Littérature

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“C’est un monstre qu’il nous faut regarder !” – Sciences sociales, homosexualité et sida

Jeudi  24 et vendredi  25 juin 2010

Les 24 et 25 juin prochains, la mission Sciences sociales de Sidaction organise deux journées de travail sur les thématiques croisées du sida et de l’homosexualité. Ces journées ont pour objet la présentation de travaux de doctorat et de post doctorat menés par des chercheurs soutenus par Sidaction, le dialogue avec des chercheurs anglo-saxons et l’échange avec un public large, issu des communautés gays et de la lutte contre le sida.

Ces travaux, ressortissant largement de disciplines employant des méthodes de recherche qualitative, fournissent l’occasion de questionner les catégories souvent employées dans le champ de la prévention du VIH, que ce soit par le milieu académique, associatif ou celui de la santé publique : communauté, vulnérabilités, rapport au risque, vie de couple, usage de drogues, sexualité multipartenaire, responsabilité, intentionnalité. L’articulation entre production et usage de ces catégories fera l’objet de développements critiques et de débats.

Ci-joint le programme des journées Sciences sociales, homosexualité et sida des 24 et 25 juin prochains. L’inscription se fait par retour de mail à cette adresse :  Vincent Douris [mailto:v.douris@Sidaction.org]

Merci de préciser :

–        Vos noms et prénoms

–        Fonction

–        Structure

–        Numéro de téléphone

–        Participation ou non au déjeuner prévu sur place le 24 juin.

Télécharger le programme (pdf) : Journées Sciences sociales, homosexualité et sida, 24 et 25 juin 2010

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Journée d’étude – AUTONOMIE, AUTOSANTE ET AUTOMEDICATION

Vendredi 25 juin 2010
Université Paul Verlaine-Metz
Campus du Saulcy
Salle de séminaire de la MSH Lorraine (4e étage de l’UFR Sciences humaines et Arts)

PROGRAMME
9h00 Introduction : Autonomie, autosanté et automédication
Marie-Louise Costantini-Tramoni et Bernard Andrieu

9h30-12h30 Les conditions de l’automédication : idéologies et normes
Présidence Bernard Andrieu

Marie-Louise Costantini-Tramoni (Psychologie clinique, Université Paul Verlaine-Metz)
Libéralisme et automédication
Sylvie Fainzang (Anthropologue CERMES/INSERM)
Médicament et société
Marie Santiago-Delefosse (Psychologie de la santé, Université de Lausanne)
Automédication et corporéités
Nathalie Grangean (Assistante/Doctorante Cellule Interdisciplinaire de Technology Assessment-CITA, Namur, Belgique)
Les pratiques d’auto-santé comme de nouvelles techniques de soi : entre vanité et libéralisme

14h30-17h30 Pratiques d’autosanté et d’automédication
Présidence Marie-Louise Costantini-Tramoni

Alexandre Klein (Doctorant Philosophie LHSP Archives Poincaré UMR 7117 CNRS Nancy Université)
De l’autonomie au gouvernement de soi : les limites philosophiques de l’autosanté
Florence Quinche (Professeur formateur, Ethique des médias et nouvelles technologies, UER Médias et TICE, Haute école pédagogique, Lausanne)
Santé et réalité virtuelle : prévention à destination des jeunes sur Second life
Bernard Andrieu (Philosophie du corps, Pr Faculté du sport, UHP, ACCORPS & LHSP Archives Poincaré UMR 7117 CNRS Nancy Université)
De nouveaux manuels d’autosanté ?
Simone Romagnoli (Philosophe, Université de Genève Faculté de Théologie – Ethique)
Identité personnelle, corps et transplantation d’organes
Responsables scientifiques :
Marie Louise Costantini-Tramoni (Psychologie, Université Paul Verlaine-Metz)
Bernard Andrieu (Philosophie, UHP Nancy Université)

L’auto-santé est une technique ancienne de médecin de soi-même par laquelle l’individu veut devenir sujet de son évaluation, de sa médication et de sa guérison.
Refusant de s’en remettre au diagnostic exogène et à une décision partagée, le sujet relève sur son propre vécu corporel les signes des déséquilibres et dysfonctionnements. La transformation du rapport du sujet à son corps a été produite par la libre disposition de soi et par l’incorporation de techniques nouvelles : le corps n’est plus un obstacle à la guérison il participe activement au diagnostic, au protocole thérapeutique et à la résilience psycho-physiologique.
L’auto-santé favorise, entre self-management et auto-soin, l’autonomie du malade qui doit désormais être pleinement informé et consentant ; mais elle développe aussi la recherche de solutions alternatives (multiples consultations de spécialistes, les médecines alternatives, la définition d’un parcours de santé individué). Les nouveaux magazines holistiques et les nouvelles immersions bouleversent la reconnaissance et la diffusion des poly-activités sensorielles en proposant des mosaïques d’auto-santé
et inventant de nouvel âge : tous les éléments immergent le corps moins dans un bain de jouvence que dans un soin écologisant tout l’environnement. Feel Good, Look Good, Do Good, éthique et esthétique de l’éco-santé au-delà du Wellness avec le Whole Body, natural, eco-friendly and organic beauty.
L’auto-médication est un comportement de santé complexe envisagé dans ses dimensions, cognitive, psychique et comportementale déterminée par : l’autonomie des sujets, leur rapport au corps, leur engagement responsable vis-à-vis de leur santé. Actuellement, une politique de santé de plus en plus libérale se met en place : « Le but est de donner aux patients une plus grande indépendance sur leur santé et d’agir en conséquence mais aussi de participer à l’économie de la caisse d’assurance maladie » Celle ci encourage l’autonomisation et la responsabilisation de chacun en adoptant la « Prescription Médicale Facultative » (PMF). Le patient/citoyen devient acteur de sa santé et de soin. Il a davantage accès à l’information, au savoir médical
et même au savoir-faire médical dans certains cas. L’automédication peut être alors considérée comme l’archétype d’une plus grande responsabilisation des citoyens vis à vis de leur santé. « L’évolution de la société, comme d’ailleurs la médecine, pousse vers l’autonomie. Du point de vue de notre société,(…) le développement de la démocratie de l’individualisme apparaît comme une raison renforçant l’application de ce principe. » (D. Vidjéacoumar, 2008).
C’est dans ce contexte de responsabilisation du citoyen que nous nous sommes intéressés à l’automédication.
Le terme auto-médication signifie utiliser des médicaments sans prescription récente par un praticien de santé.
Dans ce cas, le malade fait lui-même le diagnostic (autodiagnostic) de sa maladie et établit lui-même la prescription (autoprescription), choisissant son médicament et sa posologie. Le malade agit en tant que consommateur.
Mais l’automédication concerne aussi dans un sens plus large le fait, pour un patient, de modifier la prescription établie par le médecin soit dans la dose, soit dans la durée d’administration, soit encore en ajoutant ou en retirant  un ou plusieurs médicaments au traitement codifié sur l’ordonnance. L’automédication par procuration : le patient va se rendre chez son médecin avec une liste de médicaments préalablement établie.
Le comportement d’automédication convoque par essence d’autres notions telles que celle de l’autonomie, du rapport au corps et de la responsabilité de chaque sujet sur sa propre santé.

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En 2010, le CNRS recrute par concours externes 500 ingénieurs, techniciens et personnels administratifs (h/f) diplômés du BEP au doctorat dans plus de 120 métiers d’accompagnement de la recherche et d’appui à la recherche.

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au vendredi 9 juillet 2010.

Pour en savoir plus : http://www.dgdr.cnrs.fr/drhita/concoursita/default.htm

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Manger, parler, penser et l’écrire

Jeudi 10 juin 2010  |  Saint-Denis (93200)

Se tiendra à l’université de Paris 8, en amphi D003, du 10 au 12 juin 2010, le colloque international ouvert à tous : Manger, parler, penser et l’écrire.

Programme

Jeudi 10 juin

8h45 Accueil des participants, petit déjeuner de bienvenue

9h15 Ouverture du colloque :

  • M. Denis Bertrand, directeur de l’UFR 4,
  • M. Christian Doumet, directeur de l’Ecole doctorale,
  • M. Pascal Binczak, Président de l’université Paris 8 Vincennes Saint-Denis

9h45 Michel Costantini (U. Paris 8) : Présentation de la problématique

1. Le statut des signes : expérience des sens, production du sens, expression de l’être

Président de séance : Christian DOUMET (U. Paris 8)

10h Christine OTT, (U. Marburg) : « La nourriture : ‘signe’ ou ‘présence’ ? »

10h30 Giovanni LOMBARDO, (U. de Messine): « Le langage assaisonné. Remarques sur le rapport entre le manger et le parler dans la poétique et la rhétorique antiques »

11h Discussion et pause

11h30 Pierre SADOULET (U. de Saint-Etienne) : « De l’oubli des mets à l’éclat de l’entour. Réflexions sur les conditions sémiotiques de la mise en discours d’un repas »

12h Nathalie ROELENS (U. de Nimègue et de Louvain) : « Topologie culinaire au cinéma : le lieu commun du repas et ses déclinaisons »

12h30 Discussion

12h45 Déjeuner

Président de séance : Michel Costantini

14h30 Andrea GREWE (U. d’Osnabrück) : « ‘Il veut un gâteau’ – Formes et fonctions du discours alimentaire dans le théâtre de Yasmina Reza »

15h Carine GOUTALAND (Institut National des Sciences Appliquées, Lyon) : « Devenir ce que l’on mange : incorporation du réel et métaphore alimentaire dans la poétique naturaliste »

15h30 Discussion et pause

16h00 Artem SEREBRENNIKOV (U. d’Etat, Moscou) : « Erudition et nourriture dans Fray Gerundio de Campazas de José Francisco de Isla »

16h30 Brian MUÑOZ (U. de Porto Rico): « Le Souper des Cendres de Giordano Bruno: la mastication philosophique »

17h00 Discussion et pause

17h30 Paul LACOSTE (Ecole Supérieure d’Audio-Visuel, U. Toulouse 2 Le Mirail) : « Présentation et projection de L’Invention de la Cuisine- Pascal Barbot »
Vendredi 11 juin

2. Le manger et l’altérité : une communication sociale contrastée

Président de séance : Arnaud LAIME (U. Paris 8)

9h30 Jeannine BOËLDIEU-TREVET (Centre de Recherche d’Histoire Internationale et Atlantique, U. de Nantes) « Manger et boire, signes de l’altérité dans l’Enquête d’Hérodote et l’Anabase de Xénophon »

10h Chiara VIGO (U. de Venise) : « Etna : boire différemment pour penser différemment »

10h30 Discussion et pause

11h Benjamin BOUDOU (Institut d’Etudes Politiques, Paris) : « Manger (avec) l’étranger : pourquoi signe-t-on le contrat social après le repas ? »

11h30 Claire PAULIAN (U. Paris 8) : « Donner à manger, donner à penser : l’hospitalité au livre VIII des Métamorphoses d’Ovide »

12h Discussion

12h30 Déjeuner

Président de séance : François LISSARRAGUE (C.N.R.S., Paris)

14h30 Karin BERNFELD (U. Paris VII Denis Diderot) : « Ecriture de l’anorexie-boulimie : le langage de l’alimentaire pathologique »

15h Christopher LUCKEN (U. Paris 8) : « Manger de l’oie. De la Farce de Maistre Pathelin aux Repues franches de Maistre François Villon »

15h30 John NASSICHUK (U. Western Ontario) : « Le repas d’Holopherne dans les textes de la Renaissance »

16h Discussion et pause

16h30 Arnaud LAIME : « Un régime d’Apollon, ou ce que mange la muse néo-latine au temps de Rabelais et Ronsard »

17h Andreas HÄCKER (U. Strasbourg) : « Entre souper donjuanesque et jeûne kafkaïen : l’insatiable intertextualité chez George Tabori »

17h30 Discussion
Samedi 12 juin

3. Les cultures du banquet

Présidente de séance : Françoise GRAZIANI (U. Paris 8)

9h30 Arbia HILALI (U. de Nanterre) : « Banquets en image : le témoignage de la Tunisie romaine »

10h Luciana ROMERI (U. de Caen) : « Histoires de banquets chez Athénée de Naucratis »

10h30 Discussion et pause

11h Sébastien GALLAND (Centre d’Etudes en Rhétorique, Philosophie et Histoire des Idées, ENS Lyon) : « Du fiel au miel. Le Banquet ficinien comme modèle de l’éducation humaniste »

11h30 Patrick BRASART (U. Paris 8) : « Les Girondins à table : mythes et légendes du ‘Dernier Banquet’, de Nodier à Lamartine »

12h Discussion

12h30 Déjeuner

Présidente de séance : Christine OTT

14h30 Isabelle TOURNIER (U. Paris 8) : « La gastronomie en rimes et raisons : sur une édition Charpentier (1842) de la Physiologie du goût »

15h Jacqueline HARA (DePaul University, Chicago) « A la table de Francisco Goya »

15h30 Discussion et pause

16h Filippo FIMIANI (U. de Salerne) : « L’eau aux yeux, ou de la voracité du peintre. Légendes et poétiques de la sensibilité esthétique »

16h30 Françoise GRAZIANI : « Une collation de symboles »

17h00 Discussion et clôture du colloque


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Le Laboratoire d’Ethique Médicale de l’Université Paris V René  Descartes,

L’UFR Sciences Humaines Cliniques de l’Université Paris VII Denis Diderot,

Le Laboratoire Cultures et Sociétés en Europe (Université de Strasbourg-CNRS)


A l’occasion de la  JOURNEE MONDIALE  SUR LES MALTRAITANCES DES PERSONNES FRAGILES ET VULNERABLES

L’ALMA et le Laboratoire d’éthique médicale et de médecine légale de Paris Descartes organisent un colloque sur :

«  Maltraitances : chacun peut être concerné »

Le Mardi 15 Juin 2010 de 17h30 à 20h00

Amphithéâtre GIROUD Biomédicale des Saints-Pères

45 rue des Saints Pères PARIS 6è (M : Saint-Germain des Prés)

Renseignements : christian.herve@parisdescartes.fr www.alma-france.org

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Parution – Le corps désirable


Thibaut de Saint Pol, Le corps désirable, Paris, PUF, 2010, 232 p.

La crainte d’une « épidémie d’obésité » fait régulièrement la une des journaux et apparaît aujourd’hui comme un enjeu majeur de santé publique. Dans ce contexte, surveiller son poids constitue plus que jamais un impératif pour qui veut garder la forme et ne pas grossir. La corpulence fait ainsi l’objet d’une attention permanente et de multiples stratégies visant à se rapprocher d’un idéal, le corps désirable, incarnation de contraintes sociales et morales qui font de chacun de nous le responsable de son poids. La dictature de la minceur, cependant, ne touche pas chacun de la même manière et les différences entre hommes et femmes et entre milieux sociaux sont considérables.
Guidée par la volonté de déconstruire une réalité qui, en apparence, est familière, cette étude porte un regard neuf sur les inégalités de corpulence. Elle montre, en adoptant une approche à la fois pluridisciplinaire, temporelle et spatiale, combien les phénomènes en jeu dans la corpulence diffèrent selon le sexe des individus. Ancrant l’analyse des comportements dans une perspective historique, elle confronte la situation française à celle des autres pays européens, apportant la preuve que la dictature de la minceur n’est pas aussi rigoureuse pour chacun-e d’entre nous. Prenant appui avec clarté et pédagogie sur un vaste matériel empirique, cet ouvrage constitue aujourd’hui une référence incontournable pour qui veut comprendre les inégalités de corpulence et le rôle joué par le genre dans ces phénomènes.

Chapitre premier. — La tyrannie du corps désirable : entre normes esthétiques et impératifs sanitaires
Montrez-moi votre corps et je vous dirai qui vous êtes
L’apparence et la santé comme obsessions
La corpulence en ligne de mire

Chapitre II. — Corps mesurables, corps mesurés : objectivation de la corpulence
La norme et les enjeux de la mesure des corps
De l’étude des tailles à celle des poids
Mesurer la corpulence
Étudier la corpulence avec l’IMC

Chapitre III. — Idéalisations et mises à l’épreuve du corps : socio-histoire de la corpulence en Europe
Les formes idéales au travers des siècles
La corpulence en Europe aujourd’hui
Comment les Européens jugent-ils leur poids ?
Le régime, marque d’un rapport au corps caractérisé par la contrainte

Chapitre IV. — Inégalités de poids et poids du genre
Des inégalités sociales de corpulence plus fortes pour les femmes
Une épidémie d’obésité ?
L’obésité sous toutes ses formes : stigmatisations et discriminations
Représentation de soi et corpulence

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Colloque international – Le soignant et la mort

les 24 et 25 juin à Dijon, Amphithéâtre eicher, esplanade erasme – Pole AAFe

Organisé par l’Université de Bourgogne, Centre Georges Chevrier, UMR CNRS uB 5605

Télécharger le programme (pdf)

Contact :

Centre georges Chevrier,

UMr 5605

4 bd gabriel – 21000 diJon – France

tél. : 33 (0)3.80.39.53.52

Centre-georges-Chevrier@u-bourgogne.fr

http://tristan.u-bourgogne.fr/CgC.html

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Formes, pratiques et expériences des deuils collectifs à travers les âges

Jeudi 09 décembre 2010  |  Tours (37 000)

Ce colloque se propose d’étudier sur le temps long (des pleureuses antiques aux formes les plus contemporaines des « deuils planétaires ») et dans un espace géographique résolument ouvert sur les mondes extra-européens et non-occidentaux, les divers aspects des deuils collectifs : formes et manifestations, modalités, participants, comportements des foules en deuil, notamment en milieux urbains, leur prise en charge, leur gestion, etc. Cette rencontre est organisée par l’EA 4247 de l’Université de Tours, CeRMHAVA, Equipe « Villes, sociétés, cultures », axe « Les phénomènes collectifs dans les villes ». Si l’approche initiale est résolument historienne, la rencontre est bien évidemment aussi ouvertes aux autres disciplines des sciences sociales.
La fin du XXe siècle semble avoir inventé le phénomène du « deuil planétaire » : les morts de JFK (1963), du général de Gaulle (1970), d’Elvis Presley (1977), de la princesse Diana (1997) ou de Michael Jackson (2009) eurent un retentissement mondial et générèrent des manifestations de deuil aussi de la part des institutions officielles que des « anonymes ». A y regarder de plus près, pourtant, le phénomène n’est peut-être pas si nouveau : ne peut-on en voir la première expression dans les manifestations d’affliction qui accompagnèrent la disparition de la reine Victoria, en 1901, dans tout l’Empire britannique bien sûr, mais également au-delà (tels les drapeaux mis en berne à New York) ?

Le deuil « planétaire » n’est qu’un des aspects des deuils « collectif », favorisé notamment par les innovations technologiques qui, du télégraphe à l’Internet, ont contracté l’espace-temps. Le deuil collectif (et, plus généralement, le deuil), demeure un objet qui attend son histoire, en France du moins, où même les travaux d’historiens sur la mort commencent à dater d’une trentaine d’année. Très récemment, l’historiographie des War Studies a porté beaucoup d’attention aux deuils liés aux hécatombes de masse des deux guerres mondiales, dans une perspective combinant l’histoire et la mémoire, voire la patrimonalisation de la mémoire. Dans une longue chronologie, si l’étude de la mort a été particulièrement menée par les médiévistes, la question du deuil n’a pas bénéficié du même engouement. L’institution du jour des morts par l’abbé de Cluny, le développement de la pratique des rouleaux des morts dans les communautés abbatiales, les cortèges de pleurants sur les tombeaux princiers donnent des clés de lecture d’une gestion collective de la mort. Mais bien des pratiques, notamment laïques, sont moins clairement établies, à charge pour nous d’en définir l’existence, la chronologie, les composantes, en confrontant sources textuelles, iconographiques et archéologiques.

Ce colloque procède d’une vaste ouverture chronologique, mais veut également couvrir une aire géographique large, les pratiques extra-européennes ayant toute leur place ; de nombreux rituels, comme le retournement des morts à Madagascar, sont autant de témoins à analyser. Historiens, historiens d’arts, historiens des religions, sociologues, spécialistes des media, sont invités à confronter leur point de vue. Au nombre des axes privilégiés – mais la liste n’est pas limitative – figurent les modalités du deuil collectif, les participants, leur degré d’implication, les comportements des foules en deuil, notamment en milieux urbains, leur prise en charge, leur gestion.

Les propositions de communication (300 mots + CV), pour une communication orale de 20 minutes, sont à adresser par mail à Christine Bousquet (christine.bousquet@univ-tours.fr) et Philippe Chassaigne (philippe.chassaigne@univ-tours.fr), pour le 1er septembre 2010 au plus tard. Les communicants retenus prennent en charge transport et hébergement. Les droits d’inscription (100 euros, taux préférentiels sur demande pour doctorants et post-docs) couvrent tous les repas et un volume des pré-Actes. Une publication papier sera ensuite assurée.

Contact

  • Camille Prieux
    courriel : cermahva (at) univ-tours [point] fr

    Université de Tours,
    EA 4247 CeRMAHVA
    Bureau 316
    3 rue des Tanneurs
    37 000 Tours

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Module Pluridisciplinaire Forme et évolution & bodybuilding

L’Ecole doctorale 139 (Université de Paris Ouest Nanterre La Défense) annonce la tenue les 3 et 4 juin 2010 de son séminaire doctoral pluridisciplinaire « Forme et Evolution », en partenariat avec l’ED 227 (Muséum national d’histoire naturelle) et l’ED 435 (AgroParisTech).

Objectifs du module

Ce module est organisé pour la troisième année consécutive. Il est destiné à renforcer la formation scientifique pluri-disciplinaire des doctorants, selon l’esprit qui anime l’Ecole doctorale 139 Connaissance, Langage et Modélisation. Rappelons que celle-ci rassemble, et parfois hybride, aussi bien des disciplines des sciences humaines que des disciplines relevant des sciences « dures » : Esthétique, Ethologie, Information & Communication, Mathématiques, Philosophie, Psychologie, Sciences de l’Education, Sciences du Langage, Sciences physiques & Sciences de l’ingénieur, Sport.

L’Ecole Doctorale 139 s’est en outre fixé parmi ses missions essentielles l’encadrement scientifique et le suivi pédagogique des doctorants ; mais aussi d’instaurer les conditions de l’acquisition d’une culture pluridisciplinaire et de compétences diversifiées. Le module transversal traduit cette volonté de l’ED 139, par une collaboration suivie avec deux ED rattachées à de grandes institutions scientifiques parisiennes.

Thème du module 2009-2010

Le terme évolution a deux sens : si aujourd’hui, évolution signifie la transformation des espèces, ce n’est pas le cas au XVIIIe siècle, où evolutio désigne le développement d’un germe préexistant, qui se déroule. Les historiens des sciences se sont demandé si les deux sens étaient liés l’un à l’autre. Cela aurait comme implication, par exemple, de penser la transformation des espèces comme le développement d’un individu. Ce fut le cas par exemple dans plusieurs théories pré-darwiniennes (comme les Vestiges de la Création de Robert Chambers, parus en 1844). De ce point de vue, la théorie de l’évolution par sélection naturelle de Darwin constituerait une rupture, même si certains historiens ont suggéré, de manière provocatrice, qu’un tel rapprochement était encore pertinent dans l’Origine des espèces (cf. Robert Richards, The Meaning of evolution).

Cette question sera tout particulièrement l’objet de la première journée du module se déroule au Muséum national d’histoire naturelle.

La seconde journée, organisée à Nanterre, a plus particulièrement pour thème la prise de forme, ce qu’on pourrait appeler, non sans ironie, les théories du « bodybuilding ». Dans ce cadre, sera menée une réflexion pluridisciplinaire sur la construction des corps : non seulement sur les pratiques (sport, chirurgie esthétique, transsexualité), ou sur le « souci de soi » dont ces pratiques témoignent ; mais plus généralement sur la nature des corps qui sont nôtres, au croisement de la biologie et de la société. Nos corps sont construits mais jusqu’où s’étend la construction des corps ? qu’est-ce qu’un corps « naturel » ? Depuis que Judith Butler a mis ce thème en avant dans Trouble dans le genre (1990), on considère parfois que la distinction entre sexe et genre, entre le biologique et

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RECHERCHE LECTEURS POUR L’ANNÉE 2010/2011 / CORPS ET SCIENCES SOCIALES

Chers collègues, chers amis, chers tous,

Notre séminaire de lectures d’ouvrages récents sur le corps et les sciences sociales se poursuit l’année prochaine (voir programme ci-joint) et nous sommes à la recherche de lecteurs. Je vous rappelle que la “lecture” consiste à parler environ 20 mn sur l’ouvrage de votre choix en vous adressant à un public qui ne l’a pas forcément lu. Il s’agit donc essentiellement de rendre compte de ce qui figure dans l’ouvrage puis de poser deux ou trois questions à l’auteur qui, en règle générale, est présent. D’expérience, il s’agit d’un travail très utile pour celui qui le fait et de séances qui sont riches d’enseignements, tant pour le lecteur que pour l’auteur.

A l’heure actuelle, les livres suivants sont réservés (mais il y a une marge de manoeuvre s’agissant des choix de Lucia Candelise puisqu’elle ne va pas en présenter trois)

-Florence Ollivier sur Penser l’accompagnement

-Florence Bellivier sur la Transplantation d’organes

-Lucia Candelise sur D.Memmi, D.Guillo et O.Martin, La tentation du corps. Corporéité et sciences sociales, Paris, Ed.EHESS, 2009. OU Daniel Couturier, Georges David et al., La mort de la clinique, Paris, Puf, (coll.Quadrige), 2009. OU Stéphanie Hennette, Le droit de la bioéthique, Paris, La Découverte (Collection: Repères Sciences politiques), 2009.

-Pierre-Yves Baudot sur le « manuel » « sociologie de la mort » de Gaelle Clavandier, et de celui de Julien Bernard, « Croque mort ».

Si l’un de ces ouvrages vous intéresse, vous pouvez me contacter par mail ; vous pouvez aussi faire passer l’information autour de vous. Je vous remercie, bien à vous, florence bellivier <florence.bellivier@wanadoo.fr>

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