Anthropologie

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Mercredi 10 novembre 2010  |  Constantine (Algérie)

Le laboratoire « villes et santé », affilié à l’université Mentouri-Constantine,(Algérie), organise un Séminaire International sur le thème « Ville et santé », le 6 et 7 avril 2011.

« 1000 villes 1000 vies » a été le slogan de la journée mondiale de la santé le 07 avril 2010, exprimant par un raccourci édifiant la thématique de la santé et de l’urbanisation adoptée la même année. Une journée d’étude et de réflexion mise en œuvre conjointement par l’association ville santé d’El Khroub et le laboratoire Villes et santé de l’Université Mentouri de Constantine pour commémorer la journée mondiale de la santé a relevé, par de nombreuses communications et interventions de différentes disciplines, un intérêt particulier porté aux relations diverses qui lient le fait urbain (la ville) au fait sanitaire (la santé dans s es différentes dimensions : niveaux de santé, systèmes de soins,…). Comme elle a relevé que ces relations engagent l’environnement lui-même conçu comme cadre général ou comme « milieu » dans lequel se meuvent les habitants, ou encore comme déterminant économique et social de la santé (urbanisme, habitat, niveau de vie, pratiques sociales, offre et accès aux soins). Rappelons que notre premier séminaire de 2007 avait déjà mis en évidence cette étroite relation entre la santé et la qualité de l’urbanisation, et surtout l’intérêt porté par de nombreuses disciplines à cette problématique, notamment l’urbanisme et la médecine.

Ce constat de l’intérêt porté à la question sanitaire en relation avec la question urbaine nous met en situation voire dans l’obligation de proposer cette réflexion à un questionnement plus large et systématique qui engage les savoirs universitaires et académiques, mais aussi les professionnels de la santé et de la ville (praticiens, élus et gestionnaires), dans une démarche qui engage les différentes disciplines où la ville et la santé, prises différemment ou conjointement, sont leurs objets de recherche habituels ou leur centre d’intérêt du moment.

Cette réflexion sur la relation entre la ville et la santé, au-delà des retombées positives sur le travail pluridisciplinaire et sur les liens souhaités entre le travail intellectuel et l’action, se propose d’aller au-delà du simple savoir universitaire et académique qui irait s’ajouter à d’autre savoirs déjà accumulés sur la question, vers une réflexion sur des formes d’intervention qui renouvellent aussi bien les modes d’action sur le plan de la santé que sur le plan de la gestion de la ville. Cette perspective de rapprochement des acteurs et des méthodes dans la réflexion et dans l’action, dans une démarche de projet urbain thématisé, inaugurera sans doute une ère d’un savoir et d’un savoir faire décloisonnés.

En définitive, la santé humaine et le bien-être s’inscrivent dans les conditions de l’environnement urbain et la façon dont ce dernier est géré ; cette vérité communément admise interpelle la suggestion d’axes d’interventions divers où les conditions de vie et de santé, l’urbanisme et les conditions d’habitat agissent dans des combinaisons particulières.

AXES PROPOSES

1. L’habitat et la santé.

L’habitat est une fonction première de la ville, cependant que la ville algérienne continue d’évoluer par le logement, c’est-à-dire de manière non intégrale ni intégrante des équipements et services d’accompagnement qui participent de la qualité de vie. Sont suggérées ici les problématiques de voisinage, de cohésion sociale, de techniques constructives qui interpellent une réorientation de l’urbanisme en fonction de la santé et du bien-être. Quel bilan, quelle évaluation, quelles actions pour cet habitat rapporté aux déterminants de la santé ?

2. L’environnement et la santé.

L’environnement est appréhendé ici en tant que milieu (urbain) dans lequel évoluent les populations, un milieu à multiples facettes du fait qu’un habitat insalubre et de mauvaise qualité a des effets directs ou indirects sur la santé. Les problèmes d’hygiène, les pollutions diverses, la qualité de l’air, les nuisances sonores et visuelles prennent de l’importance et interpellent une évaluation conséquente dans un objectif de développement durable.

3. Les territoires de santé.

La santé, les conditions de santé sont socialement et géographiquement déterminées dans des distributions particulières, de la même manière que l’offre de soins à travers les différentes structures sanitaires. Sont interpellées ici les problématiques des équipements de santé en tant que tels et répondant à une demande précise, et en tant que participant à la c ouverture sanitaire dans une vision de santé de proximité. C’est le domaine de la territorialisation à investir par les architectes, les urbanistes, les géographes, les sociologues, les médecins…

4. La santé dans les dynamiques et les enjeux urbains.

Cet axe s’attache aux processus de production de la ville dans une démarche de projet urbain thématisé par la santé. Comment le cadre législatif et décisionnel prend-il en charge et évalue-t-il les processus d’urbanisation, quels acteurs sont impliqués dans ce processus et avec quelles attributions, quelle place est réservée à la santé et au bien-être dans la dynamique actuelle qui revendique le développement durable et la gouvernance ?

5. Ville, santé et sécurité.

La ville doit répondre à l’impératif de sécurité, cette dernière est assortie d’une double problématique relevant de la marginalisation et de la ségrégation, du fait d’un urbanisme et de conditions d’habitat peu favorables à la santé. Une première problématique est relative aux échecs scolaires, aux toxicomanies, à la délinquance et aux violences. Une sec onde problématique est celle de l’accessibilité à la ville de toutes les catégories de la population ; c’est la problématique du handicap dans la ville. Dans quelle mesure l’urbanisation en cours favorise-t-elle ces autres déterminants de la santé ?

CALENDRIER

  • Date limite de réception des résumés 10 novembre 2010
  • Date de confirmation d’acceptation des résumés 08 décembre 2010
  • Date limite de réception des communications 02 février 2011
  • Date de confirmation d’acceptation des communications 02 mars 2011

Résumé en 300 mots avec 05 mots clés, times new roman 12

Contact :

Tel/fax : (0) 31 81 80 57

Email : villesante.seminaire11@yahoo.fr

Conseil scientifique :

  • Président : Pr ABERKANE Abdelhamid (U Constantine)
  • Pr BEKOUCHE Amara (U Oran)
  • Pr BENHAMADA Ahmed (U Constantine)
  • Pr BOUKHMIS Kaddour (U Annaba)
  • Pr BOUSSOUF Rabah (U Constantine)
  • Pr DAMECHE Nasr eddine (DSP Constantine)
  • Pr EL GHOZI Laurent (U Paris 10 Nanterre)
  • Pr LABII Belkacem (U Constantine)
  • Pr MAZOUZ Saïd (U Biskra)
  • Pr RAHAM Djamel (U Constantine)
  • Pr RAYNAL Marie (Revue Diversités CNRS)
  • Pr SAFAR ZITOUN Madani (U Alger)
  • Pr SALEM Gérard (U Paris 10 Nanterre)
  • Pr SEMMOUD Bouziane (U Paris 8)
  • Pr ZEGHLACHE Hamza (U Setif)
  • Pr ZEROUALA Mohamed Salah (ENSA Alger)
  • Pr ZOUGHAILECH Djamel (U Cons tantine)
  • Dr ADDAD Cherif (U Oum el Bouaghi)
  • Dr BERGEL Pierre ( U Caen)
  • Dr BOUCHAREB Abdelouahab (U Constantine)
  • Dr DEBBACHE Samira (U Constantine)
  • Dr MAKHLOUF Mokhtar (U Constantine)
  • Mr BOULEDROUA Abdelkrim (U Constantine)

Comité d’organisation :

  • Président : Pr LABII Belkac em
  • Dr BESTANDJI Siham
  • Dr BOUFENARA Khedidja
  • Mr BOUGRIOU Badreddine
  • Mr CHOUITER Riad
  • Mr DEHABA Rachid
  • Mme KARA MOSTEFA Thouria
  • Mme MAZRI Salima
  • Mr SAIGHI Youcef
  • Mme ZERTAL Samira
  • Secrétariat : Dr BESTANDJI Siham

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Vendredi 15 octobre 2010  |  Reims (51100)

Dans le cadre des Rencontres internationales de l’art et du design et de la première rentrée de son post-diplôme en design culinaire, l’École Supérieure d’Art et de Design de Reims, spécialiste de la discipline organise un colloque sur le thème « cuisine et geste ». Le vendredi 15 octobre 2010 au Manège de Reims – 10h-17h30

Le terme « cuisine » désigne à la fois l’action de préparer les aliments et la pièce où ceux-ci sont transformés ; soit le geste et l’espace, l’un définissant l’autre. L’espace de la cuisine est devenu médiatique et scénique au point d’en faire un divertissement télévisuel. Les gestes de cuisine autrefois transmis de génération à génération pour la sphère privée et de maître à élève pour la sphère professionnelle font maintenant l’objet de communications transversales tous azimuts, avec un public toujours plus nombreux et passionné. Une attention grandissante est portée à l’efficacité des messages.

Si se nourrir et le goût restent le moteur premier de la cuisine, les aspects culturels « spectaculaires »  viennent enrichir l‘expérience. L’esthétique de la transformation des aliments va jusqu’à faire disparaitre les séparations entre les lieux de production et les lieux de dégustation, et modifier l’architecture domestique ou des restaurants, en plaçant la préparation au centre de la salle à manger. La table s’y affirme encore plus comme lieu culturel. La consommation elle-même valorise et diversifie sa gestuelle, ses postures et ses outils.

Ce colloque a pour but de mesurer l’étendue des réflexions dans ce domaine et de dresser une passerelle entre les arts du corps, le spectacle vivant et la cuisine. Il s’agit d’apporter à la problématique du design culinaire une analyse des pratiques contemporaines.

Direction scientifique

  • Patricia Ribault, responsable de la recherche,
  • Marc Brétillot, designer culinaire et enseignant,
  • Claire Peillod, ESAD de Reims

Avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication au titre de la Recherche dans les Ecoles Supérieures d’Art.

Programme

9h30-10h Accueil des participants

10h-10h20 Ouverture  Claire Peillod, Marc Brétillot et Patricia Ribault, ESAD de Reims

10h20-10h40 Cuisiniers(ères) et cuisinant(e)s : de la geste et du geste culinaires, entre esthétique et sémiotiqueSerge Bismuth, doyen, directeur de l’UFR des Arts de l’ Université de Picardie Jules Verne

10h40-11h00 Échanges avec Philippe Jamesse et Philippe Mille, sommelier et chef des Crayères, Reims

11h-11h20 Le colonel des Zouaves, extrait par Laurent Poitrenaux, comédien et dialogue avec Ludovic Lagarde, directeur, La Comédie de Reims

11h20-11h40 Discussion avec le public

11h40-12h Pause

12h00-12h20 La cuisine du quotidien et de l’extraordinaire Fabrice Lextrait, opérateur culturel

12h20-12h40 Manger : main, bois, métal Alok Nandi, auteur-réalisateur, designer et enseignant (Facultés universitaires Saint-Louis et Université catholique de Louvain en Belgique)

12h40-13h Échanges avec Thierry Marx, chef cuisinier, Foodlab

13h-13h20 Discussion avec le public

13h20-14h30 Pause Déjeuner (restauration possible sur place)

14h30-14h50 Cuisines d’Afrique noire – Du champ à la marmite. Alexandre Bella Ola, chef cuisinier

14h50-15h10 Le geste en cuisine : de la technique à l’art culinaire… Patrick Rambourg, historien, Université Paris VII

15h10-15h30 Le geste au cœur d’une pratique Anne Xiradakis, designer

15h30-15h50 Discussion avec le public

15h50-16h10 Pause

16h10-16h30 Le concept de l’assiette comestible : étude de la matière et de pratiques alimentaires durables Diane Leclair Bisson, anthropologue et designer, chercheure agrégée  à l’École de Design Industriel de l’Université de Montréal

16h30-16h50 Du regard au geste à l’envoutement des convives : figures de la cuisine, analyses sous l’angle des gestes culinaires. Armando Menicacci, directeur du laboratoire Médiadanse, Université Paris VIII

16h50 -17h30 Discussion avec le public et l’ensemble des intervenants

17h30 Fin du colloque

LIEU :

Le Manège de Reims, Scène nationale 2 boulevard du Général Leclerc 51100 Reims

INSCRIPTIONS ET RENSEIGNEMENTS :

ESAD de Reims – tél 03 26 35 36 40 – contact@esad-reims.fr

Entrée : 10 € (gratuit pour les enseignants et étudiants des Ecoles Supérieures d’Art).


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Parution – L’alimentation en Europe à l’époque moderne

Philippe Meyzie, L’alimentation en Europe à l’époque moderne, Collection U, Armand Colin, 2010, 288 p.

De la découverte des produits du Nouveau Monde à la naissance du restaurant, l’alimentation en Europe connaît de profondes transformations entre le XVIº et le XIXº siècle. C’est pendant cette période que la culture alimentaire européenne, c’est-à-dire l’ensemble des valeurs et des pratiques liées à l’alimentation et partagées par une large partie de la population, change grâce à l’essor de la circulation des produits et des modes, aux progrès de l’agriculture, à la libération de la gourmandise et aux nouveaux besoins de consommation.
Cet ouvrage s’intéresse donc à une histoire en mouvement, où l’échange joue un rôle fondamental dans la construction et la diversification de la culture alimentaire à partir du XVIº siècle.
En adoptant une perspective européenne et en mobilisant une historiographie variée, il propose une large synthèse sur l’alimentation à l’époque moderne et ouvre de nouvelles perspectives. Entre consommations et imaginaire, ce parcours historique à travers la diversité du boire et du manger permet de mieux comprendre, en s’intéressant à ses racines, l’alimentation d’aujourd’hui.

Philippe Meyzie est maître de conférences en histoire moderne à l’Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3.

1. De l’histoire de la gastronomie à l’histoire des cultures alimentaires
La construction d’un champ de recherche
La nécessaire confrontation de sources multiples
Pour une histoire globale des cultures alimentaires européennes

2. La circulation des produits alimentaires entre marché et autoconsommation
Les sources d’approvisionnement
Les circuits commerciaux
Un marché sous contrôle

3. De l’auberge aux traiteurs. Lieux et métiers pour se restaurer
Manger et boire hors de chez soi
L’alimentation en Europe à l’époque moderne
Une table de qualité dans l’air du temps
Nouveaux établissements, nouveaux métiers

4. Transferts culturels et nouveaux produits dans l’alimentation européenne
Les modes italiennes au XVIº siècle
L’Europe et le Nouveau Monde (XVIº-XVIIIº siècles)
Le rayonnement de la cuisine française (milieu XVIIº- XIXº siècle)

5. De l’eau au chocolat : nécessité et plaisirs des boissons à travers l’Europe
L’eau : une boisson vitale
Le vin à travers l’Europe
Bière et alcools
Les boissons exotiques

6. La nourriture du peuple entre villes et campagnes
Le repas des paysans à travers l’Europe
L’alimentation du peuple des villes
Alimentation et pauvreté en ville

7. Goûts alimentaires et manières de table des élites à travers l’Europe
La table des élites au quotidien
Consommations, manières de table et distinction sociale
À la pointe des modes

8. Pénitence et gourmandise
Les principes de l’Église
Vers une libération de la gourmandise
Les goûts du clergé

9. Alimentation, pouvoirs et politique
Nourrir le peuple
Banquets, dons et pouvoirs sous l’Ancien Régime
Tables princières et royales
La fin de l’Ancien Régime à table
L’alimentation en Europe à l’époque moderne

10. Aliments sains. Aliments gourmands
Médecine et diététique : à la recherche de l’équilibre naturel
Convivialité et plaisirs alimentaires
La libération de la gourmandise

11. La construction des cuisines nationales et régionales
Cuisine et littérature : des traités de civilité à la littérature gastronomique
La découverte de l’Europe à table : imaginaire, stéréotypes, modèles nationaux
La construction des cultures alimentaires nationales et des cuisines régionales

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Séminaire – Figures du pouvoir dans la pratique médicale de l’autorité à la surveillance

Organisé par Jean-Christophe Weber
Cet été, la promesse d’immortalité a fait le buzz, brièvement ; chaque année, on célèbre les « Victoires de la médecine ». En contraste, la pratique laborieuse du quotidien fait tache. De plus, il semble qu’elle éclabousse dangereusement ceux qui s’en approchent. Ainsi, au dernier congrès annuel de l’association médicale canadienne, un médecin de famille américain, John Findley, a fait une intervention remarquée, dont le Canadian Medical Association Journal s’est fait l’écho dans sa livraison du 23 août dernier. On connaîtrait aujourd’hui une prolifération d’erreurs médicales, une insatisfaction croissante des malades, un accroissement des plaintes pour mauvais traitements, des médecins cyniques ou sur la défensive, atteints de burnout (60% des praticiens aux USA). Selon Findley, le système de santé est structurellement atteint, et le paradigme de la relation médecin-patient doit être révisé. Seraient en cause : l’explosion de l’information médicale, l’exigence de transparence et de reddition de compte (accountability), la complexité de la médecine moderne (6000 diagnostics connus, 4000 médicaments) qui dépasse les capacités d’un médecin individuel, la mécanisation de la pratique dans la mesure où les diagnostics et les traitements dérivent de technologies de pointe. Autrefois la confiance était à la fois assumée et implicite, aujourd’hui les praticiens doivent la gagner.
Le désastre décrit outre-Atlantique s’invitera-t-il dans notre « douce France » ? On peut essayer de penser l’affaire de manière décalée, avec l’hypothèse que sont en jeu des remaniements profonds des jeux de pouvoir. Pouvoir médical. Dans cette expression, on trouvera aussi bien l’autorité, la puissance explicative de la science, l’efficacité des médicaments, le pouvoir de la parole, que la confiance, la dépendance du lien, l’assujettissement, les résistances, l’expertise profane… L’an dernier, nous avons évoqué le gouvernement pastoral, le plaisir de soigner… c’était un début.
S’agit-il seulement d’habiller une technologie qui suit sa propre logique avec des habits « tendance » ? Imaginons esquisser une autre voie. Elle empruntera des chemins de traverse, glanant des fragments aujourd’hui oubliés (toujours l’art d’accommoder les restes), pour tailler l’apparente dureté de l’actuel avec les scalpels de la psychanalyse et de la philosophie.
Modalités pratiques :
Les séances du séminaire auront lieu le mardi de 16h à 18h : les 9 novembre, 7 décembre, 4 janvier, 1 février, 5 avril, 10 mai, a priori dans la salle dite « de l’annexe », au CEERE (ancien Institut d’anatomie pathologique / enceinte de l’hôpital civil de Strasbourg).
Le séminaire est ouvert à toute personne souhaitant mettre au travail ces interrogations. Il fait partie des séminaires proposés aux étudiants du master Ethique Vie Normes et Société et du master Etudes Sociales des Sciences et des Technologies.
On s’inscrit par simple mail à cette adresse : jean-christophe.weber@chru-strasbourg.fr

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Jeudi 25 novembre 2010  |  Villeneuve d’Ascq (59653)

L’archéologie funéraire fournit des données trop souvent insatisfaisantes sur l’identité des défunts. Si certaines sépultures, en particulier celles des élites, apportent des renseignements relativement précis, les sépultures des individus de rang plus modeste voire pauvre sont généralement moins lisibles. Parmi ceux-ci, les artisans sont particulièrement difficiles à identifier en raison de l’absence de données matérielles explicites, mettant ainsi en évidence les limites de l’archéologie.

L’étude des ossements selon une approche paléoanthropologique – essentiellement paléopathologique – pourrait apporter des éléments nouveaux à ces recherches ; le diagnostic de pathologies caractéristiques de telle ou telle activité artisanale devrait pouvoir mener à l’identification professionnelle du défunt. Une identification sociale pourrait parallèlement être envisagée.
La table ronde proposée autour du thème CORPS, TRAVAIL ET STATUT SOCIAL vise tout d’abord à évaluer le potentiel de l’approche paléoanthropologique dans des études basées sur l’identification professionnelle et éventuellement sociale du défunt. Ensuite, l’élaboration d’une méthodologie pourra être envisagée. Enfin, il s’agira d’appliquer les résultats fournis par les études paléoanthropologiques aux problématiques historico-archéologiques (histoire sociale, histoire des mentalités, histoire des religions, iconographie, etc.). L’approche comparatiste (dans le temps et dans l’espace), solidement fondée sur l’universalité du sujet qu’est le corps, permettra de minimiser les lacunes spécifiques à chaque contexte chrono-culturel.
JEUDI 25 NOVEMBRE 2010

13 h 30 Accueil

14 h 00

  • Anne-Catherine Gillis (Halma-Ipel, Lille 3), Introduction : les artisans et la mort
  • Alain Caubet (Rennes 1), Les corps déformés par le travail (xixe-xxe siècle)
  • Georges Gillis (CHUV, Lausanne), Le vieillissement des travailleurs

Discussion — Pause

16 h 15

  • Édouard Felsenheld (UMR 8167, Paris IV-Sorbonne), Sport et travail dans les traités de Galien
  • Éric Boës (Inrap), La caractérisation du statut social des individus dans les hypogées de la Nécropolis d’Alexandrie est-elle possible à partir de l’examen des ossements ?
  • Valérie Delattre (Inrap), Lecture archéo-anthropologique du statut social du corps différent dans les communautés passées

Discussion

18 h 30 Fin de la 1ère session
VENDREDI 26 NOVEMBRE 2010

8 h 30 Accueil

9 h 00

  • Christiane Kramar (Genève), Apport de la paléopathologie à l’identification sociale des gens du passé : le mode de vie des populations galloromaines, d’Avenches (Vaud–Suisse)
  • Germaine Depierre (Université de Bourgogne, Dijon), Pathologies dues à l’utilisation répétée d’un membre inférieur
  • Antoine Drizenko (Lille 2), Le médecin Galien a-t-il délivré des « certificats de complaisance » pour exemption de travail ?

Discussion — Pause

11 h 15

  • Pascal Balin (Halma-Ipel, Lille 3), La musicienne sous le regard des médecins : un cas d’avortement dans le corpus hippocratique
  • Athina Chatzidimitriou (Ministère hellénique de la Culture), Craftsmen and other Manual labourers in the Attic Vase painting of the Archaic and Classical Period

Discussion

12 h 30 Déjeuner

14 h 00

  • Anagnostis Agelarakis (Adelphi University, New York), Auditory Exostoses, Infracranial Skeleto-muscular Changes and Maritime Activities at Thasos Island: a Nexus between Archaeo-anthropologic and Ethnohistoric Studies
  • Philippe Charlier (Hôpital de Garches), Lésions ostéo-articulaires liées au travail : apports mutuels de l’anthropologie médico-légale et de l’ostéoarchéologie
  • Anna Lagia (University of Chicago, Chicago), Health Inequalities in the Classical City: Skeletal
  • Evidence for Socioeconomic Differentials in the Polis of Athens during the Classical, Hellenistic and Early Roman Periods

Discussion — Pause

15 h 30

  • Paola Catalano (Beni archeologici di Roma), Lavorare a Roma in età imperiale : nuove prospettive dalle indagini antropologiche
  • Maria Luisa Lo Gerfo (Sicile), La momification en Sicile, lieux et pratiques funéraires : expression et idéologie de la société

Discussion

17 h 30

William Van Andringa (Halma-Ipel, Lille 3), Conclusions


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Parution – L’invention et la représentation des races au XVIIIe siècle

Isabelle Baudino (ed.), L’invention et la représentation des races au XVIIIe siècle, Lumières,

n°14/2010.

Étudier la représentation des races dans l’Europe des Lumières, c’est se confronter a des discours complexes et parfois contradictoires. Si l’on trouve des références à des sources antérieures ou postérieures au siècle des Lumière proprement dit dans les études présentées ici, toutes sont centrées sur un « long dix-huitième siècle » au cours duquel l’emploi au terme « races » au pluriel, comme synonyme des « variétés » humaines, fut débattu avant de laisser peu à peu la place à un usage singulier. Les représentations textuelles et iconographiques analysées montrent que dans le cadre d’une conception largement monogéniste, ancrée dans une vision chrétienne, des tendances polygénistes émergent sans être formalisées en système.
Ce volume se situe à l’articulation de plusieurs disciplines puisqu’il rassemble des articles de spécialistes français et britanniques d’anthropologie, de philosophie, d’histoire et d’histoire de l’art afin d’interroger le pouvoir des représentations matérielles et mentales sur la « fabrique symbolique de l’humain ».

Avant-propos

Claude Blanckaert, « La classification des races au XVIIIe siècle.  L’anthropologie naturaliste entre méthode et anti-méthode » ;

Jean Mondot, « La notion de race en débat  à la fin du XVIIIe siècle en Allemagne » ;

Neil Davie, « « Nothing of Humanity but the Form » ? : Race, Slavery and  Abolitionism in Britain, 1772-1807 » ;

Isabelle Baudino, « Sortis de l’ombre ? La représentation des noirs dans la peinture britannique (XVIIe-XIXe siècles) » ;

Madeleine Pinault Sorensen, « La peau de l’homme noir » ;

Anne Lafont, « Histoire de l’art et représentation des Noirs: la double occurrence » ;

David Bindman, « The Revival and Continuation of The Image of the Black  in Western Art Series ».

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Séminaire CIPH – La construction de la relation médecin-malade dans la médecine occidentale

Gilles BARROUX

La construction de la relation médecin-malade dans la médecine occidentale

18h30-20h30

Lun 15 nov, Jeu 25 nov : Salle 2, Centre Parisien d’Études Critiques,

37 bis rue du Sentier, 75002 Paris

Mar 7 déc : Amphithéâtre 45 A, Université Paris 6-Pierre et Marie Curie,

4 place Jussieu, 75005 Paris

Lun 3 jan : Salle 2, Centre Parisien d’Études Critiques

Mar 11 jan : Amphithéâtre 45 B, Université Paris 6-Pierre et Marie Curie

Lun 17 jan : Salle 2, Centre Parisien d’Études Critiques

Mar 25 jan : Amphithéâtre 45 B, Université Paris 6-Pierre et Marie Curie

Séminaire organisé avec le soutien du Centre Parisien d’Études Critiques et l’université Paris 6-Pierre et Marie Curie.

« Je me porte bien dans la mesure où je me sens capable de porter la responsabilité de mes actes, de porter des choses à l’existence et de créer entre les choses des rapports qui ne leur viendraient pas sans moi, mais qui ne seraient pas ce qu’ils sont sans elles. Et donc j’ai besoin d’apprendre à connaître ce qu’elles sont pour les changer ». Georges Canguilhem, La santé : concept vulgaire et question philosophique

Que s’échange-t-il dans la relation qui s’instaure entre médecin et malade ? Les séminaires précédents se sont interrogés sur la nature d’une telle relation, à partir des trois dimensions suivantes : le regard du médecin, le sentiment du malade, et le dialogue qui s’établit entre ces deux sujets sous des formes très diverses. Tout un ensemble de savoirs, d’expériences, de gestes et de paroles investissent cette relation : science, expérience, maladie, thérapeutique, mais aussi conflit, informations, discours explicite et implicite… Ce sont autant de données essentielles pour comprendre la complexité de cette relation, si richement et diversement restituée par la littérature médicale des siècles passés comme par des textes plus contemporains.

La variété et la diversité des documents relatifs à cette étude conduisent à prolonger notre expérience de séminaires. En effet, une étude suivie de la construction de la relation médecin-malade dans la médecine occidentale invite à interroger les sources médicales de la connaissance de l’Homme, à travers des questions d’épistémologie, d’histoire, de philosophie ou encore d’éthique.

Une anthropologie médicale aux multiples visages sera progressivement élaborée au travers de séances qui donneront la parole à tout un ensemble d’intervenants qui sont habitués à travailler en réseau (CERPHI, PHILOMED, Centre Georges Canguilhem, universités… ), à échanger leurs analyses, leurs hypothèses et à enrichir ainsi leurs propres projets.

Intervenants :

– Lundi 15 novembre : Les discours de la régénération et leur influence sur l’anthropologie médicale

avec Gilles Barroux

– Jeudi 25 novembre : Soigner les animaux pour protéger les hommes : quelques éléments sur l’émergence d’une médecine vétérinaire

avec Gilles Barroux

– Mardi 7 décembre : Écritures de médecins en France au XVIIIe siècle

avec Sabine Arnaud

– Lundi 3 janvier : Merveilleux, prodiges et curiosités : illuminisme et lumières en médecine (XVIIe-XVIIIe siècles)

avec Gilles Barroux

– Mardi  11 janvier : Les femmes lettrées du siècle des Lumières face à leurs soigneurs : des rapports de pouvoirs, de savoirs et de genre dans la relation thérapeutique

avec Nahema Hanafi

– Lundi 17 janvier : Nosologie, nomenclature, classification : les éléments conceptuels d’une armature du savoir médical et leur évolution

avec Gilles Barroux

– Mardi 25 janvier : Atropos à l’œuvre : aspects de sémiologie médicale aux XVIIe et XVIIIe siècles

avec Anne-Lise Rey

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Séminaires CIPH – Le handicap en questions

Pascal SÉVÉRAC, Frédéric VENGEON et Bruno VERRECCHIA

Le handicap en questions

19h-21h

MAS, 18 rue des Terres au curé, 75013 Paris

Lun 13 déc : Salle Potiron

Mer 12 jan, Mer 26 jan : Salle Aubergine

(Ce séminaire se poursuivra au second semestre)

Séminaire organisé dans le cadre des activités du CIPh-CIRTEP.

Ce séminaire se propose d’être un lieu de réflexions et d’initiatives théoriques autour du phénomène du handicap. Il ne s’agit pas d’exposer une thèse ou une théorie générale à propos d’un faisceau de phénomènes aussi vaste mais de convoquer la philosophie à l’endroit de ces situations extrêmes saisies dans leurs singularités. L’hypothèse sur laquelle repose l’ouverture de ce chantier est que les situations de handicap ont une puissance de questionnement qui interpelle les valeurs et l’expérience communes (la justice, la norme, le manque, l’image de soi, le corps, le familier et l’étranger…). Tout autant que nous le questionnons, c’est le handicap qui nous questionne théoriquement, existentiellement et collectivement.

Handicaps psychiques, handicaps moteurs, cécité, surdité, mutisme, amputations, autismes, handicaps natals ou accidentels… autant de situations qui nous confrontent à des pans de l’expérience humaine devenus problématiques et qui mettent à l’épreuve les processus d’humanisation que proposent ou tolèrent nos communautés. Pour mieux percevoir ce que le handicap nous signifie, nous nous intéresserons à ce que font les personnes qui portent ou accompagnent ces situations de handicap. Quelles sont leurs pratiques politiques, esthétiques, linguistiques, sportives, éducatives, thérapeutiques… ? Nous réfléchirons avec elles et non seulement à leur propos.

Qu’est-ce que peut le corps ? Qu’est-ce que parler veut dire ? Y a-t-il une unité du moi ? Quel est le fondement du lien politique ? Naissons-nous égaux en droit ? Ne désire-t-on que ce qui manque ? Qu’est-ce qu’agir ? Y a-t-il une expérience universelle du beau ?… les occasions de philosopher ne manquent pas. Nous proposerons des analyses de concepts, des études de cas, des lectures d’œuvres, des ateliers ou encore des entretiens afin d’initier autour d’un questionnement philosophique une circulation commune du sens.

Nos activités s’adresseront aussi aux lycéens, porteurs de handicaps ou non, et à leurs enseignants qui pourront ainsi bénéficier d’une réflexion contextualisée.

Intervenants :

– Lundi 13 décembre : séance inaugurale avec Pierre Carrique, Bertrand Ogilvie, Pascal

Sévérac, Frédéric Vengeon et Bruno Verrecchia.

– Mercredi 12 janvier : Une approche philosophique de l’autismeavec Bertrand Ogilvie,

Pascal Sévérac, Frédéric Vengeon et Bruno Verrecchia.

– Mercredi 26 janvier : Voir à travers le noir : mise en scène et obscuritéavec Karine

About, Franck Pruvost, Astrid Silvain et Frédéric Vengeon.

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Conférence CIPH – Pour une anthropologie historique des pratiques savantes

Christian JACOB

Pour une anthropologie historique des pratiques savantes

Mer 10 nov (18h30-20h30)

Amphithéâtre 45 B, Université Paris 6-Pierre et Marie Curie,

4 place Jussieu, 75005 Paris

Conférence organisée avec le soutien de l’université Paris 6-Pierre et Marie Curie.

Les savoirs ne naissent pas dans l’univers éthéré et intemporel des idées, où tout ne serait que raison et vérité. Comme tant d’autres aspects de l’activité humaine, ils sont construits au fil de chaînes d’opérations où les gestes de la main accompagnent les opérations de l’esprit, où les mouvements de la pensée prennent forme et matérialité dans le maniement des objets, des inscriptions et leurs différents supports. Ces opérations et ces mouvements ont une histoire et sont déterminés par leurs ancrages dans des cultures et des communautés savantes particulières. Ils sont des objets d’apprentissages, de réflexivité, de formalisation.

Observer, prélever, fabriquer, classer, comprendre, hiérarchiser, mémoriser, calculer, construire une synthèse ou un modèle, interpréter, lire et écrire, schématiser, manier les livres, travailler sur un ordinateur, déchiffrer des signes : ces multiples opérations, inscrites dans des projets de connaissance particuliers, ouvrent le champ d’une anthropologie histo- rique et comparée des savoirs humains et de leurs pratiques.

La parution du second volume des Lieux de savoir, Les mains de l’intellect(Albin Michel, 2010) nous offrira l’occasion d’une réflexion à deux voix sur les enjeux d’une histoire cultu- relle des savoirs attentive aux acteurs et à leurs pratiques, aux objets et à leurs transformations, aux inscriptions et à leurs effets multiples.

Christian Jacob, directeur d’études à l’EHESS, Centre Anhima.

Discutant :

Rafaël Mandressi, chargé de recherches au CNRS, Centre Koyré.

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Appel d’offres – MSH-Paris Nord


Vous pouvez consulter sur le site de la MSH-Paris Nord le programme de l’appel d’offres auquel vous pouvez faire une demande de subventionnement (de 1000 à 1500 euros, par an en gros, par projet) si vous travaillez sur ses domaines (cf. Axe 2 « Santé et société », p. 10 à 13) en vous inscrivant de préférence dans un des 6  thèmes, et en prenant donc contact directement avec chacun des organisateurs de ces thèmes (leur adresse mail figure dans l’appel d’offre) afin qu’il ou elle examine et « vise » la conformité de votre proposition aux attentes de la MSH-PN, avant que vous ne la renvoyiez  à la direction de la MSH-Paris Nord. Nous  vous rappelons :

– que la date limite est le 12 octobre

– que ces demandes doivent entretenir une relation quelconque avec la MSH (réunions de travail en partie sur place, déplacement de provinciaux ou d’étrangers  pour y parvenir,  colloques,  journées de synthèse d’un travail collectif). Nous ne subventionnons pas, par exemple, de publication.

Pour visionner l’appel d’offre : http://www.mshparisnord.org/

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