Anthropologie

You are currently browsing articles tagged Anthropologie.

Appel à contributions de la Revue française des affaires sociales

Mardi 30 novembre 2010

La Revue française des affaires sociales ( RFAS) lance un appel à contributions pluridisciplinaires sur le « métier de médecin » pour son numéro 2-2011 (sortie prévue juin 2011). Cet appel à contributions s’adresse notamment aux économistes de la santé, aux historiens, aux juristes, aux politistes, ainsi qu’aux sociologues et anthropologues. Les articles sont attendus le 30 novembre 2010.

ANNONCE

Revue Française des Affaires Sociales

Appel à contributions pluridisciplinaires sur le “métier de médecin” pour le numéro 2-2011

21/06/2010

Cet appel à contributions s’adresse notamment : aux économistes de la santé, aux historiens, aux juristes, aux politistes, ainsi qu’aux sociologues et anthropologues.

Le numéro 2-2011 de la Revue Française des affaires sociales sera consacré au métier de médecin. Les articles sont attendus le 30 novembre 2010

***

Le projet de ce numéro est de fournir aux lecteurs de la Revue :

  • Un point des connaissances sur ce que signifie être médecin aujourd’hui du point de vue du statut social, des conditions de vie et d’exercice, du métier (formation initiale et continue, relations avec les autres institutions comme l’industrie pharmaceutique et les pouvoirs publics)… On s’intéresse à la diversité des situations qui caractérisent les médecins, selon leur spécialité, leur lieu d’exercice, leur sexe, la génération à laquelle ils appartiennent, mais aussi aux traits communs qui les unissent. On s’intéresse également aux facteurs des choix de spécialités, de lieu d’exercice ou de retrait de la profession effectués par les médecins (en exercice, futurs et anciens médecins). On s’intéresse enfin aux évolutions historiques, aux défis actuels et aux perspectives futures dans lesquels il importe de distinguer les invariants et les changements. S’il présente de l’intérêt d’éclairer le débat actuel en France, le numéro doit aussi permettre de dégager les traits communs et les différences sur cette question dans les systèmes de santé des pays développés.
  • Des analyses critiques des politiques de gestion de la ressource humaine dans les professions médicales, incluant des discussions sur les aspects positifs (quelles politiques sont tentées, quelles évolutions constate-t-on et que va-t-il se passer dans les décennies à venir ?) ainsi que normatifs (que devrait-on faire ?) de ces politiques publiques.

Présentation générale : pourquoi ce thème ?

La situation des médecins est soumise à des évolutions fortes :

  • Les malades sont différents : plus vieux, plus chroniques, mieux informés, plus exigeants, plus riches ; l’évolution du besoin de ces malades a fait évidemment naître de nouvelles compétences recherchées sur le marché du travail médical (les médecins doivent offrir des services bien différents de ceux que leurs prédécesseurs offraient, ce qu’on appelle souvent le soin intégré ou disease management).
  • La pratique médicale a évolué, s’affranchissant de son caractère d’art et de la représentation de la médecine clinique s’exerçant dans le cadre du colloque singulier qui prévalait jusqu’aux années 60, au bénéfice d’une médecine technicienne et procéduralisée qui se caractérise par la multiplication des types d’intervenants (médecins généralistes, divers spécialistes, paramédicaux…) et la transformation de leurs rôles respectifs.
  • La solvabilisation de la demande de soins par les assureurs publics ou privés et le développement des structures hospitalières posent le problème de l’articulation des médecins avec une sphère gestionnaire dont le rôle s’est développé. Un peu partout dans les pays développés, les médecins vivent un sentiment de perte d’autonomie, de perte de statut. Ce sentiment est certainement plus fort chez les généralistes en ville, mais les spécialistes hospitaliers ne sont pas non plus épargnés et ont le sentiment de pratiquer leur métier sous le regard et la contrainte d’une bureaucratie gestionnaire. Ces sentiments se cristallisent souvent autour de débats sur le mode de paiement (forfaitisation contre paiement à l’acte), parce que les tiers-payeurs associent fréquemment changements de pratique et changements de paiement.
  • La pratique médicale, protégée du marché par tous les tiers payeurs (qu’ils soient publics ou privés) depuis que des assurances existent pour couvrir les frais de soins (soit environ 80 ans) se voit de plus en plus considérée comme une activité comme les autres (standard business) – cela a des répercussions sur la capacité de la profession à contrôler ses ressources humaines (la formation médicale doit-elle être mondialisée?) ainsi que son monopole d’exercice (limitations d’exercice et de concurrence)
  • Enfin, certains changements sociétaux généraux affectent la profession médicale : notamment, alors que les médecins restent majoritairement des travailleurs indépendants (dans certains pays, comme la France, certains hospitaliers sont fonctionnaires, mais ce statut reste minoritaire), la très large majorité des autres actifs sont des salariés. Il en résulte que les caractéristiques de l’activité médicale s’écartent de plus en plus de celles du reste de la population. L’exemple le plus flagrant est celui de la durée du travail, mais l’écart de rémunération entre les professions médicales (dont certaines affichent des gains de productivité faibles par nature) et le reste de la population active pose aussi un problème croissant, les médecins s’estimant mal rémunérés compte tenu de leur investissement éducatif. L’attractivité de la profession (et de certaines spécialités comme la médecine généraliste de ville) et sa capacité à retenir les diplômés dans les fonctions au contact des malades peuvent être menacées par cette évolution décalée de la profession médicale par rapport à l’ensemble de la société.

Ce numéro de la RFAS souhaite :

  • Faire le point des connaissances sous la forme de revues de littérature sur la situation des médecins, l’évolution des pratiques médicales et du métier de médecin, et ce qui peut être dit raisonnablement sur les évolutions prévisibles. Ce point de connaissances sera suffisamment général pour pouvoir caractériser l’ensemble des pays développés, mais des illustrations sur des cas nationaux (ou infra-nationaux) seront évidemment bienvenus.
  • Présenter des articles sur des sujets particuliers de recherche sur ce domaine. On trouvera ci-dessous quelques suggestions de domaines de recherches regroupés en quatre grandes rubriques et sur lesquels la RFAS invite les chercheurs à proposer des contributions originales et innovantes.

Économie de la santé

  • Les facteurs de la variabilité des pratiques médicales (aspects qualitatifs plus que quantitatifs : pour un même cas/diagnostic objectif, pourquoi observe-t-on des différences entre traitements prescrits d’un médecin à l’autre?)
  • Que sait-on au juste de la fonction de production en médecine de ville? Quelle est la taille idéale du cabinet (échelles), combien d’infirmières doit-on embaucher par médecin, quelle gamme de services est optimale?
  • Les facteurs de la productivité des médecins (cycle de vie, sexe, responsabilité de famille, mode de paiement et attirance pour le salariat ou résistance du paiement à l’acte, cohorte, spécialité…)
  • Existe-t-il une tension entre la mission de soins et l’exigence de rentabilité, et, si oui, est-elle nouvelle et universelle ou varie-t-elle avec l’environnement politique et social?

Statut et représentations

  • Le statut social du médecin est-il en train de changer ?
  • Les spécificités du statut de médecin par rapport aux autres professions libérales
  • Niveau des revenus et modes de rémunération
  • Les représentations du métier de médecin par les médecins eux mêmes, par les patients, par l’ensemble du corps social
  • Histoire de ce statut et de ces représentations

La ressource humaine

  • Comment gérer la ressource humaine en médecine ? Faut-il subventionner les études de médecine et maintenir un numerus clausus, faut-il lever les barrières au recrutement de médecins formés à l’étranger, quels sont les facteurs affectant le maintien des médecins dans la pratique?
  • La formation initiale des médecins : contenu (techniques versus connaissances fondamentales ; spécialisation versus formation plus générale), type de formation (apprentissage, longueur des études…); comparaisons internationales, comparaisons avec la formation dans d’autres professions à haut niveau de responsabilité, tant en termes de durée que de contenu et de modalités.
  • Qu’en est-il de la formation continue des médecins ? Comment est elle organisée et financée dans différents pays (ainsi que les évolutions constatées). Par formation continue, on entend ici la formation formelle mais aussi les mécanismes d’intégration/acculturation informels par les pairs.
  • Quelle place pour les femmes en médecine?
  • Qui exerce en milieu rural, dans les « quartiers »… ; en solitaire, en cabinet de groupe ou dans les maisons médicales…? Quelles sont leurs motivations ? Quel est leur vécu ?
  • Qui sont les médecins qui choisissent un exercice non typique (médecins scolaires, du travail, chercheurs, travaillant pour l’industrie pharmaceutique, l’assurance, ou l’administration médicale, les urgences de ville) et quelles sont leurs motivations?

Le métier, son contenu

  • Le métier de médecin de famille (qu’est-ce qu’être médecin de famille ?), de médecin hospitalier ; les questions et les difficultés posées par la trivalence (soin, enseignement, recherche), l’histoire de ces métiers
  • Les rapports et les rôles des différentes disciplines entre elles : par exemple chirurgien/ anesthésiste ; rôle du généraliste en cas de prise en charge d’une maladie lourde par de multiples intervenants (spécialistes, hôpital, paramédicaux …)
  • Les rapports entre la profession et les pouvoirs publics, représentation de la profession (syndicats ou collèges ou sociétés savantes)
  • Quel rôle de l’intégration européenne sur les règles nationales d’exercice et de régulation de la médecine ?
  • La responsabilité des médecins ; judiciarisation et augmentation des procès : quelle influence sur le métier, les choix de spécialités ou de modes d’exercice… ?

§      Des informations complémentaires sur le contenu de cet appel à contributions peuvent être obtenues auprès de Michel Grignon, co-rédacteur en chef de la RFAS, qui a en charge la préparation du numéro, à l’adresse suivante : grignon@mcmaster.ca

§      Les auteurs souhaitant proposer à la revue un article sur cette question devront l’adresser, accompagné d’un résumé et d’une présentation de l’auteur (cf  » consignes aux auteurs »), à : francoise.leclerc@sante.gouv.fr

avant le 30 novembre 2010

§      Les consignes aux auteurs (incluant les normes rédactionnelles) sont disponibles sur : http://www.sante-sports.gouv.fr/consignes-aux-auteurs-de-la-revue-francaise-des-affaires-sociales.html

Contact

  • Michel Grignon
    courriel : grignon (at) mcmaster [point] ca
  • Françoise Leclerc
    courriel : francois [point] leclerc (at) sante.gouv [point] fr

    RFAS – Drees 11 place des 5 martyrs du lycée Buffon 75015 Paris

Tags: , , , ,

Parution en ligne – Obscénité, pornographie et censure. Les mises en scène de la sexualité et leur (dis)qualification (XIXe-XXe siècles)

Centre de recherche sur les médiations
(EA 3476 / université Paul Verlaine-Metz, université Nancy 2, université de Haute-Alsace)

Les Editions de l’Université de Bruxelles publient en ligne Obscénité, pornographie et censure. Les mises en scène de la sexualité et leur (dis)qualification (XIXe-XXe siècles), un ouvrage collectif dirigé par Régine Beauthier (Université libre de Bruxelles), Jean-Matthieu Méon (université Paul Verlaine-Metz) et Barbara Truffin (Université libre de Bruxelles)

Le livre est consultable et téléchargeable gratuitement aux adresses suivantes :

http://digistore.bib.ulb.ac.be/2010/noncat000024_000_f.pdf
http://digitheque.ulb.ac.be/fr/digitheque-des-editions-de-luniversite-de-bruxelles/ouvrages-numerises/index.html
http://www.editions-universite-bruxelles.be/ABWebBuilder.php?page=/catalogue/detail/,action=abcataloguedetail;displayouvrage;2356

———————————
Cet ouvrage fait suite aux journées d’étude qui s’étaient tenues sur ce thème à l’Université Libre de Bruxelles en avril 2008.
En vue de la publication, l’ensemble des contributions a fait l’objet d’un travail de reprise et d’évaluation scientifique et éditoriale en lien avec les Editions de l’Université de Bruxelles.

L’obscénité et la pornographie renvoient non à l’essence de certaines formes de mise en scène de la sexualité mais à la qualification – morale, religieuse, juridique, littéraire… – qui en est faite par les acteurs sociaux. L’enjeu est le plus souvent de justifier leur libre circulation ou au contraire la nécessité de l’encadrement de leur production et de leur diffusion. La censure – entendue ici au sens souple de disqualification d’un contenu – est donc un des critères mêmes de définition de la pornographie et de l’obscénité.   A partir de cas allant du XIXe siècle à nos jours, l’ouvrage met en lumière la diversité des phénomènes d’étiquetage, de leurs modalités, de leurs auteurs, de leurs logiques et de leurs conséquences. Les contributions rassemblées dévoilent les mobilisations qui conduisent au classement comme obscène d’une œuvre ou d’un acte – livre, bande dessinée, film, photo, dessin, poème, pièce de théâtre, scènes de music-hall, … – ainsi que la pluralité des enjeux – moraux, politiques, culturels, scientifiques… – qui s’attachent à ces qualifications. Il souligne la multiplicité des arguments avancés pour justifier les frontières ainsi dessinées entre le « condamnable » et le « tolérable ». Illustrant les formes très variées que peut prendre, selon les contextes et les objets, le contrôle des produits obscènes ou pornographiques, les contributions permettent aussi de saisir les effets des étiquetages et notamment leur contournement ou leur réappropriation.   Ancré dans des disciplines multiples (juridique, littéraire, historique, sociologique, philosophique, psychanalytique…), les auteurs ont privilégié une approche constructiviste, tournée vers des études empiriques et socio-historiques, attentives aux luttes des acteurs de l’espace social. Leurs contributions sont articulées autour de questions communes ou transversales : les catégories qui fondent les (dis)qualifications, à travers une approche du droit ; la centralité des enjeux culturels dans la (dis)qualification des mises en scènes de la sexualité et les conséquences de ces processus, permettant de saisir combien les formes mêmes des représentations de la sexualité sont influencées par les discours dont elles font l’objet. La dernière partie propose un déplacement du regard, en traitant de la façon dont les mises en scène de la sexualité peuvent être appropriées, c’est-à-dire requalifiées, dans des perspectives militantes, d’interrogation de l’ordre social, de contestation ou de réaffirmation des rapports de pouvoir.   Dans la mesure du possible, et en tirant partie des possibilités offertes par une publication électronique, différentes contributions s’appuient sur des illustrations. L’ouvrage donne de la sorte un accès plus direct à une partie de ces mises en scène de la sexualité qui ont fait l’objet de critiques, de polémiques et de censures. Le lecteur pourra aussi ainsi lui-même mesurer et apprécier, et pourquoi pas rejeter ou partager, ces (dis)qualifications que cet ouvrage souhaite analyser.

Tags: , , , , ,

Invitación: Antropología del cuerpo de las emociones.

Segunda circular

Invitación para participar en la Sección: Antropología del cuerpo de las emociones.

Coordinación: Dra. Oliva López, FES Iztacala UNAM

En el marco del  IX Congreso Internacional de Antropología Filosófica
Mente y cuerpo. Para una ontología del ser humano

Convoca la Sociedad Hispánica de Antropología Filosófica

Del 14 al 17 de septiembre de 2010

Facultad de Ciencias Sociales y Humanas
Universidad de Zaragoza España

Se les recuerda que pueden enviar sus propuestas y resumen a la siguiente dirección: olivalopez@aol.com

A más tardar el 30 de junio.

Tags:

5e Colloque CNFPT « Collectivités territoriales et santé publique »

29 et 30 septembre 2010 – Nancy

Les 29 et 30 septembre 2010, le CNFPT organisera son 5e colloque « Collectivités territoriales et santé publique » autour du thème « Organisation territoriale de la santé au coeur des réformes -Place des collectivités, positionnement des professionnels ». Ce colloque s’adresse à l’ensemble des acteurs dont l’activité participe à l’organisation de la santé à un niveau territorial : professionnels intervenant dans le champ de la santé, de l’environnement, du social, responsables de service, coordinateurs, chargés de mission de services santé, élus, associations d’usagers, organismes oeuvrant dans le champ de la promotion de la santé, … La SFSP est partenaire associé de ce colloque.

Inscription

Viviane BAYAD – Responsable Pôle Santé CNFPT
Conformément à la loi Informatique et Libertés n° 78-17 du 6 janvier 1978, vous disposez toujours d’un droit d’accès et de rectification des informations vous concernant auprès de la SFSP.
(Société Française de Santé Publique – 2 avenue du Doyen Parisot, BP 7 -54501 Vandouvre-lès-Nancy CEDEX (France)

Tél. +33(0)3 83.44.39.17 – Fax. +33(0)3 83.44.37.76).

Tags: , , , ,

Appel à candidature MILDT- EHESS : contrats doctoraux 2010 “Addictions et société”

La Mission Interministérielle de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie (MILDT) et l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences sociales (EHESS) lancent un appel à candidatures conjoint ouvert à l’ensemble des Ecoles doctorales de sciences humaines et sociales sur le thème des comportements de dépendance aux psychotropes licites et/ou illicites dans les sociétés contemporaines.

  • Date de lancement : le 14 juin 2010
  • Date limite de soumission électronique des dossiers : 1er septembre 2010

Pour en savoir plus, téléchargez le dossier de candidature

Tags: , , , , , ,

Nouvelle bourse de stagiaire postdoctoral invité à l’IRSST

Dans le cadre de son programme de bourses d’études supérieures et de formation postdoctorale, l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) est fier d’annoncer le lancement d’une nouvelle bourse de stagiaire postdoctoral invité à l’IRSST. Cette bourse s’adresse aux détenteurs d’un Ph.D obtenu dans une université située à l’extérieur du Québec et désirant réaliser leur formation postdoctorale en santé et sécurité au travail à l’IRSST à Montréal, Québec, Canada.

Montant de la bourse : 30 000 $

Date limite : 20 octobre 2010, 16h00 (heure de Montréal)

Si vous désirez obtenir plus d’informations,

Michel Asselin

Responsable du programme de boursesIRSST,

505 de Maisonneuve Ouest, Montréal, H3A 3C2

Tél.: 514-288-1551, poste 377

Fax: 514-288-0998

asselin.michel@irsst.qc.ca

À propos de l’IRSST

Solidement implanté au Québec, Canada depuis 1980, l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) est un organisme de recherche scientifique en santé et sécurité au travail, reconnu pour l’expertise de son personnel et la qualité de ses travaux. L’équipe de l’IRSST comprend environ 130 personnes, dont un personnel scientifique composé de plus de 80 chercheurs, professionnels et techniciens appartenant à des disciplines variées : ergonomie, hygiène industrielle, chimie, physique, ingénierie, sociologie, anthropologie, démographie.

Tags: ,

Date limite : 15 décembre 2010

Les représentations du corps dans la littérature, la sculpture, la peinture, les arts visuels, la danse, les performances, la musique abondent. René Passeron affirme : « On écrit avec son corps ». À la fois sujet et objet, moyen et fin, lieu central et véhicule, centre et frontière, le corps protéiforme joue des partitions multiples. L’Histoire du monde et de l’homme passe par ses percepts : le premier homme dresse son corps, se met debout pour affirmer son élan vers une élévation qui devra toujours passer par l’assentiment ou le refus du corps, pulsionnel ou pensant. Ses synecdoques, ses parts unifiées ou divises disent aussi le projet de son invention : la main qui peint, sculpte, se mesure au fer, au bois, à l’argile rend compte de la démesure de l’ambition humaine, qui est de recréer ce corps, de le sublimer, de parer à sa déchéance inéluctable. Ses simulacres, ses contournements, ses figurations – le masque, la marionnette, le pantin –, mais aussi ses défigurations, ses ellipses, ses sublimations : autant de situations où le corps fait sa palinodie, se dit et se dédit, se réinvente autrement.

L’écriture, les arts prennent à des degrés divers la mesure de ce positionnement dans l’espace et dans le temps ; l’index, les déictiques, l’autoreprésentation, la subjectivité discursive, le travestissement, le déplacement métaphorique : autant de marqueurs où se dit le mode de réflexion de l’homme par rapport à sa présence immédiate ou lointaine, directe ou différée.

Corps errant, transporté, corps luttant, résistant, corps pensant, s’auto-pensant. Corps pesant, corps flottant. Corps de la voix – voix du corps

Poétiques du corps

Corps écrit, corps chanté

Angles et inversions du corps. Corps géométrique et corps arabesque

Les propositions devront parvenir avant le 30 septembre 2010, délai de rigueur, au comité de sélection (walid.hamdi@yahoo.fr).

Chaque proposition devra contenir une brève notice biobibliographique et un résumé de la contribution (200 mots maxi), avec les nom et prénom du chercheur ainsi que son affiliation académique.

Le texte intégral de la communication (n’excédant pas les 20.000 caractères tout compris) devra parvenir au comité avant le 15 décembre 2010.

Comité scientifique :

Samir Marzouki – Kamel Gaha – Samia Kassab-Charfi – Daniel Leuwers – Mohamed Bahi –
Comité d’organisation :

Béchir El Arbi –Walid Hamdi – Faouzi Horchani – Yemen Fkih –

Responsable : Pr Samia Kassab-Charfi
Url de référence :
http://www.ugaf.rnu.tn

Tags: , , ,

Parution – Bien dans l’eau. Vers l’immersion

Bernard Andrieu, Bien dans l’eau. Vers l’immersion, préface de Thierry Terret, coédition Atlantica/musée national du Sport, 2010, 217 p.

La peur de l’eau est aujourd’hui bien réelle : inondations, tsunamis, sécheresse, guerres de l’eau, noyades et pollutions. Mais face au changement climatique, être bien dans l’eau est une alternative sensorielle : douche solaire, spa, récupération de l’eau de pluie, maisons flottantes, vie sous la mer, massages aquatiques, nouveaux thermalismes, tout est à découvrir de notre peau et de notre corps en apesanteur et en relaxation. Depuis les bébés-nageurs jusqu’aux sports de glisse, l’immersion dans l’eau et l’immersion sous l’eau définissent un nouveau mode de vie : liquide, fluide et profonde, l’eau devient notre milieu corporel.

Tags: ,

Parution – Corps – Revue interdisciplinaire

Bonnes humeurs ?

DIRE

ENTRETIEN AVEC FRANÇOISE HÉRITIER

LIRE

Marie-Luce Gélard et Olivier Sirost INTRODUCTION Humeurs ou substances ?
Bernard Vernier LE SANG, L’INCESTE ET LA PARENTÉ
Marie-Luce Gélard LES POUVOIRS DU LAIT EN CONTEXTE SAHARIEN : « LE LAIT EST PLUS FORT QUE LE SANG »
Cécile Lignereux BONNE HUMEUR CONTRE BELLE HUMEUR : LA VALORISATION DES LARMES AU XVIIE SIÈCLE
Olivier Sirost LES PÉDAGOGIES DE LA BONNE HUMEUR
Nicole Phelouzat BEAUX TEMPS ET BONNES HUMEURS
Noga Arikha LA QUÊTE DE L’ÉQUILIBRE : ÂME, VERTUS, HUMEURS
Christine Bergé FLUIDES ORGANIQUES ET PESÉE DE L’ÂME OU LE CALCUL DES HUMEURS EN RÉANIMATION

VOIR

Gilles Boëtsch PHYSIOGNOMONIE FÉMININE

DÉCOUVRIR

Marc Cizeron CROIRE PAR CORPS Étude de cas dans l’enseignement d’un art martial
Jean-Michel Durafour EFFRACTION DU NU À propos de L’Homme invisible de James Whale
Cécile Estival IMAGERIE MÉDICALE ET RAPPORT AU CORPS DANS UN CENTRE DE CANCÉROLOGIE

Accéder aux articles en ligne

Tags: , , , , ,

Santé et maladie, entre définitions savantes et pratiques professionnelles

Samedi 30 octobre 2010  |  Nantes (44)

Reprenant la formule de René Leriche définissant la santé comme « la vie dans le silence des organes », Georges Canguilhem, d’une part en déduit qu’« il n’y a pas à proprement parler de science de la santé » et, d’autre part l’étend à « la vie dans la discrétion des rapports sociaux ». Ces deux propositions interrogent la possibilité pour les chercheurs et les professionnels de s’emparer du concept de santé pour en faire un objet du travail scientifique. C’est dans cette perspective que chercheurs en sciences humaines et sociales et professionnels de santé, réunis au sein du groupe Germes-SHS, lancent cet appel à communications afin de susciter des échanges autour de leurs travaux respectifs sur « la santé », saisie dans ses dimensions théoriques et pratiques.

Le Groupe d’échanges et de recherches sur la médecine et la santé en Sciences humaines et sociales (GERMES-SHS) et la Maison des Sciences de l’Homme Ange-Guépin organisent un colloque pluridisciplinaire ouvert aux chercheurs en sciences humaines et sociales et aux professionnels de santé sur le thème :

à Nantes, les 25 et 26 Mars 2011

Reprenant la formule de René Leriche définissant la santé comme « la vie dans le silence des organes », Georges Canguilhem, d’une part en déduit qu’« il n’y a pas à proprement parler de science de la santé » et, d’autre part l’étend à « la vie dans la discrétion des rapports sociaux ». Ces deux propositions interrogent la possibilité pour les chercheurs et les professionnels de s’emparer du concept de santé pour en faire un objet du travail scientifique. La santé mérite ainsi d’être « travaillée » dans ses aspects dynamiques plutôt que d’être « étudiée » comme un « état de bien-être », telle que la définition de l’OMS tend à la figer.

C’est dans cette perspective que chercheurs en sciences humaines et sociales et professionnels de santé, réunis au sein du groupe Germes-SHS, lancent cet appel à communications afin de susciter des échanges autour de leurs travaux respectifs sur « la santé », saisie dans ses dimensions théoriques et pratiques.

Ce travail de problématisation commune du concept de santé s’organise autour de deux axes. Le premier privilégie une approche plus conceptuelle de la santé, à la fois « idéal à atteindre » et objectif dépendant des contextes historiques, économiques et sociaux. Dans le deuxième axe la santé est comprise comme champ d’activités professionnelles et de politiques publiques.

C’est autour de ce découpage nécessaire pour tenter de saisir la complexité de la santé comme objet de définitions savantes et comme pratique professionnelle que se tiendra ce colloque. Il permettra des échanges pluridisciplinaires lors d’ateliers organisés autour des thématiques proposées au sein de chaque axe.
Axe 1 : La santé, quel travail !

Ce premier axe interroge la santé en tant qu’objet dynamique dont s’emparent chercheurs et professionnels afin de mener une réflexion sur les processus de définition et de recomposition de la santé comme champ problématique. Devant l’ampleur de la question, quatre thématiques seront privilégiées : la santé comme « besoin », les formes d’évaluation de la santé, les modes d’expression des maladies en tant que « santé perdue », et les outils de production de santé, pensés à partir de la notion de remède. Ces questions donnent lieu aujourd’hui à la production d’outils de mesure  à partir desquels une standardisation des critères tend à s’imposer. Il est nécessaire de les interroger, tant dans leur mise en œuvre que dans les effets sociaux et économiques de leur application.

1.a. La santé peut-elle se définir en termes de « besoins » ?

La notion de « besoin » oriente les politiques publiques en matière de santé, qu’il s’agisse de l’établissement des budgets de fonctionnement et des effectifs des professionnels de santé ou encore des campagnes sanitaires. Mais ces choix s’appuient-ils véritablement sur une évaluation préalable des besoins de santé ou la référence aux besoins de santé est-elle purement incantatoire ? Beaucoup d’auteurs considèrent que les besoins de santé n’ont pas de limite, alors que les ressources financières du système de santé sont par nature contingentées, conduisant les autorités sanitaires à mettre en place une instrumentation destinée à évaluer les besoins de santé, afin de rechercher systématiquement la meilleure efficience possible du système. Comment passe-t-on du concept de « besoin de santé » à celui « d’évaluation des besoins de santé » ? Quels sont les outils créés et mobilisés par les différents acteurs ? Par ailleurs, qu’est-ce qui crée les « besoins de santé » : est-ce l’explosion des techniques, les changements de pratiques ou la « demande » sociale ? Du côté des patients, la santé correspond-elle à un besoin variant selon la profession, l’âge, les représentations, la culture ou les possibilités d’accès au système de soins ?

1.b. La santé peut-elle s’évaluer ?

L’évaluation de la santé, qu’il s’agisse de celle d’une personne, de groupes de personnes ou de populations entières, est aujourd’hui devenue un exercice courant que mettent en pratique différents acteurs depuis les soignants, les chercheurs de diverses disciplines – médicales, de santé publique et des sciences humaines telles que la psychologie, l’économie et la philosophie pour n’en citer que quelques-unes – jusqu’aux institutions internationales à l’instar de l’Organisation Mondiale de la Santé. Mais qu’entend-t-on par l’évaluation de la santé ? A quelles motivations et à quelles finalités cette pratique cherche-t-elle à répondre ? Quels sont les acteurs (ou points de vue), les outils mobilisés et les indicateurs utilisés pour évaluer la santé et à quels fondements théoriques et principes méthodologiques ces derniers se rattachent-ils ? Enfin, comment les évaluations sont-elles utilisées et quels impacts ont-elles sur les pratiques, les politiques et, plus généralement, sur les décisions concernant la santé et le système de soins ?

1.c. Comment se disent les maladies ?

Cette question s’entend à la fois du côté du patient qui dit sa maladie et du soignant qui traduit ce dire en discours médical. Car la maladie existe d’abord par des sensations corporelles qui dépassent un seuil de tolérance ou par un mal être (inquiétude, angoisse, rumination…) qui n’est plus supportable. Au prix de quel travail cognitif et psychique, et selon quels déterminismes sociaux ces ressentis deviennent-ils des paroles porteuses d’une plainte ? Et à travers quels filtres scientifiques, normatifs, ou personnels et subjectifs le médecin va-t-il traduire ces plaintes pour en faire un objet médical ? Les approches dites alternatives obéissent-elles aux mêmes types de déterminismes médicaux et non-médicaux pour s’approprier les plaintes ? Comment les SHS éclairent-elles le dire et le vécu de la maladie en fonction de leurs angles d’approche respectifs ?

1.d. Qu’est-ce qu’un « remède » ?

La rectification des désordres provoqués par la maladie s’opère par le biais de « remèdes », des plus anciens aux plus modernes, visant au retour à « la santé ». Mais la santé peut-elle réellement se recouvrer ? Quelle place prennent les médicaments et autres « remèdes » dans les représentations de la santé ? La vocation d’un remède est-elle uniquement physiologique et peut-on inscrire la démarche « diagnostic – prescription – délivrance – administration du remède » comme rituel de guérison ? Le médicament comme moyen de retrouver la santé peut être défini à la fois comme un « principe actif », comme un objet de consommation ou comme support d’une relation thérapeutique. Cela pose la question des diverses significations accordées, par les patients et par les professionnels de santé, à la notion de remède.
Axe 2 : La santé, quel travail ?

Au-delà des constructions théoriques et/ou normatives du concept, la santé est l’objet de pratiques quotidiennes au cours desquelles des institutions, des organisations du travail et des professionnels mettent en œuvre une expertise et posent des actes relevant d’un champ spécifique. Objet d’un travail construit à travers un système de formation, organisé dans des lieux dédiés où la division du travail structure les possibles de chacun, normalisé par des standards opérationnels qui font débat et créent des tensions, la santé se définit aussi à travers le travail de ses praticiens. Un travail qui suppose des prises de décision dont les conditions, aussi, font débat.

2.a. Quelles formations pour quels professionnels de santé ?

Le passage des facultés de santé au système LMD est l’occasion d’interroger les enjeux actuels de la formation des professionnels de santé, autour de trois axes de questionnement : quels sont les effets de l’uniformisation du recrutement des professions médicales par le concours classant de la première année ? En quoi le système de formation actuel, puis à venir, instaure-t-il des liens ou produit-il des clivages entre les différentes professions de santé ? La filiarisation des troisièmes cycles devra déboucher sur des productions de recherche : en dehors de la recherche biomédicale, quelles recherches sur « la santé » peuvent produire les professionnels impliqués dans ces parcours, quelle peut être la place des SHS et quelles en sont l’originalité et la spécificité ? Des propositions portant sur d’autres systèmes, en particulier Européens, seront bienvenues.

2.b. Quelle organisation du travail ?

Le travail de santé présente des particularités organisationnelles, tant en termes de temps, et notamment de temps de travail (horaires variables, astreintes, gardes de nuit ou du week-end), que d’espaces (à l’hôpital, en cabinet ou à domicile) et du fait des composantes relationnelles (interactions soignant-soigné, coopération ou concurrence entre les différents professionnels) qu’il implique nécessairement. On s’intéressera à ces différentes formes d’organisation et à leurs répercussions tant individuelles que collectives : quelle répartition des tâches entre professionnels de santé et selon les organisations ? Une réflexion pourra aussi être menée sur les qualifications et compétences des acteurs de santé. On s’interrogera en particulier sur les modes de division sociale, morale et sexuelle des tâches qui distinguent professionnels et profanes, et hiérarchisent l’espace médical. Dans ce contexte de forte expertise, quelles places pour les profanes ?

2.c. Quels sont les effets produits par les normes de gestion et de rationalisation sur le travail des soignants ?

On parle de plus en plus d’« industrialisation des soins » : on gère à présent des flux continus de patients, avec des outils de plus en plus perfectionnés. Les tâches des professionnels sont de plus en plus circonscrites par des procédures et des protocoles. De nouveaux rôles apparaissent, plus organisationnels, tenant en particulier à la régulation du travail. L’activité est désormais orientée et temporalisée par des préoccupations de gestion relayées par la direction et provenant des tutelles. Quels compromis sont trouvés entre standardisation et singularité, entre stratégie gestionnaire et exigences de la prise en charge du patient, entre tâches de soins et tâches administratives ? Comment les soignants s’approprient-ils, ou pas, ces nouvelles fonctions, non directement liées à la santé ?

2.d. Comment se prend une décision médicale ?

Interroger les conditions dans lesquelles sont prises les décisions médicales ouvre deux principaux champs. Quelles contraintes pèsent de « l’extérieur » sur le praticien (normes professionnelles, pressions de l’industrie, politiques publiques, etc.) et quels sont leurs effets sur l’autonomie des praticiens de santé et sur la qualité des soins ? De manière plus circulaire, peut-on parler d’un réel partage de cette décision, entre des praticiens diversement formés, exerçant dans des contextes spécifiques, et des patients inégalement armés pour une telle discussion ? Qu’est-ce qu’une « bonne » décision médicale, compte-tenu des conditions sociales d’existence et du poids des biographies sur les rôles et les stratégies développés par chacun des acteurs ?

Comité d’organisation

  • Angélique Bonnaud-Antignac, Maître de conférences en psychologie, Département de sciences humaines et sociales, Faculté de médecine, Nantes
  • Jean-Paul Canévet, Médecin généraliste, Maître de conférences associé, Département de médecine générale, Nantes
  • Hélène Desfontaines, Maître de conférences en sociologie, IPSA, Angers
  • Annie Dussuet, Maître de conférences en sociologie, CENS, Nantes
  • Baptiste Faucher, Doctorant en droit, DCS, Nantes
  • Anouck Grevin, Doctorante en gestion, LEMNA, Nantes
  • Synvie Grunvald, Maître de conférences en droit, DCS, Nantes
  • Anne-Chantal Hardy, Chargée de recherche CNRS en sociologie, DCS, Nantes
  • Isabelle Hervo, Formatrice Sages-femmes, Ecole de sages-femmes, Nantes
  • Christine Jeoffrion, Maître de conférences en psychologie, LabECD, Nantes
  • Cédric Le Bodic, Docteur en psychologie, Ingénieur de recherche, Germes-SHS, Nantes
  • Christian Merle, Professeur de pharmacie galénique, UFR de sciences pharmaceutiques, Nantes
  • Sylvie Morel, Doctorante en sociologie, CENS, Nantes
  • Anne Sarrazin, Directrice de l’école de sages-femmes, Nantes
  • Rémy Senand, Médecin généraliste, Professeur associé, Directeur du département de médecine générale, Nantes
  • Philippe Tessier, Docteur en économie de la santé, ERSSCa, Nantes
  • François Tuffreau, Directeur adjoint de l’Observatoire régional de la santé des Pays de la Loire, Nantes
  • Baptiste Viaud, Docteur en sociologie, CENS, Nantes

Merci d’envoyer vos propositions de communications, orales ou affichées avant le 30 octobre 2010 par mail à :

Cédric Le Bodic
MSH Ange-Guépin
cedric.le-bodic@univ-nantes.fr
02 40 48 39 60

Celles-ci devront tenir en une page maximum et préciser l’axe et la thématique dans lesquels elles s’inscrivent. La réponse aux propositions sera transmise aux auteurs avant le 1er décembre 2010.

Contact
  • le bodic cédric
    courriel : cedric.le [tiret] bodic (at) univ-nantes [point] fr

    MSH ANge-Guépin
    5 allée Jacques Berque
    BP 12105
    44021 Nantes Cedex 1

Tags: , , , , ,

« Older entries § Newer entries »