Philosophie

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Date limite : 15 octobre 2010

Depuis les années 1960-1970, l’intime est mis en scène, le corps est exhibé et exposé. Pourtant, exposer l’intime ne va pas de soi, puisque comme le définit Alain Corbin, « c’est le privé du privé, ce à quoi on a peu accès ». En invitant à une réflexion sur le corps dansant et l’imaginaire qui lui est attaché, l’intime nous semble pouvoir questionner les conceptions et les sensibilités du corps en représentation.

Qu’il soit rejeté de l’espace public ou cherché à tout prix, l’intime joue un rôle de catalyseur sur scène : provocation ou nudité sont ainsi presque toujours l’objet de polémiques. Prenant appui sur le renouvellement récent des recherches sur la danse, nous souhaitons poser des jalons dans les nouveaux espaces de réflexion portant sur les socialités, les sensibilités, les pratiques et représentations du corps, dans le champ de la danse contemporaine entendue au sens large.

Afin d’approfondir la réflexion sur cette problématique, nous pouvons orienter ces journées d’étude selon trois axes de recherche :

Pudeur, genre et nudité

Hygiène, morale, convenance, la danse a souvent fait l’objet de critique d’indécence, étant vue comme un art où les corps s’avilissent, souffrent ou conduisent à la perte de soi. Les performances contemporaines ne sont pas exemptes de ce débat, notamment lorsque l’intime est mis en scène. Au-delà des restrictions ou des discours contre ce que certains nomment des dérives, il s’agit de questionner les normes dans lesquelles ces corps dansants s’inscrivent.

Corps à corps

Outre la représentation de l’intime (c’est-à-dire les spectacles dont l’intime est le sujet), la question se pose de la rencontre des corps sur scène. Comment se fait le contact, le toucher et quels en sont les effets sur le corps de l’autre ? Comment celui-ci est-il appréhendé ? Mais aussi quelles sont les limites de l’intime de ce corps à l’heure du numérique, pour ne citer qu’un exemple ? Ces questionnements pourront être abordés à la fois en terme de techniques (contact improvisation…) et de pensée du corps.

Regarder ce corps dansant

Il s’agit ici de s’intéresser à la perception et à la réception du corps dansant et de l’intime. Puisque voir des corps dansants ne semble pas toujours une évidence, quels sont les freins et les obstacles à ce regard ? Comment former et travailler le regard du spectateur ? Dans ce rapport étrange entre les corps assis des spectateurs, sollicités dans leurs perceptions, leurs émotions, voire leur participation sous diverses formes, et ceux des danseurs, quels sont les éléments qui dérangent ?

Volet académique du Festival de danse contemporaine « Inside_out » qui aura lieu en mars/avril 2011 pour sa deuxième édition, ces journées sont organisées par une équipe pluridisciplinaire de chercheurs en danse de l’ULB et de danseurs. Elles ont pour but la rencontre d' »experts » des thématiques de la danse, qu’ils soient praticiens ou théoriciens, en Belgique et en Europe. Aussi, elles permettront d’envisager la danse comme une thématique de recherche à part entière et de croiser des discours esthétiques, culturalistes, sociologiques, anthropologiques.

La journée se déroulera au rythme de communications de 30 minutes suivies de discussions de 15 minutes environ, animées par un répondant. Les propositions d’atelier pratique sont les bienvenues.

Les propositions de communications d’environ 3500 signes (espaces compris) sont à envoyer avant le 15 octobre 2010 à l’adresse festival.insideout.workshop@gmail.com. Nous vous remercions de bien vouloir joindre une courte présentation personnelle (nom, institution, coordonnées) ainsi que le titre de votre intervention dans un fichier séparé.

Organisateurs :

Marie Angibaud (Alumni gestion culturelle et Cercle OPAC – ULB)

Stéphanie Gonçalves (doctorante en histoire de la danse – ULB)

Pierre-Yves Le Cunff (Alumni gestion culturelle et Cercle OPAC – ULB)

Marion Rhéty (doctorante en histoire culturelle de la danse – ULB/ Paris 1)

Elodie Verlinden (docteur en information et communication, chercheur – ULB)

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La revue électronique Apparence(s) consacre un numéro « de tous poils » à la question de la pilosité et de la chevelure. Elle accueille, dans une perspective interdisciplinaire, toute proposition d’articles portant sur ces objets de représentations mentales et iconographiques. Soumettre votre proposition d’article avant le 30 septembre 2010 à isabelle.paresys@univ-lille3.fr et à florence.tamagne@univ-lille3.fr . The electronic journal Appearance(s) devotes a special issue “All about hair(s)” to the question of hair(s) and hairiness. The journal welcomes proposals of articles dealing with mental and visual representations of hair(s). Please submit your proposal before September 30th, to isabelle.paresys@univ-lille3.fr and to florence.tamagne@univ-lille3.fr.

L’homme est une bête à poils, comme le dit Claude Gudin dans son Histoire naturelle du poil (2007). Il possède 3 à 5 millions de poils sur l’ensemble du corps, certes pas tous visibles, soit plus de follicules pileux que la plupart des autres primates.

Chevelure, barbe, moustache, poils, toison, fourrure, pelage, la symbolique du poil est complexe. Evocation de l’animalité, il excite le désir, ou suscite le dégoût. Fantasme érotique, célébré par les poètes et les peintres, le poil fut censuré dans le cinéma et la bande dessinée japonaise, avant d’être aujourd’hui nié par la pornographie occidentale, qui valorise l’épilation intégrale. Les cheveux longs et la pilosité naturelle, symboles des années hippies ont cédé la place au diktat hygiéniste du menton rasé et du corps glabre. Caractère sexuel secondaire, souvent interprété comme un marqueur de genre, masculin ou féminin, le poil ne s’en prête pas moins à toutes les transgressions du genderfuck.

La revue Apparence(s) consacre un numéro « de tous poils » à la question de la pilosité et de la chevelure. Elle accueille, dans une perspective interdisciplinaire, toute proposition d’articles portant sur ces objets de représentations mentales et iconographiques. Les thèmes suivant sont proposés :

  • Usages, sémiologie et symboliques
  • Poil(s) et genre
  • Pilosité dans les représentations iconographiques
  • Imaginaires et fantasmes
  • Ornements et esthétiques du corps
  • Production et consommation (dépilatoires et cosmétiques)

Apparence(s) est une revue hébergée par Revues.org (http://apparences.revues.org).

Soumettre votre proposition d’article avant le 30 septembre 2010 à isabelle.paresys@univ-lille3.fr et à florence.tamagne@univ-lille3.fr .

Voir les modalités de soumission sur le site de la revue : http://apparences.revues.org/index127.html

Appearance(s) – 2011 Special issue: « All about hair(s) »

Man is a beast with hairs, writes Claude Gudin in A Natural History of Hair (2007). Human beings have 3 to 5 million hairs on the whole body, though not all visible, i.e. more hairy follicles than most other primates.

Hair, hairs, beard, moustache, fleece, fur, coat : hair symbolism is complex. An evocation of animality, hair stimulates sexual desire or causes disgust. An erotic fantasy celebrated by poets and painters, the presence of hairs has been censured in Japanese movies and comics, before being today erased from Western pornography, which values full waxing. Long hair and natural hairiness – symbols of the hippie period – gave place to the hygienic diktat of shaven chin and hairless body. A secondary sexual aspect, often interpreted as a gender mark, whether male or female, hair has been used as a way to enforce or subvert gender norms.

The electronic journal Appearance(s) devotes a special issue “All about hair(s)” to the question of hair(s) and hairiness. The journal welcomes proposals of articles dealing with mental and visual representations of hair(s). The following topics are proposed:

  • Uses, semiotics and symbolism
  • Hair(s) and gender
  • Pilosity in iconographical productions
  • Imaginaries and fantasies
  • Ornaments and aesthetics of the body
  • Production and consumption (depilatories and cosmetics)

Appearance(s) is an electronic journal hosted by revues.org (http://apparences.revues.org)

Please submit your proposal before September 30th, to isabelle.paresys@univ-lille3.fr and to florence.tamagne@univ-lille3.fr.

See how to submit on the website of the journal: http://apparences.revues.org/index127.html

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Niklas Bender, La Lutte des paradigmes. La littérature entre histoire, biologie et médecine (Flaubert, Zola, Fontane), Amsterdam/New York: Rodopi, coll. « Faux Titre » n°351, 2010, 556 p.

En partant du débat actuel qui met en opposition sciences naturelles et sciences humaines et sociales, cette étude s’intéresse à une lutte des paradigmes tout à fait comparable de la fin du XIXe siècle, afin d’analyser, pour la première fois, l’affrontement entre le paradigme historique et le paradigme bio-médical. Deux modèles de la vie humaine y sont en jeu : une vision culturaliste, qui souligne les transformations historiques de l’homme, ses possibilités, ses progrès ; et une vision naturaliste, qui analyse les déterminismes d’une nature humaine constante. Les deux paradigmes ont, à cette époque, une importance primordiale pour la littérature, car ils influencent la description des personnages, voire la structure fondamentale des mondes romanesques. Pour rendre compte de cette confrontation, six romans représentatifs sont sollicités, qui permettent de surcroît de comparer les littératures française et allemande de l’époque : Salammbô etL’Éducation sentimentale de Flaubert ; Nana et Germinal de Zola ; Effi Briest et Irrungen, Wirrungen de Fontane. L’étude s’intéresse avant tout aux sources historiques, médicales et biologiques de ces textes, pour montrer comment le savoir est intégré dans l’oeuvre. Elle s’enrichit de perspectives historiques (Michelet, Burckhardt) et philosophiques (Nietzsche).

Depuis 2005, Niklas Bender est enseignant-chercheur en Littérature française et en Littérature comparée à l’université de Tübingen (Allemagne). Ses travaux portent principalement sur la littérature européenne des XIXe et XXe siècles, sur les rapports entre littérature et savoir, et sur les questions de philosophie et d’esthétique. Actuellement, il s’intéresse aussi de près à la littérature française de la Renaissance et aux rapports entre le tragique et le comique dans la littérature moderne. Niklas Bender est par ailleurs critique littéraire pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Table de matieres

Introduction

Le point de départ

Le corpus littéraire

Prélude en histoire des sciences

Flaubert: De l’histoire à l’anthropologie

I. Salammbo

Le roman à l’antique: perspectivisme et mythologie

Les personnages et leurs sources medicales

Salammbo et l’histoire: sources et conceptions

Resume, comparaisons, conclusions

II. L’éducation sentimentale

Digression: Le paradigme biologique et medical chez Burckhardt et Nietzsche

Zola: Du progres a la pulsion

I Zola et le naturalisme

II. Nana

III. Germinal

IV. Zola: panorama et conclusion

Fontane: Desir et contrainte sociale

I. Les predecesseurs français

II. Effi Briest

III. Irrungen, Wirrungen

Conclusion

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Appel à communications – Les cultures des sciences en Europe : dispositifs en pratiques

Vous trouverez ci-joint un second appel à communication concernant le colloque « Les cultures des sciences en Europe : dispositifs en pratique ». La date limite de réception des propositions est reportée au 22 septembre 2010.

Pour ce second appel, priorité sera donnée aux proposition s’inscrivant dans l’axe 1 (Espaces et dispositifs de médiation) et l’axe 2 (Les publics : acteurs de la médiation ?) et intégrant une dimension européenne.

Télécharger l’appel

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Parution – Revue des sciences humaines et sociales


Revue des sciences humaines et sociales, 2010/1, n°22

DOSSIER : LA MÉDECINE LÉGALE ENTRE DOCTRINES ET PRATIQUES

Michel Porret
LA MÉDECINE LÉGALE ENTRE DOCTRINES ET PRATIQUES
Alessandro Pastore
MÉDECINE LÉGALE ET INVESTIGATION JUDICIAIRE : EXPÉRIMENTER LE POISON SUR LES ANIMAUX EN ITALIE À L’ÉPOQUE MODERNE
Michel Porret
LA PREUVE DU CORPS
Vincent Zuberbuhler
ÉCRIRE L’HISTOIRE DE LA MÉDECINE LÉGALE.L’apport des manuels de Foderé à Lacassagne
Frédéric Chauvaud
LE THÉÂTRE DE LA PREUVE Les médecins légistes dans les prétoires (1880-1940)
Laurence Guignard
SONDER L’ÂME DES CRIMINELS : EXPERTISE MENTALE ET JUSTICE SUBJECTIVE AU TOURNANT DES ANNÉES 1860
Bruno Bertherat
LES MOTS DU MÉDECIN LÉGISTE, DE LA SALLE D’AUTOPSIE AUX ASSISES : L’AFFAIRE BILLOIR (1876-1877)

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Parution – The journal of medicine and philosophy

The journal of medicine and philosophy, Volume 35, Number 4, August 2010

Jennifer A. Bulcock
Introduction
Mark T. Nelson
Y and Z Are Not Off the Hook: The Survival Lottery Made Fairer
Benjamin Sachs
Lingering Problems of Currency and Scope in Daniels’s Argument for a Societal Obligation to Meet Health Needs
Terrance Mcconnell
Genetic Enhancement, Human Nature, and Rights
Walter Block
A Libertarian Perspective on the Stem Cell Debate: Compromising the Uncompromisible
Shane Nicholas Glackin
Tolerance and Illness: The Politics of Medical and Psychiatric Classification
Ping-Cheung Lo
A Confucian Philosophy of Medicine and Some Implications
Edwin C. Hui
The Contemporary Healthcare Crisis in China and the Role of Medical Professionalism

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Colloque international – Histoire du cancer, 1750-1950

Toulouse, 20, 21 et 22 janvier 2011

Télécharger le programme (pdf)

Contact :

Christine Bauza-Ruiz

CNRS-UMR 5136 FRAMESPA,

bauza@univ-tlse2.fr

Université de Toulouse II-Le Mirail,

Maison de la Recherche,

5, allées Antonio Machado,

31058 Toulouse Cedex 9 (France)

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Prix – Société de Philosophie des Sciences

La Société de Philosophie des Sciences organise en 2010 la seconde édition de son Prix « Jeunes Chercheurs ». Ce Prix récompense un doctorant ou un jeune docteur (thèse soutenue en 2005 ou après) pour une contribution dans le domaine de la  philosophie des sciences.

Les candidats doivent faire parvenir avant le 30 septembre 2010 à SPSjeuneschercheurs@gmail.com un article de leur choix publié en 2008 ou après, ou non-publié. A cette date, les candidats devront être membres, à jour de leur cotisation, de la Société de Philosophie des Sciences (voir http://www.sps.ens.fr ).

Le Prix Jeunes Chercheurs est doté de 300 euros. Le jury proposera les meilleures soumissions non encore publiées pour une publication dans la revue de la Société de Philosophie des Sciences qui verra le jour en 2011.

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Appel à communication – Des images du corps aux mots du sujet : L’immersion corporelle dans l’imaginaire contemporain

Un appel à communication est lancé pour le symposium Des images du corps aux mots du sujet : L’immersion corporelle dans l’imaginaire contemporain, organisé par Bernard Andrieu et Alexandre Klein au sein du 9e congrès international de l’International Association of Word and Image Studies / Association internationale pour l’étude des rapports entre texte et image (AIERTI /IAWIS) qui se tiendra à l’Université du Québec à Montréal du lundi 22 au vendredi 26 août 2011. L’argumentaire est disponible sur le site web du congrès :
http://aierti-iawis-2011.uqam.ca/des-images-du-corps-aux-mots-du-sujet-l-immersion-corporelle-dans-l-imaginaire-contemporainfrom-body.
Les propositions de communication de 300 mots maximum devront être accompagnées d’une notice biobibliographique de 100 mots maximum (en format de document Word, police 12, Times roman. Merci de préciser vos nom, prénom, affiliations universitaire et départementale, le titre de la séance ainsi que le titre de votre communication).

La date limite de dépôt des propositions de communications est le vendredi 1 er octobre 2010. Merci de vous assurer d’envoyer la proposition de communication à l’adresse électronique du responsable de séance ainsi qu’au comité organisateur du congrès à iawis2011@gmail.com.

Annonce

La culture populaire reflète les images d’un corps fantasmé, un corps idéalisé, un corps mis en culture par des rêves, des idéologies, des utopies, par un imaginaire du corps qui flirte entre l’hybridité et la perfection. Extension de pratiques, usages et représentations scientifiques ou artistiques qui chaque jour concrétisent ce corps nouveau, l’imaginaire contemporain met en avant la construction identitaire inhérente à ce renouveau du corps.
A partir d’une analyse pluridisciplinaire des discours et images impliqués et/ou développés autour de ces pratiques, nous souhaitons interroger la constitution d’un sujet corporel dont les formes et modalités d’existence trouvent leur source et leur potentiel de déploiement dans l’imaginaire. Hybridation, virtualisation, amélioration, incarnation, immersion ou subjectivation s’imposeront ainsi comme des grilles de lecture des liens qui se tissent entre les images du corps et les mots du sujet, liens renouvelant le rôle de l’imaginaire dans l’existence sociale et individuelle des sujets corporels contemporains.

From Body’s Images to Subject’s Words: the Bodily Immersion in the Contemporary Imaginary

Mainstream culture suggests images of a fantasized and idealized body. This “Cultural Body” is driven by dreams, ideologies and utopias: an Imaginary Body nesting between hybridity and perfection. Nowadays, scientific to artistic representations, practices and manners confirm this “new” body, rushing Contemporary Imaginary to its “body revival” identical build-up.

From a multidisciplinary analysis of speeches and images involved and/or developed around these practices, we question the constitution of a bodily subject, among which the forms and modalities of existence find their source and potential of deployment in the Imaginary.

Hybridization, virtualization, improvement, embodiment, immersion or personification are among the tools used to highlight the links between the Body’s Images to the Subject’s Words: links renewing the role of the Imaginaryn in social and individual existence of contemporary bodily subjects.

RESPONSABLES DE LA SÉANCE  / SESSION ORGANIZERS

Bernard Andrieu, Professeur « Epistémologie du corps et des pratiques corporelles », Faculté du sport Nancy-Université/UHP, Directeur ACCORPS & LHSP Archives Poincaré UMR 7117 CNRS/ Nancy-Université, Directeur des Archives Binet, des revues Corps (ed CNRS) & « Recherches&Educations »,
http://leblogducorps.canalblog.com

Alexandre Klein, Doctorant en philosophie, LHSP Archives H. Poincaré/UMR 7117 CNRS Nancy Université – Université Nancy 2, Chercheur Archives A. Binet, Secrétaire Recherches & educations,
http://poincare.univ-nancy2.fr/Presentation/?contentId=3424

Écrire à l’adresse suivante / write to :

bandrieu59@orange.fr

Alexandre.Klein@univ-nancy2.fr

Veuillez envoyer votre proposition de communication de 300 mots maximumaccompagnée d’une notice biobibliographique de 100 mots maximum (en format de document Word, police 12, Times roman. Merci de préciser vos nom, prénom, affiliations universitaire et départementale, le titre de la séance ainsi que le titre de votre communication) avant le 1er octobre 2010 au responsable de la session ainsi qu’à iawis2011@gmail.com

Please send your submission (300 words maximum) accompanied by a short bio-bibliographical notice (100 words) in the form of a Word document, 12pt Times New Roman (please identify yourself by family name, first name, university and departmental affiliation, and include both session title and the title of your paper) before October 1st 2010 to the session organizer(s) with a copy to iawis2011@gmail.com.

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Colloque international et pluridisciplinaire

Les cinq sens de la ville du Moyen Âge à nos jours

Les 19 et 20 mai 2011

Université François-Rabelais de Tours

CeRMAHVA/Equipe « Histoire des villes »

3 rue des Tanneurs

F – 37041 Tours Cedex 1

Comité d’organisation:

Robert Beck, Ulrike Krampl, Emmanuelle Retaillaud-Bajac

Le colloque « Les cinq sens de la ville » se propose d’explorer le paysage sensoriel urbain (Alain Corbin) en partant de l’expérience individuelle et collective des citadins et usagers des villes, l’expérience entendue ici comme instance de jugement (Arlette Farge), dont l’étude sera associée à celle des objets de la perception sensorielle. Il s’agira, en effet, d’historiciser le lien entre l’espace et les sens en tant que ressort essentiel de la construction de la ville comme ensemble signifiant (Jean-François Augoyard). La réalité urbaine est fabriquée à travers des « pratiques d’espace » (Michel de Certeau), au nombre desquelles on peut compter l’expérience sensorielle : la figure du citadin comme observateur sensible tout comme le paysage urbain et ses acteurs seront ainsi placés au centre de la réflexion sur la nature urbaine des sensibilités dans l’histoire. Il s’agira aussi d’aborder la ville comme lieu producteur et multiplicateur d’expériences sensorielles, par là comme un lieu attractif ou répulsif pour tous les groupes qui l’approchent, l’occupent et en font usage.

L’expérience sensorielle a elle-même une histoire et la hiérarchie des sens se réorganise en fonction de l’histoire et de l’espace géographique, culturel et social. Elle est modelée par les discours et les représentations que véhiculent les sciences, les religions, la politique, l’art et la littérature : pourquoi, par exemple, la ville du XIXe siècle peut-elle être représentée dans un cadre bucolique ? De même, il importera d’analyser la rencontre entre morale, médecine et sensibilités en ce qu’elle permet d’opérer des distinctions socio-politiques : la perception sensorielle de quartiers pauvres depuis la fin du XVIIIe siècle, celle qu’a un voyageur, amateur ou scientifique, d’une ville lointaine, les « cités » ou « quartiers » d’aujourd’hui, etc. Or, les conceptions médiévales et modernes d’un corps travaillé de l’intérieur par les humeurs tout en étant traversé par des forces naturelles et surnaturelles, invitent à réfléchir différemment sur la nature et la hiérarchie des sensations. Mais les sensibilités en milieu urbain sont également structurées par des identités de genre, qui induisent toute une gamme de possibles et d’interdits. Comment se distribuent, selon le genre, les appartenances sociales et culturelles ou encore l’âge, la hiérarchie des perceptions et leur degré d’acuité? Comment interviennent, dans la perception des villes, des sensations sous-tendues par des représentations de genre (comment s’établit le lien, par exemple, de « Paris-ville des plaisirs » à « Paris-ville de la femme »?). Par ailleurs, l’interpénétration entre les représentations et les évolutions technologiques et urbanistiques, accélérées depuis le XVIIIe siècle – l’éclairage des rues, les modes de transport (cheval, voiture, train, etc.), les infrastructures (l’eau, le gaz et l’électricité ; le tout à l’égout), etc. – constitue un des jalons majeurs de l’histoire des sensibilités urbaines. Enfin, le corps en mouvement affecte lui aussi le dispositif sensoriel. Que veut dire, finalement, « se sentir » chez soi, que veut dire être « touché » par l’autre ? Autrement dit, comment saisir l’expérience sensible de l’altérité urbaine ?

Le colloque se propose d’explorer plus spécifiquement les axes suggérés ci-dessous. S’ils sont loin d’épuiser l’ensemble des problématiques impliquées par le sujet, ils entrent en résonance avec la réflexion contemporaine sur l’histoire du genre, de l’alimentation, de l’environnement, des identités sociales et des politiques urbaines, et font appel à plusieurs disciplines:

1/ Sens, identités sociales, constructions d’altérité

Le paysage sensoriel diffère d’un quartier à l’autre, mais aussi d’une ville à l’autre, d’une culture à l’autre. Sons, voix, arômes, odeurs, couleurs, des manières de (se) regarder et de (se) toucher, gestes et mouvements interviennent dans la construction d’identités sociales, régionales et culturelles. L’ailleurs sent différemment. L’identité sensorielle d’un lieu peut devenir porteuse de distinctions sociales ou culturelles, que ce soient les « beaux quartiers » – pour dire aisés – ou la ville « exotique », étrangère aux habitudes sensorielles d’Européens, Paris, ville de l’amour, le quartier des « immigrés » ou le ghetto juif médiéval et moderne, le « Marais » parisien synonyme d’homosexualité, les berges d’un fleuve dans la ville marquées par l’activité économique et sociale qui s’y exerce (tanneries, prostitution, flâneries, etc.). Comment ces identités sont-elles contruites, comment sont-elles appropriées, quels sont leurs enjeux sociaux et politiques?

2/ Espaces et temporalités de l’expérience sensorielle

L’expérience sensorielle de la ville se décline selon le climat, les saisons, les conditions météorologiques et les temps de la journée, l’alternance des jours et des nuits: la cathédrale de Rouen vue par Claude Monet en fournit un exemple fort. Le moment et l’espace de la saisie sensorielle d’une ville peut ainsi jouer un rôle déterminant de la perception de la ville, et de l’image que l’observateur en garde.

3/ Administration, gestion et police des sensibilités dans l’espace urbain

Les autorités savent travailler l’appareil sensoriel des usagers de la ville à leur propre dessein. En cas d’alerte ou d’événements de portée collective, pour annoncer une nouvelle ou rassembler la communauté, battre le tambour, faire sonner les trompettes ou les cloches suscitent la peur, la joie, l’adhésion ou le rejet et chargent le paysage sonore d’une dimension à la fois affective et politique. Manifestations, laïques et religieuses, célébrations officielles ou processions interpellent tous les sens à la fois. Le spectacle public s’avère par là un instrument du pouvoir, mais aussi de sa contestation. Relevant d’une temporalité plus lente, l’aménagement urbain repose, depuis l’époque classique, sur une prise en compte croissante des sens (odeurs, bruits) et peut l’associer à une mise en scène d’insignes du pouvoir que ce soit par l’édification de bâtiments et de statues ou l’installation d’infrastructures publiques et de commerces. Façonner la matérialité de la ville revient à façonner les sens des citadins. Ainsi peut-on poser la question des sens heurtés, voire traumatisés dans un contexte de destruction – incendie, bombardement, inondation, tremblement de terre – qui modifie radicalement le paysage sensoriel de la ville.

4/ La ville a-t-elle un goût?

Une ville possède-t-elle son propre goût ? Croiser l’histoire urbaine et l’histoire de l’alimentation peut nous éclairer sur l’importance, dans la perception, de la représentation et de la mémoire d’un espace, que peut revêtir la cuisine locale, du café français à la taverne bavaroise, en passant par les gargotes des villes arabes et les vendeurs ambulants de thé en Inde. Comment le « terroir » s’associe-t-il à la ville, quel est le rôle d’un goût urbain dans les politiques urbaines, quels sont leurs enjeux économiques ?

5/ Histoire des sens et histoire de l’environnement

La notion moderne d’environnement s’appuie sur un discours scientifique qu’il s’agit de questionner; mais elle est autant le produit de la transformation de nos sensibilités sensorielles qui accompagne, depuis l’époque moderne, la réorganisation des sociétés occidentales. Façonnés socialement et politiquement, nos sens contribuent ainsi à la construction d’une sensibilité écologique proprement urbaine qui commence par celle des odeurs (politiques d’assainissement), complétée à l’époque contemporaine par la vue (l’haussmannisation des villes au XIXe siècle ; la ville « laide » au XXIe siècle…) et par l’ouïe (les « nuisances sonores », etc.). Plus rarement prises en compte, les couleurs y ont leur part, que ce soit pour des considérations commerciales (tourisme) ou esthétiques (reconstruction de bâtiments historiques ou patrimoniale). La mise en perspective historique permettra ainsi d’interroger l’évidence apparente d’une sensibilité, omniprésente aujourd’hui, qui oriente les politiques publiques. Par ailleurs, l’usage heuristique de la notion contemporaine d’environnement, peut apporter des éclairages inédits sur les sociétés anciennes.

Les propositions de communication (max. 1 page) sont à envoyer, par courrier électronique,

en français ou en anglais,

jusqu’au 30 novembre 2010

aux adresses suivantes:

robert.beck@wanadoo.fr

ulrike.krampl@univ-tours.fr

emmanuelle.retaillaud-bajac@univ-tours.fr

La durée des communications sera de 20 minutes. Une version écrite des communications

retenues doit être envoyée au comité d’organisation jusqu’au au 25 avril, en vue de

l’élaboration d’un reader disponible lors du colloque.

La publication des actes est envisagée.

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