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Tout en déconstruisant les stéréotypes du passé et ceux du présent, l’ouvrage invite à s’interroger : la libération sexuelle des hommes et des femmes est-elle achevée ? De quoi sommes-nous libérés ?
Recherches en sciences humaines et sociales
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Tags: Histoire
Parution – Les technologies de l’espoir. La fabrique d’une histoire à accomplir
Annette Leibing et Virginie Tournay (dir.), Les technologies de l’espoir. La fabrique d’une histoire à accomplir, Presses de l’université de Laval, 2010, 320 p.
Cet ouvrage est un plaidoyer pour l’établissement d’un cadre d’analyse particulier aux technologies de l’espoir, c’est-à-dire à l’ensemble des procédés biotechnologiques définis par leurs promoteurs comme des outils médicaux dotés d’une capacité potentielle à préserver ou à prolonger la vie. Les productions techniques sont le résultat d’une histoire simultanément matérielle et subjective, individuelle et collective. Reconstruire cette histoire nécessite de regarder simultanément les institutions, les outils et les procédés liés à la fabrique de ces technologies de l’espoir ainsi que les attentes, les demandes et les publics constitués par et autour de ces agencements. Sous cet angle, l’hypothèse développée est que l’espérance est dotée d’une puissance structurante qui engage les assemblages technologiques dans une voie particulière, dans un futur possible collectivement partagé ; c’est la dimension performante des scénarios du futur qui est ici remise en question. L’objectif de cet ouvrage est de préciser ce régime de l’espoir uni à la circulation globale des connaissances technologiques et à l’évolution des cultures matérielles.
Réunissant des contributeurs de différentes disciplines (anthropologie, sociologie, travail social, politologie, histoire de la médecine) qui travaillent à l’analyse de contextes culturels variés (Brésil, France, Canada, Allemagne, Amérique du Nord, Chine, Grande-Bretagne), ce recueil offre un aperçu des différentes manières d’appréhender les technologies de l’espoir et propose de définir les jalons de ces histoires à accomplir.
Table des matières :
Biographie :
Annette Leibing
Annette Leibing est anthropologue et professeure titulaire à la Faculté des sciences infirmières, Université de Montréal. Ses intérêts de recherche touchent principalement le vieillissement (spécialement Alzheimer, Parkinson), les médicaments, et la psychiatrie. Depuis longtemps elle essaie de comprendre la culture complexe et contradictoire du Brésil. Ses publications récentes incluent Thinking about Dementia – Culture, loss, and the anthropology of senility (Rutgers University Press, 2006 ; coéditeur Lawrence Cohen) et The Shadow Side of Fieldwork – Exploring the Blurred Borders between Ethnography and Life (Blackwell, 2007, coéditeur A. McLean).
Virginie Tournay
Virginie Tournay est biologiste et chercheure permanente en science politique au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) à l’Institut d’études politiques de Grenoble – UMR PACTE, où elle enseigne les approches pragmatiques de l’action publique. Elle interroge la genèse des institutions à partir d’une sociologie politique de « l’infiniment petit ». Elle vient de publier Vie et Mort des agencements sociaux – De l’origine des institutions (PUF, 2009) après La gouvernance des innovations médicales (PUF, 2007) ; elle a coordonné des numéros thématiques de revues autour des risques technologiques, de la fabrique des nanotechnologies et du militantisme médical.
http://www.pulaval.com/catalogue/les-technologies-espoir-fabrique-une-histoire-9504.html
Tags: Anthropologie, Etudes des sciences, Philosophie, Sociologie
Parution – Nostradamus, une médecine des âmes à la Renaissance
Denis Crouzet, Nostradamus, une médecine des âmes à la Renaissance, Paris, Payot, « Biographie », mars 2011,464 p.
À ces confins de l’Histoire que les historiens répugnent en général à explorer, les prédictions du célèbre astrologue continuent d’alimenter les pronostics les plus fous des marchands d’apocalypse.
On en oublierait presque que Michel de Nostredame (1503-1566), dit Nostradamus, était un homme de la Renaissance et que c’est peut-être à ce titre qu’il vaut la peine d’être reconsidéré.Si tous les interprètes de sa pensée se sont efforcés en vain de trouver un sens à ses Prophéties, c’est, selon Denis Crouzet, parce que celles-ci échappent précisément à toute tentative de compréhension. Plutôt que de dire l’avenir, Nostradamus aurait voulu « prophétiser », c’est-à-dire délivrer aux hommes la parole de Dieu.
Au fond, si l’astrologue résiste à l’interprétation, c’est parce que c’est un penseur du doute. Les hommes doivent apprendre à se connaître eux-mêmes pour percevoir à quel point la connaissance leur est inaccessible. Et s’il annonce à ses lecteurs des lendemains aussi terribles et menaçants, c’est pour les conjurer de prendre conscience de leur impuissance et de leur nature résolument pécheresse. Dans un siècle traversé par les violences et les divisions religieuses les plus extrêmes, celui des guerres de Religion, Nostradamus est un chrétien doté d’une foi profonde, évangélique, qui, refusant les dissensions confessionnelles, cherche à attirer ses contemporains dans une piété de l’intériorité fondée sur la présence, en soi, du Christ.
Un rêve de paix intérieure inspiré par ses précurseurs humanistes, Marsile Ficin, Érasme et Cornelius Agrippa, et suivi par Marguerite de Navarre, la soeur du roi François Ier. Comme Rabelais, autre médecin, pour qui le récit burlesque était une thérapie contre le mal de ce temps, Nostradamus, par le tragique de son discours, voulait lui aussi être un médecin des âmes, en plus d’être un médecin des corps : par la peur que pouvaient suggérer les malheurs infinis qui attendaient l’humanité, il souhaitait montrer que la haine était le plus grand des périls et que son seul remède était l’amour du Christ.Un essai inspiré qui, en sondant l’imaginaire d’un homme à l’oeuvre aussi énigmatique que la vie, lui confère une dimension inédite et lui redonne une place dans l’histoire de la pensée humaniste.
Professeur d’histoire moderne à l’Université de Paris IV-Sorbonne, spécialiste des guerres de religion et des pratiques de violence à la Renaissance, Denis Crouzet construit une œuvre pénétrante, de sa Nuit de la Saint-Barthélemy (Fayard, 1994) au récent Dieu en ses royaumes (Champ Vallon, 2008).
On lui doit également quatre remarquables biographies de Michel de l’Hôpital (La sagesse et le malheur, Champ Vallon 1998), Jean Calvin, et Charles de Bourbon (Fayard, 2000 et 2003) et Christophe Colomb (Payot, 2006).
Tags: Histoire
Parution – Revue d’histoire des sciences
Revue d’histoire des sciences, 2010/2, Tome 63.
DOSSIER : NEUROSCIENCES ET MÉDECINE
Vincent Barras et Jean-Claude Dupont NEUROSCIENCES ET MÉDECINE
Marion Droz Mendelzweig LA PLASTICITÉ CÉRÉBRALE DE CAJAL À KANDEL : CHEMINEMENT D’UNE NOTION CONSTITUTIVE DU SUJET CÉRÉBRAL
Jean-Gaël Barbara RELATIONS MÉDECINE – SCIENCES DANS L’INDIVIDUALISATION DES MALADIES NERVEUSES À LA SALPÊTRIÈRE À LA FIN DU XIXE SIÈCLE
Céline Cherici LA DÉFINITION D’UNE ENTITÉ CLINIQUE ENTRE DÉVELOPPEMENTS TECHNIQUES ET SPÉCIALISATION MÉDICALE : ÉPILEPSIE ET ÉPILEPTOLOGIE AU XXE SIÈCLE
Vincent Pidoux EXPÉRIMENTATION ET CLINIQUE ÉLECTROENCÉPHALOGRAPHIQUES ENTRE PHYSIOLOGIE, NEUROLOGIE ET PSYCHIATRIE (SUISSE, 1935-1965)
VARIA
Santiago Aragón et Miguel Villena LES PREMIÈRES TENTATIVES D’INSTITUTIONNALISATION DE LA ZOOLOGIE EN ESPAGNE
Manuela Canabal DE LA DÉCOUVERTE SCIENTIFIQUE À L’OCCULTATION DU SAVOIR : ISAAC-BÉNÉDICT PRÉVOST ET LA CARIE DU BLÉ (1798-1807)
Tags: Etudes des sciences, Histoire
Parution – Les avatars du corps. Une hybridation somatechnique
Bernard Andrieu, Les avatars du corps. Une hybridation somatechnique, Editions Liber, 2011, 158 p.
«Cet ouvrage réfléchit aux conséquences de l’incorporation des techniques sur notre identité et sur nos pratiques corporelles.L’immersion du corps dans la technique n’est pas une fusion ou une confusion, mais une expérience nouvelle qui vient troubler l’identité, le genre et l’action, et que la conscience ne suffit pas toujours à contenir. L’instabilité et la fluidité pourraient nous perdre au cours de l’immersion si notre corps ne parvenait à distinguer ce qui lui est propre de ce qui provient d’autrui.Vivre hybride engage donc le sujet dans un corps à corps avec la technique sans être toujours certain d’en contrôler les effets.Ce jeu identitaire avec les limites implique de sortir de la maîtrise du corps en se livrant, parfois dans le risque mortel, à l’altérité et à l’altération de nos repères habituels.» Des techniques qui modifient les modes de subjectivation à celles qui permettent de changer de sexe et de genre dans un processus inédit de construction de l’identité en passant par celles qui remodèlent non seulement les sensations, mais aussi l’organisation de la perception, l’auteur s’interroge sur les figures contemporaines, parfois spectaculaires, parfois subtiles, jamais inoffensives, de l’immersion du corps dans un nouvel imaginaire de l’espace et du vécu du sujet humain.
Chercheur au laboratoire d’histoire des sciences et de philosophie- Archives Henri Poincaré, et membre associé au laboratoire d’anthropologie bioculturelle du Centre national de la recherche scientifique, Bernard Andrieu est philosophe et professeur à la faculté du sport de Nancy-Université.Il s’intéresse plus particulièrement aux philosophies du corps et à l’histoire des pratiques corporelles.Il est l’auteur de nombreuses publications parmi lesquelles, récemment, L’écologie corporelle(Atlantica-Séguier) et Philosophie du corps(Vrin).Il anime <leblogducorps>.
-TABLE DES MATIÈRES-
PREMIÈREPARTIE Les avatars somatechniques
CHAPITRE1 Prométhée,entre le monstre de Frankenstein et Jesse Sullivan
CHAPITRE2 S’éterniser ! Vers la subjectivation technique du corps
CHAPITRE3 Une décorporation sensorielle
CHAPITRE4 Comment se perfectionner
DEUXIÈMEPARTIE L’expérience immersive
CHAPITRE5 Sentir son corps :l’immersion expérientielle
CHAPITRE6 De la stérilisation à l’hybridation
CHAPITRE7 Comment être étranger à soi-même ?
CHAPITRE8 L’immersion pornographique
Tags: Anthropologie, Philosophie
Parution – Décors des corps
Gilles Boëtsch, Dominique Chevé, Hélène Claudot-Hawad, Décors des corps, Paris, Editions du CNRS, 2011, 400 p.
Le corps se réinvente par la couleur. Éphémère ou permanente, individuelle ou communautaire, la mise en couleur du corps s’inscrit dans des systèmes de représentations complexes. Capables d’aliéner la vision des formes et des volumes, la couleur et ses régimes symboliques se déclinent à l’infini. Simple camouflage, effet de mode, affirmation individuelle, marquage identitaire, signal social, expression artistique, art sacré, figuration de l’invisible ? La réinvention du corps humain par les couleurs est une pratique universelle et un mode d’action engagé en fonction de correspondances établies entre l’Homme et la société, la nature ou l’univers. Le monde s’organise en couleurs dotées de sens qui participent à la construction des identités, des statuts, des émotions, des perceptions. Les couleurs sont alors signe et production de l’Homme. Croisant les regards du chimiste, de l’historien, du physicien, du philosophe, du linguiste ou de l’anthropologue, cet ouvrage explore les formes, les significations, les valeurs, les fonctions multiples des modifications chromatiques du corps et de leurs variations dans le temps et dans l’espace.
Gilles Boëtsch est anthropobiologiste, directeur de recherche et président du Conseil scientifique du CNRS. Dominique Chevé est anthropologue et philosophe. Hélène Claudot-Hawad est anthropologue et directrice de recherche au CNRS.
Tags: Anthropologie, Histoire, Philosophie
Cher-e-s collègues et utilisateur-rices,
Le site Corps et Médecine. Recherches en sciences humaines et sociales fête aujourd’hui sa première année d’existence.
Le bilan s’avère positif avec une fréquentation moyenne de 5 000 à 6 000 visites par mois.
Cette année, la diffusion des informations a largement dépendu des contributeur-rice-s, qui ont drainé, quotidiennement, les annonces vers le site ; qu’ils et elles en soient remercié-e-s.
La réussite de ce projet repose également sur la participation, ponctuelle ou régulière, des chercheur-se-s et organismes de recherche désireux de voir diffuser à un large public les informations concernant leurs activités. Je me permets par conséquent de vous rappeler la possibilité d’envoyer directement vos annonces à l’adresse mail du site (corpsetmedecine@gmail.com). Il est également possible d’insérer cette adresse dans vos listes de diffusion !
En espérant que cet outil de travail permettra encore longtemps de décloisonner les recherches en SHS portant sur les domaines du corps, de la médecine et de la santé, je vous souhaite d’excellentes recherches.
Nahema Hanafi
Administratrice de Corps et Médecine – FRAMESPA, IUHMSP
Collaborateur-rice-s
Marie Gaille – CERSES, Université Paris Descartes
Claire Crignon – Centre Chevrier, Université de Bourgogne
Alexandre Klein – ACCORPS/LHSP, Université Nancy II
Tags: Anthropologie, Arts, Economie, Ethnologie, Etudes des sciences, Etudes Genre, Géographie, Histoire, Histoire de l'art, Littérature, Philosophie, Psychologie, Sociologie
La Phénoménologie de la perception de Maurice Merleau-Ponty (1908-1961) est publiée en 1945. Inséparable de La structure du comportement (1942), il s’agit d’un essai dialectique de théorie de la méthode. Cette lecture-commentaire d’un texte charnière de la dissociation entre approches scientifique et philosophique du corps, propose une analyse du corps à la fois comme objet de la biologie et sujet de son monde vécu. La phénoménologie génétique s’appuierait sur les données de la psychogenèse et sur un savoir métaphysiologique.
Tags: Philosophie
Parution – Clinique de l’image du corps
Eric W. Pireyre, Clinique de l’image du corps. De la pratique aux concepts, Dunod, 2011, 240 p.
L’image du corps est la représentation psychique du corps. Née de la psychanalyse, cette notion est aujourd’hui au centre de la problématique psychomotrice et plus généralement psychothérapeutique. L’image du corps se met en place dès les débuts de la vie, en parallèle au développement somatique. Cette image se trouve figée dans le cadre de certaines maladies psychiatriques. L’auteur élabore une conceptualisation de l’image du corps à partir des théories psychanalytiques et des données de la neurophysiologie sensorielle. Cet ouvrage est le premier à faire la synthèse des connaissances actuelles sur l’image du corps et ses applications pratiques en psychopathologie.
Sommaire : Le concept d’image du corps. Définitions. Références théoriques. Différents points de vue. Les sous-composantes de l’image composite du corps. La continuité d’existence. L’identité. Identité sexuée. La peau dans l’image du corps. L’intérieur du corps. Le tonus. La sensibilité somato-viscérale. Les compétences communicationnelles du corps. Les angoisses corporelles archaïques. Vers une compréhension psychomotrice du morcellement. Evaluation et outils thérapeutiques. Vers un bilan psychomoteur de l’image du corps. Prise de conscience du corps et des affects. Pour aller plus loin.
Eric W. Pireyre – Psychomotricien. Il travaille en pédopsychiatrie et enseigne la psychomotricité à l’ISRP (Paris). Il a exercé également en service de néonatologie.
Tags: Etudes des sciences
Parution – Des cobayes et des hommes. Expérimentation sur l’être humain et justice
Philippe Amiel, Des cobayes et des hommes. Expérimentation sur l’être humain et justice, Paris, Belles-Lettres, 2011, 344 p.
Aujourd’hui, des malades atteints de pathologies graves pour lesquelles les alternatives thérapeutiques sont limitées ou inexistantes réclament, non plus tant une protection contre les essais cliniques, qu’un droit d’y participer.
Cette nouvelle revendication est le point de départ de la présente enquête, à la fois historique, juridique et sociologique, qui montre comment s’est formée, dans les normes et dans les pratiques, du XVIIIe au XXe siècle, la distinction entre l’animal de laboratoire et le sujet humain. Entre les cobayes et les hommes.
La première partie de l’ouvrage décrit la formation, de part et d’autre du « procès des médecins » de Nuremberg (1946-1947), d’un consensus normatif international en réponse aux crises sanitaires, accidents et scandales qui émaillent l’histoire des essais médicaux sur l’être humain. La seconde partie détaille la situation en France, l’émergence d’une législation sur les recherches biomédicales, les paradoxes qui persistent dans la loi et les réalités nouvelles, sociologiques et scientifiques, qu’elle doit affronter.
L’ouvrage montre l’urgence d’un nouveau contrat social en matière de recherche biomédicale, articulant respect de l’autonomie, équité d’accès et protection des personnes. Et il propose des solutions.
Tags: Anthropologie, Etudes des sciences, Histoire, Philosophie, Sociologie