Colloque international de géographies des sexualités

 

 

Colloque international de géographies des sexualités

8-10 septembre 2011 Hogeschool-Universiteit Brussel

Ce que nous considérons actuellement comme une des dimensions de la géographie des sexualités et de la queer géography est en grande partie issue de l’étude prédominante des espaces gays – hommes blancs de classe moyenne (et par la suite lesbiens) – des centres urbains nord-américains ou européens. L’éventail des travaux entrepris par les géographes des sexualités s’est étoffé et diversifié au cours des deux dernières décennies – par la prise en compte des expériences vécues par les personnes trans, LGTB de couleur et/ou issues des classes populaires , mais aussi par l’élargissement du champ d’étude aux espaces périurbains et ruraux ainsi qu’aux pays non-occidentaux. Néanmoins, et peut-être du fait de sa genèse, la tendance à réduire le champ de la géographie des sexualités à l’étude de l’homosexualité et à assumer la non-prise en compte des expériences vécues dans d’autres contextes géographiques, demeure. Cette conférence vise à contester et à modifier ces présupposés en donnant un aperçu de l’éventail des études qui ont théorisé la spatialité de la sexualité, du sexe, des identités sexuelles et des pratiques sexuelles dans (et au-delà) des contextes européens. Cette conférence se propose de réunir des chercheurs de toute l’Europe qui étudient les dimensions spatiales de la sexualité humaine. Le colloque est donc ouvert tant aux géographes qu’aux anthropologues, sociologues, aménageurs, urbanistes, architectes, politistes, juristes… Sont aussi les bienvenus les participants qui ne sont pas issus du monde académique, membres d’associations, organisations politiques ou mouvements militants. Nous encourageons les contributions sous différents formats. Parallèlement aux présentations universitaires traditionnelles, nous accueillerons des tables-rondes, des débats, des projections de film, des installations ou toute autre contribution. Nous souhaitons favoriser la mise en réseau, l’échange et le débat au-delà des frontières nationales, de langue ou de disciplines. Les propositions de sessions et de contributions peuvent porter, sans s’y limiter, sur les thématiques suivantes:

  • Interroger la place de l’Europe et la place des sexualités en Europe, les sexualités dans les périphéries de l’Europe ;
  • Remettre en cause l’américanisation des études queer ;
  • Contextualisations et historicités des récits de «progrès» ou de «retard» ;
  • Approches queer, trans et féministes des politiques du genre en Europe ;
  • Les militants, le monde universitaire et l’égalité politique en Europe ;
  • Les mouvements féministes et les politiques sexuelles radicales en Europe ;
  • La démocratie sexuelle et les dynamiques d’inclusion/exclusion dans les différents contextes européens ;
  • Homo-nationalisme, racisme et préjugés anti-musulmans au sein des communautés LGBT européennes ;
  • Les migrations queer, les mobilités et les frontières européennes ;
  • La géographie politique de la sexualité et de l’orientation sexuelle au sein de l’UE ;
  • Les géographies économiques de la prostition, du travail sexuel et de l’industrie du sexe en (et au-delà) de l’Europe ;
  • Les divers économies des vies LGBT – y compris et sans s’y restreindre les débats sur la gentrification et la commercialisation ;
  • Les vécus sexuels dans divers espaces urbains et ruraux – la campagne et les banlieues à l’épreuve du queer ;
  • Hétéronormativité, homonormativité et l’évolution des normes sexuelles dans les contextes européens ;
  • Géographies de la vie familiale dans différents contextes européens ;
  • Les géographies des vies en dehors du couple : les espaces du poly-amour, de la non-monogamie et du célibat ;
  • Méthodes et méthodologies queer, le retour à l’empirisme dans les études queer ;
  • Les liens entre les théories queer et d’autres approches théoriques critiques (y compris et de façon non exclusive les études postcoloniales, le matérialisme historique, le féminisme matérialiste, la radical géography…)

Langue: nous n’avons actuellement pas de financements pour la traduction durant le colloque. Nous prévoyons une conférence multilingue, les participants peuvent présenter dans la langue qui leur convient le mieux. L’anglais est susceptible d’être la langue utilisée par de nombreux participants.

Coût: nous essayons de rendre accessible cette conférence à tous les participants, notamment ceux qui n’ont pas accès aux financements institutionnels. Nous recherchons des soutiens pour les déplacements des participants des pays les moins favorisés. Les frais d’inscription prévus sont de 50 euros (pour les étudiants et les non-titulaires) et de 150 euros (pour les titulaires). Les contributeurs intéressés doivent envoyer un résumé (250 mots) ou une courte proposition pour une table-ronde, à pegs@ssqrg.net. La date limite est fixée au 30 avril 2011.

L’équipe d’organisation: Marianne Blidon (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, France) ; Gavin Brown (Université de Leicester, Royaume-Uni); Kath Browne (Université de Brighton, Royaume-Uni), Konstantinos Eleftheriadis (Institut universitaire européen); Eduarda Ferreira (FCSH, Universidade de Lisboa, Portugal); Simon Hutta (chercheur, Berlin/L’Open University, Royaume-Uni); Robert Kulpa (Birkbeck, University of London, Royaume-Uni); Jenny Künkel (Université Goethe de Francfort am Main, Allemagne); Maarten Loopmans (Katholieke Universiteit Leuven, Belgique); Xosé Santos Solla (University of Santiago Compostela, Spain); Paulo Jorge Vieira (Institute of Geography and Spatial Planning, University of Lisbon, Portugal); Eleanor Wilkinson (Université de Leeds, Royaume-Uni).

La conférence est parrainée par le Space, Sexualities and Queer Research Group de laRoyal Geographical Society (with Institute of British Geographers). De plus amples informations sur la conférence sont disponibles à l’adresse: ssqrg.net/pegs.

 

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