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Appel à contributions – Santé mentale et minorités sexuelles : vulnérabilité, résilience et pratiques innovatrices

Avant le 1er décembre

pour la Revue Canadienne de Santé Mentale Communautaire

Malgré les récentes avancées législatives, les minorités sexuelles constituent une population vulnérable sur le plan du bien-être et de la santé mentale en raison de la stigmatisation, des attitudes négatives et des discriminations sociales persistantes à leur égard. plusieurs études réalisées dans les dernières décennies au Canada mais surtout ailleurs dans le monde ont étayé ce constat en comparant des indicateurs de bien-être ou la prévalence de problèmes de santé mentale, tels dépression, alcoolisme et toxicomanie, auto-mutilation, idéations et tentatives suicidaires, chez les personnes homosexuelles, bisexuelles ou transsexuelles/transgenres et chez leurs pairs hétérosexuels. D’autres se sont penchées sur l’impact de facteurs de risque, comme la victimisation ou la faiblesse des réseaux de soutien social, ou ont élaboré des modèles conceptuels afin de comprendre les processus psychosociaux reliant la stigmatisation sociale et la santé mentale, à l’exemple du concept de stress lié au statut de minoritaire de Meyer. les travaux les plus récents font ressortir la nécessité d’approfondir les analyses des facteurs de vulnérabilité en fonction des orientations sexuelles (p. ex. les problèmes de santé mentale sembleraient plus aigus chez les personnes bisexuelles), des identités de genre, des contextes institutionnels (milieux scolaires, de travail…) et environnementaux (urbains, ruraux, appartenance à un groupe ethnoculturel minoritaire…) et d’autres caractéristiques individuelles et sociodémographiques telles que l’âge, la classe sociale, le statut citoyen ou la présence d’un handicap. en outre, des approches dynamiques prenant en considération l’agentivité des personnes et des collectivités requièrent d’examiner non seulement les processus de victimisation, mais également les facteurs de résilience, qu’il s’agisse de traits personnels, de stratégies comportementales, de l’appui de l’entourage (familial, amical…), ou encore de diverses politiques, mesures et ressources présentes dans l’environnement. enfin, diverses pratiques innovatrices ont été mises en place afin de contrer les effets de la stigmatisation sociale et d’améliorer l’accès à des services sociaux et de santé adaptés, notamment à travers une prise en charge par les collectivités, la création de ressources alternatives (centres de santé, sites Web) et de programmes préventifs. Ces initiatives demeurent peu connues et leur efficacité, rarement évaluée. par le présent appel à contribu- tion, nous sollicitons des textes explorant l’un ou l’autre de ces axes–vulnérabilité, résilience, pratiques innovatrices–en lien avec la santé mentale et les minorités sexuelles au Canada.

Pour connaître les directives pour soumettre un texte

Pour plus d’information ou pour soumettre un texte, contactez :

line Chamberland, ph. D.
Département de sexologie faculté des sciences humaines

Université du Québec à Montréal

Case postale 8888, succursale Centre-ville Montréal (Québec) H3C 3p8

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Appel à contributions – 1st Global Conference Queer Sexualities

Avant le 26 novembre – Varsovie (Pologne)

Friday 13th May 2011 ? Sunday 15th May 2011 Warsaw, Poland

Call for Papers :

20 years since the reclamation of the word ?queer ? by the LGBTQ community this conference would like to take a closer look at broad themes of queer sexualities through time and space, non-normative sexual constructions and queer sexual identities from a diverse range of perspectives by scholars working in various academic disciplines. Yet our meaning of the word queer is not limited to the non-mainstream sexuality as we opt for inclusion of ?unusual ? heterosexual practices into the ?queer domain ? in order not to discriminate but understand, include and accept.

Papers, reports, work-in-progress and workshops are invited on issues related to the following themes :
. the role of historical forces in shaping queer sexuality(ies)
. historiography of queer sexualities
. the politics of queer sexualities
. queertopias and the politics of gender
. queer identities/sexualities in literature and art
. queer sexualities and the body ? literary and non-literary . representations and resistances of non-normative corporeality
. beyond queer sex and sexuality
. queerotica vs. queerporn
. queer sexualities and performativity
. queer sexualities and age
. queer sexualities and theory (queer theory, straight queer theory, sexuality studies, disability studies, feminist perspective, fat studies etc 😉

The Steering Group particularly welcomes the submission of pre-formed panel proposals. Papers will also be considered on any related theme. 300 word abstracts should be submitted by Friday 26th November 2010. If an abstract is accepted for the conference, a full draft paper should be submitted by Friday 1st April 2011.

300 word abstracts should be submitted simultaneously to both Organising Chairs ; abstracts may be in Word, WordPerfect, or RTF formats with the following information and in this order :

a) author(s), b) affiliation, c) email address, d) title of abstract, e) body of abstract.

E-mails should be entitled : QS1 Abstract Submission.

Please use plain text (Times Roman 12) and abstain from using footnotes and any special formatting, characters or emphasis (such as bold, italics or underline). We acknowledge receipt and answer to all paper proposals submitted. If you do not receive a reply from us in a week you should assume we did not receive your proposal ; it might be lost in cyberspace ! We suggest, then, to look for an alternative electronic route or resend.

Pour plus d’informations

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Parution – Perspectives in biology and medicine

Perspectives in Biology and MedicinePerspectives in biology and medicine, vol 53, n°4, automne 2010.

    Science and Medicine

    Embryology and Disorders of Sexual Development – Thomas A. Marino
      From Insulin and Insulin-Like Activity to the Insulin Superfamily of Growth-Promoting Peptides: A 20th-Century Odyssey – Stanley Blumenthal

        Ethics and Philosophy

        Semiotics and the Placebo Effect – Franklin G. Miller – Luana Colloca
          Ethical Issues in Translational Research – Carlo Petrini
            Financial Conflicts of Interest and the Ethical Obligations of Medical School Faculty and the Profession – Kirsten Austad – David H. Brendel – Rebecca W. Brendel
              The Philosophical « Mind-Body Problem » and Its Relevance for the Relationship Between Psychiatry and the Neurosciences – Lukas Van Oudenhove – Stefaan E. Cuypers

                History and Biography

                Oswald T. Avery: Nobel Laureate or Noble Luminary? – Frank Portugal
                  Reflections on Basic Science – Joram Piatigorsky

                    Medical Education and Practice

                    Chaos, Fractals, and Our Concept of Disease – Manuel Varela – Raul Ruiz-Esteban – Maria Jose Mestre De Juan

                      Culture and Society

                      Psychoanalysis and Detective Fiction: a tale of Freud and criminal storytelling – Amy Yang

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                      Parution – La mort et le Droit

                      Bruno Py (ed.), La mort et le Droit, Presses Universitaires de Nancy, 2010.

                      La Mort est un fait qui concerne tout être humain passant de vie à trépas. Le Droit, ensemble de règles sociales qui gouvernent les rapports des individus entre eux ou avec la puissance publique, se penche sur ce fait pour en donner une définition et en déterminer le constat.

                      Pourtant, au-delà de l’individu, tout le groupe social est concerné par cette disparition de la scène sociale et familiale d’une personne; d’autant plus lorsqu’il faut juger le comportement d’un acteur soupçonné d’avoir procuré, favorisé ou accéléré le processus morbide. La prohibition de l’homicide doit-elle être analysée à l’identique quand la mort rôde autour du mourant et quand elle attaque le moribond ? Quelle place laisse-t-on à la volonté de la personne qui réclame, qu’on lui donne la « bonne mort » ?

                      Quant au cadavre humain, il n’est pas une chose ordinaire. Il est le reliquat matériel d’une ancienne personne. C’est pourquoi, la dépouille mortelle et les restes humains, même réduits en cendres, constituent désormais une valeur protégée qui suppose le respect de règles de Droit.

                      Bruno PY — Préface

                      Bernard ANDRIEU — Montrer son cadavre ! Quelle éthique du corps plastiné ?

                      Katia BLAIRON — La circulation des personnes décédées dans l’Union Européenne

                      Marie-France CALLU — Le regard du droit sur la fin de vie

                      Isabelle CORPART — Les enfants du mort au regard du droit de la filiation

                      Nathalie DEFFAINS — Le défunt devant la Cour européenne.des droits de l’homme

                      Christian DUGAS de la BOISSONNY — Quelques réflexions sur la perception de la mort du moyen-âge à nos jours

                      Olivier DUPUY — Le décès à l’hôpital

                      Cédric ESTRADA — L’assurance maladie face au décès du professionnel de santé

                      Jean-Luc FENOT — Intervention du Conseil départemental de l’Ordre des Médecins

                      Samuel FEREY — Trois regards économiques sur la mort : Smith, Keynes et la théorie standard

                      Jean-François GICQUEL — Le réginicide, un grand tabou, ou les diverses façons de tuer une Reine de France sous les Capétiens

                      Julie LEONHARD — Cadavre à la une

                      Bertrand MARRION — La mort en mode mineur

                      Patrick MISTRETTA — Cadavre : un statut en cendres ?

                      André MOINE — Les entraves légales à la volonté de mourir

                      Patrick PETON — Le médecin et la mort

                      Bruno PY — Le médecin et l’agonie

                      Ludivine STARCK — Les usages politiques de la mort

                      Jean-Baptiste THIERRY — La légistique de l’euthanasie

                      Anne-Marie TONIOLO — Décès collectifs et aide psychologique

                      Jean-Philippe VAUTHIER — L’atteinte à la vie tolérée et le droit criminel

                      François VIALLA — La France peut-elle avoir légalisé l’euthanasie ?

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                      OSE vacancy : Researcher in the healthcare and social protection domains

                      The OSE (Observatoire Social Européen) is recruiting a researcher in the healthcare and social protection domains / L’OSE engage un(e) chargé(e) de recherche dans le domaine des soins de santé et de la protection sociale :

                      More info (PDF) :

                      http://www.ose.be/files/OSE_Vacancy_22102010.pdf

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                      Appel à communications – La santé, quel travail ? Santé et maladie, entre définitions savantes et pratiques professionnelles

                      Prolongement de la date limite d’envoi des propositions au 15 novembre 2010


                      Le Groupe d’échanges et de recherches sur la médecine et la santé en Sciences humaines et sociales (GERMES-SHS) et la Maison des Sciences de l’Homme Ange-Guépin organisent un colloque pluridisciplinaire ouvert aux chercheurs en sciences humaines et sociales et aux professionnels de santé sur le thème :

                      LA SANTÉ, QUEL TRAVAIL !?

                      Santé et maladie, entre définitions savantes et pratiques professionnelles

                      à Nantes, les 25 et 26 Mars 2011

                      Reprenant la formule de René Leriche définissant la santé comme « la vie dans le silence des organes », Georges Canguilhem, d’une part en déduit qu’« il n’y a pas à proprement parler de science de la santé » et, d’autre part l’étend à « la vie dans la discrétion des rapports sociaux ». Ces deux propositions interrogent la possibilité pour les chercheurs et les professionnels de s’emparer du concept de santé pour en faire un objet du travail scientifique. La santé mérite ainsi d’être « travaillée » dans ses aspects dynamiques plutôt que d’être « étudiée » comme un « état de bien-être », telle que la définition de l’OMS tend à la figer. C’est dans cette perspective que chercheurs en sciences humaines et sociales et professionnels de santé, réunis au sein du groupe Germes-SHS, lancent cet appel à communications afin de susciter des échanges autour de leurs travaux respectifs sur « la santé », saisie dans ses dimensions théoriques et pratiques.

                      Ce travail de problématisation commune du concept de santé s’organise autour de deux axes. Le premier privilégie une approche plus conceptuelle de la santé, à la fois « idéal à atteindre » et objectif dépendant des contextes historiques, économiques et sociaux. Dans le deuxième axe la santé est comprise comme champ d’activités professionnelles et de politiques publiques. C’est autour de ce découpage nécessaire pour tenter de saisir la complexité de la santé comme objet de définitions savantes et comme pratique professionnelle que se tiendra ce colloque. Il permettra des échanges pluridisciplinaires lors d’ateliers organisés autour des thématiques proposées au sein de chaque axe.

                      Axe 1 : La santé, quel travail !

                      Ce premier axe interroge la santé en tant qu’objet dynamique dont s’emparent chercheurs et professionnels afin de mener une réflexion sur les processus de définition et de recomposition de la santé comme champ problématique. Devant l’ampleur de la question, quatre thématiques seront privilégiées : la santé comme « besoin », les formes d’évaluation de la santé, les modes d’expression des maladies en tant que « santé perdue », et les outils de production de santé, pensés à partir de la notion de remède. Ces questions donnent lieu aujourd’hui à la production d’outils de mesure  à partir desquels une standardisation des critères tend à s’imposer. Il est nécessaire de les interroger, tant dans leur mise en œuvre que dans les effets sociaux et économiques de leur application.

                      1.a. La santé peut-elle se définir en termes de « besoins » ?

                      La notion de « besoin » oriente les politiques publiques en matière de santé, qu’il s’agisse de l’établissement des budgets de fonctionnement et des effectifs des professionnels de santé ou encore des campagnes sanitaires. Mais ces choix s’appuient-ils véritablement sur une évaluation préalable des besoins de santé ou la référence aux besoins de santé est-elle purement incantatoire ? Beaucoup d’auteurs considèrent que les besoins de santé n’ont pas de limite, alors que les ressources financières du système de santé sont par nature contingentées, conduisant les autorités sanitaires à mettre en place une instrumentation destinée à évaluer les besoins de santé, afin de rechercher systématiquement la meilleure efficience possible du système. Comment passe-t-on du concept de « besoin de santé » à celui « d’évaluation des besoins de santé » ? Quels sont les outils créés et mobilisés par les différents acteurs ? Par ailleurs, qu’est-ce qui crée les « besoins de santé » : est-ce l’explosion des techniques, les changements de pratiques ou la « demande » sociale ? Du côté des patients, la santé correspond-elle à un besoin variant selon la profession, l’âge, les représentations, la culture ou les possibilités d’accès au système de soins ?

                      1.b. La santé peut-elle s’évaluer ?

                      L’évaluation de la santé, qu’il s’agisse de celle d’une personne, de groupes de personnes ou de populations entières, est aujourd’hui devenue un exercice courant que mettent en pratique différents acteurs depuis les soignants, les chercheurs de diverses disciplines – médicales, de santé publique et des sciences humaines telles que la psychologie, l’économie et la philosophie pour n’en citer que quelques-unes – jusqu’aux institutions internationales à l’instar de l’Organisation Mondiale de la Santé. Mais qu’entend-t-on par l’évaluation de la santé ? A quelles motivations et à quelles finalités cette pratique cherche-t-elle à répondre ? Quels sont les acteurs (ou points de vue), les outils mobilisés et les indicateurs utilisés pour évaluer la santé et à quels fondements théoriques et principes méthodologiques ces derniers se rattachent-ils ? Enfin, comment les évaluations sont-elles utilisées et quels impacts ont-elles sur les pratiques, les politiques et, plus généralement, sur les décisions concernant la santé et le système de soins ?

                      1.c. Comment se disent les maladies ?

                      Cette question s’entend à la fois du côté du patient qui dit sa maladie et du soignant qui traduit ce dire en discours médical. Car la maladie existe d’abord par des sensations corporelles qui dépassent un seuil de tolérance ou par un mal être (inquiétude, angoisse, rumination…) qui n’est plus supportable. Au prix de quel travail cognitif et psychique, et selon quels déterminismes sociaux ces ressentis deviennent-ils des paroles porteuses d’une plainte ? Et à travers quels filtres scientifiques, normatifs, ou personnels et subjectifs le médecin va-t-il traduire ces plaintes pour en faire un objet médical ? Les approches dites alternatives obéissent-elles aux mêmes types de déterminismes médicaux et non-médicaux pour s’approprier les plaintes ? Comment les SHS éclairent-elles le dire et le vécu de la maladie en fonction de leurs angles d’approche respectifs ?

                      1.d. Qu’est-ce qu’un « remède » ?

                      La rectification des désordres provoqués par la maladie s’opère par le biais de « remèdes », des plus anciens aux plus modernes, visant au retour à « la santé ». Mais la santé peut-elle réellement se recouvrer ? Quelle place prennent les médicaments et autres « remèdes » dans les représentations de la santé ? La vocation d’un remède est-elle uniquement physiologique et peut-on inscrire la démarche « diagnostic – prescription – délivrance – administration du remède » comme rituel de guérison ? Le médicament comme moyen de retrouver la santé peut être défini à la fois comme un « principe actif », comme un objet de consommation ou comme support d’une relation thérapeutique. Cela pose la question des diverses significations accordées, par les patients et par les professionnels de santé, à la notion de remède.

                      Axe 2 : La santé, quel travail ?

                      Au-delà des constructions théoriques et/ou normatives du concept, la santé est l’objet de pratiques quotidiennes au cours desquelles des institutions, des organisations du travail et des professionnels mettent en œuvre une expertise et posent des actes relevant d’un champ spécifique. Objet d’un travail construit à travers un système de formation, organisé dans des lieux dédiés où la division du travail structure les possibles de chacun, normalisé par des standards opérationnels qui font débat et créent des tensions, la santé se définit aussi à travers le travail de ses praticiens. Un travail qui suppose des prises de décision dont les conditions, aussi, font débat.

                      2.a. Quelles formations pour quels professionnels de santé ?

                      Le passage des facultés de santé au système LMD est l’occasion d’interroger les enjeux actuels de la formation des professionnels de santé, autour de trois axes de questionnement : quels sont les effets de l’uniformisation du recrutement des professions médicales par le concours classant de la première année ? En quoi le système de formation actuel, puis à venir, instaure-t-il des liens ou produit-il des clivages entre les différentes professions de santé ? La filiarisation des troisièmes cycles devra déboucher sur des productions de recherche : en dehors de la recherche biomédicale, quelles recherches sur « la santé » peuvent produire les professionnels impliqués dans ces parcours, quelle peut être la place des SHS et quelles en sont l’originalité et la spécificité ? Des propositions portant sur d’autres systèmes, en particulier Européens, seront bienvenues.

                      2.b. Quelle organisation du travail ?

                      Le travail de santé présente des particularités organisationnelles, tant en termes de temps, et notamment de temps de travail (horaires variables, astreintes, gardes de nuit ou du week-end), que d’espaces (à l’hôpital, en cabinet ou à domicile) et du fait des composantes relationnelles (interactions soignant-soigné, coopération ou concurrence entre les différents professionnels) qu’il implique nécessairement. On s’intéressera à ces différentes formes d’organisation et à leurs répercussions tant individuelles que collectives : quelle répartition des tâches entre professionnels de santé et selon les organisations ? Une réflexion pourra aussi être menée sur les qualifications et compétences des acteurs de santé. On s’interrogera en particulier sur les modes de division sociale, morale et sexuelle des tâches qui distinguent professionnels et profanes, et hiérarchisent l’espace médical. Dans ce contexte de forte expertise, quelles places pour les profanes ?

                      2.c. Quels sont les effets produits par les normes de gestion et de rationalisation sur le travail des soignants ?

                      On parle de plus en plus d’« industrialisation des soins » : on gère à présent des flux continus de patients, avec des outils de plus en plus perfectionnés. Les tâches des professionnels sont de plus en plus circonscrites par des procédures et des protocoles. De nouveaux rôles apparaissent, plus organisationnels, tenant en particulier à la régulation du travail. L’activité est désormais orientée et temporalisée par des préoccupations de gestion relayées par la direction et provenant des tutelles. Quels compromis sont trouvés entre standardisation et singularité, entre stratégie gestionnaire et exigences de la prise en charge du patient, entre tâches de soins et tâches administratives ? Comment les soignants s’approprient-ils, ou pas, ces nouvelles fonctions, non directement liées à la santé ?

                      2.d. Comment se prend une décision médicale ?

                      Interroger les conditions dans lesquelles sont prises les décisions médicales ouvre deux principaux champs. Quelles contraintes pèsent de « l’extérieur » sur le praticien (normes professionnelles, pressions de l’industrie, politiques publiques, etc.) et quels sont leurs effets sur l’autonomie des praticiens de santé et sur la qualité des soins ? De manière plus circulaire, peut-on parler d’un réel partage de cette décision, entre des praticiens diversement formés, exerçant dans des contextes spécifiques, et des patients inégalement armés pour une telle discussion ? Qu’est-ce qu’une « bonne » décision médicale, compte-tenu des conditions sociales d’existence et du poids des biographies sur les rôles et les stratégies développés par chacun des acteurs ?

                      Comité d’organisation

                      Angélique Bonnaud-Antignac, Maître de conférences en psychologie, Département de sciences humaines et sociales, Faculté de médecine, Nantes

                      Jean-Paul Canévet, Médecin généraliste, Maître de conférences associé, Département de médecine générale, Nantes

                      Hélène Desfontaines, Maître de conférences en sociologie, IPSA, Angers

                      Annie Dussuet, Maître de conférences en sociologie, CENS, Nantes

                      Baptiste Faucher, Doctorant en droit, DCS, Nantes

                      Anouck Grevin, Doctorante en gestion, LEMNA, Nantes

                      Sylvie Grunvald, Maître de conférences en droit, DCS, Nantes

                      Anne-Chantal Hardy, Chargée de recherche CNRS en sociologie, DCS, Nantes

                      Isabelle Hervo, Formatrice Sages-femmes, Ecole de sages-femmes, Nantes

                      Christine Jeoffrion, Maître de conférences en psychologie, LabECD, Nantes

                      Cédric Le Bodic, Docteur en psychologie, Ingénieur de recherche, Germes-SHS, Nantes

                      Christian Merle, Professeur de pharmacie galénique, UFR de sciences pharmaceutiques, Nantes

                      Sylvie Morel, Doctorante en sociologie, CENS, Nantes

                      Anne Sarrazin, Directrice de l’école de sages-femmes, Nantes

                      Rémy Senand, Médecin généraliste, Professeur associé, Directeur du département de médecine générale, Nantes

                      Philippe Tessier, Docteur en économie de la santé, ERSSCa, Nantes

                      François Tuffreau, Directeur adjoint de l’Observatoire régional de la santé des Pays de la Loire, Nantes

                      Baptiste Viaud, Docteur en sociologie, CENS, Nantes

                      Merci d’envoyer vos propositions de communications, orales ou affichées avant le 15 novembre 2010 par mail à :

                      Cédric Le Bodic

                      MSH Ange-Guépin

                      cedric.le-bodic@univ-nantes.fr

                      02 40 48 39 60

                      Celles-ci devront tenir en une page maximum et préciser l’axe et la thématique dans lesquels elles s’inscrivent. La réponse aux propositions sera transmise aux auteurs avant le 1er décembre 2010.

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                      Parution – Le post-humain et les enjeux du sujet

                      La publication de ce numéro thématique, coordonné par Xavier Lambert, s’inscrit dans le prolongement d’une journée d’études organisée en mai 2009 à l’université de Toulouse-Le Mirail dans le cadre du Laboratoire de Recherches en Audiovisuel (LARA), qui a regroupé plasticiens, philosophes, et psychanalystes. Cette journée avait pour objectif de s’interroger sur un concept récurrent qui traverse aussi bien le champ de l’art, que celui de la philosophie, voire celui de la psychanalyse, sans parler des enjeux politiques qu’il sous-tend, la question du post-humain.

                      Pour consulter cette publication

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                      Table ronde – Exposer le corps humain : Déontologie et questions juridiques

                      14. et 15  décembre 2010

                      Objectifs : Exposer le corps humain : déontologie et questions juridiques

                      Un an après le symposium international « Des collections anatomiques aux objets de culte : Conservation et exposition des restes humains dans les musées » organisé par le musée du Quai Branly et suite aux débats liés à l’exposition « Our Body » et à son interdiction, ces deux journées ont pour objectif de remettre sereinement au débat la question de la conservation et de l’exposition des restes humains.

                      En repartant des collections anatomiques universitaires, des collections des muséums d’histoire naturelle, des collections historiques connues et reconnues, on tentera de mettre en commun l’état des réflexions actuelles sur l’exposition des restes humains ; de quel régime juridique relèvent-ils ? Comment arbitrer les intérêts contradictoires qui s’expriment à leur propos ? L’approche sera à la fois juridique et déontologique, elle croisera le regard et le point de vue des professionnels en charge de ces collections, des restaurateurs, juristes philosophes et usagers de ce patrimoine.

                      Coordination : Marie Cornu Volatron, directrice de recherche au CNRS, Umr 6224, juriste

                      Cédric Crémière, conservateur du patrimoine, directeur du muséum du Havre

                      Régulateur : Christophe Degueurce, conservateur du musée de l’Ecole au Musée de l’Ecole nationale vétérinaire de Maisons- Alfort

                      Rendez-vous : Institut national du patrimoine

                      2, rue Vivienne

                      75002 PARIS

                      Mardi 14 décembre 2010

                      09h30 – 10h15 Accueil des participants, tour de table et présentation des journées,

                      Anouk Bassier, adjointe à la directrice des études, département des conservateurs, Institut national du patrimoine

                      Marie Cornu Volatron, Cédric Crémière

                      Le corps humain dans tous ses états

                      Régulateur : Christophe Degueurce, conservateur du musée de l’Ecole au Musée de l’Ecole nationale vétérinaire de Maisons- Alfort

                      10h15 – 10h30 Introduction générale :

                      Marie Cornu Volatron, Cédric Crémière

                      10h30 –11h15 L’invention du corps

                      Raphaël Mandresi, historien des sciences

                      11h15 – 11h30 Pause et discussion

                      11h30 – 12h15 Le point de vue de l’anthropologue

                      David Lebreton, anthropologue

                      12h15 – 13h00 Le point de vue juridique

                      Marie Cornu Volatron et Florence Belivier, juriste

                      13h00 – 14h30 Déjeuner libre

                      14h30 – 15h30 Essai de typologie : du squelette au corps décoré

                      Jean Yves Marin, directeur du musée d’art et d’histoire de Genève

                      15h30 – 16h30 Les restes humains dans les collections françaises

                      Noëlle Timbart, conservateur du patrimoine, C2RMF

                      Laure Cadot, restauratrice

                      16h30 – 17h30 Les restes humains dans les collections universitaires

                      Luc Gomel, directeur du service des collections de l’Université Montpellier 2

                      17h30 – 18h00 Discussion générale

                      Mercredi 15 décembre 2010

                      Les conflits de valeur

                      Régulateur : Jean-Pierre Mohen, directeur du département du musée de l’Homme, MNHN

                      09h15 – 09h30 Où se nouent les conflits de valeurs ?

                      Marie Cornu Volatron, Cédric Crémière

                      09h30 – 10h15 La valeur scientifique

                      Alain Froment, département du musée de l’Homme, Muséum national d’histoire naturelle, Paris

                      10h15 – 11h30 La valeur esthétique

                      Yves le Fur, conservateur en chef du patrimoine, chef du département des collections, Musée du Quai Branly

                      Christophe Degueurce, conservateur du musée de l’Ecole au Musée de l’Ecole nationale vétérinaire de Maisons- Alfort

                      11h30 – 11h45 Pause

                      11h45 – 13h00 Le principe de dignité et la valeur patrimoniale

                      Marie Cornu Volatron

                      Principes éthiques et valeurs morales

                      Cédric Crémière

                      13h00 – 14h30 Déjeuner libre

                      Exposer, restaurer, conserver le corps humain

                      14h30 – 15h30 Exposer, restaurer, conserver le corps humain en Australie

                      Francesca Cubillo, senior curator, aborigional and Torres strait High lander Art

                      15h30 – 17h30 Table ronde : Quelle « bonnes » pratiques ? animée par Cédric Crémière

                      Avec Sébastien Minchin, directeur du Muséum de Rouen, Gérald Migeon, conservateur régional de l’archéologie, Drac Guyane, et Elise Patole-Edoumba, conservateur du patrimoine, C2RMF, Philippe Mennecier, département du musée de l’Homme, Muséum national d’histoire naturelle, Paris, Patrice Josset, Maître de conférence en anatomie pathologie, Musée Dupuytren, Vincent Négri, chercheur associé au CNRS, CECOJI, UMR 6224 et Marie Cornu Volatron .

                      17h30 – 18h00 Bilan des journées

                      Anouk Bassier

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                      Parution – Vulnérabilité, pour une philosophie du soin

                      Jean-Philippe Pierron,  Vulnérabilité, pour une philosophie du soin, Paris, PUF, 2010.

                      Comment soigne-t-on aujourd’hui les personnes malades ? Ces dernières années, la médecine a fait des progrès énormes. Les soins que l’on apporte aux patients sont de plus en plus savants et techniques. Peut-on pour autant rabattre l’épreuve de ceux qui souffrent à une simple série de « signes cliniques », seuls censés être objectifs, neutres et rationnels ? Quelle est la place du malade au sein de l’hôpital ?
                      En analysant des situations délicates et complexes (cancer, fin de vie…), Jean-Philippe Pierron s’interroge sur la signification des soins que la médecine offre aux personnes qui souffrent. L’homme malade a besoin d’être reconnu et cette reconnaissance exige du temps. Prendre soin de lui, le soigner, c’est l’accompagner au quotidien : c’est donc et tout d’abord prendre en compte l’extrême vulnérabilité dans laquelle nous plonge la maladie.

                      Introduction

                      Chapitre premier. — Le geste soignant
                      Soigner, un parcours de la reconnaissance
                      La professionnalisation du soin
                      Prendre soin : le cœur du métier
                      La raison soignante : expertise systématique ou compétence systémique ?

                      Chapitre II. — La sécularisation du soin
                      Santé et salut
                      La santé et le creuset cartésien
                      Santé et sécularisation
                      Du silence des organes au bien-être
                      De l’hôtel-Dieu à l’hôpital

                      Chapitre III. — Le soin et la symbolique du mal
                      Identifiant médical et identité culturelle
                      La maladie et la symbolique du mal
                      Un exemple : l’imaginaire du cancer
                      Se comprendre comme malade devant le symbole

                      Chapitre IV. — Le soin : dignité et intimité
                      Les dignités, l’homme digne et l’indignation
                      Du principe à l’action
                      Le corps soigné : intimité et pudeur
                      Corps malade et corps du malade
                      La chambre d’hôpital

                      Chapitre V. — Le soin face à la souffrance
                      L’homme souffrant
                      Douleur, souffrance et langage
                      Souffrance et herméneutique de soi
                      Soin, laïcité et spiritualité

                      Chapitre VI. — Soigner : accompagner la vie ?
                      Phénoménologie de l’accompagnement
                      Une nouvelle scène du mourir ?
                      La médicalisation de la fin de vie

                      Chapitre VII. — Le dernier soin
                      Qu’est-ce qu’un cadavre ?
                      Déchet, charogne et cadavre
                      Le cadavre : figure et défiguration
                      Le geste de sépulture

                      Conclusion

                      Tags:

                      Parution – Alliage (culture, science, technique)


                      Perfections et perfectionnements du corps, Alliage (culture, science, technique), n°67, 2020

                      Cette parution fait suite à un Colloque organisé à Lyon par Sarah Carvallo et Jonathan Simon.

                      En voici le sommaire :

                      en couverture, ORLAN

                      Sarah Carvallo, Jonathan Simon, Introduction

                      Marieke Heindrieksen, Une recherche commune de « l’Homo perfectus » ? La relation de travail de Albinus (1697-1770) et Wandelaar (1692-1759)

                      Emmanuel d’Hombres, La perfection du corps humain à l’épreuve de la critériologie anatomique de l’échelle des êtres au tournant des xviiie et xixe siècles

                      Isabelle Queval, La surnature du sportif d’élite : corps entraîné, corps dopé, corps augmenté.

                      Marie Gaille, « Perfection » et « normalité ». Les enjeux d’une philosophie des normes de la procréation.

                      Martin Dumont, Aram Gazarian, La greffe de la main chez le nouveau-né : un développement possible des greffes non vitales ?

                      Bernard Andrieu, Hybridation  performative, ou la fin de la perfection

                      Jérôme Goffette, Anthropotechnie : cheminement d’un terme, concepts différents.

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