octobre 2010

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GAME Jérôme (dir.), Images des corps / Corps des images au cinéma, Lyon, ENS Editions, Collection Signes, 2010, 256 pages.

Ces dernières années ont vu se développer un important effort théorique et critique sur la question du corps au cinéma : comment ce dernier représente-t-il les formes du corps mais aussi ses puissances (gestes, désirs, pulsions, tendances hors cadre, hors champs, hors discours ou hors normes)? Comment rend-t-il compte des contextes cognitifs, culturels, politiques et technologiques associés à la fabrique des corps à travers l’histoire? Les films eux-mêmes ont eu recours au corps comme figure ou motif privilégié et ont pleinement participé de ce questionnement.
Participant à cette réflexion en cours le présent volume s’attache à étudier la question de la représentation corporelle en la rapportant à celle des devenirs concrets du cinéma, que ce soit dans ses dispositifs propres ou ses rencontres avec d’autres régimes d’image (notamment la vidéo et la photographie). L’ambition est en définitive d’offrir une sorte d’état des lieux de la question qui rayonnerait dans plusieurs directions : mise à l’épreuve des concepts ; articulation entre perspectives théoriques ; poétique des oeuvres ; zoom sur certains points clé du rapport corps/image (la question de la vitesse notamment) ; enjeux culturels, politiques, esthétique et de genre ; question du récit ; etc. C’est sur ces théâtres que se déploient les études réunies ici, chacune avec sa méthodologie et ses objets propres mais toutes envisageant la notion élargie de corps-image (au sens d’une matériologie générale du cinéma) comme possible paradigme critique.

Sommaire

Jérôme Game — Corps-cinéma – Introduction

Flux

Vincent Amiel — Des corps effacés par le flux: Hou Hsiao-Hsien, Ozu et Wong Kar-Wai

Jean-Michel Durafour — Rhizomatique/rhizomique : d’un corps chez Yoshida Kiju

Martine Beugnet — La forme et l’informe : de la dissolution du corps à l’écran

Virtuel

Elie During — Ralenti cinématographique et virtualisation des corps: de la ‘caméra-oeil’ au ‘Bullet-Time’

Philippe Dubois — Entre cinéma et photographie : quelques variations de vitesse de l’image contemporaine

Récits

Sarah Cooper — Du visage au dos : en relisant Levinas avec les frères Dardenne

Ludovic Cortade — Le territoire de l’extase : le corps, le paysage et l’absorbement dans l’oeuvre de Bruno Dumont

Jérôme Game — Images-sans-Organes / Récit-sans-Télos : Carlos Reygadas et Gus van Sant

Politiques

Nicole Brénez — Corps adorés : insurrections de l’amour en contexte matérialiste (Philippe Garrel, Pedro Costa, Sharif Waked)

Pierre Sorlin — Des corps sans visages : ce que le cinéma fait avec les foules

Emma Wilson — Vérité du désir, vulnérabilité des corps : Boys don’t cry

Margara Millan — Le Corps-récit : Juan Hernandez et Carlos Reygadas

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Junior Research Fellowship Competition, Imperial College London

Historians of science, technology and medicine are invited to apply for the third and final round of junior research fellowships awarded by Imperial College London.

These awards will give the world's top early-career researchers three years free from teaching and administration plus a competitive salary and research expenses.  They are distributed across the disciplines
on the basis of an internal Imperial College competition. In both previous rounds of the competition, the candidate put forward by the Centre for the History of Science, Technology and Medicine was sucessful.

Applicants must have an upper second or first class undergraduate degree with a PhD or equivalent. They should have an outstanding track record in research and up to 4 years of postdoctoral
experience. The proposed research project must have a policy dimension and fit wtihin the interests of a CHoSTM staff member, who will act as mentor and help to develop the project.

Prospective applicants should contact the relevant staff member to discuss their research plans. If invited to proceed, a c.v., research proposal, and two letters of reference will be required by 22 October
2010.

For details of the scheme see
www.imperial.ac.uk/jrf

For information about the Centre for the History of Science,
Technology and Medicine see:
http://www3.imperial.ac.uk/historyofscience


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Appel à contribution – Le livre au corps

Date limite : 31 mars 2011

« Le livre est un corps ». C’est ici l’identité immédiate que nous propose Husserl entre deux termes en apparence éloignés. Plus tard, Emmanuel Levinas énoncera que le livre est « une modalité de notre être » qui se fonde précisément sur la présence du livre comme « référence “ontologique” de l’humain ». Qu’est-ce qu’un livre en effet sinon l’occasion de poser la question de son rapport au corps ?
Les mots ont leur importance. D’emblée, le livre est associé au corps, à commencer par ce mot même de « corps », la taille du caractère d’imprimerie. Colonne, en-tête, en-pied, nerfs, dos, coiffe, main, nain, oeil, tête sont les mots d’un vocabulaire organiquement lié au livre et traduisant la corporéité du livre.
— Le livre est incarné par ce lecteur, un corps vivant, nomade ou sédentaire, l’un des protagonistes d’une très longue chaîne d’intervenants fédérés par des métiers ou des corporations : éditeur, maquettiste, imprimeur, parfois relieur, traducteur, correcteur, libraire, bibliothécaire… Le livre est ainsi pris en mains au fur et à mesure de son élaboration et de sa constitution et constamment mis en oeuvre par des corps agissants qui le façonnent à leur image. Le livre est de fait une façon de prolongement ou d’extension du corps propre. Il se définit encore comme une projection du corps correspondant.
— Dans ce qui constitue sa matière première à savoir son contenu de texte (et parfois d’images), un corps est mis au jour et présent par le truchement d’un auteur visible parce que son nom est révélé au public, mais un auteur qui est tout autant invisible car il est le fantôme du livre, un corps absent à tout le moins dissimulé dans la page de cet « objet investi d’esprit » pour reprendre Husserl.
— Le livre est comme un corps vivant avec une naissance, un développement, une mort et parfois une résurrection ; il est « putrescible, combustible, et même comestible » (Michel Melot). Le livre est même doué de parole puisque dans un puissant retournement dialectique, un effet de miroir, « le livre nous lit » (George Steiner) encore plus profondément que nous ne lisons ; il est notre intimité même, la chair de notre chair jusqu’à une possible fusion.
— Le livre est métaphore corporelle mais il est surtout partie intégrante de notre identité corporelle et mentale. Le livre est comme un corps protégé par sa couverture adaptée en tant que surface d’isolation de la partie sensible, de cette chair feuilletée et mise à vif que constitue le papier de la page, cette peau plus ou moins fine, granuleuse, lisse, que les doigts caressent tout en la déchiffrant.

Alain Milon & Marc Perelman
Professeurs à Paris Ouest-Nanterre La Défense.

Un premier volume est paru aux Presses Universitaires de Paris Ouest : Le Livre et ses espaces (2007) ; a suivi en décembre 2009 : L’Esthétique du livre ; un troisième volume paraîtra sur le thème du colloque « Le livre au corps » (fin 2011).

Cet appel à contribution fait suite au colloque du même nom qui a eu lieu à l’INHA, le 24 et 25 juin 2010.

Merci de nous faire parvenir vos articles (maximum 40.000 signes) accompagnés si nécessaire des illustrations avant le 31 mars 2011.
Pour toute correspondance : marc.perelman@u-paris10.fr

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Colloque – Cancer et accès aux innovations thérapeutiques : information, décision, équité

Vendredi 26 novembre 2010  |  Paris (75013)

Symposium organisé par les Cancéropôles Lyon-Auvergne-Rhône-Alpes (CLARA) et Île-de-France (IDF)

Le Plan cancer II 2009-2013 confirme les objectifs du Plan cancer I en matière de qualité de l’information due aux malades, facteur de leur autonomie dans la prise de décision. A ces enjeux, le nouveau plan ajoute celui de la réduction des inégalités face à la maladie avec, notamment, l’objectif d’une meilleure équité dans l’accès aux innovations thérapeutiques.
L’accès aux innovations thérapeutiques, qu’il s’agisse de la participation des malades aux essais précoces ou de l’accès aux chimiothérapies par voie orale à domicile, pose pour tous les acteurs des questions nouvelles d’information, de construction de la décision thérapeutique et d’équité entre les malades.
Organisé par les Cancéropoles Lyon-Auvergne-Rhône-Alpes et Île-de-France, le symposium des 26 et 27 novembre 2010 rassemble des chercheurs, professionnels de santé, représentants des malades, porteurs d’enjeux associatifs et institutionnels. Le programme est construit sur une formule innovante qui vise à permettre l’échange entre les acteurs sur ces sujets, mais aussi la production de recommandations d’actions concrètes pour faire avancer les choses.
Ainsi, après une journée de présentations et débats, le 26 novembre, un comité de personnalités indépendantes  composé d’experts, de professionnels et de représentants de malades, proposera des recommandations de mise en œuvre. Ces « recommandations partagées » seront présentées lors de la matinée du 27 novembre.

Le symposium se tiendra le 26 novembre 2010, à 9h, à la Maison des Associations de Solidarité, au 16 rue des Terres-au-curé, 75013 Paris, Métro Porte d’Ivry (ligne 7), Olympiades ou Bibliothèque F. Mitterand (ligne 14).

Programme en cours d’élaboration

Vendredi 26 novembre 2010 – MATIN

8h30 – 9h00 Accueil des participants

9h00 – 9h15 SESSION D’OUVERTURE

Philippe AMIEL et Franck CHAUVIN

9h15 – 12h15 Information dans les essais précoces (Cancéropôle IDF)

9h15 – 9h55 Médecine personnalisée et innovation thérapeutique, Pr F. DOZ, Institut Curie, Paris

9h55 – 10h35 Essais précoces en cancérologie : nouvelle frontière, nouveaux enjeux, Pr JC SORIA, Institut Gustave Roussy, Paris

10h35 – 11h15 Autonomie et justice en cancérologie, C. VERGELY, UNAPECLE (Union Nationale des Associations de Parents d’Enfants atteints de Cancer ou de Leucémie)

11h15 – 11h30 Pause café

11h30 – 12h30 TABLE RONDE

Accès aux essais cliniques en cancérologie et équité

Introduction et animation : Philippe AMIEL, Institut Gustave Roussy, Paris

(Participants à confirmer)

12h30 – 14h00 Pause déjeuner

Vendredi 26 novembre 2010 – APRES-MIDI

14h00 – 17h30 De l’IV à l’oral : les enjeux du processus d’autonomie du patient (CLARA)

14h00 – 15h05 Pratique de la prescription orale

14h00 – 14h15 Présentation générale (état de la question avec perspectives), Jean-Yves BLAY, Centre Léon Bérard, Lyon

14h15 – 14h40 Point de vue des pharmaciens : Synthèse des pratiques / erreurs médicamenteuses

14h40 – 15h05 Le point de vue du patient

15h05 – 16h10 Perception et représentations de la chimiothérapie orale patients / soignants

15h05 – 15h20 Anthropologie du médicament oral/enjeux théoriques, Christine DURIF BRUCKERT, Université Lumière Lyon 2, Lyon

15h20 – 15h45 Point de vue des patients, Véronique REGNIER, Institut de Cancérologie de la Loire, Saint-Etienne

15h45 – 16h10 Point de vue des cliniciens, Lionel DANY, Université de Provence, Aix-en-Provence

16h15 – 16h30 Pause café

16h30 – 17h30 TABLE RONDE

Participation et autonomisation du patient : confrontation des points de vue

Introduction et animation : Nora MOUMJID, Centre Léon Bérard, Lyon

Franck CHAUVIN, Institut de Cancérologie de la Loire, Saint-Etienne
Isabelle RAY COQUARD, Centre Léon Bérard, Lyon
Thierry LAGRANGE, Réseau Source (à confirmer)
Hervé CAZENEUVE, Centre Léon Bérard, Lyon
à confirmer

Comité d’organisation scientifique

Philippe AMIEL – Cancéropôle Île-de-France, Lyon
Franck CHAUVIN – Institut de Cancérologie de la Loire, Saint-Etienne
Christine DURIF-BRUCKERT – Université Lyon 2, CREPS, ICL
Guy LEGAL – Collectif Interassociatif Sur la Santé Rhone-Alpes (CISS-RA)
Nora MOUMJID – GATE, UMR CNRS 5824, Lyon 1
Lionel POURTAU – URSHS, Institut Gustave Roussy, Paris
Véronique REGNIER – Institut de Cancérologie de la Loire, Saint-Etienne
Catherine RIOUFOL – Centre Hospitalier Lyon-Sud
Véronique STANIEK – Cancéropôle Lyon Auvergne Rhône-Alpes

Contacts

Safia ABOUAD, Cancéropôle IDF – sabouad@gmail.com
Esokia RIDET, Cancéropôle CLARA – infos@canceropole-clara.com

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Appel à contribution – Animation et santé. Territoires, genre

Mardi 07 et mercredi 08 décembre 2010  |  Bordeaux france

Journée 1 : Territoires  – Journée 2 : Genre

En périphérie du système de santé français (dans ses composantes privées et publiques soutenues par les financements obligatoires et l’aide de l’Etat), le monde associatif et le secteur professionnel de l’animation représentent un secteur important, à la fois ancien et innovant, relativement peu exploré par les sciences sociales : bénévoles engagés dans des ligues contre le cancer, la défense des droits des minorités sexuelles, l’accompagnement des personnes en fin de vie ; professionnels associatifs ou territoriaux mettant en place des actions de prévention contre l’alcoolisme et les drogues, d’éducation à la sexualité, d’intégration des handicapés, de santé communautaire. Ces parcours de bénévoles et de professionnels se mêlent dans un monde aux valeurs fortes, dont l’efficacité sociale est reconnue dès qu’on atteint les limites de l’intervention du système public de santé.

Territoires : la première journée (en continuité des journées organisées par le laboratoire ADES-CNRS les 16 et 17 mars 2010 à l’ISPED-Université de Bordeaux 2[1]) consiste à interroger la santé à partir de sa dimension territoriale : comment s’articulent les initiatives des collectivités et des associations avec la proposition publique de santé sur les territoires issus des lois de décentralisation ? Quelle place prennent-elles dans les nouveaux projets globaux de développement durable, la politique de la ville, les contrats de cohésion sociale, les projets d’aménagement et d’urbanisme ? Qui sont les acteurs bénévoles et professionnels de ces transformations, que disent-ils de l’exclusion ou de la discrimination de certaines catégories de la population ?

Genre : la seconde journée (en continuité de la journée organisée par les laboratoires ADES-CNRS et CERTOP, le 8 avril 2010 à l’Université Toulouse Le Mirail[2]), explore la possibilité heuristique de la variable genre, considérée non comme une variable secondaire mais centrale des questions de santé : que peut-on dire des corrélations entre genre et santé dans le monde associatif et l’animation ? Que nous disent-elles de la féminisation des métiers du soin, de la hiérarchisation et de la division du travail sexué dans le champ de la santé ? Y a t-il une spécificité « genrée » de certains publics et de leur prise en charge (familles, personnes âgées dépendantes), dans l’exclusion d’autres ? (handicapées,  lgbt, hommes et femmes étranger.e.s, prostitué .e.s ?).

On pourra ainsi s’interroger sur les processus d’engagement et de professionnalisation du monde associatif et l’animation dans le champ de la santé et sur les rapports partenariaux ou conflictuels qui se jouent dans l’interface avec les institutions publiques de la santé, en particulier face au changement important que représente la territorialisation des politiques de santé depuis le milieu des années 1980.

Comité scientifique :

Bacou Magalie (Dte, sociologue, Certop Sagesse, Toulouse),
Besson Rachel (anthropologue, ADES),
Cherubini Bernard (Mcf HDR, anthropologue, ADES),
Jacques Béatrice (Mcf, sociologue, Bordeaux 2),
Kotobi Laurence (Mcf, anthropologue, ADES),
Ferrand-Bechmann Dan (PU, sociologue, Paris 8),
Gallibour Eric (sociologue, CEMEA Aquitaine, Laboratoire ROMA Grenoble),
Lapeyre Nathalie (Mcf, sociologue, Certop Sagesse, Toulouse),
Raibaud Yves (Mcf HDR, géographe, ADES),
Vedelago François (Mcf HC, sociologue, ADES).
Coordination :
Eric Gallibour,
Yves Raibaud
Dates : mardi 7 décembre et mercredi 8 décembre

Lieu : Bordeaux (à déterminer)

Appel à communication : Retour des propositions avant le 15 octobre à gallibs@yahoo.fr et y.raibaud@ades.cnrs.fr.- Textes :  30 000 signes avant le 1° décembre.

Organisateurs : ADES, CEMEA Aquitaine, Partenaires : AFS (RT35), Pôle SAGESSE du CERTOP-CNRS, Réseau MPG de Gironde.

Projet de publication : Revue Sociologie et santé.

[1] « Nouveaux métiers ou évolution de la pratique : Quelles perspectives pour la prévention, l’éducation pour la santé et la promotion de la santé ? », Colloque projet IReSP-INPES, Appel d’offres PREVENTION 2007, Bordeaux 16-17 mars 2010.

[2] « Des pratiques professionnelles sexuées en animation : Mixité/non-mixité dans les activités sportives et culturelles – Sexuation des rôles et féminisation du groupe professionnel », Séminaire interdisciplinaire Genre et Animation N° 1, Organisé par Pôle SAGESSE du CERTOP-CNRS, Université de Toulouse – Le Mirail, ADES-CNRS, Université de Bordeaux Michel de Montaigne,  Jeudi 8 avril 2010 – Université Toulouse Le Mirail

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Appel à contribution – Contemporary Women’s Representations of Wounded Bodies and Minds Conference

Dans un article intitulé ‘Wound Culture: Trauma in the Pathological Public Sphere’, Mark Seltzer fait état d’une wound culture, qu’il définit comme “the public fascination with torn and opened bodies and torn and opened persons, a collective gathering around shock, trauma, and the wound”, donnant lieu à “the exhibition and witnessing, the endlessly reproducible display of wounded bodies and wounded minds in public”.
Le but de cette conférence est de susciter une réflexion autour des représentations contemporaines de corps et d’esprits blessés de femmes par des femmes dans la littérature et les films français et francophones (années 2000-2010), en particulier dans une perspective de genre et de race. Des auteures ou réalisatrices ayant produit des œuvres avant l’année 2000 pourront également être pris en compte pourvu qu’elles continuent de travailler sur ces problématiques depuis l’année 2000.
La notion de blessure – psychique ou physique – peut être considérée comme une expérience traumatique (avec des considérations telles que la compulsion de répétition par le sujet traumatisé), ou plus généralement comme ce qui dérange et perturbe profondément l’esprit et/ou le corps, à travers des intrusions et/ou exclusions. Ces représentations peuvent être, par exemple, des abus physiques ou mentaux, des viols, incestes, fausses-couches, avortements, maladies, difformités, handicaps, pertes (morts, disparitions, rejets). Les propositions ne devraient pas se limiter à ces domaines ; d’autres suggestions sont les bienvenues.
Représenter une blessure amène de nombreuses problématiques, comme des répétitions (compulsives), des possibilités de catharsis, des problématiques de production et de réception, l’absence de reconnaissance, la marginalité ou la transgression et la subversion de normes. Une approche interdisciplinaire est recherchée, s’appuyant sur des approches critiques et théoriques diverses (critique littéraire, études cinématographiques, études féminines, études de genre, trauma studies…).

Cette conférence bilingue (en français et en anglais) se tiendra sur deux jours en novembre 2011 à Reid Hall, le campus parisien de l’Université du Kent.

Les communications ne devront pas dépasser vingt minutes et pourront être faites en anglais ou en français.
La date limite pour les propositions est le 1er décembre 2010.

Les propositions (environ 300 mots) sont à envoyer aux organisatrices à l’adresse suivante :  wounded.bodies.minds.conference@gmail.com

Ana de Medeiros, School of European Culture and Languages, University of Kent (Grande-Bretagne)
Carine Fréville, Centre d’Etudes Féminines et d’Etudes de Genre, Université Paris VIII (France)

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Parution – Se dire lesbienne. Vie de couple, sexualité, représentation de soi


Natacha Chetcuti, Se dire lesbienne. Vie de couple, sexualité, représentation de soi, Editions Payot, 2010.

Ce livre à la fois novateur, riche et subtil est le premier à s’attacher à l’intimité des lesbiennes en s’appuyant sur des récits de vie aussi bien hétérosexuels que lesbiens. Il décrit les trois  parcours qui mènent à la construction de soi comme lesbienne et s’intéresse au coming out,  nous apprenant notamment que la mise en couple est une manière privilégiée de se dire et de se révéler socialement lesbienne.
Les modalités de la rencontre et les manières d’être en couple forment donc le coeur de cet  ouvrage qui tire aussi son originalité de l’analyse des « scripts sexuels » des lesbiennes et qui  comporte un très utile petit glossaire du vocabulaire lesbien.  Si le plaisir et le désir ne se déclinent pas de la même façon chez les lesbiennes et chez les  hétérosexuelles, reste une norme commune à toutes les femmes, quelle que soit leur  orientation sexuelle, et que ce livre met enfin en valeur : la place donnée à l’autre.

Natacha Chetcuti, sociologue, docteur en anthropologie sociale (EHESS), chercheur à  l’INSERM dans l’équipe « Genre, santé sexuelle et reproductive », enseigne à l’École  normale sociale de Paris et à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Parution : 06 octobre 2010

PRÉFACE. Le lesbianisme, vu de la sexualité, par Michel Bozon

CHAPITRE PREMIER
« La lesbienne », ou l’invention d’une catégorie
« La lesbienne » : une construction historique
Butch-fem : une subversion des codes ?
La traversée du féminisme: sexe, genre et lesbianisme
Quelques questions de méthode: le principe de l’autonomination

CHAPITRE II
Lieux et rencontres
Quel terrain pour quel type de sociabilité ?
Convivialité, culture et politique
Des sociabilités homosexuelles
Territorialité et spatialité lesbiennes : des contre- espaces pour mieux se reconnaître

CHAPITRE III
Devenir lesbienne et représentation de soi
Le sentiment d’anormalité face à la contrainte hétérosexuelle
« De toute façon, moi, je n’étais pas une fille comme les autres »
« Je préfère les femmes »
« J’ai perdu du côté féminin en apparence »
« J’aime une certaine image de la féminité »
Se reconnaître lesbiennes ou les inclassables du genre
L’androgynie ou le genre indécidable

CHAPITRE IV
Des manières de se dire
Le couple comme mode de visibilité et d’énonciation du lesbianisme
Se dire par l’autonomination lesbienne
L’épreuve du déni
Les lesbiennes ne sont pas des femmes ?
La présomption d’hétérosexualité dans le milieu professionnel
Le couple comme mode de visibilité
Évaluation du contexte social et modes de nomination de soi

CHAPITRE V
Désir et modalités de couple
La fidélité sexuelle et affective: une exigence partagée
Le vécu du désir: une manière de confirmer l’existence du couple
Le couple n’est pas une certitude en soi
Conciliation de l’autonomie sexuelle et de la sécurité du lien
Le multipartenariat contractualisé : script récréatif et vie de couple
Critique du couple monogame : la polyfidélité comme modèle politique
La fidélité multiple : un idéal relationnel ?
De la monogamie sérielle au multipartenariat affectif : un modèle intériorisé ?
Se « pacser » : une légitimation du couple homosexuel ?

CHAPITRE VI
Les scénarios de la sexualité: normes et transgressions
L’accès à l’orgasme: un «must» du moment sexuel
Un script non ordonnancé par la pénétration coïtale
Prise d’autonomie avec le script hétérosexuel et pratiques pénétratives
La pénétration anale : tabou, acte contre nature ou trop intime ?
Les pratiques bucco-génitales : un acte sexuel en soi
Les objets sexuels : une utilisation circonstancielle
Des actes et des gestes: une manière de connaître l’autre avec soi
Masturbation et autoérotisme : des pratiques pauvres ?
L’usage des mots et le sens donné à la relation sexuelle
La relation idéale : au-delà de la simple génitalité
Des situations difficiles
Absence de soi ou de l’autre: inadéquation, limitation
Genre et script sexuel
Butch-fem : réalités ou mythes ?
Les pratiques sado-masochistes, entre répulsion et revendication
La norme sexuelle en question : représentation et désidentification de genre

CONCLUSION. De l’égalité à la dissolution du genre

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Conférences – Laboratoire d’Ethique et la SFFEM

Dans le cadre des rencontres d’Hippocrate, le Laboratoire d’Ethique et la SFFEM ont le plaisir de vous inviter aux deux prochaines conférences sur les thèmes :

–         « Comprendre l’impact de la pensée des Droits de l’homme en médecine : la Convention d’Oviedo »

le  Lundi 18 Octobre 2010, à 18h, Salle du Conseil ( entresol), Faculté de Médecine Paris Descartes, 15 rue de l’Ecole de Médecine – Paris 6è (M° Odéon)

–         « La capacité d’altruisme du citoyen français »

le Mercredi 03 Novembre 2010 à 18 heures, Amphithéâtre Portier, Faculté de Médecine Paris Descartes, 15 Rue de l’école de médecine – Paris 6è (M° Odéon)

Merci de confirmer votre présence à l’adresse suivante : christian.herve@parisdescartes.fr

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Parution -L’identité genrée au coeur des transformations. Du corps sexué au corps genré

Grenier-Torres Chrystelle (dir.), L’identité genrée au coeur des transformations. Du corps sexué au corps genré, Paris, L’Harmattan, 2010.

Le fil directeur de cet ouvrage est l’étude des rapports de genre dans des sociétés du Nord et celles du Sud à la lumière des transformations sociales (politiques, économiques, culturelles) qui s’y déroulent et aux prises avec celles-ci. Une série de questions s’impose : comment les rapports de genre évoluent-ils dans les sociétés ?

Qu’entre-t-il en jeu dans ces évolutions ? Quelles sont les interactions significatives entre les facteurs induisant des changements en termes d’identité genrée ?

S’interroger sur la notion d’identité genrée aux prises avec des transformations quelle qu’en soit leur nature (politique, sociale, économique, culturelle) invite à analyser les processus à l’oeuvre qui participent à construire cette identité et qui sont eux-mêmes pris dans une dynamique de changement. Les transformations peuvent se jouer à différents niveaux physiques et sociaux : celui du corps, du statut, de l’identité sexuelle, des règles et des lois. Elles peuvent désigner des changements qui touchent les sociétés au niveau culturel, économique, social et politique. Elles se donnent à voir autant au niveau micro (l’individu) qu’au niveau macro (la société). Le corps sera ici la porte d’entrée privilégiée pour interroger ces bouleversements à l’oeuvre. Interface entre le collectif et l’individuel, le corps autant acteur que produit de ces changements est un puissant révélateur de ceux-ci. Il peut donner à voir les modalités de construction de l’identité genrée à travers ses nombreuses mobilisations comme celles de l’art, du travail, de la politique, de la sexualité, de la pratique de la médecine. Le corps est langage et marquage social (Detrez 2002 : 221) ; il peut à ce titre dans ses manifestations apparaître comme révélateur des enjeux de pouvoir sous-jacents à un bon nombre d’activités au sein des sociétés mais aussi révéler les modalités d’appropriation des corps selon des logiques sociales, politiques, culturelles et économiques.

Chrystelle Grenier-Torres est sociologue de l’Université Victor Ségalen, Bordeaux 2. Elle est actuellement chercheure associée au Shadyc et membre de l’association Genre en Action. Elle a séjourné en Côte d’Ivoire, à Abidjan et dans la région du Centre Nord, à Bouaké. Elle poursuit ses études sur les dynamiques sociales de changement, notamment sur le statut des femmes et le rapport de genre.

Sommaire

Avant-propos

Chrystelle Grenier-Torres

Introduction. L’identité genrée au coeur des transformations : du corps sexué au corps genré

Clélia Barbut

Artistes femmes des décennies 1960-70 : vers une pensée plastique des corps sexués et genrés ?

Nathanaël Wadbled

Identité et organisation du corps : les plaisirs troubles du sexe dans le dispositif de sexualité

Perier Léo

Identités et corps construits : Stratégies de passing chez les trans FtM

Cécile Estival

L’imagerie médicale ou l’illusion de la « déconstruction » du genre

Pauline Vessely

Quand la danse fige les normes genrées : Don Quichotte au Ballet national de Cuba

Miriam Adelman

Women who Ride : Constructing Identities and Corporalities in Equestrian Sports in Brazil

Marianne Afsar Soltani Azad

Les femmes des rizières : Corps de femmes et enjeux de pouvoirs

Isabelle Charpentier

Virginité des filles et rapports de genre dans quelques récits d’écrivaines marocaines francophones contemporaines : écrire pour « braver tous les tabous »

Hakima Mounir

Apprendre l’identité de genre par corps : les ambivalences du rapport entre corps et honneur dans l’éducation maghrébine

Chrystelle Grenier-Torres

Infécondité et rapports de genre. Expériences de femmes infécondes vivant à Bouaké : entre contraintes et subjectivation (Côte d’Ivoire)

Aurélie Latourès

Émergence des « mutilations génitales féminines » dans le champ  politique en Afrique subsaharienne : une lutte inachevée pour les droits de femmes et l’égalité

Frédéric Bourdier

The Imbalanced Making of Manhood and Womanhood in the Fight against the Aids Epidemic in the Northern Part of Brazil

Lucia Direnberger

Regards de la jeunesse téhéranaise. Perception et engagement des corps : une perspective de terrain

Mathilde Lainé

La différence sexuelle et sa mise en abîme dans l’entre-deux du deuil : figures rituelles féminines et construction du genre chez les Nawdba (Togo)

Françoise Delcroix

L’ombre des ancêtres : de la maladie du bilo à la cérémonie du bilondraza en pays sakalava du Menabe à Madagascar

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Séminaire – La biologie du sexe

Le séminaire de l’ANR Biosex se tiendra cette année de façon hebdomadaire le mardi de 14h à 17h, à l’Université de Nanterre, Bâtiment L, au 4e étage (salle L 421).
Première séance : mardi 5 octobre 2010.
Une grande partie du séminaire sera consacrée à la discussion d’articles portant sur l’histoire et la philosophie du sexe comme objet biologique.

Descriptif : La biologie du sexe

Qu’est-ce que le sexe, pris comme objet spécifique des sciences biologiques ? Nous prendrons pour objet les différents concepts proposés pour rendre compte de l’existence du sexe comme mode de reproduction (par opposition au clonage) et du dimorphisme sexuel (la différence d’apparence entre les deux sexes), mais aussi l’existence de deux sexes dans la nature.
Les biologistes considèrent souvent la reproduction sexuée comme une évidence. En effet, le brassage génétique que permet le sexe (méiose et fécondation) semble produire diversité et évolution, par contraste avec d’autres modes de reproduction (mitose, clonage). Dans ce cadre, l’existence d’espèces ayant opté pour la parthénogenèse (littéralement : reproduction des vierges, c’est-à-dire reproduction des femelles sans fécondation) a longtemps été perçue comme une anomalie contre quoi le choix d’un mode de reproduction sexué serait requis pour le bien de l’espèce. Or, la querelle théorique sur les niveaux de sélection est venue ébranler cette interprétation en rendant impossible de parler du « bien de l’espèce ». Si l’on abandonne le point de vue du groupe pour celui de l’individu et de la propagation de ses gènes, la parthénogenèse devient le choix le plus sensé et c’est l’existence du sexe qui devient problématique. Le choix du sexe par une femelle devient une sorte de sacrifice altruiste dont il faut rendre compte : pourquoi accepter de ne pas reproduire l’intégralité de ses gènes et consentir à l’intervention de mâles ? Qu’est-ce qu’un mâle, du point de vue reproductif, sinon un parasite qui utilise le corps de la femelle pour reproduire ses gènes ? Depuis le rejet de la sélection de groupe et la disqualification de tous les niveaux de sélection au dessus de l’individu, les évolutionnistes ont les plus grandes difficultés à répondre à la question de l’origine du sexe.
Quant à la question du dimorphisme sexuel, Darwin proposa le concept de sélection sexuelle pour expliquer l’existence de caractères qui ne semblaient pas réductibles à l’action de la sélection naturelle (en particulier ornements et armements chez les mâles). Après une éclipse d’un siècle environ, l’étude du processus de sélection sexuelle a connu à la fin des années soixante-dix un fort regain, et figure aujourd’hui au premier rang des recherches conduites en écologie comportementale. Les critiques féministes ont largement contribué à élargir le champ de cette science en prenant en compte non seulement la coopération harmonieuse entre les sexes, mais aussi la « guerre des sexes », notamment la contrainte sexuelle exercée par les mâles. La question du choix du mâle par la femelle (sélection intersexuelle), a été réélaborée grâce à de nouveaux modèles (processus d’emballement, principe du handicap, exploitation sensorielle).

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