Poste d’ingénieur d’étude et de recherche – CHU de Besançon

 

Description du poste : l’ingénieur d’étude et de recherche sera chargé de la mise en place et de la réalisation d’une étude portant sur la situation des personnes malades détenues relevant d’une prise en charge palliative dans les établissements pénitentiaires en France.

 

Objectifs de l’étude:
1) Evaluation du nombre de personnes malades détenues dans les établissements pénitentiaires en France et dont l’état de santé relève d’une démarche palliative ;
2) Description de leurs caractéristiques ainsi que des modalités leur prise en charge médicale et judiciaire.
3) Description des éléments pris en compte dans les décisions médicales et judiciaires concernant ces personnes, notamment à travers les éventuelles demandes de suspension de peine pour raison médicale des personnes recensées ou des demandes de liberté conditionnelle pour raison de santé.

 

Durée de l’étude : 2 ans
Contributions attendues :
– Mise en place de l’étude :
Prise de contact avec les différents partenaires de l’étude
Finalisation des questionnaires et des documents de l’étude
– Suivi des centres investigateurs :
Prise de contact avec les centres investigateurs (UCSA et UHSI en France)
Organisation des rendez-vous en fonction du calendrier de l’étude
– Recueil des données :
Déplacements dans les centres participants
– Analyse et interprétation des résultats :
Contribution à l’analyse et à l’interprétation des résultats issus des données recueillies dans les entretiens.
Participation au rapport d’étude
Participation à la rédaction de publications
Communications en congrès.
– Réponse à des appels à projets :
Rédaction de dossiers de candidature à des appels à projets susceptibles de correspondre à la problématique de l’étude afin de développer cet axe thématique.

 

Profil souhaité :
Diplôme : Master 2 en Sciences humaines et sociales, sciences juridiques, sciences politiques.
Expérience : Expérience de recherche et  de gestion de projet souhaitée
Les personnes intéressées sont invitées à envoyer un CV et une lettre de motivation à :

 

Melle Elodie Cretin : ecretin@chu-besancon.fr
03.81.21.86.80

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Séminaire – Le handicap en questions

 

Mercredi 30 mars
de 19h à 21h

à la Maison des Associations de Solidarité
salle Potiron
(MAS, 10-18, rue des terres au curé, 75013 Paris,
M° ligne 7 : Porte d’Ivry, ligne 14 : Olympiades)

Entrée libre
Interprétation en LSF

Le Collège International de Philosophie a le plaisir de vous convier au séminaire Le handicap en questions.
Tout autant que nous le questionnons, c’est le handicap qui nous questionne. Théoriquement, existentiellement, collectivement.  Les situations de handicap  interpellent en effet les valeurs et l’expérience communes (la justice, la norme, le manque, l’image de soi, le corps, la dignité, l’altérité…). Elles nous ramènent à des pans de l’expérience humaine devenus problématiques et mettent à l’épreuve les voies d’humanisation que proposent ou tolèrent nos communautés.

Handicap et citoyenneté

avec Madame Véronique Dubarry,
Adjointe au Maire Chargée des Personnes en Situation de Handicap

Dans quelle mesure les situations de handicap modifient-elles nos représentations et nos pratiques de la citoyenneté?

Comment cette altérité s’intègre-t-elle dans la figure du citoyen? Comment pouvons nous construire un espace public qui soit aussi un espace commun? La notion de handicap est-elle une notion pertinente pour concevoir une politique publique?

 

 

 

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Colloque international de géographies des sexualités

8-10 septembre 2011 Hogeschool-Universiteit Brussel

Ce que nous considérons actuellement comme une des dimensions de la géographie des sexualités et de la queer géography est en grande partie issue de l’étude prédominante des espaces gays – hommes blancs de classe moyenne (et par la suite lesbiens) – des centres urbains nord-américains ou européens. L’éventail des travaux entrepris par les géographes des sexualités s’est étoffé et diversifié au cours des deux dernières décennies – par la prise en compte des expériences vécues par les personnes trans, LGTB de couleur et/ou issues des classes populaires , mais aussi par l’élargissement du champ d’étude aux espaces périurbains et ruraux ainsi qu’aux pays non-occidentaux. Néanmoins, et peut-être du fait de sa genèse, la tendance à réduire le champ de la géographie des sexualités à l’étude de l’homosexualité et à assumer la non-prise en compte des expériences vécues dans d’autres contextes géographiques, demeure. Cette conférence vise à contester et à modifier ces présupposés en donnant un aperçu de l’éventail des études qui ont théorisé la spatialité de la sexualité, du sexe, des identités sexuelles et des pratiques sexuelles dans (et au-delà) des contextes européens. Cette conférence se propose de réunir des chercheurs de toute l’Europe qui étudient les dimensions spatiales de la sexualité humaine. Le colloque est donc ouvert tant aux géographes qu’aux anthropologues, sociologues, aménageurs, urbanistes, architectes, politistes, juristes… Sont aussi les bienvenus les participants qui ne sont pas issus du monde académique, membres d’associations, organisations politiques ou mouvements militants. Nous encourageons les contributions sous différents formats. Parallèlement aux présentations universitaires traditionnelles, nous accueillerons des tables-rondes, des débats, des projections de film, des installations ou toute autre contribution. Nous souhaitons favoriser la mise en réseau, l’échange et le débat au-delà des frontières nationales, de langue ou de disciplines. Les propositions de sessions et de contributions peuvent porter, sans s’y limiter, sur les thématiques suivantes:

  • Interroger la place de l’Europe et la place des sexualités en Europe, les sexualités dans les périphéries de l’Europe ;
  • Remettre en cause l’américanisation des études queer ;
  • Contextualisations et historicités des récits de «progrès» ou de «retard» ;
  • Approches queer, trans et féministes des politiques du genre en Europe ;
  • Les militants, le monde universitaire et l’égalité politique en Europe ;
  • Les mouvements féministes et les politiques sexuelles radicales en Europe ;
  • La démocratie sexuelle et les dynamiques d’inclusion/exclusion dans les différents contextes européens ;
  • Homo-nationalisme, racisme et préjugés anti-musulmans au sein des communautés LGBT européennes ;
  • Les migrations queer, les mobilités et les frontières européennes ;
  • La géographie politique de la sexualité et de l’orientation sexuelle au sein de l’UE ;
  • Les géographies économiques de la prostition, du travail sexuel et de l’industrie du sexe en (et au-delà) de l’Europe ;
  • Les divers économies des vies LGBT – y compris et sans s’y restreindre les débats sur la gentrification et la commercialisation ;
  • Les vécus sexuels dans divers espaces urbains et ruraux – la campagne et les banlieues à l’épreuve du queer ;
  • Hétéronormativité, homonormativité et l’évolution des normes sexuelles dans les contextes européens ;
  • Géographies de la vie familiale dans différents contextes européens ;
  • Les géographies des vies en dehors du couple : les espaces du poly-amour, de la non-monogamie et du célibat ;
  • Méthodes et méthodologies queer, le retour à l’empirisme dans les études queer ;
  • Les liens entre les théories queer et d’autres approches théoriques critiques (y compris et de façon non exclusive les études postcoloniales, le matérialisme historique, le féminisme matérialiste, la radical géography…)

Langue: nous n’avons actuellement pas de financements pour la traduction durant le colloque. Nous prévoyons une conférence multilingue, les participants peuvent présenter dans la langue qui leur convient le mieux. L’anglais est susceptible d’être la langue utilisée par de nombreux participants.

Coût: nous essayons de rendre accessible cette conférence à tous les participants, notamment ceux qui n’ont pas accès aux financements institutionnels. Nous recherchons des soutiens pour les déplacements des participants des pays les moins favorisés. Les frais d’inscription prévus sont de 50 euros (pour les étudiants et les non-titulaires) et de 150 euros (pour les titulaires). Les contributeurs intéressés doivent envoyer un résumé (250 mots) ou une courte proposition pour une table-ronde, à pegs@ssqrg.net. La date limite est fixée au 30 avril 2011.

L’équipe d’organisation: Marianne Blidon (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, France) ; Gavin Brown (Université de Leicester, Royaume-Uni); Kath Browne (Université de Brighton, Royaume-Uni), Konstantinos Eleftheriadis (Institut universitaire européen); Eduarda Ferreira (FCSH, Universidade de Lisboa, Portugal); Simon Hutta (chercheur, Berlin/L’Open University, Royaume-Uni); Robert Kulpa (Birkbeck, University of London, Royaume-Uni); Jenny Künkel (Université Goethe de Francfort am Main, Allemagne); Maarten Loopmans (Katholieke Universiteit Leuven, Belgique); Xosé Santos Solla (University of Santiago Compostela, Spain); Paulo Jorge Vieira (Institute of Geography and Spatial Planning, University of Lisbon, Portugal); Eleanor Wilkinson (Université de Leeds, Royaume-Uni).

La conférence est parrainée par le Space, Sexualities and Queer Research Group de laRoyal Geographical Society (with Institute of British Geographers). De plus amples informations sur la conférence sont disponibles à l’adresse: ssqrg.net/pegs.

 

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Parution – Les corps, ces objets encombrants. Contribution à la critique féministe des sciences


Hélène Rouch, Les corps, ces objets encombrants. Contribution à la critique féministe des sciences, Editions iXe, 2011, 240 p.

 

Dans les éprouvettes des biologistes de la reproduction, les cellules sexuelles mâles et femelles sont strictement équivalentes : 1 ovocyte = 1 spermatozoïde, chacun amenant la moitié des gènes du futur embryon. Fruit d’une démarche scientifique qui réduit la complexité à une série de mécanismes simples, cette égalité séduisante fait cependant abstraction du corps et vient paradoxalement renforcer la différence des sexes. En amont de la fécondation in vitro, les organismes féminins sont en effet soumis à des traitements lourds pour fonctionner sur le modèle masculin et produire en abondance des gamètes aisément manipulables.

Les articles réunis dans ce recueil permettent de suivre à la fois l’évolution des techniques et les interrogations qu’elles suscitent. Qu’il s’agisse de l’économie de la gestation ou de celle de la reproduction, des dérives eugénistes et des prodigieux avantages à attendre des progrès de la science, des égarements moralistes de la bioéthique ou encore, surtout, de l’identité sexuée et de la définition des catégories de sexe, la question du corps est ici au centre du propos. Hélène Rouch l’examine avec insistance dans une perspective clairement située, qui l’a également conduite à jouer un rôle actif dans le développement des études et recherches féministes. Les corps, ces objets encombrants rend justice à cet engagement. Composé de textes écrits sur une période de trente ans, il vise aussi à restituer, pour partie, le parcours intellectuel et politique d’une scientifique à la critique exigeante.


Enseignante en biologie, Hélène Rouch fut une des fondatrices du séminaire Limites-Frontières (1980 -1988). Membre du comité scientifique du CNRS constitué à la suite du colloque « Femmes, féminisme, recherches » (1982), elle a contribué à la création de l’Association nationale des études féministes et était rattachée au CEDREF (Paris 7). Elle faisait également partie du collectif éditorial de la « Bibliothèque du féminisme ».

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Offre contrat doctoral – Écriture du corps et adolescence

Dans le cadre de l’École doctorale pluridisciplinaire Érasme de l’Université de Paris 13 Nord, les équipes d’accueil UTRPP et CENEL proposent un contrat doctoral fléché interdisciplinaire (psychanalyse, linguistique texte-discours, littérature). L’Université Paris 13 Nord est membre du PRES Sorbonne Paris Cité et du Campus Condorcet.

Écriture du corps et adolescence – Body Writing and Adolescence

Équipes concernées :
– EA 3413 UTRPP (Unité transversale de recherche psychogenèse et psychopathologie)
– EA 452 CENEL (Centre d’étude des nouveaux espaces littéraires)

Présentation de la thématique
La thématique « Écriture du corps et adolescence » recouvre l’ensemble des processus par lesquels, à l’adolescence, le jeune sujet construit son corps sur les plans symbolique, sémiotique, psychique et discursif. Ces processus constituent une scripturalité qui se présente comme un mouvement d’invention propre au temps pubertaire et qui constitue l’enjeu d’une mise en signifiant du corps sexué à l’adolescence.
Cette thématique constitue le cadre à partir duquel le.la candidat.e rédigera une proposition de sujet (la thèse sera rédigée en français)

Mots clés : adolescence, corps, inscriptions corporelles, scripturalité, signe, signifiant, tatouage, traçage

Date limite dépôt des dossiers : 30.05.11
Détails de la proposition, informations pratiques, calendrier de recrutement et fiche de candidature :

Contrat doctoral Paris 13 rentrée 2011. Écriture du corps et adolescence

Contacts
Éric Bidaud UTRPP : eric.r.bidaud@wanadoo.fr
M.-A. Paveau CENEL : ma.paveau@orange.fr

Responsable : Marie-Anne Paveau, Éric Bidaud

Url de référence :

Contrat doctoral Paris 13 rentrée 2011. Écriture du corps et adolescence

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Parution – Social History of Medicine

 


Social History of Medicine, Volume 24, Issue 1, April 2011

Clare Pilsworth and Debby Banham
Medieval Medicine: Theory and Practice

Peregrine Horden
What’s Wrong with Early Medieval Medicine?

Clare Pilsworth
Beyond the Medical Text: Health and Illness in Early Medieval Italian Sources

Audrey L. Meaney
Extra-Medical Elements in Anglo-Saxon Medicine

Debby Banham
Dun, Oxa and Pliny the Great Physician: Attribution and Authority in Old English Medical Texts

Laurence Totelin
Old Recipes, New Practice? The Latin Adaptations of the Hippocratic Gynaecological Treatises

Catherine Rider
Medical Magic and the Church in Thirteenth-Century England

April Harper
The Image of the Female Healer in Western Vernacular Literature of the Middle Ages

Iona McCleery
Medical ‘Emplotment’ and Plotting Medicine: Health and Disease in Late Medieval Portuguese Chronicles

Matthew Smith
Mixing with Medics

Elaine Boyling
Being Able to Learn: Researching the History of a Therapeutic Community

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Appel à contribution – Tracing the Future : Lines of Difference and Possibility in Medical Technology

 

American Anthropological Association Annual Meeting, Montreal, QC, Canada,
November 16-20, 2011

Co-organizers: Catherine Bliss, Tazin Karim, and Amy Moran-Thomas on behalf of the Science, Technology and Medicine (STM) Interest Group, Society for Medical Anthropology

New currents in medical technology striate our world with shifting tidemarks, lines which reinscribe meaning in the uncertain spaces between science and morality, health and illness, life and death. These shifting lines leave behind traces – relics, paper trails, precedents, and other residues that quietly shape our social worlds. They also give birth to new legacies – discursive dichotomies, paradigms, and caveats that define the logic of modern medicine. Through these processes, technologies are not simply artifacts of science – they are also infrastructures of ongoing experimentation and signification. These objects travel in unexpected ways through both institutional and local worlds, giving people new means through which to negotiate their own subjectivities and experiences. In doing so, they shift existing tidemarks and present new possibilities for imagining the future. This panel will shed light on the various ways medical technology reflects and reconstructs difference in modern medicine while producing legacies and traces that shape our social destinies. In particular, we ask:

* How do the social lives of new medical technologies shift existing tidemarks or reinscribe the boundaries that delineate objectivity from subjectivity, experimentality from treatment, healing from enhancement, or otherwise contour the limits of care and survival?
* How does the reciprocal and transformative relationship between humans and medical technology produce institutional legacies of prevention, development, or exclusion?
* How do artifacts of past medical inquiries and inventions resurface through the structures and uses of emergent health technologies, and how to these historical traces influence contemporary medical and social lives?

We seek papers exploring these and related questions regarding the influence of medical, pharmaceutical, surgical, and genetic technologies, especially the empirical realities and theoretical implications of how they impact constructions of difference and lines of possibility in modern medicine.

Please send titles and 250 word abstracts to: Tazin Karim (<mailto:karimtaz@msu.edu> karimtaz@msu.edu) and Amy Moran-Thomas (amoran@princeton.edu)

DEADLINE: APRIL 3, 2011

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Parution – Social studies of science

Social studies of science, avril 2011, vol. 41, n°2
‘Face value’: New medical imaging software in commercial view
Catelijne Coopmans

Alter-ontologies: Towards a constituent politics in technoscience
Dimitris Papadopoulos

Genomic designation: How genetics can delineate new, phenotypically diffuse medical categories
Daniel Navon

The embryo research debate in Brazil: From the National Congress to the Federal Supreme Court
Letícia Cesarino and Naara Luna

Problematizing the user in user-centered production: A new media lab meets its audiences
Philippe Ross

Language and practice
Harry Collins

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Appel à contribution – Troubles mentaux, entre changement individuel, problèmes de société et mutations politiques

Samedi 30 avril 2011

Dans le cadre d’un numéro spécial intitulé « troubles mentaux, entre changement individuel, problèmes de société et mutations politiques », la revue Lien social et politiques lance un appel à contribution autour de trois thématiques: 1) troubles mentaux et perturbations sociales ; 2) politiques et dispositifs de régulation de la maladie mentale et des troubles du comportement ; 3) portée politique des principes d’intervention en santé mentale. Les déclarations d’intention d’une page doivent parvenir avant le 30 avril 2011 à Roch Hurtubise (roch.hurtubise(at)usherbrooke.ca) et à Livia Velpry (livia.velpry(at)univ-paris8.fr).

No 67 Printemps 2012 – Troubles mentaux, entre changement individuel, problèmes de société et mutations politiques

En matière de santé mentale, les gouvernements se sont dotés en France (Plan psychiatrie et santé mentale 2005-2008), au Québec (Plan d’action en santé mentale 2005-2010) et dans d’autres sociétés de politiques publiques de réorganisation des services. Ils reposent sur plusieurs principes : 1) la concertation des acteurs au travers de dispositifs d’intersectorialité visant la mise en œuvre d’actions à plusieurs niveaux et en continuité 2) la volonté affichée de mettre la personne et sa souffrance au centre des dispositifs 3) la promotion, plus ou moins formalisée, de « nouvelles » approches d’intervention telles que, par exemple, le rétablissement qui consiste à favoriser le bien-être de la personne par la reconstruction d’une identité positive et d’une vie sociale qui reconnaît ses limites (plutôt que de les masquer). Dans ces deux sociétés la prévalence des problèmes de santé mentale estimée est supérieure à la moyenne observée dans des pays comparables. De plus, au-delà de l’énoncé d’une politique, on a observé depuis dix ans un développement de pratiques et de services qui visaient à transformer la manière de penser l’action en santé mentale. Le rôle du politique y est revu et tend à faire de la prise en charge des personnes une responsabilité partagée par plusieurs acteurs plutôt que la seule responsabilité de l’État (comme dans les systèmes asilaires ou hospitalocentrés). Parallèlement, des dispositifs à visée plus sécuritaire sont mis en place, dans lesquels la dangerosité des personnes ayant des troubles mentaux, la nécessité du maintien de l’ordre public et la protection de la société occupent une place prépondérante.

L’appel à propositions comprend trois thématiques principales:

Troubles mentaux et perturbations sociales

Les troubles mentaux mobilisent les solidarités et déstabilisent les fonctionnements sociaux habituels, dans les communautés, les familles ou le milieu de travail.  Entre exclusion, étiquetage et compassion les réactions sont parfois confuses et traduisent les limites des personnes et des collectivités à composer avec des situations atypiques. À la lumière des évolutions actuelles, notamment celles citées précédemment, quelles formes prennent ces réactions aujourd’hui ? Qu’en disent les acteurs concernés, en particuliers les personnes ayant des troubles mentaux? Comment la réponse des institutions, en particulier scolaires et familiales, se transforme-t-elle et agit-elle sur la qualification des troubles – notamment autour des troubles du comportement ? Plusieurs comportements et situations sont maintenant abordés en tant que problèmes de santé mentale : troubles du lien (dépendance affective), du travail (épuisement professionnel), de l’être (personnalité limite). En regardant la manière dont les discours scientifiques, professionnels et populaires donnent une place à ces problèmes, on peut analyser une mise en forme des réalités sociales à travers les prismes de la psychiatrie et des disciplines connexes.

Politiques et dispositifs de régulation de la maladie mentale et des troubles de comportements

Les actions gouvernementales prônent le développement des approches en santé mentale basées sur une prise en compte de la complexité. Action intersectorielle, rapprochement entre sanitaire et social, plan de suivi, concertation, campagnes de promotion, défense des droits, lutte contre la discrimination, reconnaissance et réparation sont quelques exemples des stratégies d’action mises en œuvre dans les dispositifs développés.  Quelle logique préside à l’adoption, dans divers pays, d’un « plan d’action » et dans quelle mesure s’agit-il d’une « politique de santé mentale » ? Que peut-on dire des difficultés ou de l’efficacité de ces actions? Quel rôle y joue la territorialisation de l’organisation des services ? Quelles reformulations observe-t-on dans la définition des compétences et champs d’intervention professionnels sur la santé mentale parmi les différents acteurs présents (psychiatres, psychologues, travailleurs sociaux, pairs…) ? Comment ces redéfinitions s’articulent-elles avec des évolutions des savoirs et des modèles thérapeutiques, dans le cas de la psychiatrie notamment ?

Portée politique des principes d’intervention en santé mentale

Les principes et finalités de l’intervention en santé mentale définis aujourd’hui semblent dépasser les objectifs de soins et de traitement. Ils portent également une vision des personnes destinataires de l’intervention, parfois comme porteuses des solutions et levier principal de l’intervention, parfois comme personnes à risque, dérangeantes et dangereuses. La nature et les conséquences de cette reformulation pourraient être étudiées avec profit dans une perspective qui croise la sociologie, la philosophie et la science politique. En quoi le mieux-être des personnes avec des troubles de santé mentale est-il porteur d’un mieux-être collectif ? Dans le même temps, des dispositifs à visée sécuritaire, qui s’appuient sur une association entre dangerosité et troubles mentaux, proposent une tout autre figure des personnes ayant des troubles mentaux que celle véhiculée par les politiques récentes de santé mentale qui mettent l’accent sur le rétablissement. Le jeu des politiques publiques est ici complexe car la santé mentale est souvent associée à d’autres enjeux : logement, sécurité du revenu, lutte à l’exclusion, insertion, immigration, etc.

Modalités de soumission

Des déclarations d’intention (une page) de la part des personnes qui souhaitent contribuer à ce numéro doivent être envoyées à :

Roch Hurtubise (Département de service social, Université de Sherbrooke) : roch.hurtubise@usherbrooke.ca

Livia Velpry (Université Paris 8, CERMES3-Equipe CESAMES (Univ. Paris Descartes, CNRS, INSERM)) : livia.velpry@univ-paris8.fr

avant le 30 avril 2011

Comité de rédaction et conseil scientifique :

Voir la page : http://www.lsp.umontreal.ca/revue_redact_FR.html

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Séminaire – Psychologie, psychiatrie et psychanalyse : histoires croisées

 

Vendredi 25 mars
Lieu : 14h- 16h – Centre Alexandre Koyré, Pavillon Chevreul, 3e etage.
57 rue Cuvier 75005 Paris

Dans le cadre du séminaire Psychologie, psychiatrie et psychanalyse : histoires croisées, nous aurons le plaisir d’accueillir pour une conférence exceptionnelle :

Valeria BABINI (Université de Bologne), le vendredi 25 mars 2011, qui interviendra sur le thème suivant :

LA PSYCHIATRIE ITALIENNE AU XXe siècle

Valeria Babini professeur d’histoire des sciences et des techniques s’est intéressée à l’histoire intellectuelle et sociale de la psychiatrie, de la psychologie, de l’anthropologie et à l’histoire des femmes en Italie.
Outre ses ouvrages désormais classiques sur la formation du savoir psychiatrique italien, on retiendra un travail sur Bergson, une étude sur la pédagogie à travers l’itinéraire de Maria Montessori et une exploration très fouillée de l’affaire médiatico-judiciaire du professeur de médecine Augusto Murri.

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