Colloque – Regards croisés sur les relations médecin-malade. De la fin du Moyen Âge à l’époque contemporaine

Jeudi 25 novembre 2010  |  Villetaneuse (93430) et Paris (75005)

En reconnaissant les droits du malade, la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé a marqué un tournant dans les relations médecins-patients. Ces relations complexes, en constante évolution sous l’effet de facteurs scientifiques, idéologiques, politiques et culturels, ont été l’objet de la réflexion de nombreux médecins mais aussi des chercheurs en sciences humaines et sociales, depuis la parution en 1957 de l’ouvrage de Michael Balint, Le médecin, son malade et la maladie. L’approche pluridisciplinaire de ce colloque vise à apporter une contribution à cette question multiforme en privilégiant la dimension historique. Différents aspects des relations médecin-malade ont été retenus ici : comment ces relations se sont-elles construites à l’époque moderne ? Quelle place y tient l’argent ? Quelle est celle de la loi? Comment la dignité de la personne y est elle garantie ? Quelles formes ces relations prennent-elles dans des collectivités telles l’école et l’entreprise ? Comment peuvent-elles s’organiser quand médecin et malade viennent de cultures différentes ? Quelle est le rôle de la presse ? Quelles transformations la recherche peut-elle entraîner sur ces relations ?

Comité scientifique

Elisabeth Belmas (Université Paris13, MSH Paris-Nord),
Régis Bertrand (Université de Provence),
Yves-Marie Bercé (Membre de l’Institut),
Jacques Deschamps (Ligue contre le cancer),
Joël Coste (Université Paris Descartes, EPHE),
Olivier Faure (Université de Lyon 3),
Patrice Guérin (Archives de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris),
Marie-José Michel (Université Paris 13),
Serenella Nonnis-Vigilante (Polytechnique de Turin),
Eliane Sujol-Chieze (directrice du Siège, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris).


25   Novembre 2010 :

Université Paris 13, Amphi Euler, 93430 Villetaneuse
9h15 : Ouverture : Président de l’Université Paris 13

Remerciements : E. Belmas et Serenella Nonnis-Vigilante

Introduction : Ariane Desporte, vice-présidente du Conseil d’Administration, Université Paris 13

9h45-12h30 Modérateur: Yves-Marie Bercé, Membre de l’Institut

La construction des relations médecins-malades à l’époque moderne (XVIe-XVIIIe siècles)
9h45 : Joël Coste, Université Paris Descartes, École Pratique des Hautes Études (SHP) : « Les relations médecins-malades dans les consilia et consultations (France, milieu XVIe siècle-début XIXe siècle )»

10h15 : Élisabeth Belmas, Université Paris 13, CRESC, MSH Paris-Nord : « Le rôle de l’institution hospitalière  militaire dans la construction des rapports médecins-malades en France, XVIIe-XVIIIe siècles »

10h45 : Isabelle Robin-Romero, Université Paris-Sorbonne, Centre Roland Mousnier: « La relation entre médecin et malade  dans le cadre des consultations épistolaires : la correspondance de Geoffroy au début du XVIIIe siècle. »

Pause : 15mn
Le médecin, le malade et l’argent,  XIVe- XXIe siècle

11h :Rieko Kasai, doctorante, Tokyo Metropolitan University : « Les demandes des donateurs de l’hôpital Saint Jacques aux Pèlerins à Paris aux XIVe et XVe siècles ».

11h30 : Jérôme Rollin, doctorant, Université Lumière Lyon 2 : « Les donateurs, les hôpitaux et la ville : la construction locale d’un système de solidarité (Lyon, premier XIXe siècle) ».

12h-12h30 : Discussion

12h30-14h : Déjeuner

14h-17h30 Modérateur : Jacques Deschamps, Secrétaire Général Ligue contre le cancer-Comité de Paris

Être le médecin des puissants, XVIIe-XXIe siècle

14h : Stanis Perez, CRESC, Université Paris 13 : « Écrire et décrire la maladie de son patient : Charles Quint, Louis XIII et Louis XIV sous l’oeil de leurs médecins personnels ».
14h30 : Dominique Memmi, CNRS, CSU-UMR 7112 : « Médecin-malade : une « domination rapprochée » ?

Le médecin,  le malade et la loi,  XXIe siècle

15h :Marc Dupont, Directeur-adjoint des affaires juridiques et des droits du patient, AP-HP : « L’émergence de la notion de bientraitance : soigner et prendre soin »

15h30 : Claudine Esper, Université René Descartes, Membre correspondant de l’Académie Nationale de Médecine : « Du silence à la parole obligée : l’information du malade, une évolution majeure dans la relation avec le soignant »

Pause : 30 mn

L’humanisation de et à l’hôpital , XIXe-XXIe siècle

16h :Anne Nardin, Conservateur en chef du Musée de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris : « La place de la relation médecins-malades dans la politique d’humanisation  des hôpitaux ».
16h30 : Jacques Boesch , ex-responsable des affaires culturelles des Hôpitaux universitaires de Genève : « Pour une esthétique hospitalière relationnelle. Témoignage sur l’expérience genevoise »
17h-17h30 : Discussion

26 Novembre 2010 :

Hôtel Scipion, 13, rue Scipion 75005 Paris

9h30-12h30 Modérateur :  Patrice Guérin, Conservateur  des Archives de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris

Médecins et malades à l’école et dans l’entreprise , XVIIIe-XXe siècles

9h30 :  Séverine Parayre, Université Charles-de-Gaulle  Lille III, Proféor-CIREL EA 4354 laboratoire de sciences de l’éducation : « L’entrée du médecin à l’école : pour une pédagogie de la  santé,  France, XVIIIe-XIXe siècles »

10h : Laure Pitti, Université Paris VIII, CRESPPA-CSU, et   Pascal  Marichalar, Université Paris 13, CMH-EHESS:  « Recourir à la médecine contre la médecine : les mobilisations ouvrières face aux maladies professionnelles dans les années 1970 »

10h40 : Pause : 20 mn
Médecins et malades face au multiculturalisme,  XXe-XXIe siècles

11h : Magali Molinié, Université Paris VIII, Centre Georges-Devereux : « La maladie, un malentendu culturel ? »
11h30 : Richard Rechtman, EHESS-Paris, IRIS : « Le médecin, le malade et l’étranger »

12h-12h30 : Discussion
12h30-14h : Déjeuner

14h-16h30 Modérateur :  Richard Rechtman, EHESS-Paris

De la presse au blog : la circulation de l’information, XIXe-XXIe siècles

14h : Serenella Nonnis-Vigilante, CRESC, Université 13, Polytechnique de Turin : « L’hôpital, les médecins et les malades vus par la presse  parisienne, XIXe-XXe siècles »
14h30 : Marina Lemaire, Rédactrice santé-Ancienne malade :  « Témoignage(s) »
15h : Pause de 20 mn

Les enjeux de la recherche dans les relations médecins-malades, XXe- XXIe siècle

15h20 : Elisabeth Lepresle,  Agence de la Biomédecine:« L’utopie de l’autonomie de la volonté face au langage scientifique et juridique »

Discussion : 15h50

16h00 Conclusions :  Yves-Marie Bercé, Membre de l’Institut

Contact
Houda Schiratti
courriel : sec-recherches [point] lshs (at) univ-paris13 [point] fr

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Appel à contributions – Santé mentale et minorités sexuelles : vulnérabilité, résilience et pratiques innovatrices

Avant le 1er décembre

pour la Revue Canadienne de Santé Mentale Communautaire

Malgré les récentes avancées législatives, les minorités sexuelles constituent une population vulnérable sur le plan du bien-être et de la santé mentale en raison de la stigmatisation, des attitudes négatives et des discriminations sociales persistantes à leur égard. plusieurs études réalisées dans les dernières décennies au Canada mais surtout ailleurs dans le monde ont étayé ce constat en comparant des indicateurs de bien-être ou la prévalence de problèmes de santé mentale, tels dépression, alcoolisme et toxicomanie, auto-mutilation, idéations et tentatives suicidaires, chez les personnes homosexuelles, bisexuelles ou transsexuelles/transgenres et chez leurs pairs hétérosexuels. D’autres se sont penchées sur l’impact de facteurs de risque, comme la victimisation ou la faiblesse des réseaux de soutien social, ou ont élaboré des modèles conceptuels afin de comprendre les processus psychosociaux reliant la stigmatisation sociale et la santé mentale, à l’exemple du concept de stress lié au statut de minoritaire de Meyer. les travaux les plus récents font ressortir la nécessité d’approfondir les analyses des facteurs de vulnérabilité en fonction des orientations sexuelles (p. ex. les problèmes de santé mentale sembleraient plus aigus chez les personnes bisexuelles), des identités de genre, des contextes institutionnels (milieux scolaires, de travail…) et environnementaux (urbains, ruraux, appartenance à un groupe ethnoculturel minoritaire…) et d’autres caractéristiques individuelles et sociodémographiques telles que l’âge, la classe sociale, le statut citoyen ou la présence d’un handicap. en outre, des approches dynamiques prenant en considération l’agentivité des personnes et des collectivités requièrent d’examiner non seulement les processus de victimisation, mais également les facteurs de résilience, qu’il s’agisse de traits personnels, de stratégies comportementales, de l’appui de l’entourage (familial, amical…), ou encore de diverses politiques, mesures et ressources présentes dans l’environnement. enfin, diverses pratiques innovatrices ont été mises en place afin de contrer les effets de la stigmatisation sociale et d’améliorer l’accès à des services sociaux et de santé adaptés, notamment à travers une prise en charge par les collectivités, la création de ressources alternatives (centres de santé, sites Web) et de programmes préventifs. Ces initiatives demeurent peu connues et leur efficacité, rarement évaluée. par le présent appel à contribu- tion, nous sollicitons des textes explorant l’un ou l’autre de ces axes–vulnérabilité, résilience, pratiques innovatrices–en lien avec la santé mentale et les minorités sexuelles au Canada.

Pour connaître les directives pour soumettre un texte

Pour plus d’information ou pour soumettre un texte, contactez :

line Chamberland, ph. D.
Département de sexologie faculté des sciences humaines

Université du Québec à Montréal

Case postale 8888, succursale Centre-ville Montréal (Québec) H3C 3p8

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Appel à contributions – 1st Global Conference Queer Sexualities

Avant le 26 novembre – Varsovie (Pologne)

Friday 13th May 2011 ? Sunday 15th May 2011 Warsaw, Poland

Call for Papers :

20 years since the reclamation of the word ?queer ? by the LGBTQ community this conference would like to take a closer look at broad themes of queer sexualities through time and space, non-normative sexual constructions and queer sexual identities from a diverse range of perspectives by scholars working in various academic disciplines. Yet our meaning of the word queer is not limited to the non-mainstream sexuality as we opt for inclusion of ?unusual ? heterosexual practices into the ?queer domain ? in order not to discriminate but understand, include and accept.

Papers, reports, work-in-progress and workshops are invited on issues related to the following themes :
. the role of historical forces in shaping queer sexuality(ies)
. historiography of queer sexualities
. the politics of queer sexualities
. queertopias and the politics of gender
. queer identities/sexualities in literature and art
. queer sexualities and the body ? literary and non-literary . representations and resistances of non-normative corporeality
. beyond queer sex and sexuality
. queerotica vs. queerporn
. queer sexualities and performativity
. queer sexualities and age
. queer sexualities and theory (queer theory, straight queer theory, sexuality studies, disability studies, feminist perspective, fat studies etc 😉

The Steering Group particularly welcomes the submission of pre-formed panel proposals. Papers will also be considered on any related theme. 300 word abstracts should be submitted by Friday 26th November 2010. If an abstract is accepted for the conference, a full draft paper should be submitted by Friday 1st April 2011.

300 word abstracts should be submitted simultaneously to both Organising Chairs ; abstracts may be in Word, WordPerfect, or RTF formats with the following information and in this order :

a) author(s), b) affiliation, c) email address, d) title of abstract, e) body of abstract.

E-mails should be entitled : QS1 Abstract Submission.

Please use plain text (Times Roman 12) and abstain from using footnotes and any special formatting, characters or emphasis (such as bold, italics or underline). We acknowledge receipt and answer to all paper proposals submitted. If you do not receive a reply from us in a week you should assume we did not receive your proposal ; it might be lost in cyberspace ! We suggest, then, to look for an alternative electronic route or resend.

Pour plus d’informations

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Parution – Amours vénales. La prostitution en Occident, 12e-16e siècle

Rossiaud Jacques, Amours vénales. La prostitution en Occident, 12e-16e siècle, Aubier, 2010, 383 p.

Après«La prostitution médiévale», l’historien J. Rossiaud revient sur le sujet à la lumière des nouveaux apports de la recherche. Dans un vaste cadre chronologique et géographique, une approche des formes multiples de la prostitution constitue selon l’auteur un moyen de compréhension privilégié du monde médiéval.

« Chasse les prostituées, aussitôt les passions troubleront tout  » : le second Moyen Âge semble une méditation sur ces paroles de saint Augustin. Ribaudes et grandes courtisanes, ruffians et maquerelles, étuves privées et bordels publics : le monde des amours vénales, bien visible, marquait alors les sociétés occidentales de son omniprésence. Vingt ans après son ouvrage fondateur, la Prostitution médiévale (Flammarion, 1988). Jacques Rossiaud renouvelle ses analyses à la lumière de la recherche récente. En une synthèse magistrale. il brosse le tableau non plus de la. mais des prostitutions au Moyen Âge, mettant en évidence la complexité des pratiques qui relèvent de la vénalité, et la multiplicité des consonances sociales que celle-ci revêt.

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Parution – Perspectives in biology and medicine

Perspectives in Biology and MedicinePerspectives in biology and medicine, vol 53, n°4, automne 2010.

    Science and Medicine

    Embryology and Disorders of Sexual Development – Thomas A. Marino
      From Insulin and Insulin-Like Activity to the Insulin Superfamily of Growth-Promoting Peptides: A 20th-Century Odyssey – Stanley Blumenthal

        Ethics and Philosophy

        Semiotics and the Placebo Effect – Franklin G. Miller – Luana Colloca
          Ethical Issues in Translational Research – Carlo Petrini
            Financial Conflicts of Interest and the Ethical Obligations of Medical School Faculty and the Profession – Kirsten Austad – David H. Brendel – Rebecca W. Brendel
              The Philosophical « Mind-Body Problem » and Its Relevance for the Relationship Between Psychiatry and the Neurosciences – Lukas Van Oudenhove – Stefaan E. Cuypers

                History and Biography

                Oswald T. Avery: Nobel Laureate or Noble Luminary? – Frank Portugal
                  Reflections on Basic Science – Joram Piatigorsky

                    Medical Education and Practice

                    Chaos, Fractals, and Our Concept of Disease – Manuel Varela – Raul Ruiz-Esteban – Maria Jose Mestre De Juan

                      Culture and Society

                      Psychoanalysis and Detective Fiction: a tale of Freud and criminal storytelling – Amy Yang

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                      Parution – Bulletin of the history of medicine

                      Bulletin of the History of MedicineBulletin of the history of medicine, Volume 84, Number 3, Fall 2010
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                      – Presidential Address: The Origins and Evolution of the Mayo Clinic from 1864 to 1939: A Minnesota Family Practice Becomes an International « Medical Mecca » – W. Bruce Fye
                      – Stomach and Psyche: Eating, Digestion, and Mental Illness in the Medicine of Philippe Pinel – Elizabeth A. Williams
                      – « Living versus Dead »: The Pasteurian Paradigm and Imperial Vaccine Research – Pratik Chakrabarti
                      – Beyond a Shadow of a Doubt? Experts, Lay Knowledge, and the Role of Radiography in the Diagnosis of Silicosis in Britain, c. 1919–1945 – Joseph Melling

                      AAHM Report

                      American Association for the History of Medicine: Report of the Eighty-Third Annual Meeting – Christopher W. Crenner

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                      Parution – La mort et le Droit

                      Bruno Py (ed.), La mort et le Droit, Presses Universitaires de Nancy, 2010.

                      La Mort est un fait qui concerne tout être humain passant de vie à trépas. Le Droit, ensemble de règles sociales qui gouvernent les rapports des individus entre eux ou avec la puissance publique, se penche sur ce fait pour en donner une définition et en déterminer le constat.

                      Pourtant, au-delà de l’individu, tout le groupe social est concerné par cette disparition de la scène sociale et familiale d’une personne; d’autant plus lorsqu’il faut juger le comportement d’un acteur soupçonné d’avoir procuré, favorisé ou accéléré le processus morbide. La prohibition de l’homicide doit-elle être analysée à l’identique quand la mort rôde autour du mourant et quand elle attaque le moribond ? Quelle place laisse-t-on à la volonté de la personne qui réclame, qu’on lui donne la « bonne mort » ?

                      Quant au cadavre humain, il n’est pas une chose ordinaire. Il est le reliquat matériel d’une ancienne personne. C’est pourquoi, la dépouille mortelle et les restes humains, même réduits en cendres, constituent désormais une valeur protégée qui suppose le respect de règles de Droit.

                      Bruno PY — Préface

                      Bernard ANDRIEU — Montrer son cadavre ! Quelle éthique du corps plastiné ?

                      Katia BLAIRON — La circulation des personnes décédées dans l’Union Européenne

                      Marie-France CALLU — Le regard du droit sur la fin de vie

                      Isabelle CORPART — Les enfants du mort au regard du droit de la filiation

                      Nathalie DEFFAINS — Le défunt devant la Cour européenne.des droits de l’homme

                      Christian DUGAS de la BOISSONNY — Quelques réflexions sur la perception de la mort du moyen-âge à nos jours

                      Olivier DUPUY — Le décès à l’hôpital

                      Cédric ESTRADA — L’assurance maladie face au décès du professionnel de santé

                      Jean-Luc FENOT — Intervention du Conseil départemental de l’Ordre des Médecins

                      Samuel FEREY — Trois regards économiques sur la mort : Smith, Keynes et la théorie standard

                      Jean-François GICQUEL — Le réginicide, un grand tabou, ou les diverses façons de tuer une Reine de France sous les Capétiens

                      Julie LEONHARD — Cadavre à la une

                      Bertrand MARRION — La mort en mode mineur

                      Patrick MISTRETTA — Cadavre : un statut en cendres ?

                      André MOINE — Les entraves légales à la volonté de mourir

                      Patrick PETON — Le médecin et la mort

                      Bruno PY — Le médecin et l’agonie

                      Ludivine STARCK — Les usages politiques de la mort

                      Jean-Baptiste THIERRY — La légistique de l’euthanasie

                      Anne-Marie TONIOLO — Décès collectifs et aide psychologique

                      Jean-Philippe VAUTHIER — L’atteinte à la vie tolérée et le droit criminel

                      François VIALLA — La France peut-elle avoir légalisé l’euthanasie ?

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                      OSE vacancy : Researcher in the healthcare and social protection domains

                      The OSE (Observatoire Social Européen) is recruiting a researcher in the healthcare and social protection domains / L’OSE engage un(e) chargé(e) de recherche dans le domaine des soins de santé et de la protection sociale :

                      More info (PDF) :

                      http://www.ose.be/files/OSE_Vacancy_22102010.pdf

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                      Appel à communications – La santé, quel travail ? Santé et maladie, entre définitions savantes et pratiques professionnelles

                      Prolongement de la date limite d’envoi des propositions au 15 novembre 2010


                      Le Groupe d’échanges et de recherches sur la médecine et la santé en Sciences humaines et sociales (GERMES-SHS) et la Maison des Sciences de l’Homme Ange-Guépin organisent un colloque pluridisciplinaire ouvert aux chercheurs en sciences humaines et sociales et aux professionnels de santé sur le thème :

                      LA SANTÉ, QUEL TRAVAIL !?

                      Santé et maladie, entre définitions savantes et pratiques professionnelles

                      à Nantes, les 25 et 26 Mars 2011

                      Reprenant la formule de René Leriche définissant la santé comme « la vie dans le silence des organes », Georges Canguilhem, d’une part en déduit qu’« il n’y a pas à proprement parler de science de la santé » et, d’autre part l’étend à « la vie dans la discrétion des rapports sociaux ». Ces deux propositions interrogent la possibilité pour les chercheurs et les professionnels de s’emparer du concept de santé pour en faire un objet du travail scientifique. La santé mérite ainsi d’être « travaillée » dans ses aspects dynamiques plutôt que d’être « étudiée » comme un « état de bien-être », telle que la définition de l’OMS tend à la figer. C’est dans cette perspective que chercheurs en sciences humaines et sociales et professionnels de santé, réunis au sein du groupe Germes-SHS, lancent cet appel à communications afin de susciter des échanges autour de leurs travaux respectifs sur « la santé », saisie dans ses dimensions théoriques et pratiques.

                      Ce travail de problématisation commune du concept de santé s’organise autour de deux axes. Le premier privilégie une approche plus conceptuelle de la santé, à la fois « idéal à atteindre » et objectif dépendant des contextes historiques, économiques et sociaux. Dans le deuxième axe la santé est comprise comme champ d’activités professionnelles et de politiques publiques. C’est autour de ce découpage nécessaire pour tenter de saisir la complexité de la santé comme objet de définitions savantes et comme pratique professionnelle que se tiendra ce colloque. Il permettra des échanges pluridisciplinaires lors d’ateliers organisés autour des thématiques proposées au sein de chaque axe.

                      Axe 1 : La santé, quel travail !

                      Ce premier axe interroge la santé en tant qu’objet dynamique dont s’emparent chercheurs et professionnels afin de mener une réflexion sur les processus de définition et de recomposition de la santé comme champ problématique. Devant l’ampleur de la question, quatre thématiques seront privilégiées : la santé comme « besoin », les formes d’évaluation de la santé, les modes d’expression des maladies en tant que « santé perdue », et les outils de production de santé, pensés à partir de la notion de remède. Ces questions donnent lieu aujourd’hui à la production d’outils de mesure  à partir desquels une standardisation des critères tend à s’imposer. Il est nécessaire de les interroger, tant dans leur mise en œuvre que dans les effets sociaux et économiques de leur application.

                      1.a. La santé peut-elle se définir en termes de « besoins » ?

                      La notion de « besoin » oriente les politiques publiques en matière de santé, qu’il s’agisse de l’établissement des budgets de fonctionnement et des effectifs des professionnels de santé ou encore des campagnes sanitaires. Mais ces choix s’appuient-ils véritablement sur une évaluation préalable des besoins de santé ou la référence aux besoins de santé est-elle purement incantatoire ? Beaucoup d’auteurs considèrent que les besoins de santé n’ont pas de limite, alors que les ressources financières du système de santé sont par nature contingentées, conduisant les autorités sanitaires à mettre en place une instrumentation destinée à évaluer les besoins de santé, afin de rechercher systématiquement la meilleure efficience possible du système. Comment passe-t-on du concept de « besoin de santé » à celui « d’évaluation des besoins de santé » ? Quels sont les outils créés et mobilisés par les différents acteurs ? Par ailleurs, qu’est-ce qui crée les « besoins de santé » : est-ce l’explosion des techniques, les changements de pratiques ou la « demande » sociale ? Du côté des patients, la santé correspond-elle à un besoin variant selon la profession, l’âge, les représentations, la culture ou les possibilités d’accès au système de soins ?

                      1.b. La santé peut-elle s’évaluer ?

                      L’évaluation de la santé, qu’il s’agisse de celle d’une personne, de groupes de personnes ou de populations entières, est aujourd’hui devenue un exercice courant que mettent en pratique différents acteurs depuis les soignants, les chercheurs de diverses disciplines – médicales, de santé publique et des sciences humaines telles que la psychologie, l’économie et la philosophie pour n’en citer que quelques-unes – jusqu’aux institutions internationales à l’instar de l’Organisation Mondiale de la Santé. Mais qu’entend-t-on par l’évaluation de la santé ? A quelles motivations et à quelles finalités cette pratique cherche-t-elle à répondre ? Quels sont les acteurs (ou points de vue), les outils mobilisés et les indicateurs utilisés pour évaluer la santé et à quels fondements théoriques et principes méthodologiques ces derniers se rattachent-ils ? Enfin, comment les évaluations sont-elles utilisées et quels impacts ont-elles sur les pratiques, les politiques et, plus généralement, sur les décisions concernant la santé et le système de soins ?

                      1.c. Comment se disent les maladies ?

                      Cette question s’entend à la fois du côté du patient qui dit sa maladie et du soignant qui traduit ce dire en discours médical. Car la maladie existe d’abord par des sensations corporelles qui dépassent un seuil de tolérance ou par un mal être (inquiétude, angoisse, rumination…) qui n’est plus supportable. Au prix de quel travail cognitif et psychique, et selon quels déterminismes sociaux ces ressentis deviennent-ils des paroles porteuses d’une plainte ? Et à travers quels filtres scientifiques, normatifs, ou personnels et subjectifs le médecin va-t-il traduire ces plaintes pour en faire un objet médical ? Les approches dites alternatives obéissent-elles aux mêmes types de déterminismes médicaux et non-médicaux pour s’approprier les plaintes ? Comment les SHS éclairent-elles le dire et le vécu de la maladie en fonction de leurs angles d’approche respectifs ?

                      1.d. Qu’est-ce qu’un « remède » ?

                      La rectification des désordres provoqués par la maladie s’opère par le biais de « remèdes », des plus anciens aux plus modernes, visant au retour à « la santé ». Mais la santé peut-elle réellement se recouvrer ? Quelle place prennent les médicaments et autres « remèdes » dans les représentations de la santé ? La vocation d’un remède est-elle uniquement physiologique et peut-on inscrire la démarche « diagnostic – prescription – délivrance – administration du remède » comme rituel de guérison ? Le médicament comme moyen de retrouver la santé peut être défini à la fois comme un « principe actif », comme un objet de consommation ou comme support d’une relation thérapeutique. Cela pose la question des diverses significations accordées, par les patients et par les professionnels de santé, à la notion de remède.

                      Axe 2 : La santé, quel travail ?

                      Au-delà des constructions théoriques et/ou normatives du concept, la santé est l’objet de pratiques quotidiennes au cours desquelles des institutions, des organisations du travail et des professionnels mettent en œuvre une expertise et posent des actes relevant d’un champ spécifique. Objet d’un travail construit à travers un système de formation, organisé dans des lieux dédiés où la division du travail structure les possibles de chacun, normalisé par des standards opérationnels qui font débat et créent des tensions, la santé se définit aussi à travers le travail de ses praticiens. Un travail qui suppose des prises de décision dont les conditions, aussi, font débat.

                      2.a. Quelles formations pour quels professionnels de santé ?

                      Le passage des facultés de santé au système LMD est l’occasion d’interroger les enjeux actuels de la formation des professionnels de santé, autour de trois axes de questionnement : quels sont les effets de l’uniformisation du recrutement des professions médicales par le concours classant de la première année ? En quoi le système de formation actuel, puis à venir, instaure-t-il des liens ou produit-il des clivages entre les différentes professions de santé ? La filiarisation des troisièmes cycles devra déboucher sur des productions de recherche : en dehors de la recherche biomédicale, quelles recherches sur « la santé » peuvent produire les professionnels impliqués dans ces parcours, quelle peut être la place des SHS et quelles en sont l’originalité et la spécificité ? Des propositions portant sur d’autres systèmes, en particulier Européens, seront bienvenues.

                      2.b. Quelle organisation du travail ?

                      Le travail de santé présente des particularités organisationnelles, tant en termes de temps, et notamment de temps de travail (horaires variables, astreintes, gardes de nuit ou du week-end), que d’espaces (à l’hôpital, en cabinet ou à domicile) et du fait des composantes relationnelles (interactions soignant-soigné, coopération ou concurrence entre les différents professionnels) qu’il implique nécessairement. On s’intéressera à ces différentes formes d’organisation et à leurs répercussions tant individuelles que collectives : quelle répartition des tâches entre professionnels de santé et selon les organisations ? Une réflexion pourra aussi être menée sur les qualifications et compétences des acteurs de santé. On s’interrogera en particulier sur les modes de division sociale, morale et sexuelle des tâches qui distinguent professionnels et profanes, et hiérarchisent l’espace médical. Dans ce contexte de forte expertise, quelles places pour les profanes ?

                      2.c. Quels sont les effets produits par les normes de gestion et de rationalisation sur le travail des soignants ?

                      On parle de plus en plus d’« industrialisation des soins » : on gère à présent des flux continus de patients, avec des outils de plus en plus perfectionnés. Les tâches des professionnels sont de plus en plus circonscrites par des procédures et des protocoles. De nouveaux rôles apparaissent, plus organisationnels, tenant en particulier à la régulation du travail. L’activité est désormais orientée et temporalisée par des préoccupations de gestion relayées par la direction et provenant des tutelles. Quels compromis sont trouvés entre standardisation et singularité, entre stratégie gestionnaire et exigences de la prise en charge du patient, entre tâches de soins et tâches administratives ? Comment les soignants s’approprient-ils, ou pas, ces nouvelles fonctions, non directement liées à la santé ?

                      2.d. Comment se prend une décision médicale ?

                      Interroger les conditions dans lesquelles sont prises les décisions médicales ouvre deux principaux champs. Quelles contraintes pèsent de « l’extérieur » sur le praticien (normes professionnelles, pressions de l’industrie, politiques publiques, etc.) et quels sont leurs effets sur l’autonomie des praticiens de santé et sur la qualité des soins ? De manière plus circulaire, peut-on parler d’un réel partage de cette décision, entre des praticiens diversement formés, exerçant dans des contextes spécifiques, et des patients inégalement armés pour une telle discussion ? Qu’est-ce qu’une « bonne » décision médicale, compte-tenu des conditions sociales d’existence et du poids des biographies sur les rôles et les stratégies développés par chacun des acteurs ?

                      Comité d’organisation

                      Angélique Bonnaud-Antignac, Maître de conférences en psychologie, Département de sciences humaines et sociales, Faculté de médecine, Nantes

                      Jean-Paul Canévet, Médecin généraliste, Maître de conférences associé, Département de médecine générale, Nantes

                      Hélène Desfontaines, Maître de conférences en sociologie, IPSA, Angers

                      Annie Dussuet, Maître de conférences en sociologie, CENS, Nantes

                      Baptiste Faucher, Doctorant en droit, DCS, Nantes

                      Anouck Grevin, Doctorante en gestion, LEMNA, Nantes

                      Sylvie Grunvald, Maître de conférences en droit, DCS, Nantes

                      Anne-Chantal Hardy, Chargée de recherche CNRS en sociologie, DCS, Nantes

                      Isabelle Hervo, Formatrice Sages-femmes, Ecole de sages-femmes, Nantes

                      Christine Jeoffrion, Maître de conférences en psychologie, LabECD, Nantes

                      Cédric Le Bodic, Docteur en psychologie, Ingénieur de recherche, Germes-SHS, Nantes

                      Christian Merle, Professeur de pharmacie galénique, UFR de sciences pharmaceutiques, Nantes

                      Sylvie Morel, Doctorante en sociologie, CENS, Nantes

                      Anne Sarrazin, Directrice de l’école de sages-femmes, Nantes

                      Rémy Senand, Médecin généraliste, Professeur associé, Directeur du département de médecine générale, Nantes

                      Philippe Tessier, Docteur en économie de la santé, ERSSCa, Nantes

                      François Tuffreau, Directeur adjoint de l’Observatoire régional de la santé des Pays de la Loire, Nantes

                      Baptiste Viaud, Docteur en sociologie, CENS, Nantes

                      Merci d’envoyer vos propositions de communications, orales ou affichées avant le 15 novembre 2010 par mail à :

                      Cédric Le Bodic

                      MSH Ange-Guépin

                      cedric.le-bodic@univ-nantes.fr

                      02 40 48 39 60

                      Celles-ci devront tenir en une page maximum et préciser l’axe et la thématique dans lesquels elles s’inscrivent. La réponse aux propositions sera transmise aux auteurs avant le 1er décembre 2010.

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                      Colloque – Les professionnels de santé face à la violence : entre soins et sécurité

                      La Faculté de Droit et le Centre Psychothérapique de Laxou organisent, les 19 et 20 novembre 2010, un colloque sur le thème « Les professionnels de santé face à la violence : entre soins et sécurité ».
                      Il s’agira des 1ères rencontres autour du droit et du soin.

                      Ce colloque réunira juristes et soignants, afin d’apporter des éclairages sur la délicate problématique de la rencontre entre le soin et la violence, tant du point de vue des soignants que de celui des soignés.

                      Pour en savoir plus, s’inscrire … , c’est en cliquant sur ce lien.

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