Parution – Sociologie des jeux, des sports et de l’éducation physique

Parution – Sociologie des jeux, des sports et de l’éducation physique

Jean-Paul Callède, Sociologie des jeux, des sports et de l’éducation physique. L’apport des classiques français (1890-1939), Publication de la Maison des sciences de l’homme d’Aquitaine, 2011.

Les sociologues classiques français n’ont jamais ignoré les questions relatives aux jeux, aux sports et à l’éducation physique.
Au cours des années 1890-1914, un clivage assez net se précise. Des sociologues appartenant à l’Institut international de Sociologie fondé par René Worms proposent des analyses qui méritent l’attention. Les sociologues liés à Durkheim et à la publication de L’Année sociologique examinent la place des jeux, de type rituel pour l’essentiel, et des techniques du corps telles qu’elles sont traitées par les anthropologues.
Pendant les années 1920-1930, l’enracinement de diverses approches dans une conception philosophique du « jeu », visiblement inspirée par une lecture quelque peu réductrice du criticisme kantien, a pour effet de contraindre certaines approches alors que très tôt le « sociologue » Jean-Marie Guyau et un peu plus tard Ch. Lalo avaient ébauché des méthodes pour étudier les jeux et les sports. Toutefois, des universitaires proposent une analyse des jeux récréatifs, des sports et des loisirs qui s’accorde mieux avec le changement culturel observable durant l’entre-deux-guerres. Tout en assumant l’héritage durkheimien, Maurice Halbwachs ouvre des perspectives novatrices. À la même époque, Richard, Duprat, mais aussi René Maunier, René Hubert et Henri Gouhier, voire même Émile Lasbax ou Oscar Auriac abordent les pratiques physiques et sportives sous l’angle de la science sociale. Toutes ces publications méritaient d’être tirées de l’oubli.

Première partie – Travaux et publications des années 1890 à la veille de la Grande Guerre

Introduction ;
Chapitre 1 – Alfred Espinas, concepteur de la praxéologie et promoteur des Jeux scolaires ;
Chapitre 2 – Émile Durkheim et les Durkheimiens. Un intérêt plutôt limité pour les jeux et le sport ;
Chapitre 3 – Quelques sociologues « bordelais » : Guillaume-Léonce Duprat, Jules Delvaille et Charles Lalo. Envisager l’éducation physique, les jeux et les sports ;
Conclusion.

Deuxième partie – Travaux et publications des années 1920 et 1930

Introduction ;
Chapitre 1 – La sociologie durkheimienne sans Durkheim. La réalité négligeable du jeu ;
Chapitre 2 – Le rayonnement posthume de la pensée sociologique de Durkheim : intérêt et limites ;
Chapitre 3 – Le jeu. Sources d’inspiration et esquisse d’un bilan d’ensemble ;
Chapitre 4 – De l’analyse de la « théorie du jeu » selon Charles Lalo à l’affirmation de l’« agonistique » selon Marcel Mauss ;
Chapitre 5 – Le devenir de l’autre « École bordelaise » de sociologie. Des analyses de qualité sur l’éducation physique, les jeux et les sports ;
Chapitre 6 – La sociologie française à la croisée des chemins ? Un certain retard accumulé dans l’étude des sports et des loisirs ;
Conclusion.

Conclusion générale

Perspectives : dialoguer avec les Classiques

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