septembre 2010

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Annonce concernant la dix-septième session du Comité international de bioéthique de l’UNESCO (CIB) et la session conjointe du CIB et du Comité intergouvernemental de bioéthique (CIGB)

Division d’éthique des sciences et des technologies

Secteur des sciences sociales et humaines

UNESCO

La dix-septième session (ordinaire) du Comité international de bioéthique (CIB) se tiendra au Siège de l’UNESCO à Paris les 26 et 27 octobre 2010.

Elle sera suivie par une session conjointe du CIB et du Comité intergouvernemental de bioéthique (CIGB), convoquée par la Directrice générale les 28 et 29 (matin uniquement) octobre 2010, afin de favoriser les échanges entre les deux comités sur le travail en cours.

Créé en 1993, le CIB est composé de 36 experts indépendants – nommés par le Directeur général de l’UNESCO à titre personnel. Il encadre les progrès dans les sciences de la vie et leurs applications en veillant au respect des principes de dignité et de liberté de la personne humaine.

Créé en 1998, le CIGB est composé de 36 Etats membres élus par la Conférence générale de l’UNESCO. Il examine le travail du CIB et soumet son opinion au Directeur général de l’UNESCO.

Trois sujets principaux seront au centre des débats lors de ces réunions :

–                     le principe du respect de la vulnérabilité humaine et l’intégrité personnelle tel qu’énoncé dans la Déclaration universelle sur la bioéthique et les droits de l’homme (2005) ;

–                     la question du clonage humaine et la gouvernance internationale ;

–                     la question de la médecine traditionnelle et ses implications éthiques.

Les sessions sont ouvertes au public.  Les langues de travail seront l’anglais et le français et l’interprétation simultanée sera assurée dans ces deux langues.  De plus, pendant la session conjointe du CIB et du CIGB l’interprétation simultanée sera assurée également en arabe, espagnol et russe.

Aucun frais de participation n’est demandé.  Selon l’usage en vigueur, les frais de voyage et de séjour des observateurs sont néanmoins à leur charge ou à celle de l’organisation et/ou institutions qu’ils représentent.

Si vous souhaitez participer à ces réunions en tant qu’observateur, veuillez vous rendre sur le site Internet suivant : www.unesco.org/bioethics, où vous trouverez un formulaire d’enregistrement à retourner dûment rempli au Secrétariat du CIB (par courrier: Division de l’éthique des sciences et des technologies, 1, rue Miollis – 75015 Paris; ou par fax: + 33 1 45 68 55 15; ou par e-mail : ibc@unesco.org), avant le 20 octobre 2010.

De plus amples informations ainsi que les documents de travail sont disponibles sur le site Internet mentionné ci-dessus et sur demande auprès du :

Secrétariat du CIB
Division de l’éthique des sciences et des technologies

UNESCO

1, rue Miollis

75732 Paris Cedex 15 – France

Téléphone : + 33 1 45 68 44 64

Fax : + 33 1 45 68 55 15

Courrier électronique : ibc@unesco.org


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Colloque – SCIENCE, CLINIQUE ET PSYCHOTROPES : QUELLES INTERACTIONS ?

LE MARDI 12 OCTOBRE 2010 DE 9h00 À 18h00  à Bruxelles

Télécharger le programme et le bulletin d’inscription

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Organisé par le Centre A. Koyré et le Cermes3 dans le cadre du programme ANR PHS2M

13-15 octobre 2010

EHESS, 105 bd. Raspail, 75006 Paris

Neuroéconomie, neurosociologie, neuroanthropologie, neuropsychanalyse,… : à voir les publications récentes, il semblerait que les sciences de l’homme et de la société entrent dans l’âge du neurone. Sous l’impulsion, entre autres, de développements technologiques comme l’imagerie cérébrale fonctionnelle, les promoteurs des neurosciences ont réactualisé le projet d’une science de la vie mentale qui donnerait les clés des représentations et des comportements sociaux. Cartographier le substrat cérébral de la société et ainsi expliquer le fonctionnement de cette dernière, voilà l’ambition affichée. Régulièrement critiquées pour leur immaturité scientifique, les sciences de l’homme et de la société trouveraient ainsi dans les progrès des neurosciences cognitives de quoi garantir la légitimité de leurs fondements épistémologiques. L’extension de ce programme scientifique explique sans doute qu’il rencontre un grand écho au sein des institutions de la recherche mondiale. Ce colloque se propose de prendre les neurosciences sociales et leur essor comme objet de réflexion. Nous aborderons successivement trois volets de la question : on tentera tout d’abord de reconstituer l’émergence et l’extension de ce nouveau programme scientifique, puis de suivre les neurosciences sociales à l’œuvre avant de s’interroger sur les usages de l’opposition nature/culture en leur sein.

Programme

1. Le « Tournant neurocognitiviste » en sciences humaines et sociales

Si des épistémologues se sont récemment emparés de la question des neurosciences sociales, l’approche historique de ce phénomène de grande ampleur fait pour l’instant défaut. Au travers d’une analyse historique des institutions scientifiques, politiques et économiques porteuses de ce programme, des acteurs (chercheurs mais aussi administrateurs de la recherche), de leurs pratiques et de leurs représentations, nous souhaitons analyser l’émergence et la diffusion de ce nouveau modèle d’intelligibilité de la vie sociale ainsi que les formes spécifiques qu’il acquiert dans les diverses disciplines qui l’adoptent. Dans l’optique d’une histoire sociale et culturelle des sciences, on s’intéressera à des disciplines, à des institutions (structures académiques, maisons d’édition, institutions de prospective et de financement de la recherche) et/ou à des acteurs qui ont joué un rôle dans le développement et la diffusion des neurosciences sociales. Nous nous interrogerons sur le statut académique de ces acteurs, sur leur reconnaissance au sein de leur discipline d’origine ainsi que sur la trajectoire et les arguments qui les conduisent à promouvoir ce type d’approches.

13 Octobre, Amphithéâtre François Furet, MATINEE (9H‐13H) :

Président de séance : Christiane CHAUVIRE (Université Paris 1 Panthéon‐Sorbonne)

  • Jean‐Michel FORTIS (CNRS, HTL) : L’émergence de la linguistique cognitive.
  • Bruno AMBROISE (CNRS, CURAPP‐ESS) : Le tournant cognitif en pragmatique.
  • Francis AFFERGAN (Université Paris‐Descartes) : Terrain d’enquête ou boîte noire ? Le dilemme de l’homoncule et l’anthropologie religieuse.
  • Wolf FEUERHAHN (CNRS, Centre Alexandre‐Koyré) : Un tournant neurocognitiviste en phénoménologie ? Sur l’acclimatation des neurosciences dans le paysage français des sciences humaines.

APRES‐MIDI (14H30‐18H) :

Président de séance : Jean‐François BRAUNSTEIN (Université Paris 1 Panthéon‐Sorbonne, IHPST)

  • Frédéric LEBARON (Université de Picardie, CURAPP) : Sciences économiques et sciences cognitives : quelques remarques sur les fondements sociaux d’une convergence intellectuelle.
  • Emmanuel MONNEAU (Université de Picardie, CURAPP) : Le traitement de la neuroéconomie dans quelques revues académiques françaises de sciences économiques.
  • Rafael MANDRESSI (CNRS, Centre Alexandre‐Koyré) : De l’usage du neurocognitivisme en histoire.
  • Sébastien LEMERLE (Université Paris Ouest) : Une nouvelle lisibilité du monde : les usages des neurosciences par les intermédiaires culturels en France (1970‐2000).

14 Octobre, salles 7‐8, MATINEE (9H30‐12H30) :

Président de séance : Jacqueline CARROY (EHESS, Centre Alexandre‐Koyré)

  • Régine PLAS (Université Paris‐Descartes, CeRMeS3) : L’introduction de la neuro‐imagerie fonctionnelle en psychologie cognitive en France, quels enjeux ?
  • Jean‐Christophe COFFIN (Université Paris‐Descartes, Centre Alexandre‐Koyré) : Les neurosciences vues d’en bas. Ethique de la réception d’un programme scientifique par la « psychiatrie des champs ».
  • Fernando VIDAL (Max‐Planck‐Institut für Wissenschaftsgeschichte) : La neuroesthétique, ou comment se débarrasser de l’art.

2. LES NEUROSCIENCES EN PRATIQUES

On s’intéresse beaucoup à ce que disent les neurosciences, mais guère à ce qu’elles font. Alors que la littérature philosophique et morale sur ces disciplines est surabondante, en sociologie et en anthropologie on dispose surtout de recherches grevées par la rhétorique du contrôle social et préoccupées par une critique politique de ces disciplines. Tout se passe comme si la charge imaginaire des neurosciences et leur haute technicité inhibait l’usage des méthodes traditionnelles en sciences sociales. Les enquêtes de terrain en sociologie et en anthropologie décrivant finement les pratiques sont rares. C’est pourtant sur le terrain des pratiques cliniques et thérapeutiques que se joue l’efficacité des neurosciences. Mais efficacité de quelle nature ? Efficacité sur quoi ? Dans la mesure où une tendance forte des neurosciences consiste à mettre en question la distinction entre neuropathologie et psychopathologie au profit de la première, comment traitent-elles les psychopathologies ? Comment s’opère leur naturalisation ? Comment construisent-elles les entités sur lesquelles agissent les remèdes ? Qu’est-ce qui se passe dans les cas limites entre neurologie et psychiatrie ?

14 Octobre, salles 7‐8, APRES‐MIDI (14H30‐17H) :

Président de séance : Anne LOVELL (Inserm, CeRMeS3)

  • Julien JUPILLE (CeRMeS3) : La prise en charge de l’hyperactivité de l’enfant dans un service hospitalo‐universitaire à l’orientation cognitive.
  • Baptiste MOUTAUD (CeRMeS3) : Troubles moteurs et troubles mentaux : la deep brain stimulation face aux troubles obsessionnels compulsifs.
  • Camillo VENTURI (CeRMeS3) : La remédiation cognitive dans la prise en charge de personnes atteintes de schizophrénie.

3. SORTIR DE L’OPPOSITION NATURE/CULTURE

L’opposition « nature/culture » en recouvre une deuxième, entre approches individualistes et approches holistes. Parallèlement, une autre ligne s’est développée, celle de la division du travail entre les biologistes, s’occupant de la nature, et les sciences sociales, traitant de la culture ou de ce qui relève de la convention humaine. Cette division du travail recoupe une autre opposition entre les faits, qui seraient scientifiques et naturels, et les valeurs, qui relèveraient de l’opinion et de la culture. Ces questions sont décisives dans le domaine des pathologies mentales car elles soulèvent des problèmes comme la place à accorder à la dimension morale dans le symptôme psychopathologique, celui de la nature de la pathologie mentale ou celui des valeurs dans le diagnostic. Il y aurait aussi lieu de préciser en quoi consiste le « social » des neurosciences sociales. Il apparaît que c’est souvent celui de la psychologie sociale ou collective, ce qui repose des questions classiques concernant le statut des représentations collectives, ou les relations entre sociologie et psychologie collective.

15 Octobre, salles 7‐8, MATINEE (9H30‐12H30) :

(Les communications de cette journée seront en anglais. Une traduction sera distribuée aux participants)

Président de séance : Luc FAUCHER (Université du Québec à Montréal)

  • Denis FOREST (Université Lyon 3, IHPST) : Naissance et renaissance du cerveau social/The birth and rebirth of the social brain
  • Albert OGIEN (CNRS, CEMS) : Normativité sociale et normativité neuronale : les neurones miroirs et les limites de l’explication cognitive. / Social normativity versus neuronal normativity. Mirror neurons and the limits of cognitive explanation.
  • Tim THORNTON (University of Central Lancashire) : Explanation vs understanding in Psychiatry/Explication contre interprétation en psychiatrie

APRES‐MIDI (14H‐18H) :

Président de séance : Luc FAUCHER (Université du Québec à Montréal)

  • Pierre‐Henri CASTEL (CNRS, CeRMeS3) : Le « cerveau » de la psychopathologie cognitive
    et évolutionniste/The « brain » of cognitive evolutionary psychopathology
  • Alain EHRENBERG (CNRS, CeRMeS3) : Neurosciences sociales : de nouveaux jeux de langage pour de vieilles questions ? / Social neuroscience : new language games for old issues?

Discussion générale et conclusions

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Pétition – Fermeture du Musée de l’assistance publique

Chers collègues,

Je vous fais part d’une pétition qui m’est parvenu par le biais de la Société Espagnole d’Histoire de la Médecine. (SEHM, Madrid) relative à la volonté du gouvernement français de fermer le Musée de l’Assistance Publique. Qui connait ce musée sait combien cette institution est unique en son genre, qu’elle offre des ressources extraordinaires à la recherche et, sans aucun doute, fait partie  de notre plus important patrimoine historique et médical européen. A titre informatif, ci-joints deux documents. En suivant ce lien vous pourrez signer la pétition pour attenter dans la mesure du possible à cette fermeture et freiner une telle initiative.

http://www.adamap.fr

Cordialment,

Sébastien Janicki

Attention – Mémoire hospitalire en péril

Demain l’AP-HP

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Mardi 12 octobre 2010  |  Bruxelles (Belgique)

La question de la prescription excessive de médicaments psychiatriques en Europe et aux États-Unis revient de plus en plus fréquemment sur la place publique. Récemment, en mars 2010, la ministre belge des Affaires sociales et de la santé publique, annonçait, au Sénat, la préparation d’un plan de lutte contre la surconsommation de psychotropes. Le présent colloque tentera d’interroger les fondements de ce phénomène de société en suivant deux axes d’analyse. Tout d’abord, qu’en est-il des bases scientifiques sur lesquelles reposent ces prescriptions de médicaments ? Comment sont-elles élaborées ? Leur validité peut-elle être remise en question ? Ensuite, qu’en est-il des entités nosographiques prises en compte dans cette démarche ? Que dire de leur pertinence clinique ? Comment distinguer la pathologie mentale des vicissitudes de la vie quotidienne ? Ou encore, le recours à certaines catégories diagnostiques ne modifie-t-il pas durablement les représentations que nous avons de nous-mêmes ?

ANNONCE

La question de la prescription excessive de médicaments psychiatriques en Europe et aux Etats-Unis revient de plus en plus fréquemment sur la place publique. Récemment, en mars 2010, la ministre belge des Affaires Sociales et de la Santé Publique, annonçait,
au Sénat, la préparation d’un plan de lutte contre la surconsommation de psychotropes.
Le présent colloque tentera d’interroger les fondements de ce phénomène de société en suivant deux axes d’analyse. Tout d’abord, qu’en est-il des bases scientifiques sur lesquelles reposent ces prescriptions de médicaments ? Comment sont-elles élaborées ? Leur validité peut-elle être remise en question ? Ensuite, qu’en est-il des entités nosographiques prises en compte dans cette démarche ?
Que dire de leur pertinence clinique ? Comment distinguer la pathologie mentale des vicissitudes de la vie quotidienne ? Ou encore, le recours à certaines catégories diagnostiques ne modifie-t-il pas durablement les représentations que nous avons de nous-mêmes ?

SALLE DUPRÉEL SUR LE SITE DU SOLBOSCH DE L’UNIVERSITÉ LIBRE DE BRUXELLES,
44, AVENUE JEANNE À 1050 BRUXELLES
9h à 18h

PROGRAMME DE LA JOURNÉE

8h30 Accueil

9h00 Mots de bienvenue et Introduction

  • 9h30 Benoît Majerus, docteur en histoire, Université Libre de Bruxelles : « L’introduction des neuroleptiques. Entre ruptures et continuités »
  • 10h00 Professeur Trudy Dehue, philosophe et historienne des sciences, Rijkuniversiteit de Groningen : « Autres temps, autres tourments »
  • 11h30 Professeur Kalman Applbaum, professeur en anthropologie médicale, Université du Milwaukee, USA : « Repenser la « non-compliance » au traitement comme l’explication fourre-tout de la rechute en psychiatrie ? »

12h30 LUNCH

  • 14h00 Professeur David Healy, psychiatre, Cardiff University, UK. « Vers une disparition du soin en médecine »
  • 14h45 Professeur Alain Giami, chercheur en sociologie, INSERM, France. « Entre médicalisation et pharmacologisation : les traitements des troubles et des difficultés sexuels»
  • 16h00 Professeur Walter Vandereycken, psychiatre, Katholieke Universiteit Leuven. « La médi(c)alisation et la fabrication d’images en psychiatrie »

    17h30 FIN

Lieu
  • Bruxelles (Belgique) (Salle Dupréel sur le site Solbosch de l’Université libre de Bruxelles, 44, av. Jeanne)

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Mercredi 06 janvier 2010  |  Lyon (69000)

Peut-on donner aujourd’hui raison aux thèses de Michel Foucault concernant le pouvoir psychiatrique ? Ce séminaire se propose d’offrir des regards croisés sur ses réflexions concernant la psychiatrie, en les confrontant aux exigences actuelles du soin psychiatrique. Chaque séance sera constituée d’une présentation d’un philosophe et d’un psychiatre sur un thème, et nourrie par des références bibliographiques. Un échange suivra les exposés. Le séminaire est destiné à un public large : étudiants et chercheurs en sciences humaines et philosophie (master 1 et 2), psychiatres et praticiens hospitaliers, psychologues, psychanalystes, internes de psychiatrie, ou à toute autre personne intéressée par ce thème.

Direction scientifique :

Catherine DekeuwerSalle à consulter sur le site

Séances :

16 septembre de 18h à 20h.

La méthode Foucault
Dr Boulay et Catherine Dekeuwer

21 octobre de 18h à 20h.

La folie
Dr Giloux et Claude Olivier Doron

4 novembre de 18h à 20h.

Foucault et la psychanalyse
J. Lecaux et Elisabetta Basso

16 décembre de 18h à 20h.

La normalité
Dr Varagnat et Roland Chvetzoff

06 janvier de 18h à 20h.

La sécurité
Dr E. Venet et Arnaud Sourty

Pour tout renseignement, contacter catherine.dekeuwer@univ-lyon3.fr ou Eric Peyron sc@villadesroses.fr

Contact :

Valentina Tirloni
Coordinatrice scientifique
IRPhiL-Institut de Recherches Philosophiques de Lyon, Université Jean Moulin Lyon 3
18, rue Chevreul – 69007 Lyon
tél. 04.78.78.73.94 – fax 04.78.78.72.27, site : irphil.univ-lyon3.fr
valentina.tirloni@univ-lyon3.fr

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Parution – Juger la folie. La folie criminelle devant les Assises au XIXe siècle

Laurence GUIGNARD, Juger la folie. La folie criminelle devant les Assises au XIXe siècle, Paris, PUF, 2010.

Des faits-divers aux réformes pénales, le thème de la folie criminelle est aujourd’hui fortement médiatisé. L’ouvrage se propose de revenir sur son histoire et de saisir comment, au XIXe siècle, au moment où la psychiatrie prend son essor, la justice a discerné les fous des sains d’esprit, comment elle a appliqué l’article 64 du Code pénal sur l’irresponsabilité des déments et comment, au fil des enquêtes judiciaires et des procès, a pu émerger puis se conclure un « diagnostic judiciaire » d’aliénation mentale. L’intense effort d’élaboration d’une doctrine de la responsabilité ne résout que très partiellement les multiples difficultés pratiques auxquelles se confronte l’exercice du droit de punir. Du côté de la psychiatrie, les propositions contradictoires et fluctuantes des experts posent autant de questions qu’elles n’en résolvent. Les conceptions neuves de la folie comme la monomanie homicide, véritable folie du crime qui surgit dans le corpus médical autour de 1817, les instincts, l’hérédité morbide ou la dégénérescence, forment en effet autant de limites problématiques à l’exercice de la volonté libre supposée diriger le sujet responsable. C’est alors la notion d’inconscient, non encore établie, qui travaille souterrainement la médecine mentale du premier XIXe siècle, faisant des salles d’audience un véritable laboratoire du sujet moderne. Dans la lignée des travaux de Michel Foucault, mais aussi de Gladys Swain et Marcel Gauchet, la réflexion porte sur la place croissante de la psychiatrie en justice, et s’inscrit dans l’histoire de la naissance d’un sujet psychique.

http://www.puf.com/wiki/Autres_Collections:Juger_la_folie

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Date limite : 15 octobre 2010

Depuis les années 1960-1970, l’intime est mis en scène, le corps est exhibé et exposé. Pourtant, exposer l’intime ne va pas de soi, puisque comme le définit Alain Corbin, « c’est le privé du privé, ce à quoi on a peu accès ». En invitant à une réflexion sur le corps dansant et l’imaginaire qui lui est attaché, l’intime nous semble pouvoir questionner les conceptions et les sensibilités du corps en représentation.

Qu’il soit rejeté de l’espace public ou cherché à tout prix, l’intime joue un rôle de catalyseur sur scène : provocation ou nudité sont ainsi presque toujours l’objet de polémiques. Prenant appui sur le renouvellement récent des recherches sur la danse, nous souhaitons poser des jalons dans les nouveaux espaces de réflexion portant sur les socialités, les sensibilités, les pratiques et représentations du corps, dans le champ de la danse contemporaine entendue au sens large.

Afin d’approfondir la réflexion sur cette problématique, nous pouvons orienter ces journées d’étude selon trois axes de recherche :

Pudeur, genre et nudité

Hygiène, morale, convenance, la danse a souvent fait l’objet de critique d’indécence, étant vue comme un art où les corps s’avilissent, souffrent ou conduisent à la perte de soi. Les performances contemporaines ne sont pas exemptes de ce débat, notamment lorsque l’intime est mis en scène. Au-delà des restrictions ou des discours contre ce que certains nomment des dérives, il s’agit de questionner les normes dans lesquelles ces corps dansants s’inscrivent.

Corps à corps

Outre la représentation de l’intime (c’est-à-dire les spectacles dont l’intime est le sujet), la question se pose de la rencontre des corps sur scène. Comment se fait le contact, le toucher et quels en sont les effets sur le corps de l’autre ? Comment celui-ci est-il appréhendé ? Mais aussi quelles sont les limites de l’intime de ce corps à l’heure du numérique, pour ne citer qu’un exemple ? Ces questionnements pourront être abordés à la fois en terme de techniques (contact improvisation…) et de pensée du corps.

Regarder ce corps dansant

Il s’agit ici de s’intéresser à la perception et à la réception du corps dansant et de l’intime. Puisque voir des corps dansants ne semble pas toujours une évidence, quels sont les freins et les obstacles à ce regard ? Comment former et travailler le regard du spectateur ? Dans ce rapport étrange entre les corps assis des spectateurs, sollicités dans leurs perceptions, leurs émotions, voire leur participation sous diverses formes, et ceux des danseurs, quels sont les éléments qui dérangent ?

Volet académique du Festival de danse contemporaine « Inside_out » qui aura lieu en mars/avril 2011 pour sa deuxième édition, ces journées sont organisées par une équipe pluridisciplinaire de chercheurs en danse de l’ULB et de danseurs. Elles ont pour but la rencontre d' »experts » des thématiques de la danse, qu’ils soient praticiens ou théoriciens, en Belgique et en Europe. Aussi, elles permettront d’envisager la danse comme une thématique de recherche à part entière et de croiser des discours esthétiques, culturalistes, sociologiques, anthropologiques.

La journée se déroulera au rythme de communications de 30 minutes suivies de discussions de 15 minutes environ, animées par un répondant. Les propositions d’atelier pratique sont les bienvenues.

Les propositions de communications d’environ 3500 signes (espaces compris) sont à envoyer avant le 15 octobre 2010 à l’adresse festival.insideout.workshop@gmail.com. Nous vous remercions de bien vouloir joindre une courte présentation personnelle (nom, institution, coordonnées) ainsi que le titre de votre intervention dans un fichier séparé.

Organisateurs :

Marie Angibaud (Alumni gestion culturelle et Cercle OPAC – ULB)

Stéphanie Gonçalves (doctorante en histoire de la danse – ULB)

Pierre-Yves Le Cunff (Alumni gestion culturelle et Cercle OPAC – ULB)

Marion Rhéty (doctorante en histoire culturelle de la danse – ULB/ Paris 1)

Elodie Verlinden (docteur en information et communication, chercheur – ULB)

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