Séminaire – Reproduire le genre : sciences, corps, médecine

Séminaire organisé par Ilana Löwy  directrice de recherche à l’INSERM

Lundi de 13h à 16 h, Centre Alexandre Koyré, MNHN, 57 rue Cuvier
75005 Paris),  du 21 février au 30 mai, 2011.

Ce  cours étudiera les diverses manières par lesquelles les sciences ont participé à la production du masculin et du féminin comme catégories naturelles. Les premières séances – introductives – exploreront les relations récentes entre histoire, sociologie et anthropologie des sciences d’une part, les études de genre d’autre part. Nous nous intéresserons ensuite plus spécifiquement au rôle et à la place occupés par la « reproduction » – entende dans un sens large –  dans la production des hiérarchies de genre. La question du genre sera ainsi abordée à travers l’histoire de la perception scientifique de la dichotomie sexuelle au dix-neuvième et au vingtième siècle laquelle a été marquée par le développement de  la gynécologie et de l’obstétrique, celui des recherches sur la physiologie de la reproduction et les hormones sexuelles, ainsi que par les études sur le comportement sexuel « normal » et « déviant ». Parmi les sujets abordés dans cette perspective : l’histoire des perceptions et représentations des différences entre hommes et femmes;  l’avènement de la gynécologie ; la contraception et la maîtrise de la fécondité en relation avec les politiques de gestion des populations ; l’histoire de la santé maternelle et infantile ;  l’eugénisme et la lutte pour produire des bébés de « bonne qualité » ; le « péril vénérien » ; le contrôle et le traitement des stérilités féminines et masculines ; le développement des techniques d’assistance médicale à la procréation.
Suivre la question de la reproduction permettra de s’interroger sur le rôle du genre dans l’établissement de domaines spécifiques d’intervention médicale de la santé publique à la médecine coloniale en passant par les politiques de population en prêtant particulièrement attention aux intersections entre genre, classe et race/ethnicité. Le cours abordera le rôle des techniques médicales dans la redéfinition de la parenté et la transformation de l’expérience de la grossesse. Il s’intéressera pour finir aux débats récents sur l’utilisation des notions de genre et de race par la science et la médecine, par exemple dans les débats sur inégalités de santé, ou ceux sur la diversification des populations inclues dans les essais cliniques des thérapies nouvelles.

DATES DE SEANCES : 21.2. 2011;  7.3. 2011; 14.3. 2011;  28.3. 2011, 4.4. 2011.; 2.5. 2011; 16.5. 2011; 30.5. 2011.
SUIVI ET VALIDATION POUR LE MASTER : Semestriel
MENTIONS & SPECIALITES :

Parcours de spécialisation M1S2 M2S4
RENSEIGNEMENTS : sur rendez-vous.
ADRESSE(S) ELECTRONIQUE(S) DE CONTACT : lowy@vjf.cnrs.fr

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Journées Annuelles d’Ethique – L’avenir de l’embryon humain

Colloque à la Cité des sciences
Quel avenir pour l’embryon humain ?
Vendredi 28 et samedi 29 janvier 2011

Le Comité Consultatif National d’Ethique pour les sciences de la vie et de la santé en partenariat avec Universcience organise les 28 et 29 janvier 2011, ,ses Journées Annuelles d’Ethique autour d’un thème d’actualité majeur : l’avenir de l’embryon humain.

Objectif : faire que les questionnements éthiques relatifs à la parentalité, la filiation et la place de l’embryon dans nos sociétés ne soient pas du seul domaine des spécialistes mais qu’ils puissent être appropriés et débattus par tous.

Dans cette dynamique, sont proposés au public des conférences et débats sur la parentalité, un forum des lycéens, une exposition sur « Les nouvelles façons d’avoir des enfants », des tables rondes thématiques telles que « La famille est-elle une question de gènes », « Qu’est-ce qu’une mère aujourd’hui ? », « L’assistance médicale à la procréation. Pour qui ? Pour quoi ? »…

Depuis une trentaine d’années, la biomédecine a déployé des trésors d’ingéniosité technique pour aider ceux dont l’infertilité empêche d’accomplir leur projet parental. L’Assistance médicale à la procréation (AMP) a conduit à la fécondation in vitro. Après la naissance d’Amandine, premier « bébé éprouvette » français conçu en 1982, sont apparus plusieurs problèmes éthiques qui n’ont rien perdu de leur acuité. De la conservation d’embryons surnuméraires, au diagnostic préimplantatoire en passant par les recherches sur les cellules souches embryonnaires ou sur l’embryon, il existe toute une série d’interrogations bioéthiques qui ont concouru entre autres à la création, en 1983, du CCNE pour les sciences de la vie et de la santé.
Le débat sur les avancées de l’AMP et la recherche sur l’embryon humain soulèvent des dilemmes moraux où se confrontent des valeurs auxquelles les sensibilités philosophiques et religieuses n’attachent pas toujours la même importance. La nécessité de hiérarchiser nos valeurs crée des divergences d’opinions et suscite parfois la tentation de clore le débat. Le CCNE souhaite au contraire permettre à tous de s’approprier les questions liées à la place de l’embryon dans le contexte de l’évolution des techniques d’AMP.

Vous trouverez le programme détaillé de ces Journées qui se tiendront à la Cité des Sciences à l’adresse suivante : http://www.universcience.fr/fr/conferences-du-college/programme/c/1248115355073/-/p/1248108924842/

Veuillez également trouver ci-après la page web dédiée aux Journées Annuelles d’Ethique (http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/evenements/journees-annuelles-ethique-2011/) et la vidéo de présentation des Journées par Jean-Claude Ameisen  ( http://www.dailymotion.com/video/xgjawg_jean-claude-ameizen_tech).

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Séminaire – Européanisation des risques sanitaires et environnementaux

Thème de la séance : les études européennes

Mardi 8 février 2011

Lieu : INRA Ivry, 65 Bd de Brandebourg 94200 Ivry-sur-Seine


10h30- 12h30 : La formation d’un espace politique européen : mécanismes et enjeux. Le cas du médicament. Intervention de Boris Hauray (INSERM)

À partir de la seconde partie du XXème siècle, un espace politique européen s’est progressivement institutionnalisé en matière de contrôle sanitaire des médicaments. Cette dynamique, comprise comme une transformation conjointe des acteurs/politiques nationaux et européens, peut être analysée à travers l’étude de différents mécanismes sociaux : le pilotage, la coopération, la comparaison/concurrence, la mobilisation des firmes et des organisations non gouvernementales notamment. Elle s’articule avec un mouvement plus large d’internationalisation des politiques du médicament et invite à repenser les principaux enjeux de celles-ci (l’influence des firmes pharmaceutiques, la définition des expertises, le contrôle démocratique des décisions).


14h00-16h00 : Un souffle d’apathie. L’Union européenne et la sécurité sanitaire, 1997-2005. Intervention de Patrick Zylberman (EHESP)

Au lendemain de la fin de la guerre froide, la disparition de toute menace majeure a fait place à de nouveaux risques qui ne sont pas purement militaires mais aussi économiques, politiques, sociétaux, d’échelle plus réduite et de nature régionale. Cette « société du risque », comme elle s’appelait elle-même, se plaçait sous le double signe de la précaution et de la prévention, prévention des conflits et des crises, précaution contre les risques sanitaires et environnementaux. Déjà fort activiste dans ce domaine, Bruxelles se regardait comme ayant charge éminente de proposer un cadre coopératif à ce qui, selon les traités, relevait d’abord de la compétence des Etats. Le 11-Septembre rompt violemment avec ce monde bien organisé. En Europe, toutefois, la rupture est longue à se concrétiser. Le passage des politiques sectorielles (par pathologies ou domaines d’action) qui formaient la marque de la politique sanitaire de la Communauté à une riposte aux menaces microbiennes à la fois intégrée et multisectorielle n’interviendra pas avant 2004-5. Si, timidement d’abord, puis, à partir de 2004, bien plus résolument, Bruxelles s’attache à réorganiser ses structures en vue de mener la lutte contre le terrorisme et le bioterrorisme, elle n’en reste pas moins en butte à la mauvaise volonté déguisée des Etats membres sur un terrain où leur souveraineté se trouve très directement mise en cause. « Objet politique non identifié », comme l’appelait Jacques Delors, la Communauté n’est que la juxtaposition de ses composantes : l’Union européenne est les Etats membres. L’Union joue par le fait d’un compromis paradoxal : car enfin, qu’est-ce qu’une gouvernance internationale mise en œuvre par des gouvernements nationaux ? Et dès lors, une politique de sécurité sanitaire globale est-elle euro-compatible ?


Cette journée consacrée aux études européennes s’inscrit dans le cadre du programme de recherche « Européanisation et transnationalisation des risques sanitaires et environnementaux » de la Maison Interuniversitaire des Sciences de l’Homme d’Alsace (Misha). Ce programme, porté par une équipe pluridisciplinaire composée d’historiens, de politistes et de sociologues, a pour ambition d’engager une analyse de l’européanisation et de la transnationalisation des risques sanitaires et environnementaux sur un long XXème siècle. Il se propose de retracer la trajectoire de longue durée et les dynamiques de déploiement d’un ensemble de risques différents (risques infectieux, risques environnementaux, risques sanitaires liés à l’environnement et risques professionnels).

Contacts et inscription obligatoire et gratuite :
Soraya Boudia : soraya.boudia@misha.fr
Emmanuel Henry : emmanuel.henry@misha.fr

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12ème colloque de l’ALEPH – Psychanalyse et psychiatrie

le 26 mars 2011 à Lille


“ Le lien de la psychanalyse avec la psychiatrie relève d’abord de la nécessité d’une coopération thérapeutique. Dans certaines situations cliniques — angoisses aigües, délires qui mettent en jeu la vie du patient ou d’autrui, anorexies graves… —, le psychanalyste doit évidemment associer un(e) psychiatre à la cure psychanalytique qui ne pourrait pas venir, seule, à bout de telles crises. Les thérapies psychanalytiques exigent parfois un soutien pharmacologique. Inversement, des psychiatres adressent à des psychanalystes des malades qui sortent de l’hôpital pour qu’ils puissent leur parler régulièrement de leurs problèmes.
Mais la psychanalyse et la psychiatrie communiquent aussi au niveau du savoir
clinique et théorique. Au cours de l’histoire, depuis la découverte de l’inconscient par Freud, de nombreuses passerelles ont été jetées de l’une à l’autre. Freud n’a pas toujours séparé de façon stricte les névroses d’avec les psychoses, englobant d’abord ces deux structures cliniques sous le terme de « psychonévroses ». Il savait pourtant établir de fins diagnostics différentiels pour les délimiter. En lisant, autour des années 1910, les Mémoires d’un névropathe du Président Daniel Paul Schreber, Freud se penche sur le cas d’un malade qui a passé une grande partie de sa vie dans des hôpitaux psychiatriques. Se laissant instruire par le système paraphrénique de Schreber et par son transfert délirant sur son psychiatre, le professeur Flechsig, il élucide la pensée psychotique grâce à ses propres concepts : notamment la libido et le narcissisme. Dès 1905, Freud commença à correspondre régulièrement avec les psychiatres du Burghölzli, près de Zürich (Eugen Bleuler, Carl Gustav Jung, Karl Abraham, Max Eitingon, Ludwig Binswanger). Échanges fertiles mais chargés aussi de conflits et d’ambivalence, voire d’incompréhension réciproque. Paul Schilder, un psychiatre et psychanalyste autrichien, a contribué aux deux disciplines. Très tôt, son travail sur l’image du corps a obtenu la reconnaissance de ses pairs. En France aussi, psychiatres et psychanalystes étaient compagnons de route. Ainsi l’émulation entre Jacques Lacan et Henri Ey, deux fleurons de la psychiatrie française, a-t-elle favorisé leurs productions scientifiques respectives. Et quand François Tosquelles, condamné à mort par le régime de Franco, s’enfuit en France pour s’installer à l’hôpital de Saint-Alban en Lozère et y fonder la psychiatrie institutionnelle, il a dans ses bagages la thèse de Jacques Lacan, De la psychose paranoïaque dans ses rapports avec la personnalité.
Les temps ont changé. D’une part, la psychiatrie, en cherchant ses assises dans la biologie et dans les recherches sur le cerveau, s’éloigne de cette pratique de la parole que doit rester la cure inventée par Freud, même si un certain nombre d’analystes s’évertuent aujourd’hui à fonder une « neuro-psychanalyse », se référant, non sans raison, aux travaux pré-analytiques de Freud sur le système nerveux. Rivalisant avec l’analyse au niveau de la thérapie, les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) reprochent à la cure psychanalytique sa longue durée et prétendent obtenir des résultats rapides. Mais à quel prix ? On peut s’interroger sur ces méthodes qui passent par l’écrasement du symptôme au détriment du sujet.
Malgré les tensions qui résultent de la désaffection, voire de l’hostilité vis à vis de la psychanalyse dont témoignent ces courants psychiatriques, les psychanalystes ouverts aux changements dans le monde restent solidaires d’une psychiatrie qui respecte le sujet et le lien social qu’implique le discours psychanalytique. Ils s’entendent évidemment avec les psychiatres qui s’orientent encore sur ce qu’apporte la psychanalyse ainsi qu’avec les représentants d’une psychiatrie humaniste et sociale. Mais ils apprécient également les représentants de la psychiatrie « biologiste » qui s’investissent dans leur recherche scientifique sans pour autant forclore le sujet ni sa parole.
L’heure n’est ni aux rivalités imaginaires ni aux luttes pour la pureté analytique. Si les psychanalystes de l’ALEPH sont toujours attachés au principe de la psychanalyse profane, formulé par Freud en 1926, ils ne se font aucune illusion quant à la possibilité de le maintenir comme auparavant. Qui nierait le pouvoir de la psychiatrie dans la Cité ? Force est pourtant de constater que l’analyse n’est pas non plus dépourvue d’une autre sorte de pouvoir. Il lui est légué non pas par l’autorité politique mais par la grâce du transfert, critique de la suggestion, par la force performative de la parole, et par la puissance explicative de sa théorie.
Responsables de la santé mentale, dorénavant investie d’un pouvoir renouvelé par les autorités gouvernementales, les psychiatres sont pourtant loin d’être d’accord avec la législation actuelle sur les malades mentaux et se sentent déstabilisés par le poids décisionnel donné à l’administration de l’hôpital. Ils savent que tout chercheur qui affronte la question du sujet sera toujours suspect aux yeux d’un pouvoir tenté par la manipulation des foules. Voilà pourquoi la psychanalyse et la psychiatrie auraient intérêt à renouer rapidement le dialogue.
Pour le 12ème colloque de l’ALEPH, nous proposons un tel dialogue. Nous parlerons des liens entre la psychanalyse et la psychiatrie au niveau de notre expérience quotidienne, de même que dans la théorie et dans leurs histoires respectives. Nous exposerons les résultats acquis dans nos rencontres avec des malades dans les services hospitaliers, notamment ceux issus des présentations cliniques. Et nous inviterons des psychiatres de différents courants de pensée à échanger avec nous, dans un but tant thérapeutique qu’épistémologique. “

Franz Kaltenbeck

http://www.aleph.asso.fr/aleph

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Parution – Images des corps / Corps des images au cinéma


Jérôme Game (ed.), Images des corps / Corps des images au cinéma,  ENS Éditions, 2010, 256 p.


Ces dernières années ont vu se développer un important effort théorique et critique sur la question du corps au cinéma : comment ce dernier représente-t-il les formes du corps mais aussi ses puissances (gestes, désirs, pulsions, tendances hors cadre, hors champs, hors discours ou hors normes)? Comment rend-t-il compte des contextes cognitifs, culturels, politiques et technologiques associés à la fabrique des corps à travers l’histoire? Les films eux-mêmes ont eu recours au corps comme figure ou motif privilégié et ont pleinement participé de ce questionnement.
Participant à cette réflexion en cours le présent volume s’attache à étudier la question de la représentation corporelle en la rapportant à celle des devenirs concrets du cinéma, que ce soit dans ses dispositifs propres ou ses rencontres avec d’autres régimes d’image (notamment la vidéo et la photographie). L’ambition est en définitive d’offrir une sorte d’état des lieux de la question qui rayonnerait dans plusieurs directions : mise à l’épreuve des concepts ; articulation entre perspectives théoriques ; poétique des oeuvres ; zoom sur certains points clé du rapport corps/image (la question de la vitesse notamment) ; enjeux culturels, politiques, esthétique et de genre ; question du récit ; etc. C’est sur ces théâtres que se déploient les études réunies ici, chacune avec sa méthodologie et ses objets propres mais toutes envisageant la notion élargie de corps-image (au sens d’une matériologie générale du cinéma) comme possible paradigme critique.

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Parution – La peur est au-dessus de nos moyens. Pour en finir avec le principe de précaution


Jean de Kervasdoué, La peur est au-dessus de nos moyens. Pour en finir avec le principe de précaution, Paris, Plon, 235 p.


Déjà, Les prêcheurs de l’Apocalypse soulignaient l’inanité opérationnelle du principe de précaution. Depuis, la prétention de cette prétendue « précaution » a reçu d’amples, nombreuses et, parfois, réjouissantes illustrations.
La meilleure d’entre elles est sans doute l’épisode de l’épidémie de grippe H1N1. Si elle n’a pas été catastrophique, c’est moins grâce aux mesures prises par le gouvernement, achat de 10% des vaccins mondiaux et d’un tiers des capacités mondiales de production de Tamiflu, que par le caractère certes contagieux mais peu virulent du virus. Les Français se protègent, les Français ont peur. Ils croient que le cancer s’étend, que la vie moderne fait des ravages, que les nanotechnologies sont la menace de demain.
La « nature » devient leur ultime recours, alors qu’ils s’en protègent et que, par ailleurs, ils n’ont jamais aussi bien et aussi longtemps vécu. De surcroît, cette déraison précautionneuse détourne le regard des véritables problèmes de l’environnement, comme la biodiversité ou la nécessité de se détacher progressivement des énergies fossiles. Non, définitivement, la peur est au-dessus de nos moyens et, comme le disait Pierre Dac : à force de prendre des vessies pour des lanternes… on se brûle.
Cet ouvrage a pour seul objectif d’éviter quelques unes de ces brûlures collectives : investissements inutiles, règlements inopérants et précautions qui ne protègent de rien. Le principe de précaution ne peut pas être « raisonnable». Il demeure une insulte à la raison.

Jean de Kervasdoué est professeur, titulaire de chaire au Conservatoire National des Arts et Métiers, directeur de l’Ecole Pasteur/Cnam de santé publique, membre de l’Académie des Technologies, économiste de la santé, mais aussi agronome.
Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont « Les Prêcheurs de l’apocalypse » (Pion, 2007) et de centaines d’articles dans les domaines de la santé et de l’environnement.

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Séminaire – Histoire du corps, objets, méthodes

Rafael Mandressi, chargé de recherche au CNRS
Thierry Pillon, maître de conférences à l’Université d’Évry
Georges Vigarello, directeur d’études à l’EHESS (*)

Jeudi de 19 h à 21 h (salle 8, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 4 novembre 2010 au 26 mai 2011

L’originalité du corps est d’être à la croisée de l’enveloppe individuelle et de l’expérience sociale. Comment entendre pourtant, dans son trajet historique cette notion de corps qui relève de sciences et de regards différents ? Le séminaire s’attachera d’abord à affronter ces épistémologies hétérogènes. Quelques grandes représentations unifiantes sont  repérables à chaque époque. Elles concernent le fonctionnement du corps, la vision de ses qualités , celle de ses efficacités. Elles ont une histoire. Ce sont elles qui peuvent « rassembler » des pratiques diverses. Ce sont elles qui justifient une « histoire du corps ». C’est vers cet effort de synthèse que s’orienteront les préoccupations de recherche et d’enseignement, à partir de séries de livres, à partir d’images aussi, et d’exemples les plus concrets.

Jeudi 20 janvier 2011 : Vincent Barras (Institut universitaire d’histoire de la médecine et de la santé publique, Université de Lausanne), Neurologie fin-de-siècle : langage, mouvement et pathologie

Danse et parole entretiennent des rapports singuliers, réactivés dans l’imaginaire collectif de notre temps par les discours scientifiques qui, de manière condensée au tournant du 19e  et du 20e siècle, ont tenté d’inventorier la foule des convulsions, mouvements involontaires, improvisations spasmes et tics corporels, gestes déments, explosions verbales, glossolalies, paroles incontrôlées (dont le syndrome dont Charcot attribue la paternité à son élève Gilles de la Tourette est l’un des moments les plus spectaculaires)  ! Du côté du langage, lapsus et Witz ont excité, comme on sait, la perspicacité des psychanalystes au tournant du siècle : arbres qui cachent la forêt des intérêts de toutes sortes de spécialistes pour les déviations et incohérences langagières, dont une figure majeure est assurément, en ces mêmes décennies, la glossolalie, cette « classe de comportements linguistiques déviants apparentés, caractérisés par un discours fluent, enarthrique, entièrement constitués de néologismes », qui préoccupe théologiens, linguistes, psychologues, médecins et aliénistes aussi bien que poètes et littérateurs. Cet exposé s’attachera  à caractériser quelques regards sur ces pathologies singulières, figures exemplaires des incohérences corporelles et langagières dont le souci, au début du 20e siècle traverse et du coup rapproche un temps des champs du savoir très divers.

Jeudi 27 janvier 2011 : Richard Delerins (EHESS, UCLA), L’invention des boissons : physiologie et économie du corps intérieur

Jeudi 3 février 2011 : François de Singly (Université Paris-V), Le corps dans la société individualiste

Jeudi 10 février 2011 : Rafael Mandressi, Georges Vigarello
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Séminaire – Amour, identités, sociétés

Université de Strasbourg

Séminaire organisé par Nicolas Bourguinat et Sandra Boehringer, il a lieu le 2ème semestre, le lundi de 17h à 19h, salle 141 au Palais Universitaire.


Séance 1 (17 janvier) : Séance introductive : définitions, outils, méthodes

Séance 2 (24 janvier) : Qu’est-ce qu’un couple ? (1) Amour et identités sexuelles en Grèce et à Rome

Séance 3 (31 janvier) : Qu’est-ce qu’un couple ? (2) Sentiments, sexualité et conjugalité à l’époque contemporaine

Séance 4 (7 février) : Trouble dans le genre : de l’androgyne antique à Herculine Barbin : la question du « vrai sexe »

Séance 5 (14 février) : Le sexe à l’écrit et à l’image (1) : convenance, décence et représentations à l’époque contemporaine

Séance 6 (21 février) : Le sexe à l’écrit et à l’image (2) : érotisme, violence et prostitution en Grèce et à Rome

Séance 7 (7 mars) : Les violences sexuelles et leurs victimes, entre magistrats, médecins et policiers à l’époque contemporaine

Séance 8 (13-14 mars) : Séminaire commun, Université de Strasbourg & Paris I : Pascale Barthélémy (ENS Lyon), « De l’histoire des femmes à l’histoire du genre : à propos de l’éducation des filles à l’école coloniale en Afrique occidentale française (1918-1960) » (13 mars, Paris, Sorbonne) ; Sandra Boehringer & Edoarda Barra, « Érotismes antiques » (14 mars, Paris, INHA)

Séance 9 (21 mars) : Parler d’amour (1) : des discours antiques à la rencontre amoureuse contemporaine

Séance 10 (28 mars) : Parler d’amour (2) : Anne-Claire Rebreyend, auteur de Intimités amoureuses, France, 1920-1975 (Toulouse, 2008) : « Les correspondances amoureuses à l’époque contemporaine »

Séance 11 (4 avril), 17-19h : Table ronde ouverte des étudiants : « Amour, identité, sociétés : sources à l’appui »

Séance 12 (11 avril) : Nicolas Bourguinat, « Un parcours amoureux : la vie sentimentale et sexuelle de Marcel Proust » & Sandra Boehringer, « Pouvoir et puissance des normes : lectures de M. Foucault »

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Séminaire international – Intimité et confidentialité : la protection des données relatives à la santé

Division d’éthique des sciences et des technologies

Secteur des sciences sociales et humaines

UNESCO

IV Séminaire international de la Chaire UNESCO de bioéthique de l’Université de Barcelone : « Intimité et confidentialité : la protection des données relatives à la santé »,

Barcelone, 21 janvier 2011

Au nom de l’Observatoire de bioéthique et de droit – Chaire UNESCO de bioéthique de l’Université de Barcelone, veuillez trouver ci-dessous des informations concernant le Séminaire international annuel de la Déclaration universelle sur la bioéthique et les droits de l’homme de l’UNESCO :

Le IV Séminaire international de la Déclaration universelle sur la bioéthique et les droits de l’homme de l’UNESCO, dont le thème spécifique de cette année sera « intimité et confidentialité : la protection des données relatives à la santé », se tiendra le 21 janvier 2011 dans l’Auditorium Antoni Caparrós du Park Científic de Barcelone.

Organisé par la Chaire UNESCO de bioéthique de l’Université de Barcelone en collaboration avec l’Autorité catalane de protection des données, le séminaire sera présenté par Dídac Ramírez, doyen de l’Université de Barcelone. Les deux principales communications « intimité et confidentialité dans la recherche biomédicale et comportementale » et « consentement, confidentialité et gouvernance dans les recherches en matière de biobanques » seront respectivement proposées par Ruth Macklin, professeur de bioéthique au Collège Albert Einstein de New York et Patricia Kosseim, procureur général de la Direction des services juridiques, politiques et parlementaires de la Commission canadienne pour la protection des données.

Les communications seront suivies de tables rondes où des débats seront menés sur les thèmes « partage des histoires cliniques et confidentialité » et « échantillons biologiques d’origine humaine et protection des données personnelles », avec la participation de plusieurs professionnels et universitaires spécialisés dans la protection des données dans le domaine de la médicine et de la santé publique.

Nous vous remercions d’avance pour votre assistance et votre participation.

Date: 21 Janvier 2011

Lieu: Auditori Antoni Caparrós, Parc Científic of Barcelona

c/ Baldiri Reixac 4, Torre D, 08028 Barcelona

Numéro de contact: 00 34 93 403 45 46

Plus d’informations sur:

www.bioeticayderecho.ub.es/unesco

*Le Séminaire international annuel de la Chaire UNESCO est soutenu par le Ministère pour l’Innovation, des Universités et des Entreprises du gouvernement de la Catalogne.

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Création d’un DU sur le corps humain et son image

DIPLÔME D’UNIVERSITÉ

«Le corps humain et son image »

Collaboration entre l’Université Jean Monnet et L’Ecole Supérieure d’Art et de Design de Saint-Étienne

Objectif du diplôme : L’objectif de cette formation est de permettre une réflexion personnelle sur le corps humain et l’image du corps entre représentation esthétique et objet de savoir.

Public concerné : Etudiants de l’Université Jean Monnet, Etudiants des Grandes Ecoles, Professionnels des secteurs sanitaire, social et éducatif. Médecins.

La coordination pédagogique est assurée par le Professeur Jean Michel Prades, Responsable du Laboratoire d’Anatomie de la Faculté de Médecine J. Lisfranc et Mr Kader Mokaddem, Professeur à Ecole Supérieure d’Art et de Design de Saint-Étienne.

L’équipe pédagogique est constituée de médecins, de professeurs à L’Ecole Supérieure d’Art et de Design de Saint-Étienne et de personnalités extérieures.

Déroulement de la formation : 10 modules de 1 jour (2 fois par mois, le jeudi) à partir d’Octobre 2011.

Programme de la formation : Anatomie générale du corps humain. Les cires anatomiques : le corps humain en vitrine. Le corps humain en imagerie. La face et ses fonctions. La (bonne) santé du corps humain. L’éthique du corps humain. Le corps de l’enfant. Le corps de la femme enceinte. Le corps humain mort. Le vieillissement normal. Le corps humain en équilibre. Le corps humain souffrant. Image du corps et voix humaine. Le chant lyrique. Le corps malade, aspect psychique et psychosomatique. Le corps humain agressé. Le corps humain handicapé. L’architecture. La représentation du corps. Le problème de la figuration. Naissance de la planche anatomique. Étude de cas : parcours d’images de l’Antiquité à la Renaissance. Du regard à la surface. Étude de cas : la représentation du corps dans les traités. Le corps et sa présentation. Le dispositif et l’image de savoir. Étude de cas : description clinique en littérature (ex Balzac et la folie). Du regard de surface au regard des profondeurs : le tableau et l’image. Étude de cas : l’image graphique du corps. Les imageries contemporaines (1) : images pénétrantes. L’épaisseur des images. Présentation du projet de collection et du catalogue critique des images. Les imageries contemporaines (2) : lire, interpréter, voir, manipuler. Bilan. La représentation du corps et le corps et sa présentation : Esthétique et clinique.

Obtention du diplôme : Le diplôme universitaire est validé par un examen écrit et un mémoire.

Inscription : 20 personnes

Frais de formation : 250 euros, droits d’inscription universitaire non compris.

RENSEIGNEMENTS et INSCRIPTIONS : Faculté de Médecine – 15 rue Ambroise Paré –

42023 ST ÉTIENNE CEDEX 2 – Téléphone : 04 77 42 14 61(le matin) – Annick LAFOND – Scolarité.

Télécharger la plaquette (pdf)


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