Psychologie

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Parution – Médecine et Sciences humaines. Nouveau manuel pour les études médicales

 


Médecine et Sciences humaines. Nouveau manuel pour les études médicales, Sous la direction du collège national des enseignants de Sciences humaines et sociales en médecine, Paris, Editions Belles-Lettrs, 2011, 720 p.

Cet ouvrage pluridisciplinaire est destiné à accompagner l’enseignement de sciences humaines et sociales au sein de la formation médicale. Il s’adresse aux étudiants de médecine et à tous ceux qui s’engagent dans les métiers du soin ou qui s’intéressent aux questions épistémologiques, éthiques et sociales posées par la médecine contemporaine.
Les nouvelles relations entre soignants et patients, l’interrogation sur l’identité scientifique de la médecine, le développement spectaculaire des techniques médicales, l’exigence d’une sensibilisation aux enjeux éthiques et bioéthiques du soin face à l’évolution des demandes, individuelles et sociales, et aux perspectives ouvertes par les sciences du vivant appellent une réflexion spécifique.
Fournir des repères historiques et conceptuels à cette réflexion, interroger les présupposés de la pensée médicale, évaluer les multiples responsabilités liées au soin, promouvoir l’indépendance du jugement, le sens des problèmes et la clairvoyance critique sont les objectifs de l’introduction des sciences humaines dans le monde médical. L’ambition de ce recueil est d’y contribuer. Sans prétention encyclopédique, il invite le lecteur à s’approprier les questions à partir de regards croisés et à prendre ainsi la mesure de la diversité et de la complexité des problèmes humains de la médecine.
Le livre se compose d’une centaine d’études présentées par thématiques, de plusieurs annexes « ressources » (chronologies, références littéraires et cinématographiques, textes de référence en éthique et bioéthique) et d’un index analytique.
Les auteurs, médecins et non médecins, sont des spécialistes des thèmes abordés travaillant aussi bien en sciences humaines (comme anthropologues, économistes de la santé, historiens, juristes, philosophes, psychanalystes, psychologues, sociologues) que dans le monde de la santé (en biologie, cancérologie, génétique, gériatrie, médecine générale, médecine interne, neurologie, neurochirurgie, psychiatrie, rééducation fonctionnelle, et dans les soins infirmiers). Le projet résulte notamment de la collaboration de responsables et enseignants en sciences humaines et sociales des facultés de médecine françaises.

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Appel à contribution – Santé dans la fiction au féminin universel : s’approprier son corps

Date limite : 21 décembre 2011

Loin d’être antithétiques, la fiction participe à créer le réel, en changeant les mentalités.
En ce qui concerne le rêve d’un monde plus équilibré, libéré de l’oppression millénaire des hommes sur les femmes, la fiction peut contourner à la fois le conditionnement et le militantisme souvent réducteur, pour atteindre des possibilités profondément Autre, qui résident à la fois dans la logique de ce qui est juste, et dans nos plus profonds souvenirs humains. Aussi, l’harmonie, ou au moins une certaine satisfaction que nous oserons qualifier de bonheur, l’emporte sur les oppositions/ dualités/ dichotomies et dogmes. La fiction, sans forcément être l’ordonnance pour un monde meilleur, peut indiquer l’absurdité des structures courantes et pousser vers de nouvelles expériences.
La santé ne peut jamais jaillir de la non-santé, observe Mary Daly en critiquant la médecine technologique. Sa laideur, sa stérilité, sa froideur déshumanisante doivent être des indices d’un dysfonctionnement. Mais n’est-ce pas pardonnable, dans la mesure où nous pouvons sauver ainsi des vies ? Qu’importent les procédures, disent les défenseurs, c’est le résultat qui compte. Mais que se passe-t-il quand ce « Résultat » entraîne d’autres résultats qui sont moins reconnus, voire niés par les médecins si concernés par le bottom line ? La science occidentale, selon Vandana Shiva, n’est pas sophistiquée : elle est primitive. Elle se focalise sur un champ réducteur, traite des symptômes en créant d’autres symptômes, en ignorant volontairement les causes. Elle sauve des vies, soit. Mais elle a aussi fait disparaître des systèmes qui auraient pu représenter d’autres développements tout aussi efficaces. De surcroît, l’emprise forcée des hommes sur la gynécologie et l’obstétrique laisse des statistiques extrêmes sur la mort des femmes auxquelles on a retiré les soins traditionnels administrés par des sages-femmes et guérisseuses. Plus récemment, la majorité des femmes prennent la pilule, ce qui entraîne des symptômes, pour lesquels elles prennent d’autres pilules et subissent d’autres symptômes, qui sont antithétiques à leur bonheur, leur autonomie et leur avancement professionnel et autre. Au-delà du « choix » avoir 12 enfants ou utiliser des dispositifs chimiques ou mécaniques, existe une pléthore de solutions. En plus des plus évidentes : être lesbienne ou avoir des relations autres que le coït, il y a aussi la connaissance des fluides cervicaux, méthode prouvée aussi efficace que la pilule, et ne nécessitant aucun achat, ni, une fois appris, guère plus de temps. C’est une méthode qui s’apprend, dans laquelle une femme est maîtresse de son corps. Pourquoi donc, tout en devant avouer la réalité scientifique, les professionnelles découragent-elles de telles méthodes, au point où beaucoup de femmes n’en entendent même jamais parler ou, si elles arrivent à pratiquer cette méthode, se voient châtiées, traitées d’irresponsables… Quels sont les effets iatrogènes des médecines, et quelles attitudes envers les femmes accompagnent les « soins » gynécologiques, obstétriques (y compris la « location » des utérus pour aider les couples riches et stériles, mais aussi des pratiques hospitalières d’accouchement bonnes pour les médecins, mais horribles pour les femmes et les bébés : interdiction de manger, coincée sur le dos…), psychiatriques (voir le site www.memoiretraumatique.org), et autres ? Et surtout, quelles alternatives, et comment sont-elles élaborées par la littérature (roman, poésie, théâtre…) ?  Les apports peuvent être anthropologiques, historiques et personnels. Vous pouvez écrire vos propres textes créatifs pour répondre à ces interrogations, écrire sur les écrivaines qui y répondent (y compris méconnues), ou les traduire. Les recherches et observations de première main sont encouragées.
En plus d’explorer ce thème, Le Champ des Lettres est un lieu d’expérimentation sur la langue. Dans le monde mainstream, le masculin s’impose comme universel, renvoyant constamment « la femme » grammaticalement à la position de l’Autre. Le fait grammatical, pris comme évident ou sans conséquences, peut-il être lié au fait que ce sont les hommes qui occupent la grande majorité des positions dirigeantes, qui commettent des violences envers les femmes, s’approprient leur travail domestique au nom de l’amour, et leurs tâches subordonnées dans les milieux professionnels ? Sans ignorer certains progrès, les statistiques actuelles sont parlantes. Mais loin des statistiques, il y a un problème de fond : l’ignorance volontaire et une résistance à confronter la réalité (ou l’excusant au nom de l’inévitable, la « nature ») et à embrasser de vrais changements. Les hommes ne veulent pas abandonner un statut qui semblerait privilégié (mais qui ne correspond pas forcément aux vrais besoins humains), et les femmes, largement dépendantes de la volonté des hommes, ont peur des conséquences (économiques, sociales, etc.) du fait de réfléchir, encore plus d’agir…
Le Champ des Lettres emploie le féminin universel. C’est à dire, le féminin l’emporte grammaticalement. C’est une expérience, un choix esthétique aussi bien que militant, plus qu’un dogme militant. Nous voulons qu’il existe au moins un lieu sur terre où la langue française donne priorité aux femmes. C’est pourquoi nous exigeons de nos contributrices (terme qui regroupe aussi les contributeurs) d’écrire au féminin universel. Ça signifie que les termes féminins regroupent tous les sexes, mais aussi que nous n’avons pas besoin de préciser « des femmes », et encore moins  « de la femme », parce que c’est toujours implicitement ici le cas. « Elles » inclut « ils », dans l’amalgame humain.
La distribution de cette revue est un effort collectif entre des contributrices du monde entier. C’est pourquoi nous exigeons une souscription au moment de l’acceptation de votre proposition, pour l’achat de 10 exemplaires au prix d’autrice (remise de 30 pour cent), que vous pouvez distribuer comme vous voulez. Nous vous conseillons vivement de lire les numéros 1 et 2 du Champ des Lettres, que vous pouvez commander sur notre site : www.citedesdames.com (ou acheter chez Violette and co à Paris), avant de nous envoyer votre proposition.
Nous publions des articles, des traductions vers le français, et des créations littéraires. Toutes doivent être inédites (au moins depuis 100 ans) y compris sur le web, et axées sur la littérature dans une perspective de féminin universel. Merci de nous transmettre d’abord 2-3 pages résumant votre proposition, qui peuvent inclure des extraits : citedesdames@gmail.com
Pour le 21 décembre

Responsable : Cité des Dames

Url de référence :
http://www.citedesdames.com

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Parution – Sexualities
Sexualities, august 2011, vol. 14, n°4
Powerful cultural productions: Identity politics in diasporic same-sex South Asian weddings
Faris A Khan

 

Coming out for Parents, Families and Friends of Lesbians and Gays: From support group grieving to love advocacy
KL Broad

 

Battling a ‘sex-saturated society’: The abstinence movement and the politics of sex education
Jean Calterone Williams

 

Crisis and safety: The asexual in sexusociety
Ela Przybylo

 

There’s more to life than sex? Difference and commonality within the asexual community
Mark Carrigan

 

Asexuality in disability narratives
Eunjung Kim

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Parution – Dementia

Dementia, aout 2011, vol. 10, n°3
Dignity in dementia: A personal view
Kath Morgan

‘Early days’: Knowledge and use of the Mental Capacity Act 2005 by care home managers and staff
Jill Manthorpe, Kritika Samsi, Hazel Heath, and Nigel Charles

Managing dementia agitation in residential aged care
John W. Bidewell and Esther Chang

How family carers view hospital discharge planning for the older person with a dementia
Michael Bauer, Les Fitzgerald, Susan Koch, and Susan King

Living through end-stage dementia: The experiences and expressed needs of family carers
Chris Shanley, Cherry Russell, Heather Middleton, and Virginia Simpson-Young

‘Oh he was forgettable’: Construction of self identity through use of communicative coping behaviors in the discourse of persons with cognitive impairment
Pamela A. Saunders, Kate de Medeiros, and Ashley Bartell

‘That’s me, the Goother’: Evaluation of a program for individuals with early-onset dementia
Jennifer M. Kinney, Cary S. Kart, and Luann Reddecliff

I’m still the same person: The impact of early-stage dementia on identity
Lisa S. Caddell and Linda Clare

What’s so big about the ‘little things’: A phenomenological inquiry into the meaning of spiritual care in dementia
Tracy J. Carr, Sandee Hicks-Moore, and Phyllis Montgomery

StoryCorps’ Memory Loss Initiative: Enhancing personhood for storytellers with memory loss
Marie Y. Savundranayagam, Lorna J. Dilley, and Anne Basting

A psycho-educational intervention focused on communication for caregivers of a family member in the early stage of Alzheimer’s disease: Results of an experimental study
Krystyna Klodnicka Kouri, Francine C. Ducharme, and Francine Giroux

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Colloque – Le déni de grossesse. Regards croisés

 

L’Association Française pour la Reconnaissance du Déni de Grossesse organise son 3ème colloque transdisciplinaire. « Regards croisés sur le Déni de Grossesse » les 24 & 25 novembre 2011 à l’Université de Paris Est Créteil Val de Marne. Sous le haut patronage de Madame la Secrétaire d’Etat en charge de la Santé

Pré programme du colloque

24 & 25 NOVEMBRE 2011
UPEC – Université Paris Est Créteil Val de Marne

Jeudi 24 novembre 2011

8 heures : Accueil des participants, café de bienvenue.
9 heures: Ouverture officielle
Madame la Présidente de l’UPEC, Madame la représentante de la Secrétaire d’Etat en charge de la Santé, Madame la représentante de l’AFRDG
9 h 30 -13 heures Première session : « Déni de grossesse, état des lieux »
Président de séance : Dr Bernard Lelu, Médecin directeur des universités, UPEC

Première partie 9 h 30 à 10 h 45 :
Prof. Christoph Brézinka, professeur à la maternité universitaire et directeur de l’école de sages-femmes d’Innsbruck :
Introduction au déni de grossesse (Conférence en Français)
Privat-Dozent Dr Jens Wessel, gynécologue-sexologue, Berlin :
Epidémiologie du déni de grossesse : prise en compte des données maternelles et néonatales de l’étude prospective de Berlin (Conférence en Allemand, traduction en Français)

10 h. 45 à 11 heures 15 : Pause – café

Deuxième partie : 11 h 15 à 13 heures
Dr Jacques Dayan, pédo-psychiatre, CHU de Caen :
Approches théoriques du déni de grossesse
Dr Emmanuelle Godeau, médecin de santé publique, anthropologue INSERM U 1027, Toulouse :
Déni de grossesse chez l’adolescente
Dr Félix Navarro, médecin de santé publique, AFRDG
Dénis de grossesse à répétition

13 h à 14 h 30 – Pause méridienne. Repas libre
14 h 30 à 15 h 30  Deuxième session : « Elles accouchent et ne sont pas enceintes »
Président de séance : Dr Noé Guétari, Psychiatre, sexologue, clinique de Castelviel
Sophie Marinopoulos, psychanalyste, maternité du CHU de Nantes
Regards croisés : le point de vue de la psychanalyste
Prof. Israël Nisand, professeur de médecine, chef du département de gynécologie-obstétrique du CHU de Strasbourg, membre du Haut conseil de la population et de la famille.
Regards croisés : le point de vue de l’obstétricien

ATELIERS :
15 h 30 à 17 h 30
Vendredi 25 novembre 2011

8 heures : Accueil des participants, café de bienvenue.
8 heures 30 -10 heures 45 Troisième session : « Déni de grossesse et Justice »
Président de séance : Prof. Jacques Fortin, pédiatre, professeur de sciences de l’éducation, Lille
M. Jean-François Jonckheere, Président de la Cour d’assises de la province du Hainaut
Une appréhension du déni de grossesse par la justice belge
M. Yves-Hiram Haesevoets, psychologue clinicien, maître assistant des Hautes Ecoles, chercheur indépendant à l’Université libre de Bruxelles, expert près les tribunaux
Expertise d’un enfant du déni de grossesse
Prof. Michel Delcroix, ancien professeur de gynécologie-obstétrique, président de l’APPRI maternité sans tabac, expert judiciaire près la Cour d’appel de Douai
L’apport de l’obstétricien à l’expertise du déni de grossesse
Dr Oguz Omay, psychiatre, Consultation de Psychiatrie Périnatale, La Teppe, Tain l’Hermitage (26)
Un suivi inattendu

10 h 45 à 11 heures : Pause – café
11 heures -13 heures Quatrième session : « Prendre soin »
Présidente de séance : Dr Nelly Dequidt, médecin de santé publique, gynécologue, Agence régionale de santé de Lorraine
Dr Michel Libert, pédo-psychiatre, chef de service CMP, Lille
Comment accompagner un déni ?
Hélène Romano, docteur en psychopathologie  psychothérapeute référente de la consultation de psychotraumatisme du CHU Henri Mondor
Prendre soin en urgence
Marie-Renée Saioni, psychologue clinicienne, maternité du CHU de Clermont-Ferrand
Prendre soin en maternité
Isabelle Jordana, cadre de santé, AFRDG
Prendre soin… longtemps après

13 heures à 14 h 30 – Pause méridienne. Repas libre
14 h 30 -16 h 30 Cinquième session : « Déni de grossesse et société »

Président de séance : Prof. Jaime Sieres, professeur honoraire d’éducation pour la santé, université de Valencia
Marika Moisseeff, psychiatre ethnologue, chercheur CNRS rattaché au laboratoire d’anthropologie sociale du Collège de France
Un point de vue décalé…les représentations occidentales contemporaine de la grossesse
Lorraine Rossignol, journaliste, Paris
Médias et déni de grossesse
Dr Gérard Charles, psychiatre, anthropologue, Ministère de la justice (Bruxelles)
Public et déni de grossesse

16 h 30 :
Clôture du colloque en quelques mots Dr Félix Navarro, Président de l’AFRDG
Comité d’organisation :

Dr Félix Navarro, Président AFRDG,
Dr Noé Guetari relation professionnels de santé,
Isabelle Hamelain attachée de presse,
Pierre Aymard chargé de mission,
Jean-Marc Gorse logistique,
Sébastien Delorge, trésorerie,
Isabelle Jordana relation adhérentes,
Nicolas Duquenne webmestre du site de l’AFRDG,
Julie Bernad interprétariat,
Léona Pistre accueil collectivités
Stéphanie accueil individuel,
Nathalie Cambillau organisation ateliers,
Nathalie Gomez secrétariat général du colloque.

lien : http://www.afrdg.info/IMG/pdf/colloque_Def_pre programme_et_formulaire_d_inscription.pdf

Contact
Nathalie Gomez
courriel : ngomez (at) afrdg [point] info

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Colloque – Le cerveau chimique: clinique, recherche et psychotropes

 

Les 1 et 2 décembre 2011 à Lausanne aura lieu la 4ème édition de Mind the Brain autour de la thématique: « Le cerveau chimique: clinique, recherche et psychotropes. »

Nous vous faisons parvenir la pré-annonce pour ce colloque qui vise à réunir des clinicien.ne.s, spécialistes en sciences humaines et sociales et des neuroscientifiques pour questionner les enjeux liés au développement des «nouvelles sciences du cerveau ».

Ce colloque est gratuit mais une inscription est nécessaire. Vous pouvez déjà vous pré-inscrire à l’adresse suivante: hist.med@chuv.ch

Nous vous tiendrons au courant du programme définitif.

Télécharger le pré-programme (pdf)

 

 



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Appel à communications – Corps dans l’espace. Espaces du corps. Interagir dans/avec le monde

Colloque international bilingue (français & anglais)

Université de Tallinn (Estonie) en collaboration avec les Universités de Helsinki et de Oulu (Finlande)

Les 25-26 novembre 2011

Date limite d’envoi des propositions : le 10 Septembre 2011

C’est par l’intermédiaire du corps que l’homme existe et qu’il peut entrer en relation avec le monde, les autres et l’espace, prendre place au sein d’un groupe social, engager des processus d’identification, de représentation, de mise en valeur de soi, etc. C’est pourquoi la thématique du corps suscite depuis longtemps un intérêt de plus en plus grand dans la pensée collective et a vu proliférer, ces dernières années, des recherches menées aussi bien dans les sciences exactes (clonage, insémination artificielle, prothèse, santé et prolongement de la vie) et dans les sciences humaines et sociales (identité, altérité, interaction, consommation, éthique, etc.) que dans la mise en regard des deux autour de thèmes transversaux. De fait, l’univers du corps possède des connotations qui peuvent être très variées selon le point de vue qu’on adopte pour l’étudier (psychothérapie, anthropologie, philosophie, religion, biologie, sociologie, sémiotique, pour ne citer que quelques domaines).
Quoi qu’il en soit, le corps ne peut pas être extrapolé du contexte social et culturel où il se situe et à partir duquel il est perçu, ni de l’évolution historique de sa conceptualisation et sa perception. On sait très bien que les perceptions du corps physique sont fortement influencées par les expériences vécues à l’intérieur d’un corps social et culturel donné (par exemple, Douglas). De ce point de vue, le corps peut être pensé comme une frontière (social skin de Turner ou moi-peau de Anzieu, etc.) entre deux autres entités ‘plus amples’ qui sont l’individu (et son identité) et l’espace dans lequel il s’inscrit et avec lequel il interagit. Pour le dire avec Le Breton « toute relation de l’homme au monde implique la médiation du corps ». Sémiotiquement parlant, on peut dire qu’espace et corps (ou monde et sujet, leurs alter ego consubstantiels) ne sont pas des entités déjà données en soi, séparément l’une de l’autre : elles ne se définissent et ne sont susceptibles d’interprétation sinon à travers leur interaction, leur mise en relation. D’une part, les corps s’inscrivent dans l’espace et participent à sa construction (en le dessinant, le délinéant, le découpant, ou voulant s`effacer, etc.) ; de l’autre, le dispositif même de l’espace se manifeste en termes d’adjuvant ou d’opposant aux intentions de mouvement et d’existence des corps (par des cloisonnements, des bifurcations, des objets interposés, des trajectoires imposées, des seuils à franchir ou à éviter et, en somme, des ‘manipulations’ de toutes sortes). Compte tenu des changements significatifs dans le tissu social dus aux apports de nouvelles technologies (technologies de communication, médicales, etc.), on observe de nouvelles configurations de corps et espaces en train de naître, particulièrement intéressantes à observer et étudier. C’est pourquoi, dans ce colloque, nous nous proposons de revenir à la relation primaire qui s’établit entre le corps et l’espace et de penser le corps comme étant l’intermédiaire de deux types de spatialité possible : (i) les corps comme entités du monde ‘situées’ dans l’espace ; (ii) les ‘espaces’ intrinsèques du corps lui-même.

(i) Les corps comme entités du monde ‘situées’ dans l’espace
Du point de vue de l’inscription du corps dans l’espace, plusieurs directions de recherche peuvent être envisagées. Nous en citons quelques unes sans vouloir donner des priorités ni être exhaustifs : 1) le corps comme objet qui exerce un pouvoir sur l’espace (en le cloisonnant, le délimitant, le délinéant, lui donnant une orientation, en en extrapolant les élément retenus essentiels et nécessaires, bref en le ‘narrativisant’ et en lui donnant un sens (cf. par exemple les corps dans les mondes virtuels) ; 2) le corps vu ou décrit comme s’il était un paysage ou le paysage vu ou décrit comme s’il était un corps ; 3) le corps comme moyen de communication avec le monde (le corps artistique, le corps qui danse, le corps exposé au regard, le corps dans la publicité, etc.) ; 4) le corps comme réservoir infini de représentations, de signes et de symboles interprétables suivant les sociétés et les époques de référence ; 5) le corps comme moyen de perception de l’espace ; 6) les rapports entre l’espace visuel, l’espace perçu et l’espace vécu par le corps ; 7) la distinction et l’interaction entre une spatialité de position (le lieu, l’entendue, la localisation du corps dans l’espace) et une spatialité de situation (engagement du corps dans l’action) ; 8) le corps comme élément d’ensemble qui se donne en tant que figure de seuil (de frontière, de barrière, d’interposition) par rapport à l’espace ; etc.

(ii) les ‘espaces’ intrinsèques du corps lui-même
Le corps peut être vu et perçu lui-même comme un espace intégral ou que l’on peut découper en des parties pouvant acquérir une fonction métonymique (ayant un rapport de contiguïté étroite avec quelque entité qui caractérise son propriétaire) ou métaphorique (par exemple, l’écrivain est, avant tout, une tête qui pense, qui imagine, qui réfléchit). De ce point de vue, on peut proposer d’autres pistes de recherche, encore une fois sans les saturer : 1) le corps comme élément de perception objectivée ou subjectivée de son propre ‘Moi’ (comme, par exemple, dans le cas de la maladie, dans laquelle une partie du corps devient un véritable espace en soi, un espace ‘autre’) ; 2) le corps comme espace qu’on peut façonner à son gré par des manipulations corporelles de toutes sortes (piercings, tatouages, chirurgie esthétique, scarification, implant corporel, etc.) lesquelles peuvent avoir une fonction esthétique prédominante mais aussi donner lieu aux réinterprétations postmodernes ; 3) le corps comme siège d’une mémoire sensorielle (comme le corps torturé des camps de concentration, lequel garde inscrit à jamais la souffrance qu’autrement la mémoire risquerait de perdre) ; 4) le corps comme espace d’interface par rapport à d’autres espaces (corps malade dans un hôpital, corps réduit à ses fonctions organiques dans les camps de concentration, etc.) ; 5) le corps conçu comme forme de construction architectonique (body building, etc.) ou décrit comme matériel de construction (un « coeur de pierre », un « visage impénétrable », des « jambes molles », etc.) ; 6) le corps comme espace d’observation de l’extérieur (corps montré ou caché, exposé, déformé, etc.) et qu’on peut lire et interpréter symboliquement (corps religieux, corps mortifié, martyrisé ou, au contraire, exalté, hyper-valorisé, etc.) ; etc.

De toute évidence, les deux dimensions ne peuvent pas être complètement séparées l’une de l’autre de la même manière que le corps construit par l´expérience ne peut pas être séparé du corps physiologique. Les thématiques transversales comme présence/absence ; mobilité/statisme ; visio-spatial ; phénoménologique ; physique/virtuel ; subjectif/objectif, etc. ouvrent des pistes extrêmement riches que nous invitons à explorer.
Etant donné l’ampleur de la thématique, ce colloque est conçu comme un lieu de rencontres et de discussions interdisciplinaires. Les participants sont invités à laisser interagir librement les perspectives et les pistes de recherche proposées avec les méthodologies et les instruments qu’ils considèrent comme les plus adéquats à leurs fins. On invite ainsi les participants à utiliser des modèles d’analyse et des réflexions qui proviennent de disciplines aussi différentes que l’anthropologie du corps, la sociologie, la linguistique, la psychosomatique, la philosophie, la biologie, la sémiotique textuelle et la sémiotique de la culture (entre autres).

Organisation :
L’Institut des Langues et Cultures Germaniques et Romanes de l’Université de Tallinn en collaboration avec les Universités de Helsinki et de Oulu.

Comité d’organisation :
Sabine Kraenker (Université de Helsinki)
Aleksandra Ljalikova (Université de Tallinn)
Xavier Martin (Université de Oulu)
Licia Taverna (Université de Tallinn)

Comité scientifique:
Bernard Andrieu (Université Henri Poincaré – Nancy Université)
David Le Breton (Université de Strasbourg)
Fred Dervin (Universités de Turku, de Eastern Finlande et de Helsinki)
Stefano Montes (Universités de Tallinn et de Palerme)
Ulla Tuomarla (Université de Helsinki)

Informations pratiques :
Date limite de soumission des propositions : 10 septembre 2011
Résumé de la proposition : 250-300 mots.
Langues de travail : français et anglais.
Durée des communications : 30 minutes (20 minutes + 10 minutes pour les questions)
Publication : un recueil thématique est prévu en 2012 suite à une évaluation anonyme (peer-review) effectuée par un comité scientifique international.

Frais d’inscription :
01.07-01.10 – early bird registration 50 eur ; étudiants, doctorants 30 eur
Après le 01.10- inscription 70 eur ; étudiants, doctorants 50 eur

L’inscription et la soumission des propositions de communication se fait en ligne : www.tlu.ee/colloque2011

Contact :
Aleksandra Ljalikova (alexa@tlu.ee) et Licia Taverna (licia.taverna@tiscalinet.it)

Questions pratiques (inscriptions, attestations, informations pratiques, etc.) :
Heidi Võsu-Tatter (colloque2011@tlu.ee)

Site de référence :
www.tlu.ee/colloque2011

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Museum Boerhaave is threatened

Museum Boerhaave — the famous science museum in Leiden — is threatened. Last Friday, the Dutch Minister of Culture presented budget cuts to the effect that the museum will have to bring in substantial external funding to cover the costs for collections and exhibitions. If the museum cannot do this, it will be closed by the end of next year.

Friends of Museum Boerhaave are encouraged to write letters of support to show that the museum is an important part of the international community of science museums. Send your letters to the museum’s head of collections, Hans Hooijmaijers, hanshooijmaijers@museumboerhaave.nl.

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Colloque – Information et savoirs en psychiatrie : enjeux éthiques

Vendredi 14 octobre 2011  |  Marseille (13005)

Après avoir mis en évidence les contours de l’information dans un contexte général, cette journée d’étude permettra à un public pluridisciplinaire (professionnels et étudiants des champs psychiatrique, médical, des sciences humaines et sociales, du milieu de l’information et de la communication, du monde judiciaire…) de s’interroger sur les enjeux thérapeutiques, éthiques et sociétaux de l’information dans le domaine de la psychiatrie.

Colloque de la Commission Ethique et Psychiatrie et de l’Equipe Accueil EA 3783 : « INFORMATION et SAVOIRS en PSYCHIATRIE : ENJEUX ETHIQUES »

Espace Ethique Méditerranéen, vendredi 14 octobre 2011 à Marseille

Programme

08h30 : Accueil

09h00 : Allocutions d’ouverture

Pr Jean-Robert HARLE PU-PH Médecine Interne, Responsable universitaire de l’Equipe d’Accueil EA 3783 et de l’Espace Ethique Méditerranéen, Marseille
Dr Nicole CANO Psychiatre des Hôpitaux, coordonnatrice de la commission  « Ethique et psychiatrie » de l’Espace Ethique Méditerranéen
09h15-10h45 : Information et  Savoirs

Président de séance : Mme Laurence HERAULT, Anthropologue, Maison méditerranéenne des sciences de l’homme, Aix-en Provence

09h15 : « Economie morale de la transparence : une approche d’anthropologie critique »
M. Samuel LEZE  Anthropologue, Maître de conférences en anthropologie des sciences à l’École normale supérieure de Lyon

09h45 : « Comment un savoir peut-il être habité par un sujet ? »
Dr Dominique BOUKHABZA  Psychanalyste, Psychiatre, Marseille

10h15 : Discussion

10h45-11h15 : Pause café

11h15-12h45 : Positionnement éthique et information dans le processus de soin

Président de séance : Dr Claude GUINARD Psychiatre Chef de secteur, Responsable du Département d’Information Médicale, Centre Hospitalier Valvert, Marseille

11h15 : « Du diagnostic et du secret : informer le patient ou le persuader ? »
M. Olivier DOUVILLE, Psychanalyste et anthropologue, Maître de conférences en psychologie clinique à Paris X, Laboratoire CRPMS Université Paris 7

11h45 : « Autonomie et information : nouvel idéal pour la relation de soins ? »
Dr Jean-Marc HENRY Psychiatre Responsable du Service d’Accueil des Urgences psychiatriques de l’hôpital de la Conception, Marseille

12h15 : Discussion

12h45-14h30 : Déjeuner libre

14h30-17h00 : Psychiatrie, information et société

Président de séance : Mme Maïté ARTHUR Présidente de l’Union Nationale GEM-France, Représentante régionale de l’Association ARGOS 2001

14h30 : « Information, expertise, stigmatisation : limites et devoirs du  journaliste »
M. Jean-Laurent BERNARD Rédacteur en chef France Bleu Provence

15h00 : « Savoir psychiatrique et parcours judiciaire et pénitentiaire de l’individu : la Psychiatrie au service de la Justice? »
Mme Blandine RICHARD Docteur en Droit de la santé, Avocat, Marseille

15h30 : « Information obligée, information consentie : une communication institutionnelle hésitante »
M. Didier STINGRE Directeur d’hôpital, Marseille

16h00-17h00 : Discussion et clôture

Hôpital Adultes de la Timone – 264 rue Saint-Pierre – 13385 Marseille cedex 5

Contact
Chantal Tappero
courriel : Chantal [point] TAPPERO (at) ap-hm [point] fr

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Journée d’étude – Perception et Impact des Campagnes de Prévention

Journée d’étude organisée par Karine Gallopel-Morvan, Baudouin Jurdant & Amirouche Moktefi

Date: 15 juin 2011.

Lieu: Salle 791 (7e étage), Bâtiment C des Grands Moulins.
Université Paris Diderot-Paris7. 6-10 Esplanade Pierre Vidal-Naquet
75205 PARIS CEDEX 13
Métro et RER : Bibliothèque François Mitterrand

Programme:

09.00-09.30 : Baudouin Jurdant (Université Paris Diderot), « Réflexions sur les campagnes de prévention »
09.30-10.00 : Amirouche Moktefi & Frank Hausser (ANR ICAPS – Université de Strasbourg), « Perception des campagnes de prévention dans une enquête en alimentation et santé »
10.00-10.30 : Hélène Romeyer (Université Grenoble3), « Construction, émergence et enjeux de la médiatisation de l’expression ‘comportements à risque’ »
10.30-11.00 : Pause
11.00-11.30 : Pierre Arwidson (INPES, Paris), « Comment évaluer les campagnes de prévention ? »
11.30-12.00 : Carolina Werle (Grenoble Ecole de Management) & Laurie Balbo (Université de Grenoble), « Surconsommation d’alcool et besoin d’appartenance au groupe : les dangers des messages utilisant la vulnérabilité perçue en grande école »
12.00-12.30 : Karine Gallopel-Morvan (IGR-IAE, CREM UMR CNRS/Rennes1), « Le paquet de cigarettes : un support de prévention pertinent ?»
12.30-14.00 : Déjeuner
14.00-16.00 : Discussion générale

Si vous souhaitez assister et participer aux travaux, veuillez contacter Amirouche Moktefi au plus tard le 10 juin 2011 à l’adresse: moktefi@unistra.fr.

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