Appels à contribution

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Appel à articles – Corps mouvants

Revue Synergies Pays Riverains de la Baltique, Volume no. 8, 2011
GERFLINT
(Revue internationale francophone avec comités de lecture et d’évaluation)

(Date limite de réception des articles (2500 mots) : 15.10.2010)
(Date limite de réception des commentaires (2500 mots) : 15.2.2011)

VERSION PDF:
http://users.utu.fi/freder/appelcorpscorrect%20Synegries%20Baltique8%202011.pdf

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Corps mouvants :
Faire dialoguer les sciences humaines et sociales, la philosophie et les sciences du vivant

Directeurs de la publication:
Bernard Andrieu
(Professeur en épistémologie du corps et des pratiques corporelles à la faculté du sport de l’Université Henri Poincaré de Nancy, France)
Fred Dervin
(Professeur Adjoint en sociologie et en didactique des langues et de l’interculturel aux University of Eastern Finland et Université de Turku, Finlande)
Aleksandra Ljalikova
(Enseignante-chercheuse en didactique des langues et des cultures
à l’Université de Tallinn, Estonie)

Argumentaire

Le corps humain est en vogue dans la plupart des sciences. Il suffirait pour s’en rendre compte de faire un relevé des multiples écrits, colloques, séminaires, projets de recherche, formations… de ces dernières années. Ne se limitant pas néanmoins à ce type de corps, ce numéro de la revue « Synergies Pays Riverains de la Baltique » part du concept dans sa version plurielle, changeante et le propose comme notion potentiellement féconde pour ouvrir des dialogues entre les sciences humaines et sociales, la philosophie et les sciences du vivant.

Le corps peut être, entre autres, humain, animal, microscopique, énergétique, plastique, botanique, social, politique, communautaire, métaphorique, diplomatique, architectural, mais aussi, en vrac, le Corps du Christ, un corpus, le corps noir en physique, les anticorps… En anglais on le retrouve aussi par exemple dans les pronoms somebody/everybody/anybody.  Dans certaines langues, le mot n’existe pas du tout. Notamment, en hébreu, qui n’a pas de terme spécifique pour désigner le « corps » – ni la « matière » d’ailleurs . Pour certaines cultures, le cosmos se distingue du corps, pour d’autres, qui ont une vision holiste du corps, le corps et l’individu sont la même chose. Les compréhensions et déclinaisons du corps sont ainsi presque innombrables. Les langues sont très révélatrices à cet égard. En outre, on retiendra avec Le Breton (1990 : 28) que « Le corps n’existe que construit culturellement par l’homme ».

Il est facile de voir à partir de ce catalogue forcément non exhaustif que le corps, sous une forme ou une autre, concerne la plupart des sciences. Un point commun entre toutes ses déclinaisons pourrait être celui de la mouvance ou du changement – malgré, parfois, les impressions d’immobilité des corps.

Cette mouvance se retrouve notamment à trois niveaux de modélisation : a) au niveau épistémologique, la didactique disciplinaire n’est pas définitive car la régulation des contenus renouvelle le rapport entre les concepts et recompose les savoirs ; b) au niveau conceptuel, la construction de nouveaux concepts implique leur adaptation et leur différenciation par rapport à la description de la nouvelle réalité ; c) au niveau ontologique, la réalité est mouvante si bien que la modélisation doit se modifier sans cesse.

Plasticité didactique

Mouvance épistémologique : Régulation de contenus

Mouvements des savoirs

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Adaptation

Mouvance conceptuelle : Différenciation

Construction

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Nouvelle réalité

Mouvance ontologique : Mouvance de l’objet

Dynamique des modèles

Schéma 1 : Les trois sortes de mouvance

Nous partons de l’hypothèse qu’une lecture croisée de travaux en sciences vivantes, en philosophie et en sciences humaines et sociales soulignerait des passerelles conceptuelles, épistémologiques, ontologiques et métaphoriques, entre les phénomènes théorisés et examinés, liés à la mouvance de différents types de corps. On tentera ainsi de décrire la mobilité épistémologique qui conduit aujourd’hui à une hybridation des champs dans l’objet même « corps », en produisant soit une fécondité de nouveaux modèles, soit des synthèses nouvelles. On se rappellera néanmoins que le « corps » n’est pas un terme ou un objet neutre car il sous-entend un système de référence dans lequel il se construit (vision du monde rationaliste – corps anatomisé et individualisé ; vision existentialiste – corps cosmos ; structuraliste – corps organisme ;  vision naturaliste – corps espèce animal ; moderniste – corps machine, etc.). Sans vouloir privilégier un paradigme particulier, nous souhaitons que les auteurs démontrent cette partialité des positionnements et traitent du sujet en rendant compte des limites imposées par les contextes.

Partant de ces constants et dans une véritable envie d’interdisciplinarité, nous aimerions proposer aux collègues des différentes sciences et de la philosophie de faire partager et de commenter leurs conceptions, théories et pratiques autour et à l’intérieur des corps. Les problématiques suivantes pourront d’abord guider les auteurs intéressés par le principe de travail proposé :

Qu’est-ce qu’un corps ? Comment le définit votre domaine ?
Les corps existent-ils vraiment ?
Comment les corps apparaissent-ils/disparaissent-ils ?
Comment étudier les corps ?

On s’interrogera par la suite sur la mobilité ontologique des corps, devenant des identités mouvantes, plastiques et reconfigurables tant dans leurs matières que dans leurs formes. Comment cette mobilité ontologique produit-elle des effets sur l’identité, le genre, le métissage, l’interculturalité ?

Les thématiques suivantes pourront être abordées :

-Absence de corps (effacement des corps)
-Corps anatomisé
-Corps et complexité (ou « simplexité » Berthoz 2009)
-Corps et contrôle
-Corps et éthique (donation des organes, prête du corps, euthanasie, etc.)
-Corps et esthétique : grotesque, carnaval, ballet, etc.
-Corps et consommation
-Corps et histoire
-Corps humain vs. animal, hybridité
-Corps et imitation
-Corps et identités
-Corps et interaction
-Corps et maladie
-Corps et mouvements
-Corps et « normalité » -Corps et machine
-Corps et performativité
-Corps et représentations
-Corps et rites (populaires et « bourgeois »)
-Corps et sexualités
-Corps et techniques/technologies
-Corps et transformations (clonage des corps : même-autre)
-Corps et vérité
-Corps et violence

Corpographèses (« mise en forme langagière, textuelle et sémiotique du corps » Paveau & Zoberman 2008)

PRINCIPES DE TRAVAIL

L’appel à chapitres est en deux temps. Nous proposons d’abord aux auteurs intéressés de nous faire parvenir un texte de 2500 mots maximum (tout inclus) pour le 15 octobre 2010. Il s’agira dans ce texte de définir le corps étudié, de poser des problèmes épistémologiques autour de celui-ci et de présenter une thématique du tableau ci-dessus.

Une fois les articles reçus, nous les ferons expertiser par notre comité de lecture (date limite : 1er novembre 2010). Ensuite, deux auteurs issus de sciences différentes se verront remettre un de ces article à lire et à commenter, sous la forme d’un court article de 2500 mots (date limite : 1er février 2011). Les auteurs seront mis en relation, s’ils souhaitent dialoguer entre eux (par e-mail, Skype…) lors de l’écriture de ce deuxième article.

Les auteurs prêteront bien attention aux points suivants :
– lorsqu’ils rédigent leur premier article, de ne pas entrer dans les détails mais de donner une image bien claire de comment la notion de corps mouvants (et une thématique) est comprise, problématisée, étudiée… dans leurs recherches et domaines.
– lorsqu’ils feront l’article commentaire, de tenter de noter par exemple les points communs potentiels (les passerelles) entre le traitement du phénomène du corps proposé par les collègues et ce qui se fait dans « leur » domaine pour un phénomène qui leur semble être comparable/similaire.

NB : Nous accepterons également les auteurs, issus de sciences différentes, qui se seront déjà concertés avant la remise du premier article et qui souhaiteront se commenter.

Pour la mise en pages des articles, merci de respecter les instructions suivantes :
http://users.utu.fi/freder/Mise%20en%20page%20synergies%20pays%20riverains%202010.pdf

Les premiers articles sont à envoyer par e-mail (synergiescorps@hotmail.com) pour le 15.10.2010.

Pour toute question sur cet appel, n’hésitez pas à nous contacter.

A PROPOS DU NUMERO 9 DE LA REVUE SYNERGIES PAYS RIVERAINS DE LA BALTIQUE:

Le prochain numéro (9/2012) portera sur la linguistique Queer et sera coordonné par Fred Dervin & Marie-Anne Paveau. L’appel sera lancé en janvier 2011.

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Santé et maladie, entre définitions savantes et pratiques professionnelles

Samedi 30 octobre 2010  |  Nantes (44)

Reprenant la formule de René Leriche définissant la santé comme « la vie dans le silence des organes », Georges Canguilhem, d’une part en déduit qu’« il n’y a pas à proprement parler de science de la santé » et, d’autre part l’étend à « la vie dans la discrétion des rapports sociaux ». Ces deux propositions interrogent la possibilité pour les chercheurs et les professionnels de s’emparer du concept de santé pour en faire un objet du travail scientifique. C’est dans cette perspective que chercheurs en sciences humaines et sociales et professionnels de santé, réunis au sein du groupe Germes-SHS, lancent cet appel à communications afin de susciter des échanges autour de leurs travaux respectifs sur « la santé », saisie dans ses dimensions théoriques et pratiques.

Le Groupe d’échanges et de recherches sur la médecine et la santé en Sciences humaines et sociales (GERMES-SHS) et la Maison des Sciences de l’Homme Ange-Guépin organisent un colloque pluridisciplinaire ouvert aux chercheurs en sciences humaines et sociales et aux professionnels de santé sur le thème :

à Nantes, les 25 et 26 Mars 2011

Reprenant la formule de René Leriche définissant la santé comme « la vie dans le silence des organes », Georges Canguilhem, d’une part en déduit qu’« il n’y a pas à proprement parler de science de la santé » et, d’autre part l’étend à « la vie dans la discrétion des rapports sociaux ». Ces deux propositions interrogent la possibilité pour les chercheurs et les professionnels de s’emparer du concept de santé pour en faire un objet du travail scientifique. La santé mérite ainsi d’être « travaillée » dans ses aspects dynamiques plutôt que d’être « étudiée » comme un « état de bien-être », telle que la définition de l’OMS tend à la figer.

C’est dans cette perspective que chercheurs en sciences humaines et sociales et professionnels de santé, réunis au sein du groupe Germes-SHS, lancent cet appel à communications afin de susciter des échanges autour de leurs travaux respectifs sur « la santé », saisie dans ses dimensions théoriques et pratiques.

Ce travail de problématisation commune du concept de santé s’organise autour de deux axes. Le premier privilégie une approche plus conceptuelle de la santé, à la fois « idéal à atteindre » et objectif dépendant des contextes historiques, économiques et sociaux. Dans le deuxième axe la santé est comprise comme champ d’activités professionnelles et de politiques publiques.

C’est autour de ce découpage nécessaire pour tenter de saisir la complexité de la santé comme objet de définitions savantes et comme pratique professionnelle que se tiendra ce colloque. Il permettra des échanges pluridisciplinaires lors d’ateliers organisés autour des thématiques proposées au sein de chaque axe.
Axe 1 : La santé, quel travail !

Ce premier axe interroge la santé en tant qu’objet dynamique dont s’emparent chercheurs et professionnels afin de mener une réflexion sur les processus de définition et de recomposition de la santé comme champ problématique. Devant l’ampleur de la question, quatre thématiques seront privilégiées : la santé comme « besoin », les formes d’évaluation de la santé, les modes d’expression des maladies en tant que « santé perdue », et les outils de production de santé, pensés à partir de la notion de remède. Ces questions donnent lieu aujourd’hui à la production d’outils de mesure  à partir desquels une standardisation des critères tend à s’imposer. Il est nécessaire de les interroger, tant dans leur mise en œuvre que dans les effets sociaux et économiques de leur application.

1.a. La santé peut-elle se définir en termes de « besoins » ?

La notion de « besoin » oriente les politiques publiques en matière de santé, qu’il s’agisse de l’établissement des budgets de fonctionnement et des effectifs des professionnels de santé ou encore des campagnes sanitaires. Mais ces choix s’appuient-ils véritablement sur une évaluation préalable des besoins de santé ou la référence aux besoins de santé est-elle purement incantatoire ? Beaucoup d’auteurs considèrent que les besoins de santé n’ont pas de limite, alors que les ressources financières du système de santé sont par nature contingentées, conduisant les autorités sanitaires à mettre en place une instrumentation destinée à évaluer les besoins de santé, afin de rechercher systématiquement la meilleure efficience possible du système. Comment passe-t-on du concept de « besoin de santé » à celui « d’évaluation des besoins de santé » ? Quels sont les outils créés et mobilisés par les différents acteurs ? Par ailleurs, qu’est-ce qui crée les « besoins de santé » : est-ce l’explosion des techniques, les changements de pratiques ou la « demande » sociale ? Du côté des patients, la santé correspond-elle à un besoin variant selon la profession, l’âge, les représentations, la culture ou les possibilités d’accès au système de soins ?

1.b. La santé peut-elle s’évaluer ?

L’évaluation de la santé, qu’il s’agisse de celle d’une personne, de groupes de personnes ou de populations entières, est aujourd’hui devenue un exercice courant que mettent en pratique différents acteurs depuis les soignants, les chercheurs de diverses disciplines – médicales, de santé publique et des sciences humaines telles que la psychologie, l’économie et la philosophie pour n’en citer que quelques-unes – jusqu’aux institutions internationales à l’instar de l’Organisation Mondiale de la Santé. Mais qu’entend-t-on par l’évaluation de la santé ? A quelles motivations et à quelles finalités cette pratique cherche-t-elle à répondre ? Quels sont les acteurs (ou points de vue), les outils mobilisés et les indicateurs utilisés pour évaluer la santé et à quels fondements théoriques et principes méthodologiques ces derniers se rattachent-ils ? Enfin, comment les évaluations sont-elles utilisées et quels impacts ont-elles sur les pratiques, les politiques et, plus généralement, sur les décisions concernant la santé et le système de soins ?

1.c. Comment se disent les maladies ?

Cette question s’entend à la fois du côté du patient qui dit sa maladie et du soignant qui traduit ce dire en discours médical. Car la maladie existe d’abord par des sensations corporelles qui dépassent un seuil de tolérance ou par un mal être (inquiétude, angoisse, rumination…) qui n’est plus supportable. Au prix de quel travail cognitif et psychique, et selon quels déterminismes sociaux ces ressentis deviennent-ils des paroles porteuses d’une plainte ? Et à travers quels filtres scientifiques, normatifs, ou personnels et subjectifs le médecin va-t-il traduire ces plaintes pour en faire un objet médical ? Les approches dites alternatives obéissent-elles aux mêmes types de déterminismes médicaux et non-médicaux pour s’approprier les plaintes ? Comment les SHS éclairent-elles le dire et le vécu de la maladie en fonction de leurs angles d’approche respectifs ?

1.d. Qu’est-ce qu’un « remède » ?

La rectification des désordres provoqués par la maladie s’opère par le biais de « remèdes », des plus anciens aux plus modernes, visant au retour à « la santé ». Mais la santé peut-elle réellement se recouvrer ? Quelle place prennent les médicaments et autres « remèdes » dans les représentations de la santé ? La vocation d’un remède est-elle uniquement physiologique et peut-on inscrire la démarche « diagnostic – prescription – délivrance – administration du remède » comme rituel de guérison ? Le médicament comme moyen de retrouver la santé peut être défini à la fois comme un « principe actif », comme un objet de consommation ou comme support d’une relation thérapeutique. Cela pose la question des diverses significations accordées, par les patients et par les professionnels de santé, à la notion de remède.
Axe 2 : La santé, quel travail ?

Au-delà des constructions théoriques et/ou normatives du concept, la santé est l’objet de pratiques quotidiennes au cours desquelles des institutions, des organisations du travail et des professionnels mettent en œuvre une expertise et posent des actes relevant d’un champ spécifique. Objet d’un travail construit à travers un système de formation, organisé dans des lieux dédiés où la division du travail structure les possibles de chacun, normalisé par des standards opérationnels qui font débat et créent des tensions, la santé se définit aussi à travers le travail de ses praticiens. Un travail qui suppose des prises de décision dont les conditions, aussi, font débat.

2.a. Quelles formations pour quels professionnels de santé ?

Le passage des facultés de santé au système LMD est l’occasion d’interroger les enjeux actuels de la formation des professionnels de santé, autour de trois axes de questionnement : quels sont les effets de l’uniformisation du recrutement des professions médicales par le concours classant de la première année ? En quoi le système de formation actuel, puis à venir, instaure-t-il des liens ou produit-il des clivages entre les différentes professions de santé ? La filiarisation des troisièmes cycles devra déboucher sur des productions de recherche : en dehors de la recherche biomédicale, quelles recherches sur « la santé » peuvent produire les professionnels impliqués dans ces parcours, quelle peut être la place des SHS et quelles en sont l’originalité et la spécificité ? Des propositions portant sur d’autres systèmes, en particulier Européens, seront bienvenues.

2.b. Quelle organisation du travail ?

Le travail de santé présente des particularités organisationnelles, tant en termes de temps, et notamment de temps de travail (horaires variables, astreintes, gardes de nuit ou du week-end), que d’espaces (à l’hôpital, en cabinet ou à domicile) et du fait des composantes relationnelles (interactions soignant-soigné, coopération ou concurrence entre les différents professionnels) qu’il implique nécessairement. On s’intéressera à ces différentes formes d’organisation et à leurs répercussions tant individuelles que collectives : quelle répartition des tâches entre professionnels de santé et selon les organisations ? Une réflexion pourra aussi être menée sur les qualifications et compétences des acteurs de santé. On s’interrogera en particulier sur les modes de division sociale, morale et sexuelle des tâches qui distinguent professionnels et profanes, et hiérarchisent l’espace médical. Dans ce contexte de forte expertise, quelles places pour les profanes ?

2.c. Quels sont les effets produits par les normes de gestion et de rationalisation sur le travail des soignants ?

On parle de plus en plus d’« industrialisation des soins » : on gère à présent des flux continus de patients, avec des outils de plus en plus perfectionnés. Les tâches des professionnels sont de plus en plus circonscrites par des procédures et des protocoles. De nouveaux rôles apparaissent, plus organisationnels, tenant en particulier à la régulation du travail. L’activité est désormais orientée et temporalisée par des préoccupations de gestion relayées par la direction et provenant des tutelles. Quels compromis sont trouvés entre standardisation et singularité, entre stratégie gestionnaire et exigences de la prise en charge du patient, entre tâches de soins et tâches administratives ? Comment les soignants s’approprient-ils, ou pas, ces nouvelles fonctions, non directement liées à la santé ?

2.d. Comment se prend une décision médicale ?

Interroger les conditions dans lesquelles sont prises les décisions médicales ouvre deux principaux champs. Quelles contraintes pèsent de « l’extérieur » sur le praticien (normes professionnelles, pressions de l’industrie, politiques publiques, etc.) et quels sont leurs effets sur l’autonomie des praticiens de santé et sur la qualité des soins ? De manière plus circulaire, peut-on parler d’un réel partage de cette décision, entre des praticiens diversement formés, exerçant dans des contextes spécifiques, et des patients inégalement armés pour une telle discussion ? Qu’est-ce qu’une « bonne » décision médicale, compte-tenu des conditions sociales d’existence et du poids des biographies sur les rôles et les stratégies développés par chacun des acteurs ?

Comité d’organisation

  • Angélique Bonnaud-Antignac, Maître de conférences en psychologie, Département de sciences humaines et sociales, Faculté de médecine, Nantes
  • Jean-Paul Canévet, Médecin généraliste, Maître de conférences associé, Département de médecine générale, Nantes
  • Hélène Desfontaines, Maître de conférences en sociologie, IPSA, Angers
  • Annie Dussuet, Maître de conférences en sociologie, CENS, Nantes
  • Baptiste Faucher, Doctorant en droit, DCS, Nantes
  • Anouck Grevin, Doctorante en gestion, LEMNA, Nantes
  • Synvie Grunvald, Maître de conférences en droit, DCS, Nantes
  • Anne-Chantal Hardy, Chargée de recherche CNRS en sociologie, DCS, Nantes
  • Isabelle Hervo, Formatrice Sages-femmes, Ecole de sages-femmes, Nantes
  • Christine Jeoffrion, Maître de conférences en psychologie, LabECD, Nantes
  • Cédric Le Bodic, Docteur en psychologie, Ingénieur de recherche, Germes-SHS, Nantes
  • Christian Merle, Professeur de pharmacie galénique, UFR de sciences pharmaceutiques, Nantes
  • Sylvie Morel, Doctorante en sociologie, CENS, Nantes
  • Anne Sarrazin, Directrice de l’école de sages-femmes, Nantes
  • Rémy Senand, Médecin généraliste, Professeur associé, Directeur du département de médecine générale, Nantes
  • Philippe Tessier, Docteur en économie de la santé, ERSSCa, Nantes
  • François Tuffreau, Directeur adjoint de l’Observatoire régional de la santé des Pays de la Loire, Nantes
  • Baptiste Viaud, Docteur en sociologie, CENS, Nantes

Merci d’envoyer vos propositions de communications, orales ou affichées avant le 30 octobre 2010 par mail à :

Cédric Le Bodic
MSH Ange-Guépin
cedric.le-bodic@univ-nantes.fr
02 40 48 39 60

Celles-ci devront tenir en une page maximum et préciser l’axe et la thématique dans lesquels elles s’inscrivent. La réponse aux propositions sera transmise aux auteurs avant le 1er décembre 2010.

Contact
  • le bodic cédric
    courriel : cedric.le [tiret] bodic (at) univ-nantes [point] fr

    MSH ANge-Guépin
    5 allée Jacques Berque
    BP 12105
    44021 Nantes Cedex 1

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GDRE C3B : Cultures of the Court and Cultures of the Body

Practices, Norms and Representations in European Courts, 12-18th Centuries

« Corps parés, corps parfumés »

Journées d’études internationales

Université Lumière-Lyon II, 18 et 19 novembre 2010

Les milieux de cour européens se définissent comme des foyers de luxe, et la société aristocratique, au Moyen Age comme à l’époque moderne, se caractérise par les soins apportés à la parure. Chapeaux, coiffes, perruques, postiches, fards, bijoux, parfums, objets de senteur, broderies, dentelles, fourrures, plumes, gants, ceintures ou encore éventails, autant d’accessoires et de manières d’en parer les corps sur lesquelles les journées d’études entendent mettre l’accent. Ainsi, il s’agira de partir des objets, des pratiques et non plus des discours, des normes et des représentations, dans une perspective d’histoire de la culture matérielle. Les matériaux, les façons, les savoirs techniques des artisans, les modes d’acquisition et de circulation de ces différents objets seront ainsi au cœur des débats. Les sources d’une telle histoire sont diverses, et sans se priver des apports de l’histoire de la littérature ou de l’histoire de l’art, on privilégiera les sources comptables ou archéologiques ou encore les actes de la pratique.

Les communications auront une durée maximale de 30 mns et pourront se tenir en français, en anglais ou en italien.

Merci d’envoyer vos propositions de titres, accompagnées d’un résumé de 10 lignes environ, avant le 10 juillet à l’une des adresses suivantes :

Catherine Lanoë

catherine_lanoe@hotmail.com

Laurence Moulinier-Brogi

Laurence.Moulinier-Brogi@univ-lyon2.fr

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Appel à contribution – Genre et parcours de vie. Enfance, adolescence, vieillesse

Jeudi 15 juillet 2010  |  Nancy (54000)

Ce colloque entend rassembler des recherches en sciences humaines et sociales prenant pour objet l’étude des différenciations sexuées, observées dans différents espaces et à divers moments des parcours biographiques individuels : l’expérience de l’enfance, de l’adolescence, les épreuves codifiant la vie adulte, l’expérience post-professionnelle et celle du vieillissement. Des données comparatives internationales pourront contribuer à faire émerger les différences de perception du genre, voire les différences de parcours de vie selon les pays ou les aires culturelles. Ce colloque est le premier temps fort d’un cycle de manifestations scientifiques associant la MSH Lorraine et les laboratoires 2L2S/Cultures et Sociétés en Europe. Les propositions de communications sont à rendre pour le 15 juillet 2010 dernier délais.

Université de Nancy2 les 21 et 22 octobre

Le colloque a le soutien de la MSH Lorraine, de l’AISLF, de deux équipes de recherche (2L2S-Lasures, érase des Universités de Nancy et de Metz; du laboratoire Cultures et Sociétés en Europe de l’Université de Strasbourg) et du programme de recherche international «  CEVI ».

Depuis plusieurs années, les travaux conduits sur le genre ont mis au jour les processus de sexuation mais aussi les critères mobilisés pour définir et hiérarchiser les conduites masculines et féminines dans des domaines divers de l’existence sociale (la famille, l’école, l’emploi, la retraite, etc.). Ceci étant, les recherches articulant les problématiques liées au genre et celles liées à la codification des âges sociaux sont encore assez peu nombreuses. On sait, par exemple, peu de choses des stéréotypes sexués et des normes encadrant les rapports de genre aux deux extrémités des parcours de vie : la période de l’enfance dont les bornes se redéfinissent avec l’apparition de catégories telles que la préadolescence et celle de la vieillesse aujourd’hui désignée par des termes hétérogènes (troisième âge, grand âge, dépendance, etc.). Dans quelle mesure ces désignations sont-elles genrées ? Quels en sont les effets sur les positions et les trajectoires des hommes et des femmes ? Autant de questions qui se posent aujourd’hui avec une acuité particulière.

Au plan théorique, rappelons en effet que, si les désignations du masculin et du féminin ne sont pas anhistoriques, elles ne sont non plus a-biographiques. En effet, les critères définissant la féminité et la masculinité, durant l’enfance, ne sont pas nécessairement ceux qualifiant la féminité et la masculinité au grand âge. Des attributs imputés aux femmes sont même inversés à certains moments de leurs parcours de vie. Par exemple, pendant longtemps jugés fragiles, au grand âge, les corps féminins semblent perçus comme plus « robustes » tant par les professionnels organisant l’accès à l’aide publique que par l’entourage des personnes âgées. Jugées plus résistantes, les femmes âgées seraient plus à même de réorganiser leur quotidien en dépit d’une motricité amoindrie (repasser assise pour soulager les douleurs articulaires, etc.). On mesure ici combien les dimensions mobilisées pour qualifier et hiérarchiser les aptitudes féminines et masculines gagnent à être étudiées en tenant compte des systèmes normatifs encadrant les âges sociaux[1].

Or ces derniers sont aujourd’hui profondément recomposés par des transformations démographiques, économiques et culturelles conduisant à redessiner les modes de désignation et les vécus de l’avancée en âge. En l’occurrence, les recherches sociologiques mettent au jour une transformation des deux dimensions constitutives du parcours de vie : l’institution du parcours de vie (la manière dont une société définit des âges de la vie, des séquences ordonnées de positions, des étapes, des discontinuités) mais aussi les parcours de vie individuels (l’ensemble des trajectoires suivies dans les différentes sphères de l’existence, la manière dont les individus composent avec un modèle de déroulement de la vie que la société leur impose) [2]. En substance, après une période d’unification et d’institutionnalisation de ces parcours via la codification d’âges sociaux spécifiques (enfance, jeunesse, adulte, vieillesse), plusieurs travaux soulignent un renversement partiel de la tendance. La multiplication des configurations familiales, des trajectoires scolaires, professionnelles et de santé brouilleraient la nature des étapes socialement reconnues comme faisant grandir/vieillir, comme faisant passer d’un âge à un autre. Et les parcours de vie de la deuxième moitié du XX ème siècle s’en verraient, sinon plus flexibles, plus hétérogènes[3]. Dans quelle mesure assiste-t-on à une « déstandardisation » des parcours de vie ? Comment les cadrages institutionnels et normatifs codifiant le genre et l’âge se recomposent-ils[4] ? Et qu’en est-il des incidences sur les rapports de genre et les situations socioéconomiques différentielles des hommes et des femmes[5] ?

Pour éclairer ces transformations, les propositions de communications pourront s’inscrire dans l’une ou l’autre de ces thématiques et interrogations :

1-      Les modes de constitution des désignations politiques et institutionnelles de l’avancée en âge et leurs effets

Il s’agit ici de tracer la généalogie et les modalités d’institutionnalisation des nouvelles catégorisations des âges sociaux (prime enfance, enfance, préadolescence, adolescence, jeunesse, maturité, maturescence, vieillesse, grand âge, dépendance…) : ces passages sont-ils présentés comme des ruptures, des continuités ? Quels sont les critères utilisés pour définir ces âges et pour scander le passage d’un âge à un autre ? Dans quelle mesure sont-ils genrés (qu’il s’agisse de critères spécifiquement utilisés pour les hommes et pour les femmes ou bien de critères qui, bien que viricentrés, sont présentés comme généraux et asexués) ? L’étude des acteurs participant de la définition de ces critères est évidemment centrale : quels sont les discours experts participant de la formalisation de ces périodes et de la désignation des bornes temporelles[6]? Sur quels systèmes normatifs ces discours experts s’appuient-ils ? Et enfin quels liens ces discours entretiennent-ils avec les politiques publiques prenant directement ou indirectement ces âges sociaux pour cibles (politiques scolaires, de santé, de dépendance, etc.) ?

Il s’agit également de comprendre la manière dont les élus, les acteurs institutionnels et les professionnels mobilisent ces catégories : dans quelles acceptions ? Quels types de pratiques professionnelles cela suscite-t-il ? Ces pratiques sont-elles genrées ? Et quels en sont les effets ?

Par exemple, on s’interrogera ici sur l’importance que prend la norme d’autonomie dans des politiques publiques qui tendent à organiser l’accès aux aides à l’aune d’un modèle du « gouvernement de soi » misant sur la responsabilité des sujets et leurs capacités individuelles à dessiner leur propre parcours. Dans cette perspective, les formes du grandir et du vieillir dépendraient, par exemple, de la capacité de chacun à gérer son avancée en âge et les institutions viseraient alors à maintenir – sinon à développer – les degrés d’autonomie individuelle. C’est le cas de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie qui fait de cette notion un des critères d’accès à l’aide publique mais c’est aussi le cas d’un grand nombre de dispositifs scolaires enjoignant les professionnels de l’éducation à concentrer leurs efforts sur les élèves jugés les moins « autonomes ». Bien que cette tendance à déplacer les contradictions du système sur un plan biographique s’observe dans des terrains divers, on sait encore peu de choses de la manière dont ces normes institutionnelles se déploient selon le sexe des individus ciblés, des tensions normatives spécifiques qu’elles génèrent et des nouvelles formes de justification des différentiels d’aptitudes entre hommes et femmes qu’elles peuvent alimenter. Dès lors, comment l’autonomie des hommes et des femmes est-elle appréciée ?  Dans quelle mesure les critères utilisés par les institutions pour mesurer l’autonomie de la personne âgée génèrent-ils des différentiels d’aide proposée aux hommes et aux femmes ? Comment cette autonomie est-elle appréciée par les professionnels de l’éducation ? Et quelles en sont les conséquences sur le soutien dont les filles et les garçons peuvent bénéficier ?

Ceci étant, les individus ne sont pas seulement destinataires de ces catégorisations. Ils sont aussi acteurs de leur propre avancée en âge.

2-      Les modes de désignation sociale de cette avancée en âge et leurs effets

Il s’agit ici de comprendre la manière dont les hommes et les femmes, mais aussi les filles et les garçons, s’approprient les catégories médiatiques et institutionnelles qui les ciblent. Par exemple, se saisissent-ils ou non de la catégorie de « préadolescents » véhiculée par les médias, le marketing et les institutions (école)[7]? Qu’en est-il de la notion de « dépendance »[8]? Le regard devra aussi être porté sur les désignations sociales, élaborées par les individus et leur entourage, parfois à distance des catégorisations institutionnelles et expertes. Cette activité d’élaboration de critères propres est d’autant plus importante que plusieurs travaux font état d’une tendance à la « biographisation » des parcours de vie[9]. Ce qui était le produit d’un formatage social est aujourd’hui présenté comme la résultante d’un projet, d’une réflexivité. Tel est le cas des événements censés scander le vieillissement. Christian Lalive d’Epinay et Stefano Cavalli ont montré que, contrairement aux discours politiques et médiatiques, la retraite n’est pas l’évènement le plus mobilisé par les individus pour décrire les tournants marquant la deuxième moitié de leur vie. La perte de proches et l’expérience du veuvage sont plus souvent convoquées[10]. Le même décalage se retrouve d’ailleurs pour la ménopause : si le discours médical en fait un tournant essentiel, les femmes l’articulent à d’autres événements sociaux[11].  Comment les hommes et les femmes se saisissent-ils/elles de ces catégories d’âge ? Quels sont les critères utilisés par les familles et l’entourage pour définir ces âges sociaux ? Quels sont les marqueurs convoqués (évènement familial, changement corporel, des formes de sociabilité). Quelles stratégies individuelles ou collectives les individus mettent-ils en place pour préserver/augmenter leur autonomie, s’approprier leurs transformations corporelles ? Autant d’interrogations permettant d’explorer les allers-retours entre les constructions institutionnelles ou normatives, et la façon dont elles sont investies.

Enfin, les communications pourront également interroger les effets symboliques, identitaires mais aussi matériels de cette recomposition des modes de scansion et de désignation de l’avancée en âge. La légitimation sociale de ces catégories conduit-elle l’entourage à reconnaître la spécificité de l’expérience du ou de la préadolescente, de la personne âgée classée « dépendante » ? Leur capacité à être acteur/actrice s’en trouvent-elles augmentées ? Qu’est-ce que ces désignations produisent sur les solidarités familiales dont les hommes et les femmes bénéficient ? De manière plus structurelle, peut-on considérer que l’individualisation des vécus du grandir et du vieillir conduit à un rapprochement des trajectoires masculines et féminines ? Ou voit-on, au contraire, apparaître de nouveaux processus maintenant ou renforçant les différentiels sexués de position sociale et économique à mesure de l’avancée en âge ? Par exemple, pour Leisering[12], la déstandardisation des parcours augmenterait le sentiment d’insécurité et conduirait à de nouvelles demandes d’« institutionnalisation de la flexibilité » (cf. par exemple les demandes concernant les dispositifs d’orientation scolaire, de réorientation professionnelle, de soutien de la dépendance). Sont bienvenues ici des propositions interrogeant ces sentiments d’insécurité et leurs manifestations sexuées.

Plus largement, ce colloque entend rassembler des recherches en sciences humaines et sociales prenant pour objet l’étude des différenciations sexuées, observées dans différents espaces et à divers moments des parcours biographiques individuels : l’expérience de l’enfance, de l’adolescence, les épreuves codifiant la vie adulte, l’expérience post-professionnelle et celle du vieillissement. Des données comparatives internationales pourront contribuer à faire émerger les différences de perception du genre, voire les différences de parcours de vie selon les pays ou les aires culturelles.

Il est largement ouvert aux doctorants et aux jeunes chercheurs mais aussi aux chercheurs plus expérimentés souhaitant partager les réflexions engagées autour de nouveaux projets de recherche en lien avec le thème du colloque (réflexions théoriques, méthodologiques, présentation de problématiques de recherches en cours, etc.).

Ce colloque est le premier temps fort d’un cycle de manifestations scientifiques associant la MSH Lorraine et les laboratoires 2L2S/Cultures et Sociétés en Europe. Il accorde une large place aux approches sociologiques s’intéressant aux tournants d’âge et au vieillissement dans une perspective genrée. Le second versant, prévu en novembre 2011, se centrera plutôt sur les approches anthropologiques des transitions de l’enfance à l’adolescence.

PROPOSITIONS DE COMMUNICATIONS :

Les personnes désirant soumettre une communication doivent envoyer un résumé de 20 à 30 lignes, pour le 2 juillet 2010,( au plus tard pour le 15 juillet) simultanément à

Sahlia TRAORE (coordinatrice du comité d’organisation) : sahlia.traore@hotmail.fr ou Sahlia.Traore@univ-nancy2.fr

Monique LEGRAND : monique.legrand@univ-nancy2.fr

Le texte complet des communications sera ensuite adressé aux organisateurs sous une forme définitive (les normes de publications seront envoyées plus tard) pour fin octobre 2010.

PUBLICATIONS :

Les communications les plus significatives feront l’objet d’une série de publications.

  • Un numéro spécial (« genre et vieillissement ») de la revue de sociologie de l’AISLF  est prévu
  • Des actes en lignes sont également envisagés.

COMITE SCIENTIFIQUE (pressenti):

  • Didier Vrancken (CRIS-Université de Liège),
  • Christian Lalive d’Epinay (Centre Interfacultaire de Gérontologie, Université de Genève),
  • Monique Membrado (Laboratoire Solidarités, Sociétés, Territoires, UMR, Toulouse2),
  • Virginie Vinel (2L2S-Erase, Université de Metz),
  • Nicoletta Diasio (Cultures et sociétés en Europe, Université de Strasbourg),
  • Monique Legrand et Ingrid Voléry (2L2S-Lasures, Université de Nancy2),
  • Liliana Gastrón (Universidad Nacional de Luján ; argentine),
  • Jean françois Guillaume (Université de Liège),
  • Nicky Le Feuvre (Université de Lausanne),
  • Cornélia Hummel (Université de Genève).

COMITE D’ORGANISATION :

  • Monique Legrand,
  • Ingrid Voléry,
  • Sahlia Traore,
  • Julien Biaudet,
  • Sylvie Laguerre,
  • Frédérique Bey( ?).

[1] Löwy I., L’emprise du genre. Masculinité, féminité, inégalité, Paris, La dispute, 2007.

[2] Cavalli S., « Le parcours de vie. Entre institutionnalisation et individualisation », in S. Cavalli, J-P. Fragnière (Eds.)L’avenir. Attentes, projets, (dés)illusions, ouvertures, Lausanne, Editions Réalités sociales, 2003, p. 2. Cf. également Lalive d’Epinay C., Bickel J.-F., Cavalli S., Spini D., « Le parcours de vie: émergence d’un paradigme interdisciplinaire », in J. F. Guillaume, avec la collaboration de C. Lalive d’Epinay et L. Thomsin (Eds.), Parcours de vie. Regards croisés sur la construction des biographies contemporaines, Liège, Les éditions de l’Université de Liège, 2005, pp. 187-210

[3] Cavalli S., « Modèle de parcours de vie et individualisation : un état du débat », Gérontologie et société, n° 123/4, 2007, pp. 55-69.

[4] Par exemple, sur la persistance de l’imposition du sexe biologique, voir Wiels J. « La différence des sexes : une chimère résistante »,  in C. Vidal (dir.), Féminin, Masculin, Mythes et idéologies, Paris, Belin, 2006, pp. 71-81.

[5] Sur la question du croisement genre et milieu social, cf. pour l’enfance/adolescence (Mardon A., « Sociabilités et travail de l’apparence au collège »,  Ethnologie française, XL/1, 2010, pp. 39-48) ; pour le passage à la retraite (Guillemard A.M, « L’âge de l’emploi, les sociétés à l’épreuve du vieillissement », Paris, A. Colin, 2003).

[6] Citons par exemple ici les discours médicaux. Sur la corrélation des âges à des moyennes physiques, cf Turmel A., A historical sociology of Childhood, Cambridge University Press, 2008. A propos de la définition médicale de la maternité, cf Löwy I., « L’âge limite de la maternité : corps, biomédecine, et politique », Mouvements 2009/3, n° 59, p. 102-112.

[7] Dès les années 1980, la catégorie des tweens (pré-adolescents) a acquis une importance croissante. Aux Etats-Unis, le terme tweens aurait même remplacé celui de  sub-teens employé dans les années 1950 et le pre-teens des années 1960 et 1970. Cf. ici Cook D.T., Kaiser S. B., « Betwixt and Be Tween: Age Ambiguity and the Sexualization of the Female Consuming Subject », Journal of Consumer Culture, n°4, 2004, pp. 203-227.

[8] Ennuyer B., Les Malentendus de la dépendance – De l’incapacité au lien social, Paris, Dunod, 2002.

[9] Levy R., « Regard sociologique sur les parcours de vie », Cahiers de la Section des Sciences de l’Éducation, Université de Genève, n°95, 2001, pp. 1-20.

[10] Lalive d’Epinay C., Cavalli S., « Changements et tournants dans la seconde moitié de la vie », Gérontologie et société, n°121/2, 2007.

[11] Vinel 2004, « La ménopause : instabilité des affects et des pratiques en France » in Héritier F., Xanthakou M., Corps et affects, Paris, Odile Jacob, pp. 221-233.

[12] Leisering L., « Government and the Life Course », in J. T. Mortimer and M. J. Shanahan (Eds.), The Handbook of Life Course, New-York, Kluwer Academic/Plenum, 2003, pp. 205-225.


Contact
  • sahlia traore
    courriel : Sahlia [point] Traore (at) univ-nancy2 [point] fr

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Appel à contribution – Animation et santé

Territoires, genre

Vendredi 01 octobre 2010  |  Bordeaux (33)

En périphérie du système de santé français (dans ses composantes privées et publiques soutenues par les financements obligatoires et l’aide de l’État), le monde associatif et le secteur professionnel de l’animation représentent un secteur important, à la fois ancien et innovant, relativement peu exploré par les sciences sociales : bénévoles engagés dans des ligues contre le cancer, la défense des droits des minorités sexuelles, l’accompagnement des personnes en fin de vie ; professionnels associatifs ou territoriaux mettant en place des actions de prévention contre l’alcoolisme et les drogues, d’éducation à la sexualité, d’intégration des handicapés, de santé communautaire. Ces parcours de bénévoles et de professionnels se mêlent dans un monde aux valeurs fortes, dont l’efficacité sociale est reconnue dès qu’on atteint les limites de l’intervention du système public de santé.
ANNONCE

Mardi 7 et Mercredi 8 décembre 2010

Journée 1 : Territoires  – Journée 2 : Genre

En périphérie du système de santé français (dans ses composantes privées et publiques soutenues par les financements obligatoires et l’aide de l’Etat), le monde associatif et le secteur professionnel de l’animation représentent un secteur important, à la fois ancien et innovant, relativement peu exploré par les sciences sociales : bénévoles engagés dans des ligues contre le cancer, la défense des droits des minorités sexuelles, l’accompagnement des personnes en fin de vie ; professionnels associatifs ou territoriaux mettant en place des actions de prévention contre l’alcoolisme et les drogues, d’éducation à la sexualité, d’intégration des handicapés, de santé communautaire. Ces parcours de bénévoles et de professionnels se mêlent dans un monde aux valeurs fortes, dont l’efficacité sociale est reconnue dès qu’on atteint les limites de l’intervention du système public de santé.

Territoires :

la première journée (en continuité des journées organisées par le laboratoire ADES-CNRS les 16 et 17 mars 2010 à l’ISPED-Université de Bordeaux 2[1]) consiste à interroger la santé à partir de sa dimension territoriale : comment s’articulent les initiatives des collectivités et des associations avec la proposition publique de santé sur les territoires issus des lois de décentralisation ? Quelle place prennent-elles dans les nouveaux projets globaux de développement durable, la politique de la ville, les contrats de cohésion sociale, les projets d’aménagement et d’urbanisme ? Qui sont les acteurs bénévoles et professionnels de ces transformations, que disent-ils de l’exclusion ou de la discrimination de certaines catégories de la population ?

Genre :

la seconde journée (en continuité de la journée organisée par les laboratoires ADES-CNRS et CERTOP, le 8 avril 2010 à l’Université Toulouse Le Mirail[2]), explore la possibilité heuristique de la variable genre, considérée non comme une variable secondaire mais centrale des questions de santé : que peut-on dire des corrélations entre genre et santé dans le monde associatif et l’animation ? Que nous disent-elles de la féminisation des métiers du soin, de la hiérarchisation et de la division du travail sexué dans le champ de la santé ? Y a t-il une spécificité « genrée » de certains publics et de leur prise en charge (familles, personnes âgées dépendantes), dans l’exclusion d’autres ? (handicapées,  lgbt, hommes et femmes étranger.e.s, prostitué .e.s ?).

On pourra ainsi s’interroger sur les processus d’engagement et de professionnalisation du monde associatif et l’animation dans le champ de la santé et sur les rapports partenariaux ou conflictuels qui se jouent dans l’interface avec les institutions publiques de la santé, en particulier face au changement important que représente la territorialisation des politiques de santé depuis le milieu des années 1980.

Comité scientifique :

  • Bacou Magalie (Dte, sociologue, Certop Sagesse, Toulouse),
  • Besson Rachel (anthropologue, ADES),
  • Cherubini Bernard (Mcf HDR, anthropologue, ADES),
  • Jacques Béatrice (Mcf, sociologue, Bordeaux 2),
  • Ferrand-Bechmann Dan (PU, sociologue, Paris 8),
  • Gallibour Eric (sociologue, CEMEA Aquitaine, Laboratoire ROMA Grenoble),
  • Lapeyre Nathalie (Mcf, sociologue, Certop Sagesse, Toulouse),
  • Raibaud Yves (Mcf HDR, géographe, ADES),
  • Vedelago François (Mcf HC, sociologue, ADES).

Coordination :

  • Eric Gallibour,
  • Yves Raibaud

Dates : mardi 7 décembre et mercredi 8 décembre

Lieu : Bordeaux (à déterminer)

Appel à communication :

Retour des propositions avant le 1° octobre à gallibs@yahoo.fr et y.raibaud@ades.cnrs.fr.-

Textes :  30 000 signes avant le 1° décembre.

Organisateurs :

  • ADES,
  • CEMEA Aquitaine,

Partenaires :

  • AFS (RT35),
  • Pôle SAGESSE du CERTOP-CNRS,
  • Réseau MPG de Gironde.

Projet de publication : Revue Sociologie et santé.


[1] « Nouveaux métiers ou évolution de la pratique : Quelles perspectives pour la prévention, l’éducation pour la santé et la promotion de la santé ? », Colloque projet IReSP-INPES, Appel d’offres PREVENTION 2007, Bordeaux 16-17 mars 2010.

[2] « Des pratiques professionnelles sexuées en animation : Mixité/non-mixité dans les activités sportives et culturelles – Sexuation des rôles et féminisation du groupe professionnel », Séminaire interdisciplinaire Genre et Animation N° 1, Organisé par Pôle SAGESSE du CERTOP-CNRS, Université de Toulouse – Le Mirail, ADES-CNRS, Université de Bordeaux Michel de Montaigne,  Jeudi 8 avril 2010 – Université Toulouse Le Mirail


Contact
  • Yves Raibaud
    courriel : y [point] raibaud (at) ades.cnrs [point] fr10, chemin du vieux château, 33420 Dardenac

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Volet 1 : dispositifs en pratique

Vendredi 30 juillet 2010

Date limite de l’appel : 30 juillet 2010. Le Centre de recherche sur les médiations (CREM – EA 3476) et le Laboratoire interuniversitaire des sciences de l’éducation et de la communication (LISEC – EA 2310) organisent un colloque « Les cultures des sciences en Europe » qui se tiendra à Nancy les 9 et 10 décembre 2010. Il vise à examiner les différents dispositifs de médiation dans le domaine des sciences et des techniques. Existe-t-il des « traditions nationales » ? Sont-elles transférables d’un contexte à l’autre, et comment ? Quels sont les modèles favorisés voire imposés aux niveaux local et européen ? Sur quels présupposés s’appuient-ils ? Les communications se distribueront autour de 3 axes : « Espaces et dispositifs de médiation », « Les publics, acteurs de la médiation » et « Confrontations des savoirs savants et des savoirs citoyens ».

ANNONCE
Nancy, les 9 et 10 décembre 2010

Organisé par :

  • Le Centre de recherche sur les médiations (CREM – EA 3476) (Université Paul Verlaine-Metz, Université Nancy 2, Université de Haute-Alsace)
  • Le Laboratoire interuniversitaire des sciences de l’éducation et de la communication (LISEC – EA 2310) (Université de Strasbourg, Université Nancy 2, Université de Haute-Alsace)

En novembre 2000, la Commission européenne rédigeait un document intitulé Science, société et citoyens en Europe qui constituait la première pierre d’un vaste programme de réflexions et d’actions autour des questions sciences-technologies-société. L’Europe affirme ainsi son rôle dans la médiation des sciences et des techniques par le Plan d’action qu’elle élabore en 2002 et l’inscription forte des préoccupations relatives à l’interface sciences/société dans les 6e et 7e programmes cadres, autour des thèmes Science et société puis Science dans la société.
Dix ans après ces premiers pas, il semble opportun de dresser un état des lieux problématisé des actions, des « philosophies » et des agendas politiques présidant à cette préoccupation européenne. Le colloque Les cultures des sciences en Europe : dispositifs en pratique représente le premier volet d’une manifestation qui se tiendra à Nancy, puis à Strasbourg (printemps 2011). Il vient poursuivre la réflexion engagée dans le dossier publié dans le n°17 de la revue Questions de communication. Ce premier volet, au-delà du simple état des lieux des pratiques de médiation en matière de cultures scientifiques en Europe, vise à examiner les différents dispositifs de médiation dans le domaine des sciences et des techniques. Existe-t-il des « traditions nationales » ? Sont-elles transférables d’un contexte à l’autre, et comment ? Quels sont les modèles favorisés voire imposés aux niveaux local et européen ? Sur quels présupposés s’appuient-ils ?
Une attention particulière sera ainsi accordée aux rôles que ces dispositifs attribuent aux publics et aux positionnements effectifs de ces derniers. Par ailleurs, parce qu’un dispositif de médiation n’est jamais neutre, il importe d’ouvrir le débat sur les fonctions d’organisation, de crédibilisation et de hiérarchisation des valeurs sociétales/culturelles que les politiques de médiation attribuent aux sciences et aux techniques. Il s’agira aussi d’apprécier les interrogations ouvertes par la « standardisation » européenne des dispositifs, la complexité de leur adaptation aux cultures locales, les possibilités ou impossibilités de transférabilité…

Sont attendues des contributions relevant des Sciences de l’information et de la communication, et de façon plus large des différents domaines des Sciences humaines et sociales. Les présentations théoriques ouvrant sur des questionnements nouveaux, les recherches empiriques originales ainsi que les études de cas seront particulièrement appréciées, ainsi que les réflexions critiques et retours d’expériences provenant des acteurs de la médiation. Aussi le colloque permettra-t-il de participer à l’émergence de problématiques nouvelles et de faire dialoguer les approches. Les contributions seront de préférence nourries par une mise en perspective via une approche comparative concernant les pratiques ou les politiques de la médiation scientifique et technique dans différents pays européens.
Les communications se distribueront autour de 3 axes : « Espaces et dispositifs de médiation », « Les publics, acteurs de la médiation » et « Confrontations des savoirs savants et des savoirs citoyens ».
1/ Espaces et dispositifs de médiation

Des installations aux forums hybrides via les fêtes de la science, les dispositifs actuellement dédiés à la médiation des sciences et des techniques sont de plus en plus diversifiés, se voient chargés de missions nouvelles et charrient des enjeux traditionnels (vulgarisation) et/ou plus contextuels (dans le cadre de la communication autour des controverses publiques, par exemple). Cependant, cette diversité ne doit pas masquer que les dispositifs mettent en jeu des négociations complexes entre différentes catégories d’acteurs (bailleurs de fonds, responsables d’institutions, chargés de communication, architectes ou scénaristes, médiateurs, chercheurs…) conduisant à une confrontation de visions du monde parfois très différentes. Ces négociations ne sont pas sans incidences sur la forme finale des dispositifs. Quelles sont leurs incidences sur le choix des médias utilisés (images, textes, sons, vidéo ou outils interactifs, architecture spatiale) et sur le rôle qu’ils devraient jouer dans la médiation ? Comment forment-elles les contours des narrations relatives aux sciences, aux techniques et à leurs développements ? Sur quels principes tacites se fondent les dispositifs mis en pratique?
2/ Les publics : acteurs de la médiation ?

Les mutations récentes de la rhétorique européenne plaidant pour un engagement plus large des publics vis-à-vis de la science et de la technologie conduit à interroger la façon dont les dispositifs configurent les rôles et interactions des acteurs de la médiation. Comment ces dispositifs sont-ils censés agir – et agissent-ils concrètement – sur l’engagement ou l’implication des publics dans les actions concernant à la fois les sciences, les technologies et la société ? Comment sont-ils conçus dans les politiques de communication scientifique et technique ? Ce questionnement concerne notamment les dispositifs dirigés vers les jeunes publics – futures forces vives de la société de la connaissance. Il s’adresse également aux publics des espaces de médiations classiques (médias, musées, science centers…) et à ceux des formes plus récentes de médiation (débats publics, forums hybrides…). S’il existe des « publics particuliers », comment ceux-ci sont-ils définis ? Et comment se manifestent-ils effectivement ? Dans ce cadre, on pourra s’interroger sur les pré-requis auxquels est soumis l’engagement des publics : l’éducation et la sensibilisation accrues aux sciences et technologies constituent-elles des préalables nécessaires ? Dans quels domaines ? Qu’en est-il attendu ? Et quelles sont les représentations des publics qui motivent ces préalables ?
3/ Confrontations des savoirs « savants » et des savoirs « citoyens »

Les dispositifs mobilisés dans les espaces de médiation scientifique et technique proposent des récits, des scénarisations, des agencements, hiérarchisent les représentations, les questionnements et les acteurs qui apparaîtront plus ou moins légitimes, et participent ainsi à une cartographie des savoirs, à l’élaboration de promesses et à une organisation, un classement des valeurs qui y sont associées. Dans ce cadre, il importe d’analyser la façon dont est organisée et s’organise la confrontation entre savoirs savants et autres savoirs (informels, culturels,..). Quel rôle sociétal est implicitement dévolu aux représentations de la science et des technologies ? Quelle place est laissée aux savoirs « profanes » ?

Le volet 2 de ce colloque se déroulera à l’Université de Strasbourg au printemps 2011. Il s’intitulera Les cultures des sciences en Europe. Dispositifs, discours et institutions. L’appel à communication sera diffusé en temps voulu.
Proposition de communication :

Les communications pourront être prononcées en français ou en anglais. Elles feront l’objet d’une présentation de 30 minutes.
Les propositions doivent impérativement comporter les éléments suivants :
– nom et prénom, adresse électronique, cordonnées téléphoniques et postales
– statut professionnel, institution de rattachement de l’auteur/des auteurs
– 500 mots maximum (3000 signes), en langue française ou en langue anglaise (précisant la problématique, les données utilisées et la méthode).
Calendrier :

Les propositions doivent être déposées auprès de Philippe Chavot ou Anne Masseran, à l’adresse suivante : au plus tard le 30 juillet.
Les auteurs seront informés par courriel de la réponse faite à leur proposition de communication.
Publication :

Après validation par le comité scientifique, les textes des communications seront publiés en un volume d’actes.
Comité scientifique :

  • Patrick Amey (Dpt de Sociologie, Université de Genève)
  • Christian Dournon (Réseau Hubert Curien de Lorraine)
  • Ulrike Felt (VIRUSSS, Université de Vienne)
  • Béatrice Fleury (CREM, Université Nancy 2)
  • Philippe Hert (Université de Provence / C2SO, ENS Lyon)
  • Elsa Poupardin (LISEC, Université de Strasbourg)
  • Jacques Walter (CREM, Université Paul Verlaine, Metz)

Organisation :

  • Philippe Chavot (LISEC, Université de Strasbourg)
  • Anne Masseran (Université de Strasbourg / CREM, Université Nancy 2)
Contact
  • Anne Masseran
    courriel : cultures [point] sciences (at) free [point] fr
  • Philippe Chavot
    courriel : cultures [point] sciences (at) free [point] fr

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Formes, pratiques et expériences des deuils collectifs à travers les âges

Jeudi 09 décembre 2010  |  Tours (37 000)

Ce colloque se propose d’étudier sur le temps long (des pleureuses antiques aux formes les plus contemporaines des « deuils planétaires ») et dans un espace géographique résolument ouvert sur les mondes extra-européens et non-occidentaux, les divers aspects des deuils collectifs : formes et manifestations, modalités, participants, comportements des foules en deuil, notamment en milieux urbains, leur prise en charge, leur gestion, etc. Cette rencontre est organisée par l’EA 4247 de l’Université de Tours, CeRMHAVA, Equipe « Villes, sociétés, cultures », axe « Les phénomènes collectifs dans les villes ». Si l’approche initiale est résolument historienne, la rencontre est bien évidemment aussi ouvertes aux autres disciplines des sciences sociales.
La fin du XXe siècle semble avoir inventé le phénomène du « deuil planétaire » : les morts de JFK (1963), du général de Gaulle (1970), d’Elvis Presley (1977), de la princesse Diana (1997) ou de Michael Jackson (2009) eurent un retentissement mondial et générèrent des manifestations de deuil aussi de la part des institutions officielles que des « anonymes ». A y regarder de plus près, pourtant, le phénomène n’est peut-être pas si nouveau : ne peut-on en voir la première expression dans les manifestations d’affliction qui accompagnèrent la disparition de la reine Victoria, en 1901, dans tout l’Empire britannique bien sûr, mais également au-delà (tels les drapeaux mis en berne à New York) ?

Le deuil « planétaire » n’est qu’un des aspects des deuils « collectif », favorisé notamment par les innovations technologiques qui, du télégraphe à l’Internet, ont contracté l’espace-temps. Le deuil collectif (et, plus généralement, le deuil), demeure un objet qui attend son histoire, en France du moins, où même les travaux d’historiens sur la mort commencent à dater d’une trentaine d’année. Très récemment, l’historiographie des War Studies a porté beaucoup d’attention aux deuils liés aux hécatombes de masse des deux guerres mondiales, dans une perspective combinant l’histoire et la mémoire, voire la patrimonalisation de la mémoire. Dans une longue chronologie, si l’étude de la mort a été particulièrement menée par les médiévistes, la question du deuil n’a pas bénéficié du même engouement. L’institution du jour des morts par l’abbé de Cluny, le développement de la pratique des rouleaux des morts dans les communautés abbatiales, les cortèges de pleurants sur les tombeaux princiers donnent des clés de lecture d’une gestion collective de la mort. Mais bien des pratiques, notamment laïques, sont moins clairement établies, à charge pour nous d’en définir l’existence, la chronologie, les composantes, en confrontant sources textuelles, iconographiques et archéologiques.

Ce colloque procède d’une vaste ouverture chronologique, mais veut également couvrir une aire géographique large, les pratiques extra-européennes ayant toute leur place ; de nombreux rituels, comme le retournement des morts à Madagascar, sont autant de témoins à analyser. Historiens, historiens d’arts, historiens des religions, sociologues, spécialistes des media, sont invités à confronter leur point de vue. Au nombre des axes privilégiés – mais la liste n’est pas limitative – figurent les modalités du deuil collectif, les participants, leur degré d’implication, les comportements des foules en deuil, notamment en milieux urbains, leur prise en charge, leur gestion.

Les propositions de communication (300 mots + CV), pour une communication orale de 20 minutes, sont à adresser par mail à Christine Bousquet (christine.bousquet@univ-tours.fr) et Philippe Chassaigne (philippe.chassaigne@univ-tours.fr), pour le 1er septembre 2010 au plus tard. Les communicants retenus prennent en charge transport et hébergement. Les droits d’inscription (100 euros, taux préférentiels sur demande pour doctorants et post-docs) couvrent tous les repas et un volume des pré-Actes. Une publication papier sera ensuite assurée.

Contact

  • Camille Prieux
    courriel : cermahva (at) univ-tours [point] fr

    Université de Tours,
    EA 4247 CeRMAHVA
    Bureau 316
    3 rue des Tanneurs
    37 000 Tours

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RECHERCHE LECTEURS POUR L’ANNÉE 2010/2011 / CORPS ET SCIENCES SOCIALES

Chers collègues, chers amis, chers tous,

Notre séminaire de lectures d’ouvrages récents sur le corps et les sciences sociales se poursuit l’année prochaine (voir programme ci-joint) et nous sommes à la recherche de lecteurs. Je vous rappelle que la “lecture” consiste à parler environ 20 mn sur l’ouvrage de votre choix en vous adressant à un public qui ne l’a pas forcément lu. Il s’agit donc essentiellement de rendre compte de ce qui figure dans l’ouvrage puis de poser deux ou trois questions à l’auteur qui, en règle générale, est présent. D’expérience, il s’agit d’un travail très utile pour celui qui le fait et de séances qui sont riches d’enseignements, tant pour le lecteur que pour l’auteur.

A l’heure actuelle, les livres suivants sont réservés (mais il y a une marge de manoeuvre s’agissant des choix de Lucia Candelise puisqu’elle ne va pas en présenter trois)

-Florence Ollivier sur Penser l’accompagnement

-Florence Bellivier sur la Transplantation d’organes

-Lucia Candelise sur D.Memmi, D.Guillo et O.Martin, La tentation du corps. Corporéité et sciences sociales, Paris, Ed.EHESS, 2009. OU Daniel Couturier, Georges David et al., La mort de la clinique, Paris, Puf, (coll.Quadrige), 2009. OU Stéphanie Hennette, Le droit de la bioéthique, Paris, La Découverte (Collection: Repères Sciences politiques), 2009.

-Pierre-Yves Baudot sur le « manuel » « sociologie de la mort » de Gaelle Clavandier, et de celui de Julien Bernard, « Croque mort ».

Si l’un de ces ouvrages vous intéresse, vous pouvez me contacter par mail ; vous pouvez aussi faire passer l’information autour de vous. Je vous remercie, bien à vous, florence bellivier <florence.bellivier@wanadoo.fr>

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Nouvelles perspectives dans les études des lieux du travail

Work – Bodies – Efficiency

New perspectives in historical workplace studies

Lundi 18 octobre 2010  |  Bochum (Allemagne)

The process of industrialization caused a deep transformation of workplace configurations, which is characterized by increasing mechanization and the rationalization of workflow. At the same time the sociality of work fundamentally changed as workers` interactions with their industrial environment were being redefined: formal and informal work practices were constantly adjusted to new technical and organizational innovations of the workplace. This workshop will focus on industrial workplace environment, analyzing its spatial, ecological and technical order. The workshop will explore in what way changes in workplace environment influenced the social control of workers and their bodies.
ANNONCE
The process of industrialization caused a deep transformation of workplace configurations, which is characterized by increasing mechanization and the rationalization of workflow. At the same time the sociality of work fundamentally changed as workers` interactions with their industrial environment were being redefined: formal and informal work practices were constantly adjusted to new technical and organizational innovations of the workplace. This workshop will focus on industrial workplace environment, analyzing its spatial, ecological and technical order. The workshop will explore in what way changes in workplace environment influenced the social control of workers and their bodies.Participants will discuss the formation of a biopolitical dispositive in the industrial workplace, which manifested itself in specific relations of body concepts, institutions, and infrastructures as well as social, medical and economic practices and discourses.

The workshop would also like to give space for methodical and conceptual considerations dealing with new approaches in social and cultural history like gender history, discourse analysis, actor network theory (ANT), history of mentalities and environmental history as well as history of science, medicine and technology. By no means, this listing should not exclude other methodical approaches.

Subject fields:

    control and regulation of the working body and the limits of social discipline

  • body perception and body practices of industrial work
  • gender relations and gender constructions at the workplace
  • industrial hygiene, occupational health and safety at work
  • scientification of of industrial work and human resource management
  • adaptation of the body to the workplace and vice versa
  • media representations of industrial work

The workshop will consist of approx. 12 papers (each of 20 minutes plus discussion). At the end of the workshop a discussion panel is planned.The conference owns workshop character, thus the presentation of current research projects and the discussion of open questions is pivotal. We are planning to publish the papers in an edited volume. Accommodation will be provided. In addition participants will receive an honorarium of 100 €.

Please submit abstracts (1 page) with a short CV by 18 October 2010 to the following email address:

lars.bluma@rub.de

Deadline for final discussion drafts (approx. 3-4 pages) which will be distributed to all participants: 30 January 2011.

Conference languages will be German and English

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Mercredi 01 septembre 2010  |  Saint-Denis (93210 )

Cette journée d’étude, co-organisée par la Formation doctorale « santé, populations, politiques sociales » de l’EHESS et le Réseau de doctorants Santé et Sociétés, s’inscrit dans la dynamique d’un intérêt renouvelé des sciences sociales pour la catégorie d’« événement ». Nous souhaitons suivre les pistes de travail ouvertes par ces recherches récentes en portant l’attention sur le domaine de la santé. L’objectif de cette journée est, à travers une restitution documentée des modalités empiriques de l’évènement et un abord transdisciplinaire, d’explorer deux axes de réflexion autour de l’événement de santé : le premier est centré sur la multiplicité des formes de l’événement de santé ; le second sur les politiques de l’événement de santé, c’est-à-dire sur leurs modes de gestion.

ANNONCE
Cette journée d’étude s’inscrit dans la dynamique d’un intérêt renouvelé des sciences sociales pour la catégorie d’« événement » (Fassin & Bensa, 2002 ; Bessin & al., 2010), visant à la construire comme objet de recherche pertinent, par-delà la profusion événementielle de l’actualité médiatique et la relative indifférence des approches structuralistes et historiques à son égard par le passé. Nous souhaitons donc suivre les pistes de travail générales ouvertes par ces recherches récentes en focalisant l’attention sur le domaine de la santé. L’objectif de cette journée d’étude est, à travers une restitution documentée des modalités empiriques de l’évènement et un abord transdisciplinaire, d’explorer deux axes de réflexion autour de l’événement de santé. Le premier est centré sur la multiplicité des formes de l’événement de santé, et le second sur les politiques de l’événement de santé, c’est-à-dire sur leurs modes de gestion.L’évènement est en effet non seulement une « rupture d’intelligibilité » (Fassin & Bensa), mais aussi une rupture qui engage à la fois les individus (ruptures biographiques) et les organisations sociales (crises sanitaires, catastrophes humanitaires…). Entre le structurel et l’accidentel, l’éphémère et le durable, l’événement est difficile à appréhender. Cette complexité caractérise particulièrement l’événement de santé, dans la mesure où il se situe à l’articulation de la nature et de la culture. À un niveau individuel, il concerne des épisodes « naturels » : la mort, la maladie, l’accident, la naissance ou encore la guérison. Dans les sociétés les plus développées, l’amélioration des conditions de soins et de vie a conduit à un recul dans le temps ou à une diminution de la fréquence des évènements « négatifs » de santé, qui sont davantage individualisés et médicalisés. Il importe de prendre en considération les modalités de mise en forme de l’expérience individuelle lorsque sa continuité se trouve interrompue par un événement  touchant la santé. Quelles ressources (profanes ou expertes, privées ou publiques) sont mobilisées par les personnes pour gérer des « vies brisées » (Gay Becker, 1997)  ou pour faire face aux dangers et incertitudes menaçant la stabilité de leur existence (Kleinman, 2006) ? Les évènements de santé collectifs, quant à eux, se présentent de façon sensiblement différentes dans les pays dits développés et dans les pays dits sous-développés. Tandis que dans les premiers il s’agit principalement d’évènements qu’il convient d’anticiper et de contenir, dans les seconds il s’agit d’épidémies ou d’affections caractérisées par un taux de mortalité élevé. On le voit, la notion même d’évènement de santé recouvre un ensemble de réalités très disparates. Un des possibles angles d’attaque pour l’appréhender est l’analyse de la construction d’un fait sanitaire en événement. Quels acteurs et quelles procédures sont mises en jeu ? Repérage statistique, défense d’une cause commune par un groupe d’individus, mobilisation de « donneurs d’alerte » ? Une autre modalité pour rendre compte de l’évènement consiste à analyser sa mise en récit. Comment différents acteurs se mobilisent pour construire un récit et donner un sens à l’évènement ? Quels arguments sont mobilisés, et quels sont les ressorts émotionnels ou moraux mis en jeu ? Au delà ces deux pistes, quelles autres problématisations de l’évènement s’avèreraient pertinentes ?

La gestion sociale et individuelle dont les événements de santé font l’objet constituera le second axe de réflexion de notre journée d’étude. En amont de l’événement sanitaire, les politiques de santé publique de prévention et de prévision des risques constituent des tentatives d’anticipation institutionnalisées de son irruption, source de tensions sociales. On pourra ainsi s’interroger sur les enjeux de la multiplication de ces instruments dans le cadre de nos « sociétés du risque » (Beck, 1986), de leur diffusion et de leur globalisation. De quelles évolutions historiques cela témoigne-t-il ? En aval, la gestion de l’urgence sanitaire, des événements indésirables dans les structures de soins, et la mise en place de dispositifs idoines en cas de chronicisation du problème sanitaire constituent d’autres cas de figure de cette politique de l’événement de santé, qui ouvrent également la question du contrôle des vies biologiques et des dispositifs sociaux mis en œuvre au nom de la santé. Comment peut-on alors rendre compte de ces formes d’encadrement ? En somme, il s’agirait ici de voir comment rendre compte des divers modes de gestion de l’événement de santé dans ses dimensions collectives et individuelles.

Comité d’organisation

  • Julie Castro, médecin, doctorante en anthropologie, EHESS-IRIS/IRD-UR Constructions Identitaires et Mondialisation
  • Benjamin Derbez, doctorant en anthropologie, EHESS-IRIS
  • Alessandro Manna, doctorant en anthropologie, EHESS-IRIS
  • Giacomo Mantovan, doctorant en anthropologie, EHESS-CRH
  • Frédéric Vagneron, doctorant en histoire, EHESS-CRH

Formation doctorale « santé, populations, politiques sociales » (SPPS), EHESS, Paris.

Réseau de doctorants Santé et Sociétés

Contact et organisation

Les propositions à faire parvenir aux organisateurs comprendront entre 3 000 et 4 000 signes, et devront être envoyées par courriel, en pièce jointe, à l’adresse suivante : evenementsante2010@gmail.com, avant le 1er septembre 2010.

Les auteurs des propositions retenues en seront informés le 10 septembre 2010, ainsi que des modalités pratiques de la Journée d’étude.

Date prévisionnelle de la Journée d’étude : 10 novembre 2010

  • Comité d’organisation
    courriel : evenementsante2010 (at) gmail [point] com

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