Anthropologie

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Apple à communication – Les rapports entre mondialisation et systèmes de santé

 

Samedi 25 février 2012  |  Villetaneuse (93430)

L’ISRICH et l’A2ID proposent cette année aux chercheurs de toutes disciplines de réfléchir aux conséquences attendues de la mondialisation des systèmes de santé. Les principaux thèmes mis à l’étude sont : 1- Quelles conséquences attendre de la nouvelle donne mondiale en matière de santé ? 2- Quelles conséquences attendre de la spécialisation des territoires ou des régions sur un des secteurs de la santé ? 3- Quelles sont les nouvelles frontières matérielles et symboliques du soin et son impact sur les patients et les professions de la santé, ou sur les pratiques du soin elles-mêmes ? 4- Quelles sont les nouvelles définitions du soin, des systèmes de santé ? Quel en l’impact attendu en terme de politique publique et/ou au niveau des acteurs des systèmes de santé ?

6e Conférence ISRICH, 9ème conférence de l’A2ID (conférence jointe) :  Paris les 26 et 27 avril 2012.

L’Association ISRICH (International Society for Research on Innovation and Change in Health Care Systems) et l’A2ID (Association internationale et interdisciplinaire sur la décision) se penchent sur les nouvelles frontières matérielles et symboliques des systèmes de santé et ses implications au niveau individuel, organisationnel ou sociétal (choix sociaux).

Ces conférences conjointes sont organisées avec la concours de :

  • International Society for Research on Innovation and Change in Health Care Systems – ISRICH.
  • European Business School, Paris.
  • Université de Caen Basse Normandie (UCBN).
  • Université de Paris 13.
  • Pôle Risques, MRSH UCBN.
  • Centre d’Études et de Recherche sur les Risques et Vulnérabilités (CERReV EA 3918).
  • CEPN – CNRS, Université de Paris 13.
  • CR2S-Management, IGS, Paris.
  • Institut Européen des Affaires (IEA), Paris.
  • Institut Européen du Management Social (IEMS), Paris.
APPEL A COMMUNICATIONS :
Quelles conséquences peut-on en attendre à terme de la mondialisation des systèmes de santé ?

Depuis plus de trente ans, la constitution de groupes de santé transnationaux et la diffusion d’innovations médicales à travers le monde ont profondément bouleversé les systèmes de santé qui s’étaient bâtis sur des bases nationales ou locales.

Plusieurs pays (la Tunisie, la Hongrie, la Thaïlande ou plus récemment l’Inde) ont choisi de faire de la santé un axe de développement de leurs territoires avec des fortunes diverses tant du point de vue des Hommes que des territoires. Quel est l’impact escompté par les différentes politiques publiques sur les territoires ? L’innovation participe-t-elle réellement à l’amélioration des systèmes de santé ?

Face aux demandes d’adaptations dans ce secteur (arrivée du management, contraintes budgétaires, « crise » des professions de santé,…), différentes stratégies d’adaptation nationales, ou locales ont été expérimentées. La mondialisation de la santé est-elle subie ou au contraire participe-t-elle à la valorisation des territoires ?

Au côté des territoires, patients et professionnels de santé doivent composer avec ces évolutions. Comment se positionnent les professionnels de santé impliqués dans ce nouveau paysage du secteur de la santé ? Quelles stratégies d’adaptation ont-ils effectivement mis en place ?

Ce renforcement de l’industrie du soin en général ne doit pas occulter les profondes remises en cause dans la définition même des systèmes de santé. Ces systèmes sont-ils des éléments de sécurité, de stabilité et de gouvernance mondiale ? Quel est l’impact de ces réorganisations en matière de développements humains ? Comment repenser les politiques publiques de santé ? Quels sont les enjeux en matière d’éthique ? Constate-t-on au niveau local l’apparition de nouvelles formes de coopération ou de compétition au niveau des professionnels de santé (KickBusch, 2011) ?

Les principaux thèmes mis à l’étude sont :

  1. Quelles conséquences attendre de la nouvelle donne mondiale en matière de santé ?
  2. Quelles conséquences attendre de la spécialisation des territoires ou des régions sur un des secteurs de la santé ?
  3. Quelles sont les nouvelles frontières matérielles et symboliques du soin et son impact sur les patients et les professions de la santé, ou sur les pratiques du soin elles-mêmes ?
  4. Quelles sont les nouvelles définitions du soin, des systèmes de santé ? Quel en l’impact attendu en terme de politique publique et/ou au niveau des acteurs des systèmes de santé ?

ISRICH et l’A2ID accueillent chaque année des chercheurs et doctorants de différentes disciplines (économie, management, santé publique, anthropologie, sociologie…).

Session spéciale : Lecture et écriture d’article scientifique : Le colloque sera précédé d’une session spéciale animée par Georges Borgès Da Silva (rédacteur en chef de Pratiques et organisation des soins) consacrée à la lecture et à l’écriture d’articles scientifiques.

Toute inscription doit être faite aux organisateurs avant le 25 février 2012.

Modalités de soumission :

Les textes de communication (20 pages maximum, police 12, interligne 1, Times New Roman) doivent être adressées à Bertrand Pauget (bertrandpauget at ebs-paris.com)

Date limite pour la soumission des articles complets : 25 février 2012.

Retour motivé des avis du comité de lecture (relecture en double aveugle par les pairs) : 15 mars 2012.

Les langues de soumissions sont l’anglais et le français.

Comité scientifique :

  • Président : Ali Smida, A2ID, CR2S-Management, CEPN-CNRS, Professeur, Université de Paris 13, PRES Paris-Cité-Sorbonne, France.
  • Co-président : Bertrand Pauget, Professeur, EBS Paris, France.
  • Rajat Acharyya, Professeur, titulaire de la chaire du département économie, Jadavpur, Calcutta, India.
  • Thomas Grebel, Friedrich-Schiller, University of Jena, Germany.
  • Bernard Cadet, Professeur émérite, A2ID, CR2S-Management, Université de Caen – Basse Normandie, France.
  • Alina Gomez, A2ID, CR2S-Management, Professeur, Université Javeriana Cali, Colombie.
  • Henk Hadders, University of Gronigen, The Netherlands.

    Infos diverses :

Site Web du Colloque : Les informations sur le déroulement du colloque seront disponibles à l’adresse Internet suivante : http://www.isrich.eu

Frais d’inscription et de participation :

  • Pour les chercheurs et les professionnels : 100 euros (Cent euros) pour toute inscription avant le 20 avril 2011. 120 euros (cents vingt euros) au-delà du 20 avril 2011. Ce tarif inclut l’inscription à l’atelier d’écriture, l’inscription au colloque, les pauses café & les déjeuners durant l’atelier et le colloque.
  • Pour les étudiants & doctorants : 80 euros. Ce tarif inclut l’inscription à la session spéciale et le déjeuner. L’inscription au colloque, le(s) déjeuner(s) et les pauses café.
  • L’inscription à la soirée de gala du 26 avril est effectuée séparément et coûte 40 euros (quarante euros).
  • L’inscription seule à l’atelier d’écriture est possible au tarif de 40 euros (quarante euros). Ceci inclut les frais d’inscription et la pause déjeuner.


  • Bertrand Pauget
    courriel : bertrandpauget (at) ebs-paris [point] com


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Parution – Ce que le sida a changé

 

Jean-Pierre Routy, Ce que le sida a changé, Héliotrope, 2011, 160 p.


« Depuis maintenant presque trente ans, je participe aux soins des personnes atteintes par le VIH-sida. J’ai vécu la sombre époque où ce mal d’origine inconnue n’avait même pas de nom, j’ai vu des patients aussi jeunes que je l’étais mourir dans des conditions terribles et le plus souvent rejetés par leur famille. J’ai aussi été le témoin de moments extraordinaires d’entraide et de solidarité.

Avoir croisé le chemin de personnes souffrant du sida m’a profondément marqué. Les leçons qu’elles m’ont données et la confiance qu’elles m’ont accordée pendant ces trente années m’ont permis de tenir le cap.

Ce livre en forme d’abécédaire est né du point d’équilibre entre la période sombre du début de l’épidémie et ce printemps de l’espérance, où un premier patient a pu être officiellement déclaré guéri du sida grâce à une greffe de cellules souches. Nous vivons un moment unique : le plateau de la balance semble désormais pouvoir pencher du côté de la vie. »

 

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Parution – Body and Society

Body and Society, décembre 2011, vol. 17, n°4

What Is a Face?
Daniel Black
Physiognomy, Reality Television and the Cosmetic Gaze
Bernadette Wegenstein and Nora Ruck
Spatialities of Skin: The Chafing of Skin, Ego and Second Skins in T.E. Lawrence’s Seven Pillars of Wisdom
Steve Pile
Events of the Body Politic: A Nancian Reading of Asylum-seekers’ Bodily Choreographies and Resistance
Eeva Puumala, Tarja Väyrynen, Anitta Kynsilehto, and Samu Pehkonen

Marketing Silence, Public Health Stigma and the Discourse of Risky Gay Viagra Use in the US
Emily Wentzell


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Parution – La rencontre singulière médecin-malade. L’expérience de la maladie chronique. Un espace d’expression et de reconnaissance de la volonté du patient

 

Béatrice Birmélé, La rencontre singulière médecin-malade. L’expérience de la maladie chronique. Un espace d’expression et de reconnaissance de la volonté du patient, Seli Aeslan, 2011.

Depuis la loi de 2002 relative aux droits du malade, ce dernier peut disposer de son corps et décider pour lui-même. Le médecin, lui, doit veiller à sa pro­tection, face aux risques induits par les progrès techniques et scientifiques. Ainsi s’établit une relation entre le médecin et le malade qui pourrait ne rester que contractuelle. Mais une telle relation peut-elle être satisfaisante, surtout dans le cas d’une maladie chronique, où elle va se poursuivre au long cours ? Est-elle suffisante lorsque le patient doit toujours à nouveau déterminer sa volonté d’adhérer à un traitement ? Est-elle suffisante alors que le médecin doit se positionner face à un patient qui peut prendre un risque vital, mettant en jeu son avenir ?

En se fondant sur sa pratique quotidienne dans une unité d’hémodialyse chronique, l’auteur montre combien le suivi d’un traitement lourd et contraignant nécessite la collaboration entre le médecin et son patient. Celui-ci déterminera seul sa volonté après avoir été informé des obstacles à surmonter, des difficultés à résister à l’épreuve du temps. Toutefois, sa décision dépend aussi pour beaucoup de la nature de sa rencontre avec le médecin. Bien sûr, cette rencontre est celle de deux personnes dont l’une est dotée de compétences pour répondre à la souffrance de l’autre. Mais il s’agit surtout d’une rencontre toujours singulière, qui devrait allier à chaque fois reconnaissance, dialogue et délibération. C’est l’attitude marquée de sollicitude du médecin qui peut aider le patient à exprimer et mettre en œuvre sa volonté, la finalité étant qu’il puisse vivre avec et malgré la maladie.

Cet ouvrage invite les professionnels, les patients et leurs proches à construire et entretenir une relation fondée sur la délibération et le dialogue, à être réellement en présence l’un à l’autre afin d’ouvrir à la vie au-delà de la maladie.


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Colloque – Autour des « zoos humains »

Mardi 24 janvier 2012  |  Paris (75007)

Les 24 et 25 janvier 2012, à l’occasion de l’exposition « Exhibitions. L’invention du sauvage » au musée du quai Branly (29 novembre 2011 – 3 juin 2012), une trentaine de spécialistes internationaux seront présents au théâtre Claude Lévi-Strauss du musée pour partager quatre tables rondes thématiques pour un regard croisé sur le phénomène des exhibitions à la fois de monstres et d’exotiques en Europe, aux Etats-Unis et au Japon.

Les tables rondes, introduites par des présentations courtes de chaque intervenant afin de donner toute leur place aux échanges et débats, aborderont les questions suivantes :

  1. La construction de la race et d’un regard dans les exhibitions ethnographiques, l’invention de l’autre
  2. Images et imaginaires sur les « sauvages » dans les exhibitions, une histoire du regard
  3. Exhibition, colonisation et construction nationale, l’impact des exhibitions
  4. Le sauvage, une construction ordinaire, enjeux contemporains.

Ce colloque international, organisé en collaboration avec la Fondation Lilian Thuram.Éducation contre le racisme, le CNRS et le Groupe de recherche Achac, s’inscrit dans le prolongement des colloques précédents sur les exhibitions ethnographiques et coloniales, organisés à Marseille en 2001 (3 journées) et à Londres en 2008 (1 journée), et préfigure les étapes suivantes qui se tiendront à l’Université de Lausanne en mai 2012 (2 journées) et à Los Angeles en 2014 (4 journées).

Programme

Jour 1 / mardi 24 janvier 2012

Ouverture du colloque

9h30-10h00 Accueil, par Stéphane Martin, Président du musée du quai Branly

Présentation générale du colloque et de la première journée, par Lilian Thuram

Table-ronde 1

10h00-13h00

La construction de la race et d’un regard dans les exhibitions ethnographiques, l’invention de l’autre / The Invention of the Other: Constructing race and a critical gaze in ethnographic exhibitions

Présidée par Gilles Boëtsch et Anne-Christine Taylor

Depuis le XIXe siècle, l’Occident s’est pris d’un engouement pour les exhibitions ethnographiques. Les populations « exotiques » sont censées être exhibées dans leur environnement « naturel » et selon leur mode de vie « originel ». Tout du moins, il s’agit du discours officiel des organisateurs de tels spectacles. Ces exhibitions ont dans le même temps construit une perception de l’autre auprès des visiteurs, aidée en cela par le discours raciologique de la communauté scientifique, et ont à leur manière participé à l’élaboration du savoir scientifique à la fin du XIXe siècle.

Avec : Claude Blanckaert, William Schneider, Sandrine Lemaire, Christian Joschke, Bernard Andrieu, André Langaney et Sylvie Chalaye.

Table-ronde 2

14h30-17h30

Images et imaginaires sur les « sauvages » dans les exhibitions, une histoire du regard / A History of the Gaze: Icons and images of the « savage » in exhibitions

Présidée par Nanette Snoep et Dominic Thomas

Comment la peinture, l’affiche, la photographie, le cinéma et les reconstitutions architecturales dans les expositions universelles ont créé et formé une figure de l’Autre : le monstre, le freak, le sauvage. Nous questionnerons aussi l’image du « sauvage » et comment celle-ci s’est intégrée dans le discours racialiste des XIXe et XXe siècles. Si avant le XIXe siècle l’image du « sauvage » est réservée à une petite partie de la population et connaît une diffusion relativement réduite (la plupart des images sont uniques ou multiples, mais à nombre réduit), dès le XIXe siècle, on voit l’essor de la diffusion de stéréotypes à travers les affiches, la presse, la photographie, la carte postale ou alors le cinéma. L’image du « sauvage » se popularise devenant ainsi accessible à tous et devient alors l’illustration d’un discours impérialiste destinée à un très large public.

Avec : Patricia Morton, Patricia Falguières, Eric Deroo, Zeynep Celik, Marylène Patou-Mathis, Sadiah Qureshi, James Smalls

Jour 2 : mercredi 25 janvier 2012

Présentation de la journée

9h30-10h00Par Nanette Snoep

Table-ronde 3

10h00-13h00

Exhibition, colonisation et construction nationale, l’impact des exhibitions / The Impact of Exhibitions: Exhibitions, colonisation, and nation-building

Présidée par Pascal Blanchard et Nicolas Bancel

Les exhibitions humaines ont été mises au service de la colonisation et de la construction nationale. Leur étude permet d’observer les rouages de cette construction et des intérêts, parfois différents selon les pays et les empires concernés. Les discours développés sur les races depuis le XIXe siècle par le biais de ces exhibitions ont permis de légitimer l’effort de colonisation et d’imprégner les esprits, de fixer les identités des peuples occidentaux, tant en Europe, en Amérique qu’au Japon. Des grandes puissances coloniales comme la France, le Japon et la Grande-Bretagne en passant par des pays sans colonies comme la Suisse, vont trouver dans ces exhibitions une source majeure pour construire les identités des États-nations.

Avec : Achille Mbembe, Catherine Coquery-Vidrovitch, Patrick Minder, Volker Barth, Nicola Labanca, Charles Fordsick et Robert Rydell

Table-ronde 4

14h30-18h00

Le sauvage, une construction ordinaire, enjeux contemporains / Contemporary Debates: The savage, an everyday construct

Présidée par Lilian Thuram et Elisabeth Caillet

Les exhibitions ont participé à la construction de la sauvagerie des populations que d’autres dominaient. Les représentations de l’autre ainsi forgées sont des constructions difficiles à effacer. Il convient donc d’aller plus loin dans la compréhension de leurs constructions et de voir comment il est possible de les déconstruire pour les remplacer par des représentations de l’autre qui facilitent les relations « égales » entre tous les humains.

Avec : Michel Wieviorka, Doudou Diène, Elsa Dorlin, Françoise Vergès, Ninian Van Blyenburgh, Carole Reynaud-Paligot et Olivier Razac

Conclusion du colloque

18h00-18h15

Par Pascal Blanchard

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Journée d’étude – Prendre soin de soi, prendre soin d’autrui. Histoire, sociologie, anthropologie

Jeudi 17 novembre 2011  |  Tours (37000)

Cette journée s’inscrit dans les actions collectives de L’UMR CITERES. Elle initie la sixième action transversale « Corps, sollicitude, santé : aux carrefours de soi, de l’autre et du monde » qui associe les équipes CoST et EMAM de CITERES travaillant sur la Construction politique et sociale des territoires et le Monde arabe et méditerranéen. Y seront soulignées les notions d’attention et de sollicitude dans des pratiques et espaces sociaux divers. Lors de cette journée, il s’agira de questionner par des regards croisés, la sollicitude, sous l’angle du carrefour entre l’intérêt pour soi et l’intérêt pour l’autre. L’attention, l’accueil ou l’assistance à l’autre est duale par l’impact possible sur soi. Intérêt ou besoin qui n’est pas uniquement corporel mais social, culturel, territorial et politique.

La sollicitude, cette attitude d ‘aide, d’écoute qui caractériserait le « prendre soin » mérite d’être questionnée sous l’angle du carrefour entre l’intérêt pour soi et l’intérêt pour l’autre. L’attention, l’accueil ou l’assistance à l’autre est duale par l’impact possible sur soi. Intérêt ou besoin qui n’est pas uniquement corporel mais social, culturel, territorial et politique.

Cette journée s’inscrit donc naturellement dans les actions collectives de L’UMR CITERES. Elle initie l’action transversale Corps, sollicitude, santé : aux carrefours de soi, de l’autre et du monde menée par F.O.Touati et A.Bargès et qui associe les équipes CoST et EMAM de CITERES travaillant sur la Construction politique et sociale des territoires et le Monde Arabe et Méditerranéen

Pour débattre de ces questions, nous aurons le plaisir d’accueillir historiens, sociologues et anthropologues et de saisir les versions de la réalité données par les acteurs étudiés. Faire entendre une voix différente -en suivant l’expression de C.Gilligan- de celle normée, institutionnalisée. A travers territoires, figures et expériences de vie, genre et espaces de pratiques sociales, la question du ‘prendre soin’ décline seuils disciplinaires, écrits et réalités, mise en scène de soi et rapport aux autres, tensions entre individualisation et standardisation.

Les pratiques sanitaires replacées dans des vécus, des nécessités et des temporalités variables (ex : Jérusalem) permettent de montrer comment l’attitude de soin du corps dépend d’un territoire et révèle des tensions souvent gommées se situant entre soi et autrui.

L’histoire à travers l’étude de figures classiques de la femme savante comme Hannah More, nous rappelle aussi combien la discussion entre vocation et profession n’est pas nouvelle.Les qualités morales érigées culturellement et socialement (vertu, compassion et maintenant empathie) ou la vocation, ne suffisent pas (plus) à expliquer un investissement personnel dans la relation de soin -comme le note par ailleurs les travaux de V.Zelizer. La formation et l’intégration socioprofessionnelle, la rétribution, le développement d’un désir de mieux-être, les politiques d’institutionnalisation et la marchandisation de pratiques liées au domestique et à l’intimité s’associent à la question d’une dénaturalisation du care, de son dématernage. Ces reculs ont été initiés depuis un certain temps par les travaux philosophiques et sociologiques américains, canadiens et français et demandent encore à être explorés.

L’attention ou l’assistance à l’autre est duale par l’impact possible sur soi, Anne Gotman soulignait déjà que l’accueil, l’hospitalité était une épreuve de l’autre. P.Molinier notait, elle, les ambiguïtés affectives du travail de care. Le développement du ‘stress professionnel’, de la ‘fatigue de la compassion’, de l’épuisement des ‘aidants’, sont des exemples de vulnérabilité, entre fait biologique et fait social. La relation d’aide pose des conditions de neutralisation (matérielle, physique, psychologique, affective, sociale..), de mise à distance pour celui qui prend soin. Conditions que l’on retrouve standardisées dans la formation des professionnels du social, de l’aide à domicile et du sanitaire (ou dans le cadre de l’intervention sociale), normées par les pratiques sociales, ou encore bricolées par les expériences plus ou moins partagées. Alors comment s’accorde le souci de soi avec le souci d’autrui ? Comment s’expriment aussi dans des pratiques de soin, maintenant variées, le besoin d’investissement personnel et le désir d’équilibre de vie ?

Programme

Matinée, salle de conférences 400 – Site des Tanneurs

9h30 Anne Bargès et François-Olivier Touati : accueil, présentation, introduction

  • 9h45 François-Olivier Touati (historien, CITERES/EMAM, Université de Tours) : Soigner et se soigner au XIIe siècle à Jérusalem
  • 10h15 Concetta Penutto (historienne, CESR, Université de Tours) : Catherine de Genas et le soin d’autrui: une femme chirurgienne au XVIe siècle? »
  • 10h50 Corinne Belliard (historienne, Université de Tours) : Hannah More (1745-1833) : La charité est la vocation d’une dame; le soin des pauvres est sa profession
  • 11h30 Grand témoin – Christian Baudelot (sociologue, Ecole Normale Supérieure, Paris) : Don d’organe pour un autre proche, altruisme versus égoïsme ?

Après-midi – Site des Tanneurs, salle de conférences 400

  • 14h15 Anne Bargès (anthropologue, CITERES/CoST, Université de Tours), : Parcours de vie, souci de soi et reconversion professionnelle vers des pratiques de soins/bien-être
  • 14h45 Anne Gotman (sociologue, CERLIS, Paris) : Ecueils et limites de l’hospitalité domestique.
  • 15h30 Alain Thalineau (sociologue, CITERES/ CoST, Université de Tours) : Le « souci de l’autre » dans l’intervention sociale contractuelle est-il encore possible ?
  • 16h00 Sophie Caratini (anthropologue, CITERES/EMAM,Tours) : Nouakchott 2000 : malaise dans la civilisation ?

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Appel à contribution – Le soin dans tous ses états

 

Les sixièmes journées jeunes chercheur-e-s sont ouvertes à des communications de doctorante-s, de jeunes docteur-e-s et post-doctorant-e-s dans diverses disciplines (sociologie, ethnologie, histoire, sciences politiques, géographie humaine, sciences de l’éducation, psychologie sociale…), l’objectif étant de permettre l’échange scientifique autour d’objets transversaux aux sciences humaines.

Soutenue par Laboratoire Lorrain de Sciences Sociales (2L2S) et l’Ecole Doctorale PIEMES – Université Paul-Verlaine, Metz.

DATE : 29 et 30 Mars 2012.

Après le succès des cinq premières rencontres (« L’expertise dans tous ses états » en 2005, « Le corps dans tous ses états » en 2006, « La critique dans tous ses états » en 2007 dont les actes sont parus aux Editions du Portique, « L’action sociale dans tous ses états » en 2008 et « Le genre dans tous ses états » en 2009, en cours de publication), les doctorant-e-s de l’Arthemetz proposent cette année de s’interroger, suivant la même formule, sur « tous les états » du soin et, de fait, de ses corollaires plus ou moins directs : les soignants, les institutions, la vulnérabilité et la protection…

1. Thématique

On assiste de nos jours à une montée en puissance du thème du soin entendu ici dans un sens large qui englobe le champ médical comme le champ du travail social avec toute une palette de moyens termes qui s’insèrent tous dans la problématique du souci de l’autre, du prendre soin, écouter et réparer un malheur de l’existence. Toujours dans le cadre de cette extension, les communications pourront s’intéresser autant à l’aspect préventif (qui a d’ailleurs contribué à l’apparition de l’homo medicus, l’individu soucieux de sa santé et de son bien-être – Moatti J.P., Peretti-Watel P., 2009 ) que curatif ; à la santé physique, mentale ou sociale ; aux pratiques les plus institutionnalisées (l’hôpital) ou non (la médecine alternative). Cette émergence du thème se remarque autant dans l’espace de la politique avec les problématiques de dépendance et de vulnérabilité (solidarité intergénérationnelle et plan Alzheimer en témoignent), que dans l’espace médiatique (la maltraitance, les émissions et revues médicales), mais également dans le champ scientifique (avec la thématique du care, du souci). Mais la question du prendre soin des personnes traverse également les institutions et les acteurs du soin. Ainsi le secteur social et médico-social connaît des transformations (marchandisation, rationalisation, coproduction des services avec l’usager, démarche qualité) qui impactent tout à la fois les organisations, les pratiques et les éthiques professionnelles (Morales la mura R., 2006)

Cette présence accrue de la thématique du soin ne doit pas occulter son relatif éclatement en plusieurs dimensions. Les premières qui se présentent à l’esprit sont les dimensions politiques et institutionnelles. L’attention se porte alors sur les politiques publiques, leurs enjeux, et leurs effets sur le secteur et ses usagers. La dimension institutionnelle interroge les organisations du soin, leur structure interne comme leur rapport à un environnement socio-politique local ou global. Elle observe également les groupes professionnels, les segments qui les composent, leur rapport entre eux, à la pratique et aux patients.

D’autres dimensions apparaissent ensuite. Le soin, la relation de soin ou les dispositifs peuvent ils s’appréhender par une approche culturaliste ? Pour le dire autrement existe-t-il un rapport entre des formes culturelles et les rapports au soin, à la maladie, à la détresse sociale et aux acteurs du secteur ? Y’a-t-il un rapport de genre au soin ? Une dimension éthique traverse évidemment la thématique. On peut l’appréhender de manière générale en prenant appui sur une éthique du care mais aussi sur des objets particuliers – tendant moins à une réflexion de philosophie politique et morale – comme la place du secret médical et de la confiance, l’administration des soins par des personnels non qualifiés, sur la responsabilité du malheur, de l’efficience dans la relation de soin.

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Parution – Death, Dying, and Organ Transplantation: Reconstructing Medical Ethics at the End of Life

 

Franklin G. Miller and Robert D. Truog, Death, Dying, and Organ Transplantation: Reconstructing Medical Ethics at the End of Life, Oxford University Press, 2011, 208 p.

In Death, Dying, and Organ Transplantation: Reconstructing Medical Ethics at the End of Life, Miller and Truog challenge fundamental doctrines of established medical ethics. They argue that the routine practice of stopping life support technology in hospitals causes the death of patients and that donors of vital organs (hearts, lungs, liver, and both kidneys) are not really dead at the time that their organs are removed for life-saving transplantation. These practices are ethically legitimate but are not compatible with traditional rules of medical ethics that doctors must not intentionally cause the death of their patients and that vital organs can be obtained for transplantation only from dead donors.
In this book Miller and Truog undertake an ethical examination that aims to honestly face the reality of medical practices at the end of life. They expose the misconception that stopping life support merely allows patients to die from their medical conditions, and they dispute the accuracy of determining death of hospitalized patients on the basis of a diagnosis of « brain death » prior to vital organ donation. After detailing the factual and conceptual errors surrounding current practices of determining death for the purpose of organ donation, the authors develop a novel ethical account of procuring vital organs. In the context of reasonable plans to withdraw life support, still-living patients are not harmed or wronged by organ donation prior to their death, provided that valid consent has been obtained for stopping treatment and for organ donation.
Recognizing practical difficulties in facing the truth regarding organ donation, the authors also develop a pragmatic alternative account based on the concept of transparent legal fictions. In sum, Miller and Truog argue that in order to preserve the legitimacy of end-of-life practices, we need to reconstruct medical ethics.

Franklin G. Miller, Ph.D. is a member of the senior faculty in the Department of Bioethics, National Institutes of Health NIH. Dr. Miller has edited five books and written numerous published articles in medical and bioethics journals on the ethics of clinical research, ethical issues concerning death and dying, professional integrity, pragmatism and bioethics, and the placebo effect. Dr. Miller is a fellow of the Hastings Center and a Faculty Affiliate at the Kennedy Institute of Ethics.

Robert D. Truog, MD, is Professor of Medical Ethics, Anaesthesia and Pediatrics at Harvard Medical School. He has practiced pediatric intensive care medicine at Boston Children’s Hospital for more than 20 years, and he has published more than 200 articles in bioethics and related disciplines.

 

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Appel à contribution – Signifying blood: illness, technologies, and interpretations

EASA2012: Uncertainty and disquiet | Nanterre University, France, 10/07/2012 ­ – 13/07/2012
Call for papers for the workshop “Signifying blood: illness, technologies, and interpretations”

Deadline: 28/11/2011

– Convenors:
Susanne Ådahl (University of Helsinki, Finland – susanne.adahl@helsinki.fi)
Claire Beaudevin (Cermes3/IFRIS, Paris, France – claire@beaudevin.net)

– Workshop Abstract:
For long anthropologists have had an interest in the significations of human blood. As a classical substance put under scrutiny it has been linked to reproduction, ritual, identity, health, exchange, warfare, and mythical beliefs. In contemporary society blood as a substance of import has gained new meanings as a result of developments in biomedicine and biotechnology. Blood is both a carrier of uncertainty and misfortune (disease and harmful genes), but also an enabler of kinship, relatedness and human survival (blood donation, transfusion, dialysis, blood testing).
Turning our gaze and focus on to blood when talking of illness, we wish to invert the perspective to the micro-level of social reality. Using blood as a unit of analysis will bring different insights into the interpretations and experiences of illness.

In this panel we wish to bring together scholars interested in exploring the multiple and complex meanings of blood. Presentations can touch upon one or several blood related issues:
– how does the composition and content of blood impact on perceptions of self and identity?
– How are we through technology involved in a process of manipulation, enhancement and maintenance of the functions of the human body through the substance of blood?
– What are contemporary ritual uses of blood?
– How and in what contexts is blood used as a vehicle for understanding social reality?
– How can blood be linked to the concept of agency? Can blood be said to have agency? And, if so, how can this link be conceptualised?

> Details about the submission process:
– abstract submission is only possible through the EASA 2012 online interface: http://www.nomadit.co.uk/easa/easa2012/panels.php5?PanelID=1144
– paper title should be less than 300 characters
– abstract should be less than 250 words
– for more information: http://www.easaonline.org/conferences/easa2012/callforpapers.htm

 

 


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Séminaires – Approche sociohistorique du handicap : catégories, pratiques et politiques

S’il s’agit de l’enseignement principal d’un enseignant, le nom de celui-ci est indiqué en gras.

1er et 3e mardis du mois de 17 h à 19 h (salle 8, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 15 novembre 2011 au 19 juin 2012. Séances supplémentaires les 31 janvier et 29 mai 2012 (même heure, même salle)

Partant des catégorisations qui ont participé à la constitution du champ du handicap en France et des dispositifs qui y furent associés, le séminaire propose d’analyser les significations de cet objet et leurs déplacements au long du XXe siècle.

L’attention sera portée à l’évolution du traitement social du handicap et des modèles qui le sous-tendent : l’inaptitude au travail assortie d’un droit à l’assistance, la réparation via l’indemnisation selon le principe de la dette sociale, la réadaptation visant le retour à la productivité, le modèle social du handicap proposé par lesDisability Studies anglo-saxonnes.

Ces différentes formes de traitement social seront étudiés en cherchant à repérer les conditions de leur production et les grands paradigmes dans lesquels elles s’enracinent.

  • · 15 novembre 2011 : Approches généralistes des définitions et concepts et leur évolution, Jean-François Ravaud et Myriam Winance (Cermes3-EHESS)
  • · 6 décembre 2011 : Des pauvres méritants aux travailleurs handicapés : sociohistoire des catégories du handicap, Isabelle Ville (Cermes3-EHESS)
  • · 3 janvier 2012 : Entre exonération du travail et insertion professionnelle : la place de l’expérience, Isabelle Ville
  • · 17 janvier 2012 : Pratiques et parcours de réadaptation Marie-Odile Frattini et Seak-Hy Lo (Cermes3-EHESS)
  • · 7 février 2012 : La politique du handicap psychique de la loi de 1975 à la loi de 2005 : émergence ou résurgence d’une notion ? Nicolas Henckes (Cermes3-EHESS)
  • · 21 février 2012 : Le mandat civil de protection dans les recompositions des politiques sanitaires et socialesBenoît Eyrault (Université de Lyon)
  • · 6 mars 2012 : Émergence, développement et application du principe d’accessibilité : des années 1950 à la loi de 2005, Myriam Winance (Cermes3-EHESS) et Soraya Kompany (Conseillère Accessibilité à la DGCS)
  • · 20 mars 2012 : Mobilités en fauteuil roulant : expérience du corps et de l’espace, Myriam Winance
  • · 3 avril 2012 : Conceptualisation architecturale, fabrication de l’expérience de disability : Enquête sur des dialogues médiés, Greg Nijs (Université de Leuven)
  • · 29 mai 2012 : Le soutien à domicile aux personnes handicapées et en perte d’autonomie : la transformation du rôle des familles et associations de familles dans la seconde moitié du XXe siècle », Christophe Capuano (Université Lyon-II)
  • · 5 juin 2012 : Histoire du diagnostic prénatal, Isabelle Ville et Lynda Lotte (Cermes3-EHESS)
  • · 19 juin 2012 : Les pratiques du diagnostic prénatal dans différents contextes réglementaires : comparaison France/pays-Bas, Isabelle Ville et Sophia Rosman (Cermes3-EHESS)

Renseignements : coordonnées contact : Isabelle Ville par courriel : ville(at)vjf.cnrs.fr.

Direction de travaux d’étudiants : sur rendez-vous uniquement Isabelle Ville CERMES3 7 rue Guy Môquet 94801 Villejuif Cedex, tél. : 01 49 58 36 32 ou courriel.

Réception : enseignement soumis à inscription auprès de Andrea Benvenuto, EHESS, Programme Handicap et Sciences Sociales, bureau 717, 190 avenue de France 75244 Paris cedex 13, tél. : 01 49 54 25 89, courriel : Andrea.Benvenuto(at)ehess.fr.

Adresse(s) électronique(s) de contact : Andrea.Benvenuto(at)ehess.fr, ville(at)vjf.cnrs.fr, winance(at)vjf.cnrs.fr, ravaud(at)vjf.cnrs.fr

 


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