Etudes des sciences

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Parution – Clinique de l’image du corps

Eric W. Pireyre, Clinique de l’image du corps. De la pratique aux concepts, Dunod, 2011, 240 p.

L’image du corps est la représentation psychique du corps. Née de la psychanalyse, cette notion est aujourd’hui au centre de la problématique psychomotrice et plus généralement psychothérapeutique. L’image du corps se met en place dès les débuts de la vie, en parallèle au développement somatique. Cette image se trouve figée dans le cadre de certaines maladies psychiatriques. L’auteur élabore une conceptualisation de l’image du corps à partir des théories psychanalytiques et des données de la neurophysiologie sensorielle. Cet ouvrage est le premier à faire la synthèse des connaissances actuelles sur l’image du corps et ses applications pratiques en psychopathologie.

Sommaire : Le concept d’image du corps. Définitions. Références théoriques. Différents points de vue. Les sous-composantes de l’image composite du corps. La continuité d’existence. L’identité. Identité sexuée. La peau dans l’image du corps. L’intérieur du corps. Le tonus. La sensibilité somato-viscérale. Les compétences communicationnelles du corps. Les angoisses corporelles archaïques. Vers une compréhension psychomotrice du morcellement. Evaluation et outils thérapeutiques.  Vers un bilan psychomoteur de l’image du corps. Prise de conscience du corps et des affects. Pour aller plus loin.

Eric W. Pireyre – Psychomotricien. Il travaille en pédopsychiatrie et enseigne la psychomotricité à l’ISRP (Paris). Il a exercé également en service de néonatologie.

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Exposition – Corps à corps

MBA – Musée des Beaux-Arts, Dunkerque
Jusqu’en Octobre 2011

Depuis quelques années, le musée des Beaux-Arts propose, à partir de ses collections, des accrochages inédits d’une durée de quinze à dix-huit mois, qui croisent art ancien et art contemporain, beaux-arts, ethnologie, histoire et sciences naturelles, art occidental et art extra-européen.

Avant Corps à Corps, trois expositions se sont succédées : Éloge de la couleur (juillet 2006 – septembre 2007), qui a interrogé la couleur, sa place dans la Nature, son rapport à la représentation du monde, son rôle dans la construction de l’œuvre, sa relation à la lumière et l’attrait contrasté pour le monochrome ou la profusion de la palette ; D’Après Nature (septembre 2007 – octobre 2008), qui a proposé quatre approches : la sublimation de la Nature, la nature comme paradis terrestre, la nature « surnaturelle » et la nature immortalisée ; et Par-delà la matière (novembre 2008 – avril 2010), qui a questionné l’origine même de l’art, son rapport au sacré, les modes d’expression de cette spiritualité, la tentation de l’ascèse ou de la jouissance, la relation entre matière et esprit.

Quatrième invitation à explorer la diversité des collections des musées de Dunkerque, Corps à corps met en exergue le corps, objet de tous les fantasmes et désirs, sujet de fascination des artistes depuis des temps immémoriaux.

D’aucuns diront que le sujet a été maintes fois rebattu. Pourtant, les démarches d’artistes de notre temps tendent à prouver que cette fascination est toujours d’actualité puisqu’au cœur de leurs recherches artistiques. À croire que le sujet est inépuisable. Car depuis les représentations des plus classiques, proches d’un réalisme extrêmement codifié, les représentations du corps ont donné lieu à diverses partitions artistiques, à leurs débuts scandaleuses, qui continuent aujourd’hui d’alimenter le débat.

Le corps est l’une des données constitutives de l’existence humaine : c’est dans et avec son corps que chacun de nous naît, vit et meurt. C’est dans et par son corps qu’on s’inscrit dans le monde et que l’on rencontre autrui. À la fois objet matériel qui s’inscrit dans le devenir et le paraître et objet que nous sommes (signe de notre humanité et de notre subjectivité) le corps trouve tout son intérêt lorsqu’on cherche à comprendre ce qu’est l’homme. C’est ce qui intéressait le musée et c’est ce que l’exposition Corps à Corps cherche à montrer : comment le corps, objet de multiples représentations et aussi d’obsessions dans notre civilisation contemporaine, objet aussi d’enjeux extrêmement divers, de l’initiation rituelle à la séduction ou même à la domination, incarne-t-il la personne humaine au sein du monde dans lequel elle vit ?

Le Musée des Beaux Arts vous propose une nouvelle exploration de ses collections. À l’honneur cette année : le corps !  Cinq moments forts rythment le parcours : corps et parure ; corps et séduction ; corps et énergie ; corps en fragments ; apparition/disparition des corps. Un voyage dans le temps et l’espace, au travers de peintures, de sculptures, d’objets d’ici et d’ailleurs, de photographies et d’installations contemporaines.
Cet accrochage questionnera la représentation du corps humain à partir des œuvres de la collection de peintures, sculptures, dessins et objets du musée des Beaux-arts ainsi que celle du LAAC de Dunkerque . Il sera enrichi de quelques prêts à d’autres institutions. L’exposition offre un parcours en cinq étapes dont le but est de montrer à travers le temps et l’espace comment les artistes ont appréhendé le corps : Corps, parure et apparence, corps et séduction, corps et énergie, corps morcelé, apparition et disparition du corps.
Liste des artistes contemporains présentés dans cette exposition: Tony Oursler, Erwin Wurm, Peter Klasen, Corneille, Jean Messagier, Hugh Weiss, Gianni Bertini, Angèle Etoundi Essamba, Arthur Van Hecke, Wallace Ting, Pierre Mercier, Marina Abramovic, Philippe Favier, Henri Cueco, Christine Deknuydt, Günter Brus, Jan Vercruysse, Elina Brotherus, Pierre-Yves Bohm, Eugène Leroy, Manit Sriwanichpoom, William Eggleston, Bertrand Gadenne, Nicole Tran Ba Vang.

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Parution – Des cobayes et des hommes. Expérimentation sur l’être humain et justice


Philippe Amiel, Des cobayes et des hommes. Expérimentation sur l’être humain et justice, Paris, Belles-Lettres, 2011, 344 p.

Aujourd’hui, des malades atteints de pathologies graves pour lesquelles les alternatives thérapeutiques sont limitées ou inexistantes réclament, non plus tant une protection contre les essais cliniques, qu’un droit d’y participer.
Cette nouvelle revendication est le point de départ de la présente enquête, à la fois historique, juridique et sociologique, qui montre comment s’est formée, dans les normes et dans les pratiques, du XVIIIe au XXe siècle, la distinction entre l’animal de laboratoire et le sujet humain. Entre les cobayes et les hommes.
La première partie de l’ouvrage décrit la formation, de part et d’autre du « procès des médecins » de Nuremberg (1946-1947), d’un consensus normatif international en réponse aux crises sanitaires, accidents et scandales qui émaillent l’histoire des essais médicaux sur l’être humain. La seconde partie détaille la situation en France, l’émergence d’une législation sur les recherches biomédicales, les paradoxes qui persistent dans la loi et les réalités nouvelles, sociologiques et scientifiques, qu’elle doit affronter.
L’ouvrage montre l’urgence d’un nouveau contrat social en matière de recherche biomédicale, articulant respect de l’autonomie, équité d’accès et protection des personnes. Et il propose des solutions.

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Appel à communication – Corps, prothèses et hybridation


Béthune : 1 & 2 décembre 2011


Dans le cadre des manifestations de « Béthune capitale régionale Nord-Pas-de-Calais de la culture 2011 », je me permets de vous adresser une invitation au colloque international organisé par l’Université d’Artois (62) et intitulé Corps, Prothèses et hybridation.

Dans son essai intitulé de l’Art du théâtre, le réformateur anglais Edward Gordon Craig, très critique à l’égard du théâtre de son temps et notamment du jeu naturaliste, « authentique » porté par un « ton naturel », un « geste naturel » caractéristiques de l’acteur de la fin du XIXème siècle qui faisait florès sur la scène, proposera d’instaurer sur la scène un « personnage inanimé » qu’il nommera la « Sur-Marionnette ». Cette proposition, certes radicale, et qui ne fut jamais mise en œuvre par l’artiste semble depuis trouver un écho dans les démarches artistiques du XXème siècle.

Le désir de l’artiste d’en finir avec les « faiblesses et les frissons de la chair » pourrait ainsi être mis au regard de nouvelles expériences artistiques contemporaines et corporelles ayant permis de repenser le corps, de retrouver une nouvelle corporéité humaine, morcelée et issue d’un appareillage  fait de prothèses propices au remembrement du vivant.

Perçu telle une entrave pour l’humain, le corps est modifié, « bricolé », livré à la chirurgie et aux mutations chimiques et physiques. L’appareillage corporel issu de ces mutations interroge notre humanité dans son essence, dans son statut de vivant et dans son engendrement. L’être humain se voit ainsi dépossédé de sa capacité à demeurer le seul à s’engendrer et à engendrer un autre humain. Il semble ainsi surgir d’une nouvelle fabrique qui fait voler en « éclats les frontières du corps » et sème le trouble et le doute (David Le Breton).

Cette mise en déroute du corps pose le problème de l’incarnation. Le corps, hybridé et devenu surhumain accessoire ne procède plus que par une autre révolution.

Prenant appui sur des expériences artistiques contemporaines et sur des pratiques dites perfomatives ayant permis de repenser la question du corps, le colloque interrogera la mécanique du corps, une nouvelle (re)construction du vivant façonnées à partir des prothèses. Il s’agira de s’interroger sur le statut du vivant ? Quelle expressivité dès lors que l’humain est confronté à sa propre finitude, à l’accueil de nouveaux corps – implants, à son démembrement physique et social ?

La mise en œuvre d’un tel corps, perçu comme obsolescent, apparaissant dépouillé de tout affect et soumis à une certaine forme de transfiguration, impose de s’interroger sur des protocoles de simulacre ou de transgression du vivant.

Il est envisagé un dialogue entre la création plastique et l’approche de la prothèse. Le colloque permettra, par conséquent, de croiser les sciences du vivant avec le processus de création artistique. La réflexion sur l’art passera par une approche des démarches artistiques contemporaines notamment la thématique de l’hybridation. Comment l’expérience artistique peut être le lieu d’une résonance des mutations du corps, des OGM (Organisme Génétique Modifié) ? Ce croisement induit de nouvelles combinatoires, porteuses d’altérations du vivant et de la matrice (génétique) du corps.

Le colloque croisera des approches et des disciplines attentives aux représentations et aux enjeux du corps notamment, l’anthropologie, l’ethnographie, la médecine, l’éthique, les sciences de l’art et les arts plastiques, les arts numériques…

Le colloque réunira près d’une vingtaine d’intervenants.Communication  brièvement les grandes lignes et ce pour le 30 mars 2011.

Professeur Amos FERGOMBE

Université d’Artois

UFR Lettres et Arts

Équipe d’accueil TEXTES ET CULTURES

9 rue du Temple

BP 10665

62030 ARRAS CEDEX

amos.fergombe@univ-artois.fr


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Colloque – Dialogues entre théâtre et neurosciences

Troisième colloque international

Dialogues entre Théâtre et Neurosciences

organisé par Clelia Falletti et Gabriele Sofia

Journée d’études doctorales 14 mars 2011

Salle des thèses – Ex Vetrerie Sciarra (via dei Volsci, 122)

Colloque 15-16 mars 2011

Salle “Levi” – Ex Vetrerie Sciarra (via dei Volsci, 122)

Pour la troisième année consécutive, la Sapienza Università di Roma accueille des artistes, des performers, des metteurs en scène, des chercheurs et des scientifiques originaires de nombreuses universités italiennes et étrangères à l’occasion du troisième colloque international Dialogues entre théâtre et neurosciences.

À l’image des précédentes éditions, ce colloque sera l’occasion d’échanger et de réfléchir ensemble à de nouvelles trajectoires communes, de jeter des ponts entre des domaines de recherche qui demeurent habituellement étrangers les uns aux autres. Les études théâtrales, les neurosciences, la psychologie cognitive, la neuroesthétique ou encore les études artistiques seront convoquées, tout au long de ces trois journées, afin d’appréhender quelques-unes des questions suivantes : une approche neuroscientifique de l’art en général – et des arts performatifs en particulier – est-elle réductrice ? L’étude des techniques de l’acteur peut-elle apporter quelque contribution aux neurosciences cognitives, qui redécouvrent aujourd’hui l’importance fondamentale que revêtent les relations interpersonnelles ? Sur quel terrain, et selon quelles modalités, peut-on penser la collaboration entre ces disciplines ? Voici quelques-unes des questions qui alimenteront ces “dialogues”, qui donneront également la parole, pour la première fois cette année, à de jeunes chercheurs italiens et étrangers lors de la Journée d’études doctorales qui ouvrira le colloque le 14 mars.

Les actes des rencontres précédentes sont recueillis dans deux volumes : Dialoghi tra teatro e neuroscienze, (Edizioni Alegre, Roma, 2009) et le récent Nuovi dialoghi tra teatro e neuroscienze (Roma, Editoria & Spettacolo, 2011).

info: www.dass.uniroma1.it

PROGRAMME DE LA JOURNEE D’ETUDES DOCTORALES

Lundi 14 mars 2011 / 10.00-20.00

Salle des Thèses ex Vetrerie Sciarra (via dei Volsci 122)

Silvia Spadacenta, Sapienza Università di Roma. Corteccia motoria e linguaggio: evidenze in favore dell’esistenza del linguaggio incarnato
Yannick Bressan, Université de Strasbourg. Le principe d’adhésion dans la représentation théâtrale. Un voyage des anciens à une expérience de neurosciences cognitives
Daria Veronese e Marco Brogi, Sapienza Università di Roma. Gli incerti confini della normalità: una esperienza teatrale con soggetti affetti da disturbi cognitivi
Cecilia Scatturin, Università di Trento. Neuroestetica. Nuovi strumenti per la storia dell’arte?
12.30-13.30 – Pause déjeuner

Laurence La Bail, Université Paris 8. Attitude, sens émotion: l’efficace esthétique dans la performance Odissi  – PERFORMANCE
Stefano Lombardi Vallauri, Università IULM di Milano. Azione fisica ed empatia nell’opera musicale-performativa di Dario Buccino
Véronique Muscianisi, Université Paris 8. Proprioception et contrôle de l’action au Théâtre du Mouvement
Igor Pelgreffi, Università di Verona. Complessità del gesto performativo e riflessione filosofica. Il caso di Jacques Derrida attore di se stesso nei film-documentari
Lorraine Dumenil, Università Paris 7. «Le théâtre et la science»: hypothèses pour une compréhension neurobiologique du mécanisme de l’efficacité théâtrale chez Antonin Artaud
Modérateurs de la journée : Gabriele Sofia et Victor Jacono

PROGRAMME DU COLLOQUE

Première journée : mardi 15 mars 2011 / 9.00-16.00

Salle “Levi” ex Vetrerie Sciarra (via dei Volsci 122)

Accueil de Roberto Nicolai, vice-président de la Faculté de Filosofia, Lettere, Scienze Umanistiche e Studio Orientali et Marina Righetti, Directeur du Département de Storia dell’Arte e Spettacolo

Jean Marie Pradier, professeur émerite d’Ethnoscénologie, Université Paris 8. L’approche du spectacle vivant par les neurosciences est-elle réductrice?
Giovanni Mirabella, neurophysiologue, Sapienza Università di Roma/Università dell’Aquila. Meccanismi nervosi dell’inibizione volontaria: la porta del libero arbitrio
Victor Jacono, doctorant, Sapienza Università di Roma. Performer knowledge and science
Carlo Infante, enseignant free-lance de performing media. L’azione nella visione. Neuroni specchio e performing media

12.30-13.00 – Pause  déjeuner

Luciano Mariti, historien du théâtre, Sapienza Università di Roma. L’eco e l’attesa: la ripetizione a teatro
Ilaria Bufalari, neuroscientifique, Sapienza Università di Roma. Il confine sottile fra me e l’altro: alterare il senso di identità corporea attraverso una stimolazione multisensoriale
Fabrizio Deriu, historien du théâtre, Università di Teramo. Arti performative e « algoritmi cerebrali »
Modératrice de la journée: Clelia Falletti

Seconde journée : mercredi 16 mars 2011 /11.30-20.00

Salle “Levi” ex Vetrerie Sciarra (via dei Volsci 122)

Maria Alessandra Umiltà, neuroscientifique, Università di Parma. Il « meccanismo specchio » e la comprensione delle azioni
Gabriele Sofia, doctorant, Sapienza Università di Roma/Université Paris 8. Studiare lo spettatore, studiarsi da spettatore: action observation ed esperienza di condivisione
Marcello Costantini, neuroscientifique, Università di Chieti. Dall’azione all’interazione. Il ruolo dello spazio

13.30-14.00 – Pause déjeuner

Paolo Asso, metteur en scène et enseignant Méthode Feldenkrais. Stanislavskij Cyber-Punk. L’attore-neuromante: dalla finzione alla simulazione
Marco De Marinis, historien du théâtre, Università di Bologna. Corpo e corporeità a teatro
Chiara Cappelletto, enseignante de Neuroesthétique, Università Statale di Milano. È possibile una neuroestetica del teatro?
Imogen Kusch, metteur en scène Compagnie Théâtrale Klesidra, Nicola Modugno, neurologue IRCCS Neuromed, Pozzilli. Quando l’arte incontra la neurologia: simbiosi, problemi e modelli di relazione

Table ronde et conclusion

Modérateur de la journée: Luciano Mariti

Contact
Gabriele Sofia
courriel : gabrielesofia (at) hotmail [point] it

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Colloque International de Pathographie


Le 4ème Colloque International de Pathographie aura lieu cette année du 13 au 15 mai 2011 à Saint-Jean-de-Côle, un des 30 plus beaux villages de France, dans une église romano-byzantine.
Le pré-programme est disponible sur le site internet suivant :
Le nombre de places est limité.

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Séminaire – Psychopathologie et anthropologie


Centre Alexandre Koyré et CERMES3

Vendredi 25 février 2011

14h-18h

Président de séance
Jean-Christophe Coffin (Université Paris Descartes, Centre Alexandre Koyré)

Allan Young (Université McGill), Empathy, Time Travel, and the New Unconscious.

Pierre-Henri Castel (CNRS, CERMES3), Vers la névrose obsessionnelle : une nouvelle lecture psychopathologique et comparatiste du nervosisme fin de siècle en Europe et aux États-Unis.

Alain Ehrenberg (CNRS, CERMES3), Individualisme et narcissisme, une comparaison France/États-Unis.

NB : la conférence d’Allan Young se déroulera en Anglais. Une version pdf peut être demandée à alain.ehrenberg@parisdescartes.fr

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Appel à communications- Mécaniques du vivant : Savoir médical et représentations du corps humain XVIIe-XIXe siècles

Journée d’étude Explora (CAS – EA 801)

Muséum d’Histoire Naturelle de Toulouse le 5 décembre 2011.

Le développement des sciences médicales a métamorphosé la vision du corps humain au fil des siècles, un corps qui se dessine et se redessine dans la littérature et les arts visuels, permettant souvent de retracer l’évolution de la pensée et de la recherche médicale. Dans la médecine antique, la théorie des humeurs élaborée par Hippocrate et développée par Galien, qui marquera l’histoire de la médecine, influencera aussi l’art de la Renaissance et le théâtre élisabéthain, comme le montre l’apparition de la Comédie des Humeurs de Ben Jonson. Alors que la physiologie humorale perdure jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, étant même défendue par Auguste Lumière au XIXe siècle, le corps humain bascule peu à peu dans une vision mécaniciste. Sang, phlegme, bile jaune ou noire entrent en compétition avec de nouvelles images qui transforment le corps-chaudière en divers circuits et pompes, préfigurant déjà la théorie des animaux-machines de Descartes. Bien avant l’avènement des sciences et techniques et la métaphore du mécanisme d’horlogerie de La Mettrie, la révolution de l’anatomie, à la fin du XVe siècle et dans la première moitié du XVIe siècle, ouvre la recherche médicale sur l’étude de l’intérieur du corps humain, offrant au savant une mécanique mise à nu. La figure de l’homme mécanique, directement liée aux progrès en anatomie et physiologie, redéfinissent l’homme comme un assemblage de pièces amovibles. En outre, les planches anatomiques (de celles de Vésale à celle de Léonard de Vinci dans le domaine artistique) témoignent de la façon dont médecins et artistes font de la dissection un moyen d’accès à la vérité cachée. Les mystères du corps cèdent sous la lame du dissecteur ou du chirurgien, dès la naissance de la chirurgie moderne avec Ambroise Paré, et à mesure que le scalpel dévoile des profondeurs jusqu’alors invisibles, faisant disparaître muscles et tendons pour faire apparaître l’ossature, un nouveau rapport au corps humain se fait jour, à la fois dans les traités médicaux et dans les représentations artistiques. Les corps disséqués montrent comment l’exploration des cadavres transforment l’épistémè : la recherche de la vérité semble se situer à l’intérieur, sous les chairs que l’on ne sait encore ôter. Ainsi, le passage des fluides aux viscères se retrouve vite mis en scène dans l’art pictural qui place soudainement l’acte de dissection sous les feux de la rampe, nombre d’enluminures dès le XIVe siècle reflétant les recherches médicales du temps. Entre esthétisme et rigueur scientifique, les gravures anatomiques, à l’instar de celles de Jacques Gautier d’Agoty, ou même les cires de Gaétano Zumbo et du chirurgien Guillaume Desnoues et les écorchés d’Honoré Fragonard, offrent à un public avide d’émotions un nouveau réalisme.

Cette journée d’étude s’adresse aux chercheurs en histoire de la médecine, philosophie des sciences et en littérature. Elle cherchera à retracer les grands modèles théoriques qui marquent l’histoire des sciences médicales et leurs représentations du corps et proposera une réflexion épistémologique sur la diffusion et l’impact de disciplines et champs liés aux sciences médicales sur les représentations littéraires des XVIIe-XIXe siècles. Il s’agira de suivre le passage de nouvelles épistémè et découvertes médicales dans les représentations littéraires du corps humain. Les nouveaux modèles de la connaissance induits par les développements de l’anatomie, de l’ostéologie, de la physiologie et de la biologie (avec, par exemple, les études en histologie et cytologie, réduisant l’humain à une somme de cellules) seront au coeur de cette manifestation scientifique interdisciplinaire. On pourra se demander si, au moment où la mécanique du corps semble révéler ses mystères, les représentations littéraires des sciences médicales ne deviennent pas un témoin privilégié de la cartographie du corps, un indice des nouveaux modèles épistémologiques que le texte met constamment en scène à travers ses stratégies narratives et personnages. Le modèle hydraulique, lié à la découverte de la circulation sanguine de l’anatomiste William Harvey, ou bien le modèle anatomique, sont autant de révolutions médicales dont on cherchera à suivre l’exportation dans le discours littéraire. On pourra aussi étudier le voyage de l’iconographie anatomique dans les oeuvres littéraires afin de mesurer comment les transformations d’un corps indivisible à un corps fragmenté ou encore disséqué suivent l’évolution de la pensée médicale. En retraçant le chemin parcouru par le savoir médical dans la littérature, il s’agira également d’évaluer notamment comment le texte se charge souvent d’une émotion que la science refoule, mettant en lumière à la fois la précision grandissante de l’observation scientifique et la peur d’une médecine inhumaine qui transforme l’homme en objet d’expérimentation. Ainsi, la littérature du XVIIe au XIXe siècle deviendrait peut-être un miroir, fidèle ou magique, réfractant ou déformant l’image du savant : à mesure que son accès au corps devient de plus en plus direct, que la distance physique entre le scientifique, médecin, anatomiste ou biologiste et son objet d’étude se réduit, la littérature ne se révèle-t-elle pas la distance psychologique qui sépare chaque jour un peu plus la science médicale de l’humain ?

Les propositions de communications (en français ; 500 mots ; document WORD) sont à envoyer à Laurence Talairach-Vielmas (talairac@univ-tlse2.fr) avant le 1 avril 2011.

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Appel à contribution – Odora(r)t. (L’olfaction et les arts)

6ème édition de la Table Ronde Internationale Annuelle
organisée par la revue La Lettre « R »


les 14-15 octobre 2011

Le corps humain parle dans sa totalité. Les langages symboliques ont valorisé, à côté de chaque partie du corps et des organes internes, chacun des cinq sens. En tant que réalité bivalente, le sens olfactif – qui rapproche le plus l’être humain du monde animal – touche à une valorisation axiologique, en fonction des deux catégories majeures d’odeurs qui lui sont associées : odeurs agréables (parfums, arômes, bouquet…) et odeurs désagréables (pestilences, relents, remugles…). Généralement parlant, la première catégorie véhicule une connotation positive liée au principe vital, et la deuxième renvoie à une sémantique de la putréfaction et de la mort.

Grâce à sa vertu d’être perceptible sans être vu, indiquant ainsi une transcendance, une épiphanie de l’âme invisible, le parfum est présent dans tous les rituels religieux et les pratiques mystiques et représente un moyen de communication en même temps qu’une offrande pour la divinité.

Le parfum stimule l’imagination, signifie parfois l’inconscient et les impulsions insoumises à la raison. Substance purificatrice dans certaines situations (l’exhalaison des éléments inaltérables, comme l’encens), symbole de la lumière, de la perfection spirituelle (dans la conception yoga), le parfum peut aussi être associé, par ses arômes narcotiques, au sommeil, à l’oublie, à la mort.
En général, le nez symbolise les désirs, y compris sexuels.
Tout comme l’œil, le nez est aussi le symbole de la clairvoyance et du discernement notamment d’une façon intuitive.

L’interdisciplinarité sera un des termes clés de la rencontre. Pour les interventions – théoriques ou applicatives – sont envisagés les domaines d’intérêt suivants :
– Terminologie ;
– Traduction ;
– Littérature (à partir de quelques textes et auteurs de référence comme Cantique des Cantiques, Colodi, Gogol, Cyrano de Bergerac, Edmond Rostand, Proust, « Camus », Ionesco, Suskind…) ;
– Arts plastiques (peinture, dessin, caricature, sculpture) ;
– Arts visuels (théâtre, cinéma, photographie) ;
– Approche didactique (ex. : enseigner les sens dans la classe de FLE) ;
– Médecine allopathique (pathologies, préventions, rhinologie…) ;
– Psychiatrie et psychologie (substances psychotropes, addictives) ;
– Thérapies complémentaires = « médecine douce » (aromathérapie…) ;
– Cosmétique // Chirurgie plastique et réparatrice (rhinoplastie…) ;
– Art des parfums ;
– Autre domaine ayant une liaison avec la thématique (œnologie, gastronomie ?).

Les interventions serons publiées dans la revue francophone de culture et de création La Lettre « R » (ISSN : 1841-2009, http:www.litere.usv.ro/la_lettre_r/accueil.htm), après avis favorable du comité de lecture (no 12 / 2012).
Vu les rubriques permanentes de la revue, veuillez orienter vos propositions vers une des sections suivantes : « Études / Interprétations », « Création », « Traductions », « Réflexions / Confessions », « Présentation de livres », « Musique », « Arts plastiques », « Arts visuels ».
La revue La Lettre « R » fait régulièrement intégrer des images, mais seulement après l’obtention du copyright auprès de l’auteur propriétaire de l’illustration, démarche qui doit être prise en calcul d’abord par le collaborateur qui nous envoie l’article.
La date limite pour l’envoi de la proposition (titre + résumé d’environ 200 mots) est le 30 avril 2011, à l’adresse : lalettrer@yahoo.fr <mailto:lalettrer@yahoo.fr> . Veuillez accompagner le projet d’un court CV dans lequel vous mentionnerez l’institution d’affiliation, la / les fonction(s), vos domaines de recherche, les publications les plus importantes.
Après l’analyse des projets de communication, nous vous donnerons une réponse avant le 15 mai 2011. Nous précisons que nous comptons finalement sur une vingtaine de participants pour la dynamique des discussions. La table ronde fonctionne sur le mode d’une intervention de 20 minutes, suivies de 10 minutes de débats. Il y a aura des moments qui privilégieront notamment l’échange d’opinions.
Bien que la revue soit publiée en français, nous recevons aussi des articles en anglais, allemand, espagnol et roumain qui seront traduits en français par des traducteurs avec lesquels nous collaborons.
Les normes de rédaction seront transmises ultérieurement, après avis favorable du comité de lecture.

Calendrier :
– 30 avril 2011 : dernier jour pour soumettre une proposition pour la Table Ronde Internationale (titre, résumé d’environ 200 mots, bref CV de l’auteur).
– 15 mai 2010 : réponse aux auteurs après analyse des propositions.
– 14-15 octobre 2011 : Table Ronde Internationale portant sur l’« ODORA(R)T ».
– 30 novembre 2011 : délai pour la remise des articles pour le numéro 12.
– 1er février 2012 : décision finale des comités de lecture et scientifique pour le numéro 12 en vue de la publication des articles.

Responsables de la manifestation : Olga GANCEVICI, Mihaela ARNAT, Gina PUICĂ.

Pour tout renseignement supplémentaire, nous vous prions de nous écrire à l’adresse : lalettrer@yahoo.fr <mailto:lalettrer@yahoo.fr> .

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Appel à communication – Nouvelles techniques de reproduction, genre et parenté

Un colloque international sur les nouvelles techniques de reproduction, se tiendra à Lyon les 14 et 15 novembre 2011, sous l’initiative du centre Max Weber, de l’INED, de la fédération de recherche RING, et du séminaire interdisciplinaire ISH.
Vous trouverez ici l’appel à communication.

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