Histoire

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Journée d’étude – AUTONOMIE, AUTOSANTE ET AUTOMEDICATION

Vendredi 25 juin 2010
Université Paul Verlaine-Metz
Campus du Saulcy
Salle de séminaire de la MSH Lorraine (4e étage de l’UFR Sciences humaines et Arts)

PROGRAMME
9h00 Introduction : Autonomie, autosanté et automédication
Marie-Louise Costantini-Tramoni et Bernard Andrieu

9h30-12h30 Les conditions de l’automédication : idéologies et normes
Présidence Bernard Andrieu

Marie-Louise Costantini-Tramoni (Psychologie clinique, Université Paul Verlaine-Metz)
Libéralisme et automédication
Sylvie Fainzang (Anthropologue CERMES/INSERM)
Médicament et société
Marie Santiago-Delefosse (Psychologie de la santé, Université de Lausanne)
Automédication et corporéités
Nathalie Grangean (Assistante/Doctorante Cellule Interdisciplinaire de Technology Assessment-CITA, Namur, Belgique)
Les pratiques d’auto-santé comme de nouvelles techniques de soi : entre vanité et libéralisme

14h30-17h30 Pratiques d’autosanté et d’automédication
Présidence Marie-Louise Costantini-Tramoni

Alexandre Klein (Doctorant Philosophie LHSP Archives Poincaré UMR 7117 CNRS Nancy Université)
De l’autonomie au gouvernement de soi : les limites philosophiques de l’autosanté
Florence Quinche (Professeur formateur, Ethique des médias et nouvelles technologies, UER Médias et TICE, Haute école pédagogique, Lausanne)
Santé et réalité virtuelle : prévention à destination des jeunes sur Second life
Bernard Andrieu (Philosophie du corps, Pr Faculté du sport, UHP, ACCORPS & LHSP Archives Poincaré UMR 7117 CNRS Nancy Université)
De nouveaux manuels d’autosanté ?
Simone Romagnoli (Philosophe, Université de Genève Faculté de Théologie – Ethique)
Identité personnelle, corps et transplantation d’organes
Responsables scientifiques :
Marie Louise Costantini-Tramoni (Psychologie, Université Paul Verlaine-Metz)
Bernard Andrieu (Philosophie, UHP Nancy Université)

L’auto-santé est une technique ancienne de médecin de soi-même par laquelle l’individu veut devenir sujet de son évaluation, de sa médication et de sa guérison.
Refusant de s’en remettre au diagnostic exogène et à une décision partagée, le sujet relève sur son propre vécu corporel les signes des déséquilibres et dysfonctionnements. La transformation du rapport du sujet à son corps a été produite par la libre disposition de soi et par l’incorporation de techniques nouvelles : le corps n’est plus un obstacle à la guérison il participe activement au diagnostic, au protocole thérapeutique et à la résilience psycho-physiologique.
L’auto-santé favorise, entre self-management et auto-soin, l’autonomie du malade qui doit désormais être pleinement informé et consentant ; mais elle développe aussi la recherche de solutions alternatives (multiples consultations de spécialistes, les médecines alternatives, la définition d’un parcours de santé individué). Les nouveaux magazines holistiques et les nouvelles immersions bouleversent la reconnaissance et la diffusion des poly-activités sensorielles en proposant des mosaïques d’auto-santé
et inventant de nouvel âge : tous les éléments immergent le corps moins dans un bain de jouvence que dans un soin écologisant tout l’environnement. Feel Good, Look Good, Do Good, éthique et esthétique de l’éco-santé au-delà du Wellness avec le Whole Body, natural, eco-friendly and organic beauty.
L’auto-médication est un comportement de santé complexe envisagé dans ses dimensions, cognitive, psychique et comportementale déterminée par : l’autonomie des sujets, leur rapport au corps, leur engagement responsable vis-à-vis de leur santé. Actuellement, une politique de santé de plus en plus libérale se met en place : « Le but est de donner aux patients une plus grande indépendance sur leur santé et d’agir en conséquence mais aussi de participer à l’économie de la caisse d’assurance maladie » Celle ci encourage l’autonomisation et la responsabilisation de chacun en adoptant la « Prescription Médicale Facultative » (PMF). Le patient/citoyen devient acteur de sa santé et de soin. Il a davantage accès à l’information, au savoir médical
et même au savoir-faire médical dans certains cas. L’automédication peut être alors considérée comme l’archétype d’une plus grande responsabilisation des citoyens vis à vis de leur santé. « L’évolution de la société, comme d’ailleurs la médecine, pousse vers l’autonomie. Du point de vue de notre société,(…) le développement de la démocratie de l’individualisme apparaît comme une raison renforçant l’application de ce principe. » (D. Vidjéacoumar, 2008).
C’est dans ce contexte de responsabilisation du citoyen que nous nous sommes intéressés à l’automédication.
Le terme auto-médication signifie utiliser des médicaments sans prescription récente par un praticien de santé.
Dans ce cas, le malade fait lui-même le diagnostic (autodiagnostic) de sa maladie et établit lui-même la prescription (autoprescription), choisissant son médicament et sa posologie. Le malade agit en tant que consommateur.
Mais l’automédication concerne aussi dans un sens plus large le fait, pour un patient, de modifier la prescription établie par le médecin soit dans la dose, soit dans la durée d’administration, soit encore en ajoutant ou en retirant  un ou plusieurs médicaments au traitement codifié sur l’ordonnance. L’automédication par procuration : le patient va se rendre chez son médecin avec une liste de médicaments préalablement établie.
Le comportement d’automédication convoque par essence d’autres notions telles que celle de l’autonomie, du rapport au corps et de la responsabilité de chaque sujet sur sa propre santé.

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Parution – Peindre les maux

Florence Chantoury-Lacombe, Peindre les maux, Editions Hermann, 2010.

Présentation de l’ouvrage en présence de l’auteur le vendredi 25 juin 2010 à partir de 17h30.

6 rue de la Sorbonne, Paris 5e

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Colloque – The Making of Early Modern Scientific Knowledge: Objects, Spaces, Practices and Epistemologies

Veuillez trouver sous le lien suivant,
http://www2.warwick.ac.uk/fac/arts/history/chm/events/earlymodern/
le programme de la  conférence
« The Making of Early Modern Scientific Knowledge: Objects, Spaces, Practices and Epistemologies »
qui se tiendra à  l’université de Warwick du 1er au 3 juillet prochain,
ainsi que tous les renseignements complémentaires (résumés, formulaire d’inscription, informations pratiques…)

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Parution – Evaluating and Standardizing Therapeutic Agents, 1890-1950


Christoph Gradmann , Jonathan Simon (eds), Evaluating and Standardizing Therapeutic Agents, 1890-1950, Palgrave Macmillan, 2010, 288 p.

This book treats the history of the evaluation of medicine in terms of testing for efficacy as it evolved from the late nineteenth century onwards. Starting with the use of serum as a specific treatment for diphtheria and tetanus in the 1800s, such testing procedures brought industrial and medical cultures into contact over the production and use of medicines. The result was the elaboration of standards that covered the  production of medicines and their clinical use. The handling of therapeutic sera thus became a model for the evaluation and marketing of other medicines such as cardiacs or hormones in the twentieth century. Evaluating and Standardizing Therapeutic Agents, 1890-1950 helps us to understand the historical roots of certain aspects of today’s pharmaceutical industry as well as modern medical practice, which have both become increasingly technically exigent, integrating high standards of quality and efficacy in every aspect of their functioning.

Sommaire

Introduction; Evaluating and Standardizing Therapeutic Agents, 1890-1950; C.Gradmann& J.Simon

Paul Ehrlich’s Standardization of Serum; Wertbestimmung and its Meaning for Twentieth-Century Biomedicine; C-R.Pruell

Evaluation as a Practical Technique of Administration: The Regulation and Standardisation of Diphtheria Serum; A.Hüntelman

From Diphtheria to Tetanus: The Development of Evaluation Methods for Sera in Imperial Germany; A.I.Hardy

The Construction of a Culture of Standardization at the Institut Pasteur, 1885-1900; G.Gachelin

Quality Control and the Politics of Serum Production in France; J.Simon

‘The Geneva serum is excellent!’ Autonomy and Isolation in Swiss Cantons during the Early Years of Diphtheria Serum: the Case of Geneva; M.Kaba

The State, The Serum Institutes and The League of Nations; P.Mazumdar

Questions of quality: The Danish State Serum Institute, Thorvald Madsen and biological standardisation; A.Hardy

‘The Wright Way’: The Production and Standardisation of Therapeutic Vaccines in Britain, 1902-1913; M.Worboys

The Visible Industrialist: Standards And The Manufacture Of Sex Hormones; J-P.Gaudillière

‘We need for digitalis preparations what the state has established for serumtherapy…’: From Collecting Plants to International Standardization: the Case of Strophanthin, 1900-1938; C.Bonah

Changing Regulations and Risk Assessments. National Responses to the Introduction of Inactivated Polio Vaccine in the UK and the FDR 327; U.Lindner Standardization before Biomedicine: On Early forms of Regulatory Objectivity; A.Cambrosio

Commander le livre

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En 2010, le CNRS recrute par concours externes 500 ingénieurs, techniciens et personnels administratifs (h/f) diplômés du BEP au doctorat dans plus de 120 métiers d’accompagnement de la recherche et d’appui à la recherche.

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au vendredi 9 juillet 2010.

Pour en savoir plus : http://www.dgdr.cnrs.fr/drhita/concoursita/default.htm

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Manger, parler, penser et l’écrire

Jeudi 10 juin 2010  |  Saint-Denis (93200)

Se tiendra à l’université de Paris 8, en amphi D003, du 10 au 12 juin 2010, le colloque international ouvert à tous : Manger, parler, penser et l’écrire.

Programme

Jeudi 10 juin

8h45 Accueil des participants, petit déjeuner de bienvenue

9h15 Ouverture du colloque :

  • M. Denis Bertrand, directeur de l’UFR 4,
  • M. Christian Doumet, directeur de l’Ecole doctorale,
  • M. Pascal Binczak, Président de l’université Paris 8 Vincennes Saint-Denis

9h45 Michel Costantini (U. Paris 8) : Présentation de la problématique

1. Le statut des signes : expérience des sens, production du sens, expression de l’être

Président de séance : Christian DOUMET (U. Paris 8)

10h Christine OTT, (U. Marburg) : « La nourriture : ‘signe’ ou ‘présence’ ? »

10h30 Giovanni LOMBARDO, (U. de Messine): « Le langage assaisonné. Remarques sur le rapport entre le manger et le parler dans la poétique et la rhétorique antiques »

11h Discussion et pause

11h30 Pierre SADOULET (U. de Saint-Etienne) : « De l’oubli des mets à l’éclat de l’entour. Réflexions sur les conditions sémiotiques de la mise en discours d’un repas »

12h Nathalie ROELENS (U. de Nimègue et de Louvain) : « Topologie culinaire au cinéma : le lieu commun du repas et ses déclinaisons »

12h30 Discussion

12h45 Déjeuner

Président de séance : Michel Costantini

14h30 Andrea GREWE (U. d’Osnabrück) : « ‘Il veut un gâteau’ – Formes et fonctions du discours alimentaire dans le théâtre de Yasmina Reza »

15h Carine GOUTALAND (Institut National des Sciences Appliquées, Lyon) : « Devenir ce que l’on mange : incorporation du réel et métaphore alimentaire dans la poétique naturaliste »

15h30 Discussion et pause

16h00 Artem SEREBRENNIKOV (U. d’Etat, Moscou) : « Erudition et nourriture dans Fray Gerundio de Campazas de José Francisco de Isla »

16h30 Brian MUÑOZ (U. de Porto Rico): « Le Souper des Cendres de Giordano Bruno: la mastication philosophique »

17h00 Discussion et pause

17h30 Paul LACOSTE (Ecole Supérieure d’Audio-Visuel, U. Toulouse 2 Le Mirail) : « Présentation et projection de L’Invention de la Cuisine- Pascal Barbot »
Vendredi 11 juin

2. Le manger et l’altérité : une communication sociale contrastée

Président de séance : Arnaud LAIME (U. Paris 8)

9h30 Jeannine BOËLDIEU-TREVET (Centre de Recherche d’Histoire Internationale et Atlantique, U. de Nantes) « Manger et boire, signes de l’altérité dans l’Enquête d’Hérodote et l’Anabase de Xénophon »

10h Chiara VIGO (U. de Venise) : « Etna : boire différemment pour penser différemment »

10h30 Discussion et pause

11h Benjamin BOUDOU (Institut d’Etudes Politiques, Paris) : « Manger (avec) l’étranger : pourquoi signe-t-on le contrat social après le repas ? »

11h30 Claire PAULIAN (U. Paris 8) : « Donner à manger, donner à penser : l’hospitalité au livre VIII des Métamorphoses d’Ovide »

12h Discussion

12h30 Déjeuner

Président de séance : François LISSARRAGUE (C.N.R.S., Paris)

14h30 Karin BERNFELD (U. Paris VII Denis Diderot) : « Ecriture de l’anorexie-boulimie : le langage de l’alimentaire pathologique »

15h Christopher LUCKEN (U. Paris 8) : « Manger de l’oie. De la Farce de Maistre Pathelin aux Repues franches de Maistre François Villon »

15h30 John NASSICHUK (U. Western Ontario) : « Le repas d’Holopherne dans les textes de la Renaissance »

16h Discussion et pause

16h30 Arnaud LAIME : « Un régime d’Apollon, ou ce que mange la muse néo-latine au temps de Rabelais et Ronsard »

17h Andreas HÄCKER (U. Strasbourg) : « Entre souper donjuanesque et jeûne kafkaïen : l’insatiable intertextualité chez George Tabori »

17h30 Discussion
Samedi 12 juin

3. Les cultures du banquet

Présidente de séance : Françoise GRAZIANI (U. Paris 8)

9h30 Arbia HILALI (U. de Nanterre) : « Banquets en image : le témoignage de la Tunisie romaine »

10h Luciana ROMERI (U. de Caen) : « Histoires de banquets chez Athénée de Naucratis »

10h30 Discussion et pause

11h Sébastien GALLAND (Centre d’Etudes en Rhétorique, Philosophie et Histoire des Idées, ENS Lyon) : « Du fiel au miel. Le Banquet ficinien comme modèle de l’éducation humaniste »

11h30 Patrick BRASART (U. Paris 8) : « Les Girondins à table : mythes et légendes du ‘Dernier Banquet’, de Nodier à Lamartine »

12h Discussion

12h30 Déjeuner

Présidente de séance : Christine OTT

14h30 Isabelle TOURNIER (U. Paris 8) : « La gastronomie en rimes et raisons : sur une édition Charpentier (1842) de la Physiologie du goût »

15h Jacqueline HARA (DePaul University, Chicago) « A la table de Francisco Goya »

15h30 Discussion et pause

16h Filippo FIMIANI (U. de Salerne) : « L’eau aux yeux, ou de la voracité du peintre. Légendes et poétiques de la sensibilité esthétique »

16h30 Françoise GRAZIANI : « Une collation de symboles »

17h00 Discussion et clôture du colloque


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Le Laboratoire d’Ethique Médicale de l’Université Paris V René  Descartes,

L’UFR Sciences Humaines Cliniques de l’Université Paris VII Denis Diderot,

Le Laboratoire Cultures et Sociétés en Europe (Université de Strasbourg-CNRS)


A l’occasion de la  JOURNEE MONDIALE  SUR LES MALTRAITANCES DES PERSONNES FRAGILES ET VULNERABLES

L’ALMA et le Laboratoire d’éthique médicale et de médecine légale de Paris Descartes organisent un colloque sur :

«  Maltraitances : chacun peut être concerné »

Le Mardi 15 Juin 2010 de 17h30 à 20h00

Amphithéâtre GIROUD Biomédicale des Saints-Pères

45 rue des Saints Pères PARIS 6è (M : Saint-Germain des Prés)

Renseignements : christian.herve@parisdescartes.fr www.alma-france.org

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L’Association pour l’histoire de la protection judiciaire des mineurs – AHPJM vous invite à la présentation du livre :
Les jeunes et la sexualité : initiations, interdits, identités, 19e-21e siècle
dirigé par Véronique Blanchard, Régis Revenin et Jean-Jacques Yvorel,
Editions Autrement, collection « Sexe en tous genres », 2010.

Vendredi 25 juin 2010 à 15h45, accès libre.
Lieu : IRTS de Paris, 145 avenue Parmentier, 75010 Paris (M° Goncourt ou République)

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A l’occasion de notre Assemblée générale annuelle qui se tiendra auparavant, nous avons le plaisir de vous inviter à la présentation de ce livre par leurs auteurs, tous trois membres très actifs de l’AHPJM ; ce livre a en outre été soutenu par notre association (financement de traductions).

Les violences sexuelles commises en groupe, les affaires de pédophilie largement médiatisées, les fréquents cas d’inceste souvent tus, la prostitution des mineurs, le caractère problématique parfois des relations entre filles et garçons, la difficulté d’assumer son homosexualité à l’adolescence… Voici quelques unes des préoccupations centrales dans la vie des jeunes, mais aussi pour les adultes en charge de la jeunesse (juges, policiers, travailleurs sociaux…).
Si les sciences du psychisme ont le monopole de la parole sur la sexualité des jeunes, leur regard est souvent normatif et prescriptif. Les sciences humaines et sociales indiquent d’autres pistes : pourquoi, par exemple, la pédophilie, légalement reconnue en France en 1832, et peu réprimée jusqu’à une période récente, est-elle aujourd’hui considérée comme le crime le plus abominable ? Qu’est-ce qui a changé dans la manière en Occident de concevoir l’enfant ? Pourquoi, dans d’autres aires culturelles, peut-on en toute légalité épouser une adolescente de onze ans ? De même, si les jeunes filles violées sont désormais considérées comme des victimes, elles ont longtemps été assimilées à des vicieuses aux attitudes provocantes. 35 auteurs pluridisciplinaires (dont plus d’une dizaine à l’international) ont dépouillé des archives historiques ou enquêté sur la sexualité en France, en Italie, en Espagne, au Canada et aux Etats-Unis, mais aussi en Argentine, au Cameroun, en Iran, en Nouvelle-Zélande ou bien encore en Thaïlande.


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Parution – Le corps désirable


Thibaut de Saint Pol, Le corps désirable, Paris, PUF, 2010, 232 p.

La crainte d’une « épidémie d’obésité » fait régulièrement la une des journaux et apparaît aujourd’hui comme un enjeu majeur de santé publique. Dans ce contexte, surveiller son poids constitue plus que jamais un impératif pour qui veut garder la forme et ne pas grossir. La corpulence fait ainsi l’objet d’une attention permanente et de multiples stratégies visant à se rapprocher d’un idéal, le corps désirable, incarnation de contraintes sociales et morales qui font de chacun de nous le responsable de son poids. La dictature de la minceur, cependant, ne touche pas chacun de la même manière et les différences entre hommes et femmes et entre milieux sociaux sont considérables.
Guidée par la volonté de déconstruire une réalité qui, en apparence, est familière, cette étude porte un regard neuf sur les inégalités de corpulence. Elle montre, en adoptant une approche à la fois pluridisciplinaire, temporelle et spatiale, combien les phénomènes en jeu dans la corpulence diffèrent selon le sexe des individus. Ancrant l’analyse des comportements dans une perspective historique, elle confronte la situation française à celle des autres pays européens, apportant la preuve que la dictature de la minceur n’est pas aussi rigoureuse pour chacun-e d’entre nous. Prenant appui avec clarté et pédagogie sur un vaste matériel empirique, cet ouvrage constitue aujourd’hui une référence incontournable pour qui veut comprendre les inégalités de corpulence et le rôle joué par le genre dans ces phénomènes.

Chapitre premier. — La tyrannie du corps désirable : entre normes esthétiques et impératifs sanitaires
Montrez-moi votre corps et je vous dirai qui vous êtes
L’apparence et la santé comme obsessions
La corpulence en ligne de mire

Chapitre II. — Corps mesurables, corps mesurés : objectivation de la corpulence
La norme et les enjeux de la mesure des corps
De l’étude des tailles à celle des poids
Mesurer la corpulence
Étudier la corpulence avec l’IMC

Chapitre III. — Idéalisations et mises à l’épreuve du corps : socio-histoire de la corpulence en Europe
Les formes idéales au travers des siècles
La corpulence en Europe aujourd’hui
Comment les Européens jugent-ils leur poids ?
Le régime, marque d’un rapport au corps caractérisé par la contrainte

Chapitre IV. — Inégalités de poids et poids du genre
Des inégalités sociales de corpulence plus fortes pour les femmes
Une épidémie d’obésité ?
L’obésité sous toutes ses formes : stigmatisations et discriminations
Représentation de soi et corpulence

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Volet 1 : dispositifs en pratique

Vendredi 30 juillet 2010

Date limite de l’appel : 30 juillet 2010. Le Centre de recherche sur les médiations (CREM – EA 3476) et le Laboratoire interuniversitaire des sciences de l’éducation et de la communication (LISEC – EA 2310) organisent un colloque « Les cultures des sciences en Europe » qui se tiendra à Nancy les 9 et 10 décembre 2010. Il vise à examiner les différents dispositifs de médiation dans le domaine des sciences et des techniques. Existe-t-il des « traditions nationales » ? Sont-elles transférables d’un contexte à l’autre, et comment ? Quels sont les modèles favorisés voire imposés aux niveaux local et européen ? Sur quels présupposés s’appuient-ils ? Les communications se distribueront autour de 3 axes : « Espaces et dispositifs de médiation », « Les publics, acteurs de la médiation » et « Confrontations des savoirs savants et des savoirs citoyens ».

ANNONCE
Nancy, les 9 et 10 décembre 2010

Organisé par :

  • Le Centre de recherche sur les médiations (CREM – EA 3476) (Université Paul Verlaine-Metz, Université Nancy 2, Université de Haute-Alsace)
  • Le Laboratoire interuniversitaire des sciences de l’éducation et de la communication (LISEC – EA 2310) (Université de Strasbourg, Université Nancy 2, Université de Haute-Alsace)

En novembre 2000, la Commission européenne rédigeait un document intitulé Science, société et citoyens en Europe qui constituait la première pierre d’un vaste programme de réflexions et d’actions autour des questions sciences-technologies-société. L’Europe affirme ainsi son rôle dans la médiation des sciences et des techniques par le Plan d’action qu’elle élabore en 2002 et l’inscription forte des préoccupations relatives à l’interface sciences/société dans les 6e et 7e programmes cadres, autour des thèmes Science et société puis Science dans la société.
Dix ans après ces premiers pas, il semble opportun de dresser un état des lieux problématisé des actions, des « philosophies » et des agendas politiques présidant à cette préoccupation européenne. Le colloque Les cultures des sciences en Europe : dispositifs en pratique représente le premier volet d’une manifestation qui se tiendra à Nancy, puis à Strasbourg (printemps 2011). Il vient poursuivre la réflexion engagée dans le dossier publié dans le n°17 de la revue Questions de communication. Ce premier volet, au-delà du simple état des lieux des pratiques de médiation en matière de cultures scientifiques en Europe, vise à examiner les différents dispositifs de médiation dans le domaine des sciences et des techniques. Existe-t-il des « traditions nationales » ? Sont-elles transférables d’un contexte à l’autre, et comment ? Quels sont les modèles favorisés voire imposés aux niveaux local et européen ? Sur quels présupposés s’appuient-ils ?
Une attention particulière sera ainsi accordée aux rôles que ces dispositifs attribuent aux publics et aux positionnements effectifs de ces derniers. Par ailleurs, parce qu’un dispositif de médiation n’est jamais neutre, il importe d’ouvrir le débat sur les fonctions d’organisation, de crédibilisation et de hiérarchisation des valeurs sociétales/culturelles que les politiques de médiation attribuent aux sciences et aux techniques. Il s’agira aussi d’apprécier les interrogations ouvertes par la « standardisation » européenne des dispositifs, la complexité de leur adaptation aux cultures locales, les possibilités ou impossibilités de transférabilité…

Sont attendues des contributions relevant des Sciences de l’information et de la communication, et de façon plus large des différents domaines des Sciences humaines et sociales. Les présentations théoriques ouvrant sur des questionnements nouveaux, les recherches empiriques originales ainsi que les études de cas seront particulièrement appréciées, ainsi que les réflexions critiques et retours d’expériences provenant des acteurs de la médiation. Aussi le colloque permettra-t-il de participer à l’émergence de problématiques nouvelles et de faire dialoguer les approches. Les contributions seront de préférence nourries par une mise en perspective via une approche comparative concernant les pratiques ou les politiques de la médiation scientifique et technique dans différents pays européens.
Les communications se distribueront autour de 3 axes : « Espaces et dispositifs de médiation », « Les publics, acteurs de la médiation » et « Confrontations des savoirs savants et des savoirs citoyens ».
1/ Espaces et dispositifs de médiation

Des installations aux forums hybrides via les fêtes de la science, les dispositifs actuellement dédiés à la médiation des sciences et des techniques sont de plus en plus diversifiés, se voient chargés de missions nouvelles et charrient des enjeux traditionnels (vulgarisation) et/ou plus contextuels (dans le cadre de la communication autour des controverses publiques, par exemple). Cependant, cette diversité ne doit pas masquer que les dispositifs mettent en jeu des négociations complexes entre différentes catégories d’acteurs (bailleurs de fonds, responsables d’institutions, chargés de communication, architectes ou scénaristes, médiateurs, chercheurs…) conduisant à une confrontation de visions du monde parfois très différentes. Ces négociations ne sont pas sans incidences sur la forme finale des dispositifs. Quelles sont leurs incidences sur le choix des médias utilisés (images, textes, sons, vidéo ou outils interactifs, architecture spatiale) et sur le rôle qu’ils devraient jouer dans la médiation ? Comment forment-elles les contours des narrations relatives aux sciences, aux techniques et à leurs développements ? Sur quels principes tacites se fondent les dispositifs mis en pratique?
2/ Les publics : acteurs de la médiation ?

Les mutations récentes de la rhétorique européenne plaidant pour un engagement plus large des publics vis-à-vis de la science et de la technologie conduit à interroger la façon dont les dispositifs configurent les rôles et interactions des acteurs de la médiation. Comment ces dispositifs sont-ils censés agir – et agissent-ils concrètement – sur l’engagement ou l’implication des publics dans les actions concernant à la fois les sciences, les technologies et la société ? Comment sont-ils conçus dans les politiques de communication scientifique et technique ? Ce questionnement concerne notamment les dispositifs dirigés vers les jeunes publics – futures forces vives de la société de la connaissance. Il s’adresse également aux publics des espaces de médiations classiques (médias, musées, science centers…) et à ceux des formes plus récentes de médiation (débats publics, forums hybrides…). S’il existe des « publics particuliers », comment ceux-ci sont-ils définis ? Et comment se manifestent-ils effectivement ? Dans ce cadre, on pourra s’interroger sur les pré-requis auxquels est soumis l’engagement des publics : l’éducation et la sensibilisation accrues aux sciences et technologies constituent-elles des préalables nécessaires ? Dans quels domaines ? Qu’en est-il attendu ? Et quelles sont les représentations des publics qui motivent ces préalables ?
3/ Confrontations des savoirs « savants » et des savoirs « citoyens »

Les dispositifs mobilisés dans les espaces de médiation scientifique et technique proposent des récits, des scénarisations, des agencements, hiérarchisent les représentations, les questionnements et les acteurs qui apparaîtront plus ou moins légitimes, et participent ainsi à une cartographie des savoirs, à l’élaboration de promesses et à une organisation, un classement des valeurs qui y sont associées. Dans ce cadre, il importe d’analyser la façon dont est organisée et s’organise la confrontation entre savoirs savants et autres savoirs (informels, culturels,..). Quel rôle sociétal est implicitement dévolu aux représentations de la science et des technologies ? Quelle place est laissée aux savoirs « profanes » ?

Le volet 2 de ce colloque se déroulera à l’Université de Strasbourg au printemps 2011. Il s’intitulera Les cultures des sciences en Europe. Dispositifs, discours et institutions. L’appel à communication sera diffusé en temps voulu.
Proposition de communication :

Les communications pourront être prononcées en français ou en anglais. Elles feront l’objet d’une présentation de 30 minutes.
Les propositions doivent impérativement comporter les éléments suivants :
– nom et prénom, adresse électronique, cordonnées téléphoniques et postales
– statut professionnel, institution de rattachement de l’auteur/des auteurs
– 500 mots maximum (3000 signes), en langue française ou en langue anglaise (précisant la problématique, les données utilisées et la méthode).
Calendrier :

Les propositions doivent être déposées auprès de Philippe Chavot ou Anne Masseran, à l’adresse suivante : au plus tard le 30 juillet.
Les auteurs seront informés par courriel de la réponse faite à leur proposition de communication.
Publication :

Après validation par le comité scientifique, les textes des communications seront publiés en un volume d’actes.
Comité scientifique :

  • Patrick Amey (Dpt de Sociologie, Université de Genève)
  • Christian Dournon (Réseau Hubert Curien de Lorraine)
  • Ulrike Felt (VIRUSSS, Université de Vienne)
  • Béatrice Fleury (CREM, Université Nancy 2)
  • Philippe Hert (Université de Provence / C2SO, ENS Lyon)
  • Elsa Poupardin (LISEC, Université de Strasbourg)
  • Jacques Walter (CREM, Université Paul Verlaine, Metz)

Organisation :

  • Philippe Chavot (LISEC, Université de Strasbourg)
  • Anne Masseran (Université de Strasbourg / CREM, Université Nancy 2)
Contact
  • Anne Masseran
    courriel : cultures [point] sciences (at) free [point] fr
  • Philippe Chavot
    courriel : cultures [point] sciences (at) free [point] fr

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