Appels à contribution

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Appel à contribution – Le soin dans tous ses états

 

Les sixièmes journées jeunes chercheur-e-s sont ouvertes à des communications de doctorante-s, de jeunes docteur-e-s et post-doctorant-e-s dans diverses disciplines (sociologie, ethnologie, histoire, sciences politiques, géographie humaine, sciences de l’éducation, psychologie sociale…), l’objectif étant de permettre l’échange scientifique autour d’objets transversaux aux sciences humaines.

Soutenue par Laboratoire Lorrain de Sciences Sociales (2L2S) et l’Ecole Doctorale PIEMES – Université Paul-Verlaine, Metz.

DATE : 29 et 30 Mars 2012.

Après le succès des cinq premières rencontres (« L’expertise dans tous ses états » en 2005, « Le corps dans tous ses états » en 2006, « La critique dans tous ses états » en 2007 dont les actes sont parus aux Editions du Portique, « L’action sociale dans tous ses états » en 2008 et « Le genre dans tous ses états » en 2009, en cours de publication), les doctorant-e-s de l’Arthemetz proposent cette année de s’interroger, suivant la même formule, sur « tous les états » du soin et, de fait, de ses corollaires plus ou moins directs : les soignants, les institutions, la vulnérabilité et la protection…

1. Thématique

On assiste de nos jours à une montée en puissance du thème du soin entendu ici dans un sens large qui englobe le champ médical comme le champ du travail social avec toute une palette de moyens termes qui s’insèrent tous dans la problématique du souci de l’autre, du prendre soin, écouter et réparer un malheur de l’existence. Toujours dans le cadre de cette extension, les communications pourront s’intéresser autant à l’aspect préventif (qui a d’ailleurs contribué à l’apparition de l’homo medicus, l’individu soucieux de sa santé et de son bien-être – Moatti J.P., Peretti-Watel P., 2009 ) que curatif ; à la santé physique, mentale ou sociale ; aux pratiques les plus institutionnalisées (l’hôpital) ou non (la médecine alternative). Cette émergence du thème se remarque autant dans l’espace de la politique avec les problématiques de dépendance et de vulnérabilité (solidarité intergénérationnelle et plan Alzheimer en témoignent), que dans l’espace médiatique (la maltraitance, les émissions et revues médicales), mais également dans le champ scientifique (avec la thématique du care, du souci). Mais la question du prendre soin des personnes traverse également les institutions et les acteurs du soin. Ainsi le secteur social et médico-social connaît des transformations (marchandisation, rationalisation, coproduction des services avec l’usager, démarche qualité) qui impactent tout à la fois les organisations, les pratiques et les éthiques professionnelles (Morales la mura R., 2006)

Cette présence accrue de la thématique du soin ne doit pas occulter son relatif éclatement en plusieurs dimensions. Les premières qui se présentent à l’esprit sont les dimensions politiques et institutionnelles. L’attention se porte alors sur les politiques publiques, leurs enjeux, et leurs effets sur le secteur et ses usagers. La dimension institutionnelle interroge les organisations du soin, leur structure interne comme leur rapport à un environnement socio-politique local ou global. Elle observe également les groupes professionnels, les segments qui les composent, leur rapport entre eux, à la pratique et aux patients.

D’autres dimensions apparaissent ensuite. Le soin, la relation de soin ou les dispositifs peuvent ils s’appréhender par une approche culturaliste ? Pour le dire autrement existe-t-il un rapport entre des formes culturelles et les rapports au soin, à la maladie, à la détresse sociale et aux acteurs du secteur ? Y’a-t-il un rapport de genre au soin ? Une dimension éthique traverse évidemment la thématique. On peut l’appréhender de manière générale en prenant appui sur une éthique du care mais aussi sur des objets particuliers – tendant moins à une réflexion de philosophie politique et morale – comme la place du secret médical et de la confiance, l’administration des soins par des personnels non qualifiés, sur la responsabilité du malheur, de l’efficience dans la relation de soin.

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Appel à contributions – Sexes à bras-le-corps. Pratiques artistiques et pratiques quotidiennes

 

Pour le numéro thématique de la revue Inter art actuel, n° 112 (Québec)

Présentation :

À l’heure où dans les sociétés occidentales la provocation se situe davantage du côté des voiles que des nus, qu’en est-il du sexe dans l’art contemporain ? Depuis les années 60, le contexte politique et culturel s’est profondément transformé en matière de mœurs. Il a conduit à l’incorporation massive du sexe dans l’industrie de la mode et de l’entertainment, au point de transformer le sexe de siège des revendications utopistes en code publicitaire (et source de profit garanti). Il a discrédité tout type d’indisposition – imputable à une forme d’échec, de pessimisme ou de rigorisme anachronique – au profit d’une sexualité non pas débridée, quoique surexposée, mais rationalisée et valorisée comme capital personnel, signe de bonne santé. Dans le même mouvement, la juridiciarisation des rapports sexuels galvaudait souvent bien plus qu’elle ne portait les revendications féministes sur la sexualité, écartées sur l’essentiel. Il a vu, enfin, le développement de nouveaux rapports à soi avec la médicalisation accrue de la vie humaine et de ses caractères sexuels, ainsi que la prolifération des interventions technologiques sur les corps. Cela a provoqué, en réponse, des saillies néo-conservatrices (faisant corps avec les conservateurs habituels) attachées, bien plus qu’au souci des diverses asymétries que ces pratiques médicales exploitent, à l’ordre identitaire et familial de la tradition. Ainsi, les conditions de visibilité des sexes, d’érotisation de la sexualité (convoquée au titre de dépense utile !), de renouvellement des corporéités changent – et rencontrent des résistances. Au regard de ces évolutions, ce dossier se propose d’explorer les articulations actuelles entre art (de faire), sexe, sexualité, corps et politique.

À quel titre le sexe est-il mobilisé aujourd’hui dans les pratiques artistiques : comme objet de représentation, matériau à façonner, point de vue, processus de subjectivation, expérience ? En rapport avec quelles préoccupations politiques est-il convoqué, par qui et de quelle façon ? En particulier, quels usages en font les artistes féministes et les minorités sexuelles ?

Quelles déterritorialisations (avec quelles éventuelles reterritorialisations) provoquent les nouvelles corporéités, les nouvelles identités, quelles stratégies ou dispositifs sont explorés pour tenter d’échapper à la reconduction des normes sexuelles dominantes ? Par ailleurs, qu’en est-il de l’érotisme ? Quels agencements, quelles forces en renouvellent les formes, les registres, les vecteurs ? Enfin du côté du quotidien, quels arts de faire et arts de vivre ont été créés par l’investissement technologique des sexes ?

Les textes doivent contenir un maximum de 3000 à 4000 mots. L’auteur doit fournir une courte biographie (5 à 10 lignes) et soumettre la version finale de son texte.

Date de tombée : avril 2012
Sortie : septembre 2012

Protocole pour proposer un article : http://www.inter-lelieu.org/FR/inte…

Les textes et les images sont à envoyer :

à la rédaction : redaction@inter-lelieu.org

à la responsable du dossier, Claire Grino :

limoilou.g@gmail.com

 

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Appel à contribution – Signifying blood: illness, technologies, and interpretations

EASA2012: Uncertainty and disquiet | Nanterre University, France, 10/07/2012 ­ – 13/07/2012
Call for papers for the workshop “Signifying blood: illness, technologies, and interpretations”

Deadline: 28/11/2011

– Convenors:
Susanne Ådahl (University of Helsinki, Finland – susanne.adahl@helsinki.fi)
Claire Beaudevin (Cermes3/IFRIS, Paris, France – claire@beaudevin.net)

– Workshop Abstract:
For long anthropologists have had an interest in the significations of human blood. As a classical substance put under scrutiny it has been linked to reproduction, ritual, identity, health, exchange, warfare, and mythical beliefs. In contemporary society blood as a substance of import has gained new meanings as a result of developments in biomedicine and biotechnology. Blood is both a carrier of uncertainty and misfortune (disease and harmful genes), but also an enabler of kinship, relatedness and human survival (blood donation, transfusion, dialysis, blood testing).
Turning our gaze and focus on to blood when talking of illness, we wish to invert the perspective to the micro-level of social reality. Using blood as a unit of analysis will bring different insights into the interpretations and experiences of illness.

In this panel we wish to bring together scholars interested in exploring the multiple and complex meanings of blood. Presentations can touch upon one or several blood related issues:
– how does the composition and content of blood impact on perceptions of self and identity?
– How are we through technology involved in a process of manipulation, enhancement and maintenance of the functions of the human body through the substance of blood?
– What are contemporary ritual uses of blood?
– How and in what contexts is blood used as a vehicle for understanding social reality?
– How can blood be linked to the concept of agency? Can blood be said to have agency? And, if so, how can this link be conceptualised?

> Details about the submission process:
– abstract submission is only possible through the EASA 2012 online interface: http://www.nomadit.co.uk/easa/easa2012/panels.php5?PanelID=1144
– paper title should be less than 300 characters
– abstract should be less than 250 words
– for more information: http://www.easaonline.org/conferences/easa2012/callforpapers.htm

 

 


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Appel à communication – Le corps à l’épreuve des technosciences : entre maîtrise et incertitude

 


XIXème Congrès international des sociologues de langue française

Rabat, Maroc 2-6 juillet 2012

Appel à communication du GT1

« Le corps à l’épreuve des technosciences : entre maîtrise et incertitude »

GT1 Corps, technosciences et société

 

Le groupe de travail 1 s’intéresse aux rapports entre les corps et les technosciences au cœur des sociétés contemporaines. Débordant le champ des questions éthiques soulevées par le développement des biotechnologies, ce groupe de travail entrecroise des interrogations sur le corps et ses frontières avec des questions relatives à la socio-anthropologie des sciences et des techniques et privilégie une démarche où la réflexion théorique se nourrit de l’analyse des pratiques sur le terrain. En élargissant de manière transversale le questionnement aux sciences humaines et sociales, le GT01 voudrait ouvrir à l’échelle internationale les problématiques encore peu explorées qui ont été à l’origine de la création du GT 41 « Corps, techniques et société » de l’Associations Française de Sociologie en 2007 et qui actuellement constitue un réseau actif avec d’autres groupes de l’AFS.

Si la question ancienne d’un corps comme lieu « physique » – dans son épaisseur et dans sa chair – dans lequel une société inscrit et transmet ses valeurs a été abordée par Marcel Mauss, c’est à la suite de George Balandier que notre approche vise à dépasser l’archéologie inscrite dans les corps pour prendre en compte les sociétés en devenir. Les dynamiques et les changements en cours dans les nouveaux mondes socio-techniques informent les corps contemporains. Les corps se constituent alors en lieux autant physiques que symboliques dans lesquels la société inscrit ses conceptions de l’humain.

Au cœur des thèmes de recherche du GT1, les nouveaux dispositifs technoscientifiques nous plongent dans l’incertitude, dans la mesure où désormais les objets ne sont plus nécessairement détachés du corps mais peuvent lui être annexés ou être placés dans une proximité qui remet en question les  frontières corporelles. Cette incertitude est indissociable d’une volonté de maîtrise et de domestication des corps – autant que d’une redéfinition – qui nous oblige à questionner les fondements socio-anthropologiques de notre corporalité.  Afin d’aborder cette tension entre maîtrise et incertitude, nous proposons deux axes transversaux  permettant d’explorer les rapports entre corps, sciences et techniques.

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Call for Papers – (De)Parsing Bodies

Following the recent success of The Body: Exploring Culture and Research, a postgraduate conference sponsored by the British Sociological Association and held at the University of Kent, we are calling for contributions to a future issue of Skepsi: the online interdisciplinary research journal, run by postgraduate students of the University of Kent’s School of European Culture and Language, and now in its fourth year.
In an effort to capture and expand upon the broad and interdisciplinary interest in the body, we are seeking to gather ideas, explorations, critiques and experiments that examine this topic.

Studying the body takes many forms. We believe in a rhizomatic approach that combines a variety of perspectives and thus welcome traditional and non-traditional approaches. These could include theoretical, empirical and artistic works, and we therefore welcome submissions in the form of traditional articles, poetry, visual art, etc. Questions in which we are interested include: What is the body? What are the consequences of the body entering into political techniques? How do life sciences impact on our understanding of the body? What does the posthumanist body feel like? What is the role of embodiment in performance making and doing? How important is identity in relation to the body? How much power do the media have in shaping relationships to bodies? How important are spatial and geographical considerations to daily experiences of the body?

Potential Topics Include:

o Biopolitics
o Queer theory
o Life sciences
o Performance making
o Bodies in motion
o Material feminisms
o Trans identities
o Gender and sexuality
o Representations of the body
o The body in space

Submissions are invited from academic staff, postgraduate students and independent scholars. Any of the submitted articles selected by the Editorial Board after peer review will be published in a forth-coming issue of the journal, to be published Winter 2012.

Articles, which should not exceed 5,000 words, should be sent, together with an abstract of about 250 words and brief biographical details about the author, to: skepsi@kent.ac.uk.

The deadline for submission of articles is 15 February 2012.

 

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Appel à communications – Voyages de santé et voyages thérapeutiques chez les écrivains

Date limite : 1 mars 2012 

Colloque international (Université de Limoges, Equipe « Espaces humains et interactions culturelles » (EHIC EA 1087)

du mardi 16 au jeudi 18 octobre 2012

Nous avions, lors des premières journées d’étude organisées à Limoges, en 2010, réuni douze études – sous le titre Le corps et l’esprit en voyage[1], qui s’efforcent de faire le point sur la notion de voyage thérapeutique à travers les âges, soit du point de vue du thérapeute, soit du point de vue du patient, soit encore d’un point de vue extérieur : ami, accompagnateur, témoin. Ces voyages, parfois uniquement spirituels, furent étudiés en tant qu’apportant un bienfait au corps et à l’esprit, bienfait réel, bienfait imaginaire, bienfait supposé, bienfait refusé parfois par l’observateur satirique ou sceptique. De notre première série d’études, nous avons retenu plusieurs résultats : d’une part, la capacité des écrivains – mieux que quiconque sans doute – à décrire voire à prescrire des styles de vie, de séjour, de voyage dont ils sont parfois les inventeurs ; d’autre part le fait que, d’un point de vue littéraire, aucun des voyages présentés n’était sans retour ni sans bénéfice.

Nous aimerions donc approfondir ce terrain d’étude en concentrant notre attention sur lesproductions littéraires qui découlent de ce type d’observation lorsque l’écrivain – la plupart du temps voyageur, patient, curiste, ou simple témoin – puise non seulement un bienfait dans le remède qu’il expérimente, mais aussi une source d’inspiration, une créativité nouvelle dans le climat qui l’entoure, les rencontres, la sociabilité qu’il développe en chemin ou sur les lieux de la cure, enfin les « choses vues » qu’il engrange sous sa plume.

Quelle analyse fait-il du soin, quelles représentations du corps soigné élabore-t-il ?

Quel zèle apporte-t-il à ce soin, quelle attitude philosophique, scientifique développe-t-il, du scepticisme à l’empathie, de la satire à l’éloge, à l’égard de la médecine de son temps et des patients qui s’y soumettent ?

Quel profit esthétique tire-t-il d’un tel voyage : découvertes exotiques, séjour aux eaux, pratique des bains, contribution à l’essor du tourisme, rencontres décisives ? Les formes ou genres pratiqués se font-ils différents de ses choix habituels (notes, journal, mémoires, correspondance) ? Son écriture en est-elle ponctuellement, définitivement marquée ?

C’est ainsi que nous espérons poursuivre l’analyse de l’écriture du corps à travers les siècles, ainsi que celle de la mise en récit des soins qui lui sont apportés. Ce colloque veut contribuer à l’histoire de la représentation de la médecine et des soignants, comme à celle des lieux de soins. À ce titre, les témoignages antiques nous paraissent aussi précieux que les documents médiévaux ou renaissants. L’époque moderne a déjà largement contribué à proposer les souvenirs des écrivains dans ce domaine, mais les réexaminer doit servir à revivifier leurs significations, surtout à travers le renouveau de l’intérêt pour la médecine que traduisent l’époque des Lumières, le XIXesiècle hygiéniste et le XXe siècle qui s’est doté de nouvelles techniques et de nouveaux lieux. Nous attendons enfin la contribution d’observations à caractère directement sociologique, anthropologique, psychanalytique ou médical ou de toute discipline pertinente.

Les propositions de communications sont à adresser avant le 1er mars 2012 à

Christine de Buzon cdebuzon@orange.fr & Odile Richard-Pauchet opre.pauchet@wanadoo.fr

 

[1] Le corps et l’esprit en voyage, Le voyage thérapeutique, dir. Christine de Buzon et Odile Richard-Pauchet, Paris, Classiques Garnier, coll. « Rencontres », à paraître en 2012.

 

 

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Appel à contribution – Approches écosystémiques de la santé

La section Québec-Acadie-Atlantique de la Communauté de pratique canadienne en approches écosystémiques de la santé (CoPEH-Canada) en collaboration avec la Communauté de pratique Écosanté pour l’Afrique de l’ouest et du centre(CoPES-AOC), le Groupe de recherche en épidémiologie des zoonoses et santé publique (GREZOSP) et l’École des hautes études en santé publique (EHESP) de Rennes a le plaisir de vous transmettre cet appel à publication pour des articles en français portant sur les approches écosystémiques de la santé.

Les approches écosystémiques de la santé ont émergé dans le contexte de la nécessité de développer des approches de recherche et d’intervention qui permettraient de répondre aux problématiques complexes liant la santé et l’environnement. Les chercheurs et chercheuses de la francophonie ont joué un rôle central dans l’émergence de ces approches (Webb et al., 2010).  Pour l’essentiel, ces approches visent des changements concrets et durables et s’appuient sur une perspective systémique, sur la transdisciplinarité, la participation et l’équité de genre et sociale (Lebel,  2003; Waltner-Toews et al. 2008).

Il existe malheureusement peu de publications en français susceptibles d’une part de mieux  rejoindre les étudiants et étudiantes et les personnes oeuvrant en santé publique et d’autre part de valoriser l’apport important des francophones à ce courant. Soulignons, à titre d’exemple, l’émergence du volet écosanté au CRDI, la tenue du premier colloque en approches écosystémiques de la santé à Montréal ou la création de la première communauté de pratique en approches écosystémiques de la santé

L’objectif de ce projet est donc double : mieux faire connaître les apports des francophones aux approches écosystémiques de la santé et offrir des publications de qualité en français qui permettront une meilleure diffusion de ces approches, particulièrement aux étudiants et étudiantes et aux personnes oeuvrant en santé publique.

Ces articles (évalués par les pairs) seront publiés en 2013, dans un numéro Hors-série de la revue [VertigO] – La revue électronique en science de l’environnement (http://vertigo.revues.org/).

Cette initiative a pour but de mieux faire connaître les apports des francophones aux AÉS et d’offrir des publications de qualité en français qui permettront une meilleure diffusion de ces approches, particulièrement aux étudiants et étudiantes et aux personnes oeuvrant en santé.

Les articles attendus devront soit proposer une réflexion critique sur une thématique spécifique liée aux approches écosystémiques de la santé ou présenter l’apport de celles-ci à un projet / programme de recherche spécifique en montrant en quoi cette approche a permis d’améliorer la qualité de la recherche ou de l’intervention.

Les responsables de ce numéro spécial sont Johanne Saint-Charles et Céline Surette du CINBIOSE et de CoPEH-Canada, Brama Koné de la CoPES-AOC, Pascal Michel du GREZOSP et Anne Roué Le Gall de l’EHESP.

Voici quelques exemples (non exclusifs) de thématiques pouvant être abordées :

  • L’équité de genre dans les AÉS
  • L’AÉS et la multi / inter / trans disciplinarité
  • L’AÉS et les politiques publiques
  • Éthique et AÉS
  • Approches participatives et AÉS
  • AÉS appliquées à l’intervention et à la surveillance en santé publique

Pour soumettre un article

Expression d’intérêts

Dans un premier temps, un résumé de 250 à 300 mots de l’article proposé doit être soumisavant le 15 décembre 2011.

Le comité éditorial lira les résumés et indiquera si l’article proposé entre ou non dans le dossier thématique proposé.  Ceci n’est pas un processus de révision par les pairs et ne garantit aucunement l’acceptation de l’article pour publication.

Les résumés doivent être envoyés par courriel en fichier joint de format Word ou OpenOffice aux adresses courriels suivantes : copeh-can-est@uqam.ca et eric.duchemin@editionsvertigo.org

Soumission de l’article

La date limite pour soumettre l’article complet est le 1er  mai 2012. Ces textes seront envoyés pour révision par les pairs. Une rétroaction aux auteures et auteurs sera faite en août 2012 qui auront jusqu’à la mi-octobre pour resoumettre. La date prévue de publication est janvier 2013. Sauf pour les dates du 15 décembre et du 1er mai, l’échéancier est fourni à titre indicatif.

Les articles seront d’une longueur maximum de 8000 mots. Les auteurs et auteures dont les résumés seront retenus recevront les consignes détaillées quant à la mise en forme des articles.

Références citées

Lebel, J. (2003). Health, an Ecosystem Approach. Ottawa: International Development Research Centre.

Waltner-Toews, D., Kay, J. J., et Lister, N.-M. E. (Eds.). (2008). The ecosystem approach: Complexity, uncertainty, and managing for sustainability. New York: Columbia University Press.

Webb, J. C., Mergler, D., Parkes, M., Saint-Charles, J., Spiegel, J., Waltner-Toews, D.. et Woolard, R. (2010). Tools for Thoughtful Action: the role of ecosystem approaches to health in enhancing public health. Canadian Journal of Public Health.

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Call for Papers – From Health Behaviours to Health Practices

 

Simon Cohn, editor

Sociology of Health & Illness Monograph

The 20th Sociology of Health and Illness monograph will critically examine the concept of ‘health behaviours’, which is increasingly widespread in both health research and government policy. Whether already an established focus for interventions as in the UK, or only yet emergent, as in some other international settings, health behaviours are presented as self-evident topics for investigation and action.  Derived from psychology, the idea that human behaviour can be divided into discrete, stable and measurable categories, and that such actions are merely the result of individual agency and rational choice, is at odds with most sociological approaches emphasising the relational nature of social life. Further, given the complex and diverse ways in which people make sense of issues relating to their health and body, it is often striking just how few of these perspectives are ever acknowledged or integrated into behavioural accounts.

The monograph will assess the limitations of the concept of ‘health behaviours’, including the widespread absence of any discussion of power or conceptualisation of sociality. It will explore whether there are different ways to problematise and conduct research into what people do in relation to their health and their experience of illness. Through both theoretical discussions and specific examples contributors should propose approaches that resist an individualising tendency. Instead they should put forward accounts that go some way to capture the complexities associated both with conventional topics, such as diet, smoking and alcohol consumption, as well as topics not normally conceived of as ‘health behaviours’, such as features of socialising with others, housing conditions and employment circumstances, which  have a significant influence on health and illness.

By examining a range of situations and case studies under the general term of ‘health practices’, emphasis will be put on the emergent nature of the actions and interactions of people in their social and physical environment, thereby countering a model of a priori psychological states typically assumed to be the key causal mechanisms to explain what people do.

As well as exploring conceptual issues, the volume aspires to describe how the concept of health behaviour has enabled classic clinical research designs and methods to be expanded into new areas of investigation. By proposing alternatives to the construction of behaviours as discrete and measurable variables, novel methodologies and forms of evidence should also be accepted as means of assessing the complexity of ‘health practices’ in context.

The monograph will appear both as a regular issue of the journal and in book form. The planned publication date is February 2014. Potential contributors should send an abstract of up to 600 words to shi.behaviour@gmail.com by 31st January 2012. Informal email enquiries to this address prior to submission are welcome, as are suggestions for shorter contributions that might, with the assistance of the editor, be collated with others into more innovative submissions. Name and institutional affiliation of author(s) should also be supplied, including full contact details.

Proposals will be reviewed and potential authors notified by 31 March 2012. Those whose abstracts are short-listed will be invited to submit a finished paper by 31 July 2012. All submissions will be refereed in the usual way for Sociology of Health and Illness and should follow the journal’s style guidelines (http://www.blackwellpublishing.com/shil_enhanced/submit.asp).

 

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Appel à contribution – Environnement et santé : quels enjeux, quels acteurs, quelle intelligibilité ?

La revue Développement durable et territoire lance un appel à texte pour un prochain dossier sur la question de la relation entre santé et environnement. Si l’environnement fait l’objet d’une appréhension et d’une surveillance croissantes et si la médecine se montre de plus en plus performante, le champ de la santé environnementale ne bénéficie pas encore en France d’une appréhension claire et largement partagée tant du point de vue des professionnels de santé que des populations, soulevant des questions complexes, en particulier dans l’extension qu’il implique en matière de santé publique. La juxtaposition des deux termes santé et environnement est en soi objet d’interrogation et de recherche. Les propositions – sous la forme d’une page de résumé – sont attendues pour le 1er décembre 2011.

Si l’environnement fait l’objet d’une appréhension et d’une surveillance croissantes et si la médecine se montre de plus en plus performante, le champ de la santé environnementale ne bénéficie pas encore en France d’une appréhension claire et largement partagée tant du point de vue des professionnels de santé que des populations, soulevant des questions complexes, en particulier dans l’extension qu’il implique en matière de santé publique. La juxtaposition des deux termes santé et environnement est en soi objet d’interrogation et de recherche. Certes, les préoccupations environnementales ont réintroduit la question de la relation entre la santé des individus et des populations humaines et le monde physique et biologique qui les entoure, entre la nature et l’homme (Fromageau, 2009), mais celle-ci est essentiellement portée par l’évolution des connaissances dans les domaines de l’épidémiologie et de la toxicologie et les dynamiques internationales de la recherche. Le vécu, le mal-être des populations reste mal appréhendé et pris en compte, celles-ci sont encore largement livrées à elles-mêmes comme l’ont mis en évidence des problématiques comme la qualité de l’air ou les grandes crises sanitaires, de l’amiante à l’ESB, ou plus largement la thématique de la société du risque…

En tant que champ spécifique d’évaluation et de gestion de risques, la notion de santé-environnement a émergé en France avec retard, suivant la dynamique engagée au plan international, dans le cadre de la démarche de l’OMS d’incitation à l’élaboration de Plans Nationaux de Santé Environnementale, d’où sont nés le deux plans nationaux santé environnement français. Cette émergence tardive est liée à l’arrivée elle-même tardive de la notion d’environnement dans le monde français (dans les années soixante, prenant la suite de celle de milieu) et à la disjonction à peu près complète au plan institutionnel entre cette notion, essentiellement associée à la nature, et le monde de la santé, lié au médical au sens d’intervention thérapeutique, peu axé sur la santé publique en termes de prévention, renvoyant à la longue histoire de la tradition médicale et sanitaire française. Mais la difficulté tient aussi à ce que la réalité contemporaine appelle un regard sans cesse renouvelé face à des enjeux en évolution et en extension constantes et requiert une confrontation réactualisée en permanence des points de vue de l’ensemble des parties prenantes et acteurs concernés, mal circonscrite en France, tant au plan des idées qu’à celui des pratiques. C’est à la promotion de ce renouvellement qu’aspire cet appel à contributions de la revue DD&T.

Du point de vue sémantique, le français hésite entre santé environnement et santé environnementale, ce dernier terme étant étroitement assimilé selon certains à la notion de santé publique. La question de la signification de la notion de santé et de ce qu’elle véhicule au plan de l’intervention collective, apparaît ici centrale. Son articulation avec l’environnement souligne la continuité des liens qui associent entre eux l’ensemble des organismes vivants et le substrat physico-chimique qui a permis leur émergence mais aussi la dimension aléatoire de cette relation. « Si le droit de l’environnement se donne pour objectif la protection de la totalité de l’environnement, il contribuera au maintien de conditions sanitaires satisfaisantes pour le genre humain, mais l’inverse ne produirait pas les mêmes effets » souligne Chantal Cans (2009). Il est donc dans l’intérêt de tous de concevoir un droit de l’environnement qui ne soit pas exclusivement anthropocentré. De même, gardons-nous de réduire l’environnement à son aspect sanitaire (Romi, 2009).

Si l’environnement constitue une ressource vitale, il n’est pas dénué de risques ou de contraintes, démultipliées par sa plasticité aux impacts des actions humaines capables d’en altérer massivement les caractéristiques et les fonctionnalités. Les connaissances sur la nature des risques, les capacités d’analyser leurs effets et d’évaluer leurs impacts ont considérablement progressé au cours des dernières décennies grâce à la mise au point d’outils d’investigation, de mesurage et d’analyse spécifiques et au développement d’approches méthodologiques originales, adaptées à ce nouveau champ de recherche. Ces progrès cognitifs ont permis de mieux cerner la notion de responsabilité et son attribution complexe dans la « société du risque ».

Cet accroissement des connaissances, indéniablement utile pour l’aide à la décision et à la gouvernance politique des risques, trouve cependant une limite dans la persistance, voire l’accroissement de l’incertitude inhérente à l’observation scientifique, démultipliée par la complexité des enchaînements et des effets au plan collectif. Les limites de l’expertise dans ces domaines imposent des dynamiques de décision et d’action pragmatiques et flexibles, susceptibles d’évoluer rapidement et de façon importante en fonction des progrès des connaissances (principe de précaution), renouvelant les cadres d’action. Il est illusoire d’attendre d’être en possession de certitudes pour agir. En tout état de cause, la connaissance experte n’est pas le seul levier de l’action, les populations, directement concernées, ont également de façon croissante vocation à se situer et intervenir face aux résonances nouvelles de ces questions.

D’autant que les rapports entre la santé environnementale, l’évaluation et la gestion du risque relèvent de jeux d’acteurs complexes, au sein desquels le public prend une place croissante, directement mais aussi indirectement, en particulier en ce qui concerne la confiance. Parallèlement aux avancées de la connaissance et au renforcement des prises en charge politiques, le regard porté par l’opinion sur la place de la santé environnementale dans les enjeux de société et la perception qu’elle a des mécanismes de l’impact sanitaire des activités et comportements humains ont fortement évolué. Les préoccupations de santé environnementale s’expriment à travers le filtre de facteurs socio-économiques, socio-techniques et socio-éducatifs encore insuffisamment analysés et pris en compte. L’histoire joue un rôle majeur dans l’appréhension par la conscience collective et le monde de la santé de l’irruption de pathologies mettant en cause les développements techno-scientifiques, notamment dans le domaine de la chimie. On peut rappeler à ce propos la façon dont, aux Etats-Unis, l’univers du travail a permis aux ingénieurs sanitaires d’identifier l’action délétère d’un certain nombre de composés utilisés en milieu professionnel, à l’origine de pathologies spécifiques, et donc leur rôle dans le développement de la santé environnementale.

Ces problématiques nouvelles interpellent des acteurs institutionnels, économiques, politiques, associatifs, ainsi que des chercheurs appartenant à de nombreuses disciplines différentes des sciences du vivant, de la santé et des sciences sociales. Les contributions sollicitées peuvent être théoriques mais aussi pratiques relatant des expériences diverses.

Trois approches seront privilégiées

1)  La question de la relation entre santé et environnement.

En France, la santé environnementale ne va pas de soi, elle ne dispose pas de relais sociaux véritablement reconnus. La période récente a tendu à en effacer la mémoire antérieure, ce qui n’est pas sans lien avec les scandales sanitaires à répétition qui ont marqué les années 90, en particulier l’amiante, alors que la population ressent au contraire très fortement la réalité de cette question, qui pour elle n’est pas prise en considération. Cela impose d’en éclairer les arrière-plans et pour cela de recourir à des comparaisons avec d’autres pays où ce champ jouit d’une reconnaissance collective beaucoup plus forte. Nous souhaitons ouvrir la voie à une approche qui fasse ressortir le caractère nouveau et encore mal consolidé de la thématique de la santé environnementale, le fait qu’elle ne dispose en France que d’une base institutionnelle et scientifique étroite  et reste mal appréhendée, en dehors de cercles spécialisés, ce qui ne veut pas dire que la notion n’ait pas de sens. Manque la capacité à l’inscrire fortement dans une trame collective éprouvée et partagée. Des éclairages historiques, épistémologiques, sociologiques et socio-psychologiques sur ces questions sont particulièrement bienvenus.

2) Les mutations du droit de l’environnement sous l’effet des préoccupations sanitaires

Parce que les questions d’environnement et de santé sont aujourd’hui particulièrement liées on serait tenté de croire que ces deux droits régissent un seul domaine spécifique lié à une prise de conscience accrue illustrée par les notions de droit à un environnement sain, de droit à la santé ou à la qualité. Or il n’en est rien puisqu’ils régissent des registres séparés qui s’enrichissent progressivement. Reste à mesurer leur degré de pénétration réciproque. Ceci étant, les termes de « santé » et « environnement » n’étant pas juxtaposables et ne recouvrant pas prioritairement les mêmes objectifs, cette entreprise s’avère délicate. En définitive le droit de l’environnement et le droit de la santé publique seraient-ils en concurrence ou complémentaires ? A titre d’exemple, Isabelle Doussan (2009) a montré que dans le domaine de l’eau, la protection accordée à l’eau par le droit de l’environnement à travers notamment ses objectifs de protection de la ressource naturelle, en dehors des préoccupations sanitaires, est une protection « au rabais », « a minima », qui ne vient qu’en second. De même, à l’instar de Chantal Cans (2009), on reste perplexe quant à la portée réelle de certaines dispositions incorporées dans le code de l’environnement, à caractère plus politique que juridique. Pourtant certaines de ces dispositions proclamatoires, destinées à encadrer les politiques publiques ne serviraient-elles pas à justifier le recentrage du droit de l’environnement sur des préoccupations humaines ? Dans cette logique, n’y a-t-il pas le risque que le droit de l’environnement soit réduit à une « excroissance » du droit de la santé ? En effet, la mise en œuvre de certains principes du droit de l’environnement comme le principe de précaution, concept éminemment environnemental, trouve-t-il à s’appliquer en d’autres domaines qu’en matière de santé ? Aussi, quelle pourrait-être à terme la légitimité du droit de l’environnement ?

3) Les nouvelles interrogations et les nouvelles dimensions dans le traitement des questions de santé environnementale.

Les sociétés sont aujourd’hui confrontées à la complexité des choix à opérer, soulevant de nouvelles interrogations qui pourront faire l’objet de contributions à ce numéro : seront privilégiées les articles interrogeant les relations entre santé et environnement. Seront donc exclus les approches centrées sur un thème unique.

Les questions sociales et environnementales sont étroitement imbriquées et supposent des réflexions nouvelles sur la complexité et sur son appréhension à travers les prismes des disciplines multiples qui débordent le champ classique de la rationalité scientifique, du champ de la santé aux sciences sociales. A titre d’exemple, on citera :

Les normes d’exposition aux nuisances environnementales, établies polluant par polluant, ne répondant pas aux problématiques actuelles d’exposition simultanée à de multiples polluants, notamment en matière d’air intérieur, qui nécessiteraient une approche intégrée dont il est pratiquement impossible de définir à l’heure actuelle les modalités.

Le développement de nouvelles filières technologiques, mettant en œuvre notamment des nanoparticules ou des ondes électromagnétiques, laisse entrevoir l’émergence de nouveaux risques, dont les conséquences, encore inconnues, suscitent préoccupations et méfiance, même si ces techniques répondent aux demandes de la population et peuvent être porteuses de progrès de toutes sortes.

  • L’acceptabilité des risques en matière de santé environnementale par la population se heurte à des réalités sociales, culturelles et économiques, en particulier à une culture massive du « risque zéro », dont on peut interroger l’origine.
  • L’irruption des enjeux du changement climatique rend les actions locales et nationales tributaires de l’échelle planétaire
  • Les ambiances urbaines, depuis la théorie des miasmes ancêtre de la santé environnementale, font l’objet d’investigations nombreuses interrogeant les logements, l’urbanisme et les modes de transports pour s’approcher de la notion quelque peu utopique de ville durable ;
  • si la santé environnementale est considérée a priori sous l’angle de l’action de l’environnement sur l’homme, l’homme victime est aussi responsable dans la mesure où il transforme son environnement pour satisfaire ses besoins et contribue ainsi dans une large mesure à sa dégradation. Les crises actuelles impliquent aussi bien les comportements que l’éthique individuelle ou collective et les choix techniques. L’action publique, qui s’exerce à travers la normalisation, la réglementation et l’incitation, est-elle adaptée, acceptable et suffisante ? Comment la responsabilité citoyenne peut-elle se concrétiser, aux niveaux individuel et collectif ?
  • Enfin, comment l’écosystème peut-il s’adapter à des activités humaines qui exercent sur la planète une pression de plus en plus forte ? En retour, comment les hommes peuvent-ils s’adapter à ces bouleversements de l’environnement ? Les capacités d’adaptation peuvent être très inégales selon les conditions de vie de chacun. Comment maintenir l’égalité dans une société où la préoccupation environnementale peut constituer dans certains cas, si elle est mal définie et contrôlée, une source significative d’inégalités ?

Modalités de soumission

1. Envoi d’une proposition sous forme de résumé d’une page aux 3 adresses électroniques suivantes :

  • Helga Scarwell :  Helga.Scarwell@univ-lille1.fr,
  • Isabelle Roussel : isaroussel169@sfr.fr
  • Lionel Charles : lio.charles.fractal@noos.fr

pour le 1er décembre 2011.

2. Réponse de la revue Développement Durable & Territoires à cette proposition pour le 15 janvier 2012

3. Demande du texte complet pour 15 mars 2012 – les conditions éditoriales sont précisées sur le site de la revue http://developpementdurable.revues.org/​document1269.html (Merci de bien suivre les recommandations !).

4. Mise en ligne au cours du dernier trimestre 2012.

Contact
  • Helga-Jane SCARWELL
    courriel : Helga [point] Scarwell (at) univ-lille1 [point] fr

    Laboratoire TVES – UFR de Géographie et d’Aménagement Université de Lille 1 – Sciences et Technologies de Lille 59655 Villeneuve d’Ascq Cedex

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Appel à contribution – Traitements et Contraintes

EHESS, 14 et 15 juin 2012

Traitements et contraintes : approches empiriques des dispositifs de prise en charge institutionnelle.

Argumentaire

Ce colloque vise à proposer une nouvelle approche des dispositifs institutionnels à travers les thématiques croisées du traitement et de la contrainte. Alors que les recherches de Goffman sur les institutions totales, et les théories de Foucault sur les techniques de pouvoir continuent d’inspirer de nombreux travaux rapprochant la prison, l’hôpital psychiatrique et les centres de rétention administrative, cet appel à contribution entend élargir le champ de ces investigations sous l’angle des pratiques, prises en tension entre des enjeux de traitement (médical, social, juridique) et des enjeux de contrainte (enfermement, confinement, discipline, normalisation). Le cadre juridique qui définit l’institution contraignante par la notion de privation de liberté et qui sert d’appui conceptuel pour un certain nombre de recherches, se trouve ainsi éclaté, permettant d’analyser de manière plus large les différentes formes de pratiques de prise en charge dans des dispositifs institutionnels. Ce colloque vise à faire dialoguer des analyses de scènes sociales hétérogènes, qui seront mises en parallèle sans pour autant être amalgamées.

Tout en s’inscrivant dans un mouvement plus large de recherches sur les institutions contraignantes, ce colloque souhaite marquer son originalité tant sur le plan thématique que sur le plan méthodologique. Sur le plan thématique, le choix des termes “traitement” et “contrainte” invite à une exploration de la polysémie de ces notions et de la diversité des dispositifs institutionnels. Ainsi seront étudiés non pas seulement les dispositifs étatiques “souverains” (type prison), mais également des dispositifs aux frontières plus floues, soit qu’ils ne s’inscrivent pas dans une unité de lieu (par exemple, des dispositifs de suivi éclatés sur plusieurs sites), ou bien qu’ils soient délégués au secteur associatif ou privé.

Au niveau des méthodes, nous souhaitons résolument promouvoir l’enquête empirique, qu’elle soit quantitative ou qualitative, menée avec les diverses techniques des sciences sociales (ethnographie, statistiques, archives). L’enquête empirique doit être un moyen de développer une réflexion ancrée dans l’étude des faits, plutôt que dans le développement d’une théorie par trop spéculative. L’attention fine à ces dispositifs permettra d’approfondir la connaissance des différentes formes de traitements et de contraintes. Dans cette optique, nous souhaitons susciter un autre regard sur les politiques publiques dans le champ de la santé, du social et du pénal en interrogeant la manière dont elles sont mises en œuvre en pratique.

Une telle approche permettra également d’élargir la notion de contrainte pour prendre en compte non seulement le continuum existant entre force physique et assignation normative (usages de contention physique et chimique, discipline, etc.) mais également les contraintes organisationnelles, structurelles et réglementaires pesant sur la pratique. Cette autre dimension de la contrainte est encore trop rarement mise en regard de la première, quoi que des travaux s’intéressant aux professions aient souligné son importance. Comment le manque de moyens et de personnel influe sur les pratiques de prise en charge ? Quelles sont les contraintes managériales et légales ? Comment l’évolution de ces contraintes se traduit-elle dans l’évolution des rôles et des déontologies professionnelles ? Ainsi on pourra envisager d’approfondir une réflexion sur le care, considéré non pas seulement dans sa dimension éthique, mais également dans une dimension sociologique, qui tienne compte des ambiguïtés de la pratique et de la diversité des rapports de pouvoir et de domination traversant les relations des professionnels et personnes prises en charge.

Enfin l’angle thématique du traitement et de la contrainte doit permettre de prendre en compte les points de vues et pratiques des personnes prises en charge. Plusieurs études ont souligné l’importance, dans les dispositifs institutionnels étatiques, des perspectives managériales de gestion des populations, catégorisées « à risque ». Pourtant, à ces formes de standardisation s’articulent des dispositions procédurales (droits des patients, droits des détenus etc.) qui peuvent constituer des ressources pour les individus. Comment rendre compte de la diversité des expressions de la vulnérabilité, de l’adaptation ou de la résistance qui peuvent être formulées dans ces dispositifs institutionnels ?

Ces questionnements pourront être articulés à travers quatre axes.

1/ Pratiques du traitement et de la contrainte

Les pratiques du traitement et de la contrainte s’inscrivent dans une sociologie des professions qui a montré des résultats importants en matière d’analyse des dispositifs institutionnels, mais aussi de mise en évidence plus large d’inégalités sociales. Comment décrire et qualifier les pratiques professionnelles dans les dispositifs institutionnels combinant des formes de traitement et des formes de contrainte ? Quelles sont les pratiques valorisées et les pratiques disqualifiées ? Comment se répartissent les rôles et quelle est la conséquence de cette distribution sociale sur les formes effectives de contrainte et de traitement administrés dans les dispositifs ?

2/ Les transformations du traitement et de son administration.

La mise en perspective de différentes formes de traitement (médical, social, juridique) est un pari heuristique visant à comprendre des transformations transversales de la prise en charge des individus dans les dispositifs institutionnels, par exemple l’insistance de plus en plus forte sur l’autonomisation et la responsabilisation des personnes. Quel est le sens pratique de ces notions dans les dispositifs institutionnels contraignants ? Dans l’administration des traitements et l’ajustement des contraintes, quelle est la part de bureaucratisation ou d’individualisation? Quel sens est donné à ces activités par leurs acteurs ou par les personnes prises en charge ? Comment sont-elles justifiées (consentement au traitement, défaut de responsabilité entraînant recours à la contrainte, etc.) ?

3/ Le sujet pris en charge

L’étude du point de vue des personnes prises en charge pourra s’appuyer sur différentes conceptions du sujet, pour explorer les sens du traitement et de la contrainte, mais un intérêt tout particulier sera apporté aux contributions prenant en compte la place concrète des corps dans ces dispositifs de transformation/domination, assujettissement/subjectivation. Une autre question importante dans l’étude de la place des sujets dans ces dispositifs est celle du consentement : comment se fabrique le consentement au traitement ? Comment les personnes prises en charge peuvent s’adapter à la contrainte, ou bien la contourner, ou faire jouer différentes contraintes les unes contre les autres? Quelles ressources sociales sont au ressort de ces différentes attitudes face aux traitements et aux contraintes ?

4/ La position du chercheur

A cause du caractère sensible des dispositifs institutionnels considérés (du fait de la “vulnérabilité” ou de la “dangerosité” des personnes prises en charge), la position du chercheur est particulièrement problématique. En poursuivant les réflexions sur l’engagement du chercheur auprès de ses enquêtés, sur la déontologie de la recherche et son sens politique, nous souhaiterions inviter les contributeurs à considérer le lien entre cette réflexion et les enjeux méthodologiques – qu’il s’agisse des problèmes de l’étude de cas, de la montée en généralité, de l’identification des représentations dominantes etc.

Contributions.

Visant à faire dialoguer différentes recherches en sciences sociales, cette conférence accueillera les contributions de différentes disciplines en privilégiant les approches empiriques, qualitatives ou quantitatives, qui apporteront des éléments de réponse à l’une ou plusieurs des questions soulevées dans l’argumentaire. Les résumés des contributions (environ 3000 signes) présenteront l’analyse, en indiquant les sources empiriques et la méthodologie. Les résumés seront envoyés avant le 25 novembre 2011 à l’adresse: colloqueTC2012@gmail.com. Le texte de la communication (environ 50 000 signes) devra être envoyé au plus tard le 25 avril 2012 et pourra être considéré pour publication.

Comité d’organisation, comité scientifique et soutiens institutionnels.

Organisée par un groupe de travail du Réseau Jeunes Chercheurs Santé et Société réunissant une dizaine de doctorants depuis septembre 2010 (Groupe de travail Traitements et Contraintes), cette rencontre scientifique vise à permettre la confrontation d’idées, de terrains, mais aussi la rencontre entre chercheurs et la consolidation de réseaux scientifiques. Cette rencontre scientifique bénéficie à cette fin du soutien de la fondation du Campus Condorcet, de l’EHESS, et du laboratoire Iris et du Réseau Jeunes Chercheurs Santé et Société.

Comité scientifique :

Nicolas Dodier, directeur de recherches, EHESS – GSPM.

Corinne Rostaing, maître de conférences, Lyon II.

Delphine Moreau, doctorante, EHESS-GSPM.

Fabrice Fernandez, postdoctorant EHESS-Iris.

Coline Cardi, maître de conférences, Paris VIII.

Benoît Eyraud, maître de conférences, Lyon II

 

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