mai 2011

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Journée d’étude – Aesthetics and imagination, 16th-19th centuries

 

 

Monday 9 May, Maison Française d’Oxford

 

10.00am-10.15am: Welcome and Tea/Coffee

MORNING SESSION:

10:15am-12.45pm

Chair: Nathalie Ferrand (CNRS-MFO)

Koen Vermeir (CNRS-SPHERE, Paris) : Introduction: aesthetics and the force of imagination

Agnès Guiderdoni (FNRS, UCL) : De l’imagination comme être réel. Pouvoirs de l’image chez Otto Van Veen

Elizabeth Claire (EHESS, Paris) : Inventing l’Art de la danse in 18th-Century France. Imagination and Enthusiasm in Cahusac, Diderot & Noverre

AFTERNOON SESSION:

2.00pm-5.30pm

Chair: Kate Tunstall (Worcester College, Oxford)

Wes Williams (St Edmund Hall, Oxford) : “…des miracles et des difficultez estrangeres…”. Imagination’s empire (Montaigne, medecine, and Malebranche)

Ann Jefferson (New College, Oxford): Imagination in the clinic. The medical view of genius in the nineteenth century

Chair: Martine Pécharman (CNRS-MFO)

Alain Viala (Lady Margaret Hall, Oxford) Inventer Watteau

 

Convenors: Martine PÉCHARMAN (CNRS-MFO) and Koen VERMEIR (SPHERE-CNRS)


            

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Parution – La médecine des preuves. Une histoire de l’expérimentation thérapeutique par essais cliniques contrôlés

 

Othmar Keel, La médecine des preuves. Une histoire de l’expérimentation thérapeutique par essais cliniques contrôlés, Presses Universitaires de Montréal, 2011, 170 p.

Clé de voûte de la médecine des preuves – la fameuse evidence-based medicine –, l’essai clinique contrôlé est parfois présenté comme la  plus grande innovation médicale du XXe siècle. De fait, la recherche en  santé qui n’y a pas recours n’a aujourd’hui pratiquement plus voix au  chapitre. Des techniques comme la randomisation et le double insu ont  indéniablement fait beaucoup pour la rigueur de l’expérimentation et la  sûreté de ses applications thérapeutiques. Mais le recours à l’essai  clinique contrôlé est-il toujours nécessaire et suffisant pour obtenir  des résultats valides ? Par ailleurs, les innombrables études qui s’en  réclament en suivent-elles vraiment les règles ? Enfin, point crucial,  le contrôle du financement de la recherche par l’industrie  pharmaceutique et biomédicale privée ne met-il pas en cause sa fiabilité  ?

Cet ouvrage adopte la perspective historique  pour répondre à ces questions en décrivant l’avènement de l’essai  clinique contrôlé dans les pays anglo-saxons, les dynamiques de son  expansion et sa réalité contemporaine. Une critique nécessaire et  convaincante d’un des fondements de la médecine moderne.

 

Othmar Keel, professeur au Département  d’histoire de l’Université de Montréal, est spécialiste du champ de  l’histoire de la médecine et de la santé. Il est l’auteur de nombreuses  publications dans ce domaine, dont L’avènement de la médecine  clinique moderne en Europe, 1750-1815 (PUM/Georg Éditeur, 2001) et La  santé publique au Québec (PUM, 1998, en collaboration avec Georges  Desrosiers et Benoît Gaumer).

  

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Appel à contribution – Médicament (s). XII – XVIIIe siècle

 

les vendredi 21 et samedi 22 octobre 2011.

Vendredi 21 à l’Académie nationale de médecine (16, rue Bonaparte – Paris 6e).

Samedi 22 à l’ Université de Paris Ouest Nanterre La Défense (200, av. de la République – Nanterre).

 

Pour soumettre une proposition de participation (450 mots max.), ou obtenir davantage d’informations, contactez les organisateurs :

François Zanetti (Université Paris Ouest Nanterre, CHiSCO) : francois.zanetti@gmail.com

Philip Rieder (Institut d’éthique biomédicale, Université de Genève ) : philip.rieder@unige.ch.

 

La date-limite pour la soumission de propositions est fixée au 26 juin 2011

Ces journées sont organisées avec le soutien du CHiSCO (EA 1587) et de l’Académie de Médecine.

 

Médicament(s)

XIIe-XVIIIe siècles

Longtemps négligée, l’histoire de la thérapeutique des époques médiévale et moderne s’impose aujourd’hui par sa capacité à relancer des problématiques d’histoire sociale et culturelle. La thérapeutique articule savoirs et pratiques, se pose au cœur de la relation de soins et alimente alternativement rivalité et cohésion professionnelles. Autant de manières de relire le statut et les fonctions du médicament, comme élément important de la thérapeutique entre les xiie et xviiie siècles. Son étude permet d’articuler des analyses portant sur le corps, les représentations médicales, l’économie ou les acteurs de la santé :

Comment le médicament s’inscrit-il dans les nomenclatures thérapeutiques ? Quelles sont les catégories du médicament reconnues à différents moments historiques ? Les composantes du remède et le mode d’explication de son action sur le corps sont des éléments importants. La construction du médicament peut aussi être interrogée en fonction de sa toxicité reconnue : le médicament le plus dangereux est-il pensé comme le plus efficace ? Comment penser la relation du médicament avec les autres pratiques thérapeutiques, médicales ou non ? Toujours concret, le médicament s’impose dans sa matérialité.  Objet d’une fabrication, d’un conditionnement et d’une administration, il matérialise les enjeux géographiques et économiques du soin. Composé d’ingrédients chers ou bon marchés, d’origine locale ou exotique, traditionnels ou nouveaux, il constitue un produit original, parfois clairement adressé à une clientèle particulière. Qu’en est-il de sa réception? Comment les nouvelles substances s’intègrent-elles dans la prescription, la fabrication et la consommation ? Comment compenser les substances manquantes ? Comment assure-t-on la qualité d’un remède ? Qui contrôle les prix et la production ? La boutique de l’apothicaire s’impose comme l’espace où étudier l’arsenal médicamenteux. Le voisinage physique des substances, leur classement et leur étiquetage participent à l’organisation du savoir-faire pharmaceutique. Mais le monopole de l’apothicaire est à la fois limité et précaire. Non seulement médecins et chirurgiens préparent-ils et vendent-ils bien souvent des remèdes, mais de nombreux particuliers, épiciers, vendeurs itinérants et ecclésiastiques font de même. Comment s’organise cette offre multiple ? L’acheteur a l’embarras du choix. Pourtant, la consommation de médicaments a des conséquences, parfois douloureuses, entraînant des handicaps et des désagréments. Comment le recours aux médicaments s’inscrit-il dans la vie des malades ? Le malade négocie-t-il la prise d’un remède ? Est-il un acteur de la prescription ? Peut-on connaître le poids des médicaments dans l’économie domestique ? Qu’en est-il de la distribution charitable de remèdes et du rôle des communautés religieuses dans la production ? Les réflexions et les pratiques relatives au médicament se nourrissent d’analogies dans les domaines religieux, politiques et littéraires. Ces représentations culturelles font partie intégrante du champ du médicament et participent à sa constante redéfinition.

En signalant ces quelques pistes de réflexion, nous entendons susciter des contributions qui permettent à la fois de placer le médicament au centre du champ et d’illustrer différentes facettes de son histoire. Nous encourageons les propositions qui interrogeraient les caractéristiques et les évolutions des catégories ou des pratiques qui gouvernent l’utilisation de substances destinées à soigner à partir de l’étude de cas.

 

Éléments bibliographiques :

 

Ackerknecht Erwin H., « Aspects of the History of Therapeutics », Bulletin of the History of Medicine, 1962, 36, p. 389-419.

Bénezet Jean-Pierre, La Pharmacie dans les pays du bassin occidental de la Méditerranée (xiiie-xvie), Paris, Champion, 1998.

Bonah Christian et Rasmussen Anne (dir.) Histoire et médicament aux xixe et xxe siècles, Paris, Glyphe, 2005.

Brockliss Laurence et Jones Colin, The Medical World of Early Modern France, Oxford, Clarendon Press, 1997.

Chandelier Joël, « Théorie et définition des poisons à la fin du Moyen Âge », Cahiers de recherches médiévales et humanistes, 17, 2009, p. 23-38.

Collard Franck et Samama Évelyne (dir.), Pharmacopoles et apothicaires. Les pharmaciens de l’Antiquité au Grand siècle, Paris, L’Harmattan, 2006.

Collard Franck et Samama Évelyne (dir.), Le Corps à l’épreuve. Poisons, remèdes et chirurgie : aspects des pratiques médicales dans l’Antiquité et au Moyen Âge, Langres, Dominique Guéniot, 2002.

Goubert Jean-Pierre (dir.), La Médicalisation de la société française 1770-1830, Waterloo, Ontario, Historical Reflections Press, 1982, p. 249-262.

Fainzang Sylvie, Médicaments et société, Paris, PUF, 2001.

Faure Olivier (dir.), Les Thérapeutiques : savoirs et usages, Lyon, Fondation Marcel Mérieux, 1999.

Gentilcore David (dir.), ‘The World of the Italian Apothecary. Apothecaries, « Charlatans », and the Medical Marketplace in Italy, 1400-1750′, Pharmacy in History, 45, 2003.

Gentilcore David, Medical Charlatanism in Early Modern Italy, Oxford, Oxford University Press, 2006.

Gramain-Kibleur Pascale, « Le rôle des prescriptions médicamenteuses dans la Société française du xviiie siècle », Histoire, Economie et Société, 2001, 20, p. 321-337.

Jacquart Danielle, La Médecine médiévale dans le cadre parisien, Paris, Fayard, 1998.

Lafont Olivier (dir.), Dictionnaire d’histoire de la pharmacie des origines à la fin du xixe siècle, Paris, Pharmathèmes, 2003.

Lafont Olivier, Des médicaments pour les pauvres. Ouvrages charitables et santé publique au xviie et xviiie siècles, Paris, Pharmathèmes, 2010.

Lanoë Catherine, La poudre et le fard. Une histoire des cosmétiques de la Renaissance aux Lumières, Paris, Champ Vallon, 2008.

Leong Elaine, « Making Medicines in the Early Modern Household », Bulletin of the History of Medicine, 2008, 82, p. 145-168.

Leong Elaine et Pennell Sara, « Recipe Collections and the Currency of Medical Knowledge in the Early Modern « Medical Marketplace » », in Jenner Marc et Wallis Patrick (dir.), The Medical Marketplace in England and Its Colonies c. 1450-c. 1850, Basingstoke, Palgrave Macmillian, 2007, p. 133-152.

Préat Véronique, Roland-Marcelle Nicole et Van den Abeele Baudoin (dir.), Histoire de la Pharmacie galénique. L’art de préparer les médicaments de Galien à nos jours, Louvain, Presses Universitaires de Louvain, 2006.

Rosenberg Charles E. et Vogel Morris J., The Therapeutic Revolution. Essays in the Social History of American Medicine, Pennsylvania, University of Pennsylvania Press, 1979.

Urfalino Philippe, « Médicaments et société : enjeux contemporains – Introduction », Annales HSS, 62-2, 2007, p. 269-272.

Wallis Patrick, « Consumption, retailing, and medicine in early-modern London », Economic History Review, 61, 2008, p. 26–53.

Warner John Harley, The Therapeutic Perspective, Princeton, Princeton University Press, 1997 (1ère éd. 1986).

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Journée d’étude – Le couple face à la santé et à la maladie

17 mai 2011, Marseille,

Centre de la Vieille Charité, Centre Norbert Elias, Réseau Jeunes chercheurs santé et société

Dans les sociétés occidentales, la bio-médecine et la plupart des approches thérapeutiques, qu’elles s’intéressent aux aspects somatiques ou psychologiques, appréhendent le plus souvent la santé et la maladie à l’échelle de l’individu. Cette journée se propose d’interroger la relation conjugale hétéro ou homosexuelle à partir des enjeux autour de la santé et de la maladie. En effet, le couple peut être le lieu de l’élaboration de pratiques et de discours partagés sur la santé. Qu’est ce que la maladie et les questions de santé nous disent de l’organisation des relations au sein du couple ? La préservation de la santé est-elle un enjeu dans le couple contemporain ? Que change la maladie dans les relations de couple ? etc. Ces journées s’adressent à toutes les disciplines en sciences humaines et sociales.

9.30 – 10.45 : V. Couple, pluralité des normes de genre et maladie

Présidence : Cyril Farnarier, sociologue ATER (Ehess)
Discutant : Jérôme Courduriès, anthropologue post-doctorant (Cnrs)

Anne Attané, anthropologue (IRD)
Couples burkinabés face à l’infection par le VIH

Guillaume Grandazzi, sociologue, (Université de Caen Basse Normandie)
Le couple face au cancer : care et conjugalité

Discussion

11.00 – 11.15 :  Pause

11.15 – 13.00 : VI. Répercussions sur la sexualité

Présidence : Sandrine Musso, anthropologue post-doctorante (Cnrs)
Discutant : David Michels

Aïcha Benabed, doctorante en sociologie (Université Es-Senia-Oran)
Les effets de la stérilité sur la sexualité du couple

Rommel Mendès-Leite, anthropologue (Université Lumières Lyon)
La vie sexuelle des femmes hétérosexuelles vivant avec le VIH

Caroline Giacomoni, doctorante en anthropologie (Ehess), Hélène Hoareau, anthropologue (Université Victor Segalen Bordeaux )
Le couple face à la maladie cancéreuse : approche anthropologique des problématiques du couple en situation de cancer gynécologique

Discussion

13.00 – 14.00 : Déjeuner

14.00 – 16.00 : VII. Le rôle du conjoint

Présidence : Agnès Martial, anthropologue (Cnrs)
Discutant : Jérôme Courduriès

Tristan Fournier, doctorant en sociologie (Université Toulouse Le Mirail)
Rôles et influences du conjoint dans l’observance de recommandations nutritionnelles. Le genre du soutien social.

Sylvain Ferez, sociologue, Estelle Duval, ingénieure d’étude, Eric Perera, sociologue (Université Montpellier 1)
Les activités physiques des personnes et sportives des personnes vivant avec le VIH : une négociation de couple ?

Nadine Proia-Lelouey, psychologue, Sylvie Lemoignie, étudiante en psychologie (Université de Caen Basse Normandie)
Le couple confronté au cancer : quel vécu pour le conjoint de la personne malade ?

Discussion

16.00 – 17.00 : Discussion générale et conclusion des journées

Lieu
Marseille (13002) (2 rue de la Charité (Centre Norbert Elias, Vieille Charité, salle de réunion, 3e étage))

Contact
Jérôme Courduriès
courriel : jcourduries (at) gmail [point] com

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Rencontre – L’homme, l’animal et la machine

Jeudi 5 mai 2011 de 18h30 à 20h
Musée des Arts et Métiers
60 rue Réaumur, 75003 Paris
(M° Arts et Métiers ou Réaumur Sébasto pol)

Entrée libre dans la limite des places disponibles
Inscription conseillée à : conferences@arts-et-metiers.net

 

L’homme, l’animal et la machine

Les animaux ont-ils une conscience ? Les machines peuvent-elles se montrer intelligentes ? Chaque nouvelle découverte des biologistes, chaque progrès technologique nous invitent à reconsidérer ce qui fait le propre de l’homme. Si les animaux et les machines peuvent être comparés aux êtres humains de multiples manières, quelles sont réellement leurs capacités à apprendre, développer une conscience, ressentir douleur ou émotion, construire une culture ou une morale ? Attachement, sexualité, droit, hybridation… Quelles sont les relations complexes qui nous lient à nos alter ego biologiques ou artificiels ? Les traits qui semblent aujourd’hui spécifiquement humains – l’imaginaire, l’âme ou le sens du temps – le resteront-ils ? combien de temps encore ? 

avec Georges Chapouthier, neurobiologiste et philosophe, directeur de recherche au CNRS, et Frédéric Kaplan, chercheur à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, co-auteurs de l’ouvrage L’homme, l’animal et la machine (CNRS Editions).

Rencontre animée par Daniel Fiévet, journaliste scientifique

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Parution – Journal of applied gerontology


Journal of applied gerontology, juin 2011, vol.30, n°3
Community-Based Versus Institutional Supportive Housing: Perceived Quality of Care, Quality of Life, Emotional Well-Being, and Social Interaction
Julie Robison, Noreen Shugrue, Irene Reed, Nancy Thompson, Pamela Smith, and Cynthia Gruman
Evaluation of Telehealth for Preclinic Assessment and Follow-Up in an Interprofessional Rural and Remote Memory Clinic
Debra G. Morgan, Margaret Crossley, Andrew Kirk, Lesley McBain, Norma J. Stewart, Carl D’Arcy, Dorothy Forbes, Sheri Harder, Vanina Dal Bello-Haas, and Jenny Basran
« My Grandparent Has Dementia »: How Adolescents Perceive Their Relationship With Grandparents With a Cognitive Impairment
Montserrat Celdrán, Carme Triadó, and Feliciano Villar
Conversations About Death: Talking to Residents in Independent, Assisted, and Long-Term Care Settings
Jennifer Davis-Berman
Are Old Lesbian and Gay People Well Served?: Understanding the Perceptions, Preparation, and Experiences of Aging Services Providers
Kelly A. Knochel, Jean K. Quam, and Catherine F. Croghan

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Séminaire – Heredity in the 20th century: experiments, human genetics and culture
16 mai 2011 de 16h à 18h

CERMES3
Campus CNRS
7 rue Guy Moquet
94801 Villejuif Cédex
Métro Villejuif – Paul Vaillant Couturier

 

Dans le cadre de son séjour à Paris à l’invitation de l’EHESS

Hans-Jörg Rheinberger présentera un séminaire sur :

Heredity in the 20th century: experiments, human genetics and culture

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Séminaire – Genre, personne, interlocution : l’approche relationnelle

EHESS, 105 boulevard Raspail

mardi 3 Mai 2011, 15h-17h, salle 7 :
Virginie Rozée

post-doctorante à l’INED

est l’invitée du séminaire « Genre, personne, interlocution » pour une dernière séance liée à l’actualité de la révision des lois de bioéthique

« Réaliser une AMP à l’étranger : un choix sous contrainte ? »

 

En France, le recours à l’AMP se fait dans un espace légal particulièrement restrictif. D’autres pays proposent en revanche un accès à l’AMP plus souple et plus rapide et certains d’entres eux autorisent (ou du moins n’interdisent pas) certaines techniques et pratiques prohibées en France. Cette diversité d’encadrements légaux et médicaux crée des recours transnationaux, qui suscitent en France de nombreux débats, polémiques et controverses, mais dont très peu d’études empiriques rendent compte de leur réalité.

L’étude « AMP sans frontière » a pour objectif d’apporter de premiers éléments empiriques concernant les principaux circuits transnationaux de l’AMP empruntés par les Français.es. Etudier ce recours permet de comprendre, par la marge, les enjeux contemporains, sociologiques, de l’AMP en France. Les discours et histoires recueillis mettent en effet en lumière les nouvelles attentes en matière de traitements d’infertilité et les nouvelles demandes qui sont liées aux évolutions démographiques et sociologiques de la société française et à la médicalisation croissante de la reproduction dans un contexte de globalisation tout aussi croissante. Ces attentes et demandes restent actuellement insatisfaites en France et trouvent satisfaction ailleurs, dans des pays parfois proches géographiquement et culturellement.

Cette pluralité des directives médicales et légales, ne serait-ce qu’en Europe, interroge alors sur le fondement de l’encadrement légal français et son devenir. Les restrictions françaises sont justifiées par des arguments éthiques et médicaux, mais font également écho à un ensemble de normes sociales dominantes qui régissent la procréation et la famille en France, des normes qui ne sont cependant pas figées, qui évoluent et se transforment.

 

Références bibliographiques

ROZÉE Virginie et TAIN Laurence, 2010, « Le recours aux techniques procréatives : des disparités nationales aux circuits transnationaux », in CHASLES Virginie, Santé et Mondialisation, Université Jean Moulin Lyon 3, pp.297-314.

ROZEE Virginie, LA ROCHEBROCHARD (de) Elise, 2011, « L’accès à l’assistance médicale à la procréation en France : reflet de la norme procréative ? », Santé, Société et Solidarité, n°2 (à paraître).

 

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