Ethnologie

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Appel à candidature MILDT- EHESS : contrats doctoraux 2010 “Addictions et société”

La Mission Interministérielle de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie (MILDT) et l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences sociales (EHESS) lancent un appel à candidatures conjoint ouvert à l’ensemble des Ecoles doctorales de sciences humaines et sociales sur le thème des comportements de dépendance aux psychotropes licites et/ou illicites dans les sociétés contemporaines.

  • Date de lancement : le 14 juin 2010
  • Date limite de soumission électronique des dossiers : 1er septembre 2010

Pour en savoir plus, téléchargez le dossier de candidature

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Fonds Axa pour la Recherche – Deuxième campagne pour bourses post-doctorales


La deuxième vague de candidatures pour des bourses post-doctorales est ouverte. Les Institutions ont jusqu’au 22 septembre 2010 pour proposer des candidats. Les dossiers complets de candidatures en anglais sont à remettre avant le 6 octobre. Les candidatures directes des post-doctorants ne sont pas acceptées. Les projets de recherche doivent porter sur l’un des thèmes suivants:
• Life risks : Ageing and long term care; Addictions and risky behaviours; Emerging biomedical risks
• SocioEconomic Risks: Geopolitical risks; Macro-economic risks; Large corporate risks
• Environmental risks: Natural catastrophes; Risks linked to climate change
Date limite de remise des dossiers : 22 septembre 2010, puis 6 octobre 2010
Plus d’informations: http://www.axa-research.org/lib/rc/uploads2/Modus_Operandi_Post-Doc_2010.pdf oupostdocfellowships@axa.com

IReSP – Appel à recherches 2010


L’IReSP lance en 2010 un appel à recherches portant sur quatre domaines thématiques et proposant cinq modalités de soutien.
Thématiques : santé mentale; prévention; prospective; thématiques générales de l’IReSP.
Modalités : Contrat de définition; Aide au montage de projets européens; Soutien de manifestations scientifiques; Soutien d’équipe(s) émergente(s); Soutien de projets de recherche exploitant des bases de données existantes. Plus d’informations:
Pour les équipes émergentes, soumission en deux étapes, avec une lettre d’intention à envoyer au plus tard le 9 juillet 2010.
Pour les autres modalités, soumission d’un dossier complet directement.
Date de soumission des dossiers complets : 28 octobre 2010.
Plus d’informations: http://iresp.net/index.php?goto=appel&rub=pec

Grand Emprunt – Calendrier prévisionnel des appels à venir

Publication Remise des dossiers Résultats
Equipement d’excellence Juin 2010 Fin août 2010 Fin 2010
Labo d’excellence Début juillet 2010 Automne 2010 Début 2010
Initiatives d’excellence Eté 2010 Printemps 2011 Eté 2011

Les appels seront disponibles via le site de l’ANR. D’autres appels relatifs à la santé et aux biotechnologies sont également prévus.
Plus d’informations via le site du ministère de la recherche: http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/pid23961/investissements-d-avenir.html

Appel d’offre conjoint IRD-STDF (Egypte)


L’Institut de recherche pour le développement (IRD) et le Science and Technology Development Fund (STDF) égyptien annoncent le lancement d’un appel d’offres conjoint. Peuvent soumettre leur candidature les équipes mixtes franco-égyptiennes travaillant dans les domaines prioritaires mentionnés ci-dessus et composées d’au moins un responsable scientifique français et un responsable scientifique égyptien. Du côté égyptien, les responsables scientifiques de l’équipe doivent appartenir à des organismes de recherche, des établissements publics ou non publics d’enseignement supérieur, des sociétés commerciales, notamment les PME, ou encore des organisations de la société civile. Du côté français, les responsables scientifiques doivent appartenir à des organismes liés à l’IRD/AIRD. Les domaines prioritaires sont: Environnement et technologies de l’eau; Agriculture et Alimentation; Sciences de la santé et la vie; Sciences et applications spatiales; Sciences sociales et humaines. Les mécanismes de coopération financés seront les suivants:

  • Projets de recherche conjoints élaborés par des équipes mixtes franco-égyptiennes.
  • Chaires croisées d’excellence.
  • Bourses d’échanges scientifiques.

Date limite de soumission: 30 juillet 2010
Plus d’informations: http://www.eg.ird.fr/call_for_proposals.html

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Parution – Corps – Revue interdisciplinaire

Bonnes humeurs ?

DIRE

ENTRETIEN AVEC FRANÇOISE HÉRITIER

LIRE

Marie-Luce Gélard et Olivier Sirost INTRODUCTION Humeurs ou substances ?
Bernard Vernier LE SANG, L’INCESTE ET LA PARENTÉ
Marie-Luce Gélard LES POUVOIRS DU LAIT EN CONTEXTE SAHARIEN : « LE LAIT EST PLUS FORT QUE LE SANG »
Cécile Lignereux BONNE HUMEUR CONTRE BELLE HUMEUR : LA VALORISATION DES LARMES AU XVIIE SIÈCLE
Olivier Sirost LES PÉDAGOGIES DE LA BONNE HUMEUR
Nicole Phelouzat BEAUX TEMPS ET BONNES HUMEURS
Noga Arikha LA QUÊTE DE L’ÉQUILIBRE : ÂME, VERTUS, HUMEURS
Christine Bergé FLUIDES ORGANIQUES ET PESÉE DE L’ÂME OU LE CALCUL DES HUMEURS EN RÉANIMATION

VOIR

Gilles Boëtsch PHYSIOGNOMONIE FÉMININE

DÉCOUVRIR

Marc Cizeron CROIRE PAR CORPS Étude de cas dans l’enseignement d’un art martial
Jean-Michel Durafour EFFRACTION DU NU À propos de L’Homme invisible de James Whale
Cécile Estival IMAGERIE MÉDICALE ET RAPPORT AU CORPS DANS UN CENTRE DE CANCÉROLOGIE

Accéder aux articles en ligne

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Appel à articles – Corps mouvants

Revue Synergies Pays Riverains de la Baltique, Volume no. 8, 2011
GERFLINT
(Revue internationale francophone avec comités de lecture et d’évaluation)

(Date limite de réception des articles (2500 mots) : 15.10.2010)
(Date limite de réception des commentaires (2500 mots) : 15.2.2011)

VERSION PDF:
http://users.utu.fi/freder/appelcorpscorrect%20Synegries%20Baltique8%202011.pdf

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Corps mouvants :
Faire dialoguer les sciences humaines et sociales, la philosophie et les sciences du vivant

Directeurs de la publication:
Bernard Andrieu
(Professeur en épistémologie du corps et des pratiques corporelles à la faculté du sport de l’Université Henri Poincaré de Nancy, France)
Fred Dervin
(Professeur Adjoint en sociologie et en didactique des langues et de l’interculturel aux University of Eastern Finland et Université de Turku, Finlande)
Aleksandra Ljalikova
(Enseignante-chercheuse en didactique des langues et des cultures
à l’Université de Tallinn, Estonie)

Argumentaire

Le corps humain est en vogue dans la plupart des sciences. Il suffirait pour s’en rendre compte de faire un relevé des multiples écrits, colloques, séminaires, projets de recherche, formations… de ces dernières années. Ne se limitant pas néanmoins à ce type de corps, ce numéro de la revue « Synergies Pays Riverains de la Baltique » part du concept dans sa version plurielle, changeante et le propose comme notion potentiellement féconde pour ouvrir des dialogues entre les sciences humaines et sociales, la philosophie et les sciences du vivant.

Le corps peut être, entre autres, humain, animal, microscopique, énergétique, plastique, botanique, social, politique, communautaire, métaphorique, diplomatique, architectural, mais aussi, en vrac, le Corps du Christ, un corpus, le corps noir en physique, les anticorps… En anglais on le retrouve aussi par exemple dans les pronoms somebody/everybody/anybody.  Dans certaines langues, le mot n’existe pas du tout. Notamment, en hébreu, qui n’a pas de terme spécifique pour désigner le « corps » – ni la « matière » d’ailleurs . Pour certaines cultures, le cosmos se distingue du corps, pour d’autres, qui ont une vision holiste du corps, le corps et l’individu sont la même chose. Les compréhensions et déclinaisons du corps sont ainsi presque innombrables. Les langues sont très révélatrices à cet égard. En outre, on retiendra avec Le Breton (1990 : 28) que « Le corps n’existe que construit culturellement par l’homme ».

Il est facile de voir à partir de ce catalogue forcément non exhaustif que le corps, sous une forme ou une autre, concerne la plupart des sciences. Un point commun entre toutes ses déclinaisons pourrait être celui de la mouvance ou du changement – malgré, parfois, les impressions d’immobilité des corps.

Cette mouvance se retrouve notamment à trois niveaux de modélisation : a) au niveau épistémologique, la didactique disciplinaire n’est pas définitive car la régulation des contenus renouvelle le rapport entre les concepts et recompose les savoirs ; b) au niveau conceptuel, la construction de nouveaux concepts implique leur adaptation et leur différenciation par rapport à la description de la nouvelle réalité ; c) au niveau ontologique, la réalité est mouvante si bien que la modélisation doit se modifier sans cesse.

Plasticité didactique

Mouvance épistémologique : Régulation de contenus

Mouvements des savoirs

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Adaptation

Mouvance conceptuelle : Différenciation

Construction

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Nouvelle réalité

Mouvance ontologique : Mouvance de l’objet

Dynamique des modèles

Schéma 1 : Les trois sortes de mouvance

Nous partons de l’hypothèse qu’une lecture croisée de travaux en sciences vivantes, en philosophie et en sciences humaines et sociales soulignerait des passerelles conceptuelles, épistémologiques, ontologiques et métaphoriques, entre les phénomènes théorisés et examinés, liés à la mouvance de différents types de corps. On tentera ainsi de décrire la mobilité épistémologique qui conduit aujourd’hui à une hybridation des champs dans l’objet même « corps », en produisant soit une fécondité de nouveaux modèles, soit des synthèses nouvelles. On se rappellera néanmoins que le « corps » n’est pas un terme ou un objet neutre car il sous-entend un système de référence dans lequel il se construit (vision du monde rationaliste – corps anatomisé et individualisé ; vision existentialiste – corps cosmos ; structuraliste – corps organisme ;  vision naturaliste – corps espèce animal ; moderniste – corps machine, etc.). Sans vouloir privilégier un paradigme particulier, nous souhaitons que les auteurs démontrent cette partialité des positionnements et traitent du sujet en rendant compte des limites imposées par les contextes.

Partant de ces constants et dans une véritable envie d’interdisciplinarité, nous aimerions proposer aux collègues des différentes sciences et de la philosophie de faire partager et de commenter leurs conceptions, théories et pratiques autour et à l’intérieur des corps. Les problématiques suivantes pourront d’abord guider les auteurs intéressés par le principe de travail proposé :

Qu’est-ce qu’un corps ? Comment le définit votre domaine ?
Les corps existent-ils vraiment ?
Comment les corps apparaissent-ils/disparaissent-ils ?
Comment étudier les corps ?

On s’interrogera par la suite sur la mobilité ontologique des corps, devenant des identités mouvantes, plastiques et reconfigurables tant dans leurs matières que dans leurs formes. Comment cette mobilité ontologique produit-elle des effets sur l’identité, le genre, le métissage, l’interculturalité ?

Les thématiques suivantes pourront être abordées :

-Absence de corps (effacement des corps)
-Corps anatomisé
-Corps et complexité (ou « simplexité » Berthoz 2009)
-Corps et contrôle
-Corps et éthique (donation des organes, prête du corps, euthanasie, etc.)
-Corps et esthétique : grotesque, carnaval, ballet, etc.
-Corps et consommation
-Corps et histoire
-Corps humain vs. animal, hybridité
-Corps et imitation
-Corps et identités
-Corps et interaction
-Corps et maladie
-Corps et mouvements
-Corps et « normalité » -Corps et machine
-Corps et performativité
-Corps et représentations
-Corps et rites (populaires et « bourgeois »)
-Corps et sexualités
-Corps et techniques/technologies
-Corps et transformations (clonage des corps : même-autre)
-Corps et vérité
-Corps et violence

Corpographèses (« mise en forme langagière, textuelle et sémiotique du corps » Paveau & Zoberman 2008)

PRINCIPES DE TRAVAIL

L’appel à chapitres est en deux temps. Nous proposons d’abord aux auteurs intéressés de nous faire parvenir un texte de 2500 mots maximum (tout inclus) pour le 15 octobre 2010. Il s’agira dans ce texte de définir le corps étudié, de poser des problèmes épistémologiques autour de celui-ci et de présenter une thématique du tableau ci-dessus.

Une fois les articles reçus, nous les ferons expertiser par notre comité de lecture (date limite : 1er novembre 2010). Ensuite, deux auteurs issus de sciences différentes se verront remettre un de ces article à lire et à commenter, sous la forme d’un court article de 2500 mots (date limite : 1er février 2011). Les auteurs seront mis en relation, s’ils souhaitent dialoguer entre eux (par e-mail, Skype…) lors de l’écriture de ce deuxième article.

Les auteurs prêteront bien attention aux points suivants :
– lorsqu’ils rédigent leur premier article, de ne pas entrer dans les détails mais de donner une image bien claire de comment la notion de corps mouvants (et une thématique) est comprise, problématisée, étudiée… dans leurs recherches et domaines.
– lorsqu’ils feront l’article commentaire, de tenter de noter par exemple les points communs potentiels (les passerelles) entre le traitement du phénomène du corps proposé par les collègues et ce qui se fait dans « leur » domaine pour un phénomène qui leur semble être comparable/similaire.

NB : Nous accepterons également les auteurs, issus de sciences différentes, qui se seront déjà concertés avant la remise du premier article et qui souhaiteront se commenter.

Pour la mise en pages des articles, merci de respecter les instructions suivantes :
http://users.utu.fi/freder/Mise%20en%20page%20synergies%20pays%20riverains%202010.pdf

Les premiers articles sont à envoyer par e-mail (synergiescorps@hotmail.com) pour le 15.10.2010.

Pour toute question sur cet appel, n’hésitez pas à nous contacter.

A PROPOS DU NUMERO 9 DE LA REVUE SYNERGIES PAYS RIVERAINS DE LA BALTIQUE:

Le prochain numéro (9/2012) portera sur la linguistique Queer et sera coordonné par Fred Dervin & Marie-Anne Paveau. L’appel sera lancé en janvier 2011.

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“C’est un monstre qu’il nous faut regarder !” – Sciences sociales, homosexualité et sida

Jeudi  24 et vendredi  25 juin 2010

Les 24 et 25 juin prochains, la mission Sciences sociales de Sidaction organise deux journées de travail sur les thématiques croisées du sida et de l’homosexualité. Ces journées ont pour objet la présentation de travaux de doctorat et de post doctorat menés par des chercheurs soutenus par Sidaction, le dialogue avec des chercheurs anglo-saxons et l’échange avec un public large, issu des communautés gays et de la lutte contre le sida.

Ces travaux, ressortissant largement de disciplines employant des méthodes de recherche qualitative, fournissent l’occasion de questionner les catégories souvent employées dans le champ de la prévention du VIH, que ce soit par le milieu académique, associatif ou celui de la santé publique : communauté, vulnérabilités, rapport au risque, vie de couple, usage de drogues, sexualité multipartenaire, responsabilité, intentionnalité. L’articulation entre production et usage de ces catégories fera l’objet de développements critiques et de débats.

Ci-joint le programme des journées Sciences sociales, homosexualité et sida des 24 et 25 juin prochains. L’inscription se fait par retour de mail à cette adresse :  Vincent Douris [mailto:v.douris@Sidaction.org]

Merci de préciser :

–        Vos noms et prénoms

–        Fonction

–        Structure

–        Numéro de téléphone

–        Participation ou non au déjeuner prévu sur place le 24 juin.

Télécharger le programme (pdf) : Journées Sciences sociales, homosexualité et sida, 24 et 25 juin 2010

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Journée d’étude – AUTONOMIE, AUTOSANTE ET AUTOMEDICATION

Vendredi 25 juin 2010
Université Paul Verlaine-Metz
Campus du Saulcy
Salle de séminaire de la MSH Lorraine (4e étage de l’UFR Sciences humaines et Arts)

PROGRAMME
9h00 Introduction : Autonomie, autosanté et automédication
Marie-Louise Costantini-Tramoni et Bernard Andrieu

9h30-12h30 Les conditions de l’automédication : idéologies et normes
Présidence Bernard Andrieu

Marie-Louise Costantini-Tramoni (Psychologie clinique, Université Paul Verlaine-Metz)
Libéralisme et automédication
Sylvie Fainzang (Anthropologue CERMES/INSERM)
Médicament et société
Marie Santiago-Delefosse (Psychologie de la santé, Université de Lausanne)
Automédication et corporéités
Nathalie Grangean (Assistante/Doctorante Cellule Interdisciplinaire de Technology Assessment-CITA, Namur, Belgique)
Les pratiques d’auto-santé comme de nouvelles techniques de soi : entre vanité et libéralisme

14h30-17h30 Pratiques d’autosanté et d’automédication
Présidence Marie-Louise Costantini-Tramoni

Alexandre Klein (Doctorant Philosophie LHSP Archives Poincaré UMR 7117 CNRS Nancy Université)
De l’autonomie au gouvernement de soi : les limites philosophiques de l’autosanté
Florence Quinche (Professeur formateur, Ethique des médias et nouvelles technologies, UER Médias et TICE, Haute école pédagogique, Lausanne)
Santé et réalité virtuelle : prévention à destination des jeunes sur Second life
Bernard Andrieu (Philosophie du corps, Pr Faculté du sport, UHP, ACCORPS & LHSP Archives Poincaré UMR 7117 CNRS Nancy Université)
De nouveaux manuels d’autosanté ?
Simone Romagnoli (Philosophe, Université de Genève Faculté de Théologie – Ethique)
Identité personnelle, corps et transplantation d’organes
Responsables scientifiques :
Marie Louise Costantini-Tramoni (Psychologie, Université Paul Verlaine-Metz)
Bernard Andrieu (Philosophie, UHP Nancy Université)

L’auto-santé est une technique ancienne de médecin de soi-même par laquelle l’individu veut devenir sujet de son évaluation, de sa médication et de sa guérison.
Refusant de s’en remettre au diagnostic exogène et à une décision partagée, le sujet relève sur son propre vécu corporel les signes des déséquilibres et dysfonctionnements. La transformation du rapport du sujet à son corps a été produite par la libre disposition de soi et par l’incorporation de techniques nouvelles : le corps n’est plus un obstacle à la guérison il participe activement au diagnostic, au protocole thérapeutique et à la résilience psycho-physiologique.
L’auto-santé favorise, entre self-management et auto-soin, l’autonomie du malade qui doit désormais être pleinement informé et consentant ; mais elle développe aussi la recherche de solutions alternatives (multiples consultations de spécialistes, les médecines alternatives, la définition d’un parcours de santé individué). Les nouveaux magazines holistiques et les nouvelles immersions bouleversent la reconnaissance et la diffusion des poly-activités sensorielles en proposant des mosaïques d’auto-santé
et inventant de nouvel âge : tous les éléments immergent le corps moins dans un bain de jouvence que dans un soin écologisant tout l’environnement. Feel Good, Look Good, Do Good, éthique et esthétique de l’éco-santé au-delà du Wellness avec le Whole Body, natural, eco-friendly and organic beauty.
L’auto-médication est un comportement de santé complexe envisagé dans ses dimensions, cognitive, psychique et comportementale déterminée par : l’autonomie des sujets, leur rapport au corps, leur engagement responsable vis-à-vis de leur santé. Actuellement, une politique de santé de plus en plus libérale se met en place : « Le but est de donner aux patients une plus grande indépendance sur leur santé et d’agir en conséquence mais aussi de participer à l’économie de la caisse d’assurance maladie » Celle ci encourage l’autonomisation et la responsabilisation de chacun en adoptant la « Prescription Médicale Facultative » (PMF). Le patient/citoyen devient acteur de sa santé et de soin. Il a davantage accès à l’information, au savoir médical
et même au savoir-faire médical dans certains cas. L’automédication peut être alors considérée comme l’archétype d’une plus grande responsabilisation des citoyens vis à vis de leur santé. « L’évolution de la société, comme d’ailleurs la médecine, pousse vers l’autonomie. Du point de vue de notre société,(…) le développement de la démocratie de l’individualisme apparaît comme une raison renforçant l’application de ce principe. » (D. Vidjéacoumar, 2008).
C’est dans ce contexte de responsabilisation du citoyen que nous nous sommes intéressés à l’automédication.
Le terme auto-médication signifie utiliser des médicaments sans prescription récente par un praticien de santé.
Dans ce cas, le malade fait lui-même le diagnostic (autodiagnostic) de sa maladie et établit lui-même la prescription (autoprescription), choisissant son médicament et sa posologie. Le malade agit en tant que consommateur.
Mais l’automédication concerne aussi dans un sens plus large le fait, pour un patient, de modifier la prescription établie par le médecin soit dans la dose, soit dans la durée d’administration, soit encore en ajoutant ou en retirant  un ou plusieurs médicaments au traitement codifié sur l’ordonnance. L’automédication par procuration : le patient va se rendre chez son médecin avec une liste de médicaments préalablement établie.
Le comportement d’automédication convoque par essence d’autres notions telles que celle de l’autonomie, du rapport au corps et de la responsabilité de chaque sujet sur sa propre santé.

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En 2010, le CNRS recrute par concours externes 500 ingénieurs, techniciens et personnels administratifs (h/f) diplômés du BEP au doctorat dans plus de 120 métiers d’accompagnement de la recherche et d’appui à la recherche.

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au vendredi 9 juillet 2010.

Pour en savoir plus : http://www.dgdr.cnrs.fr/drhita/concoursita/default.htm

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Parution – Le corps désirable


Thibaut de Saint Pol, Le corps désirable, Paris, PUF, 2010, 232 p.

La crainte d’une « épidémie d’obésité » fait régulièrement la une des journaux et apparaît aujourd’hui comme un enjeu majeur de santé publique. Dans ce contexte, surveiller son poids constitue plus que jamais un impératif pour qui veut garder la forme et ne pas grossir. La corpulence fait ainsi l’objet d’une attention permanente et de multiples stratégies visant à se rapprocher d’un idéal, le corps désirable, incarnation de contraintes sociales et morales qui font de chacun de nous le responsable de son poids. La dictature de la minceur, cependant, ne touche pas chacun de la même manière et les différences entre hommes et femmes et entre milieux sociaux sont considérables.
Guidée par la volonté de déconstruire une réalité qui, en apparence, est familière, cette étude porte un regard neuf sur les inégalités de corpulence. Elle montre, en adoptant une approche à la fois pluridisciplinaire, temporelle et spatiale, combien les phénomènes en jeu dans la corpulence diffèrent selon le sexe des individus. Ancrant l’analyse des comportements dans une perspective historique, elle confronte la situation française à celle des autres pays européens, apportant la preuve que la dictature de la minceur n’est pas aussi rigoureuse pour chacun-e d’entre nous. Prenant appui avec clarté et pédagogie sur un vaste matériel empirique, cet ouvrage constitue aujourd’hui une référence incontournable pour qui veut comprendre les inégalités de corpulence et le rôle joué par le genre dans ces phénomènes.

Chapitre premier. — La tyrannie du corps désirable : entre normes esthétiques et impératifs sanitaires
Montrez-moi votre corps et je vous dirai qui vous êtes
L’apparence et la santé comme obsessions
La corpulence en ligne de mire

Chapitre II. — Corps mesurables, corps mesurés : objectivation de la corpulence
La norme et les enjeux de la mesure des corps
De l’étude des tailles à celle des poids
Mesurer la corpulence
Étudier la corpulence avec l’IMC

Chapitre III. — Idéalisations et mises à l’épreuve du corps : socio-histoire de la corpulence en Europe
Les formes idéales au travers des siècles
La corpulence en Europe aujourd’hui
Comment les Européens jugent-ils leur poids ?
Le régime, marque d’un rapport au corps caractérisé par la contrainte

Chapitre IV. — Inégalités de poids et poids du genre
Des inégalités sociales de corpulence plus fortes pour les femmes
Une épidémie d’obésité ?
L’obésité sous toutes ses formes : stigmatisations et discriminations
Représentation de soi et corpulence

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Colloque international – Le soignant et la mort

les 24 et 25 juin à Dijon, Amphithéâtre eicher, esplanade erasme – Pole AAFe

Organisé par l’Université de Bourgogne, Centre Georges Chevrier, UMR CNRS uB 5605

Télécharger le programme (pdf)

Contact :

Centre georges Chevrier,

UMr 5605

4 bd gabriel – 21000 diJon – France

tél. : 33 (0)3.80.39.53.52

Centre-georges-Chevrier@u-bourgogne.fr

http://tristan.u-bourgogne.fr/CgC.html

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Formes, pratiques et expériences des deuils collectifs à travers les âges

Jeudi 09 décembre 2010  |  Tours (37 000)

Ce colloque se propose d’étudier sur le temps long (des pleureuses antiques aux formes les plus contemporaines des « deuils planétaires ») et dans un espace géographique résolument ouvert sur les mondes extra-européens et non-occidentaux, les divers aspects des deuils collectifs : formes et manifestations, modalités, participants, comportements des foules en deuil, notamment en milieux urbains, leur prise en charge, leur gestion, etc. Cette rencontre est organisée par l’EA 4247 de l’Université de Tours, CeRMHAVA, Equipe « Villes, sociétés, cultures », axe « Les phénomènes collectifs dans les villes ». Si l’approche initiale est résolument historienne, la rencontre est bien évidemment aussi ouvertes aux autres disciplines des sciences sociales.
La fin du XXe siècle semble avoir inventé le phénomène du « deuil planétaire » : les morts de JFK (1963), du général de Gaulle (1970), d’Elvis Presley (1977), de la princesse Diana (1997) ou de Michael Jackson (2009) eurent un retentissement mondial et générèrent des manifestations de deuil aussi de la part des institutions officielles que des « anonymes ». A y regarder de plus près, pourtant, le phénomène n’est peut-être pas si nouveau : ne peut-on en voir la première expression dans les manifestations d’affliction qui accompagnèrent la disparition de la reine Victoria, en 1901, dans tout l’Empire britannique bien sûr, mais également au-delà (tels les drapeaux mis en berne à New York) ?

Le deuil « planétaire » n’est qu’un des aspects des deuils « collectif », favorisé notamment par les innovations technologiques qui, du télégraphe à l’Internet, ont contracté l’espace-temps. Le deuil collectif (et, plus généralement, le deuil), demeure un objet qui attend son histoire, en France du moins, où même les travaux d’historiens sur la mort commencent à dater d’une trentaine d’année. Très récemment, l’historiographie des War Studies a porté beaucoup d’attention aux deuils liés aux hécatombes de masse des deux guerres mondiales, dans une perspective combinant l’histoire et la mémoire, voire la patrimonalisation de la mémoire. Dans une longue chronologie, si l’étude de la mort a été particulièrement menée par les médiévistes, la question du deuil n’a pas bénéficié du même engouement. L’institution du jour des morts par l’abbé de Cluny, le développement de la pratique des rouleaux des morts dans les communautés abbatiales, les cortèges de pleurants sur les tombeaux princiers donnent des clés de lecture d’une gestion collective de la mort. Mais bien des pratiques, notamment laïques, sont moins clairement établies, à charge pour nous d’en définir l’existence, la chronologie, les composantes, en confrontant sources textuelles, iconographiques et archéologiques.

Ce colloque procède d’une vaste ouverture chronologique, mais veut également couvrir une aire géographique large, les pratiques extra-européennes ayant toute leur place ; de nombreux rituels, comme le retournement des morts à Madagascar, sont autant de témoins à analyser. Historiens, historiens d’arts, historiens des religions, sociologues, spécialistes des media, sont invités à confronter leur point de vue. Au nombre des axes privilégiés – mais la liste n’est pas limitative – figurent les modalités du deuil collectif, les participants, leur degré d’implication, les comportements des foules en deuil, notamment en milieux urbains, leur prise en charge, leur gestion.

Les propositions de communication (300 mots + CV), pour une communication orale de 20 minutes, sont à adresser par mail à Christine Bousquet (christine.bousquet@univ-tours.fr) et Philippe Chassaigne (philippe.chassaigne@univ-tours.fr), pour le 1er septembre 2010 au plus tard. Les communicants retenus prennent en charge transport et hébergement. Les droits d’inscription (100 euros, taux préférentiels sur demande pour doctorants et post-docs) couvrent tous les repas et un volume des pré-Actes. Une publication papier sera ensuite assurée.

Contact

  • Camille Prieux
    courriel : cermahva (at) univ-tours [point] fr

    Université de Tours,
    EA 4247 CeRMAHVA
    Bureau 316
    3 rue des Tanneurs
    37 000 Tours

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