Art et langues : l’œuvre de Jean Boudou

Bien que nous soyons programmés de naissance par nos gènes et surtout par notre éducation afin de suivre un certain chemin et réagir aux circonstances d’une certaine façon, je crois fermement au hasard, à l’imprévu pour mettre du « peps » dans les choses, à la coïncidence qui sert comme un « bug » dans le système et qui peut remettre tout en cause, revitaliser une démarche et indiquer de nouvelles directions à prendre.

Une telle flexibilité de l’esprit est un atout essentiel pour un artiste plasticien qui s’avère dès le début, d’être ni un expert de l’occitan, de l’Occitanie ni de Jean Boudou lui-même.

Faire de l’art c’est prendre des décisions et je les prends toujours très soigneusement en fonction de ma connaissance de l’histoire et de ma passion pour l’art contemporain. Mon travail plastique, plutôt conceptuel, fait référence à mes idées sur le monde que je vois autour de moi et l’esthétique que j’y trouve tandis que mon histoire universitaire m’impose un besoin inéluctable de rigueur et de contextualisation dans sa réalisation. 

Roger Harvey a entendu la langue occitane sur un marché du Rouergue et découvert des textes de l’auteur occitan Jean Boudou qui l’ont bouleversé et l’ont amené à découvrir les subtilités et la poésie de cette langue. Il a traduit des textes de Jean Boudou en anglais, a intégré des mots en occitan dans ses créations graphiques et a créé le groupe de musique, les Boudoumen.