Échos entre prose et poésie dans l’œuvre de Joan Bodon / Jean Boudou
On reconnaît le grand écrivain à sa « patte » qui fait qu’on en reconnaît la marque en lisant n’importe quelle page isolée et non référencée. C’est le cas de Max Rouquette ou de Roland Pécout, c’est aussi le cas de Joan Bodon / Jean Boudou.
Chacune des œuvres de sa trop courte vie est à la fois un travail de création original et pourtant elle renvoie, parfois sous forme de citations, parfois sous forme d’échos plus diffus, à d’autres œuvres de forme ou de date différentes.
Ce jeu de reflets et d’échos de motifs est particulièrement sensible entre l’œuvre de prose et l’œuvre poétique, encore insuffisamment étudiée malgré le travail pionnier d’édition critique d’Élodie de Oliveira.
On sait que Bodon avait d’abord écrit en vers avant de céder aux sollicitations de son mentor Enric Molin et de donner à la littérature occitane une œuvre en prose inscrite aussitôt publiée parmi les classiques de la littérature occitane contemporaine.
Cette communication s’attachera donc à rechercher quelques-uns des motifs récurrents de l’écrivain et à en confronter le traitement entre l’œuvre poétique complète (IEO éditions 2010) et l’œuvre de prose (romans et contes).
Marie Jeanne Verny, agrégée de lettres modernes est professeur des universités émérite depuis le 1er septembre 2019. Ses domaines de recherche sont en littérature contemporaine, recherches effectuées notamment sur les écrivains occitans du XXe siècle : Roland Pécout, Robert Allan, Max Rouquette, Léon Cordes, Louisa Paulin, Yves Rouquette, Max Allier… ; en sociolinguistique : l’occitan à l’école, la langue et la culture occitane dans les manifestations artistiques contemporaines, l’image de la langue dans les manuels ; en pédagogie et didactique de l’occitan : travail en collaboration avec le CDRP de Montpellier de 1985 à 2014.
Elle collabore à la Revue des Langues romanes et à la revue Lengas et est directrice de la collection « Estudis occitans » aux Presses universitaires de la Méditerranée.