Ethnologie

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Création du Groupe de Travail Handicap(s) au sein du Réseau des Jeunes Chercheurs Santé et Société

 

Un groupe de travail portant sur le handicap, le GT Handicap(s), vient d’être créé dans le but de regrouper doctorants et post-doctorants en sciences sociales travaillant sur cette thématique.

Le GT Handicap(s) a pour but de mettre en réseau les jeunes chercheurs travaillant sur le handicap, de diffuser des informations scientifiques ayant trait au handicap et d’ organiser des journées thématiques destinées aux jeunes chercheurs.

Les journées thématiques seront l’occasion d’échanger entre jeunes chercheurs et chercheurs plus confirmés sur un sujet propre à notre objet de recherche. Ces journées seront également un moment privilégié d’échanges entre doctorants et post-doctorants lors d’ateliers. Ces « conférences ateliers » pourront se tenir dans différentes villes françaises.

Une liste de diffusion ayant pour but d’échanger autour du handicap a aussi été créée. Pour vous inscrire veuillez nous contacter à l’adresse suivante en vous présentant (nom, prénom, institution de rattachement, statut, sujet de recherche) : gthandicaps@gmail.com

Afin de concrétiser ce projet, nous vous proposons une réunion de présentation qui se déroulera

Jeudi 15 mars de 10h à 12h

à la MSH Paris-Nord – Salle B

4, rue de la Croix Faron

93210 Saint-Denis La Plaine

RER B : « La Plaine – Stade de France »

avec toutes les personnes qui souhaitent participer au GT Handicap(s). Si vous souhaitez participer à la première réunion et/ou nous faire part de vos idées pour la constitution de ce groupe, n’hésitez pas à nous contacter ( gthandicaps@gmail.com ).

En vous remerciant de bien vouloir diffuser l’information dans vos laboratoires et réseaux scientifiques,

Aurélien Berthou, Marie Le Clainche-Piel, Martial Meziani, Cristina Popescu, Noémie Rapegno

 

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Appel à contribution – La physiognomonie entre représentations et interprétations. Transpositions esthétiques et transferts internationaux du XIXe au XXIe siècle


Colloque international à Montréal le 8 mai 2012

Dès les premières traductions françaises des traités de Johann Kaspar Lavater à la fin du XVIIIesiècle, la physiognomonie a pris une place prépondérante dans l’iconographie et la pensée de l’époque. Très tôt renforcée par la diffusion des traités de phrénologie de Franz Josef Gall, cette théorie paramédicale a suscité une émulation telle qu’elle a contribué à poser les bases de la morphopsychologie, qu’elle a participé au développement de l’anthropométrie et s’est ramifiée en d’innombrables branches parmi lesquelles figurent la physiognomonie zoologique, la physiognomonie ethnologique ou encore la « pathognomonie ». En outre, reposant sur la conviction qu’il est possible d’atteindre les profondeurs de l’intériorité humaine par l’observation d’éléments conçus comme autant de signes à déchiffrer, cette théorie relève du  raisonnement par induction  qui a pris, dans la fiction littéraire, la forme spécifique d’une recherche d’indices et a participé, dans les disciplines médicales, à la méthode diagnostique.

Le postulat selon lequel une connaissance de l’être humain est possible par l’observation minutieuse de ses traits extérieurs – conviction renforcée, à la moitié du siècle, par les possibilités techniques de la photographie – a contribué à enrichir la description, à affiner l’art du portrait et à aiguiser le trait incisif de la caricature. Ayant offert de riches moyens cognitifs et esthétiques d’exploration du monde social au peintre, à l’illustrateur, à l’homme de lettres et à l’historien, ces théories paramédicales ont durablement marqué l’histoire des conceptions et des représentations sociales.

Envisager l’influence de la physiognomonie en termes de diffusion d’un paradigme scientifique permettra de saisir les modalités et de mesurer les enjeux non seulement de la transposition de ce paradigme d’un médium à un autre, mais aussi de sa circulation entre différentes aires géographiques, disciplinaires ou sociales. L’étude des vecteurs suivant lesquels la physiognomonie investit les représentations fera intervenir des corpus variés, issus de contextes culturels allant de la France romantique à la blogosphère actuelle en passant par l’Allemagne nazie de l’entre-deux-guerres. À l’observation attentive des sources primaires (documents historiques, traités médicaux, gravures d’époque, oeuvres picturales, textes littéraires), s’ajoutera une réflexion sur la postérité de ces développements théoriques par l’analyse des discours distanciés, dubitatifs, voire explicitement critiques à leur égard, et ce dès leur toute première diffusion.

Le colloque est ainsi conçu comme un espace de dialogue et de réflexion susceptible d’apporter des éléments de réponse à la double question suivante : de quelle postérité épistémique le modèle d’interprétation et de représentation hérité de la physiognomonie bénéficie-t-il, entre dépréciation et application effective, à partir de la seconde moitié du XIXe siècle ? Comment cette influence s’est-elle répandue ?

Les pistes d’étude suivantes pourront être explorées :

  • la diversité des transpositions esthétiques dans les domaines de la peinture (Girodet, Géricault), de la sculpture (Rodin, Carpeaux, David d’Angers, traitement des allégories) et de la littérature (personnage romanesque chez les « romanciers du réel » dans le sillage de Balzac et Dickens, portraits tératologiques et représentation fantastique du monstrueux, imprégnation corporelle des traces visibles du vice et de la vertu chez Wilde). On s’intéressera particulièrement aux doctrines physiognomoniques comme vecteurs de réflexion sur l’art (esquisses préparatoires, écrits programmatiques, discours fictionnel) ;
  • le développement de petits genres journalistiques, paralittéraires ou parascientifiques amplifiant les postulats physiognomoniques à travers une écriture descriptive en prise sur l’actualité socioculturelle : CodeArt, Hygiène,Physiologie, panorama, chronique, scène de moeurs, sketch ;
  • la possibilité de saisir les manifestations les plus évanescentes et/ou les plus spécifiques de la physionomie humaine, comme celles de la voix, dumouvement, de l’empreinte graphique (naissance de la graphologie) et de lasignature identitaire (adéquation entre signe et signature) ;
  • L’apport de la physiognomonie, en tant que pourvoyeuse de principes prédictifs, à l’astrologie et aux arts divinatoires ;
  • la constitution d’un discours et d’une iconographie critiques – humoristiques ou sérieux – visant à réfuter les apports controversés de ces théories dépourvues de véritable méthode ou à déformer par l’excès leurs principes d’application : caricatures (Daumier, Gandville, Dantan Jeune, Cham et les autres), pamphlets (à l’instar du plaidoyer de Flourens contre les thèses phrénologiques et des satires de Lichtenberg contre Lavater), critiques philosophiques (Hegel, Phénoménologie de l’esprit ; révisions kantiennes) ou littéraires (Bouvard et Pécuchet de Flaubert) ;
  • les distinctions et divergences entre physiognomonie et phrénologie, les idées respectives de Lavater et de Gall ayant été assimilées par l’effet d’une vulgarisation conjointe qui a trop souvent confondu leurs théories. On pourra étudier les raisons de cet amalgame ;
  • la manipulation idéologique des présupposés racialistes dans les discours de propagande, les dérives éthiques de la pensée de l’irrégularité pathologique et les considérations normatives en matière de criminologie depuis la théorie de l’« homme délinquant » de Cesare Lambroso ;
  • le rôle de l’imprimé illustré dans la circulation internationale des principes de la physiognomonie, à travers livres, journaux et traductions, en particulier depuis la langue allemande (les termes Physiognomik, Phrenologie etCharakterologie sont-ils des calques en français ? leurs acceptions sémantiques respectives sont-elles modifiées par la traduction ?) ;
  • la fortune épistémologique de la physiognomonie dans l’historiographie chez d’autres penseurs que Walter Benjamin et Carlo Ginzburg.

 

Le colloque aura lieu au Palais des Congrès de Montréal, dans le cadre du 80e Congrès de l’Association Francophone pour le Savoir (ACFAS), le 8 mai 2012.

Les propositions de communication, d’environ 300 mots, sont à adresser àV.Stienon@ulg.ac.be et wicky.erika@uqam.ca avant le 10 février 2012.

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Appel à contributions – Corps médicalisés, corps autonomes, corps sexuels ? Handicap et sexualité dans une perspective militante, féministe et LGBTQI

 

Colloque organisé dans le cadre des Universités d’Eté Euroméditérranéennes des Homosexualités – UEEH

19 Juillet 2012, BMVR L’Alcazar, 58 Cours Belsunce – 13001 Marseille

Nous recherchons des intervenantEs provenant du tissu associatif, personnel soignant, chercheurEs mais aussi militantEs, artistEs et personnes concernéEs (y compris et surtout des personnes handi).

Présentation :

En France, la sécurité sociale ne rembourse un lit dou- ble médicalisé que pour des personnes handicapées qui peuvent attester qu’elles vivent en couple. Comment une personne handicapée célibataire peut-elle déjà commencer à faire des rencontres ?

Le handicap n’est pas uniquement un fait biologique. L’organisation des institutions, l’accessibilité de l’archi- tecture, de l’espace public tout comme grand nombre de représentations sociales contribuent partout à ex- clure et laisser les personnes handicapés dans l’oubli. La question de la sexualité des personnes handicapées est souvent abandonnée au corps médical — ou aban- donnée tout court. Le corps handi semble un « corps à aider », un corps qu’on réduit souvent à quelque chose qui doit être lavé, soigné, entretenu et réparé, un corps asexuel et asexué, réduit aux obligations médicales, à la dépendance qui l’entoure, le borde et le définit. Peut- on penser des personnes dans ces corps ?

L’accès à la sexualité dans les structures d’accueil et d’hébergement est loin d’être un acquis, autant pour des raisons de règlement, par exemple l’interdic- tion de recevoir des personnes dans sa chambre, ou uniquement « du même sexe » (sic. . . ), ou simplement pragmatico-économiques : un lit médicalisé coûte cher, un lit double encore plus. . . Le milieu associatif hand- icapé [est] toujours fermé aux problématiques d’orien- tation sexuelle, et face à cela, en raison d’un culte de la beauté physique et d’un corps normé, mais aussi du fait de la non accessibilité des lieux sociaux et convivi- aux, le milieu LGBTQIF discrimine les personnes hand- icapées.

Les outils des mouvements de libération des femmes, des gays et des lesbiennes, la reprise de l’injure, la sub- version volontaire des codes de genre, la pensée de l’empowerment, etc, sont-ils pertinents ou réutilisables dans notre cadre ? Comment vivre son orientation sexuelle et/ou ses pra- tiques de genres tant que toute sexualité reste tabou, toute pratique sexuelle refusée ? Comment aborder la question du désir amoureux et/ou sexuel ?

Peut-on imaginer une culture du corps invalide, incom- plet, des modes de vies, sexuels et affectifs subversifs, positifs et nouveaux ?

Comment, pour un valide, passer les différentes bar- rières physiques et symboliques qui limitent a priori la capacité à établir du lien ?

Quels espaces de rencontres et/ou de cohabitations sont possibles ? Qu’est ce qui existe, qu’est ce qui reste à inventer ? Quelle part peuvent jouer, jouent ou ne jouent pas, les politiques d’accessibilité des villes et des bâtiment quant à cette question ?

Cette liste de questions n’est qu’indicative, n’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez proposer d’autres sujets.

Informations pratiques

Les communications dureront de 15 à 30 minutes. Les propositions doivent être envoyées par mail à colloque2012@ueeh.net avant le 30 Mars 2012, les au- teurSEs des propositions retenues seront informéEs au plus tard le 16 Avril. Les textes des communi- cations retenues devront être envoyés avant le 18 Juin 2012, afin de permettre la mise en place de la tra- duction (Traduction simultanée au casque ou par sur- titrage vers l’anglais et l’espagnol, interface LSF sous réserve). Les actes feront l’objet d’une publication sur le site des UEEH.

Infos et contact :

http://www.ueeh.net/

 

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Colloque – Corps abîmés

Vendredi 27 janvier 2012  |  Strasbourg (67000)

Questionner le statut du corps abîmé ou du corps en abîme constitue une problématique riche pour le domaine des sciences humaines et sociales. Dans un souci d’ouvrir un dialogue interdisciplinaire, cette thématique permet de concevoir de nouveaux rapports entre le sujet et le monde et entre les représentations qui créent et qui répondent à notre engagement avec l’autrui. Quels sont les limites et les moments dans lesquels les « corps abîmés » se laissent saisir ? Comment provoquent-ils et forcent-ils à repositionner le rapport sujet-autrui ? Jusqu’où cette corporéité impose un remaniement des modèles de connaissance, d’analyse et des modèles disciplinaires qui la traitent ? Le but de ce colloque est d’ouvrir un dialogue interdisciplinaire autour des « corps abîmés » pour mieux affiner les implications de cette thématique.

Corps abîmés, Colloque international interdisciplinaire (anthropologie, philosophie, psychologie, sociologie), Organisé par le Laboratoire Cultures et Sociétés en Europe (CNRS-LCSE / Université de Strasbourg)

Comité d’organisation :

  • David Le Breton, Professeur à l’Université de Strasbourg, LCSE, CNRS/Université de Strasbourg
  • Dr. Denisa Butnaru, Chercheuse associée LCSE, CNRS/Université de Strasbourg

Comité scientifique :

  • Bernard Andrieu, Professeur, Université de Lorraine
  • Dr. Denisa Butnaru, Chercheuse associée, LCSE, CNRS/Université de Strasbourg
  • Dr. Dr. Lisa Folkmarson Käll, Chercheuse, Université d’Uppsala, Suède
  • Simone Korff-Sausse, Maître de conférences, Université Paris VII
  • David Le Breton, Professeur à l’Université de Strasbourg, LCSE, CNRS/Université de Strasbourg

Comité d’accueil:

  • Valentine Gourinat et Elise Pape
  • Date : le 27 et le 28 janvier 2012
  • Lieu : Salle des conférences, MISHA, 5 Allée du Général Rouvillois, 67000 Strasbourg

Vendredi 27 janvier

Accueil, café, viennoiseries

9.30-12.00 I. Corporéités adolescentes

Modérateur : Pascal Hintermeyer

  • Maria Helena Fernandes, Université de Sao Paulo, « La construction du corps dans l’anorexie »
  • David Le Breton, Université de Strasbourg, « Les blessures de soi »
  • « Sacrifice et sublimation du corps chez l’adolescent »

12.00- 13.30 Pause déjeuner

13.30-16.00 II. Re-faire le corps

Modérateur : Gabriele Profita

  • Bernard Andrieu, Université de Lorraine, « Les corps amputés des soldats dans les conflits récents en Irak et Afghanistan – conceptions actuelles de leur réhabilitation confrontés à leur vécu d’autosanté du corps abimé »
  • Erika Barreto, Université de Strasbourg, « Le corps infirme moteur et l´ autonomie comme allégorie de la interdépendance humaine »
  • Simone Korff-Sausse, Université Paris Diderot-Paris VII, « Le devenir psychique du corps abimé »

19.00 Repas au restaurant Le Gurtlerhoft

Samedi 28 janvier

9.00-09.30  Accueil, café, viennoiseries

III. Réintégrer le corps

Modérateur : Jérôme Beauchez

  • Denisa Butnaru, Université de Strasbourg, « Corps statiques, corps dynamiques – une réflexion phénoménologique sur le statut du sujet corporel »
  • Lisa Folkmarson Käll, Université d’Uppsala, « Ecart et exposition – déchirer ou partager la subjectivité corporelle »
  • Annamaria Fantauzzi, Université de Turin, « Greffes et don d’organes : un corps abîmé ou donné ? »

13.30-16.00 IV. Limites de la corporéité

Modérateur : David Le Breton

  • Jérôme Beauchez, Université Saint-Etienne, « Des corps (re)marqués: la boxe, l’épreuve du ring et ses hommes »
  • Pascal Hintermeyer, Université de Strasbourg, « Recyclages post mortem du corps humain »
  • Gabriele Profita, Université de Palerme, « Corps et traumatisme »

16. 00 -16.15 Conclusions

Contact

  • Denisa Butnaru
    courriel : denisa [point] butnaru (at) misha [point] fr 

    MISHA, 5 Allée du Général Rouvillois
    67000 Strasbourg

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Colloque – Corps et séduction : du charme à la manipulation

 

Mercredi 07 décembre 2011  |  Guyancourt (78280)

Le Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines organise, les 7 et 8 décembre prochains, un colloque international autour du thème « Corps et séduction : du charme à la manipulation ». Au programme de ces deux jours : mystères des apparences et périls de la séduction ; art, création, invention : corps transformés, corps fantasmés ; hommes irrésistibles et femmes fatales ; stars et modernité de la séduction.

Programme : ci-dessous ou http://www.chcsc.uvsq.fr/colloques/coll_seduction.html

Mercredi 7 décembre 2011

9h30 Mystères des apparences et périls de la séduction

Présidence : Jean-Claude Yon (CHCSC, Université de Versailles Saint-Quentin)

  • Séduire et tromper en Grèce ancienne : les sens et la parure à l’œuvre (Alexandra NEAGU, Université de Bucarest)
  • L’art d’aimer d’Ovide (Sylvie LAIGNEAU-FONTAINE, Université de Bourgogne)
  • Les femmes et la séduction dans le discours des pasteurs du XVIIe siècle (Marie-Clarté LAGREE, Université Paris Sorbonne-Abu Dhabi)

Discussion / Pause

  • Le corps voilé : Phobie de la séduction et enjeu de l’apparence. L’expérience de femmes tunisiennes (Monia LACHHEB, Institut de recherche sur le Maghreb contemporain – Tunis)
  • Séduction et espionnage (Vincent CHENILLE, CHCSC, Bibliothèque nationale de France)
  • Des amours qui tuent. La séduction du vampire (Deerie SARIOLS-PERSSON, Université Versailles Saint-Quentin)

Discussion / Suspension des travaux

14h30 Art, création, invention : corps transformés, corps fantasmés

Présidence : Emmanuel Bury (Université de Versailles Saint-Quentin)

  • L’histoire d’Apelle et Campaspe (Lise WAJEMAN, Université Aix-Marseille I)
  • L’iconographie amérindienne aux Salons parisiens et aux expositions universelles françaises (1800-1914) (Agathe CABAU, Université Paris I Panthéon-Sorbonne)
  • Séduction, corps et théâtre au XIXe siècle : ce que disent les illustrations (Sylvie ROQUES et Georges VIGARELLO,Centre Edgar Morin, EHESS/CNRS)

Discussion / Pause

  • Féminin, masculin ou les avatars du genre (Jean-Claude SOULAGES, Université Lumière Lyon 2)
  • Marc Quinn : corps privés, corps collectifs (Véronique PAULY, CHCSC, Université de Versailles Saint-Quentin)

Discussion / Suspension des travaux

Jeudi 8 décembre 2011

9h30 Hommes irrésistibles et femmes fatales

Présidence : Isabelle Veyrat-Masson (Laboratoire Communication et politique, CNRS)

  • Don Juan : le corps du séducteur (Audrey HERMEL, CHCSC, Université de Versailles Saint-Quentin)
  • Casanova au second acte de sa vie : langage du corps et aller-retour du désir (Benjamin HOFFMANN, Yale University)
  • Valmont ou la sémiotique du corps au service d’une séditieuse séduction (Jennifer TAMAS, Université de Paris 4 Sorbonne et Stanford University)

Discussion / Pause

  • De la séduction féminine en littérature ou l’art de l’éclipse du corps chez Emile Zola et Alejandro Sawa (Marjorie ROUSSEAU, Université de Tours)
  • La séduction et sa mise en scène : le cas des danseuses de l’Opéra Garnier aux revues parisiennes  (Sylvie PERRAULT, Université de Paris 8)
  • La femme fatale dans la fiction cinématographique (André RAUCH, Université de Strasbourg)

Discussion / Suspension des travaux

14h30 Stars et modernité de la séduction

Présidence : Danièle Voldman (Université Paris I Panthéon-Sorbonne, CNRS)

  • Stars : les lois de la séduction (Alain BRASSART, Université Charles-de-Gaulle-Lille 3)
  • “I’ll capture Your Heart dancing”: Fred Astaire, une chorégraphie de l’attraction (Fanny BEURE, Université Paris Diderot – Paris 7)
  • Angélique/Michèle Mercier : un corps moderne ? (Sébastien LE PAJOLEC, Université Paris I Panthéon-Sorbonne)

Discussion / Pause

  • Représentations masculines, séducteurs à l’écran. Quand le corps de l’acteur devient idéologie. Le corps malmené de Cary Grant dans la comédie hollywoodienne classique (Grégoire HALBOUT, Université Denis Diderot, Paris 7)
  • De la « bête de scène » au rappel des origines sociales : les outils de séduction du rocker (Laure FERRAND, Université René Descartes Paris 5)
  • Séduire pour gouverner : le(s) corps du président des États-Unis, 1900-2012 (Thomas SNEGAROFF, CPGE et Sciences po Paris)

Discussion / Conclusions

Comité scientifique :

  • Emmanuel Bury (UVSQ) ;
  • Christian Delporte (UVSQ) ;
  • Véronique Gély (Paris IV) ;
  • Audrey Hermel (UVSQ) ;
  • François Lecercle (Paris IV) ;
  • Sharon Marcus (Columbia) ;
  • André Rauch (Strasbourg) ;
  • Georges Vigarello (EHESS) ;
  • Danièle Voldman (CNRS).

Comité d’organisation :

  • Christian Delporte, CHCSC, UVSQ ;
  • Audrey Hermel, CHCSC, UVSQ
Contact
  • Hélène Humbert
    courriel : secretariat [point] chcsc (at) uvsq [point] fr

    Université de Versailles Saint-Quentin,
    CHCSC
    47 boulevard vauban
    78047 GUYANCOURT

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Parution – L’hôpital en réanimation: le sacrifice organisé d’un service public emblématique

 

Bertrand Mas, Frédéric Pierru, Nicole Smolski, Richard Torrielli (dir.), L’hôpital en réanimation: le sacrifice organisé d’un service public emblématique, Paris, Editions du Croquant (Savoir/Agir), 2011.

Un livre sur les transformations actuelles du monde hospitalier, et plus largement sur celles des services publics et de l’Etat.

Introduction: Des praticiens et des chercheurs croisent leurs diagnostics et leurs pronostics

Il est des rencontres qui font un livre et fondent une ambition. À l’occasion du séminaire de réflexion organisé par le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes réanimateurs élargi (SNPHAR-E), médecins hospitaliers, professionnels de terrain, économistes, sociologues, philosophes, ont cherché à décoder les raisons du malaise profond qui affecte aujourd’hui l’hôpital public. Nous avons décidé de livrer ici les clés de ce décryptage.

Un constat s’impose. Lentement, progressivement, insidieusement, depuis plus de 30 ans, malgré les impasses et les effets pervers des réformes néo-libérales, les politiques publiques nationales et européennes ont créé les conditions de la privatisation et de la libéralisation de notre système de santé solidaire. Et le fait le plus frappant réside en ce que ces évolutions ont été conduites dans une opacité totale sans que jamais le débat démocratique ne puisse véritablement s’emparer de ce sujet crucial et offrir un choix clair aux citoyens.

Qui sait qu’il n’existe plus, juridiquement, d’hôpitaux publics en France puisque la catégorie d’« hôpital public » a été méthodiquement rayée de la législation à l’occasion de l’adoption de la loi portant réforme de l’hôpital, le 21 juillet 2009 ?

Qui sait que les décisions administratives au sein des hôpitaux sont désormais motivées par la rentabilité forcenée, la mise en concurrence acharnée et la conquête de parts de marché ? Les réunions hospitalières institutionnelles sont devenues de véritables réunions de directoire d’entreprises marchandes.

Qui sait qu’aujourd’hui les médecins hospitaliers, et demain les infirmières, peuvent être rémunérés à la performance selon des critères édictés par des agences paraétatiques ? Le médecin qui vous prend en charge ne vous soigne plus seulement en conscience. Il a aujourd’hui perdu une part de son autonomie, de son indépendance et de son libre arbitre. Sa pratique n’est plus uniquement fonction des données de la science ou de son expérience. Il est un médecin sous influence. Influence administrative car la verticalisation et la concentration des pouvoirs aux mains d’exécutifs non élus (chefs d’établissement, directeurs généraux des ARS) atteignent aujourd’hui un paroxysme. Influence économique car tout le champ de la médecine semble devoir se réduire en une somme d’actes techniques juxtaposés auxquels correspondent des tarifs précis, ajustables à tout moment. Des agences conseillent ou promeuvent tel ou tel mode de prise en charge. Et de votre compliance, voire de votre soumission dépendront la pérennité de votre emploi de médecin hospitalier, devenu précaire, et le montant de votre rémunération, devenue variable. Influence juridique, enfin, car la recherche de la guérison sans incident, sans accident et sans séquelle s’est introduite dans la relation médecin-malade et tend à faire disparaître le « colloque singulier » au bénéfice du contrat de résultat.

Beaucoup l’ignorent. Pourtant il s’agit de mesures souvent techniques qui, en s’empilant au fil du temps, finissent par opérer une véritable révolution à la fois conceptuelle et pratique. L’on pourrait même parler d’une contre-révolution tant, en réalité, l’objectif, d’ailleurs assumé par certains idéologues patronaux, est de sacrifier notre modèle de protection sociale, hérité du Conseil national de la Résistance.

Paradoxalement, ce sont des bouleversements que beaucoup de médecins ont validés, plus ou moins consciemment, oubliant parfois le sens profond de leur vocation à soigner. Sont-ils pour autant responsables de n’avoir su résister et de s’être ainsi compromis à accepter, la lassitude aidant, ce renoncement éthique et déontologique ; et pour certains, de se rendre même complices de cette nouvelle doctrine par l’acceptation du rôle de « manager » que veut leur conférer la nouvelle gouvernance de l’hôpital ? En réalité, une analyse attentive des réformes démontre que la conversion du monde médical aux valeurs mercantiles est le fruit d’une volonté délibérée et d’une impulsion programmatique d’une technocratie gestionnaire et des lobbies assurantiels et industriels : « On ne naît pas marchand, on le devient. » Ce furent des évolutions extrêmement progressives et souvent insidieuses, de sorte qu’elles furent difficiles à dénoncer pour un professionnel accaparé par son activité quotidienne auprès des malades. D’ailleurs, le médecin ainsi conquis à son insu n’était probablement pas intellectuellement équipé pour comprendre et faire barrage à cette offensive du marché et de l’État, lesquels avaient scellé de longue date un pacte inavoué consacrant la dissolution de l’hôpital public.

Ce déni de démocratie est la marque de fabrique des récentes réformes (financement des hôpitaux, Loi HPST) et il est aujourd’hui à l’origine d’une spirale de défiance qui abîme les relations entre les soignants, certains administratifs et les patients. Or, sans confiance il n’est point de médecine efficace et solidaire au service de tous. Le discours de « la » réforme – sous-entendue la seule possible et imaginable – résonne violemment et assourdit celles et ceux qui croient en la suprématie des valeurs républicaines de solidarité, d’égalité et de méritocratie. Nous sommes désormais toutes et tous déstabilisé-e-s par des injonctions contradictoires et paradoxales permanentes. Et nous finissons parfois même par douter du sens premier de nos engagements.

Les pages qui vont suivre tentent donc de décrypter les réformes néo-libérales en cours. Le réquisitoire est accablant. Le constat éclairant. L’hôpital et ses réformes apparaissent paradigmatiques de l’évolution en cours et à venir des services publics.

Néanmoins, nous voulons conforter notre analyse au-delà de la simple dénonciation stérile d’un complot. L’alliance singulière des hommes et des femmes que nous sommes porte également l’ambition de proposer une vision différente et un projet à contre-courant de la pensée dominante. Nous devons rétablir l’autonomie et la prééminence des professionnels et des intellectuels en lieu et place des « experts » ; ces idéologues d’un nouveau genre usurpent la légitimité scientifique pour servir des intérêts privés bien plus prosaïques. L’invocation de la « science », de la « fatalité des faits », l’exhibition de statistiques plus ou moins fallacieuses, l’appel au « bon sens gestionnaire » sont censés faire taire le débat démocratique. Nous refusons cet évidement de la délibération collective. Contre eux, nous proclamons que la santé n’est pas un bien de consommation. Contre eux, nous défendons une recherche médicale et une formation médicale continue indépendantes. Contre eux, nous affirmons que les valeurs professionnelles d’éthique et de déontologie sont porteuses d’avenir pour nos métiers, et sont au fondement de la relation de confiance qui nous lie aux patients. Contre eux, nous pensons qu’un travail d’équipe serein est davantage vecteur d’efficience que les coûteuses politiques de l’évaluation quantophrène et de l’enfermement dans des normes élaborées en dehors, sinon contre les professionnels.

Enfin, nous sommes mus par une conviction forte : il existe, plus que jamais, une place pour un hôpital public d’excellence dans notre société. Et cette place doit être non seulement défendue, mais aussi étendue. L’hôpital public, en tant qu’il est seul porteur, au sein d’une offre de soins en voie de privatisation accélérée (médecine libérale, cliniques, industrie pharmaceutique), de la logique et des valeurs de service public, doit investir de nouveaux champs d’activité, en particulier la médecine de proximité, qu’elle soit curative ou, surtout, préventive. C’est en réalité en faveur d’une nouvelle ambition pour l’hôpital public que nous plaidons : un hôpital réformé, instrument de lutte contre les déserts médicaux, s’appuyant sur de nouveaux modes de gouvernance locale et régionale, ouvert sur son environnement, modèle de démocratie sanitaire et consacrant la fin d’une certaine médecine basée sur un mandarinat féodal. Il nous appartient de prendre en main nos destins et de tourner le dos aux résignations. Les défis sont nombreux. Certes. Mais, pour qui a le sens de l’Histoire et l’ambition du progrès, il est aujourd’hui deux enjeux majeurs à relever : réinventer l’hôpital public républicain et refonder les valeurs d’une médecine humaniste.

Il va de soi que si ce livre a été initié par des praticiens hospitaliers, issus d’une spécialité plutôt dominée dans le champ médical, il ne se veut absolument pas un plaidoyer pro domo des intérêts d’une profession médicale – au demeurant très éclatée tant dans ses conditions d’exercice, ses pratiques que dans ses revenus – que l’on considère souvent comme privilégiée et « intouchable 1 ». Les médecins ont l’habitude de travailler en équipe, avec les infirmières, les aides-soignantes, les assistantes sociales 2, etc. Les réformes mettent en cause non seulement l’hôpital public, institution républicaine où exercent tous les soignants, mais aussi les équipes elles-mêmes. À rebours donc de tout corporatisme, cet ouvrage vise, au contraire, à restituer et à expliquer, grâce à l’éclairage des sciences sociales, les plaintes ordinaires, formulées par toutes les catégories de soignants, face à un univers qui, sous l’effet des réformes, se bureaucratise, se déshumanise, génère toujours plus de démotivation et de résignation, de la souffrance au travail aussi, multiplie les conflits éthiques et de loyauté (« dois-je privilégier le bien du patient ou celui des finances de l’hôpital ? »).

Il est organisé en deux grandes parties. La première vise à restituer le contexte macro-économique et, surtout, macro- politique de la conformation toujours plus grande du monde hospitalier à la rationalité néo-libérale et aux préconisations du New Public Management. Elle démonte les engrenages idéologiques, budgétaires, instrumentaux de « La » réforme. La seconde partie s’efforce d’identifier les conséquences de cette grande transformation hospitalière sur les pratiques des soignants et, partant, sur la qualité des soins reçus (ou non) par les usagers de cette institution républicaine centrale. Ce faisant, cet ouvrage tente de tenir ensemble les dynamiques macrosociales et leurs manifestations les plus microsociologiques, les analyses de chercheurs en sciences sociales et en économie et les leçons qu’il est possible d’en tirer pour dessiner une réforme alternative de l’hôpital. Autrement dit, il se veut fidèle à l’ambition de la collection, savoir pour agir en faveur du progrès social.

 

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Appel à contribution – La santé globale existe-elle ? Santé, science et politique aux Suds

Samedi 10 décembre 2011

Le numéro 12 de la revue électronique internationale Face À Face. Regards sur la santé sera consacré aux dynamiques économiques, politiques, sociales et thérapeutiques qui caractérisent ce monde de la santé, à la croisée des chemins entre espoirs et crise économique. Les articles devront proposer une analyse sectorielle de politiques de santé ; documenter les combinatoires entre recherches scientifiques et les aléas de leur mise en œuvre dans des contextes particuliers, géographiques, sociaux ou politiques ; interroger le poids des nouveaux réseaux d’acteurs ou institutions et la diversité des réponses que ces acteurs apportent aux questions de santé. Les contributions attendues peuvent provenir de toutes les disciplines des sciences sociales et de tous les pays. Elles doivent être rédigées en français ou en anglais.

La seconde décennie du troisième millénaire place les politiques et programmes internationaux dans une situation historique paradoxale. Lorsque les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) furent lancés lors du Sommet du même nom, au siège des Nations Unies à New York en septembre 2000, ce fut simultanément l’amorce d’une volonté inédite et d’une synergie internationale riches d’une volonté « globale » nouvelle. Préparée pendant deux ans, le lancement de cette opération politique internationale pariait sur la cohérence et la combinaison entre les acteurs onusiens, étatiques et privés. Il s’agissait de fixer des priorités qui aillent au-delà des slogans dont le plus raillé et le plus obsolète fut « la santé pour tous en l’an 2000 ». Parmi les OMD, trois concernent directement la santé : réduire la mortalité infantile, réduire la mortalité maternelle et combattre le VIH/sida, le paludisme et les autres maladies. A cette occasion, le Secrétaire Général des Nations Unies de l’époque, Kofi Annan devait endosser le costume de l’union sacrée et enfourcher le sceptre de la volonté politique internationale. Il ne s’agit pas de céder à la critique facile des objectifs non-atteints mais de porter un regard scientifique et dynamique, actuel et rétrospectif, sur ces années 2000-2010. Cette décennie a provoqué, en même temps que des déceptions, des progrès spectaculaires, tant du point de vue des innovations thérapeutiques que de l’inversion de certains paradigmes économiques qui a ouvert ou accéléré l’accès aux soins (sida, paludisme par exemple) pour une partie importante des populations dans les pays du Sud. La crise économique financière internationale qui a frappé le monde en 2008 s’accompagne de risques de réduction des efforts des pays donateurs et, par conséquent, véhicule l’idée d’un péril collectif aux Suds.

Le numéro 12 de la revue électronique internationale Face A Face. Regards sur la santé sera consacré aux dynamiques économiques, politiques, sociales et thérapeutiques qui caractérisent ce monde de la santé, à la croisée des chemins entre espoirs et crise économique.

  • Il est question de solliciter des articles qui mettraient en évidence la situation ambivalente actuelle via l’analyse sectorielle des politiques ciblées sur une pathologie (paludisme, sida, tuberculose, etc.) ou sur une thématique spécifique (santé des femmes, des enfants, des minorités sexuelles, etc.).
  • Les progrès réalisés et les réponses innovantes dans plusieurs domaines ne masquent pas les difficultés qui les ont accompagnés (mise en œuvre, barrière économique, leadership politique). Ce numéro ambitionne de documenter les combinatoires entre recherches (découvertes) scientifiques et les aléas de leur mise en œuvre dans des contextes particuliers, géographiques, sociaux ou politiques.
  • La décennie 2000 a surtout connu l’avènement inégalé dans l’histoire de la santé publique d’une constellation d’acteurs aux côtés des interlocuteurs classiques (OMS, Etats). Ces nouveaux acteurs et institutions, décrivent des perspectives politiques, économiques et sanitaires plurivalentes. Elles promeuvent des ambitions multilatérales et des partenariats public-privé (comme le Fonds mondial ou l’Alliance GAVI) – Alliance globale pour les vaccins et l’immunisation) ou bilatérale (tel le PEPFAR – le programme américain contre le sida) et montrent l’entrée décisive de fondations privés comme par exemple la Bill & Melinda Gates Foundation.

Cette pluralité des pôles de pouvoir en matière de santé constitue une thématique dont des études pourraient montrer les logiques d’action, les logiques de pouvoir, mettre en évidence les enjeux et les contradictions, les ressources et les limites. Le poids de ces réseaux et la diversité des réponses que ces acteurs apportent aux questions de santé, notamment destinées aux pays du Sud, semblent déconstruire ou interpeller l’acuité du nouveau label de la « Santé Globale »/Global Health. Cette appellation usitée représente en même temps une perspective riche de la volonté affichée de coordonner les efforts internationaux et constitue sans doute l’acception la plus contradictoire au regard des inégalités de santé dans un monde globalisé.

Modalités de soumission et de sélection

Les contributions attendues peuvent provenir de toutes les disciplines des sciences sociales et de tous les pays. Elles doivent être rédigées en français ou en anglais.

Echéancier : les résumés de 200 mots maximum, suivis de mots-clés et des coordonnées institutionnelles des auteurs sont attendus

au plus tard le 10 décembre.

Le comité de lecture sélectionnera les contributions. Les articles anonymisés sont évalués par 2 lecteurs (un membre de comité de réaction et un membre sollicité de l’extérieur).  Les auteurs dont les articles seront retenus devront envoyer leurs contributions le 30 janvier au plus tard.

La taille des articles devra être de 30 000 signes au maximum (i. e. espaces compris).

Les résumés et articles de ce numéro 12 doivent être envoyés par courrier électronique à l’adresse suivante : faceaface@revues.org

  • Madina Querre
    courriel : faceaface (at) revues [point] org
  • Fred Eboko
    courriel : faceaface (at) revues [point] org

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Colloque – Autour des « zoos humains »

Mardi 24 janvier 2012  |  Paris (75007)

Les 24 et 25 janvier 2012, à l’occasion de l’exposition « Exhibitions. L’invention du sauvage » au musée du quai Branly (29 novembre 2011 – 3 juin 2012), une trentaine de spécialistes internationaux seront présents au théâtre Claude Lévi-Strauss du musée pour partager quatre tables rondes thématiques pour un regard croisé sur le phénomène des exhibitions à la fois de monstres et d’exotiques en Europe, aux Etats-Unis et au Japon.

Les tables rondes, introduites par des présentations courtes de chaque intervenant afin de donner toute leur place aux échanges et débats, aborderont les questions suivantes :

  1. La construction de la race et d’un regard dans les exhibitions ethnographiques, l’invention de l’autre
  2. Images et imaginaires sur les « sauvages » dans les exhibitions, une histoire du regard
  3. Exhibition, colonisation et construction nationale, l’impact des exhibitions
  4. Le sauvage, une construction ordinaire, enjeux contemporains.

Ce colloque international, organisé en collaboration avec la Fondation Lilian Thuram.Éducation contre le racisme, le CNRS et le Groupe de recherche Achac, s’inscrit dans le prolongement des colloques précédents sur les exhibitions ethnographiques et coloniales, organisés à Marseille en 2001 (3 journées) et à Londres en 2008 (1 journée), et préfigure les étapes suivantes qui se tiendront à l’Université de Lausanne en mai 2012 (2 journées) et à Los Angeles en 2014 (4 journées).

Programme

Jour 1 / mardi 24 janvier 2012

Ouverture du colloque

9h30-10h00 Accueil, par Stéphane Martin, Président du musée du quai Branly

Présentation générale du colloque et de la première journée, par Lilian Thuram

Table-ronde 1

10h00-13h00

La construction de la race et d’un regard dans les exhibitions ethnographiques, l’invention de l’autre / The Invention of the Other: Constructing race and a critical gaze in ethnographic exhibitions

Présidée par Gilles Boëtsch et Anne-Christine Taylor

Depuis le XIXe siècle, l’Occident s’est pris d’un engouement pour les exhibitions ethnographiques. Les populations « exotiques » sont censées être exhibées dans leur environnement « naturel » et selon leur mode de vie « originel ». Tout du moins, il s’agit du discours officiel des organisateurs de tels spectacles. Ces exhibitions ont dans le même temps construit une perception de l’autre auprès des visiteurs, aidée en cela par le discours raciologique de la communauté scientifique, et ont à leur manière participé à l’élaboration du savoir scientifique à la fin du XIXe siècle.

Avec : Claude Blanckaert, William Schneider, Sandrine Lemaire, Christian Joschke, Bernard Andrieu, André Langaney et Sylvie Chalaye.

Table-ronde 2

14h30-17h30

Images et imaginaires sur les « sauvages » dans les exhibitions, une histoire du regard / A History of the Gaze: Icons and images of the « savage » in exhibitions

Présidée par Nanette Snoep et Dominic Thomas

Comment la peinture, l’affiche, la photographie, le cinéma et les reconstitutions architecturales dans les expositions universelles ont créé et formé une figure de l’Autre : le monstre, le freak, le sauvage. Nous questionnerons aussi l’image du « sauvage » et comment celle-ci s’est intégrée dans le discours racialiste des XIXe et XXe siècles. Si avant le XIXe siècle l’image du « sauvage » est réservée à une petite partie de la population et connaît une diffusion relativement réduite (la plupart des images sont uniques ou multiples, mais à nombre réduit), dès le XIXe siècle, on voit l’essor de la diffusion de stéréotypes à travers les affiches, la presse, la photographie, la carte postale ou alors le cinéma. L’image du « sauvage » se popularise devenant ainsi accessible à tous et devient alors l’illustration d’un discours impérialiste destinée à un très large public.

Avec : Patricia Morton, Patricia Falguières, Eric Deroo, Zeynep Celik, Marylène Patou-Mathis, Sadiah Qureshi, James Smalls

Jour 2 : mercredi 25 janvier 2012

Présentation de la journée

9h30-10h00Par Nanette Snoep

Table-ronde 3

10h00-13h00

Exhibition, colonisation et construction nationale, l’impact des exhibitions / The Impact of Exhibitions: Exhibitions, colonisation, and nation-building

Présidée par Pascal Blanchard et Nicolas Bancel

Les exhibitions humaines ont été mises au service de la colonisation et de la construction nationale. Leur étude permet d’observer les rouages de cette construction et des intérêts, parfois différents selon les pays et les empires concernés. Les discours développés sur les races depuis le XIXe siècle par le biais de ces exhibitions ont permis de légitimer l’effort de colonisation et d’imprégner les esprits, de fixer les identités des peuples occidentaux, tant en Europe, en Amérique qu’au Japon. Des grandes puissances coloniales comme la France, le Japon et la Grande-Bretagne en passant par des pays sans colonies comme la Suisse, vont trouver dans ces exhibitions une source majeure pour construire les identités des États-nations.

Avec : Achille Mbembe, Catherine Coquery-Vidrovitch, Patrick Minder, Volker Barth, Nicola Labanca, Charles Fordsick et Robert Rydell

Table-ronde 4

14h30-18h00

Le sauvage, une construction ordinaire, enjeux contemporains / Contemporary Debates: The savage, an everyday construct

Présidée par Lilian Thuram et Elisabeth Caillet

Les exhibitions ont participé à la construction de la sauvagerie des populations que d’autres dominaient. Les représentations de l’autre ainsi forgées sont des constructions difficiles à effacer. Il convient donc d’aller plus loin dans la compréhension de leurs constructions et de voir comment il est possible de les déconstruire pour les remplacer par des représentations de l’autre qui facilitent les relations « égales » entre tous les humains.

Avec : Michel Wieviorka, Doudou Diène, Elsa Dorlin, Françoise Vergès, Ninian Van Blyenburgh, Carole Reynaud-Paligot et Olivier Razac

Conclusion du colloque

18h00-18h15

Par Pascal Blanchard

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Appel à contribution – Le soin dans tous ses états

 

Les sixièmes journées jeunes chercheur-e-s sont ouvertes à des communications de doctorante-s, de jeunes docteur-e-s et post-doctorant-e-s dans diverses disciplines (sociologie, ethnologie, histoire, sciences politiques, géographie humaine, sciences de l’éducation, psychologie sociale…), l’objectif étant de permettre l’échange scientifique autour d’objets transversaux aux sciences humaines.

Soutenue par Laboratoire Lorrain de Sciences Sociales (2L2S) et l’Ecole Doctorale PIEMES – Université Paul-Verlaine, Metz.

DATE : 29 et 30 Mars 2012.

Après le succès des cinq premières rencontres (« L’expertise dans tous ses états » en 2005, « Le corps dans tous ses états » en 2006, « La critique dans tous ses états » en 2007 dont les actes sont parus aux Editions du Portique, « L’action sociale dans tous ses états » en 2008 et « Le genre dans tous ses états » en 2009, en cours de publication), les doctorant-e-s de l’Arthemetz proposent cette année de s’interroger, suivant la même formule, sur « tous les états » du soin et, de fait, de ses corollaires plus ou moins directs : les soignants, les institutions, la vulnérabilité et la protection…

1. Thématique

On assiste de nos jours à une montée en puissance du thème du soin entendu ici dans un sens large qui englobe le champ médical comme le champ du travail social avec toute une palette de moyens termes qui s’insèrent tous dans la problématique du souci de l’autre, du prendre soin, écouter et réparer un malheur de l’existence. Toujours dans le cadre de cette extension, les communications pourront s’intéresser autant à l’aspect préventif (qui a d’ailleurs contribué à l’apparition de l’homo medicus, l’individu soucieux de sa santé et de son bien-être – Moatti J.P., Peretti-Watel P., 2009 ) que curatif ; à la santé physique, mentale ou sociale ; aux pratiques les plus institutionnalisées (l’hôpital) ou non (la médecine alternative). Cette émergence du thème se remarque autant dans l’espace de la politique avec les problématiques de dépendance et de vulnérabilité (solidarité intergénérationnelle et plan Alzheimer en témoignent), que dans l’espace médiatique (la maltraitance, les émissions et revues médicales), mais également dans le champ scientifique (avec la thématique du care, du souci). Mais la question du prendre soin des personnes traverse également les institutions et les acteurs du soin. Ainsi le secteur social et médico-social connaît des transformations (marchandisation, rationalisation, coproduction des services avec l’usager, démarche qualité) qui impactent tout à la fois les organisations, les pratiques et les éthiques professionnelles (Morales la mura R., 2006)

Cette présence accrue de la thématique du soin ne doit pas occulter son relatif éclatement en plusieurs dimensions. Les premières qui se présentent à l’esprit sont les dimensions politiques et institutionnelles. L’attention se porte alors sur les politiques publiques, leurs enjeux, et leurs effets sur le secteur et ses usagers. La dimension institutionnelle interroge les organisations du soin, leur structure interne comme leur rapport à un environnement socio-politique local ou global. Elle observe également les groupes professionnels, les segments qui les composent, leur rapport entre eux, à la pratique et aux patients.

D’autres dimensions apparaissent ensuite. Le soin, la relation de soin ou les dispositifs peuvent ils s’appréhender par une approche culturaliste ? Pour le dire autrement existe-t-il un rapport entre des formes culturelles et les rapports au soin, à la maladie, à la détresse sociale et aux acteurs du secteur ? Y’a-t-il un rapport de genre au soin ? Une dimension éthique traverse évidemment la thématique. On peut l’appréhender de manière générale en prenant appui sur une éthique du care mais aussi sur des objets particuliers – tendant moins à une réflexion de philosophie politique et morale – comme la place du secret médical et de la confiance, l’administration des soins par des personnels non qualifiés, sur la responsabilité du malheur, de l’efficience dans la relation de soin.

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Call for Papers – (De)Parsing Bodies

Following the recent success of The Body: Exploring Culture and Research, a postgraduate conference sponsored by the British Sociological Association and held at the University of Kent, we are calling for contributions to a future issue of Skepsi: the online interdisciplinary research journal, run by postgraduate students of the University of Kent’s School of European Culture and Language, and now in its fourth year.
In an effort to capture and expand upon the broad and interdisciplinary interest in the body, we are seeking to gather ideas, explorations, critiques and experiments that examine this topic.

Studying the body takes many forms. We believe in a rhizomatic approach that combines a variety of perspectives and thus welcome traditional and non-traditional approaches. These could include theoretical, empirical and artistic works, and we therefore welcome submissions in the form of traditional articles, poetry, visual art, etc. Questions in which we are interested include: What is the body? What are the consequences of the body entering into political techniques? How do life sciences impact on our understanding of the body? What does the posthumanist body feel like? What is the role of embodiment in performance making and doing? How important is identity in relation to the body? How much power do the media have in shaping relationships to bodies? How important are spatial and geographical considerations to daily experiences of the body?

Potential Topics Include:

o Biopolitics
o Queer theory
o Life sciences
o Performance making
o Bodies in motion
o Material feminisms
o Trans identities
o Gender and sexuality
o Representations of the body
o The body in space

Submissions are invited from academic staff, postgraduate students and independent scholars. Any of the submitted articles selected by the Editorial Board after peer review will be published in a forth-coming issue of the journal, to be published Winter 2012.

Articles, which should not exceed 5,000 words, should be sent, together with an abstract of about 250 words and brief biographical details about the author, to: skepsi@kent.ac.uk.

The deadline for submission of articles is 15 February 2012.

 

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