Etudes Genre

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Appel à contribution – Contemporary Women’s Representations of Wounded Bodies and Minds Conference

Dans un article intitulé ‘Wound Culture: Trauma in the Pathological Public Sphere’, Mark Seltzer fait état d’une wound culture, qu’il définit comme “the public fascination with torn and opened bodies and torn and opened persons, a collective gathering around shock, trauma, and the wound”, donnant lieu à “the exhibition and witnessing, the endlessly reproducible display of wounded bodies and wounded minds in public”.
Le but de cette conférence est de susciter une réflexion autour des représentations contemporaines de corps et d’esprits blessés de femmes par des femmes dans la littérature et les films français et francophones (années 2000-2010), en particulier dans une perspective de genre et de race. Des auteures ou réalisatrices ayant produit des œuvres avant l’année 2000 pourront également être pris en compte pourvu qu’elles continuent de travailler sur ces problématiques depuis l’année 2000.
La notion de blessure – psychique ou physique – peut être considérée comme une expérience traumatique (avec des considérations telles que la compulsion de répétition par le sujet traumatisé), ou plus généralement comme ce qui dérange et perturbe profondément l’esprit et/ou le corps, à travers des intrusions et/ou exclusions. Ces représentations peuvent être, par exemple, des abus physiques ou mentaux, des viols, incestes, fausses-couches, avortements, maladies, difformités, handicaps, pertes (morts, disparitions, rejets). Les propositions ne devraient pas se limiter à ces domaines ; d’autres suggestions sont les bienvenues.
Représenter une blessure amène de nombreuses problématiques, comme des répétitions (compulsives), des possibilités de catharsis, des problématiques de production et de réception, l’absence de reconnaissance, la marginalité ou la transgression et la subversion de normes. Une approche interdisciplinaire est recherchée, s’appuyant sur des approches critiques et théoriques diverses (critique littéraire, études cinématographiques, études féminines, études de genre, trauma studies…).

Cette conférence bilingue (en français et en anglais) se tiendra sur deux jours en novembre 2011 à Reid Hall, le campus parisien de l’Université du Kent.

Les communications ne devront pas dépasser vingt minutes et pourront être faites en anglais ou en français.
La date limite pour les propositions est le 1er décembre 2010.

Les propositions (environ 300 mots) sont à envoyer aux organisatrices à l’adresse suivante :  wounded.bodies.minds.conference@gmail.com

Ana de Medeiros, School of European Culture and Languages, University of Kent (Grande-Bretagne)
Carine Fréville, Centre d’Etudes Féminines et d’Etudes de Genre, Université Paris VIII (France)

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Parution – Se dire lesbienne. Vie de couple, sexualité, représentation de soi


Natacha Chetcuti, Se dire lesbienne. Vie de couple, sexualité, représentation de soi, Editions Payot, 2010.

Ce livre à la fois novateur, riche et subtil est le premier à s’attacher à l’intimité des lesbiennes en s’appuyant sur des récits de vie aussi bien hétérosexuels que lesbiens. Il décrit les trois  parcours qui mènent à la construction de soi comme lesbienne et s’intéresse au coming out,  nous apprenant notamment que la mise en couple est une manière privilégiée de se dire et de se révéler socialement lesbienne.
Les modalités de la rencontre et les manières d’être en couple forment donc le coeur de cet  ouvrage qui tire aussi son originalité de l’analyse des « scripts sexuels » des lesbiennes et qui  comporte un très utile petit glossaire du vocabulaire lesbien.  Si le plaisir et le désir ne se déclinent pas de la même façon chez les lesbiennes et chez les  hétérosexuelles, reste une norme commune à toutes les femmes, quelle que soit leur  orientation sexuelle, et que ce livre met enfin en valeur : la place donnée à l’autre.

Natacha Chetcuti, sociologue, docteur en anthropologie sociale (EHESS), chercheur à  l’INSERM dans l’équipe « Genre, santé sexuelle et reproductive », enseigne à l’École  normale sociale de Paris et à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Parution : 06 octobre 2010

PRÉFACE. Le lesbianisme, vu de la sexualité, par Michel Bozon

CHAPITRE PREMIER
« La lesbienne », ou l’invention d’une catégorie
« La lesbienne » : une construction historique
Butch-fem : une subversion des codes ?
La traversée du féminisme: sexe, genre et lesbianisme
Quelques questions de méthode: le principe de l’autonomination

CHAPITRE II
Lieux et rencontres
Quel terrain pour quel type de sociabilité ?
Convivialité, culture et politique
Des sociabilités homosexuelles
Territorialité et spatialité lesbiennes : des contre- espaces pour mieux se reconnaître

CHAPITRE III
Devenir lesbienne et représentation de soi
Le sentiment d’anormalité face à la contrainte hétérosexuelle
« De toute façon, moi, je n’étais pas une fille comme les autres »
« Je préfère les femmes »
« J’ai perdu du côté féminin en apparence »
« J’aime une certaine image de la féminité »
Se reconnaître lesbiennes ou les inclassables du genre
L’androgynie ou le genre indécidable

CHAPITRE IV
Des manières de se dire
Le couple comme mode de visibilité et d’énonciation du lesbianisme
Se dire par l’autonomination lesbienne
L’épreuve du déni
Les lesbiennes ne sont pas des femmes ?
La présomption d’hétérosexualité dans le milieu professionnel
Le couple comme mode de visibilité
Évaluation du contexte social et modes de nomination de soi

CHAPITRE V
Désir et modalités de couple
La fidélité sexuelle et affective: une exigence partagée
Le vécu du désir: une manière de confirmer l’existence du couple
Le couple n’est pas une certitude en soi
Conciliation de l’autonomie sexuelle et de la sécurité du lien
Le multipartenariat contractualisé : script récréatif et vie de couple
Critique du couple monogame : la polyfidélité comme modèle politique
La fidélité multiple : un idéal relationnel ?
De la monogamie sérielle au multipartenariat affectif : un modèle intériorisé ?
Se « pacser » : une légitimation du couple homosexuel ?

CHAPITRE VI
Les scénarios de la sexualité: normes et transgressions
L’accès à l’orgasme: un «must» du moment sexuel
Un script non ordonnancé par la pénétration coïtale
Prise d’autonomie avec le script hétérosexuel et pratiques pénétratives
La pénétration anale : tabou, acte contre nature ou trop intime ?
Les pratiques bucco-génitales : un acte sexuel en soi
Les objets sexuels : une utilisation circonstancielle
Des actes et des gestes: une manière de connaître l’autre avec soi
Masturbation et autoérotisme : des pratiques pauvres ?
L’usage des mots et le sens donné à la relation sexuelle
La relation idéale : au-delà de la simple génitalité
Des situations difficiles
Absence de soi ou de l’autre: inadéquation, limitation
Genre et script sexuel
Butch-fem : réalités ou mythes ?
Les pratiques sado-masochistes, entre répulsion et revendication
La norme sexuelle en question : représentation et désidentification de genre

CONCLUSION. De l’égalité à la dissolution du genre

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Parution -L’identité genrée au coeur des transformations. Du corps sexué au corps genré

Grenier-Torres Chrystelle (dir.), L’identité genrée au coeur des transformations. Du corps sexué au corps genré, Paris, L’Harmattan, 2010.

Le fil directeur de cet ouvrage est l’étude des rapports de genre dans des sociétés du Nord et celles du Sud à la lumière des transformations sociales (politiques, économiques, culturelles) qui s’y déroulent et aux prises avec celles-ci. Une série de questions s’impose : comment les rapports de genre évoluent-ils dans les sociétés ?

Qu’entre-t-il en jeu dans ces évolutions ? Quelles sont les interactions significatives entre les facteurs induisant des changements en termes d’identité genrée ?

S’interroger sur la notion d’identité genrée aux prises avec des transformations quelle qu’en soit leur nature (politique, sociale, économique, culturelle) invite à analyser les processus à l’oeuvre qui participent à construire cette identité et qui sont eux-mêmes pris dans une dynamique de changement. Les transformations peuvent se jouer à différents niveaux physiques et sociaux : celui du corps, du statut, de l’identité sexuelle, des règles et des lois. Elles peuvent désigner des changements qui touchent les sociétés au niveau culturel, économique, social et politique. Elles se donnent à voir autant au niveau micro (l’individu) qu’au niveau macro (la société). Le corps sera ici la porte d’entrée privilégiée pour interroger ces bouleversements à l’oeuvre. Interface entre le collectif et l’individuel, le corps autant acteur que produit de ces changements est un puissant révélateur de ceux-ci. Il peut donner à voir les modalités de construction de l’identité genrée à travers ses nombreuses mobilisations comme celles de l’art, du travail, de la politique, de la sexualité, de la pratique de la médecine. Le corps est langage et marquage social (Detrez 2002 : 221) ; il peut à ce titre dans ses manifestations apparaître comme révélateur des enjeux de pouvoir sous-jacents à un bon nombre d’activités au sein des sociétés mais aussi révéler les modalités d’appropriation des corps selon des logiques sociales, politiques, culturelles et économiques.

Chrystelle Grenier-Torres est sociologue de l’Université Victor Ségalen, Bordeaux 2. Elle est actuellement chercheure associée au Shadyc et membre de l’association Genre en Action. Elle a séjourné en Côte d’Ivoire, à Abidjan et dans la région du Centre Nord, à Bouaké. Elle poursuit ses études sur les dynamiques sociales de changement, notamment sur le statut des femmes et le rapport de genre.

Sommaire

Avant-propos

Chrystelle Grenier-Torres

Introduction. L’identité genrée au coeur des transformations : du corps sexué au corps genré

Clélia Barbut

Artistes femmes des décennies 1960-70 : vers une pensée plastique des corps sexués et genrés ?

Nathanaël Wadbled

Identité et organisation du corps : les plaisirs troubles du sexe dans le dispositif de sexualité

Perier Léo

Identités et corps construits : Stratégies de passing chez les trans FtM

Cécile Estival

L’imagerie médicale ou l’illusion de la « déconstruction » du genre

Pauline Vessely

Quand la danse fige les normes genrées : Don Quichotte au Ballet national de Cuba

Miriam Adelman

Women who Ride : Constructing Identities and Corporalities in Equestrian Sports in Brazil

Marianne Afsar Soltani Azad

Les femmes des rizières : Corps de femmes et enjeux de pouvoirs

Isabelle Charpentier

Virginité des filles et rapports de genre dans quelques récits d’écrivaines marocaines francophones contemporaines : écrire pour « braver tous les tabous »

Hakima Mounir

Apprendre l’identité de genre par corps : les ambivalences du rapport entre corps et honneur dans l’éducation maghrébine

Chrystelle Grenier-Torres

Infécondité et rapports de genre. Expériences de femmes infécondes vivant à Bouaké : entre contraintes et subjectivation (Côte d’Ivoire)

Aurélie Latourès

Émergence des « mutilations génitales féminines » dans le champ  politique en Afrique subsaharienne : une lutte inachevée pour les droits de femmes et l’égalité

Frédéric Bourdier

The Imbalanced Making of Manhood and Womanhood in the Fight against the Aids Epidemic in the Northern Part of Brazil

Lucia Direnberger

Regards de la jeunesse téhéranaise. Perception et engagement des corps : une perspective de terrain

Mathilde Lainé

La différence sexuelle et sa mise en abîme dans l’entre-deux du deuil : figures rituelles féminines et construction du genre chez les Nawdba (Togo)

Françoise Delcroix

L’ombre des ancêtres : de la maladie du bilo à la cérémonie du bilondraza en pays sakalava du Menabe à Madagascar

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Soutenance de thèse – Rééduquer les mauvaises filles. Définition et traitement de la déviance juvénile féminine dans la France des Trente Glorieuses

Lundi 11 octobre 2010 à 9h30

École normale supérieure de Lyon (Site René Descartes, salle F 102), 15 parvis René Descartes, Lyon 7ème.

Rééduquer les mauvaises filles. Définition et traitement de la déviance juvénile féminine dans la France des Trente Glorieuses

Thèse soutenue par Anne Thomazeau


Le jury sera composé de :

Monsieur Luc Capdevila, Professeur à l’Université Rennes II Haute Bretagne,

Monsieur Jean-Noël Luc, Professeur à l’Université Paris IV-Sorbonne,

Madame Rebecca Rogers, Professeure à l’Université Paris V René Descartes,

Madame Sylvie Schweitzer, Professeure à l’Université Lyon II Lumière,

Madame Anne-Marie Sohn, Professeure à l’ l’École Normale Supérieure de Lyon.

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Séminaire CIPH – La construction de la relation médecin-malade dans la médecine occidentale

Gilles BARROUX

La construction de la relation médecin-malade dans la médecine occidentale

18h30-20h30

Lun 15 nov, Jeu 25 nov : Salle 2, Centre Parisien d’Études Critiques,

37 bis rue du Sentier, 75002 Paris

Mar 7 déc : Amphithéâtre 45 A, Université Paris 6-Pierre et Marie Curie,

4 place Jussieu, 75005 Paris

Lun 3 jan : Salle 2, Centre Parisien d’Études Critiques

Mar 11 jan : Amphithéâtre 45 B, Université Paris 6-Pierre et Marie Curie

Lun 17 jan : Salle 2, Centre Parisien d’Études Critiques

Mar 25 jan : Amphithéâtre 45 B, Université Paris 6-Pierre et Marie Curie

Séminaire organisé avec le soutien du Centre Parisien d’Études Critiques et l’université Paris 6-Pierre et Marie Curie.

« Je me porte bien dans la mesure où je me sens capable de porter la responsabilité de mes actes, de porter des choses à l’existence et de créer entre les choses des rapports qui ne leur viendraient pas sans moi, mais qui ne seraient pas ce qu’ils sont sans elles. Et donc j’ai besoin d’apprendre à connaître ce qu’elles sont pour les changer ». Georges Canguilhem, La santé : concept vulgaire et question philosophique

Que s’échange-t-il dans la relation qui s’instaure entre médecin et malade ? Les séminaires précédents se sont interrogés sur la nature d’une telle relation, à partir des trois dimensions suivantes : le regard du médecin, le sentiment du malade, et le dialogue qui s’établit entre ces deux sujets sous des formes très diverses. Tout un ensemble de savoirs, d’expériences, de gestes et de paroles investissent cette relation : science, expérience, maladie, thérapeutique, mais aussi conflit, informations, discours explicite et implicite… Ce sont autant de données essentielles pour comprendre la complexité de cette relation, si richement et diversement restituée par la littérature médicale des siècles passés comme par des textes plus contemporains.

La variété et la diversité des documents relatifs à cette étude conduisent à prolonger notre expérience de séminaires. En effet, une étude suivie de la construction de la relation médecin-malade dans la médecine occidentale invite à interroger les sources médicales de la connaissance de l’Homme, à travers des questions d’épistémologie, d’histoire, de philosophie ou encore d’éthique.

Une anthropologie médicale aux multiples visages sera progressivement élaborée au travers de séances qui donneront la parole à tout un ensemble d’intervenants qui sont habitués à travailler en réseau (CERPHI, PHILOMED, Centre Georges Canguilhem, universités… ), à échanger leurs analyses, leurs hypothèses et à enrichir ainsi leurs propres projets.

Intervenants :

– Lundi 15 novembre : Les discours de la régénération et leur influence sur l’anthropologie médicale

avec Gilles Barroux

– Jeudi 25 novembre : Soigner les animaux pour protéger les hommes : quelques éléments sur l’émergence d’une médecine vétérinaire

avec Gilles Barroux

– Mardi 7 décembre : Écritures de médecins en France au XVIIIe siècle

avec Sabine Arnaud

– Lundi 3 janvier : Merveilleux, prodiges et curiosités : illuminisme et lumières en médecine (XVIIe-XVIIIe siècles)

avec Gilles Barroux

– Mardi  11 janvier : Les femmes lettrées du siècle des Lumières face à leurs soigneurs : des rapports de pouvoirs, de savoirs et de genre dans la relation thérapeutique

avec Nahema Hanafi

– Lundi 17 janvier : Nosologie, nomenclature, classification : les éléments conceptuels d’une armature du savoir médical et leur évolution

avec Gilles Barroux

– Mardi 25 janvier : Atropos à l’œuvre : aspects de sémiologie médicale aux XVIIe et XVIIIe siècles

avec Anne-Lise Rey

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Appel d’offres – MSH-Paris Nord


Vous pouvez consulter sur le site de la MSH-Paris Nord le programme de l’appel d’offres auquel vous pouvez faire une demande de subventionnement (de 1000 à 1500 euros, par an en gros, par projet) si vous travaillez sur ses domaines (cf. Axe 2 « Santé et société », p. 10 à 13) en vous inscrivant de préférence dans un des 6  thèmes, et en prenant donc contact directement avec chacun des organisateurs de ces thèmes (leur adresse mail figure dans l’appel d’offre) afin qu’il ou elle examine et « vise » la conformité de votre proposition aux attentes de la MSH-PN, avant que vous ne la renvoyiez  à la direction de la MSH-Paris Nord. Nous  vous rappelons :

– que la date limite est le 12 octobre

– que ces demandes doivent entretenir une relation quelconque avec la MSH (réunions de travail en partie sur place, déplacement de provinciaux ou d’étrangers  pour y parvenir,  colloques,  journées de synthèse d’un travail collectif). Nous ne subventionnons pas, par exemple, de publication.

Pour visionner l’appel d’offre : http://www.mshparisnord.org/

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Le 6-8 décembre 2010 / December 6-8, 2010

Institut des Sciences de la Communication (CNRS), Paris, France

Ce colloque a pour objectif d’explorer l’histoire des traditions orthodoxes et hétérodoxes de la force de l’imagination dans la période couvrant les XVIe-XVIIIe siècles. Contre l’idée traditionnelle d’une imagination limitée et passive, certains auteurs avançaient l’argument d’une puissance active ou créatrice de l’imagination. Le paradigme aristotélicien se trouvait notamment combattu par des philosophes soutenant que l’imagination ne recomposait pas simplement des images, mais pouvait aussi les créer. Des mathématiciens conjecturaient de même que l’imagination n’était pas tautologique, mais qu’elle avait la capacité de créer de nouvelles connaissances. D’après certains médecins, l’imagination avait aussi une force psychosomatique, causant des maladies telles que la mélancolie ou la lycanthropie, et quelques-uns d’entre eux croyaient que cette force créait jusqu’aux stigmates des saints. Selon une opinion communément reçue à l’époque, l’imagination de la mère déterminait la figure de l’enfant à naître, mais quelques auteurs postulaient en outre que l’imagination pouvait agir également sur des objets extérieurs au corps. Les idées très riches et très complexes liées à la thèse d’une imagination forte furent amplement discutées et contestées dans la première modernité, leur circulation entre la philosophie, la littérature, les arts, la mathématique, la médecine, les sciences, les traditions populaires, la divination, la sorcellerie, la démonologie ainsi que la religion, fut nourrie d’intenses débats. Pour mieux comprendre les différentes traditions de l’imagination aux XVIe-XVIIIe siècles, il convenait de réunir des chercheurs venant des différentes disciplines concernées et d’établir sur cette question pluridimensionnelle un échange interdisciplinaire. Tel est le but poursuivi par ce colloque.

Propositions doivent inclure un RESUME (250 mots maximum) et un CV.
Veuillez envoyer vos propositions à l’adresse suivante : powersofimagination@gmail.com

Date limite de réception des propositions: 27 septembre 2010

This conference will explore the history of both orthodox and heterodox traditions concerning the power of the imagination during the 16th-18th centuries. Against the traditional idea of a limited and passive imagination, certain authors proposed a powerful, active and creative imagination. Contrary to the Aristotelian paradigm, for instance, philosophers argued that the imagination not only rearranged images but could create them as well. Mathematicians likewise believed that the imagination was not just tautological, but able to generate new knowledge. According to some physicians, the imagination also had a psychosomatic force, causing illnesses such as melancholy or lycanthropy, and some even believed that this power created the stigmata of saints. At the time, it was broadly accepted that the imagination of a pregnant woman imprinted and changed the foetus in her womb, but some authors speculated further that the imagination could also act on external bodies. The ideas about a powerful imagination were very complex and rich but also highly contested in the early modern period, and these notions circulated widely between disciplines of philosophy, literature, the arts, mathematics, medicine, the sciences, and popular traditions, divination, witchcraft, demonology as well as religion. In order better to understand the different traditions of the imagination in the 16-18th centuries, it is necessary to bring together scholars from different areas to establish an interdisciplinary exchange, which is the explicit aim of the present conference.

Proposals should include an abstract (250 words maximum) and a CV.
Send to: powersofimagination@gmail.com

Deadline for proposals: September 27, 2010

Conference languages : French & English

L’équipe interdisciplinaire du PEPS, Imaginations : Histoire, Épistémologie, Communication
Institut des Sciences de la Communication (CNRS/ISCC) – http://www.iscc.cnrs.fr/
Porteur du projet : Dr. Koen VERMEIR, Laboratoire SPHERE, Université Paris 7,
5 rue Thomas Mann, Case 7093, 75205 Paris CEDEX 13

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Parution – Des pathologies sociales aux pathologies mentales

Stéphane Haber (ed.), Des pathologies sociales aux pathologies mentales, Presses universitaires de Franche Comté, sept 2010.

Parler de « pathologie sociale » n’a rien d’évident, ni même, peut-être, d’innocent. En voulant marquer énergiquement notre désapprobation devant certains états de fait choquants, devant certaines situations irrationnelles ou immorales, une telle expression ne nous engage-t-elle pas sur une voie périlleuse, celle qui conduit à assimiler la société à un grand corps malade qu’il s’agit de soigner ?

Stéphane HABER — Introduction :  Les défaillances de la santé mentale comme fait social

I – Aperçus sur l’histoire du problème
Arnaud MACÉ — Santé des corps, des esprits, des cités : un modèle antique de liaison entre pathologie sociale et pathologie psychique
Laurent CLAUZADE — Auguste Comte et la maladie occidentale : l’insurrection des vivants contre les morts
Gauthier AUTIN — Une société de somnambules et d’automates. Tarte et les maladies de l’imitation
Stéphane HABER — Halbwachs et l’interprétation psychiatrique des causes du suicide
Jean-Marc DURAND-GASSELIN — Pathologies sociales et Pathologies mentales chez Habermas

II – Positions contemporaines
Christophe DEJOURS — La santé mentale entre ressorts individuels et réquisits collectifs
Emmanuel RENAULT — Pathologie sociale et souffrances sociales
Louis UCCIANI — Qualités de la déchéance
Guillaume LE BLANC — La reconnaissance à l’épreuve de la méconnaissance

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Appel à communication – Les cultures des sciences en Europe. Volet 1 : Dispositifs en pratique

En pièce jointe, un appel à communication actualisé concernant le colloque « Les cultures des sciences en Europe. Volet 1 : Dispositifs en pratique ».


La date de ce colloque est reportée : il se tiendra les 10 et 11 février 2011 à Nancy. De même, l’appel à communication est étendu jusqu’au 30 octobre 2010.


Organisé par le Centre de recherche sur les médiations (CREM – EA 3476) et le Laboratoire interuniversitaire des sciences de l’éducation et de la communication (LISEC – EA 2310) ce colloque vise à examiner les différents dispositifs de médiation dans le domaine des sciences et des techniques. Les communications se distribueront autour de 3 axes : « Espaces et dispositifs de médiation », « Les publics, acteurs de la médiation » et « Confrontations des savoirs savants et des savoirs citoyens ».

Télécharger l’appel (pdf)


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Date limite : 15 décembre 2010

La préparation du quatrième numéro de Chameaux est maintenant amorcée. Vous êtes tous invités à participer au prochain dossier, dont le thème sera « Le monstre », en proposant un article d’un maximum de 5000 mots.

La monstruosité peut être abordée, par exemple, dans sa manifestation à travers un personnage. Qu’est-ce qui fait la monstruosité d’un caractère ? À quoi sert l’usage fait du monstre dans l’économie de l’oeuvre ? À quel besoin répondons-nous lorsque nous exhibons dans la littérature la laideur, la cruauté, la difformité ? On peut également aborder la forme d’une oeuvre en tant que monstrueuse. Un vers imparfait, glissé au coeur d’un poème à la métrique autrement irréprochable, peut apparaître aux yeux de certains comme une figure plus hideuse que celle de leurs pires cauchemars ! Et que penser de ces oeuvres sadiques qui peuplent la littérature contemporaine, où Syntaxe, Ponctuation et Temporalité sont violemment bafouées ? Plus généralement, on pourrait réfléchir à ce qui fait de la littérature un lieu privilégié de la monstruosité : par les jeux sur la forme, la transformation du langage, ne parvient-elle pas à dénaturer la réalité, à l’exhiber de manière à nous la rendre surprenante ?

Comme toujours, les articles à caractère purement scolaire ne seront pas privilégiés. Le style essayistique et l’originalité seront parmi les principaux critères de sélection. Une filiation directe entre le texte proposé et le thème du dossier est également importante. En effet, un texte présentant une analyse du Frankenstein de Mary Shelley, s’il ne traite pas directement de la manière dont la monstruosité y est représentée, mais plutôt d’un autre aspect de l’oeuvre, n’est que superficiellement lié au thème. À l’inverse, un article traitant d’une oeuvre qui, de prime abord, n’a rien de monstrueux, mais dont la monstruosité serait mise en valeur par une réflexion critique originale, serait favorisé.

Des textes à publier dans les sections « Hors-dossier » ou « Réponses » peuvent également être acceptés. Si la priorité dans la sélection va toujours aux articles liés à la thématique du dossier, un texte jugé excellent ou une réponse pertinente à un texte déjà publié peut trouver un espace de publication hors dossier.

Tout texte soumis devra être conforme au protocole éditorial de Chameaux, disponible en ligne au www.revuechameaux.wordpress.com.

Les propositions d’articles pourront être envoyées jusqu’au 15 décembre 2010. Envoyez vos textes à chameaux@lit.ulaval.ca et n’hésitez pas à nous écrire à cette adresse si vous souhaitez obtenir plus d’information. Au plaisir de vous lire !

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