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Tags: Etudes des sciences, Histoire
Parution – La mort et le Droit
Bruno Py (ed.), La mort et le Droit, Presses Universitaires de Nancy, 2010.
La Mort est un fait qui concerne tout être humain passant de vie à trépas. Le Droit, ensemble de règles sociales qui gouvernent les rapports des individus entre eux ou avec la puissance publique, se penche sur ce fait pour en donner une définition et en déterminer le constat.
Pourtant, au-delà de l’individu, tout le groupe social est concerné par cette disparition de la scène sociale et familiale d’une personne; d’autant plus lorsqu’il faut juger le comportement d’un acteur soupçonné d’avoir procuré, favorisé ou accéléré le processus morbide. La prohibition de l’homicide doit-elle être analysée à l’identique quand la mort rôde autour du mourant et quand elle attaque le moribond ? Quelle place laisse-t-on à la volonté de la personne qui réclame, qu’on lui donne la « bonne mort » ?
Quant au cadavre humain, il n’est pas une chose ordinaire. Il est le reliquat matériel d’une ancienne personne. C’est pourquoi, la dépouille mortelle et les restes humains, même réduits en cendres, constituent désormais une valeur protégée qui suppose le respect de règles de Droit.
Bruno PY — Préface
Bernard ANDRIEU — Montrer son cadavre ! Quelle éthique du corps plastiné ?
Katia BLAIRON — La circulation des personnes décédées dans l’Union Européenne
Marie-France CALLU — Le regard du droit sur la fin de vie
Isabelle CORPART — Les enfants du mort au regard du droit de la filiation
Nathalie DEFFAINS — Le défunt devant la Cour européenne.des droits de l’homme
Christian DUGAS de la BOISSONNY — Quelques réflexions sur la perception de la mort du moyen-âge à nos jours
Olivier DUPUY — Le décès à l’hôpital
Cédric ESTRADA — L’assurance maladie face au décès du professionnel de santé
Jean-Luc FENOT — Intervention du Conseil départemental de l’Ordre des Médecins
Samuel FEREY — Trois regards économiques sur la mort : Smith, Keynes et la théorie standard
Jean-François GICQUEL — Le réginicide, un grand tabou, ou les diverses façons de tuer une Reine de France sous les Capétiens
Julie LEONHARD — Cadavre à la une
Bertrand MARRION — La mort en mode mineur
Patrick MISTRETTA — Cadavre : un statut en cendres ?
André MOINE — Les entraves légales à la volonté de mourir
Patrick PETON — Le médecin et la mort
Bruno PY — Le médecin et l’agonie
Ludivine STARCK — Les usages politiques de la mort
Jean-Baptiste THIERRY — La légistique de l’euthanasie
Anne-Marie TONIOLO — Décès collectifs et aide psychologique
Jean-Philippe VAUTHIER — L’atteinte à la vie tolérée et le droit criminel
François VIALLA — La France peut-elle avoir légalisé l’euthanasie ?
Tags: Anthropologie, Ethnologie, Etudes des sciences, Histoire, Philosophie, Psychologie, Sociologie
Parution – Images de la folie
C. Quétel, Images de la folie, Paris, Gallimard, 188 p.
Aucune maladie n’a été plus porteuse d’iconographie que la folie. Le mot lui-même a toujours été ambivalent, signifiant à la fois absence de sagesse et perte de la raison au sens médical du mot. Les artistes se sont engouffrés dans la brèche en jouant sur les deux tableaux. Des pures allégories de la folie comme La Nef des fous, on a cependant tôt fait d’arriver à des représentations où la pathologie a déjà sa place. C’est néanmoins avec la naissance de la psychiatrie, à l’orée du XIXe siècle, que les images de la folie se multiplient : peintures édifiantes, types d’aliénés, scènes de la vie asilaire… L’asile, voulu comme un instrument de guérison, se transforme en vision d’épouvante à travers les images-reportages de ses cours et de ses dortoirs, de ses médications et de ses appareils de contention. L’iconographie de la folie s’exprime aussi dans les représentations de maladies «vedettes» comme l’hystérie, dans le regard des artistes à diverses époques, dans les figurations d’une antipsychiatrie aussi ancienne que la psychiatrie elle-même. Enfin, les fous eux-mêmes font oeuvre dans l’expression de l’art brut.
Au total, ces images constituent une véritable histoire de la folie, d’une folie qui, rapidement débarrassée de ses oripeaux allégoriques, apparaît en dépit de la diversité de ses représentations comme ce qu’elle a été de tous temps : une maladie toujours aussi mystérieuse et encombrante pour la société. L’historien Claude Quétel a publié une Histoire de la folie, de l’Antiquité à nos jours (Tallandier, 2009), qui constitue la synthèse de nombreux travaux publiés sur l’histoire de la folie, le plus souvent en collaboration avec des psychiatres (notamment la Nouvelle histoire de la psychiatrie, dirigée avec le Dr Jacques Postel).
Tags: Arts, Etudes des sciences, Histoire, Histoire de l'art
Parution – Le post-humain et les enjeux du sujet
La publication de ce numéro thématique, coordonné par Xavier Lambert, s’inscrit dans le prolongement d’une journée d’études organisée en mai 2009 à l’université de Toulouse-Le Mirail dans le cadre du Laboratoire de Recherches en Audiovisuel (LARA), qui a regroupé plasticiens, philosophes, et psychanalystes. Cette journée avait pour objectif de s’interroger sur un concept récurrent qui traverse aussi bien le champ de l’art, que celui de la philosophie, voire celui de la psychanalyse, sans parler des enjeux politiques qu’il sous-tend, la question du post-humain.
Tags: Arts, Etudes des sciences, Histoire de l'art, Philosophie
Comment soigne-t-on aujourd’hui les personnes malades ? Ces dernières années, la médecine a fait des progrès énormes. Les soins que l’on apporte aux patients sont de plus en plus savants et techniques. Peut-on pour autant rabattre l’épreuve de ceux qui souffrent à une simple série de « signes cliniques », seuls censés être objectifs, neutres et rationnels ? Quelle est la place du malade au sein de l’hôpital ?
En analysant des situations délicates et complexes (cancer, fin de vie…), Jean-Philippe Pierron s’interroge sur la signification des soins que la médecine offre aux personnes qui souffrent. L’homme malade a besoin d’être reconnu et cette reconnaissance exige du temps. Prendre soin de lui, le soigner, c’est l’accompagner au quotidien : c’est donc et tout d’abord prendre en compte l’extrême vulnérabilité dans laquelle nous plonge la maladie.
Introduction
Chapitre premier. — Le geste soignant
Soigner, un parcours de la reconnaissance
La professionnalisation du soin
Prendre soin : le cœur du métier
La raison soignante : expertise systématique ou compétence systémique ?
Chapitre II. — La sécularisation du soin
Santé et salut
La santé et le creuset cartésien
Santé et sécularisation
Du silence des organes au bien-être
De l’hôtel-Dieu à l’hôpital
Chapitre III. — Le soin et la symbolique du mal
Identifiant médical et identité culturelle
La maladie et la symbolique du mal
Un exemple : l’imaginaire du cancer
Se comprendre comme malade devant le symbole
Chapitre IV. — Le soin : dignité et intimité
Les dignités, l’homme digne et l’indignation
Du principe à l’action
Le corps soigné : intimité et pudeur
Corps malade et corps du malade
La chambre d’hôpital
Chapitre V. — Le soin face à la souffrance
L’homme souffrant
Douleur, souffrance et langage
Souffrance et herméneutique de soi
Soin, laïcité et spiritualité
Chapitre VI. — Soigner : accompagner la vie ?
Phénoménologie de l’accompagnement
Une nouvelle scène du mourir ?
La médicalisation de la fin de vie
Chapitre VII. — Le dernier soin
Qu’est-ce qu’un cadavre ?
Déchet, charogne et cadavre
Le cadavre : figure et défiguration
Le geste de sépulture
Conclusion
Tags: Philosophie
Parution – Alliage (culture, science, technique)
Perfections et perfectionnements du corps, Alliage (culture, science, technique), n°67, 2020
Cette parution fait suite à un Colloque organisé à Lyon par Sarah Carvallo et Jonathan Simon.
En voici le sommaire :
en couverture, ORLAN
Sarah Carvallo, Jonathan Simon, Introduction
Marieke Heindrieksen, Une recherche commune de « l’Homo perfectus » ? La relation de travail de Albinus (1697-1770) et Wandelaar (1692-1759)
Emmanuel d’Hombres, La perfection du corps humain à l’épreuve de la critériologie anatomique de l’échelle des êtres au tournant des xviiie et xixe siècles
Isabelle Queval, La surnature du sportif d’élite : corps entraîné, corps dopé, corps augmenté.
Marie Gaille, « Perfection » et « normalité ». Les enjeux d’une philosophie des normes de la procréation.
Martin Dumont, Aram Gazarian, La greffe de la main chez le nouveau-né : un développement possible des greffes non vitales ?
Bernard Andrieu, Hybridation performative, ou la fin de la perfection
Jérôme Goffette, Anthropotechnie : cheminement d’un terme, concepts différents.
Tags: Etudes des sciences, Histoire, Philosophie
Parution – Un monde grippé. Enquête sur une peur mondiale
Frédéric Keck,Un monde grippé. Enquête sur une peur mondiale, Paris, Editions Flammarion, 256 p.
Pourquoi les hommes ont-ils si peur de la grippe ? Un an après la mobilisation des pouvoirs publics autour du virus H1N1, un jeune anthropologue a tenté de comprendre les raisons de cette alerte. Il montre ainsi que la représentation catastrophique du « monde grippé » nous oblige à repenser les rapports entre les hommes et les animaux.
Allant à la rencontre d’éleveurs, d’observateurs d’oiseaux, de vétérinaires, de microbiologistes, d’épidémiologistes, de médecins, de journalistes, mais également d’autorités politiques et religieuses, l’auteur retrace la vision du monde produite par les maladies émergentes. Il montre que les grippes « aviaire » et « porcine » révèlent une peur des animaux héritée des réflexions les plus anciennes sur la domestication. Mais cette peur ne prend pas la même forme selon les dispositifs de sécurité mis en place à Paris, New York, Hong Kong, Tokyo, Phnom Penh ou Buenos Aires… Des producteurs aux consommateurs, de l’abattage des animaux malades à la pandémie toujours possible, ce tour du monde des virus qui émergent, des animaux qui les transmettent et des humains qui s’en protègent prend la forme d’un passionnant journal de voyage.
Frédéric Keck est chargé de recherches au CNRS, spécialiste de l’histoire de l’anthropologie sociale. Il a consacré sa thèse de doctorat à Lucien Lévy-Bruhl, et a collaboré à l’édition des œuvres de Claude Lévi-Strauss dans la « Bibliothèque de La Pléiade ».
Tags: Anthropologie, Etudes des sciences
Tags: Etudes des sciences, Histoire
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Parution – Les prostituées à la Salpêtrière et dans le discours médical (1850-1914). Une folle débauche
Tiphaine Besnard, Les prostituées à la Salpêtrière et dans le discours médical (1850-1914). Une folle débauche, Pairs, L’Harmattan, 2010.
La prostitution occupe une place importante dans les questionnements moraux et politiques de la société parisienne aux XIXe et XXe siècles. Le discours médico-psychiatrique est représentatif de cette époque où l’avènement du positivisme place les sciences expérimentales au premier rang de la connaissance. Le cadre judiciaire de cette étude témoigne des aspirations de la société française moderne et de la gestion politique du corps des individus en général, et de la sexualité, de la reproduction, de la maladie et de l’altérité physique en particulier.
Tags: Etudes des sciences, Etudes Genre, Histoire