Appels à contribution

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Lundi 31 janvier 2011  |  Lyon (69000)

Depuis les années 1950, la notion de « vulnérabilité » s’est progressivement imposée dans le lexique des politiques de protection sociale comme dans celui des sciences humaines et sociales. Confortée par des années de crise économique et par l’ébranlement des États-providence, elle s’est installée comme une référence obligée des politiques publiques d’insertion et d’activation. Désignant une multitude de réalités (situations de pauvreté, de précarité, de dépendance, de souffrance physique et psychique, de désocialisation, de domination ou d’inégalité)…, elle semble rendre compte de l’émergence d’un champ d’intervention interstitiel à la croisée des problèmes sociaux et de santé.

Appel à contribution pour le colloque final du projet « Lyon vulnérabilités », mené par le LARHRA, cofinancé par la DREES-MiRe et l’ANR, Grand amphi Lyon 2, 17 et 18 novembre 2011

Comité scientifique et de pilotage :

  • Axelle Brodiez,
  • Isabelle von Bueltzingsloewen,
  • Benoît Eyraud,
  • Christian Laval,
  • Bertrand Ravon

Depuis les années 1950, la notion de « vulnérabilité » s’est progressivement imposée dans le lexique des politiques de protection sociale comme dans celui des sciences humaines et sociales. Confortée par des années de crise économique et par l’ébranlement des Etats-providence, elle s’est installée comme une référence obligée des politiques publiques d’insertion et d’activation, tendant à reporter sur les usagers eux-mêmes une partie des missions d’assistance, d’éducation et de soin. Devenue depuis les années 1990 un véritable « mode de lecture du social », elle apparaît toutefois comme un terme fourre-tout désignant une multitude de réalités : situations de pauvreté, de précarité, de dépendance, de souffrance physique et psychique, de désocialisation, de domination ou d’inégalité… « Mot-valise » ou « mot-éponge », le terme offre l’avantage d’articuler, dans des approches tant interdisciplinaires que multi-factorielles, les dimensions biologique, psychique et sociale ; individuelle et collective. Reste que son succès semble surtout s’expliquer par sa capacité à rendre compte de l’émergence d’un champ d’intervention interstitiel, situé au croisement des institutions sanitaires et sociales, dans un contexte de reconfiguration et de fragilisation de celles-ci.
Mais ce phénomène est-il si neuf qu’il y paraît en première analyse ? Ne peut-on postuler que le développement des institutions sanitaires et sociales, dont la mission est de suppléer aux défaillances du corps social, a toujours procédé par la création d’espaces interinstitutionnels  (socio-éducatif, médico-social, médico-psycho-pédagogique…) susceptibles de répondre à de nouveaux besoins ? Contre les lectures trop hâtives ou généralisantes qui verraient dans la notion de « vulnérabilité » le paradigme d’un nouveau mode de prise en compte/charge des personnes les plus fragiles, ce colloque envisage de restituer, sur un long XXe siècle et en questionnant les ruptures chronologiques traditionnellement retenues, les dynamiques institutionnelles à l’œuvre dans les pratiques sanitaires et sociales de l’assistance, de l’accompagnement, de l’éducation ou du soin. Cette démarche implique une approche pluri-disciplinaire convoquant des travaux issus de l’histoire, de la sociologie, de la science politique et/ou de l’anthropologie. Une attention particulière sera notamment prêtée aux dispositifs de « traitement » des vulnérabilités, des premières actions publiques républicaines aux montages les plus contemporains, pour saisir la complexité des agencements entre éléments institutionnels (interdépendances entre les échelles politico-administratives de l’action, les publics, les acteurs, les disciplines, les techniques, les référentiels…), entre générations d’institutions et de réglementations qui se juxtaposent/superposent bien qu’elles renvoient à des temporalités contradictoires.
En définitive, la notion de « vulnérabilité » pourrait désigner l’actualité d’un maillage institutionnel complexe aux fondations anciennes, caractéristique d’une action publique qui se déploie à des rythmes différents, par ajustements successifs, et parfois par approximations ; en un mot, qui ne cesse d’éprouver ses limites. En ce sens, la catégorie « vulnérabilité » pourrait rendre compte de la fragilité (historique) de nos sociétés et de leurs façons de traiter les problèmes sanitaires et sociaux.
1/ Autour des concepts

« La notoriété que connaît la notion de vulnérabilité » serait « peu compatible avec le vide sémantique qui la caractérise » . Dans la lignée des appels à projets lancés par l’Agence nationale de la recherche en 2008 sur le croisement des vulnérabilités sanitaires et sociales, ce colloque vise à mieux cerner et définir une notion mobilisée aussi bien en épidémiologie qu’en criminologie ou en sismologie, dans le droit que dans les politiques publiques ainsi que dans les sciences humaines et sociales.
Car chacun de nous est un vulnérable en puissance, potentiellement sujet à des basculements dans son état de santé, sa vie professionnelle ou privée. Nous avons tous été et serons vulnérables – l’enfance, l’adolescence et la vieillesse constituant en particulier des périodes névralgiques. Réversible ou non, temporaire ou durable, la « vulnérabilité » n’est pas totalisante mais peut ne concerner qu’un aspect de la vie (professionnelle, affective, sanitaire, sociale, etc.). Elle peut aussi désigner la fragilité comme processus, comme environnement sociétal ou comme état, se prêtant aussi bien à des analyses synchroniques que diachroniques. Elle peut enfin renvoyer à l’expérience subjective de l’autonomie et/ou de la dépendance, mais aussi à des dimensions interpersonnelles ou institutionnelles.
Dès lors, il s’agira d’examiner dans quelle mesure le concept de vulnérabilité peut être heuristique, et se décliner ou non, en histoire et en sociologie du champ sanitaire et social ; de voir comment elle peut utilement compléter ou concurrencer d’autres concepts (pauvreté-précarité, domination, autonomie et dépendance, souffrance sociale, physique ou psychique, etc.).
2/ Parcours de vulnérabilité

Qu’elle soit état, environnement sociétal ou processus, la vulnérabilité est intimement liée au parcours de chaque individu. Elle peut se manifester, sous des formes et à des degrés divers, à certains âges de la vie (naissance, enfance, adolescence, 4e âge) ; par des handicaps (physique, mental ou psychique) de naissance ou survenus plus tardivement ; comme le produit d’un milieu environnemental ou sociétal fragilisant, induisant des évolutions lentes ou des ruptures plus franches dans l’itinéraire des personnes. Elle peut concerner des individus isolés, mais aussi des groupes « chez qui les principes d’autonomie, de dignité ou d’intégrité sont compromis, menacés ou violés »  (les sans-abri, les femmes battues, les immigrants, les homosexuels, les séropositifs,…). La notion de vulnérabilité paraît ainsi indissociable de celle de risque.
Ces formes de vulnérabilité pourront donc être saisies à l’échelle biographique, grâce à des sources archivistiques et/ou des récits de vie, ou à l’échelle de groupes spécifiques (prosopographie, analyse de mouvements sociaux, etc.). Les approches pourront être processuelles ou synchroniques ; qualitatives ou quantitatives ; porter sur l’entrée, l’installation et/ou la sortie de la vulnérabilité ; ou encore appréhender les conséquences identitaires de la vulnérabilité sur les individus ; etc.
3/ Les tensions d’un champ professionnalisé

Le long XXe siècle est marqué par l’institutionnalisation du travail social, sur fond de professionnalisation, de fonctionnarisation et de diversification (voire de « balkanisation » ), ainsi que, plus récemment, de déqualification de nombreux emplois. Le militantisme et l’abnégation des intervenants sociaux du premier XXe siècle semblent aujourd’hui davantage l’apanage du monde associatif, pourtant lui aussi soumis à des contraintes de plus en plus fortes.
Il s’agira d’analyser d’une part la professionnalité des acteurs du social, tant comme réalité contemporaine à interroger que comme processus historique catalysé par des crises politiques (la Première  et la Seconde guerre mondiale par exemple) ou économiques (années 1930, 1980-2000). D’autre part, d’appréhender les tensions en tout genre qui traversent le monde du travail social, qu’elles soient hiérarchiques, dues à la coexistence d’ethos charitables traditionnels et de motivations militantes, ou conséquence de désillusions (que le travail social paraisse soit trop gestionnaire, trop « au front » ou inversement trop « à l’arrière », tonneau des Danaïdes en contexte de crise économique et sociale, etc.). L’accent pourra aussi être mis sur l’impact de ces professionnalisations et de ces tensions sur le public aidé. On pourra enfin analyser la sociologie des « aidants » et l’effet de différentiels plus ou moins accusés avec celle des « aidés ».
4/ Vulnérabilités et action publique

La vulnérabilité sanitaire et sociale peut être appréhendée en amont, à l’épicentre et en aval de l’action publique.
En amont : comment des individus, des groupes ou des associations parviennent-ils à s’imposer dans l’espace public ? Pourquoi, et à quel prix, acceptent-ils de revendiquer une identité de « vulnérable » pour faire évoluer le regard social et les politiques publiques ? Car « il y a [aussi] des avantages concrets à être inclus dans la catégorie vulnérable, et ceux-ci sont suffisamment importants pour compenser le contenu stigmatisant inhérent à cette même catégorie » .
A l’épicentre : comment l’action publique arbitre-t-elle, selon le contexte politique et social, entre des formes de vulnérabilités concurrentes qui s’offrent à elle et s’imposent comme légitimes ? Comment les Etats occidentaux ont-ils tenté de remédier, au fil du XXe siècle, aux différentes formes de vulnérabilités sanitaires et sociales ? Par quelles lois, quels budgets et quelles représentations de la vulnérabilité ? Via quelle répartition entre échelles territoriales, quels emboîtements de dispositifs ? Quelle part a-t-on respectivement laissé aux logiques émancipatrices et aux logiques palliatives ? Au droit privé et au droit public ? Aux droits sociaux et aux droits subjectifs ?
Enfin, en aval : qui – travailleurs sociaux, associations… – met en oeuvre les politiques de lutte contre la vulnérabilité, dans quelles conditions matérielles et budgétaires, via quels dispositifs ? Comment s’articulent action privée et action publique ? Comment, quand l’action publique fait du « prêt-à-porter », la transformer en « sur-mesure », et avec quel impact sur les populations visées ?

Ce colloque est destiné à un large public : spécialistes du champ, étudiants, mais aussi travailleurs sociaux, bénévoles d’associations, … Une intervention « accessible » est donc souhaitée ; elle pourra ensuite être retravaillée en vue de  la publication.
Les propositions de communication d’une page environ sont attendues pour le 31 janvier 2011.

Contact

  • Axelle Brodiez
    courriel : axelle [point] brodiez (at) ish-lyon.cnrs [point] fr
  • Benoît Eyraud
    courriel : benoit [point] eyraud (at) ish-lyon.cnrs [point] fr

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Appel à contribution – Boire et manger

Mercredi 05 janvier 2011  |  Chambéry (73000)

Besoins primaires de l’homme, le « boire et manger » sont extrêmement présents dans les thématiques développées à l’heure actuelle par nos sociétés modernes, que ce soit en raison de leur pénurie ou de leur manque dans certaines parties du monde, ou, à l’opposé, de leur surabondance dans d’autres. De la sorte, il semble que ces besoins, et les pratiques qui y sont liées, de par leur aspect fondamentalement humain, constituent un thème d’étude particulièrement propice pour les Sciences Humaines et Sociales.

Ouvertes à tous les chercheurs (étudiant en Master 2, doctorant, docteur, MCF, professeur), les Journées d’Etudes Doctorales du laboratoire LLS de l’Université de Savoie se proposent donc cette année de se pencher sur le « boire et manger » au travers de la diversité des approches SHS. De manière non exhaustive, pourront être abordés les disciplines et les thèmes suivants :

– la sociologie et l’ethnologie, qui se penchent sur les pratiques alimentaires et leurs usages sociaux sous des angles divers (identités culturelles, rapport à la santé, à l’image de soi et des autres…) ;
– l’histoire, la géographie et l’économie, qui s’intéressent depuis longtemps à la circulation marchande des denrées alimentaires, à leur usage dans les sociétés au fil du temps, à l’évolution des marchandises ou encore à la place occupée par la production sur les territoires et parmi les populations ;
– la littérature, qui intègre depuis toujours des représentations du « boire et manger » dans les récits, permettant ainsi à la fois un ancrage dans le temps et une description plus précise des personnages et des mœurs ;
– la linguistique, par le prisme du vocabulaire et du discours, permet l’étude des rapports entretenus par un locuteur ou un groupe de locuteurs à la nourriture et à la boisson, ou encore la mise en évidence de l’importance de ce thème dans certaines circonstances particulières ;
– la psychologie, qui s’intéresse notamment aux conduites et aux pratiques alimentaires contemporaines.

Langues de travail : français (anglais éventuellement)

Propositions de communication :

Les résumés sont à envoyer avant le 5 janvier 2011

Sous la forme suivante : présentation de votre communication (300 à 500 mots, Times New Roman 12, interligne simple), accompagnée d’une bibliographie indicative (10 lignes maximum) et d’un court CV (nom, prénom, université, laboratoire, niveau d’étude/poste) en vue d’une évaluation et d’une sélection des candidatures par le comité scientifique.

Merci d’adresser vos candidatures à l’adresse suivante : jed2011.univsavoie@gmail.com

Comité scientifique

Pascal Bouvier, Maître de conférence en Philosophie, Université de Savoie
Jennifer Coelho, Docteure en Psychologie, Université de Savoie
Sabine Lardon, Maître de conférence en Littérature, Université de Savoie
Stéphanie Tabois, Maître de conférence en Sociologie, Université de Savoie

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Mercredi 15 décembre 2010  |  Rennes (35000)

Troisième conférence internationale pluridisciplinaire organisée par le Conseil de l’Europe et l’université Rennes 2 en association avec l’université Politecnica de Madrid du 24 au 26 mars 2011 à Rennes (France). C’est précisément la dimension liant éthique, droits de l’homme et nécessité de lutte contre le dopage en tant qu’atteinte à la santé des athlètes et plus particulièrement des jeunes que cette conférence entend aborder à travers des contributions scientifiques (anthropologie, droit, histoire, philosophie, psychologie, science de l’éducation, sociologie) qui s’appuieront sur des recherches, études et analyses en cours.

ANNONCE

Deux questions principales structureront cette conférence :

  1. Pourquoi le dopage viole-t-il les principes des Droits de l’Homme ?
  2. La lutte contre le dopage peut-elle justifier les pratiques discriminatoires ?

La conférence sera en deux langues : anglais et français – la salle principale bénéficiant d’une traduction simultanée.

Toute proposition de communication doit être faite en word times 12 interligne simple selon le document joint

avant le 15 décembre 2010.

Les propositions sont à envoyer à : dominique.bodin@uhb.fr.

Les communications seront uniquement orales et dureront 15 minutes. Elles seront suivies d’un débat. Une session spéciale doctorants aura lieu.

Les communications retenues feront l’objet :

  • L’ensemble des contributions seront incluses dans des actes publiés aux éditions du Conseil de l’Europe.
  • Après sélection les 15 meilleures d’entre elles d’une publication dans des revues scientifiques
  • Les 8 meilleures contributions de doctorants seront publiées dans un numéro thématique d’une revue scientifique

Les contributeurs devront faire parvenir leur texte définitif le 25 février 2011 à l’attention de
dominique.bodin@uhb.fr selon les normes jointes.

Prochainement un site Internet fournissant l’ensemble des renseignements (programme, comité scientifique, lieu, etc.) sera disponible.

Dès 1963, Le Conseil de l’Europe tente de définir le dopage comme une “intention” de multiplication du rendement humain dans la performance d’un athlète par l’administration d’une “substance étrangère à l’organisme ou de toute substance physiologique prise en quantités anormales…”. Le premier volet d’action consistera en la mise en oeuvre de la Résolution 67 (12) qui invite, dès 1967, les États membres à se doter de règlement antidoping (CDDS (98) 90 part III, p. 23). “La résolution a été formulée à une époque où les questions qui y étaient soulevées commençaient à intéresser la conscience collective européenne du fait de leur traitement dans les médias” (Conseil de l’Europe, 1999, Etude des législations nationales relatives au sport en Europe, Strasbourg, éditions du Conseil de l’Europe, p. 82).

Le deuxième volet développé par le Conseil de l’Europe intervient dans le cadre plus large de la Charte européenne du sport pour tous [Résolution (76) 41]. Son article 5 évoque, en effet, des “mesures à prendre pour protéger le sport et les sportifs de toute exploitation à des fins politiques, commerciales ou financières, et de pratiques abusives ou avilissantes, y compris l’usage de drogues”. Ce dernier point ne doit pas éluder la question plus générale de l’abus de sport ou d’avilissement par le sport, y compris l’exploitation des êtres humains (article 8 de la même résolution). La Charte européenne contre le dopage dans le sport − R(84) 19 adoptée le 25/09/1984 − a étendu les moyens d’actions: recherche, éducation et mobilisation des fonds publics sont préconisées.

Comme trop souvent sur ce type de question, cette charte n’est pas juridiquement contraignante, elle contribuera cependant à la ratification, en 1989, de la Convention européenne contre le dopage qui, depuis son entrée en application en mars 1990 vise différents objectifs comme rendre ardu l’accès et l’utilisation de drogues, tels les stéroïdes anabolisants (nommément cités), assister les mises en place des tests antidopage, y compris en dehors des périodes compétitives. Elle a pour particularité de s’appliquer potentiellement à tout pays européen et extra-européen.

De fait le dopage tel qu’il est perçu et traité aujourd’hui pose un problème de société qui dépasse de très loin la seule problématique de la santé des athlètes: celui de la perduration d’une activité qui loin de respecter les valeurs à son principe et à son fondement (fair-play, égalité des chances, loyauté, activité saine, etc.) se trouve transformée en système déviant fait de tricherie, d’inégalité, et amenant potentiellement des risques pour la santé. Mais, malgré les nombreuses mesures prises, qu’elles soient répressives ou préventives, à l’échelon national, européen ou mondial, force est de constater que le problème du dopage perdure. Il s’amplifie même probablement avec des techniques sans cesse affinées et des moyens toujours plus performants qui rendent difficile sa détection.

Non seulement la lutte contre le dopage reste un défi constant mais introduit des problèmes éthiques.

La lutte antidopage a en effet introduit un certain nombre d’effets pervers et, il semble légitime de se demander si, dans sa forme actuelle, elle respecte l’équité entre citoyens [Brissoneau, C., Bodin, D., Delamarche, A., Péchillon, E. (2007-2008). Doping in professionnal sport. Final report. Remis le 25 mai 2008 à la Commission de l’Union Européenne, dans le cadre du projet évaluatif « Doping in professionnal sport ». Éditions de l’union européenne, Direction générale des politiques internes de l’union, Département thématique B – Politiques structurelles et de cohésion. http://www.europarl.europa.eu/activities/committees/studies/download.do?file=22128#search=%2
0dopage] ? Et plus simplement respecte-t-elle la “déclaration universelle des droits de l’homme” ? Le sportif et plus particulièrement le sportif de haut niveau est en effet soumis à des contrôles, à des suivis, à une “traçabilité”, à des atteintes à la vie privée auxquels échappent la plupart des citoyens ordinaires qui consomment de la drogue et que personne ne songerait à imposer aux cadres ou à l’intelligentsia politique et économique.

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Appel à contribution – Canadian Journal of  Community Mental Health

Revue Canadienne de Santé Mentale Communautaire
http://www.cjcmh.com

Date limite pour Soumettre un article : 1er Décembre 2010

Santé mentale et minorités sexuelles : vulnérabilité, résilience et pratiques innovatrices

Malgré les récentes avancées législatives, les minorités sexuelles constituent une population vulnérable sur le plan du bien-être et de la santé mentale en raison de la stigmatisation, des attitudes négatives et des discriminations sociales persistantes à leur égard. plusieurs études réalisées dans les dernières décennies au Canada mais surtout ailleurs dans le monde ont étayé ce constat en comparant des indicateurs de bien-être ou la prévalence de problèmes de santé mentale, tels dépression, alcoolisme et toxicomanie, auto-mutilation, idéations et tentatives suicidaires, chez les personnes homosexuelles, bisexuelles ou transsexuelles/transgenres et chez leurs pairs hétérosexuels. D’autres se sont penchées sur l’impact de facteurs de risque, comme la victimisation ou la faiblesse des réseaux de soutien social, ou ont élaboré des modèles conceptuels afin de comprendre les processus psychosociaux reliant la stigmatisation sociale et la santé mentale, à l’exemple du concept de stress lié au statut de minoritaire de Meyer. les travaux les plus récents font ressortir la nécessité d’approfondir les analyses des facteurs de vulnérabilité en fonction des orientations sexuelles (p. ex. les problèmes de santé mentale sembleraient plus aigus chez les personnes bisexuelles), des identités de genre, des contextes institutionnels (milieux scolaires, de travail…) et environnementaux (urbains, ruraux, appartenance à un groupe ethnoculturel minoritaire…) et d’autres caractéristiques individuelles et sociodémographiques telles que l’âge, la classe sociale, le statut citoyen ou la présence d’un handicap. en outre, des approches dynamiques prenant en considération l’agentivité des personnes et des collectivités requièrent d’examiner non seulement les processus de victimisation, mais également les facteurs de résilience, qu’il s’agisse de traits personnels, de stratégies comportementales, de l’appui de l’entourage (familial, amical…), ou encore de diverses politiques, mesures et ressources présentes dans l’environnement. enfin, diverses pratiques innovatrices ont été mises en place afin de contrer les effets de la stigmatisation sociale et d’améliorer l’accès à des services sociaux et de santé adaptés, notamment à travers une prise en charge par les collectivités, la création de ressources alternatives (centres de santé, sites Web) et de programmes préventifs. Ces initiatives demeurent peu connues et leur efficacité, rarement évaluée. par le présent appel à contribution, nous sollicitons des textes explorant l’un ou l’autre de ces axes – vulnérabilité, résilience, pratiques innovatrices – en lien avec la santé mentale et les minorités sexuelles au Canada.

Pour connaître les directives pour soumettre un texte:
http://www.cjcmh.com/f/auteurs/directives.htm
Pour plus d’information ou pour soumettre un texte, contactez :
line Chamberland, ph. D.
Département de sexologie
faculté des sciences humaines
Université du Québec à Montréal
Case postale 8888, succursale Centre-ville
Montréal (Québec) H3C 3p8
Courriel : chamberland.line@uqam.ca

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3rd Conference of the European Philosophy of science association

Athens, Greece, 5-8 October 2011

Submission deadline: 28 February 2011

The conference has eight sections:


1. General philosophy of science
2. Philosophy of the physical sciences
3. Philosophy of the life sciences
4. Philosophy of the cognitive sciences
5. Philosophy of the social sciences
6. Philosophy of technology and applied research
7. Formal philosophy of science
8. Historical, social and cultural studies in philosophy of science

Plus de détail sur le site http://epsa11.phs.uoa.gr

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Date limite : 31 mars 2011

« Je crois que la nourriture a une grande action sur la production littéraire », note Edmond de Goncourt le 24 août 1893, avant d’envisager de « faire avec deux alimentations diverses, un de ces jours, […] une nouvelle ou un acte, avec une nourriture restreinte et lavée de beaucoup de thé, et un autre acte ou nouvelle, avec une nourriture très puissante et beaucoup de café ». « Avez-vous songé parfois à l’influence fatale de la cuisine sur le génie de l’homme ? », fait dire Léon Cladel à Baudelaire (Bonshommes, 1879), tandis que Jules Claretie affirme que « [l’]esprit vient en mangeant, comme la faim », pour en déduire que « Voltaire à jeun devait être insupportable » (L’Homme aux mains de cire, 1907).

Rythme de la nutrition et rythme de la création sont ainsi souvent mis en relation chez des écrivains ayant vu naître la gastronomie et se développer un discours médical sur les effets liés aux aliments. Du Traité des excitants modernes de Balzac au Journal des Goncourt, en passant par le Dictionnaire de cuisine de Dumas, l’écrivain joint à l’analyse esthète de la nutrition une réflexion théorique sur ses effets proprement esthétiques.

La première ambition de ce colloque sera donc de réfléchir aux représentations entourant lanutrition littéraire, qu’elle soit envisagée de la manière la plus concrète (quelle nourriture pour quelle oeuvre ?) ou volontairement métaphorique (la littérature comme aliment essentiel, prolongement du parallèle biblique entre pain et parole divine). Dans ce cadre, l’analyse des implications du couple nutrition/innutrition ne saurait se limiter à une approche génétique ou poétique : le discours fictionnel sur la nourriture croise également les représentations sociales et politiques de l’artiste. Dans le prolongement des réflexions de Tissot (De la santé des gens de lettres, 1768) aussi bien que de l’aphorisme de Brillat-Savarin (« Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es »), le discours médical se plaît en effet à associer innutrition et malnutrition, l’artiste rejoignant, de ce point de vue, la cohorte des marginaux exclus de ce que Jean-Paul Aron nommait la « folie bourgeoise » (Le Mangeur du XIXe siècle). Si l’apoplexie est la maladie du bourgeois bon mangeur, la neurasthénie guette l’homme de lettres, comme le constate avec nostalgie Maurice de Fleury, auteur, en 1897, d’une Introduction à la médecine de l’esprit : « c’en est fait du beau temps de 1830, où nos poètes, taillés en hercules, se surmenaient sans en souffrir, ne causaient qu’à voix de stentor, pouvaient se passer de sommeil, digéraient des repas de reîtres, vidaient d’un trait des flacons d’eau-de-vie et ne se sentaient jamais plus dispos au travail que quand ils étaient un peu gris ». Faisant fi de ses poètes faméliques, cette reconstruction a posteriori du romantisme comme mouvement de la pléthore (et des pléthoriques) dessine ainsi en creux le portrait orienté d’une modernité caractérisée par l’inappétence (le « Ah ! tout est bu, tout est mangé : Plus rien à dire ! » de Verlaine).

Ce colloque aura donc également pour but d’explorer et d’exposer l’axiologie sous-tendant le rapport littéraire à la satiété, satiété bien souvent présentée comme l’apanage d’un monde honni, celui de bourgeois au « ventre caressé par une digestion heureuse » (Mirbeau, Le Jardin des supplices). La faim en/de littérature peut ainsi relayer des valeurs esthétiques, éthiques ou politiques, qu’il s’agisse d’un Barbey d’Aurevilly fustigeant la « littérature qui mange » à la table des puissants (Les Ridicules du Temps), d’un Knut Hamsun (La Faim) ou d’un Jacob Poritzky (Mes enfers, 1906) faisant de la faim le moteur d’une écriture du rejet, ou d’un Jules Vallès dédiant son Bachelier à « tous ceux, qui nourris de grec et de latin, sont morts de faim ! ». « [Peindre] les exigences de la Gueule » (Balzac, Le Cousin Pons) revient en effet à proposer une lecture du corps social. Le cycle des Rougon-Macquart interprète, de manière exemplaire, le second Empire comme une « montée des appétits » opposant les Maigres et les Gras : la faim y constitue uneoptique sur la société, et le moyen de figurer le moteur secret de toutes ses actions, à une époque où le darwinisme social impose son axiome carnassier. Mais si l’émergence d’une littérature du ventre et de ses appétits est étroitement liée au développement de l’esthétique réaliste, un personnage comme Des Esseintes, « pour qui « manger pour vivre » devient la plus complexe des opérations » (Françoise Grauby, Le Corps de l’artiste), témoigne également des soubassements idéologiques d’un art de la nutrition intimement lié à la norme bourgeoise : en cherchant à s’inscrire à rebours de son siècle glouton, le personnage de Huysmans fait acte de résistance aristocratique, en postulant que l’on peut se nourrir que de livres.

Pour autant, si le refus de la satiété est souvent associé à une condition ontologique du bien écrire (écrire pour – ou plutôt que – manger), ou à une prise de position idéologique (refuser le modèle bourgeois), la faim concrète ou réelle constitue également le moteur d’une littérature y puisant son propre combustible. Le XIXe siècle marque en effet l’avènement d’une littérature industrielle soumettant l’aspirant écrivain à un impératif alimentaire. Dans une perspective plus sociologique, il pourra être intéressant de s’interroger sur les répercussions que cet impératif a pu avoir sur la manière d’écrire, et sur le rapport que l’écrivain peut entretenir avec cette littérature « alimentaire » – parfois la sienne propre. Littérature alimentaire nourrissant par ailleurs un discours critique calqué sur la gastronomie, devenue manière d’apprécier les oeuvres : les Goncourt se moquent ainsi de ces « gens qui aiment à digérer en lisant une prose claire comme un journal » (10 Mai 1856), tandis que Huysmans, dix ans avant la préface d’A rebours, compare leJournal de ces mêmes Goncourt à un « of meat singulièrement nourrissant pour nos estomacs si débilités par les insipides mucilages de la littérature de cet affreux temps » (lettre à Edmond, 1892).

En explorant les parentés entre processus de création et processus d’alimentation, ce colloque, qui se tiendra à Strasbourg les 13, 14 et 15 octobre 2011, tentera ainsi d’analyser leurs traductions littéraires, à la confluence de la poétique, de l’histoire des mentalités et de l’histoire sociale.

Les propositions de communication (titre et résumé d’une vingtaine de lignes) sont à adresser avant le 31 mars 2011 à l’un des membres du comité scientifique du colloque :

Bertrand Marquer (bertrand.marquer@yahoo.fr)

Eléonore Reverzy (ereverzy@free.fr)

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Appel à contribution – Petite anatomie du corps violenté

Date limite : 20 décembre 2010

Centre de Recherches Interdisciplinaires et Transculturelles (EA 3224)
Axe « Transpoétiques »

Le XXème puis le XXIème siècle ont différencié le théâtre, comme art de la scène, des autres médias par la présence scénique du corps de l’acteur. Aborder la violence théâtrale du point de vue des différents actes de violence perpétrés sur le corps soulève des questions à la fois dramaturgiques, littéraires et sociologiques. A quelles fins le corps est-il violenté sur scène et/ou la violence suggérée hors scène? Quelle dialectique peut-on dégager entre esthétique de la violence physique et message, entre forme et fond ?
Se pose d’abord une première question, d’ordre formel : Y a-t-il une anatomie de la violence théâtrale ? Est-il possible d’esquisser une typologie des violences corporelles et d’en dégager des effets/ des fonctions théâtrales spécifiques?
On peut, à cet égard, distinguer, dans le texte théâtral, différentes formes de corps violentés: corps mutilés, démembrés, violés, brûlés, dépecés, corps soumis à la torture, à la mortification/ au supplice, à l’assassinat, au cannibalisme, à la prostitution. La violence s’oriente-t-elle contre une partie (et quelles parties : nobles ou désavouées?) ou à l’intégralité/intégrité du corps? Le corps violenté prend-il une dimension symbolique lorsqu’il est par exemple associé à un sens, à une vertu ou à un sentiment (et dans ce cas, il devient un élément à intellectualiser au-delà de la simple violence) ou garde-t-il sa dimension charnelle (la dégradation physique s’inscrivant dans une dialectique toute cathartique entre plaisir et souffrance/douleur) ?
Par ailleurs, la question du corps violenté soulève un questionnement d’ordre scénique. Quelles sont ses représentations possibles ? Que montrer ? Quel usage doit ou peut-on faire de l’illusion théâtrale ? La représentation réaliste, voire hyperréaliste, de la violence physique suffit-elle ou faut-il encore la présenter? Et est-il possible de la présenter ?
Les communications pourront également proposer une observation clinique du corps violenté et s’interroger sur les raisons du recours à la violence physique dans un contexte théâtral.
La violence exercée contre le corps humain remplit-elle toujours un but moral/ expiatoire voire pénal en se mettant au service d’une pédagogie de l’effroi envers les autres comme envers soi-même? Cette justice vengeresse resterait alors dans le champ cathartique (extraire le mal par le mal, conversion de la douleur/souffrance en plaisir chez le spectateur), finalement proche du sadisme/masochisme (de l’automutilation aux bastonnades des farces). Le corps violenté peut-il également se placer au-delà de la catharsis et remplir un but utilitaire? La violence physique servirait alors à prendre le pouvoir, l’ascendant – notamment politique – sur l’autre (la notion de Gewalt en allemand exprime à la fois la violence et le pouvoir politique), afin de dégrader, détruire et régner. Car les différentes époques de guerre (de la Révolution Française aux génocides du XXème siècle) ont montré que l’acte violent peut s’exercer sans plaisir pervers, mais bien plutôt dans la monotonie mécanique (comme l’évoque le banquet sanglant chez Titus dans Titus Andronicus de William Shakespeare) : on pense alors aux crimes de guerre, à la violence déshumanisée de la Shoah et à ses corps concentrationnaires qui rendent difficile le processus d’identification. Dans le théâtre contemporain, le corps violenté permet justement d’interroger cette déshumanisation et cette instrumentalisation du corps, entre corps célébré et corps malmené, permettant ainsi de réintroduire une sensibilité par le corps souffrant et de rematérialiser une relation au corps et au monde qui avait été déréalisée par le désenchantement du monde.
A travers la violence faite au corps à différentes époques théâtrales, c’est en quelque sorte une histoire du rapport que nous entretenons avec notre propre corps et avec notre matérialité (comme le proposait l’Histoire du Corps, dirigée par Alain Corbin) qui s’esquisse et que le colloque cherchera à dégager.

Les propositions de communication (titre + résumé d’une dizaine de lignes) sont à envoyer à :
Priscilla WIND
Courriel : priscilla.wind@univ-fcomte.fr
Adresse postale: Laboratoire C.R.I.T (ex-LHPLE)
Université de Franche-Comté
UFR SLHS
30 rue Mégevand
25030 Besançon Cedex
Date limite : 20 décembre 2010

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Appel à contribution – Tournant des Lumières : la violence, représentations, idées, sensibilité

Université de Durham – Paris IV Sorbonne

Avec le soutien du service culturel de l’Ambassade de France au Royaume-Uni.

Le tournant des Lumières n’est pas seulement l’époque des violences révolutionnaires et contre-révolutionnaires et des champs de bataille napoléoniens. C’est aussi celle d’une sensibilité nouvelle à la violence. La torture judiciaire, la souffrance chirurgicale apparaissent désormais comme inutiles, néfastes, insupportables. On se propose d’explorer la littérature d’idées, la fiction et le théâtre pour mieux comprendre cette évolution de l’idée de violence qui nous concerne encore brutalement aujourd’hui.
Ce colloque international de deux jours est organisé par Durham University et Paris IV-Sorbonne. Il aura lieu à l’Institut français, Londres les 8 et 9 avril 2011. Les propositions des jeunes chercheurs sont les bienvenues.
Merci d’envoyer par courriel des propositions de 300 mots maximum à l’adresse suivante avant le 29 octobre 2010thomas.wynn@durham.ac.uk
Les sujets des communications ne sont pas limités mais pourront inclure :
La violence institutionnelle ; Politique et pouvoir ; Le traumatisme ; La violence sexuelle ; La guerre ; Violence et technologie ; Violence et plaisir ; Peut-on défendre la violence ? ; La violence a-t-elle une histoire ? ; Violence et modernité ; La violence et les sphères publique et privée ; Droit et violence ; Violence, héroïsme et martyre

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Appel à contribution – The gendering of disease – Real and fictional manifestations in England and France


SEASECS 2011 : Science and the Arts in the Long Eighteenth Century,

1ER NOVEMBRE 2010, WAKE FOREST UNIVERSITY (USA, 3-5 MARS 2011)

The 37th Annual Meeting of the Southeastern American Society for Eighteenth-Century Studies (SEASECS) will be held March 3-5, 2011 at Wake Forest University in Winston-Salem, NC. The theme for the conference will be “Science and the Arts in the Long Eighteenth Century.” The deadline for submission of paper proposals and full panels is November 1, 2011.

The eighteenth century has sometimes been seen in the history of science as a quiescent period between the great advances made by the likes of Descartes, Newton, and Leibniz in the seventeenth century and Darwin in the nineteenth. As Roy Porter argues in The Cambridge History of Science (2003), however, the eighteenth century is an especially rich era of interdisciplinarity because of the prominence of humanists “in the dissemination of the sublime truths of the new science” (7). By the end of the century, Romantic artists began to reject the “truths” of science and to promote the arts as alternatives to rather than disseminators of science. Thus the eighteenth century represents a kind of golden era of cross-pollination before the arts and sciences were separated into distinct, sometimes opposing, disciplinary discourses.
Panels « Women & Gender » :
Propositions jusquʼau 1er nov. 2010 à Byron R. Wells, Department of Romance Languages, Wake Forest University (wells@wfu.edu).
All conference activities, including sessions, receptions, and the traditional SEASECS luncheon will be held on the Wake Forest campus. Accommodations will be available in nearby hotels, and a shuttle service between these and the campus will be available.
Conference participants must be members of SEASECS. To join the Society or renew your membership, go to http://www.seasecs.net/
A limited number of travel fellowships for graduate students will be available. The Society also awards two prizes of $300 each for the best graduate student papers presented at the conference.

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Colloque – Les approches sensibles des usages du corps


« Hybridations, Immersions et Formations dans les pratiques corporelles »

Au Musée Aquarium de Nancy, Université Henri Poincaré – Nancy Université,

16 – 17 juin 2011.

Organisation : Anne Sophie Sayeux (PAEDI, Université Blaise Pascal, Clermont 2), Olivier Sirost (CETAPS, Université Rouen), Bernard Andrieu (Faculté du sport, Université Henri Poincaré, Nancy Université).

Appel à communication :

Les usages sociaux du corps participent pleinement à la construction des savoirs, des techniques et des milieux dans lesquels ils se déploient. Pourtant, ils ont peu fait l’objet d’analyses à partir du point de vue du corps.

Il convient de rappeler que les cures de nature, tout comme la découverte des cœnesthésies s’accompagne de la montée des paradigmes empiristes et sensualistes. Les correspondances de Rousseau et Condillac, tout comme la relation de Burke à la compagnie des Indes orientales ou les travaux de Diderot et Berkeley sur les sens, ne sont pas étrangères à une mise en forme de la pratique. Les immersions dans la nature (aérothérapie, balnéothérapie, …) vont de pair avec une philosophie introspective du corps et de l’écoute de soi que l’on retrouve très tôt chez Burton ou Maine de Biran.

C’est aussi la saisie du vertige, du monstre ou du sauvage tapis au fond de soi qui guide la saisie de l’expérience sensible. L’esthétique du sublime à l’heure romantique favorise l’apprivoisement de la vacuité et le jeu avec les peurs. L’importance accordée à l’ambiance, au langage sensoriel, à l’impression esthétique témoigne ici également d’une tentative de saisie de la dimension sensible dans les usages du corps. Les thématiques de la mer ou de la montagne dans les œuvres romantiques, du désert chez les orientalistes ou du déjeuner sur l’herbe chez les impressionnistes mettent en image un faisceau d’expériences vécues et sensuelles.

Cette effervescence est tout aussi vivace dans les milieux éducatifs où la formation par l’expérience ou par le milieu devient progressivement un thème prisé des pédagogies nouvelles. De ce point de vue, il convient également de resituer des pédagogues tels que Dewey dans les perspectives adoptées par le pragmatisme. Le statut de l’expérience corporelle est alors directement injecté dans l’édification du connaître. Ces quelques rappels – non exhaustifs – situent l’objectif de ce colloque : appréhender les pratiques corporelles dans leurs évolutions et leurs actualités par le prisme des approches sensibles.

Il s’agit de regrouper autour de ces questions tant les avancées augurées par les historiens (de la nouvelle histoire à l’anthropologie sensorielle), les anthropologues (de l’anthropologie biologique à l’anthropologie sociale et culturelle), les sociologues (du pragmatisme aux phénoménologies) ou les philosophes.

Le colloque s’articulera autour de trois questions :

  1. 1-           Nouvelles technologies et corporéité

Comment l’intégration de la matière transforme les corps et nos sensibilités – L’interaction est incorporée par l’hybridation au point de transformer le vécu corporel, amélioré objectivement ou subjectivement par l’objet et la technique biotechnologique. Comment, par exemple, l’insertion de prothèse du genou ou de la hanche prend-elle la place de l’organe défaillant en restaurant la fonction articulatoire ?

  1. 2-           Ecologie corporelle et pratiques immersives

Quels milieux d’immersion des corps sont privilégiés et que disent-ils sur notre présence au monde – S’il est d’usage de se « sentir bien dans son élément », en quoi, comment et pourquoi se sent-on bien dans les éléments naturels ? On peut s’interroger sur les sens mobilisés par les pratiques immersives, mais aussi sur les plaisirs des sens qu’elles procurent. Que recherchent donc les individus dans cette nature sensuelle ?

  1. 3-           Expériences vécues et formation corporelle

Comment se transmet l’expérience vécue – De quelle manière, une sensation pouvant être perçue d’un premier abord comme négative peut-elle être apprise et transmise comme étant positive ?  Il s’agit de comprendre en quoi l’apprentissage d’une activité corporelle peut transformer la « perception des effets ».

Les propositions de communications s’appuieront sur un terrain historiographique, sociologique ou ethnographique.

Pour soumettre une proposition, envoyez par email un résumé de 2 500 signes max. (espaces inclus),  avec nom et institution de rattachement pour le : 15 novembre 2010, aux trois organisateurs :

bernard.andrieu@staps.uhp-nancy.fr

A-sophie.SAYEUX@univ-bpclermont.fr

olivier.sirost@univ-rouen.fr

Réponses aux auteurs mi-janvier 2011. Envoi des textes définitifs par mail, 30.000 signes maximum (espaces inclus) pour le 30 avril 2011 aux trois organisateurs.

Actes du colloque publiés aux Presses Universitaires de Nancy.

Renseignements complémentaires :

http://www.staps.uhp-nancy.fr

www.man.uhp-nancy.fr

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