Histoire

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Parution – Qu’est-ce qu’un bon patient ? Qu’est-ce qu’un bon médecin ? Réflexions critiques, analyses en contexte et perspectives historiques

Claire Crignon-De Oliveira et Marie Gaille (dir.), Qu’est-ce qu’un bon patient ? Qu’est-ce qu’un bon médecin ? Réflexions critiques, analyses en contexte et perspectives historiques, Paris, Seli Arslan, 2010, 304 p.

Comment expliquer les attentes de plus en plus fortes des patients à l’égard de leurs médecins ? Toujours plus informés, exigeants quant à leur traitement, ceux-ci attendent également du médecin un rapport plus personnel, plus humain. Comment les médecins conçoivent-ils leur métier et le bon exercice de celui-ci ? Comment réagissent-ils de leur côté à l’évolution de la demande qui leur est adressée ?
Ces questions se posent dans le for intime de chacun, la nature de la relation entre le médecin et le patient suscitant affects, jugements et examen critique de part et d’autre. Mais ce que l’on exige de chacun d’eux est aussi une question centrale pour la société, qui se définit notamment par la manière dont elle conçoit la relation de soin du point de vue éthique, politique, juridique et économique.
Cet ouvrage entend contribuer à éclairer, par son approche à la fois empirique et critique, ce questionnement concernant la relation soignant–soigné. Il propose ainsi, à travers une série de contributions issues d’un dialogue entre médecins et spécialistes en sciences humaines et sociales, une analyse des attentes normatives énoncées à l’égard du patient et du médecin. Il s’agit aussi de dessiner des propositions théoriques pour qualifier et évaluer ces attentes, de fournir un examen des contextes singuliers et concrets dans lesquels elles s’expriment et, finalement, d’en livrer une mise
en perspective historique.
Ce livre s’adresse aux professionnels de la santé, aux chercheurs en sciences humaines et sociales et, au-delà, à tous ceux qui partagent la conviction que les questions relatives à la santé et au soin doivent occuper une place centrale dans la réflexion collective.

Les auteurs : Pierre Ancet • Sabine Arnaud • Sylvie Arnaud-Lesot • Gilles Barroux • Ariane Bayle • Denis Berthiau • Sarah Carvallo • Catherine Dekeuwer • Sylvie Fainzang • Nicolas Foureur • Yannis Gansel • Bernard Joly • Adrien Klajnman • Céline Lefève • Claire Marin • Delphine Moreau • Jean- Philippe Pierron • Jacques Quintin • Edwige Rude-Antoine • Florent Schepens • Marta Spranzi • Christine Waterlot

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Appel à communication – Les métamorphoses du biologique

5 au 8 juillet 2011 à Grenoble

La tension entre attirance et répulsion pour le « naturel » : des normes aux dispositifs institutionnels. L’« arrangement » entre maîtrise technicienne et médicale du corps et valorisation du naturel et de l’organicité n’a cessé d’évoluer dans l’histoire. Il renvoie à une tension, un équilibre paradoxal, entre nécessité de contrôler la dimension biologique du corps individuel, sa dimension organique, ses excrétions, ses débordements, c’est-à-dire sa massive présence corporelle ; et nécessité de revenir à la nature, à une authenticité perdue dans la société urbaine et industrielle, et de rendre aux individus leur rapport censément perdu à leur corporéité et leur environnement. Dans les années 1960-1970, cet arrangement s’est traduit ainsi à la fois par une injonction au contrôle de la procréation et de la mort (évacuation hygiéniste des cadavres, « déni de la mort », etc.), en même temps que par un retour hédoniste à la nature (accouchement naturel, naturisme, début de la production « bio », retour à la terre et discours « écologique » au sens large).
Quarante ans après, quelles formes prend cet arrangement ? On assiste à de nouvelles invites institutionnelles et sociales à retrouver la nature mais elles accompagnent de fortes tendances inverses. L’invitation à contempler l’organicité des sujets (recours croissant à la thanatopraxie, présentation et photographie des cadavres), n’entrave pas la forte croissance du recours à la crémation et à la dispersion des cendres. La valorisation du tout « bio » flanque l’ardente obligation à la pasteurisation de nos vies quotidiennes – lavages de mains, port de masques médicaux, nourriture sous plastique – portée notamment par les politiques publiques de santé. Ou encore, certes sur un tout autre terrain apparemment, l’adhésion enthousiaste aux filiations choisies (adoptions, familles recomposées, parrainages) et à l’artificialité (procréation médicalement assistée) s’accompagne désormais d’une aspiration à reconstituer sa filiation biologique (pour les enfants adoptés, ceux nés sous X, et aujourd’hui, ceux nés d’un don de gamètes). Il s’agira ici de repérer cette tension dans ses formes tant historiques (XVIIIe- XXIe siècles) que contemporaines, en s’appuyant sur des situations et des objets concrets, des interactions, des pratiques et des discours normatifs déterminés, portés par des professionnels spécifiques, dont les professionnels de la politique. Le
rôle particulier – et souvent très actif – joué en cette matière par les institutions méritera aussi d’être analysé.
L’attention devrait être portée à l’analyse des espaces sociaux, des gestes, des postures, des aménagements concrets que dictent chacune des tendances contradictoires de cet arrangement, mais aussi leur essai de réconciliation. L’analyse des affects mobilisés autour de ces arrangements (« goût » pour le bio, attirance pour l’allaitement, « beauté » des morts, mais « dégoût », à l’inverse, pour une organicité trop appuyée, etc.) sera tout particulièrement bienvenue. Tout comme la mise en valeur des formes historiques – et sans doute socialement situées – les plus stabilisées de compromis entre ces tendances contradictoires (valorisation de l’enfant, mais sans handicap ; exposition du cadavre, mais esthétisé ; manger à satiété mais manger « bio »). Car à travers ces compromis, ce qui se négocie ici c’est la place toujours mouvante et disputée que nos cultures accordent à la nature.
Autant de questions que nous souhaitons voir traitées dans la diachronie autant que possible et à l’aide de données empiriques attestées, c’est-à-dire à travers l’analyse de pratiques effectives ou de corpus bien délimités de discours.

Les démarches faisant appel à plusieurs disciplines seront les bienvenues.
Les propositions de communication (3000 signes maximum, espaces compris) présenteront le ou les thèmes auxquels se rattache leur intervention, l’objet de la recherche, le questionnement et la problématique, le terrain, les catégories et le nombre de personnes interrogées (ou à défaut, les corpus systématiques de sources sur lesquels ils s’appuient si ce travail n’est pas lié à un terrain).

Les propositions comprendront les éléments suivants dans l’ordre d’apparition :

• Nom, prénom du/des auteur-e-s
• Fonction et institution de rattachement
• Adresse mail
• Titre de la communication
• 5 mots clés
• Proposition de communication (3000 signes maximum espaces compris)
• Titre et résumé de la proposition (1500 signes espaces compris)

Les propositions doivent être adressées simultanément sous fichier word et rtf à :
Dominique Memmi (dominique.memmi@csu.cnrs.fr), Gilles Raveneau (gilles.raveneau@mae.u-paris10.fr), et Emmanuel Taïeb (emmanuel.taieb@iepgrenoble.fr) au plus tard pour le 7 janvier 2011.
Les propositions seront sélectionnées en fonction de leur qualité scientifique et de l’originalité du matériau empirique mobilisé. Les réponses aux propositions que nous auront reçues seront envoyées à la mi février 2011. Les résumés (1500 signes) des propositions acceptées figureront dans le volume édité pour le congrès.

Nous vous remercions de bien vouloir :
1- indiquer en objet de votre message : AFS-RT17 proposition congrès
2- nommer votre fichier de la façon suivante : nom-congrès AFS 2011.doc
Pour toute question ou problème, Emmanuel Taïeb se met aimablement à votre disposition : (Emmanuel Taïeb <emmanuel.taieb@iep-grenoble.fr>).
Attention : Le Congrès se tiendra du 5 au 8 juillet 2011 à Grenoble. La participation au Congrès est payante, et les frais de déplacement et d’hébergement sont à la charge de l’intervenant, mais une prise en charge financière est prévue pour les étudiants et chômeurs sur demande auprès des organisateurs du congrès.

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Leblogducorps administré par Bernard Andrieu change d’adresse.

Vous pouvez le consulter à l’adresse suivante : http://leblogducorps.over-blog.com/

Ce blog consacré à l’actualité de la recherche sur le corps en sciences humaines et sociales propose également des fiches de lecture sur des parutions récentes, ainsi que des liens vers des sites proposant, entre autres, des articles en ligne relatifs à ce domaine.

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Le livre érotique est une vieille tradition française.
Contre l’acharnement des censeurs, en profitant parfois de la tolérance des pouvoirs affaiblis, les auteurs lestes ont cherché à livrer au public le récit des pires turpitudes par goût des obscénités ou de la bravade, pour affirmer la poussée du moi, la volonté de briser les fers de la vieille société, sinon pour moquer les ridicules prescriptions de la morale. L’époque du libertinage aura été la grande époque du livre lubrique, l’apogée de la littérature galante, mais le XIXe siècle et l’entrée dans le noir des conventions bourgeoises n’ont pas tué la flamme des écrits graveleux, loin s’en faut : jusque sous les rigueurs du moralisme le plus tatillon a survécu un véritable roman poivré, inventif et téméraire.
Comment cette histoire du livre érotique a-t-elle été possible ? A quelles contorsions les éditeurs galants du XXe siècle ont-ils dû se livrer pour réussir à survivre malgré les tracasseries administratives et les condamnations pour outrage aux bonnes moeurs ? Quand et comment les choses ont-elles changé ? L’effondrement de la censure a-t-il révolutionné l’écrit polisson ? C’est à toutes ces questions et bien d’autres que répondent les éditeurs Jean-Jacques Pauvert et Claude Tchou, le pornographe Esparbec, les patrons des maisons Blanche et La Musardine Franck Spengler et Claude Bard, le libraire érotomane Alexandre Dupouy, l’avocat Emmanuel Pierrat.

C’est sur ces différents points que Sarane Alexandrian a écrit le dernier de ses textes, ici recueilli, auquel est ajoutée une étude sur l’éditeur Eric Losfeld par un jeune libraire féru de curiosa, Florian Vigneron. Autant de contributions qui éclairent d’un jour neuf l’activité des professionnels du livre érotique, dans une double passion pour les enfers du sexe et les beautés de la grande littérature.

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Colloque – Regards croisés sur les relations médecin-malade. De la fin du Moyen Âge à l’époque contemporaine

Jeudi 25 novembre 2010  |  Villetaneuse (93430) et Paris (75005)

En reconnaissant les droits du malade, la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé a marqué un tournant dans les relations médecins-patients. Ces relations complexes, en constante évolution sous l’effet de facteurs scientifiques, idéologiques, politiques et culturels, ont été l’objet de la réflexion de nombreux médecins mais aussi des chercheurs en sciences humaines et sociales, depuis la parution en 1957 de l’ouvrage de Michael Balint, Le médecin, son malade et la maladie. L’approche pluridisciplinaire de ce colloque vise à apporter une contribution à cette question multiforme en privilégiant la dimension historique. Différents aspects des relations médecin-malade ont été retenus ici : comment ces relations se sont-elles construites à l’époque moderne ? Quelle place y tient l’argent ? Quelle est celle de la loi? Comment la dignité de la personne y est elle garantie ? Quelles formes ces relations prennent-elles dans des collectivités telles l’école et l’entreprise ? Comment peuvent-elles s’organiser quand médecin et malade viennent de cultures différentes ? Quelle est le rôle de la presse ? Quelles transformations la recherche peut-elle entraîner sur ces relations ?

Comité scientifique

Elisabeth Belmas (Université Paris13, MSH Paris-Nord),
Régis Bertrand (Université de Provence),
Yves-Marie Bercé (Membre de l’Institut),
Jacques Deschamps (Ligue contre le cancer),
Joël Coste (Université Paris Descartes, EPHE),
Olivier Faure (Université de Lyon 3),
Patrice Guérin (Archives de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris),
Marie-José Michel (Université Paris 13),
Serenella Nonnis-Vigilante (Polytechnique de Turin),
Eliane Sujol-Chieze (directrice du Siège, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris).


25   Novembre 2010 :

Université Paris 13, Amphi Euler, 93430 Villetaneuse
9h15 : Ouverture : Président de l’Université Paris 13

Remerciements : E. Belmas et Serenella Nonnis-Vigilante

Introduction : Ariane Desporte, vice-présidente du Conseil d’Administration, Université Paris 13

9h45-12h30 Modérateur: Yves-Marie Bercé, Membre de l’Institut

La construction des relations médecins-malades à l’époque moderne (XVIe-XVIIIe siècles)
9h45 : Joël Coste, Université Paris Descartes, École Pratique des Hautes Études (SHP) : « Les relations médecins-malades dans les consilia et consultations (France, milieu XVIe siècle-début XIXe siècle )»

10h15 : Élisabeth Belmas, Université Paris 13, CRESC, MSH Paris-Nord : « Le rôle de l’institution hospitalière  militaire dans la construction des rapports médecins-malades en France, XVIIe-XVIIIe siècles »

10h45 : Isabelle Robin-Romero, Université Paris-Sorbonne, Centre Roland Mousnier: « La relation entre médecin et malade  dans le cadre des consultations épistolaires : la correspondance de Geoffroy au début du XVIIIe siècle. »

Pause : 15mn
Le médecin, le malade et l’argent,  XIVe- XXIe siècle

11h :Rieko Kasai, doctorante, Tokyo Metropolitan University : « Les demandes des donateurs de l’hôpital Saint Jacques aux Pèlerins à Paris aux XIVe et XVe siècles ».

11h30 : Jérôme Rollin, doctorant, Université Lumière Lyon 2 : « Les donateurs, les hôpitaux et la ville : la construction locale d’un système de solidarité (Lyon, premier XIXe siècle) ».

12h-12h30 : Discussion

12h30-14h : Déjeuner

14h-17h30 Modérateur : Jacques Deschamps, Secrétaire Général Ligue contre le cancer-Comité de Paris

Être le médecin des puissants, XVIIe-XXIe siècle

14h : Stanis Perez, CRESC, Université Paris 13 : « Écrire et décrire la maladie de son patient : Charles Quint, Louis XIII et Louis XIV sous l’oeil de leurs médecins personnels ».
14h30 : Dominique Memmi, CNRS, CSU-UMR 7112 : « Médecin-malade : une « domination rapprochée » ?

Le médecin,  le malade et la loi,  XXIe siècle

15h :Marc Dupont, Directeur-adjoint des affaires juridiques et des droits du patient, AP-HP : « L’émergence de la notion de bientraitance : soigner et prendre soin »

15h30 : Claudine Esper, Université René Descartes, Membre correspondant de l’Académie Nationale de Médecine : « Du silence à la parole obligée : l’information du malade, une évolution majeure dans la relation avec le soignant »

Pause : 30 mn

L’humanisation de et à l’hôpital , XIXe-XXIe siècle

16h :Anne Nardin, Conservateur en chef du Musée de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris : « La place de la relation médecins-malades dans la politique d’humanisation  des hôpitaux ».
16h30 : Jacques Boesch , ex-responsable des affaires culturelles des Hôpitaux universitaires de Genève : « Pour une esthétique hospitalière relationnelle. Témoignage sur l’expérience genevoise »
17h-17h30 : Discussion

26 Novembre 2010 :

Hôtel Scipion, 13, rue Scipion 75005 Paris

9h30-12h30 Modérateur :  Patrice Guérin, Conservateur  des Archives de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris

Médecins et malades à l’école et dans l’entreprise , XVIIIe-XXe siècles

9h30 :  Séverine Parayre, Université Charles-de-Gaulle  Lille III, Proféor-CIREL EA 4354 laboratoire de sciences de l’éducation : « L’entrée du médecin à l’école : pour une pédagogie de la  santé,  France, XVIIIe-XIXe siècles »

10h : Laure Pitti, Université Paris VIII, CRESPPA-CSU, et   Pascal  Marichalar, Université Paris 13, CMH-EHESS:  « Recourir à la médecine contre la médecine : les mobilisations ouvrières face aux maladies professionnelles dans les années 1970 »

10h40 : Pause : 20 mn
Médecins et malades face au multiculturalisme,  XXe-XXIe siècles

11h : Magali Molinié, Université Paris VIII, Centre Georges-Devereux : « La maladie, un malentendu culturel ? »
11h30 : Richard Rechtman, EHESS-Paris, IRIS : « Le médecin, le malade et l’étranger »

12h-12h30 : Discussion
12h30-14h : Déjeuner

14h-16h30 Modérateur :  Richard Rechtman, EHESS-Paris

De la presse au blog : la circulation de l’information, XIXe-XXIe siècles

14h : Serenella Nonnis-Vigilante, CRESC, Université 13, Polytechnique de Turin : « L’hôpital, les médecins et les malades vus par la presse  parisienne, XIXe-XXe siècles »
14h30 : Marina Lemaire, Rédactrice santé-Ancienne malade :  « Témoignage(s) »
15h : Pause de 20 mn

Les enjeux de la recherche dans les relations médecins-malades, XXe- XXIe siècle

15h20 : Elisabeth Lepresle,  Agence de la Biomédecine:« L’utopie de l’autonomie de la volonté face au langage scientifique et juridique »

Discussion : 15h50

16h00 Conclusions :  Yves-Marie Bercé, Membre de l’Institut

Contact
Houda Schiratti
courriel : sec-recherches [point] lshs (at) univ-paris13 [point] fr

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Parution – Amours vénales. La prostitution en Occident, 12e-16e siècle

Rossiaud Jacques, Amours vénales. La prostitution en Occident, 12e-16e siècle, Aubier, 2010, 383 p.

Après«La prostitution médiévale», l’historien J. Rossiaud revient sur le sujet à la lumière des nouveaux apports de la recherche. Dans un vaste cadre chronologique et géographique, une approche des formes multiples de la prostitution constitue selon l’auteur un moyen de compréhension privilégié du monde médiéval.

« Chasse les prostituées, aussitôt les passions troubleront tout  » : le second Moyen Âge semble une méditation sur ces paroles de saint Augustin. Ribaudes et grandes courtisanes, ruffians et maquerelles, étuves privées et bordels publics : le monde des amours vénales, bien visible, marquait alors les sociétés occidentales de son omniprésence. Vingt ans après son ouvrage fondateur, la Prostitution médiévale (Flammarion, 1988). Jacques Rossiaud renouvelle ses analyses à la lumière de la recherche récente. En une synthèse magistrale. il brosse le tableau non plus de la. mais des prostitutions au Moyen Âge, mettant en évidence la complexité des pratiques qui relèvent de la vénalité, et la multiplicité des consonances sociales que celle-ci revêt.

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Parution – Perspectives in biology and medicine

Perspectives in Biology and MedicinePerspectives in biology and medicine, vol 53, n°4, automne 2010.

    Science and Medicine

    Embryology and Disorders of Sexual Development – Thomas A. Marino
      From Insulin and Insulin-Like Activity to the Insulin Superfamily of Growth-Promoting Peptides: A 20th-Century Odyssey – Stanley Blumenthal

        Ethics and Philosophy

        Semiotics and the Placebo Effect – Franklin G. Miller – Luana Colloca
          Ethical Issues in Translational Research – Carlo Petrini
            Financial Conflicts of Interest and the Ethical Obligations of Medical School Faculty and the Profession – Kirsten Austad – David H. Brendel – Rebecca W. Brendel
              The Philosophical « Mind-Body Problem » and Its Relevance for the Relationship Between Psychiatry and the Neurosciences – Lukas Van Oudenhove – Stefaan E. Cuypers

                History and Biography

                Oswald T. Avery: Nobel Laureate or Noble Luminary? – Frank Portugal
                  Reflections on Basic Science – Joram Piatigorsky

                    Medical Education and Practice

                    Chaos, Fractals, and Our Concept of Disease – Manuel Varela – Raul Ruiz-Esteban – Maria Jose Mestre De Juan

                      Culture and Society

                      Psychoanalysis and Detective Fiction: a tale of Freud and criminal storytelling – Amy Yang

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                      Parution – Bulletin of the history of medicine

                      Bulletin of the History of MedicineBulletin of the history of medicine, Volume 84, Number 3, Fall 2010
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                      – Presidential Address: The Origins and Evolution of the Mayo Clinic from 1864 to 1939: A Minnesota Family Practice Becomes an International « Medical Mecca » – W. Bruce Fye
                      – Stomach and Psyche: Eating, Digestion, and Mental Illness in the Medicine of Philippe Pinel – Elizabeth A. Williams
                      – « Living versus Dead »: The Pasteurian Paradigm and Imperial Vaccine Research – Pratik Chakrabarti
                      – Beyond a Shadow of a Doubt? Experts, Lay Knowledge, and the Role of Radiography in the Diagnosis of Silicosis in Britain, c. 1919–1945 – Joseph Melling

                      AAHM Report

                      American Association for the History of Medicine: Report of the Eighty-Third Annual Meeting – Christopher W. Crenner

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                      Parution – La mort et le Droit

                      Bruno Py (ed.), La mort et le Droit, Presses Universitaires de Nancy, 2010.

                      La Mort est un fait qui concerne tout être humain passant de vie à trépas. Le Droit, ensemble de règles sociales qui gouvernent les rapports des individus entre eux ou avec la puissance publique, se penche sur ce fait pour en donner une définition et en déterminer le constat.

                      Pourtant, au-delà de l’individu, tout le groupe social est concerné par cette disparition de la scène sociale et familiale d’une personne; d’autant plus lorsqu’il faut juger le comportement d’un acteur soupçonné d’avoir procuré, favorisé ou accéléré le processus morbide. La prohibition de l’homicide doit-elle être analysée à l’identique quand la mort rôde autour du mourant et quand elle attaque le moribond ? Quelle place laisse-t-on à la volonté de la personne qui réclame, qu’on lui donne la « bonne mort » ?

                      Quant au cadavre humain, il n’est pas une chose ordinaire. Il est le reliquat matériel d’une ancienne personne. C’est pourquoi, la dépouille mortelle et les restes humains, même réduits en cendres, constituent désormais une valeur protégée qui suppose le respect de règles de Droit.

                      Bruno PY — Préface

                      Bernard ANDRIEU — Montrer son cadavre ! Quelle éthique du corps plastiné ?

                      Katia BLAIRON — La circulation des personnes décédées dans l’Union Européenne

                      Marie-France CALLU — Le regard du droit sur la fin de vie

                      Isabelle CORPART — Les enfants du mort au regard du droit de la filiation

                      Nathalie DEFFAINS — Le défunt devant la Cour européenne.des droits de l’homme

                      Christian DUGAS de la BOISSONNY — Quelques réflexions sur la perception de la mort du moyen-âge à nos jours

                      Olivier DUPUY — Le décès à l’hôpital

                      Cédric ESTRADA — L’assurance maladie face au décès du professionnel de santé

                      Jean-Luc FENOT — Intervention du Conseil départemental de l’Ordre des Médecins

                      Samuel FEREY — Trois regards économiques sur la mort : Smith, Keynes et la théorie standard

                      Jean-François GICQUEL — Le réginicide, un grand tabou, ou les diverses façons de tuer une Reine de France sous les Capétiens

                      Julie LEONHARD — Cadavre à la une

                      Bertrand MARRION — La mort en mode mineur

                      Patrick MISTRETTA — Cadavre : un statut en cendres ?

                      André MOINE — Les entraves légales à la volonté de mourir

                      Patrick PETON — Le médecin et la mort

                      Bruno PY — Le médecin et l’agonie

                      Ludivine STARCK — Les usages politiques de la mort

                      Jean-Baptiste THIERRY — La légistique de l’euthanasie

                      Anne-Marie TONIOLO — Décès collectifs et aide psychologique

                      Jean-Philippe VAUTHIER — L’atteinte à la vie tolérée et le droit criminel

                      François VIALLA — La France peut-elle avoir légalisé l’euthanasie ?

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                      Parution – Images de la folie

                      C. Quétel, Images de la folie, Paris, Gallimard, 188 p.

                      Aucune maladie n’a été plus porteuse d’iconographie que la folie. Le mot lui-même a toujours été ambivalent, signifiant à la fois absence de sagesse et perte de la raison au sens médical du mot. Les artistes se sont engouffrés dans la brèche en jouant sur les deux tableaux. Des pures allégories de la folie comme La Nef des fous, on a cependant tôt fait d’arriver à des représentations où la pathologie a déjà sa place. C’est néanmoins avec la naissance de la psychiatrie, à l’orée du XIXe siècle, que les images de la folie se multiplient : peintures édifiantes, types d’aliénés, scènes de la vie asilaire… L’asile, voulu comme un instrument de guérison, se transforme en vision d’épouvante à travers les images-reportages de ses cours et de ses dortoirs, de ses médications et de ses appareils de contention. L’iconographie de la folie s’exprime aussi dans les représentations de maladies «vedettes» comme l’hystérie, dans le regard des artistes à diverses époques, dans les figurations d’une antipsychiatrie aussi ancienne que la psychiatrie elle-même. Enfin, les fous eux-mêmes font oeuvre dans l’expression de l’art brut.

                      Au total, ces images constituent une véritable histoire de la folie, d’une folie qui, rapidement débarrassée de ses oripeaux allégoriques, apparaît en dépit de la diversité de ses représentations comme ce qu’elle a été de tous temps : une maladie toujours aussi mystérieuse et encombrante pour la société. L’historien Claude Quétel a publié une Histoire de la folie, de l’Antiquité à nos jours (Tallandier, 2009), qui constitue la synthèse de nombreux travaux publiés sur l’histoire de la folie, le plus souvent en collaboration avec des psychiatres (notamment la Nouvelle histoire de la psychiatrie, dirigée avec le Dr Jacques Postel).

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