Appels à contribution

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Appel à contribution – Health and space

Samedi 31 mars 2012  |  Marseille (13003)

The colloquium is organized by the UMR 6012 ESPACE, a research team from the Department of Geography of the Aix-Marseille University. After the success of the first edition, our ambition is to provide every two years the opportunity for doctorants, postdoctorants, researchers and public health professionals to present their original research dealing with the spatial aspects of health and health care issues. Special attention is given to quantitative approaches in this field, either related to observational or theoretical studies.

ANNONCE

The colloquium is focusing on the changes that both health geography and spatial epidemiology are experiencing. The specificity of these fields is to integrate knowledge about how the physical and social environment and spatial interactions can determine health and health care issues. Spatial modelling, enriched by new sources of geographical information, tend to become a major tool to understand the complexity of these issues. Conceptually, three main stages can be outlined.

Topics of interest include, but are not limited to:

Theme 1: from fieldwork to data

  • Spatial sampling
  • Health monitoring systems
  • Remote sensing for environmental monitoring

Theme 2: observational studies and spatial analysis

  • Landscape epidemiology
  • Health risk mapping
  • Space-time clustering
  • Spatial statistics
  • Multilevel statistical modelling

Theme 3: dynamic modelling and simulation

  • Health services simulation
  • Epidemic equation-based modelling
  • Epidemic individual-based/network-based modelling

Important Dates:

Deadline for abstract proposal:  March the 31st, 2012

  • Acceptance Notification:  May the 1st, 2012
  • Colloquium registration: May the 31st, 2012
  • Payment (last deadline): July the 10th, 2012

Scientific Committee:

  • Prof. Matthew BAYLIS, Veterinary Epidemiologist, University of Liverpool
  • Prof. Pierre CHAUVIN, Social Epidemiologist, INSERM UMR S 707 / Pierre and Marie Curie University
  • Dr. Etienne CASSAGNE, Geographer / Bioclimatologist, University of Bourgogne
  • Dr. Hélène CHARREIRE, Geographer, Paris Est Créteil Val-de-Marne University
  • Dr. Eric DAUDE, Geographer, CNRS / University of Rouen
  • Dr. Sébastien Fleuret, Geographer, CNRS / University of Angers
  • Dr. Sandra PEREZ, Geographer, University of Nice Sophia Antipolis
  • Dr. Hugo PILKINGTON, Geographer, University of Vincennes in Saint-Denis / INSERM U953
  • Prof. Denise PUMAIN, Geographer, University of Paris 1 Pantheon-Sorbonne
  • Dr. Stéphane RICAN, Geographer, Paris West University Nanterre La Défense
  • Dr. Benjamin ROCHE, Biomathematician, IRD / Pierre and Marie Curie University
  • Prof. Gérard SALEM, Geographer, Paris West University Nanterre La Défense / IRD
  • Prof. Alain SANDOZ, Geographer, Tour du Valat / Aix-Marseille University
  • Prof. Marc SOURIS, Computer scientist, IRD / Asian Institute of Technology
  • Dr Florian TOLLE, Geographer, University of Franche-Comté
  • Dr Julie VALLEE, Geographer, CNRS / University of Paris 1 Pantheon-Sorbonne

Local Organizing Committee: UMR 6012 ESPACE

  • Dr. Frédéric AUDARD, Aix-Marseille University
  • Marion BORDERON, Aix-Marseille University
  • Dr. Vincent LAPERRIERE, Aix-Marseille University
  • Dr. Sébastien OLIVEAU, Aix-Marseille University
  • Dr. Sandra PEREZ, University of Nice Sophia Antipolis

Submission Procedure:

Abstract must be sent in English.

It should contain a title, name of the author(s), their institution(s) and an abstract of about 2500 characters.

A specific abstract format is downloadable on the website : http://gsite.univ-provence.fr/gsite/Local/healthandspace/dir/user-3630/Text/TemplateH&S_abstract.doc

Contact
  • Marion Borderon
    courriel : marion [point] borderon (at) univ-provence [point] fr

    Aix-Marseille Université
    29 avenue R. Schuman
    Aix-en-Provence
    13621 Cedex1
    France
  • Vincent Laperrière
    courriel : vincent [point] laperriere (at) univ-provence [point] fr

    Aix-Marseille Université
    29 avenue R. Schuman
    Aix-en-Provence
    13621 Cedex1
    France

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Appel à contribution – Corps héroïque, corps de chair dans les récits de vie de la première modernité

 

Date limite : 1 décembre 2011

Colloque International à l’Université de Reims Champagne-Ardenne, organisé par Christine Sukic au sein du CIRLEP (EA 4299), avec le soutien de PRISMES / Epistémè (EA 4398), 31 mai-1er juin 2012.

 

Le corps moderne s’invente, pour reprendre le titre de l’ouvrage de Nadeije Laneyrie-Dagen (L’Invention du corps : la représentation de l’homme du Moyen Age à la fin du XIXe siècle, 1997), pendant la première modernité, comme le montre en particulier le développement des anatomies : la Fabrica de Vésale, publiée la même année que Des révolutions des sphères célestesde Copernic (1543) est une véritable révolution corporelle qui se reflète dans la perception du corps humain de cette période. Le système galénique des humeurs continue néanmoins à dominer la vision du corps, sans doute parce que le corps mélancolique s’accorde avec cette période de crise de la pensée, de perte des repères et de redéfinition des normes. Les théories des passions, nombreuses aux XVIe et XVIIe siècles, sont également caractéristiques d’une vision instable du corps, à laquelle elles apportent mouvement et versatilité.

Ce colloque propose une réflexion spécifique sur la représentation du corps dans les textes biographiques de la première modernité, qui revendiquent souvent une forme d’objectivité, voire de vérité historique. A cet égard, le corps joue dans ces textes un rôle primordial parce qu’il établit une sorte de preuve à cette « vérité » affirmée – preuve décrite dans le texte et parfois illustrée par un portrait du sujet.

Cette « preuve par le corps » prend plusieurs formes. Le corps peut, par exemple, révéler un aspect hors du commun du sujet de la biographie et en faire alors un être héroïque ou saint. Ainsi, dans sa « vie » de Michel-Ange (1568), Giorgio Vasari consacre plusieurs pages aux funérailles de l’artiste, qui ont lieu vingt-cinq jours après sa mort. Le cercueil est brièvement ouvert pour permettre à tous de contempler le corps : « nous le vîmes intact, sans aucune puanteur, suggérant plutôt le repos d’un sommeil doux et tranquille. Outre le fait que les traits étaient restés identiquement ceux du vivant sauf un peu de couleur cadavérique, aucun membre n’avait de pénible altération ; la tête et les joues s’offraient au toucher comme s’il n’était mort que depuis quelques heures ». Le corps inanimé fait l’objet d’une véritable transfiguration, selon l’un des topoï de l’hagiographie.

Mais le corps du sujet peut aussi être investi d’une forme de vérité physique, matérielle, révélant cette fois un être de chair. C’est la conception qu’en a John Dryden dans la « Vie de Plutarque » qui précède la traduction des Vies de Plutarque de 1683. Reprenant les catégories de l’Histoire élaborées par Francis Bacon (commentaires ou annales ; Histoire proprement dite ; biographie), Dryden indique qu’avec la biographie on touche aux « circonstances minuscules, et à la dimension banale de la vie » : « Ici, on vous conduit dans les appartements privés du héros : vous le voyez en vêtements d’intérieur, et on vous montre ses actions et ses conversations privées […]. Vous voyez ce pauvre animal raisonnable, aussi nu que la nature l’a fait ; et vous prenez connaissance de ses passions et de ses folies, et voyez en ce demi-dieu un homme ». Le corps du héros biographé apparaît ici dans une nudité impudique, source d’intimité avec le lecteur et le biographe. Pour Vasari, le corps de Michel-Ange est celui d’un saint ; pour Dryden, le corps du héros est celui d’un homme.

Le colloque permettra donc aussi, on l’espère, une réflexion sur le rôle de la représentation du corps dans le développement du texte biographique pendant la première modernité. Les textes ou documents étudiés seront des biographies, avec le sens large que ce mot peut avoir lorsqu’on le rapporte à la première modernité  : vie, « vie et mort », hagiographie, panégyrique, éloge, oraison funèbre, biographie de poète, de prince, de peintre, de criminel(le), de personnage historique, mais aussi autobiographie.

Toutes les aires géographiques de l’Europe de la première modernité peuvent être couvertes. La langue du colloque est le français ou l’anglais et les communications ne devront pas excéder 25 minutes. Certaines communications du colloque seront publiées dans la revue Imaginaires(université de Reims Champagne-Ardenne), après examen par un comité de lecture. Les frais d’inscription (50 euros, 30 euros pour les doctorants) couvriront cette publication, ainsi que les repas de midi et les pauses du matin et de l’après-midi.

Envoyez votre proposition de communication sous format Word (300 mots environ), accompagnée d’une brève notice biographique à Christine Sukic (christine.sukic@univ-reims.fr)avant le 1er décembre 2011.

 

Centre Interdisciplinaire de Recherches sur les Langues Et la Pensée (CIRLEP EA 4299)

Directeur : Thomas Nicklas

Université de Reims-Champagne Ardenne

Campus Croix Rouge

Bâtiment 13

Rue François Mauriac

51096 Reims Cedex

http://www.univ-reims.fr/CIRLEP

 

 

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Appel à contribution – Le corps empoisonné. Pratiques, savoirs, imaginaire de l’Antiquité à nos jours


Poitiers, les 3, 4 et 5 octobre 2012.

Colloque organisé par le CESCM (UMR 6223), le CRHIAM (Gerhico-Cerhilim) (EA 4270), HeRMA (EA 3811) et la MSHS, avec le soutien du Conseil scientifique de l’Université de Poitiers.

De l’Antiquité à nos jours, le corps empoisonné a toujours été enveloppé de mystères qui plongent, plus encore que les autres actes criminels et accidentels, l’historien, l’enquêteur, le médecin, parfois même la victime et ses proches, les contemporains comme les observateurs postérieurs dans une perplexité peu commune. Le poison est par essence une arme de la discrétion pour qui veut se défaire d’un ennemi ou d’un concurrent dans la sphère publique comme privée ; ses effets à retardement et ambigus dans leurs manifestations (fatigue, douleurs, symptômes qui renvoient autant à la maladie qu’à l’acte criminel) jouent aussi en faveur de qui veut éveiller les soupçons sur un entourage dont il craint la malveillance et sur lequel il veut attirer l’attention. En effet, l’imaginaire du poison renvoie immanquablement à la ruse, à la lâcheté, au complot et à la trahison, mais aussi au faible : arme de l’ombre elle vient à bout de celui qu’on ne peut atteindre et terrasser directement parce que son statut le protège, sa puissance effraie, parce qu’il est si proche que le risque d’être démasqué est trop grand.

Première séance – Soupçons et certitudes

Le poison crée le doute et le doute autorise la supposition pour expliquer les états de malaise, des disparitions suspectes, des mortalités inattendues et exceptionnelles, des stigmates spectaculaires. Bien entendu, les outils du scientifique, la connaissance ancestrale des fabrications et des capacités vénéneuses de nombreuses plantes et autres substances, les capacités médicales à identifier les effets secondaires de l’empoisonnement depuis la plus haute Antiquité ont permis souvent de passer du soupçon de l’empoisonnement à la certitude de faits prouvés après qu’ils aient été dénoncés, confortés par des témoignages et mis au jour dans le cadre d’enquêtes. Cependant, ce processus total n’est pas toujours réalisable et il ne conduit pas toujours à une réponse claire : la pratique d’autopsies invasives, inconnues en occident avant les derniers siècles du Moyen Âge, et les aveux obtenus dans le cadre d’investigations sont souvent les seuls moyens d’aboutir à la certitude sans faille. Les sources relatant des cas d’empoisonnements (historiographiques, littéraires, judiciaires), les accusations et les craintes d’avoir été empoisonné qui émaillent les correspondances, les rumeurs qui traversent les récits (biographies, histoires, chroniques), pour ne citer que quelques exemples, ne reflètent souvent que la crainte que le poison suscite dans une opinion, un groupe identitaire, une société ou un temps. Les accusations d’empoisonnement, comme le fantasme du poison qui fait naître des soupçons envers certaines catégories de personnes, qui conduit à une prudence déraisonnée et à voir sa trace partout sont aussi dignes d’intérêt pour le chercheur en sciences humaines et sociales que les empoisonnements avérés.

Il s’agit donc non pas de démêler le vrai du faux pour dénoncer quelques légendes d’empoisonnements, mais bien d’attirer l’attention sur les raisons inscrites dans les corps qui font naître de façon spécifique et à une période donnée les soupçons d’empoisonnement, à comprendre les ressorts qui les sous-tendent et à saisir les mécanismes qui conduisent de l’hypothèse à la certitude de l’action du venin.

Deuxième séance – Les lieux et les moments

Près du lit, à proximité de la cuisine, à côté du salon, voire dans le cabinet du médecin, les lieux où du poison est versé ou bien des substances toxiques avalées, donnent le sentiment d’être des plus variés. Malgré tout, ils semblent appartenir, dans la majorité des cas, à l’espace intime. Certes empoisonneurs et empoisonneuses peuvent choisir des espaces publics comme des auberges ou des cabarets, des lieux plus retirés comme les couloirs d’un palais, mais le plus souvent se sont bien des antichambres, des salles à manger, voir la chambre de celui qui est tombé subitement malade. Les lieux ce sont donc les espaces où les substances délétères et funestes sont préparées, achetées, échangées. Ce sont aussi les endroits où les victimes agonisent et trouvent la mort. Ce sont encore les espaces où les cadavres sont examinés, parfois longuement, d’autres fois furtivement.

Pour comprendre l’histoire des empoisonnements, il convient de s’intéresser précisément au passage à l’acte. En effet, si certains crimes peuvent être spontanés, s’inscrire dans l’instant, il n’en est pas de même de l’empoisonnement qui, dans l’imaginaire collectif et dans les pratiques, relève de la préméditation. Les intoxications criminelles nécessitent de choisir un moment particulier, de détourner l’attention et souvent requiert la réitération du geste. Juste avant les repas, au lever, ou bien juste avant de s’endormir semblent constituer des instants privilégiés. Pour s’en assurer, il importera de croiser les sources et d’examiner le phénomène dans la longue durée.

Troisième séance. Les gestes, les objets et les substances

Verser avec régularité de l’arsenic dans la tisane du soir, vider le contenu mortifère d’une bague dans un met raffiné, dissimuler de la mort-aux-rats dans le poulet du dimanche, les gestes, les objets et les substances caractérisent immanquablement celui ou celle qui commet le forfait. Arsenic ou venin, strychnine ou champignons, cocktail médicamenteux ou cigüe, les matières qui vont entrainer la mort ne sont pas indifférentes car cela va déterminer leur action sur le corps. Commune et recherchée, provoquant une mort foudroyante ou alors dans d’innommables souffrances : du choix de la substance dépend l’acte.

C’est le geste qui détermine l’action et celui-ci n’a rien d’anodin. Car une gradation existe entre l’injection par piqure d’une dose mortelle par un malfrat qui élimine un complice et une ration versée quotidiennement dans les mets préparés par une ménagère consciencieuse pour occire son mari. Absorbé dans un plat ou noyé dans une boisson, dissimule dans le chaton une bague ou ingurgité sous forme de médication ou encore apposé dans un vêtement, les gestes qui déterminent l’intention sont autant d’indices de la proximité avec le corps de celui qu’on souhaite supprimer, de sa familiarité aussi. Mais assurément les gestes, les objets comme les substances vont atteindre l’intégrité corporelle avec plus ou moins de sauvagerie et de cruauté ; ils déterminent aussi le genre, le sexe, le statut social et économique mais aussi motivent l’intention comme la préméditation.

Quatrième séance- Les ressorts et les effets

Saisir et comprendre le crime d’empoisonnement impose de restituer les mentalités et l’atmosphère d’une époque. Il s’agit de s’interroger sur ce qui rend possible le crime, de suivre les logiques du geste, de se demander pourquoi des hommes et des femmes décident de se débarrasser d’un mari, d’une maîtresse, d’un rival, d’un supérieur, d’un « gêneur » en usant d’une arme considérée pendant longtemps comme indécelable. Certains crimes d’empoisonnement ont presque été aussitôt oubliés, d’autres sont passés à la postérité et ont bénéficié d’un effet mémoriel certain.

Des crimes de ce type ont donné lieu à une importante production discursive, mais aussi à des savoirs neufs. Légendes, poèmes, complaintes, romans, dramatiques, films lui ont donné une dimension nouvelle. Toutefois, ils ont aussi suscité des peurs et des paniques. Des hommes et des femmes du passé ont ainsi été saisi d’effroi à l’idée de périr en ayant ingurgité une « substance maléfique », pour autant le début du XIXe siècle voit naître une science nouvelle : la « toxicologie ». Dorénavant les batailles d’experts prennent un relief singulier tandis que la peur des « poisons invisibles » reste importante. Le corps est tantôt « âcre, chaud, brulant », tantôt « insensible et immobile ».

Colloque organisé par le CESCM (UMR 6223), le CRHIAM (Gerhico-Cerhilim) (EA 4270), HeRMA (EA 3811) et la MSHS, avec le soutien du Conseil scientifique de l’Université de Poitiers.

● Les propositions de communications (entre 1500 et 3000 signes) sont à envoyer avant le 7 octobre 2011 simultanément aux trois organisateurs dont les courriels suivent :

– lydie.bodiou@wanadoo.fr

– chauvaud.frederic@wanadoo.fr

– myriam.soria@univ-poitiers.fr

● Les organisateurs vous préciseront le 7 novembre 2011 les communications retenues.

● Les frais d’inscription sont de 100 euros (à établir à l’ordre de l’agent comptable de l’Université de Poitiers)

● L’organisation du colloque prend en charge les nuitées, les transports (à l’intérieur de l’espace franco-français) et les repas.

● Les actes du colloque seront publiés sous la forme d’un véritable livre aux éditions Garnier.

 

 

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Appel à contribution – L’expérience corporelle. Eclairages philosophiques, éthiques et épistémologiques

 

Avant le 15 février 2012

Faculté du Sport de Nancy – 28-29 juin 2012

 

Dans le contexte international de l’émergence de philosophies du sport comme disciplines à l’interface de l’histoire, de l’éthique et de l’épistémologie il devient important pour la communauté française d’engager une réflexion sur l’expérience corporelle dans le cadre des STAPS : quels enseignements, quelles valeurs, quelles philosophies ? Entre états généraux et comités d’éthique, quels sont les fondements philosophiques, épistémologiques, éthiques pour modéliser l’expérience corporelle ? Comment être à l’épreuve de l’expérience, comme Natalie Depraz, Francisco J. Varela, Pierre Vermersch l’ont inventé pour une pratique phénoménologique ?

La proprioception paraît nous assurer d’une connaissance en 1er personne des sensations produites par notre corps. Dans l’extéroceptivité, M. Merleau Ponty le précise, par la mise en forme des stimuli, « la conscience du corps envahit le corps ». La proprioceptivité n’est pas une connaissance qui refermerait le data sensoriel dans une catégorie définitive : « le corps se surprend lui-même de l’extérieur en train d’exercer une fonction de connaissance ». Dès lors que l’expérience du corps se dégrade « en « représentation » du corps, ce n’était pas un phénomène, c’était un fait psychique », différence déjà établi ici entre soma-esthétique représentationnelle et soma-esthétique expérientielle. L’expérience est dégradée par la représentation car en devenant ainsi contenus de conscience les sensations seraient seulement constantes, redoublés par l’esprit.

John Dewey, rappelle Richard Shusterman dans Sous l’interprétation, dans Experience and nature que « l’expérience cognitive doit prendre sa source dans une expérience de nature non cognitive » après avoir précisé que « le cerveau et le système nerveux sont primitivement des organes d’action-réaction ; biologiquement, on peut affirmer sans crainte de se tromper que l’expérience première est un type correspondant ». Pour autant, la critique de Shusterman envers Dewey et son admiration non critique pour Alexander se fonde déjà là avant d’être développée dans le dernier chapitre de Conscience du corps : Dewey y affirme « L’étude de M Alexander rend hommage à ce merveilleux instrument de notre vie, qu’il s’agisse de la vie mentale et morale ou de cette vie que, d’une façon quelque peu absurde, nous nommons corporelle. Si une attitude religieuse envers le corps se généralise, nous y gagnerons une atmosphère permettant d’assurer le contrôle conscient dont nous avons besoin ».

Liste indicative des thématiques autour de l’expérience corporelle en STAPS sur lesquelles les contributions peuvent porter :

• l’éthique du sport,
• l’épistémologie du corps,
• l’action motrice, la perception en 1ere personne,
• l’immersion sensorielle,
• la modélisation de la pratique professionnelle,
• l’écologie corporelle,
• la conscience corporelle,
• l’inconscient cérébral,
• l’attention expérientielle,
• la proprioception.

Deux types de contributions sont attendus : Celles privilégiant une approche conceptuelle et théorique (revues de littérature, articles conceptuels, travaux empiriques qualitatifs et quantitatifs). Une sélection des meilleurs articles de recherche sera publiée dans un numéro spécial de la revue STAPS (hiver 2012). Celles mettant en perspective des expériences dans le domaine du colloque. Ils doivent concerner des situations récentes et réelles. Une sélection des meilleurs cas sera publiée en janvier 2013, dans la collection Epistémologie du corps.

L’ensemble des communications des participants sera disponible sur un support numérique remis aux participants ou accessible sur demande. Les auteurs se verront notifier par le comité d’organisation si leur contribution est retenue pour publication dans l’un des ouvrages.

Les propositions retenues par le comité scientifique feront l’objet d’une présentation de 20 minutes suivie d’échanges et de discussions avec la salle. Reprenant les caractéristiques précitées, le format définitif des papiers sera de 35 000 signes (titre, coordonnées de l’auteur, notes infrapaginales, références bibliographiques et espaces compris).Les dates à retenir pour la procédure de soumission

Date limite de dépôt des propositions : 15 février 2012.

Date limite de retour des expertises : 15 mars 2012.

Date de la manifestation : du 28 au 29 juin 2012.

Contact :

biennale_afraps@uhp-nancy.fr

http://www.afraps.fr/4082/index.html

 

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Appel à contribution – Music and the Body

9–11 March 2012
The University of Hong Kong

Deadline for submission of abstract: 1 November 2011

Organiser
Department of Music and the Centre for the Humanities and Medicine
The University of Hong Kong

What is the relationship between music and the body? Almost everything concerning music is quintessentially related to the body, yet the answers to this question are multifaceted. The relationship is multimodal involving the auditory, kinaesthetic, and visual, and is observed at diverse levels of experience across sensation, perception, creation/production, interpretation, and communication. The notion of « body » itself is multivalent, and thus the connection can be subject to various interpretations from different perspectives, such as anatomical, medical, cognitive, aesthetic, cultural, social, and historical. Reckoning the clashes between these perspectives, this conference proposes to investigate the multidimensional relationship between music and the body in a setting that promotes a genuine intellectual exchange of ideas.

The conference is particularly interested in questions and approaches that cut across traditional disciplines. For example, how the humanistic interpretation of corporeality could be linked to the scientific studies of the theme? Conversely, what are the implications of recent medical and neuroscientific investigations to the historical and cultural contextualisation of music and the body? How has music been used to control the body? And in light of the expanded notion of the musical mind and brain, how is the duality between the body and the mind viewed in today’s discourse on music perception? Other interpretations of the theme are equally welcome.

Speakers
The conference will feature a keynote address by Sander Gilman (Emory University/The University of Hong Kong), with invited presentations by Eric Clarke (University of Oxford), Lawrence Zbikowski (University of Chicago), and Marina Gilman (Emory Voice Center). Other invited speakers will be announced in due course.

Submissions
We invite papers in all fields related to the theme. The topics may include, but are not limited to, the following:
* Representation of the body in music
* Embodiment in perception and cognition of music
* Psychoanalysis and music
* Brain science and music
* Body and performance studies
* Bodily movements and expressive gestures
* Bodily metaphors in musical discourse
* Audiology and hearing
* Anatomical and pathological approaches to music and the body
* Health/disease and music
* Medicine, biomedicine, and music
* Historical perspectives on music and the body
* Culturological/ethnographic approaches to music and the body

Submissions should comprise a paper title, an abstract of up to 250 words, and a short biography of about 200 words. Please email submissions in PDF or Word format to Dr. Youn Kim (musicandthebody at gmail.com) by 1 November 2011.

Contact
Dr. Youn KIM
Department of Music
The University of Hong Kong
Pokfulam Road, Hong Kong
Tel: +852 2241 5029
Fax: +852 2858 4933
Email: musicandthebody@gmail.com
Website: www.hku.hk/music/events/conferences/music-body

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Appel à contribution – Santé dans la fiction au féminin universel : s’approprier son corps

Date limite : 21 décembre 2011

Loin d’être antithétiques, la fiction participe à créer le réel, en changeant les mentalités.
En ce qui concerne le rêve d’un monde plus équilibré, libéré de l’oppression millénaire des hommes sur les femmes, la fiction peut contourner à la fois le conditionnement et le militantisme souvent réducteur, pour atteindre des possibilités profondément Autre, qui résident à la fois dans la logique de ce qui est juste, et dans nos plus profonds souvenirs humains. Aussi, l’harmonie, ou au moins une certaine satisfaction que nous oserons qualifier de bonheur, l’emporte sur les oppositions/ dualités/ dichotomies et dogmes. La fiction, sans forcément être l’ordonnance pour un monde meilleur, peut indiquer l’absurdité des structures courantes et pousser vers de nouvelles expériences.
La santé ne peut jamais jaillir de la non-santé, observe Mary Daly en critiquant la médecine technologique. Sa laideur, sa stérilité, sa froideur déshumanisante doivent être des indices d’un dysfonctionnement. Mais n’est-ce pas pardonnable, dans la mesure où nous pouvons sauver ainsi des vies ? Qu’importent les procédures, disent les défenseurs, c’est le résultat qui compte. Mais que se passe-t-il quand ce « Résultat » entraîne d’autres résultats qui sont moins reconnus, voire niés par les médecins si concernés par le bottom line ? La science occidentale, selon Vandana Shiva, n’est pas sophistiquée : elle est primitive. Elle se focalise sur un champ réducteur, traite des symptômes en créant d’autres symptômes, en ignorant volontairement les causes. Elle sauve des vies, soit. Mais elle a aussi fait disparaître des systèmes qui auraient pu représenter d’autres développements tout aussi efficaces. De surcroît, l’emprise forcée des hommes sur la gynécologie et l’obstétrique laisse des statistiques extrêmes sur la mort des femmes auxquelles on a retiré les soins traditionnels administrés par des sages-femmes et guérisseuses. Plus récemment, la majorité des femmes prennent la pilule, ce qui entraîne des symptômes, pour lesquels elles prennent d’autres pilules et subissent d’autres symptômes, qui sont antithétiques à leur bonheur, leur autonomie et leur avancement professionnel et autre. Au-delà du « choix » avoir 12 enfants ou utiliser des dispositifs chimiques ou mécaniques, existe une pléthore de solutions. En plus des plus évidentes : être lesbienne ou avoir des relations autres que le coït, il y a aussi la connaissance des fluides cervicaux, méthode prouvée aussi efficace que la pilule, et ne nécessitant aucun achat, ni, une fois appris, guère plus de temps. C’est une méthode qui s’apprend, dans laquelle une femme est maîtresse de son corps. Pourquoi donc, tout en devant avouer la réalité scientifique, les professionnelles découragent-elles de telles méthodes, au point où beaucoup de femmes n’en entendent même jamais parler ou, si elles arrivent à pratiquer cette méthode, se voient châtiées, traitées d’irresponsables… Quels sont les effets iatrogènes des médecines, et quelles attitudes envers les femmes accompagnent les « soins » gynécologiques, obstétriques (y compris la « location » des utérus pour aider les couples riches et stériles, mais aussi des pratiques hospitalières d’accouchement bonnes pour les médecins, mais horribles pour les femmes et les bébés : interdiction de manger, coincée sur le dos…), psychiatriques (voir le site www.memoiretraumatique.org), et autres ? Et surtout, quelles alternatives, et comment sont-elles élaborées par la littérature (roman, poésie, théâtre…) ?  Les apports peuvent être anthropologiques, historiques et personnels. Vous pouvez écrire vos propres textes créatifs pour répondre à ces interrogations, écrire sur les écrivaines qui y répondent (y compris méconnues), ou les traduire. Les recherches et observations de première main sont encouragées.
En plus d’explorer ce thème, Le Champ des Lettres est un lieu d’expérimentation sur la langue. Dans le monde mainstream, le masculin s’impose comme universel, renvoyant constamment « la femme » grammaticalement à la position de l’Autre. Le fait grammatical, pris comme évident ou sans conséquences, peut-il être lié au fait que ce sont les hommes qui occupent la grande majorité des positions dirigeantes, qui commettent des violences envers les femmes, s’approprient leur travail domestique au nom de l’amour, et leurs tâches subordonnées dans les milieux professionnels ? Sans ignorer certains progrès, les statistiques actuelles sont parlantes. Mais loin des statistiques, il y a un problème de fond : l’ignorance volontaire et une résistance à confronter la réalité (ou l’excusant au nom de l’inévitable, la « nature ») et à embrasser de vrais changements. Les hommes ne veulent pas abandonner un statut qui semblerait privilégié (mais qui ne correspond pas forcément aux vrais besoins humains), et les femmes, largement dépendantes de la volonté des hommes, ont peur des conséquences (économiques, sociales, etc.) du fait de réfléchir, encore plus d’agir…
Le Champ des Lettres emploie le féminin universel. C’est à dire, le féminin l’emporte grammaticalement. C’est une expérience, un choix esthétique aussi bien que militant, plus qu’un dogme militant. Nous voulons qu’il existe au moins un lieu sur terre où la langue française donne priorité aux femmes. C’est pourquoi nous exigeons de nos contributrices (terme qui regroupe aussi les contributeurs) d’écrire au féminin universel. Ça signifie que les termes féminins regroupent tous les sexes, mais aussi que nous n’avons pas besoin de préciser « des femmes », et encore moins  « de la femme », parce que c’est toujours implicitement ici le cas. « Elles » inclut « ils », dans l’amalgame humain.
La distribution de cette revue est un effort collectif entre des contributrices du monde entier. C’est pourquoi nous exigeons une souscription au moment de l’acceptation de votre proposition, pour l’achat de 10 exemplaires au prix d’autrice (remise de 30 pour cent), que vous pouvez distribuer comme vous voulez. Nous vous conseillons vivement de lire les numéros 1 et 2 du Champ des Lettres, que vous pouvez commander sur notre site : www.citedesdames.com (ou acheter chez Violette and co à Paris), avant de nous envoyer votre proposition.
Nous publions des articles, des traductions vers le français, et des créations littéraires. Toutes doivent être inédites (au moins depuis 100 ans) y compris sur le web, et axées sur la littérature dans une perspective de féminin universel. Merci de nous transmettre d’abord 2-3 pages résumant votre proposition, qui peuvent inclure des extraits : citedesdames@gmail.com
Pour le 21 décembre

Responsable : Cité des Dames

Url de référence :
http://www.citedesdames.com

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Appel à contribution – Health and Healing in Early Medieval Medicine: Influences, Theory and Practices

 

47th International Congress on Medieval Studies at Kalamazoo, Michigan, 10-13 May 2012

Co-sponsors: Medica: the Society for the Study of Healing in the Middle Ages and The Heroic Age: A Journal of Early Medieval Northwestern Europe

This interdisciplinary session will explore all aspects of the health and healing in Europe and the Mediterranean world from approximately 400 to 1100 AD. We are open to all ways of measuring health and welfare from archaeology to psychology and literature. Diseases, concepts of healing, and the responses of early medieval populations to disease are of special interest.

We are seeking papers on any of the following topics:

– All aspects of early medieval health including (mal)nutrition, child mortality, aging, health beliefs, and health practices.

– All aspects of the Plague of Justinian and other infectious diseases

– Bioarchaeology of early medieval populations.

– All aspects of early medieval medical practice in art, literature, history, and archaeology.

Abstracts of no more than 300 words and the Participant Information Form should be sent to Michelle Ziegler at ZieglerM@slu.edu by September 15th.

The Participant Information Form and additional information be found at
http://www.wmich.edu/medieval/congress/submissions/index.html.

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Appel à contribution – Noble Suffering : Representations of the Experience of Pain

Sponsor: Medica: The Society for the Study of Healing in the Middle Ages

This session will examine the redemptive potential for pain and suffering as evidenced in the material and literary culture of medieval Europe. We invite proposals that investigate portrayals of both emotional and physical suffering in religious and secular art and literature. Speakers are encouraged to explore representations of redemptive pain as expressed in images, objects, and texts from a broad range of perspectives, from saint to sinner, romantic hero to base criminal.

Possible topics include:

Images of pain in religious art and texts, such as renditions of scripture, the lives of the saints, etc.

Representations of pain in literature, such as romance, drama, fabliaux,etc.

Images and treatment of pain in medical texts

Associations of pain and suffering with specific diseases, such as leprosy

Pain and suffering in secular punishment

Please send abstracts of no more than 300 words and a completed Participant Information Form (PIF) by e-mail to Linda Migl Keyser(keyserl@georgetown.edu) by *15 September 2011*.

Additional information for applicants and the PIF are available at http://www.wmich.edu/medieval/congress/submissions/index.html.

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Appel à contribution – Politique agricole, santé et profession

Mercredi 24 août 2011  |  Besançon (25000)

Le colloque scientifique qui se tiendra à Besançon les 11 et 12 octobre 2011 a deux objectifs : – restituer les résultats d’une recherche comparative portant sur les producteurs laitiers. Cette recherche pluridisciplinaire qui s’est déroulée de 2009 à 2011 est une étude comparative entre trois régions laitières (Suisse, Québec, France). Son but est d’analyser les conséquences des politiques agricoles sur l’état socio-psychologique des producteurs ; – permettre l’ouverture à d’autres problématiques contemporaines sur le métier d’agriculteur. Nous évoquerons ainsi la question des politiques agricoles et de la santé en agriculture, mais également un certain nombre de questions scientifiques quelque peu délaissées en sociologie rurale et qui renvoient encore aujourd’hui à la question de l’exploitation familiale, notamment aux nouvelles formes d’accès au métier, à la féminisation du métier ou encore à la pauvreté.

ANNONCE

APPEL A COMMUNICATIONS
11-12 octobre 2011 –Colloque international Université de Franche Comté -Besançon

Les producteurs laitiers : politique agricole, santé et profession
Comparaison France-Suisse-Québec

Le colloque scientifique qui se tiendra à Besançon les 11 et 12 octobre 2011 s’ouvrira par la restitution d’une recherche comparative portant sur les producteurs laitiers. Cette recherche pluridisciplinaire qui s’est déroulée de 2009 à 2011 est une étude comparative entre trois régions laitières (Suisse, Québec, France). Son but est d’analyser les conséquences des politiques agricoles sur l’état socio-psychologique des producteurs. Cette étude a été conduite conjointement par des chercheurs de l’Institut de Hautes Etudes Internationales et du Développement de Genève et du Laboratoire de Sociologie et d’Anthropologie de l’Université de Franche-Comté – en collaboration avec des organismes professionnels des trois pays concernés : la Mutualité sociale agricole de Franche-Comté en France, Agridea en Suisse et la Coop Fédérée au Québec .

La politique agricole suisse se fonde sur un article constitutionnel confiant à l’agriculture des missions relevant de la multifonctionnalité : occupation décentralisée du territoire, sécurité alimentaire, protection contre les éléments naturels et conservation de la biodiversité et du paysage. Celles-ci sont financées par des paiements directs qui représentent l’équivalent du salaire de l’agriculteur. Parallèlement, une forte pression s’exerce sur les prix agricoles. Au Québec, la politique agricole associe protectionnisme et libéralisme selon les types de production. La filière laitière bénéficie d’un système de gestion de l’offre qui lui assure un prix à la production stable. En France, la Politique agricole commune (PAC) de l’Union européenne a longtemps soutenu les prix à la production mais est aussi en train de revoir les modalités d’octroi de ses aides notamment selon des cahiers des charges environnementaux de bonnes pratiques.

La question centrale de cette recherche portait sur les effets des politiques agricoles sur la situation sociale et psychologique des agriculteurs des trois régions concernées. Au-delà de l’effet des politiques sur la santé des producteurs laitiers, cette recherche comparative laisse penser que le moral et la santé des agriculteurs dépendent aussi des difficultés que rencontrent les agriculteurs pour s’adapter au nouveau contexte socio-politique et aux transformations de l’ethos du métier de producteur laitier et d’éleveur. Le métier aurait-il changé au point de ne plus correspondre aux attentes des producteurs laitiers ?

Ce colloque se donne donc pour objectif, d’une part de présenter les résultats de la recherche, d’autre part de permettre l’ouverture à d’autres problématiques contemporaines sur le métier d’agriculteur. Nous évoquerons donc la question des politiques agricoles et de la santé en agriculture, mais également un certain nombre de questions scientifiques quelque peu délaissées en sociologie rurale et qui renvoient encore aujourd’hui à la question de l’exploitation familiale, notamment aux nouvelles formes d’accès au métier, à la féminisation du métier ou encore à la pauvreté.

En quoi les jeunes installé(e)s issus ou non du monde agricole participent-ils d’une transformation des rapports sociaux en agriculture ?
Quelle est l’évolution de la place des femmes dans la profession ? La féminisation de la profession transforme-t-elle le rapport des agriculteurs à leur identité sociale ? L’augmentation du taux de divorce en agriculture vient-il modifier le rapport des agriculteurs à leur métier et à l’exploitation familiale ?
On s’interrogera aussi sur les exploitations en difficulté pour tenter de saisir les raisons d’une plus grande visibilité des phénomènes de pauvreté dans la profession agricole.
Il s’agit donc d’ouvrir un espace de discussion scientifique sur la profession agricole.
Ce colloque est également l’occasion d’essayer de comprendre quelles sont les comparaisons possibles entre la profession agricole et les métiers patrimoniaux non agricoles.

Le colloque se tiendra à l’Université de Franche-Comté, Faculté des lettres, Amphithéâtre Donzelot, LASA-UFC, 30 rue Mégevand, les 11 et 12 octobre 2011.

Les propositions de communication devront parvenir au secrétariat du LASA
agnes.jodon@univ-fcomte.fr, avant le 24 août 2011

sous forme d’une quinzaine de lignes à partir desquelles le conseil scientifique du colloque se prononcera sur la recevabilité des interventions. De plus amples informations sur la forme de la communication définitive seront données début septembre 2011.

Conseil scientifique du colloque :

Dominique Jacques-Jouvenot, Professeure de sociologie, Université de Franche Comté
Yvan Droz, Anthropologue, Institut de hautes études internationales et du développement, Genève
Sylvie Guigon, Maître de conférences, sociologie, Université de Franche Comté
Valérie Miéville-Ott, ethnologue, Agridea, Suisse
Bertrand Hervieu, Sociologue, Ministère de l’Agriculture français
Pierre Praz, Agronome, Agridea, Suisse
Jean-Jacques Laplante, Directeur de la santé MSA de Franche Comté

Contact
Agnes Jodon
courriel : agnes [point] jodon (at) univ-fcomte [point] fr

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Appel à contribution – Corporéité

Vendredi 09 septembre 2011  |  Louvain-la-Neuve (Belgique)

Les historiens du genre et de la sexualité savent combien la question du corps compte dans leur discipline. Mais dans quelle mesure ? Comment la chair peut-elle s’incarner dans l’écriture de l’histoire ? Assiste-t-on actuellement au retour d’une approche essentialiste, anhistorique, naturaliste dans le champ de l’histoire du genre ? Nous aborderons ces questions au cours de trois master-classes et d’une journée d’études organisées en Belgique (automne 2011 – printemps 2012).

ANNONCE

Le Forum pour la recherche belge en histoire des femmes, du genre et de la sexualité présente:

Corporealism / Corporéité: 3 master-classes & une journée d’études (Belgique, automne 2011-printemps 2012)

Un quart de siècle après la parution de The Making of the Modern Body, dirigé par Thomas Laqueur et Catherine Gallagher, les historiens du genre et de la sexualité savent bien que la question du corps compte dans leur discipline. Mais dans quelle mesure ? Les historiens ont écrit sur « la fabrique » des corps, leur disciplinarisation, sur « l’invention » du sexe et de la race, sur la « normalisation » médicale des corps sains, sur le corps fasciste, ou encore le corps « queer » qui refuse de s’assujettir aux discours normatifs. Cependant, une critique récurrente souligne le fait que les études sur le corps occultent la dimension sensorielle, tangible, matérielle de l’expérience corporelle, au profit d’une analyse vaporeuse des discours et du langage corporels. Dans cette critique d’une histoire culturaliste du corps, l’influence de Foucault et des intellectuels postmodernes est souvent pointée du doigt. On stigmatise avec facilité le « tournant linguistique », le poids de l’analyse des représentations dans l’historiographie et la domination des théories culturelles dans l’approche du genre. Cet appel à une histoire plus somatique du corps, à une approche de la corporéité concrète trahit-il un désir de dépasser le tournant linguistique, au risque d’en nier les apports ? Finalement, assiste-t-on au retour d’une approche essentialiste, anhistorique, naturaliste dans le champ de l’histoire du genre ? Comment la chair peut-elle s’incarner dans l’écriture de l’histoire ?

Nous aborderons ces questions au cours de trois master-classes et d’une journée d’études:

Master-class #1 ‘Gender & expertise’ – Université catholique de Louvain, 3 octobre 2011

Conférencière invitée : Ludivine Bantigny (Université de Rouen)

Organisé par David Niget et Aurore François (CHDK-UCL), Kaat Wils (Cultural History-KULeuven), Wannes Dupont (Political History-UA) et le Groupe de contact FNRS

Master-class #2 ‘Politics of embodiment’ – Universiteit Gent, 22 novembre 2011

Conférencière invitée : Mieke Aerts (Universiteit van Amsterdam)

Organisé par Julie Carlier (Ugent), Henk de Smaele (UA), Mathieu Vanhaelewyn (UA)

Master-class #3 ‘History of emotions’ – Katholieke Universiteit Leuven, Mars 2012 (date à confirmer)

Conférencière invitée : Monique Scheer (Research centre for ‘The History of Emotions’, Max Planck Institute for Human Development, Berlin)

Organisé par Tine Van Osselaer, Josephine Hoegaerts, Jan Bleyen (KULeuven)

Journée d’études : AVG-Carhif (Bruxelles), printemps 2012

Appel à communication Master-class #1 ‘Gender & expertise’ (UCL, 3/10/2011)

Conférencière invitée: Ludivine Bantigny (Université de Rouen)

Langues : Français et Anglais

Organisé par David Niget (CHDJ-UCL), Aurore François (CHDK-UCL), Kaat Wils (Cultural History-KULeuven), Wannes Dupont (Political History-UA) et le Groupe de contact FNRS “Sources et méthodes pour l’histoire du contrôle social du Moyen-Age à nos jours : déviance, maintien de l’ordre et régulation sociale” (resp. Xavier Rousseaux)

Programme: conférence par Ludivine Bantigny, suivie des réflexions des organisateurs de la session et d’une discussion (AM); présentation des papers (15 à 20 min./paper) et discussion (PM).

A la jonction entre l’expérience corporelle et les représentations du corps, l’expertise organise un savoir, dont la légitimité relève de l’articulation entre observation du corps et étiologie des symptômes corporels. Historiquement, l’expert est d’abord à l’affut des traces corporelles, comme médecin légiste. Il est hygiéniste au XIXe siècle, artisan de la fabrique des corps vigoureux. Il est aussi l’arpenteur des corps, dans la grande entreprise de biométrie à laquelle se livrent les Etats modernes. Psychiatre, l’expert devient celui qui relie corps et psychisme, où les stigmates trahissent les perversions. Comme psychologue, il reste attaché à la corporéité, et notamment aux représentations de soi. Dans le répertoire de la sexualité, l’expertise oppose le corps reproducteur et le corps jouisseur et opère une réification du corps genré. Enfin, de l’individu à la population, l’expert, démographe, sociologue ou économiste, contribue à la fabrique d’un corps collectif, corps social, corps national, corps de travailleurs ou de consommateurs. La catégorie de « jeunesse », notamment, est tributaire du discours expert, et le corps juvénile devient accessible à une science des populations, qu’il s’agisse de le concevoir à travers des politiques hygiénistes ou eugénistes, de le classer selon un agencement des âges, d’en réguler la sexualité, de dépister ses handicaps, d’exploiter son potentiel industriel ou guerrier. Ainsi, De nombreuses voies peuvent être explorées sous cette entrée : de l’histoire de la médecine (inspections médicales scolaires, infirmières visiteuses…), à l’histoire de l’invalidité (invalides de guerre, histoire de la vieillesse…), de la rationalisation du travail (accidents industriels, ergonomie, ‘science du bureau’…) à l’histoire des sports et loisirs. Aux assignations de l’expertise, les individus opposent des stratégies dont le corps est un enjeu, un terrain de lutte biopolitique, un organe de subversion des codes et des normes, mais aussi, un site de négociation et de coopération produisant un « effet de boucle » (I. Hacking) sur les catégories de l’expertise. Finalement, comment s’articulent expérience sensible du corps et processus d’incorporation d’habitus sociaux, à travers l’action de l’expertise ? Peut-on percevoir, dans les archives, cette « microphysique du pouvoir » (Foucault) ? Et comment, pour l’historien, accéder à cette archive du corps produite par l’expert ?

Les communications pourraient également aborder des questions comme : la variété des experts, de leurs champs et leurs compétences singulières; les analyses concrètes des processus de subjectivation; des exemples, tirés des archives, des conditions de mise en pratique des discours experts ; des exemples de pratiques et procédures particulières qui nourrissent, en retour, les savoirs experts; les échanges asymétriques dans des formes d’expertise; ou des formes moins asymétriques et plus collaboratives d’interactions.

Informations pratiques

Les propositions de communication (FR ou EN) doivent contenir les informations suivantes : nom et prénom, université, fonction, court CV avec e-mail, titre du paper, résumé de 250 à 500 mots. Adresse de contact pour propositions de communication et informations : avg.carhif@amazone.be. Site web: www.avg-carhif.be

Deadline: 9 septembre 2011.

Session organisée en collaboration avec le Centre d’Archives pour l’Histoire des Femmes (Carhif) – Bruxelles

Contact
Forum pour la Recherche belge en Histoire des Femmes, du Genre et de la Sexualité (c/o Carhif)
courriel : avg [point] carhif (at) amazone [point] be

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