Anthropologie

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Parution – La puce. De la vermine aux démangeaisons érotiques

Camille le Doze, La puce. De la vermine aux démangeaisons érotiques, Paris, Les éditions Arkhê, collection « histoire », 2010.

Du XVIe au XVIIIe siècle, en France mais aussi dans toute l’Europe occidentale, […] les puces notamment occupent une place considérable dans la vie quotidienne, dans les relations sociales et dans l’imaginaire. C’est à elles qu’est spécialement consacrée la belle étude de Camille Le Doze. Ce livre original et passionnant, le premier sur un tel sujet depuis le XVIe siècle, nous conduira de l’histoire naturelle jusqu’à la poésie érotique, en passant par le discours médical et la pharmacopée, les pratiques d’hygiène et de santé, les croyances et les superstitions, les manuels de civilité et les règles morales, les stratégies amoureuses et le commerce charnel, l’âme des bêtes et les ruses du Diable. Assurément, la puce est partout et, comme le souligne avec force Camille Le Doze, l’Ancien Régime est son « âge d’or ».

Url de référence :

http://www.arkhe-editions.com

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Colloque – Genre et parcours de vie. Enfance, adolescence, vieillesse

Jeudi 21 octobre 2010  |  Nancy (54000)

Ce colloque entend rassembler des recherches en sciences humaines et sociales prenant pour objet l’étude des différenciations sexuées, observées dans différents espaces et à divers moments des parcours biographiques individuels : l’expérience de l’enfance, de l’adolescence, les épreuves codifiant la vie adulte, l’expérience post-professionnelle et celle du vieillissement. Des données comparatives internationales pourront contribuer à faire émerger les différences de perception du genre, voire les différences de parcours de vie selon les pays ou les aires culturelles. Ce colloque est le premier temps fort d’un cycle de manifestations scientifiques associant la MSH Lorraine (projet de l’axe 3, GITS) et les laboratoires 2L2S/Cultures et Sociétés en Europe.

Depuis plusieurs années, les travaux conduits sur le genre ont mis au jour les processus de sexuation mais aussi les critères mobilisés pour définir et hiérarchiser les conduites masculines et féminines dans des domaines divers de l’existence sociale (la famille, l’école, l’emploi, la retraite, etc.). Ceci étant, les recherches articulant les problématiques liées au genre et celles liées à la codification des âges sociaux sont encore assez peu nombreuses. On sait, par exemple, peu de choses des stéréotypes sexués et des normes encadrant les rapports de genre aux deux extrémités des parcours de vie : la période de l’enfance dont les bornes se redéfinissent avec l’apparition de catégories telles que la préadolescence et celle de la vieillesse aujourd’hui désignée par des termes hétérogènes (troisième âge, grand âge, dépendance, etc.). Dans quelle mesure ces désignations sont-elles genrées ? Quels en sont les effets sur les positions et les trajectoires des hommes et des femmes ? Autant de questions qui se posent aujourd’hui avec une acuité particulière.

Au plan théorique, rappelons en effet que, si les désignations du masculin et du féminin ne sont pas anhistoriques, elles ne sont non plus a-biographiques. En effet, les critères définissant la féminité et la masculinité, durant l’enfance, ne sont pas nécessairement ceux qualifiant la féminité et la masculinité au grand âge. Des attributs imputés aux femmes sont même inversés à certains moments de leurs parcours de vie. Par exemple, pendant longtemps jugés fragiles, au grand âge, les corps féminins semblent perçus comme plus « robustes » tant par les professionnels organisant l’accès à l’aide publique que par l’entourage des personnes âgées. Jugées plus résistantes, les femmes âgées seraient plus à même de réorganiser leur quotidien en dépit d’une motricité amoindrie (repasser assise pour soulager les douleurs articulaires, etc.). On mesure ici combien les dimensions mobilisées pour qualifier et hiérarchiser les aptitudes féminines et masculines gagnent à être étudiées en tenant compte des systèmes normatifs encadrant les âges sociaux[1].

Or ces derniers sont aujourd’hui profondément recomposés par des transformations démographiques, économiques et culturelles conduisant à redessiner les modes de désignation et les vécus de l’avancée en âge. En l’occurrence, les recherches sociologiques mettent au jour une transformation des deux dimensions constitutives du parcours de vie : l’institution du parcours de vie (la manière dont une société définit des âges de la vie, des séquences ordonnées de positions, des étapes, des discontinuités) mais aussi les parcours de vie individuels (l’ensemble des trajectoires suivies dans les différentes sphères de l’existence, la manière dont les individus composent avec un modèle de déroulement de la vie que la société leur impose) [2]. En substance, après une période d’unification et d’institutionnalisation de ces parcours via la codification d’âges sociaux spécifiques (enfance, jeunesse, adulte, vieillesse), plusieurs travaux soulignent un renversement partiel de la tendance. La multiplication des configurations familiales, des trajectoires scolaires, professionnelles et de santé brouilleraient la nature des étapes socialement reconnues comme faisant grandir/vieillir, comme faisant passer d’un âge à un autre. Et les parcours de vie de la deuxième moitié du XX ème siècle s’en verraient, sinon plus flexibles, plus hétérogènes[3]. Dans quelle mesure assiste-t-on à une « déstandardisation » des parcours de vie ? Comment les cadrages institutionnels et normatifs codifiant le genre et l’âge se recomposent-ils[4] ? Et qu’en est-il des incidences sur les rapports de genre et les situations socioéconomiques différentielles des hommes et des femmes[5] ?

Pour éclairer ces transformations, les propositions de communications s’inscriront dans l’une ou l’autre de ces thématiques et interrogations :

1-      Les modes de constitution des désignations politiques et institutionnelles de l’avancée en âge et leurs effets

Il s’agit ici de tracer la généalogie et les modalités d’institutionnalisation des nouvelles catégorisations des âges sociaux (prime enfance, enfance, préadolescence, adolescence, jeunesse, maturité, maturescence, vieillesse, grand âge, dépendance…) : ces passages sont-ils présentés comme des ruptures, des continuités ? Quels sont les critères utilisés pour définir ces âges et pour scander le passage d’un âge à un autre ? Dans quelle mesure sont-ils genrés (qu’il s’agisse de critères spécifiquement utilisés pour les hommes et pour les femmes ou bien de critères qui, bien que viricentrés, sont présentés comme généraux et asexués) ? L’étude des acteurs participant de la définition de ces critères est évidemment centrale : quels sont les discours experts participant de la formalisation de ces périodes et de la désignation des bornes temporelles[6]? Sur quels systèmes normatifs ces discours experts s’appuient-ils ? Et enfin quels liens ces discours entretiennent-ils avec les politiques publiques prenant directement ou indirectement ces âges sociaux pour cibles (politiques scolaires, de santé, de dépendance, etc.) ?

Il s’agit également de comprendre la manière dont les élus, les acteurs institutionnels et les professionnels mobilisent ces catégories : dans quelles acceptions ? Quels types de pratiques professionnelles cela suscite-t-il ? Ces pratiques sont-elles genrées ? Et quels en sont les effets ?

2-      Les modes de désignation sociale de cette avancée en âge et leurs effets

Il s’agit ici de comprendre la manière dont les hommes et les femmes, mais aussi les filles et les garçons, s’approprient les catégories médiatiques et institutionnelles qui les ciblent. Par exemple, se saisissent-ils ou non de la catégorie de « préadolescents » véhiculée par les médias, le marketing et les institutions (école)[7]? Qu’en est-il de la notion de « dépendance »[8]? Le regard devra aussi être porté sur les désignations sociales, élaborées par les individus et leur entourage, parfois à distance des catégorisations institutionnelles et expertes. Cette activité d’élaboration de critères propres est d’autant plus importante que plusieurs travaux font état d’une tendance à la « biographisation » des parcours de vie[9]. Ce qui était le produit d’un formatage social est aujourd’hui présenté comme la résultante d’un projet, d’une réflexivité. Tel est le cas des événements censés scander le vieillissement. Christian Lalive d’Epinay et Stefano Cavalli ont montré que, contrairement aux discours politiques et médiatiques, la retraite n’est pas l’évènement le plus mobilisé par les individus pour décrire les tournants marquant la deuxième moitié de leur vie. La perte de proches et l’expérience du veuvage sont plus souvent convoquées[10]. Le même décalage se retrouve d’ailleurs pour la ménopause : si le discours médical en fait un tournant essentiel, les femmes l’articulent à d’autres événements sociaux[11].  Comment les hommes et les femmes se saisissent-ils/elles de ces catégories d’âge ? Quels sont les critères utilisés par les familles et l’entourage pour définir ces âges sociaux ? Quels sont les marqueurs convoqués (évènement familial, changement corporel, des formes de sociabilité). Quelles stratégies individuelles ou collectives les individus mettent-ils en place pour préserver/augmenter leur autonomie, s’approprier leurs transformations corporelles ? Autant d’interrogations permettant d’explorer les allers-retours entre les constructions institutionnelles ou normatives, et la façon dont elles sont investies.

Enfin, les communications pourront également interroger les effets symboliques, identitaires mais aussi matériels de cette recomposition des modes de scansion et de désignation de l’avancée en âge. La légitimation sociale de ces catégories conduit-elle l’entourage à reconnaître la spécificité de l’expérience du ou de la préadolescente, de la personne âgée classée « dépendante » ? Leur capacité à être acteur/actrice s’en trouvent-elles augmentées ? Qu’est-ce que ces désignations produisent sur les solidarités familiales dont les hommes et les femmes bénéficient ? De manière plus structurelle, peut-on considérer que l’individualisation des vécus du grandir et du vieillir conduit à un rapprochement des trajectoires masculines et féminines ? Ou voit-on, au contraire, apparaître de nouveaux processus maintenant ou renforçant les différentiels sexués de position sociale et économique à mesure de l’avancée en âge ? Par exemple, pour Leisering[12], la déstandardisation des parcours augmenterait le sentiment d’insécurité et conduirait à de nouvelles demandes d’« institutionnalisation de la flexibilité » (cf. par exemple les demandes concernant les dispositifs d’orientation scolaire, de réorientation professionnelle, de soutien de la dépendance). Sont bienvenues ici des propositions interrogeant ces sentiments d’insécurité et leurs manifestations sexuées.

Plus largement, ce colloque entend rassembler des recherches en sciences humaines et sociales prenant pour objet l’étude des différenciations sexuées, observées dans différents espaces et à divers moments des parcours biographiques individuels : l’expérience de l’enfance, de l’adolescence, les épreuves codifiant la vie adulte, l’expérience post-professionnelle et celle du vieillissement. Des données comparatives internationales pourront contribuer à faire émerger les différences de perception du genre, voire les différences de parcours de vie selon les pays ou les aires culturelles.

Ce colloque est le premier temps fort d’un cycle de manifestations scientifiques associant la MSH Lorraine et les laboratoires 2L2S/Cultures et Sociétés en Europe. Il accorde une large place aux approches sociologiques s’intéressant aux tournants d’âge et au vieillissement dans une perspective genrée. Le second versant, prévu en novembre 2011, se centrera plutôt sur les approches anthropologiques des transitions de l’enfance à l’adolescence.


[1] Löwy I., L’emprise du genre. Masculinité, féminité, inégalité, Paris, La dispute, 2007.

[2] Cavalli S., « Le parcours de vie. Entre institutionnalisation et individualisation », in S. Cavalli, J-P. Fragnière (Eds.) L’avenir. Attentes, projets, (dés)illusions, ouvertures, Lausanne, Editions Réalités sociales, 2003, p. 2. Cf. également Lalive d’Epinay C., Bickel J.-F., Cavalli S., Spini D., « Le parcours de vie: émergence d’un paradigme interdisciplinaire », in J. F. Guillaume, avec la collaboration de C. Lalive d’Epinay et L. Thomsin (Eds.), Parcours de vie. Regards croisés sur la construction des biographies contemporaines, Liège, Les éditions de l’Université de Liège, 2005, pp. 187-210

[3] Cavalli S., « Modèle de parcours de vie et individualisation : un état du débat », Gérontologie et société, n° 123/4, 2007, pp. 55-69.

[4] Par exemple, sur la persistance de l’imposition du sexe biologique, voir Wiels J. « La différence des sexes : une chimère résistante »,  in C. Vidal (dir.), Féminin, Masculin, Mythes et idéologies, Paris, Belin, 2006, pp. 71-81.

[5] Sur la question du croisement genre et milieu social, cf. pour l’enfance/adolescence (Mardon A., « Sociabilités et travail de l’apparence au collège »,  Ethnologie française, XL/1, 2010, pp. 39-48) ; pour le passage à la retraite (Guillemard A.M, « L’âge de l’emploi, les sociétés à l’épreuve du vieillissement », Paris, A. Colin, 2003).

[6] Citons par exemple ici les discours médicaux. Sur la corrélation des âges à des moyennes physiques, cf Turmel A., A historical sociology of Childhood, Cambridge University Press, 2008. A propos de la définition médicale de la maternité, cf Löwy I., « L’âge limite de la maternité : corps, biomédecine, et politique », Mouvements 2009/3, n° 59, p. 102-112.

[7] Dès les années 1980, la catégorie des tweens (pré-adolescents) a acquis une importance croissante. Aux Etats-Unis, le terme tweens aurait même remplacé celui de  sub-teens employé dans les années 1950 et le pre-teens des années 1960 et 1970. Cf. ici Cook D.T., Kaiser S. B., « Betwixt and Be Tween: Age Ambiguity and the Sexualization of the Female Consuming Subject », Journal of Consumer Culture, n°4, 2004, pp. 203-227.

[8] Ennuyer B., Les Malentendus de la dépendance – De l’incapacité au lien social, Paris, Dunod, 2002.

[9] Levy R., « Regard sociologique sur les parcours de vie », Cahiers de la Section des Sciences de l’Éducation, Université de Genève, n°95, 2001, pp. 1-20.

[10] Lalive d’Epinay C., Cavalli S., « Changements et tournants dans la seconde moitié de la vie », Gérontologie et société, n°121/2, 2007.

[11] Vinel 2004, « La ménopause : instabilité des affects et des pratiques en France » in Héritier F., Xanthakou M.,Corps et affects, Paris, Odile Jacob, pp. 221-233.

[12] Leisering L., « Government and the Life Course », in J. T. Mortimer and M. J. Shanahan (Eds.), The Handbook of Life Course, New-York, Kluwer Academic/Plenum, 2003, pp. 205-225.

Programme

Jeudi 21 octobre : Genre et parcours de vie

9h00 / 9h30 Accueil Hall de la Présidence

9h30 / 10h15 Introduction, François LE POULTIER, Président de l’Université Nancy 2, Christine BOCEREAN, Directrice de l’UFR Connaissances de l’homme, Gerhard HEINZMANN, Directeur de la Maison des Sciences de l’Homme de Lorraine (MSH), Monique LEGRAND, Directrice du 2L2S- LASURES

Séance plénière, Président : Vincent Caradec, Professeur de sociologie, Université Lille 3
Salle de conférences MSH

10h15 / 11h00 Christian LALIVE D’EPINAY, Professeur honoraire à l’Université de Genève, Président d’honneur de l’AISLF
Transformations sociétales et configurations des parcours de vie ; le paradigme du parcours de vie comme chapitre d’une sociologie générative

11h / 11h45 Marc BESSIN, Chargé de recherche au CNRS/IRIS, Enseignant à l’EHESS Paris
Les temporalités au principe du genre : l’âge, une catégorie sexuée

12h / 13h30 Déjeuner

13h45 / 15h45 2 ateliers en parallèle (1.1 et 1.2), (salles à la MSH)

Atelier 1.1 Construction médiatique et littéraire du genre et des âges sociaux

Présidente de séance : Nicoletta Diasio, Maître de conférences en sociologie, Université de Strasbourg

1. Isabelle CHARPENTIER : « Virginité des filles, interdits sexuels et rapports de genre dans la littérature féminine algérienne et franco-algérienne d’expression française »

2. Justine MARILLONNET : « Presse magazine et images de mode : un espace de négociation à l’épreuve du jeunisme »

3. Anna M. CUCCHIELLA : « Les thèmes de l’adolescence et de la vieillesse dans les textes narratifs italiens et français contemporains »

4. Françoise WECK : « La langue des filles : l’apprentissage linguistique du féminin »

5. Elodie CHARBONNIER, Ana Catharina SANTOS SILVA et Pierluigi GRAZIANI: « Rapport de genre à l’adolescence dans les zones urbaines sensibles : étude menée auprès de 40 garçons âgés de 13 à 28 ans »

Atelier 1.2 Codification médicale et sociale du genre et de l’avancée en âge

Présidente de séance : Virginie Vinel, Maître de conférences en ethnologie,
Université Paul Verlaine-Metz

1. Hélène MARTIN, Céline PERRIN : « Sexualité, rapports de genre et de génération dans un cadre thérapeutique »

2. Julien BIAUDET : « Âge et genre au coeur de la greffe : les dimensions sociales de la transplantation cardiaque »

3. Béatrice AKARE : « Le vécu thérapeutique et social des femmes victimes de stérilité chez les peuples d’Afrique centrale »

4. Clothilde PALAZZO-CRETTOL, Annick ANCHISI, Rose-Anna FOLEY : « La chimiothérapie orale chez les personnes âgées : un traitement sexué dans la parole des médecins traitants et des oncologues ? »

5. François VIALLA : « Iphis ou Atalante: La transidentité saisie par le droit »

15h45 / 16h00 Pause café

16h00 / 18h00     2 ateliers en parallèle (2.1 et 2.2), (salles à la MSH)

Atelier 2.1 Désignations sociales de l’avancée en âge / accompagnement institutionnel et familial

Présidente de séance : Ingrid Volery, Maître de conférences en sociologie, Université Nancy 2

1. Barbara BUCKI, Katia LURBE-PUERTO, Elisabeth SPITZ, Michèle BAUMANN : « Accompagner, à leur domicile, des personnes victimes d’un accident vasculaire cérébral : des perceptions différentes entre femmes et hommes »

2. Charline LESTRELIN, Daniel REGUER : « Genre, âge et parcours professionnel des auxiliaires à domicile »

3. Anne-Bérénice SIMZAC : « Pratiques genrées des aides à domicile »

4. Caroline HERASSE, Sahlia TRAORE : « Les turning points sous le prisme du genre »

5. Estelle REINERT : « Des processus de décisions complexes à l’origine de l’aide apportée aux personnes âgées»

6. Laurence TAIN : « Vieillissement, fécondité et inégalité sexuées »

Atelier 2.2 Genre et emploi

Président de séance : Hervé Levilain, Maître de conférences en sociologie,
Université Paul Verlaine-Metz

1. Nathalie BURNAY : « Transformations des parcours de vie et aménagement des fins de carrière, à travers l’utilisation du crédit temps en Belgique »

2. Samira AYED : « Pratiques professionnelles : approche genrée. (Étude du cas des ingénieurs en Tunisie) »

3. Claire LEFRANCOIS : « L’emploi des “seniors”. L’âge et le genre dans la désignation politique et institutionnelle des “seniors” sur le marché du travail »

4. Nicole KERSCHEN : « L’Union européenne et la retraite au féminin »

5. Neuza FARIAS DE ARAUJO : « Revenus des personnes âgées au Brésil : distribution, famille et genre, par rapport aux politiques publiques »

18H15 Apéritif dînatoire / réception, (Hall de la Présidence)

Vendredi 22 octobre : De l’enfance à la vieillesse

Séance plénière, Présidente : Ingrid Volery, Maître de conférences en sociologie, Université Nancy 2, Salle de conférences MSH

9h00 / 9h35 Nicoletta DIASIO, Maître de conférences, Université de Strasbourg
Maillage des temps et gouvernement des corps dans la construction des rapports d’âge et de genre

9h35 / 10h10 Vincent CARADEC, Professeur de sociologie, Lille 3
Vieillir après la retraite, une expérience genrée

10h10 / 10h45 Liliana GASTRON, Professeure de sociologie à l’Université de Lujan, Argentine
Les représentations sociales de la sexualité des femmes et des hommes dans la vieillesse et au cours de la vie ; les changements à travers le temps

10h45 / 11h00 Pause café, (Hall de la Présidence)

11h00 / 13h00 3 ateliers en parallèle, (2 salles MSH + salle J09 campus lettres)

Atelier 3.1 Genre, corps et avancée en âge

Présidente de séance : Claire Scodellaro, Maître de conférences en sociologie, Université Nancy 2

1. Hervé LEVILAIN : « Devenir mères et pères sur le tard : les négociations conjugales de l’inégalité de vieillissement »

2. Cécile CHARLAP : « Rester femme : expériences et représentations de la féminité à la ménopause »

3. Marie-Stéphanie ABOUNA : « Mère et fille coéquipières : rapports intergénérationnels et construction différenciée des identités de genre à travers le football »

Atelier 3.2 Désignations genrées des aptitudes physiques, psychiques et sociales durant la vieillesse

Président de séance : Sébastien Schehr, Maître de conférences en sociologie, Université Nancy 2

1. Cornelia HUMMEL, Catherine LUDWIG : « Genre, âge et stéréotypes de la vieillesse : le jeu « La garde-robe de grand-maman » »

2. Frédéric BALARD : « Des hommes chênes et des femmes roseaux. Les différences de genre dans le vécu du grand âge »

3. Pamela MICELI : « Sexuation et (non)-appropriation des critères de définition institutionnelle de la vulnérabilité et de la dépendance des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer par leurs proches »

4. Virginie VINEL : « Perception genrée de l’avancée dans la grande vieillesse (Lorraine) »

Atelier 3.3 Conditions de vie et modes de vie genrés : de la retraite au grand âge

Présidente de séance : Monique Legrand, Maître de conférences en sociologie, Université Nancy 2

1. Karine CHALAND : « Parcours de vie « ordinaires » pour une vieillesse « extra-ordinaire » ? Les OLGA : des femmes vivant en habitat groupé autogéré non-mixte »

2. Pia HENAFF-PINEAU : « Expériences du vieillissement au féminin et au masculin à travers les pratiques sportives des seniors »

3. Marielle POUSSOU-PLESSE, Elena MASHKOVA, Melissa PETIT : « Le drôle de genre du bénévolat senior »

4. Monique MEMBRADO : « Les figures du temps au grand âge : entre expériences et modèles, les effets du genre »

5. Monique LEGRAND, Ingrid VOLERY : « La construction genrée de l’autonomie et de la dépendance par les personnes âgées »

13h15 / 14h15 Déjeuner

14h30 / 16h30 3 ateliers en parallèle, (2 salles MSH + salle J 09 campus lettres)

Atelier 4.1 Enfance, genre, contexte scolaire

Présidente de séance : Gaëlle Espinosa, Maître de conférences en sciences de l’éducation,
Université Nancy 2

1. Christine DETREZ et Sylvie OCTOBRE : « Echiquiers culturels et construction du genre de l’enfance à la grande adolescence »

2. Jean-François GUILLAUME : « Genre et traitement des incidents scolaires : Je ne m’attendais pas à ce qu’un dur comme lui vienne pleurer dans mes bras »

3. Gaëlle ESPINOSA, Benoît DEJAIFFE : « Le passage CM2/6e, quand filles et garçons se redéfinissent ? »

4. David RISSE : « L’éducation sociale à la diversité sexuelle de nos jeunes, une responsabilité éducative partagée ? »

Atelier 4.2 Genre et adolescence au prisme des transformations corporelles

Présidente de séance : Cornélia Hummel, Maître d’enseignement et de recherche, Université de Genève

1. Aurélia MARDON : « L’entrée dans l’adolescence des filles : entre transformations corporelles et culturelles »

2. Claudine PHILIPPE : « La grossesse non prévue, un outil pour questionner sexualité et jeunesse ? »

3. André TASSOU : « La ville, le sport et les frontières interdites aux femmes Massa et Toupouri du Cameroun : itinéraire sportif de Félicité Minda Vella »

4. Zahia BENABDALLAH : « Processus sexué des représentations et des pratiques de l’entretien du corps et de l’esthétique chez l’adolescent algérien : quels enjeux ? »

5. Claire SCODELLARO : « L’anorexie mentale à l’adolescence : une quête pathologique d’estime de soi »

Atelier 4.3 Genre, entrée dans la vie adulte, langage

Président de séance : Michel Kokoreff, Professeur de sociologie, Université Nancy 2

1. Sofiane BOUHDIBA : « Le syndrome du Nid Doré chez la jeune fille maghrébine »

2. Natacha ORDIONI : « Madame ou Mademoiselle ? Modes de désignation sociale et passage des femmes à l’âge adulte »

3. Patricia ALONSO : « Paroles d’adolescents ordinaires : âge et relations de genre »

4. Céline LANFRAY : « Un rapprochement dans la conception de la vie amoureuse lié au genre chez les étudiants »

16h40 / 17h00 Conférence de clôture, (salle de conférences à la MSH)
Cornelia HUMMEL et Virginie VINEL

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Parution – Les écritures de la douleur dans l’épistolaire de l’Antiquité à nos jours

Patrick Laurence, François Guillaumont (éds.), Les écritures de la douleur dans l’épistolaire de l’Antiquité à nos jours, Université François Rabelais, collection Perspectives littéraires,  2010, 365 p.

La douleur, qu’il s’agisse de la sienne ou de celle des autres, est l’une des thématiques majeures de l’art épistolaire.
Lorsqu’il s’agit de la douleur physique et de ses manifestations, médecine et philosophie s’y croisent, notamment lorsqu’il est question de rechercher des remèdes. La souffrance morale est aussi traitée, dans une perspective qui embrasse à la fois les sources et les convictions religieuses, sociales et culturelles. Les lettres offrent plusieurs cas de figure et d’espoirs de réponse : puissance ou impuissance de la correspondance – et plus largement de l’art – contre le mal intérieur, utilisation des épîtres au service d’une thérapie dont l’homme se veut le seul objet, recours à la divinité dans une économie du salut.
Le deuil, enfin, qu’il s’agisse de drames aussi célèbres que Catulle et la perte de son frère, Cicéron et celle de sa fille Tullia, ouvre la porte au genre de la consolatio : messages chrétiens insérés dans le cadre de la foi, angoisse de la mort compensée par la croyance en l’au-delà, richesse du mysticisme venant au secours de la peur inhérente à notre condition mortelle.

Sommaire:

  • LA SOUFFRANCE : THEORIES ET REALITES
  • LE CORPS ET SES MAUX
  • L’EXIL
  • LA SOUFFRANCE AMOUREUSE
  • LE DEUIL
  • LA CONSOLATION

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Séminaire – Corps et sciences sociales

Séminaire 2010 – 2011
« Corps » et sciences sociales
Présentation critique d’ouvrages en présence de leurs auteurs

le vendredi, de 10 h à 13 h
D’octobre à avril
à la Fmsh Paris

Ce séminaire vise à rendre raison de la floraison saisissante depuis le milieu des années 90 en histoire, sociologie, anthropologie, science politique,  d’ouvrages consacrés aux questions du corps, de la santé, de l’administration du vivant. elle incite à inventorier, par delà singularités apparentes et spécificités disciplinaires, les pensés et impensés communs à cette humeur du temps si soucieuse du destin du corps et du biologique. ce séminaire se tient sous l’égide conjointe de la msh Paris nord et du Pri « médecine, santé et sciences sociales » de la Fondation msh Paris, et est intégré dans deux masters de l’ehess.

Organisatrices scientifiques
Florence bellivier professeure de droit, université Paris X

Dominique memmi
directrice de recherche en science politique et sociologie, cnrs

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Colloque – Cancer et accès aux innovations thérapeutiques : information, décision, équité

Vendredi 26 novembre 2010  |  Paris (75013)

Symposium organisé par les Cancéropôles Lyon-Auvergne-Rhône-Alpes (CLARA) et Île-de-France (IDF)

Le Plan cancer II 2009-2013 confirme les objectifs du Plan cancer I en matière de qualité de l’information due aux malades, facteur de leur autonomie dans la prise de décision. A ces enjeux, le nouveau plan ajoute celui de la réduction des inégalités face à la maladie avec, notamment, l’objectif d’une meilleure équité dans l’accès aux innovations thérapeutiques.
L’accès aux innovations thérapeutiques, qu’il s’agisse de la participation des malades aux essais précoces ou de l’accès aux chimiothérapies par voie orale à domicile, pose pour tous les acteurs des questions nouvelles d’information, de construction de la décision thérapeutique et d’équité entre les malades.
Organisé par les Cancéropoles Lyon-Auvergne-Rhône-Alpes et Île-de-France, le symposium des 26 et 27 novembre 2010 rassemble des chercheurs, professionnels de santé, représentants des malades, porteurs d’enjeux associatifs et institutionnels. Le programme est construit sur une formule innovante qui vise à permettre l’échange entre les acteurs sur ces sujets, mais aussi la production de recommandations d’actions concrètes pour faire avancer les choses.
Ainsi, après une journée de présentations et débats, le 26 novembre, un comité de personnalités indépendantes  composé d’experts, de professionnels et de représentants de malades, proposera des recommandations de mise en œuvre. Ces « recommandations partagées » seront présentées lors de la matinée du 27 novembre.

Le symposium se tiendra le 26 novembre 2010, à 9h, à la Maison des Associations de Solidarité, au 16 rue des Terres-au-curé, 75013 Paris, Métro Porte d’Ivry (ligne 7), Olympiades ou Bibliothèque F. Mitterand (ligne 14).

Programme en cours d’élaboration

Vendredi 26 novembre 2010 – MATIN

8h30 – 9h00 Accueil des participants

9h00 – 9h15 SESSION D’OUVERTURE

Philippe AMIEL et Franck CHAUVIN

9h15 – 12h15 Information dans les essais précoces (Cancéropôle IDF)

9h15 – 9h55 Médecine personnalisée et innovation thérapeutique, Pr F. DOZ, Institut Curie, Paris

9h55 – 10h35 Essais précoces en cancérologie : nouvelle frontière, nouveaux enjeux, Pr JC SORIA, Institut Gustave Roussy, Paris

10h35 – 11h15 Autonomie et justice en cancérologie, C. VERGELY, UNAPECLE (Union Nationale des Associations de Parents d’Enfants atteints de Cancer ou de Leucémie)

11h15 – 11h30 Pause café

11h30 – 12h30 TABLE RONDE

Accès aux essais cliniques en cancérologie et équité

Introduction et animation : Philippe AMIEL, Institut Gustave Roussy, Paris

(Participants à confirmer)

12h30 – 14h00 Pause déjeuner

Vendredi 26 novembre 2010 – APRES-MIDI

14h00 – 17h30 De l’IV à l’oral : les enjeux du processus d’autonomie du patient (CLARA)

14h00 – 15h05 Pratique de la prescription orale

14h00 – 14h15 Présentation générale (état de la question avec perspectives), Jean-Yves BLAY, Centre Léon Bérard, Lyon

14h15 – 14h40 Point de vue des pharmaciens : Synthèse des pratiques / erreurs médicamenteuses

14h40 – 15h05 Le point de vue du patient

15h05 – 16h10 Perception et représentations de la chimiothérapie orale patients / soignants

15h05 – 15h20 Anthropologie du médicament oral/enjeux théoriques, Christine DURIF BRUCKERT, Université Lumière Lyon 2, Lyon

15h20 – 15h45 Point de vue des patients, Véronique REGNIER, Institut de Cancérologie de la Loire, Saint-Etienne

15h45 – 16h10 Point de vue des cliniciens, Lionel DANY, Université de Provence, Aix-en-Provence

16h15 – 16h30 Pause café

16h30 – 17h30 TABLE RONDE

Participation et autonomisation du patient : confrontation des points de vue

Introduction et animation : Nora MOUMJID, Centre Léon Bérard, Lyon

Franck CHAUVIN, Institut de Cancérologie de la Loire, Saint-Etienne
Isabelle RAY COQUARD, Centre Léon Bérard, Lyon
Thierry LAGRANGE, Réseau Source (à confirmer)
Hervé CAZENEUVE, Centre Léon Bérard, Lyon
à confirmer

Comité d’organisation scientifique

Philippe AMIEL – Cancéropôle Île-de-France, Lyon
Franck CHAUVIN – Institut de Cancérologie de la Loire, Saint-Etienne
Christine DURIF-BRUCKERT – Université Lyon 2, CREPS, ICL
Guy LEGAL – Collectif Interassociatif Sur la Santé Rhone-Alpes (CISS-RA)
Nora MOUMJID – GATE, UMR CNRS 5824, Lyon 1
Lionel POURTAU – URSHS, Institut Gustave Roussy, Paris
Véronique REGNIER – Institut de Cancérologie de la Loire, Saint-Etienne
Catherine RIOUFOL – Centre Hospitalier Lyon-Sud
Véronique STANIEK – Cancéropôle Lyon Auvergne Rhône-Alpes

Contacts

Safia ABOUAD, Cancéropôle IDF – sabouad@gmail.com
Esokia RIDET, Cancéropôle CLARA – infos@canceropole-clara.com

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Parution – Se dire lesbienne. Vie de couple, sexualité, représentation de soi


Natacha Chetcuti, Se dire lesbienne. Vie de couple, sexualité, représentation de soi, Editions Payot, 2010.

Ce livre à la fois novateur, riche et subtil est le premier à s’attacher à l’intimité des lesbiennes en s’appuyant sur des récits de vie aussi bien hétérosexuels que lesbiens. Il décrit les trois  parcours qui mènent à la construction de soi comme lesbienne et s’intéresse au coming out,  nous apprenant notamment que la mise en couple est une manière privilégiée de se dire et de se révéler socialement lesbienne.
Les modalités de la rencontre et les manières d’être en couple forment donc le coeur de cet  ouvrage qui tire aussi son originalité de l’analyse des « scripts sexuels » des lesbiennes et qui  comporte un très utile petit glossaire du vocabulaire lesbien.  Si le plaisir et le désir ne se déclinent pas de la même façon chez les lesbiennes et chez les  hétérosexuelles, reste une norme commune à toutes les femmes, quelle que soit leur  orientation sexuelle, et que ce livre met enfin en valeur : la place donnée à l’autre.

Natacha Chetcuti, sociologue, docteur en anthropologie sociale (EHESS), chercheur à  l’INSERM dans l’équipe « Genre, santé sexuelle et reproductive », enseigne à l’École  normale sociale de Paris et à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Parution : 06 octobre 2010

PRÉFACE. Le lesbianisme, vu de la sexualité, par Michel Bozon

CHAPITRE PREMIER
« La lesbienne », ou l’invention d’une catégorie
« La lesbienne » : une construction historique
Butch-fem : une subversion des codes ?
La traversée du féminisme: sexe, genre et lesbianisme
Quelques questions de méthode: le principe de l’autonomination

CHAPITRE II
Lieux et rencontres
Quel terrain pour quel type de sociabilité ?
Convivialité, culture et politique
Des sociabilités homosexuelles
Territorialité et spatialité lesbiennes : des contre- espaces pour mieux se reconnaître

CHAPITRE III
Devenir lesbienne et représentation de soi
Le sentiment d’anormalité face à la contrainte hétérosexuelle
« De toute façon, moi, je n’étais pas une fille comme les autres »
« Je préfère les femmes »
« J’ai perdu du côté féminin en apparence »
« J’aime une certaine image de la féminité »
Se reconnaître lesbiennes ou les inclassables du genre
L’androgynie ou le genre indécidable

CHAPITRE IV
Des manières de se dire
Le couple comme mode de visibilité et d’énonciation du lesbianisme
Se dire par l’autonomination lesbienne
L’épreuve du déni
Les lesbiennes ne sont pas des femmes ?
La présomption d’hétérosexualité dans le milieu professionnel
Le couple comme mode de visibilité
Évaluation du contexte social et modes de nomination de soi

CHAPITRE V
Désir et modalités de couple
La fidélité sexuelle et affective: une exigence partagée
Le vécu du désir: une manière de confirmer l’existence du couple
Le couple n’est pas une certitude en soi
Conciliation de l’autonomie sexuelle et de la sécurité du lien
Le multipartenariat contractualisé : script récréatif et vie de couple
Critique du couple monogame : la polyfidélité comme modèle politique
La fidélité multiple : un idéal relationnel ?
De la monogamie sérielle au multipartenariat affectif : un modèle intériorisé ?
Se « pacser » : une légitimation du couple homosexuel ?

CHAPITRE VI
Les scénarios de la sexualité: normes et transgressions
L’accès à l’orgasme: un «must» du moment sexuel
Un script non ordonnancé par la pénétration coïtale
Prise d’autonomie avec le script hétérosexuel et pratiques pénétratives
La pénétration anale : tabou, acte contre nature ou trop intime ?
Les pratiques bucco-génitales : un acte sexuel en soi
Les objets sexuels : une utilisation circonstancielle
Des actes et des gestes: une manière de connaître l’autre avec soi
Masturbation et autoérotisme : des pratiques pauvres ?
L’usage des mots et le sens donné à la relation sexuelle
La relation idéale : au-delà de la simple génitalité
Des situations difficiles
Absence de soi ou de l’autre: inadéquation, limitation
Genre et script sexuel
Butch-fem : réalités ou mythes ?
Les pratiques sado-masochistes, entre répulsion et revendication
La norme sexuelle en question : représentation et désidentification de genre

CONCLUSION. De l’égalité à la dissolution du genre

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Parution -L’identité genrée au coeur des transformations. Du corps sexué au corps genré

Grenier-Torres Chrystelle (dir.), L’identité genrée au coeur des transformations. Du corps sexué au corps genré, Paris, L’Harmattan, 2010.

Le fil directeur de cet ouvrage est l’étude des rapports de genre dans des sociétés du Nord et celles du Sud à la lumière des transformations sociales (politiques, économiques, culturelles) qui s’y déroulent et aux prises avec celles-ci. Une série de questions s’impose : comment les rapports de genre évoluent-ils dans les sociétés ?

Qu’entre-t-il en jeu dans ces évolutions ? Quelles sont les interactions significatives entre les facteurs induisant des changements en termes d’identité genrée ?

S’interroger sur la notion d’identité genrée aux prises avec des transformations quelle qu’en soit leur nature (politique, sociale, économique, culturelle) invite à analyser les processus à l’oeuvre qui participent à construire cette identité et qui sont eux-mêmes pris dans une dynamique de changement. Les transformations peuvent se jouer à différents niveaux physiques et sociaux : celui du corps, du statut, de l’identité sexuelle, des règles et des lois. Elles peuvent désigner des changements qui touchent les sociétés au niveau culturel, économique, social et politique. Elles se donnent à voir autant au niveau micro (l’individu) qu’au niveau macro (la société). Le corps sera ici la porte d’entrée privilégiée pour interroger ces bouleversements à l’oeuvre. Interface entre le collectif et l’individuel, le corps autant acteur que produit de ces changements est un puissant révélateur de ceux-ci. Il peut donner à voir les modalités de construction de l’identité genrée à travers ses nombreuses mobilisations comme celles de l’art, du travail, de la politique, de la sexualité, de la pratique de la médecine. Le corps est langage et marquage social (Detrez 2002 : 221) ; il peut à ce titre dans ses manifestations apparaître comme révélateur des enjeux de pouvoir sous-jacents à un bon nombre d’activités au sein des sociétés mais aussi révéler les modalités d’appropriation des corps selon des logiques sociales, politiques, culturelles et économiques.

Chrystelle Grenier-Torres est sociologue de l’Université Victor Ségalen, Bordeaux 2. Elle est actuellement chercheure associée au Shadyc et membre de l’association Genre en Action. Elle a séjourné en Côte d’Ivoire, à Abidjan et dans la région du Centre Nord, à Bouaké. Elle poursuit ses études sur les dynamiques sociales de changement, notamment sur le statut des femmes et le rapport de genre.

Sommaire

Avant-propos

Chrystelle Grenier-Torres

Introduction. L’identité genrée au coeur des transformations : du corps sexué au corps genré

Clélia Barbut

Artistes femmes des décennies 1960-70 : vers une pensée plastique des corps sexués et genrés ?

Nathanaël Wadbled

Identité et organisation du corps : les plaisirs troubles du sexe dans le dispositif de sexualité

Perier Léo

Identités et corps construits : Stratégies de passing chez les trans FtM

Cécile Estival

L’imagerie médicale ou l’illusion de la « déconstruction » du genre

Pauline Vessely

Quand la danse fige les normes genrées : Don Quichotte au Ballet national de Cuba

Miriam Adelman

Women who Ride : Constructing Identities and Corporalities in Equestrian Sports in Brazil

Marianne Afsar Soltani Azad

Les femmes des rizières : Corps de femmes et enjeux de pouvoirs

Isabelle Charpentier

Virginité des filles et rapports de genre dans quelques récits d’écrivaines marocaines francophones contemporaines : écrire pour « braver tous les tabous »

Hakima Mounir

Apprendre l’identité de genre par corps : les ambivalences du rapport entre corps et honneur dans l’éducation maghrébine

Chrystelle Grenier-Torres

Infécondité et rapports de genre. Expériences de femmes infécondes vivant à Bouaké : entre contraintes et subjectivation (Côte d’Ivoire)

Aurélie Latourès

Émergence des « mutilations génitales féminines » dans le champ  politique en Afrique subsaharienne : une lutte inachevée pour les droits de femmes et l’égalité

Frédéric Bourdier

The Imbalanced Making of Manhood and Womanhood in the Fight against the Aids Epidemic in the Northern Part of Brazil

Lucia Direnberger

Regards de la jeunesse téhéranaise. Perception et engagement des corps : une perspective de terrain

Mathilde Lainé

La différence sexuelle et sa mise en abîme dans l’entre-deux du deuil : figures rituelles féminines et construction du genre chez les Nawdba (Togo)

Françoise Delcroix

L’ombre des ancêtres : de la maladie du bilo à la cérémonie du bilondraza en pays sakalava du Menabe à Madagascar

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Colloque – Douleur et empathie


1er colloque international  des jeunes chercheurs de  l’Université de Picardie Jules Verne
7 et 8 octobre 2010
Amphithéâtre Beccaria – Pôle cathédrale
10 placette Lafleur – Amiens
Entrée libre, sur inscription

Bien avant les écrits de Robert Vischer ou de Theodor Lipps, l’empathie, cette capacité à partager et comprendre les émotions ressenties par autrui, retint l’attention de penseurs issus d’horizons disciplinaires très différents. Au XVIIIe siècle, elle avait essentiellement trait aux théories esthétiques ou à la philosophie morale. Ensuite, les travaux sur l’empathie s’étendirent progressivement à de très nombreuses branches des « humanités » au sens large. Cet intérêt de plus en plus vif s’explique par la mise en évidence de son rôle crucial dans le cadre des interactions sociales, spécialement thérapeutiques. Aujourd’hui, l’empathie fait l’objet de nouvelles recherches, principalement dans le domaine des neurosciences sociales et affectives. Il s’agit à l’heure actuelle d’identifier les mécanismes cérébraux permettant à un individu de ressentir les émo-
tions d’autrui, notamment sa douleur. Or il s’avère que les découvertes récentes sur le fonctionnement du cerveau (et les fameux « neurones miroirs ») ont elles-mêmes une incidence sur toutes les recherches portant sur l’origine de la sociabilité, du droit, de la morale, voire de la théologie.
Ces approches multiples se révèlent donc complémentaires ; l’empathie ne saurait désormais être envisagée sans ce croisement des points de vue apportés par les neurosciences, la philosophie, la sociologie, l’éthologie, la psychologie ou la médecine. C’est cet esprit pluridisciplinaire qui anime les organisateurs du Ier Colloque International des Jeunes Chercheurs de l’Université Picardie Jules-Verne.
A cette occasion, la nature même du processus empathique, son importance dans la prise en charge thérapeutique ou encore sa place en éthique, pourront être discutées et mises en relation. Comment pouvons-nous partager la souffrance de l’autre, même si nous ne l’avons jamais éprouvée ? Existe-t-il une forme d’empathie animale ? Quelle est l’implication de l’empathie dans certaines pathologies affectant les relations sociales ? Voilà quelques-uns des nombreux sujets que ce colloque permettra d’aborder.

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Parution – Vers la fin du handicap ? Pratiques sportives, nouveaux enjeux, nouveaux territoires

Bernard Andrieu et Joël Gaillard (eds.), Vers la fin du handicap ? Pratiques sportives, nouveaux enjeux, nouveaux territoires, Presses Universitaires de Nancy, 2010.

Le club, l’école sont des micro-sociétés, des endroits de socialisation dans lesquels se réalise l’apprentissage de la relation à l’autre. La personne handicapée est un individu qui occupe une position socialement reconnue comme extérieure, différente voire inférieure par rapport à celle des autres membres de la collectivité. En fait, elle subit un phénomène d’exclusion sociale. Considérant l’ambigüité et l’indétermination dans lesquelles se trouve placée la question de l’intégration des personnes handicapées « entre inclusion souhaitée et pratiquée et exclusion (mise à l’écart), constatée, rédhibitoire » et à partir de nos expériences d’accompagnement sportif, l’ambition de cet ouvrage et de penser une meilleure approche de différentes notions telles que l’exclusion, le territoire. Cet ouvrage se propose d’établir des constats sur la réalité de l’intégration par le sport, à travers les politiques et les dispositifs mis en place pour favoriser ce phénomène. Ce sont ces aspects particuliers pris en compte dans la loi du 11 février 2005 que nous abordons dans une première partie.

La virtualisation des corps aujourd’hui est une nouvelle étape dans la fin du concept de handicap. En devenant hybride, le corps du sujet se libère de la contrainte naturelle en intégrant la communauté des corps métissés. Le concept d’hybride ne se réfère plus au monstre, à l handicapé, à l’infirme car il intègre le fauteuil, la greffe ou la technologie dans le fonctionnement même du corps. Le schéma corporel de l’hybride constitue une expérience propre, efficace et fonctionnelle qui doit être décrite en première personne afin de comprendre les modifications de l’image du corps, de l’estime de soi, des performances du corps hybride. De nouveaux enjeux se dessinent alors, c’est tout l’enjeu de la deuxième partie de cet ouvrage.

Chapitre I : Introduction générale

Patrick GOHET — Le sport : moyen d’autonomie et d’insertion

Bernard ANDRIEU — La fin du handicap ? De la stérilisation à l’hybridation

Joël GAILLARD — Le sport joue-t-il un rôle dans l’insertion des personnes handicapées ?

Henri-Jacques STIKER — Regard social sur les pratiques sportives

David LE BRETON — Le corps comme materia prima

Georges VIGARELLO — De l’orthopédie à la gymnastique

Chapitre II : L’intégration de l’élève handicapé en EPS

Michaël ZICOLA — Corps, éducation physique et situation de handicap

Guillaume LECUIVRE — EPS et handicap, regards historiques

Arnaud LACAILLE — Des dispositifs « ouverts » sur l’établissement scolaire

Chapitre III : Juridiciarisations du handicap

Christian HASSENFRATZ — Le handicap face au droit

Jérôme BERNARD — Droit pénal et perception de la personne handicapée

François BRUNET — Programme « sport santé » en direction des détenus âgés ou en perte d’autonomie

Omar ZANNA — Existe-t-il des douleurs socialisantes ?

Chapitre IV : Les politiques régionales et européennes

Thorsten AFFLERBACH — Intégration des personnes handicapées, activités du Conseil de l’Europe

Jean-Marie SCHLÉRET — L’impulsion de la loi 2005

Valérie ROSSO-DEBORD — La loi du 11 février 2005

Ludovic MARTEL — La prise en compte des personnes handicapées dans les politiques publiques sportives

Aurélie COMETTI — Pratiques sportives associatives et handicaps

Guillaume RICHARD et Gil DENIS — Plateforme d’innovation ouverte et handicap : le projet « Living Lab » de Nancy

Maria BLASCO YAGO — Les politiques sportives espagnoles

Chapitre V : Pratiques sportives, métiers du sport et handicaps

Isabelle QUEVAL — Corps sportif et handicap : corps « naturel », corps « dénaturé », « surnature » du corps

Gilles BUI-XUAN et Jacques MIKULOVIC — Le paradoxe nutritionnel chez les personnes handicapées mentales. Obésité et activités physiques et sportives chez les enfants et les adultes en situation de handicap mental

Roy COMPTE — Le sport comme pratique sociale signifiante pour les personnes handicapées mentales : intégration et citoyenneté en débat

Jean-Philippe VERNAT — Pratique sportive et situation de cécité

François BRUNET, Cédric BLANC, Anne-Catherine MARGOT — Activités motrices et sensorielles des personnes en situation de handicap sévère. De l’isolement à la participation sociale

Dominique LAVISSE — Réduction de la situation de handicap et personnes lourdement handicapées motrices dans le domaine des activités physiques. L’exemple du tir à l’arc

Jacques DE LA TAILLE — Les facteurs de réussite de l’intégration, approche méthodologique

Chapitre VI : Les nouvelles approches

Kevin WARWICK — Robots with Biological Brains and Humans with Part-Machine Brains

Larry DUFFY — Orthopedie, gymnastique, hypodermie : redresser le corps chez Flaubert, Maupassant, Zola.

Pierre ANCET — L’emblématisation du corps handicapé et du corps augmenté

Marianne CLOUTIER — De la greffe et de l’hybridation comme lieu d’interrogation identitaire

Simone ROMAGNOLI — Identité personnelle, corps et changement. De l’intrus à l’hybridation

Biliana VASSILEVA-FOUILHOUX — Mouvement réel / mouvement virtuel : le cas d’un idori

Axel GUÏOUX, Evelyne LASSERRE, Jérôme GOFFETTE — Mobilis Immobile Usages des Nouvelles Technologies, expériences vidéo ludiques et situations de handicap

Simone ROMAGNOLI et Armin KRESSMANN — Amélioration humaine et handicap

Antonio A. CASILLI — Technologies capacitantes et « disability divide ». Enjeux des usages numériques dans les situations de handicap

Denis VIDAL — Anthropologie et nouvelle robotique : la redistribution

Joffrey BECKER — Le robot-Chimère : ambigüités et continuités ontologiques chez les humanoïdes

Olivier SIROST — L’imaginaire SF dans les comics : du handicap au corps surnaturé

Judith NICOGOSSIAN — L’évolution du corps humain en cybernétique : plus proche d’un modèle lamarckien ?

Mael LE MÉE — Les Organes de Confort de l’Institut Benw

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Jeudi 04 novembre 2010  |  Paris (75016)

De par leur gigantisme, les mégalopoles d’Asie orientale sont confrontées de façon particulièrement aigüe aux grands défis urbains : saturation de l’espace, engorgement des réseaux, dégradation de l’environnement, creusement des inégalités sociales… Chercheurs et édiles se mobilisent pour passer au crible toutes les dimensions de la ville, à grand renfort de communication. Toutes, sauf une : la question funéraire. Personne ne nous dit ce qu’il advient des morts dans ces agglomérations déca-millionnaires. La question se pose avec d’autant plus d’acuité que, précisément dans cette région, la démographie des morts est appelée à connaître la plus forte croissance au monde dans les décennies à venir. Comment gérer le gonflement de cette population invisible là où se joue la plus âpre concurrence entre les diverses activités humaines pour l’occupation des sols ? De quelle façon les diverses composantes de l’industrie funéraire s’adaptent-elles à la demande accrue de sépultures et aux nouvelles attentes rituelles de sociétés urbaines en mutation rapide ? Dans ce colloque, des spécialistes du Japon, de la Chine et de la Corée du Sud confronteront leurs observations de terrain pour éclairer les enjeux économiques, spatiaux et symboliques de la question funéraire dans la région la plus urbanisée de la planète.

10h00 : Allocution d’ouverture par N. Aveline-Dubach, coordinatrice du réseau ANR FunerAsie, directrice de recherche CNRS à l’Institut d’Asie Orientale (ENS-Lyon), affectée à l’Institut de Recherches de la Maison Franco-Japonaise (Tokyo).

10h15 : Session 1. Formes plurielles de la place des morts dans l’agglomération de Tokyo

L’expérience mortuaire des sociétés urbaines nipponnes, des « funérailles traditionnelles » aux « funérailles contemporaines »
Katsumi Shimane, professeur de sociologie à l’université Senshu (Japon)

La destruction créatrice : éclatement du modèle de tombe familial et libération des forces d’innovation dans l’industrie funéraire nippone
Natacha Aveline-Dubach

Nouvelles concessions, nouveaux dispositifs cultuels : l’avènement d’un nouveau système de représentation des morts?
Fabienne Duteil-Ogata, chercheur associé au du Laboratoire d’Anthropologie Urbaine

-12h30 : Déjeuner-

13h30 : Session 2. Morts visibles et invisibles à Shanghai et dans la grande banlieue de Canton

La renaissance de l’industrie funéraire à Shanghai, cas exemplaire pour la Chine
Natacha Aveline-Dubach

De petits arrangements avec les morts : les rites funéraires à Shanghai, entre tradition et modernité
Maylis Bellocq, maître de conférences au département de chinois de l’université de Bordeaux

Les rites funéraires traditionnels face à l’explosion urbaine, le cas d’un village de la grande banlieue de Canton
Yukihiro Kawaguchi, maître de conférences en anthropologie à l’université du Tohoku (Sendai, Japon)

-15h45 : Pause café-

16h00 : Session 3. Réduire la place des morts à Séoul

Les espaces funéraires à Séoul, une histoire marquée par l’expérience coloniale
Ryôhei Takamura, maître de conférences en anthropologie à l’université d’Akita (Japon)

Le succès de la crémation en Corée du Sud : création de distinctions sociales et maintien de croyances anciennes
Elise Prébin, assistant professor à l’université Hanyang (Séoul)

Etat des lieux de l’industrie funéraire en Corée du Sud
Shidug Kim, chercheur au Musée National Folklorique de Corée

18h15 : clôture du colloque

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