Etudes Genre

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Appel à contribution – Genre et parcours de vie. Enfance, adolescence, vieillesse

Jeudi 15 juillet 2010  |  Nancy (54000)

Ce colloque entend rassembler des recherches en sciences humaines et sociales prenant pour objet l’étude des différenciations sexuées, observées dans différents espaces et à divers moments des parcours biographiques individuels : l’expérience de l’enfance, de l’adolescence, les épreuves codifiant la vie adulte, l’expérience post-professionnelle et celle du vieillissement. Des données comparatives internationales pourront contribuer à faire émerger les différences de perception du genre, voire les différences de parcours de vie selon les pays ou les aires culturelles. Ce colloque est le premier temps fort d’un cycle de manifestations scientifiques associant la MSH Lorraine et les laboratoires 2L2S/Cultures et Sociétés en Europe. Les propositions de communications sont à rendre pour le 15 juillet 2010 dernier délais.

Université de Nancy2 les 21 et 22 octobre

Le colloque a le soutien de la MSH Lorraine, de l’AISLF, de deux équipes de recherche (2L2S-Lasures, érase des Universités de Nancy et de Metz; du laboratoire Cultures et Sociétés en Europe de l’Université de Strasbourg) et du programme de recherche international «  CEVI ».

Depuis plusieurs années, les travaux conduits sur le genre ont mis au jour les processus de sexuation mais aussi les critères mobilisés pour définir et hiérarchiser les conduites masculines et féminines dans des domaines divers de l’existence sociale (la famille, l’école, l’emploi, la retraite, etc.). Ceci étant, les recherches articulant les problématiques liées au genre et celles liées à la codification des âges sociaux sont encore assez peu nombreuses. On sait, par exemple, peu de choses des stéréotypes sexués et des normes encadrant les rapports de genre aux deux extrémités des parcours de vie : la période de l’enfance dont les bornes se redéfinissent avec l’apparition de catégories telles que la préadolescence et celle de la vieillesse aujourd’hui désignée par des termes hétérogènes (troisième âge, grand âge, dépendance, etc.). Dans quelle mesure ces désignations sont-elles genrées ? Quels en sont les effets sur les positions et les trajectoires des hommes et des femmes ? Autant de questions qui se posent aujourd’hui avec une acuité particulière.

Au plan théorique, rappelons en effet que, si les désignations du masculin et du féminin ne sont pas anhistoriques, elles ne sont non plus a-biographiques. En effet, les critères définissant la féminité et la masculinité, durant l’enfance, ne sont pas nécessairement ceux qualifiant la féminité et la masculinité au grand âge. Des attributs imputés aux femmes sont même inversés à certains moments de leurs parcours de vie. Par exemple, pendant longtemps jugés fragiles, au grand âge, les corps féminins semblent perçus comme plus « robustes » tant par les professionnels organisant l’accès à l’aide publique que par l’entourage des personnes âgées. Jugées plus résistantes, les femmes âgées seraient plus à même de réorganiser leur quotidien en dépit d’une motricité amoindrie (repasser assise pour soulager les douleurs articulaires, etc.). On mesure ici combien les dimensions mobilisées pour qualifier et hiérarchiser les aptitudes féminines et masculines gagnent à être étudiées en tenant compte des systèmes normatifs encadrant les âges sociaux[1].

Or ces derniers sont aujourd’hui profondément recomposés par des transformations démographiques, économiques et culturelles conduisant à redessiner les modes de désignation et les vécus de l’avancée en âge. En l’occurrence, les recherches sociologiques mettent au jour une transformation des deux dimensions constitutives du parcours de vie : l’institution du parcours de vie (la manière dont une société définit des âges de la vie, des séquences ordonnées de positions, des étapes, des discontinuités) mais aussi les parcours de vie individuels (l’ensemble des trajectoires suivies dans les différentes sphères de l’existence, la manière dont les individus composent avec un modèle de déroulement de la vie que la société leur impose) [2]. En substance, après une période d’unification et d’institutionnalisation de ces parcours via la codification d’âges sociaux spécifiques (enfance, jeunesse, adulte, vieillesse), plusieurs travaux soulignent un renversement partiel de la tendance. La multiplication des configurations familiales, des trajectoires scolaires, professionnelles et de santé brouilleraient la nature des étapes socialement reconnues comme faisant grandir/vieillir, comme faisant passer d’un âge à un autre. Et les parcours de vie de la deuxième moitié du XX ème siècle s’en verraient, sinon plus flexibles, plus hétérogènes[3]. Dans quelle mesure assiste-t-on à une « déstandardisation » des parcours de vie ? Comment les cadrages institutionnels et normatifs codifiant le genre et l’âge se recomposent-ils[4] ? Et qu’en est-il des incidences sur les rapports de genre et les situations socioéconomiques différentielles des hommes et des femmes[5] ?

Pour éclairer ces transformations, les propositions de communications pourront s’inscrire dans l’une ou l’autre de ces thématiques et interrogations :

1-      Les modes de constitution des désignations politiques et institutionnelles de l’avancée en âge et leurs effets

Il s’agit ici de tracer la généalogie et les modalités d’institutionnalisation des nouvelles catégorisations des âges sociaux (prime enfance, enfance, préadolescence, adolescence, jeunesse, maturité, maturescence, vieillesse, grand âge, dépendance…) : ces passages sont-ils présentés comme des ruptures, des continuités ? Quels sont les critères utilisés pour définir ces âges et pour scander le passage d’un âge à un autre ? Dans quelle mesure sont-ils genrés (qu’il s’agisse de critères spécifiquement utilisés pour les hommes et pour les femmes ou bien de critères qui, bien que viricentrés, sont présentés comme généraux et asexués) ? L’étude des acteurs participant de la définition de ces critères est évidemment centrale : quels sont les discours experts participant de la formalisation de ces périodes et de la désignation des bornes temporelles[6]? Sur quels systèmes normatifs ces discours experts s’appuient-ils ? Et enfin quels liens ces discours entretiennent-ils avec les politiques publiques prenant directement ou indirectement ces âges sociaux pour cibles (politiques scolaires, de santé, de dépendance, etc.) ?

Il s’agit également de comprendre la manière dont les élus, les acteurs institutionnels et les professionnels mobilisent ces catégories : dans quelles acceptions ? Quels types de pratiques professionnelles cela suscite-t-il ? Ces pratiques sont-elles genrées ? Et quels en sont les effets ?

Par exemple, on s’interrogera ici sur l’importance que prend la norme d’autonomie dans des politiques publiques qui tendent à organiser l’accès aux aides à l’aune d’un modèle du « gouvernement de soi » misant sur la responsabilité des sujets et leurs capacités individuelles à dessiner leur propre parcours. Dans cette perspective, les formes du grandir et du vieillir dépendraient, par exemple, de la capacité de chacun à gérer son avancée en âge et les institutions viseraient alors à maintenir – sinon à développer – les degrés d’autonomie individuelle. C’est le cas de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie qui fait de cette notion un des critères d’accès à l’aide publique mais c’est aussi le cas d’un grand nombre de dispositifs scolaires enjoignant les professionnels de l’éducation à concentrer leurs efforts sur les élèves jugés les moins « autonomes ». Bien que cette tendance à déplacer les contradictions du système sur un plan biographique s’observe dans des terrains divers, on sait encore peu de choses de la manière dont ces normes institutionnelles se déploient selon le sexe des individus ciblés, des tensions normatives spécifiques qu’elles génèrent et des nouvelles formes de justification des différentiels d’aptitudes entre hommes et femmes qu’elles peuvent alimenter. Dès lors, comment l’autonomie des hommes et des femmes est-elle appréciée ?  Dans quelle mesure les critères utilisés par les institutions pour mesurer l’autonomie de la personne âgée génèrent-ils des différentiels d’aide proposée aux hommes et aux femmes ? Comment cette autonomie est-elle appréciée par les professionnels de l’éducation ? Et quelles en sont les conséquences sur le soutien dont les filles et les garçons peuvent bénéficier ?

Ceci étant, les individus ne sont pas seulement destinataires de ces catégorisations. Ils sont aussi acteurs de leur propre avancée en âge.

2-      Les modes de désignation sociale de cette avancée en âge et leurs effets

Il s’agit ici de comprendre la manière dont les hommes et les femmes, mais aussi les filles et les garçons, s’approprient les catégories médiatiques et institutionnelles qui les ciblent. Par exemple, se saisissent-ils ou non de la catégorie de « préadolescents » véhiculée par les médias, le marketing et les institutions (école)[7]? Qu’en est-il de la notion de « dépendance »[8]? Le regard devra aussi être porté sur les désignations sociales, élaborées par les individus et leur entourage, parfois à distance des catégorisations institutionnelles et expertes. Cette activité d’élaboration de critères propres est d’autant plus importante que plusieurs travaux font état d’une tendance à la « biographisation » des parcours de vie[9]. Ce qui était le produit d’un formatage social est aujourd’hui présenté comme la résultante d’un projet, d’une réflexivité. Tel est le cas des événements censés scander le vieillissement. Christian Lalive d’Epinay et Stefano Cavalli ont montré que, contrairement aux discours politiques et médiatiques, la retraite n’est pas l’évènement le plus mobilisé par les individus pour décrire les tournants marquant la deuxième moitié de leur vie. La perte de proches et l’expérience du veuvage sont plus souvent convoquées[10]. Le même décalage se retrouve d’ailleurs pour la ménopause : si le discours médical en fait un tournant essentiel, les femmes l’articulent à d’autres événements sociaux[11].  Comment les hommes et les femmes se saisissent-ils/elles de ces catégories d’âge ? Quels sont les critères utilisés par les familles et l’entourage pour définir ces âges sociaux ? Quels sont les marqueurs convoqués (évènement familial, changement corporel, des formes de sociabilité). Quelles stratégies individuelles ou collectives les individus mettent-ils en place pour préserver/augmenter leur autonomie, s’approprier leurs transformations corporelles ? Autant d’interrogations permettant d’explorer les allers-retours entre les constructions institutionnelles ou normatives, et la façon dont elles sont investies.

Enfin, les communications pourront également interroger les effets symboliques, identitaires mais aussi matériels de cette recomposition des modes de scansion et de désignation de l’avancée en âge. La légitimation sociale de ces catégories conduit-elle l’entourage à reconnaître la spécificité de l’expérience du ou de la préadolescente, de la personne âgée classée « dépendante » ? Leur capacité à être acteur/actrice s’en trouvent-elles augmentées ? Qu’est-ce que ces désignations produisent sur les solidarités familiales dont les hommes et les femmes bénéficient ? De manière plus structurelle, peut-on considérer que l’individualisation des vécus du grandir et du vieillir conduit à un rapprochement des trajectoires masculines et féminines ? Ou voit-on, au contraire, apparaître de nouveaux processus maintenant ou renforçant les différentiels sexués de position sociale et économique à mesure de l’avancée en âge ? Par exemple, pour Leisering[12], la déstandardisation des parcours augmenterait le sentiment d’insécurité et conduirait à de nouvelles demandes d’« institutionnalisation de la flexibilité » (cf. par exemple les demandes concernant les dispositifs d’orientation scolaire, de réorientation professionnelle, de soutien de la dépendance). Sont bienvenues ici des propositions interrogeant ces sentiments d’insécurité et leurs manifestations sexuées.

Plus largement, ce colloque entend rassembler des recherches en sciences humaines et sociales prenant pour objet l’étude des différenciations sexuées, observées dans différents espaces et à divers moments des parcours biographiques individuels : l’expérience de l’enfance, de l’adolescence, les épreuves codifiant la vie adulte, l’expérience post-professionnelle et celle du vieillissement. Des données comparatives internationales pourront contribuer à faire émerger les différences de perception du genre, voire les différences de parcours de vie selon les pays ou les aires culturelles.

Il est largement ouvert aux doctorants et aux jeunes chercheurs mais aussi aux chercheurs plus expérimentés souhaitant partager les réflexions engagées autour de nouveaux projets de recherche en lien avec le thème du colloque (réflexions théoriques, méthodologiques, présentation de problématiques de recherches en cours, etc.).

Ce colloque est le premier temps fort d’un cycle de manifestations scientifiques associant la MSH Lorraine et les laboratoires 2L2S/Cultures et Sociétés en Europe. Il accorde une large place aux approches sociologiques s’intéressant aux tournants d’âge et au vieillissement dans une perspective genrée. Le second versant, prévu en novembre 2011, se centrera plutôt sur les approches anthropologiques des transitions de l’enfance à l’adolescence.

PROPOSITIONS DE COMMUNICATIONS :

Les personnes désirant soumettre une communication doivent envoyer un résumé de 20 à 30 lignes, pour le 2 juillet 2010,( au plus tard pour le 15 juillet) simultanément à

Sahlia TRAORE (coordinatrice du comité d’organisation) : sahlia.traore@hotmail.fr ou Sahlia.Traore@univ-nancy2.fr

Monique LEGRAND : monique.legrand@univ-nancy2.fr

Le texte complet des communications sera ensuite adressé aux organisateurs sous une forme définitive (les normes de publications seront envoyées plus tard) pour fin octobre 2010.

PUBLICATIONS :

Les communications les plus significatives feront l’objet d’une série de publications.

  • Un numéro spécial (« genre et vieillissement ») de la revue de sociologie de l’AISLF  est prévu
  • Des actes en lignes sont également envisagés.

COMITE SCIENTIFIQUE (pressenti):

  • Didier Vrancken (CRIS-Université de Liège),
  • Christian Lalive d’Epinay (Centre Interfacultaire de Gérontologie, Université de Genève),
  • Monique Membrado (Laboratoire Solidarités, Sociétés, Territoires, UMR, Toulouse2),
  • Virginie Vinel (2L2S-Erase, Université de Metz),
  • Nicoletta Diasio (Cultures et sociétés en Europe, Université de Strasbourg),
  • Monique Legrand et Ingrid Voléry (2L2S-Lasures, Université de Nancy2),
  • Liliana Gastrón (Universidad Nacional de Luján ; argentine),
  • Jean françois Guillaume (Université de Liège),
  • Nicky Le Feuvre (Université de Lausanne),
  • Cornélia Hummel (Université de Genève).

COMITE D’ORGANISATION :

  • Monique Legrand,
  • Ingrid Voléry,
  • Sahlia Traore,
  • Julien Biaudet,
  • Sylvie Laguerre,
  • Frédérique Bey( ?).

[1] Löwy I., L’emprise du genre. Masculinité, féminité, inégalité, Paris, La dispute, 2007.

[2] Cavalli S., « Le parcours de vie. Entre institutionnalisation et individualisation », in S. Cavalli, J-P. Fragnière (Eds.)L’avenir. Attentes, projets, (dés)illusions, ouvertures, Lausanne, Editions Réalités sociales, 2003, p. 2. Cf. également Lalive d’Epinay C., Bickel J.-F., Cavalli S., Spini D., « Le parcours de vie: émergence d’un paradigme interdisciplinaire », in J. F. Guillaume, avec la collaboration de C. Lalive d’Epinay et L. Thomsin (Eds.), Parcours de vie. Regards croisés sur la construction des biographies contemporaines, Liège, Les éditions de l’Université de Liège, 2005, pp. 187-210

[3] Cavalli S., « Modèle de parcours de vie et individualisation : un état du débat », Gérontologie et société, n° 123/4, 2007, pp. 55-69.

[4] Par exemple, sur la persistance de l’imposition du sexe biologique, voir Wiels J. « La différence des sexes : une chimère résistante »,  in C. Vidal (dir.), Féminin, Masculin, Mythes et idéologies, Paris, Belin, 2006, pp. 71-81.

[5] Sur la question du croisement genre et milieu social, cf. pour l’enfance/adolescence (Mardon A., « Sociabilités et travail de l’apparence au collège »,  Ethnologie française, XL/1, 2010, pp. 39-48) ; pour le passage à la retraite (Guillemard A.M, « L’âge de l’emploi, les sociétés à l’épreuve du vieillissement », Paris, A. Colin, 2003).

[6] Citons par exemple ici les discours médicaux. Sur la corrélation des âges à des moyennes physiques, cf Turmel A., A historical sociology of Childhood, Cambridge University Press, 2008. A propos de la définition médicale de la maternité, cf Löwy I., « L’âge limite de la maternité : corps, biomédecine, et politique », Mouvements 2009/3, n° 59, p. 102-112.

[7] Dès les années 1980, la catégorie des tweens (pré-adolescents) a acquis une importance croissante. Aux Etats-Unis, le terme tweens aurait même remplacé celui de  sub-teens employé dans les années 1950 et le pre-teens des années 1960 et 1970. Cf. ici Cook D.T., Kaiser S. B., « Betwixt and Be Tween: Age Ambiguity and the Sexualization of the Female Consuming Subject », Journal of Consumer Culture, n°4, 2004, pp. 203-227.

[8] Ennuyer B., Les Malentendus de la dépendance – De l’incapacité au lien social, Paris, Dunod, 2002.

[9] Levy R., « Regard sociologique sur les parcours de vie », Cahiers de la Section des Sciences de l’Éducation, Université de Genève, n°95, 2001, pp. 1-20.

[10] Lalive d’Epinay C., Cavalli S., « Changements et tournants dans la seconde moitié de la vie », Gérontologie et société, n°121/2, 2007.

[11] Vinel 2004, « La ménopause : instabilité des affects et des pratiques en France » in Héritier F., Xanthakou M., Corps et affects, Paris, Odile Jacob, pp. 221-233.

[12] Leisering L., « Government and the Life Course », in J. T. Mortimer and M. J. Shanahan (Eds.), The Handbook of Life Course, New-York, Kluwer Academic/Plenum, 2003, pp. 205-225.


Contact
  • sahlia traore
    courriel : Sahlia [point] Traore (at) univ-nancy2 [point] fr

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A paraître – VST – Vie sociale et traitements

Revue du champ social et de la santé mentale n° 106, Publiée par les CEMÉA

Que faire avec les filles ?

Coordonné par Samuel Boussion, Marie-Odile Supligeau et Françoise Tétard

L’histoire de la prise en compte des filles et des jeunes femmes dans l’éducation spécialisée sera au coeur de ce dossier, avec des liens établis avec les pratiques contemporaines portant sur le statut fait aux filles et aux femmes et sur les attentions particulières qui leurs sont apportées dans le social, le médico-social et la la psychiatrie.


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“C’est un monstre qu’il nous faut regarder !” – Sciences sociales, homosexualité et sida

Jeudi  24 et vendredi  25 juin 2010

Les 24 et 25 juin prochains, la mission Sciences sociales de Sidaction organise deux journées de travail sur les thématiques croisées du sida et de l’homosexualité. Ces journées ont pour objet la présentation de travaux de doctorat et de post doctorat menés par des chercheurs soutenus par Sidaction, le dialogue avec des chercheurs anglo-saxons et l’échange avec un public large, issu des communautés gays et de la lutte contre le sida.

Ces travaux, ressortissant largement de disciplines employant des méthodes de recherche qualitative, fournissent l’occasion de questionner les catégories souvent employées dans le champ de la prévention du VIH, que ce soit par le milieu académique, associatif ou celui de la santé publique : communauté, vulnérabilités, rapport au risque, vie de couple, usage de drogues, sexualité multipartenaire, responsabilité, intentionnalité. L’articulation entre production et usage de ces catégories fera l’objet de développements critiques et de débats.

Ci-joint le programme des journées Sciences sociales, homosexualité et sida des 24 et 25 juin prochains. L’inscription se fait par retour de mail à cette adresse :  Vincent Douris [mailto:v.douris@Sidaction.org]

Merci de préciser :

–        Vos noms et prénoms

–        Fonction

–        Structure

–        Numéro de téléphone

–        Participation ou non au déjeuner prévu sur place le 24 juin.

Télécharger le programme (pdf) : Journées Sciences sociales, homosexualité et sida, 24 et 25 juin 2010

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Journée d’étude – AUTONOMIE, AUTOSANTE ET AUTOMEDICATION

Vendredi 25 juin 2010
Université Paul Verlaine-Metz
Campus du Saulcy
Salle de séminaire de la MSH Lorraine (4e étage de l’UFR Sciences humaines et Arts)

PROGRAMME
9h00 Introduction : Autonomie, autosanté et automédication
Marie-Louise Costantini-Tramoni et Bernard Andrieu

9h30-12h30 Les conditions de l’automédication : idéologies et normes
Présidence Bernard Andrieu

Marie-Louise Costantini-Tramoni (Psychologie clinique, Université Paul Verlaine-Metz)
Libéralisme et automédication
Sylvie Fainzang (Anthropologue CERMES/INSERM)
Médicament et société
Marie Santiago-Delefosse (Psychologie de la santé, Université de Lausanne)
Automédication et corporéités
Nathalie Grangean (Assistante/Doctorante Cellule Interdisciplinaire de Technology Assessment-CITA, Namur, Belgique)
Les pratiques d’auto-santé comme de nouvelles techniques de soi : entre vanité et libéralisme

14h30-17h30 Pratiques d’autosanté et d’automédication
Présidence Marie-Louise Costantini-Tramoni

Alexandre Klein (Doctorant Philosophie LHSP Archives Poincaré UMR 7117 CNRS Nancy Université)
De l’autonomie au gouvernement de soi : les limites philosophiques de l’autosanté
Florence Quinche (Professeur formateur, Ethique des médias et nouvelles technologies, UER Médias et TICE, Haute école pédagogique, Lausanne)
Santé et réalité virtuelle : prévention à destination des jeunes sur Second life
Bernard Andrieu (Philosophie du corps, Pr Faculté du sport, UHP, ACCORPS & LHSP Archives Poincaré UMR 7117 CNRS Nancy Université)
De nouveaux manuels d’autosanté ?
Simone Romagnoli (Philosophe, Université de Genève Faculté de Théologie – Ethique)
Identité personnelle, corps et transplantation d’organes
Responsables scientifiques :
Marie Louise Costantini-Tramoni (Psychologie, Université Paul Verlaine-Metz)
Bernard Andrieu (Philosophie, UHP Nancy Université)

L’auto-santé est une technique ancienne de médecin de soi-même par laquelle l’individu veut devenir sujet de son évaluation, de sa médication et de sa guérison.
Refusant de s’en remettre au diagnostic exogène et à une décision partagée, le sujet relève sur son propre vécu corporel les signes des déséquilibres et dysfonctionnements. La transformation du rapport du sujet à son corps a été produite par la libre disposition de soi et par l’incorporation de techniques nouvelles : le corps n’est plus un obstacle à la guérison il participe activement au diagnostic, au protocole thérapeutique et à la résilience psycho-physiologique.
L’auto-santé favorise, entre self-management et auto-soin, l’autonomie du malade qui doit désormais être pleinement informé et consentant ; mais elle développe aussi la recherche de solutions alternatives (multiples consultations de spécialistes, les médecines alternatives, la définition d’un parcours de santé individué). Les nouveaux magazines holistiques et les nouvelles immersions bouleversent la reconnaissance et la diffusion des poly-activités sensorielles en proposant des mosaïques d’auto-santé
et inventant de nouvel âge : tous les éléments immergent le corps moins dans un bain de jouvence que dans un soin écologisant tout l’environnement. Feel Good, Look Good, Do Good, éthique et esthétique de l’éco-santé au-delà du Wellness avec le Whole Body, natural, eco-friendly and organic beauty.
L’auto-médication est un comportement de santé complexe envisagé dans ses dimensions, cognitive, psychique et comportementale déterminée par : l’autonomie des sujets, leur rapport au corps, leur engagement responsable vis-à-vis de leur santé. Actuellement, une politique de santé de plus en plus libérale se met en place : « Le but est de donner aux patients une plus grande indépendance sur leur santé et d’agir en conséquence mais aussi de participer à l’économie de la caisse d’assurance maladie » Celle ci encourage l’autonomisation et la responsabilisation de chacun en adoptant la « Prescription Médicale Facultative » (PMF). Le patient/citoyen devient acteur de sa santé et de soin. Il a davantage accès à l’information, au savoir médical
et même au savoir-faire médical dans certains cas. L’automédication peut être alors considérée comme l’archétype d’une plus grande responsabilisation des citoyens vis à vis de leur santé. « L’évolution de la société, comme d’ailleurs la médecine, pousse vers l’autonomie. Du point de vue de notre société,(…) le développement de la démocratie de l’individualisme apparaît comme une raison renforçant l’application de ce principe. » (D. Vidjéacoumar, 2008).
C’est dans ce contexte de responsabilisation du citoyen que nous nous sommes intéressés à l’automédication.
Le terme auto-médication signifie utiliser des médicaments sans prescription récente par un praticien de santé.
Dans ce cas, le malade fait lui-même le diagnostic (autodiagnostic) de sa maladie et établit lui-même la prescription (autoprescription), choisissant son médicament et sa posologie. Le malade agit en tant que consommateur.
Mais l’automédication concerne aussi dans un sens plus large le fait, pour un patient, de modifier la prescription établie par le médecin soit dans la dose, soit dans la durée d’administration, soit encore en ajoutant ou en retirant  un ou plusieurs médicaments au traitement codifié sur l’ordonnance. L’automédication par procuration : le patient va se rendre chez son médecin avec une liste de médicaments préalablement établie.
Le comportement d’automédication convoque par essence d’autres notions telles que celle de l’autonomie, du rapport au corps et de la responsabilité de chaque sujet sur sa propre santé.

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Le Laboratoire d’Ethique Médicale de l’Université Paris V René  Descartes,

L’UFR Sciences Humaines Cliniques de l’Université Paris VII Denis Diderot,

Le Laboratoire Cultures et Sociétés en Europe (Université de Strasbourg-CNRS)


A l’occasion de la  JOURNEE MONDIALE  SUR LES MALTRAITANCES DES PERSONNES FRAGILES ET VULNERABLES

L’ALMA et le Laboratoire d’éthique médicale et de médecine légale de Paris Descartes organisent un colloque sur :

«  Maltraitances : chacun peut être concerné »

Le Mardi 15 Juin 2010 de 17h30 à 20h00

Amphithéâtre GIROUD Biomédicale des Saints-Pères

45 rue des Saints Pères PARIS 6è (M : Saint-Germain des Prés)

Renseignements : christian.herve@parisdescartes.fr www.alma-france.org

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L’Association pour l’histoire de la protection judiciaire des mineurs – AHPJM vous invite à la présentation du livre :
Les jeunes et la sexualité : initiations, interdits, identités, 19e-21e siècle
dirigé par Véronique Blanchard, Régis Revenin et Jean-Jacques Yvorel,
Editions Autrement, collection « Sexe en tous genres », 2010.

Vendredi 25 juin 2010 à 15h45, accès libre.
Lieu : IRTS de Paris, 145 avenue Parmentier, 75010 Paris (M° Goncourt ou République)

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A l’occasion de notre Assemblée générale annuelle qui se tiendra auparavant, nous avons le plaisir de vous inviter à la présentation de ce livre par leurs auteurs, tous trois membres très actifs de l’AHPJM ; ce livre a en outre été soutenu par notre association (financement de traductions).

Les violences sexuelles commises en groupe, les affaires de pédophilie largement médiatisées, les fréquents cas d’inceste souvent tus, la prostitution des mineurs, le caractère problématique parfois des relations entre filles et garçons, la difficulté d’assumer son homosexualité à l’adolescence… Voici quelques unes des préoccupations centrales dans la vie des jeunes, mais aussi pour les adultes en charge de la jeunesse (juges, policiers, travailleurs sociaux…).
Si les sciences du psychisme ont le monopole de la parole sur la sexualité des jeunes, leur regard est souvent normatif et prescriptif. Les sciences humaines et sociales indiquent d’autres pistes : pourquoi, par exemple, la pédophilie, légalement reconnue en France en 1832, et peu réprimée jusqu’à une période récente, est-elle aujourd’hui considérée comme le crime le plus abominable ? Qu’est-ce qui a changé dans la manière en Occident de concevoir l’enfant ? Pourquoi, dans d’autres aires culturelles, peut-on en toute légalité épouser une adolescente de onze ans ? De même, si les jeunes filles violées sont désormais considérées comme des victimes, elles ont longtemps été assimilées à des vicieuses aux attitudes provocantes. 35 auteurs pluridisciplinaires (dont plus d’une dizaine à l’international) ont dépouillé des archives historiques ou enquêté sur la sexualité en France, en Italie, en Espagne, au Canada et aux Etats-Unis, mais aussi en Argentine, au Cameroun, en Iran, en Nouvelle-Zélande ou bien encore en Thaïlande.


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Parution – Le corps désirable


Thibaut de Saint Pol, Le corps désirable, Paris, PUF, 2010, 232 p.

La crainte d’une « épidémie d’obésité » fait régulièrement la une des journaux et apparaît aujourd’hui comme un enjeu majeur de santé publique. Dans ce contexte, surveiller son poids constitue plus que jamais un impératif pour qui veut garder la forme et ne pas grossir. La corpulence fait ainsi l’objet d’une attention permanente et de multiples stratégies visant à se rapprocher d’un idéal, le corps désirable, incarnation de contraintes sociales et morales qui font de chacun de nous le responsable de son poids. La dictature de la minceur, cependant, ne touche pas chacun de la même manière et les différences entre hommes et femmes et entre milieux sociaux sont considérables.
Guidée par la volonté de déconstruire une réalité qui, en apparence, est familière, cette étude porte un regard neuf sur les inégalités de corpulence. Elle montre, en adoptant une approche à la fois pluridisciplinaire, temporelle et spatiale, combien les phénomènes en jeu dans la corpulence diffèrent selon le sexe des individus. Ancrant l’analyse des comportements dans une perspective historique, elle confronte la situation française à celle des autres pays européens, apportant la preuve que la dictature de la minceur n’est pas aussi rigoureuse pour chacun-e d’entre nous. Prenant appui avec clarté et pédagogie sur un vaste matériel empirique, cet ouvrage constitue aujourd’hui une référence incontournable pour qui veut comprendre les inégalités de corpulence et le rôle joué par le genre dans ces phénomènes.

Chapitre premier. — La tyrannie du corps désirable : entre normes esthétiques et impératifs sanitaires
Montrez-moi votre corps et je vous dirai qui vous êtes
L’apparence et la santé comme obsessions
La corpulence en ligne de mire

Chapitre II. — Corps mesurables, corps mesurés : objectivation de la corpulence
La norme et les enjeux de la mesure des corps
De l’étude des tailles à celle des poids
Mesurer la corpulence
Étudier la corpulence avec l’IMC

Chapitre III. — Idéalisations et mises à l’épreuve du corps : socio-histoire de la corpulence en Europe
Les formes idéales au travers des siècles
La corpulence en Europe aujourd’hui
Comment les Européens jugent-ils leur poids ?
Le régime, marque d’un rapport au corps caractérisé par la contrainte

Chapitre IV. — Inégalités de poids et poids du genre
Des inégalités sociales de corpulence plus fortes pour les femmes
Une épidémie d’obésité ?
L’obésité sous toutes ses formes : stigmatisations et discriminations
Représentation de soi et corpulence

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Appel à contribution – Animation et santé

Territoires, genre

Vendredi 01 octobre 2010  |  Bordeaux (33)

En périphérie du système de santé français (dans ses composantes privées et publiques soutenues par les financements obligatoires et l’aide de l’État), le monde associatif et le secteur professionnel de l’animation représentent un secteur important, à la fois ancien et innovant, relativement peu exploré par les sciences sociales : bénévoles engagés dans des ligues contre le cancer, la défense des droits des minorités sexuelles, l’accompagnement des personnes en fin de vie ; professionnels associatifs ou territoriaux mettant en place des actions de prévention contre l’alcoolisme et les drogues, d’éducation à la sexualité, d’intégration des handicapés, de santé communautaire. Ces parcours de bénévoles et de professionnels se mêlent dans un monde aux valeurs fortes, dont l’efficacité sociale est reconnue dès qu’on atteint les limites de l’intervention du système public de santé.
ANNONCE

Mardi 7 et Mercredi 8 décembre 2010

Journée 1 : Territoires  – Journée 2 : Genre

En périphérie du système de santé français (dans ses composantes privées et publiques soutenues par les financements obligatoires et l’aide de l’Etat), le monde associatif et le secteur professionnel de l’animation représentent un secteur important, à la fois ancien et innovant, relativement peu exploré par les sciences sociales : bénévoles engagés dans des ligues contre le cancer, la défense des droits des minorités sexuelles, l’accompagnement des personnes en fin de vie ; professionnels associatifs ou territoriaux mettant en place des actions de prévention contre l’alcoolisme et les drogues, d’éducation à la sexualité, d’intégration des handicapés, de santé communautaire. Ces parcours de bénévoles et de professionnels se mêlent dans un monde aux valeurs fortes, dont l’efficacité sociale est reconnue dès qu’on atteint les limites de l’intervention du système public de santé.

Territoires :

la première journée (en continuité des journées organisées par le laboratoire ADES-CNRS les 16 et 17 mars 2010 à l’ISPED-Université de Bordeaux 2[1]) consiste à interroger la santé à partir de sa dimension territoriale : comment s’articulent les initiatives des collectivités et des associations avec la proposition publique de santé sur les territoires issus des lois de décentralisation ? Quelle place prennent-elles dans les nouveaux projets globaux de développement durable, la politique de la ville, les contrats de cohésion sociale, les projets d’aménagement et d’urbanisme ? Qui sont les acteurs bénévoles et professionnels de ces transformations, que disent-ils de l’exclusion ou de la discrimination de certaines catégories de la population ?

Genre :

la seconde journée (en continuité de la journée organisée par les laboratoires ADES-CNRS et CERTOP, le 8 avril 2010 à l’Université Toulouse Le Mirail[2]), explore la possibilité heuristique de la variable genre, considérée non comme une variable secondaire mais centrale des questions de santé : que peut-on dire des corrélations entre genre et santé dans le monde associatif et l’animation ? Que nous disent-elles de la féminisation des métiers du soin, de la hiérarchisation et de la division du travail sexué dans le champ de la santé ? Y a t-il une spécificité « genrée » de certains publics et de leur prise en charge (familles, personnes âgées dépendantes), dans l’exclusion d’autres ? (handicapées,  lgbt, hommes et femmes étranger.e.s, prostitué .e.s ?).

On pourra ainsi s’interroger sur les processus d’engagement et de professionnalisation du monde associatif et l’animation dans le champ de la santé et sur les rapports partenariaux ou conflictuels qui se jouent dans l’interface avec les institutions publiques de la santé, en particulier face au changement important que représente la territorialisation des politiques de santé depuis le milieu des années 1980.

Comité scientifique :

  • Bacou Magalie (Dte, sociologue, Certop Sagesse, Toulouse),
  • Besson Rachel (anthropologue, ADES),
  • Cherubini Bernard (Mcf HDR, anthropologue, ADES),
  • Jacques Béatrice (Mcf, sociologue, Bordeaux 2),
  • Ferrand-Bechmann Dan (PU, sociologue, Paris 8),
  • Gallibour Eric (sociologue, CEMEA Aquitaine, Laboratoire ROMA Grenoble),
  • Lapeyre Nathalie (Mcf, sociologue, Certop Sagesse, Toulouse),
  • Raibaud Yves (Mcf HDR, géographe, ADES),
  • Vedelago François (Mcf HC, sociologue, ADES).

Coordination :

  • Eric Gallibour,
  • Yves Raibaud

Dates : mardi 7 décembre et mercredi 8 décembre

Lieu : Bordeaux (à déterminer)

Appel à communication :

Retour des propositions avant le 1° octobre à gallibs@yahoo.fr et y.raibaud@ades.cnrs.fr.-

Textes :  30 000 signes avant le 1° décembre.

Organisateurs :

  • ADES,
  • CEMEA Aquitaine,

Partenaires :

  • AFS (RT35),
  • Pôle SAGESSE du CERTOP-CNRS,
  • Réseau MPG de Gironde.

Projet de publication : Revue Sociologie et santé.


[1] « Nouveaux métiers ou évolution de la pratique : Quelles perspectives pour la prévention, l’éducation pour la santé et la promotion de la santé ? », Colloque projet IReSP-INPES, Appel d’offres PREVENTION 2007, Bordeaux 16-17 mars 2010.

[2] « Des pratiques professionnelles sexuées en animation : Mixité/non-mixité dans les activités sportives et culturelles – Sexuation des rôles et féminisation du groupe professionnel », Séminaire interdisciplinaire Genre et Animation N° 1, Organisé par Pôle SAGESSE du CERTOP-CNRS, Université de Toulouse – Le Mirail, ADES-CNRS, Université de Bordeaux Michel de Montaigne,  Jeudi 8 avril 2010 – Université Toulouse Le Mirail


Contact
  • Yves Raibaud
    courriel : y [point] raibaud (at) ades.cnrs [point] fr10, chemin du vieux château, 33420 Dardenac

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Volet 1 : dispositifs en pratique

Vendredi 30 juillet 2010

Date limite de l’appel : 30 juillet 2010. Le Centre de recherche sur les médiations (CREM – EA 3476) et le Laboratoire interuniversitaire des sciences de l’éducation et de la communication (LISEC – EA 2310) organisent un colloque « Les cultures des sciences en Europe » qui se tiendra à Nancy les 9 et 10 décembre 2010. Il vise à examiner les différents dispositifs de médiation dans le domaine des sciences et des techniques. Existe-t-il des « traditions nationales » ? Sont-elles transférables d’un contexte à l’autre, et comment ? Quels sont les modèles favorisés voire imposés aux niveaux local et européen ? Sur quels présupposés s’appuient-ils ? Les communications se distribueront autour de 3 axes : « Espaces et dispositifs de médiation », « Les publics, acteurs de la médiation » et « Confrontations des savoirs savants et des savoirs citoyens ».

ANNONCE
Nancy, les 9 et 10 décembre 2010

Organisé par :

  • Le Centre de recherche sur les médiations (CREM – EA 3476) (Université Paul Verlaine-Metz, Université Nancy 2, Université de Haute-Alsace)
  • Le Laboratoire interuniversitaire des sciences de l’éducation et de la communication (LISEC – EA 2310) (Université de Strasbourg, Université Nancy 2, Université de Haute-Alsace)

En novembre 2000, la Commission européenne rédigeait un document intitulé Science, société et citoyens en Europe qui constituait la première pierre d’un vaste programme de réflexions et d’actions autour des questions sciences-technologies-société. L’Europe affirme ainsi son rôle dans la médiation des sciences et des techniques par le Plan d’action qu’elle élabore en 2002 et l’inscription forte des préoccupations relatives à l’interface sciences/société dans les 6e et 7e programmes cadres, autour des thèmes Science et société puis Science dans la société.
Dix ans après ces premiers pas, il semble opportun de dresser un état des lieux problématisé des actions, des « philosophies » et des agendas politiques présidant à cette préoccupation européenne. Le colloque Les cultures des sciences en Europe : dispositifs en pratique représente le premier volet d’une manifestation qui se tiendra à Nancy, puis à Strasbourg (printemps 2011). Il vient poursuivre la réflexion engagée dans le dossier publié dans le n°17 de la revue Questions de communication. Ce premier volet, au-delà du simple état des lieux des pratiques de médiation en matière de cultures scientifiques en Europe, vise à examiner les différents dispositifs de médiation dans le domaine des sciences et des techniques. Existe-t-il des « traditions nationales » ? Sont-elles transférables d’un contexte à l’autre, et comment ? Quels sont les modèles favorisés voire imposés aux niveaux local et européen ? Sur quels présupposés s’appuient-ils ?
Une attention particulière sera ainsi accordée aux rôles que ces dispositifs attribuent aux publics et aux positionnements effectifs de ces derniers. Par ailleurs, parce qu’un dispositif de médiation n’est jamais neutre, il importe d’ouvrir le débat sur les fonctions d’organisation, de crédibilisation et de hiérarchisation des valeurs sociétales/culturelles que les politiques de médiation attribuent aux sciences et aux techniques. Il s’agira aussi d’apprécier les interrogations ouvertes par la « standardisation » européenne des dispositifs, la complexité de leur adaptation aux cultures locales, les possibilités ou impossibilités de transférabilité…

Sont attendues des contributions relevant des Sciences de l’information et de la communication, et de façon plus large des différents domaines des Sciences humaines et sociales. Les présentations théoriques ouvrant sur des questionnements nouveaux, les recherches empiriques originales ainsi que les études de cas seront particulièrement appréciées, ainsi que les réflexions critiques et retours d’expériences provenant des acteurs de la médiation. Aussi le colloque permettra-t-il de participer à l’émergence de problématiques nouvelles et de faire dialoguer les approches. Les contributions seront de préférence nourries par une mise en perspective via une approche comparative concernant les pratiques ou les politiques de la médiation scientifique et technique dans différents pays européens.
Les communications se distribueront autour de 3 axes : « Espaces et dispositifs de médiation », « Les publics, acteurs de la médiation » et « Confrontations des savoirs savants et des savoirs citoyens ».
1/ Espaces et dispositifs de médiation

Des installations aux forums hybrides via les fêtes de la science, les dispositifs actuellement dédiés à la médiation des sciences et des techniques sont de plus en plus diversifiés, se voient chargés de missions nouvelles et charrient des enjeux traditionnels (vulgarisation) et/ou plus contextuels (dans le cadre de la communication autour des controverses publiques, par exemple). Cependant, cette diversité ne doit pas masquer que les dispositifs mettent en jeu des négociations complexes entre différentes catégories d’acteurs (bailleurs de fonds, responsables d’institutions, chargés de communication, architectes ou scénaristes, médiateurs, chercheurs…) conduisant à une confrontation de visions du monde parfois très différentes. Ces négociations ne sont pas sans incidences sur la forme finale des dispositifs. Quelles sont leurs incidences sur le choix des médias utilisés (images, textes, sons, vidéo ou outils interactifs, architecture spatiale) et sur le rôle qu’ils devraient jouer dans la médiation ? Comment forment-elles les contours des narrations relatives aux sciences, aux techniques et à leurs développements ? Sur quels principes tacites se fondent les dispositifs mis en pratique?
2/ Les publics : acteurs de la médiation ?

Les mutations récentes de la rhétorique européenne plaidant pour un engagement plus large des publics vis-à-vis de la science et de la technologie conduit à interroger la façon dont les dispositifs configurent les rôles et interactions des acteurs de la médiation. Comment ces dispositifs sont-ils censés agir – et agissent-ils concrètement – sur l’engagement ou l’implication des publics dans les actions concernant à la fois les sciences, les technologies et la société ? Comment sont-ils conçus dans les politiques de communication scientifique et technique ? Ce questionnement concerne notamment les dispositifs dirigés vers les jeunes publics – futures forces vives de la société de la connaissance. Il s’adresse également aux publics des espaces de médiations classiques (médias, musées, science centers…) et à ceux des formes plus récentes de médiation (débats publics, forums hybrides…). S’il existe des « publics particuliers », comment ceux-ci sont-ils définis ? Et comment se manifestent-ils effectivement ? Dans ce cadre, on pourra s’interroger sur les pré-requis auxquels est soumis l’engagement des publics : l’éducation et la sensibilisation accrues aux sciences et technologies constituent-elles des préalables nécessaires ? Dans quels domaines ? Qu’en est-il attendu ? Et quelles sont les représentations des publics qui motivent ces préalables ?
3/ Confrontations des savoirs « savants » et des savoirs « citoyens »

Les dispositifs mobilisés dans les espaces de médiation scientifique et technique proposent des récits, des scénarisations, des agencements, hiérarchisent les représentations, les questionnements et les acteurs qui apparaîtront plus ou moins légitimes, et participent ainsi à une cartographie des savoirs, à l’élaboration de promesses et à une organisation, un classement des valeurs qui y sont associées. Dans ce cadre, il importe d’analyser la façon dont est organisée et s’organise la confrontation entre savoirs savants et autres savoirs (informels, culturels,..). Quel rôle sociétal est implicitement dévolu aux représentations de la science et des technologies ? Quelle place est laissée aux savoirs « profanes » ?

Le volet 2 de ce colloque se déroulera à l’Université de Strasbourg au printemps 2011. Il s’intitulera Les cultures des sciences en Europe. Dispositifs, discours et institutions. L’appel à communication sera diffusé en temps voulu.
Proposition de communication :

Les communications pourront être prononcées en français ou en anglais. Elles feront l’objet d’une présentation de 30 minutes.
Les propositions doivent impérativement comporter les éléments suivants :
– nom et prénom, adresse électronique, cordonnées téléphoniques et postales
– statut professionnel, institution de rattachement de l’auteur/des auteurs
– 500 mots maximum (3000 signes), en langue française ou en langue anglaise (précisant la problématique, les données utilisées et la méthode).
Calendrier :

Les propositions doivent être déposées auprès de Philippe Chavot ou Anne Masseran, à l’adresse suivante : au plus tard le 30 juillet.
Les auteurs seront informés par courriel de la réponse faite à leur proposition de communication.
Publication :

Après validation par le comité scientifique, les textes des communications seront publiés en un volume d’actes.
Comité scientifique :

  • Patrick Amey (Dpt de Sociologie, Université de Genève)
  • Christian Dournon (Réseau Hubert Curien de Lorraine)
  • Ulrike Felt (VIRUSSS, Université de Vienne)
  • Béatrice Fleury (CREM, Université Nancy 2)
  • Philippe Hert (Université de Provence / C2SO, ENS Lyon)
  • Elsa Poupardin (LISEC, Université de Strasbourg)
  • Jacques Walter (CREM, Université Paul Verlaine, Metz)

Organisation :

  • Philippe Chavot (LISEC, Université de Strasbourg)
  • Anne Masseran (Université de Strasbourg / CREM, Université Nancy 2)
Contact
  • Anne Masseran
    courriel : cultures [point] sciences (at) free [point] fr
  • Philippe Chavot
    courriel : cultures [point] sciences (at) free [point] fr

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Colloque international – Le soignant et la mort

les 24 et 25 juin à Dijon, Amphithéâtre eicher, esplanade erasme – Pole AAFe

Organisé par l’Université de Bourgogne, Centre Georges Chevrier, UMR CNRS uB 5605

Télécharger le programme (pdf)

Contact :

Centre georges Chevrier,

UMr 5605

4 bd gabriel – 21000 diJon – France

tél. : 33 (0)3.80.39.53.52

Centre-georges-Chevrier@u-bourgogne.fr

http://tristan.u-bourgogne.fr/CgC.html

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