Appel à contribution – Corps qui dansent au cinéma : approches transgénériques

Date limite : 31 décembre 2010

IRPALL

Axe : Ciné*arts

Journées d’étude : 7 et 8 avril 2011

Université Toulouse-Le Mirail

L’axe de l’IRPALL (Institut de Recherche Pluridisciplinaire en Arts, Lettres et Langues) intitulé Ciné*arts organise deux journées d’études en avril 2011 portant sur la place du corps dansant au cinéma, sur la place de la danse au cinéma, sur l’effet-danse dans un film.

La dématérialisation des nos sociétés actuelles se conjugue avec une présence prépondérante des corps dans le monde artistique et particulièrement dans les arts de la scène et du cinéma. Le corps dansant devient parfois même l’enjeu de la représentation. Comment regarde-t-on un corps dansant ? Comment l’écoute-t-on ? Comment le spectateur éprouve-t-il ce corps ? Son approche de l’image conduit-elle à un changement de perception et, le cas échéant, de quelle nature est ce changement ? Comment le corps dansant est-il à même de rendre le spectateur sensible à son propre corps et aux limites du vivant aujourd’hui ?

Dans quelle mesure le corps devient-il une figure chorégraphique, à quel moment, à quelle fin stratégique, du point de vue de l’histoire racontée et du dispositif cinématographique ? Quel est l’enjeu cinématographique et filmique de cette écriture du mouvement dansant, de cette graphie du corps ? Qu’apporte le corps dansant au cinéma dans une réflexion sur la construction dramatique et dans une réflexion sur le dispositif cinématographique ? Il s’agira d’envisager autant ce que le cinéma apporte à la représentation du corps, à une réflexion sur le corps, par le biais de la chorégraphie et/ou de la figuration graphique de ce corps, que d’envisager ce que le corps dansant, « graphié », stylisé, apporte au cinéma, tant du point de vue du dispositif cinématographique (interaction des images, des sons, de la musique) que du point de vue du dispositif diégétique, tant dans la forme que dans le contenu. Le moment de danse est-il nécessaire ou gratuit ? S’inscrit-il dans la continuité signifiante du film ou opère-t-il un décrochement par rapport à l’économie d’ensemble, qui introduit d’autres niveaux de significations ? Quels sont les enjeux dramatiques, esthétiques, mais aussi sociologiques, politiques, idéologiques du moment de danse dans un film ? En nous appuyant sur l’analyse de films mettant en jeu le corps dansant, nous nous proposons d’aborder les représentations artistiques du corps dansant, la manière dont il permet d’aborder certains sujets (identité, sexualité, mort), l’analyse du processus de perception, le rapport au virtuel…

Le corps est-il contraint (par les bruits et sons intradiégétiques) ou libéré ? S’il est libéré (d’une conformité à la musique, comme dans le film muet par exemple), est-il dansant malgré le silence, dans le silence, est-il dansant par rapport à une musique extradiégétique (« bande originale » du film) ? Comment la musique peut-elle aussi s’adapter à un corps dansant, comment une partition peut-elle épouser le corps dansant (on pense à la création de partitions pour les films muets) ?

Quelle est la motivation du corps dansant ? Est-il un corps contraint par une chorégraphie, un corps contraint par une fonctionnalité, une intentionnalité (corps burlesques dansants, corps agissant de façon dansante, corps qui se saisit des objets, corps qui marche, corps qui tombe, corps qui meurt….). Plus simplement, est-il un corps contraint par une caractéristique physique (taille, gabarit, poids…) ?

Lors de ces journées d’études, on pourra distinguer le corps qui réalise une chorégraphie et le corps qui semble se mettre à danser dans une situation étrangère à l’espace de la danse.

Dans un premier axe de ces journées d’étude, on pourra envisager le corps dans sa dimension chorégraphique, ce qui inclut évidemment une réflexion sur les genres les plus dédiés à une mise en valeur de chorégraphies – la comédie musicale, le film sur la danse, ses acteurs et son milieu – réflexion toujours articulée à un récit. Cette approche suppose aussi un éclairage sur la séquence de danse, sur les enjeux du corps dansant dans un film non exclusivement centré sur la danse, comme le drame. Qu’implique le moment de danse au sein du dispositif cinématographique et de l’intrigue ? S’il est question d’une réflexion sur l’apport du cinéma à la représentation du corps dansant, c’est dans la mesure exclusivement où ce moment de danse s’inscrit plus largement dans une trame narrative. Il ne s’agira pas ici des captations de ballets (vidéodanse). On privilégiera ainsi le film avec danse, plutôt que le film de danse (film qui a pour vocation de filmer la danse).

Dans un second axe, il s’agira d’envisager la dimension graphique et chorégraphique dans un contexte (générique, narratif) qui a priori ne suppose pas une telle représentation du corps (on pourra ainsi envisager l’aspect graphique et chorégraphique du corps dans le film burlesque – Tati, Keaton -, mais aussi dans les films où le corps obéit à des codes graphiques (Kung Fu et films policiers ou films de sabre asiatiques se référant à cette codification) et aussi dans les dessins animés.

Durée des interventions : trente minutes.

Les propositions de communication (titre de l’intervention et une vingtaine de lignes maximum) peuvent être envoyées à Mireille Raynal-Zougari et à Elise Van Haesebroeck, avant le 31 décembre 2010.

Mireille Raynal-Zougari : mireille.raynal@gmail.com

Elise Van Haesebroeck : elisevh@hotmail.com

Responsables scientifiques

Mireille RAYNAL-ZOUGARI (MCF, Cinéma / Lettres Modernes)

Elise VAN HAESEBROECK (docteur Etudes Théâtrales, ATER)

Responsables administratives

Christine CALVET : calvet@univ-tlse2.fr

Bernadette MOUSSIE : moussie@univ-tlse2.fr

Url de référence :
http://w3.irpall.univ-tlse2.fr

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