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Parution – Corps et sens

 

Jacques Fontanille, Corps et sens, Paris, PUF, 2011, 216 p.

Le corps n’est pas, pour la sémiotique, un domaine d’analyse parmi d’autres il est au coeur d’une hypothèse théorique qui renouvelle notre conception des processus de signification. L’incarnation des processus signifiants leur procure un substrat qui s’impose à toutes les élaborations cognitives et émotives : les rôles narratifs sont portés par des corps la production des discours émane d’une activité corporelle les émotions et les passions, de même que les manifestations sensibles et perceptives impliquent des corps. Des corps qui interagissent conservent dans leur chair ou sur leur enveloppe corporelle les empreintes de ces interactions, et ce sont ces empreintes porteuses de significations à découvrir qui doivent être identifiées, extraites, déchiffrées et interprétées.
La sémiotique de l’empreinte éclaire alors d’un nouveau jour l’énonciation, la narrativité, le jeu figuratif, la mémoire et l’anticipation des formes, le sens des textes, des images et des objets.

Table des matières

Introduction. — De quelques effets du corps dans les sciences humaines

Première partie. — Le corps de l’actant : corps-actant et corps sensible
Le corps et l’acte
Le lapsus
Le corps et les champs du sensible

Seconde partie. — Les figures du corps, figures d’empreinte et de mémoire
La manifestation figurative du corps-actant : l’enveloppe et la chair mouvante
L’empreinte et la mémoire figurative
Quand le corps témoigne : l’ethos du reportage
L’empreinte de l’usage et le corps des objets

Conclusion. — La sémiotique de l’empreinte

A propos des auteurs

Jacques Fontanille est président de l’Université de Limoges depuis février 2005. Professeur de sémiotique et membre honoraire de l’Institut Universitaire de France, il est également président honoraire de l’Association Internationale de Sémiotique Visuelle, et de l’Association Française de Sémiotique. Il est l’auteur de nombreux livres, dont notamment Les espaces subjectifs (Hachette), Sémiotique des passions. Des états de choses aux états d’âme (Le Seuil), avec A. J. Greimas, Sémiotique du visible. Des mondes de lumière (PUF), Tension et signification (Mardaga), avec Cl. Zilberberg, Sémiotique et littérature : essais de méthode (PUF), Sémiotique du discours (Pulim) et Pratiques sémiotiques (PUF).

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Parution – Médecine et Sciences humaines. Nouveau manuel pour les études médicales

 


Médecine et Sciences humaines. Nouveau manuel pour les études médicales, Sous la direction du collège national des enseignants de Sciences humaines et sociales en médecine, Paris, Editions Belles-Lettrs, 2011, 720 p.

Cet ouvrage pluridisciplinaire est destiné à accompagner l’enseignement de sciences humaines et sociales au sein de la formation médicale. Il s’adresse aux étudiants de médecine et à tous ceux qui s’engagent dans les métiers du soin ou qui s’intéressent aux questions épistémologiques, éthiques et sociales posées par la médecine contemporaine.
Les nouvelles relations entre soignants et patients, l’interrogation sur l’identité scientifique de la médecine, le développement spectaculaire des techniques médicales, l’exigence d’une sensibilisation aux enjeux éthiques et bioéthiques du soin face à l’évolution des demandes, individuelles et sociales, et aux perspectives ouvertes par les sciences du vivant appellent une réflexion spécifique.
Fournir des repères historiques et conceptuels à cette réflexion, interroger les présupposés de la pensée médicale, évaluer les multiples responsabilités liées au soin, promouvoir l’indépendance du jugement, le sens des problèmes et la clairvoyance critique sont les objectifs de l’introduction des sciences humaines dans le monde médical. L’ambition de ce recueil est d’y contribuer. Sans prétention encyclopédique, il invite le lecteur à s’approprier les questions à partir de regards croisés et à prendre ainsi la mesure de la diversité et de la complexité des problèmes humains de la médecine.
Le livre se compose d’une centaine d’études présentées par thématiques, de plusieurs annexes « ressources » (chronologies, références littéraires et cinématographiques, textes de référence en éthique et bioéthique) et d’un index analytique.
Les auteurs, médecins et non médecins, sont des spécialistes des thèmes abordés travaillant aussi bien en sciences humaines (comme anthropologues, économistes de la santé, historiens, juristes, philosophes, psychanalystes, psychologues, sociologues) que dans le monde de la santé (en biologie, cancérologie, génétique, gériatrie, médecine générale, médecine interne, neurologie, neurochirurgie, psychiatrie, rééducation fonctionnelle, et dans les soins infirmiers). Le projet résulte notamment de la collaboration de responsables et enseignants en sciences humaines et sociales des facultés de médecine françaises.

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Parution – The journal of medicine and philosophy

 

The journal of medicine and philosophy, vol 36, n°3, Juin 2011

 

Aaron E. Hinkley
Introduction: Embryonic Stem Cell Research, Abortion, Euthanasia, and the Plurality of Moralities in Bioethics

Anna-Karin M. Andersson
Embryonic Stem Cells and Property Rights

H. Tristram Engelhardt, Jr.
Confronting Moral Pluralism in Posttraditional Western Societies: Bioethics Critically Reassessed

Nathan Nobis
Abortion, Metaphysics and Morality: A Review of Francis Beckwith’s Defending Life: A Moral and Legal Case Against Abortion Choice

Ryan Tonkens
Parental Wisdom, Empirical Blindness, and Normative Evaluation of Prenatal Genetic Enhancement

Daniel S. Goldberg
Eschewing Definitions of the Therapeutic Misconception: A Family Resemblance Analysis

Gary Seay
Euthanasia and Common Sense: A Reply to Garcia

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Appel à contribution – Santé dans la fiction au féminin universel : s’approprier son corps

Date limite : 21 décembre 2011

Loin d’être antithétiques, la fiction participe à créer le réel, en changeant les mentalités.
En ce qui concerne le rêve d’un monde plus équilibré, libéré de l’oppression millénaire des hommes sur les femmes, la fiction peut contourner à la fois le conditionnement et le militantisme souvent réducteur, pour atteindre des possibilités profondément Autre, qui résident à la fois dans la logique de ce qui est juste, et dans nos plus profonds souvenirs humains. Aussi, l’harmonie, ou au moins une certaine satisfaction que nous oserons qualifier de bonheur, l’emporte sur les oppositions/ dualités/ dichotomies et dogmes. La fiction, sans forcément être l’ordonnance pour un monde meilleur, peut indiquer l’absurdité des structures courantes et pousser vers de nouvelles expériences.
La santé ne peut jamais jaillir de la non-santé, observe Mary Daly en critiquant la médecine technologique. Sa laideur, sa stérilité, sa froideur déshumanisante doivent être des indices d’un dysfonctionnement. Mais n’est-ce pas pardonnable, dans la mesure où nous pouvons sauver ainsi des vies ? Qu’importent les procédures, disent les défenseurs, c’est le résultat qui compte. Mais que se passe-t-il quand ce « Résultat » entraîne d’autres résultats qui sont moins reconnus, voire niés par les médecins si concernés par le bottom line ? La science occidentale, selon Vandana Shiva, n’est pas sophistiquée : elle est primitive. Elle se focalise sur un champ réducteur, traite des symptômes en créant d’autres symptômes, en ignorant volontairement les causes. Elle sauve des vies, soit. Mais elle a aussi fait disparaître des systèmes qui auraient pu représenter d’autres développements tout aussi efficaces. De surcroît, l’emprise forcée des hommes sur la gynécologie et l’obstétrique laisse des statistiques extrêmes sur la mort des femmes auxquelles on a retiré les soins traditionnels administrés par des sages-femmes et guérisseuses. Plus récemment, la majorité des femmes prennent la pilule, ce qui entraîne des symptômes, pour lesquels elles prennent d’autres pilules et subissent d’autres symptômes, qui sont antithétiques à leur bonheur, leur autonomie et leur avancement professionnel et autre. Au-delà du « choix » avoir 12 enfants ou utiliser des dispositifs chimiques ou mécaniques, existe une pléthore de solutions. En plus des plus évidentes : être lesbienne ou avoir des relations autres que le coït, il y a aussi la connaissance des fluides cervicaux, méthode prouvée aussi efficace que la pilule, et ne nécessitant aucun achat, ni, une fois appris, guère plus de temps. C’est une méthode qui s’apprend, dans laquelle une femme est maîtresse de son corps. Pourquoi donc, tout en devant avouer la réalité scientifique, les professionnelles découragent-elles de telles méthodes, au point où beaucoup de femmes n’en entendent même jamais parler ou, si elles arrivent à pratiquer cette méthode, se voient châtiées, traitées d’irresponsables… Quels sont les effets iatrogènes des médecines, et quelles attitudes envers les femmes accompagnent les « soins » gynécologiques, obstétriques (y compris la « location » des utérus pour aider les couples riches et stériles, mais aussi des pratiques hospitalières d’accouchement bonnes pour les médecins, mais horribles pour les femmes et les bébés : interdiction de manger, coincée sur le dos…), psychiatriques (voir le site www.memoiretraumatique.org), et autres ? Et surtout, quelles alternatives, et comment sont-elles élaborées par la littérature (roman, poésie, théâtre…) ?  Les apports peuvent être anthropologiques, historiques et personnels. Vous pouvez écrire vos propres textes créatifs pour répondre à ces interrogations, écrire sur les écrivaines qui y répondent (y compris méconnues), ou les traduire. Les recherches et observations de première main sont encouragées.
En plus d’explorer ce thème, Le Champ des Lettres est un lieu d’expérimentation sur la langue. Dans le monde mainstream, le masculin s’impose comme universel, renvoyant constamment « la femme » grammaticalement à la position de l’Autre. Le fait grammatical, pris comme évident ou sans conséquences, peut-il être lié au fait que ce sont les hommes qui occupent la grande majorité des positions dirigeantes, qui commettent des violences envers les femmes, s’approprient leur travail domestique au nom de l’amour, et leurs tâches subordonnées dans les milieux professionnels ? Sans ignorer certains progrès, les statistiques actuelles sont parlantes. Mais loin des statistiques, il y a un problème de fond : l’ignorance volontaire et une résistance à confronter la réalité (ou l’excusant au nom de l’inévitable, la « nature ») et à embrasser de vrais changements. Les hommes ne veulent pas abandonner un statut qui semblerait privilégié (mais qui ne correspond pas forcément aux vrais besoins humains), et les femmes, largement dépendantes de la volonté des hommes, ont peur des conséquences (économiques, sociales, etc.) du fait de réfléchir, encore plus d’agir…
Le Champ des Lettres emploie le féminin universel. C’est à dire, le féminin l’emporte grammaticalement. C’est une expérience, un choix esthétique aussi bien que militant, plus qu’un dogme militant. Nous voulons qu’il existe au moins un lieu sur terre où la langue française donne priorité aux femmes. C’est pourquoi nous exigeons de nos contributrices (terme qui regroupe aussi les contributeurs) d’écrire au féminin universel. Ça signifie que les termes féminins regroupent tous les sexes, mais aussi que nous n’avons pas besoin de préciser « des femmes », et encore moins  « de la femme », parce que c’est toujours implicitement ici le cas. « Elles » inclut « ils », dans l’amalgame humain.
La distribution de cette revue est un effort collectif entre des contributrices du monde entier. C’est pourquoi nous exigeons une souscription au moment de l’acceptation de votre proposition, pour l’achat de 10 exemplaires au prix d’autrice (remise de 30 pour cent), que vous pouvez distribuer comme vous voulez. Nous vous conseillons vivement de lire les numéros 1 et 2 du Champ des Lettres, que vous pouvez commander sur notre site : www.citedesdames.com (ou acheter chez Violette and co à Paris), avant de nous envoyer votre proposition.
Nous publions des articles, des traductions vers le français, et des créations littéraires. Toutes doivent être inédites (au moins depuis 100 ans) y compris sur le web, et axées sur la littérature dans une perspective de féminin universel. Merci de nous transmettre d’abord 2-3 pages résumant votre proposition, qui peuvent inclure des extraits : citedesdames@gmail.com
Pour le 21 décembre

Responsable : Cité des Dames

Url de référence :
http://www.citedesdames.com

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Colloque – Le cerveau chimique: clinique, recherche et psychotropes

 

Les 1 et 2 décembre 2011 à Lausanne aura lieu la 4ème édition de Mind the Brain autour de la thématique: « Le cerveau chimique: clinique, recherche et psychotropes. »

Nous vous faisons parvenir la pré-annonce pour ce colloque qui vise à réunir des clinicien.ne.s, spécialistes en sciences humaines et sociales et des neuroscientifiques pour questionner les enjeux liés au développement des «nouvelles sciences du cerveau ».

Ce colloque est gratuit mais une inscription est nécessaire. Vous pouvez déjà vous pré-inscrire à l’adresse suivante: hist.med@chuv.ch

Nous vous tiendrons au courant du programme définitif.

Télécharger le pré-programme (pdf)

 

 



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Appel à contribution – Corporéité

Vendredi 09 septembre 2011  |  Louvain-la-Neuve (Belgique)

Les historiens du genre et de la sexualité savent combien la question du corps compte dans leur discipline. Mais dans quelle mesure ? Comment la chair peut-elle s’incarner dans l’écriture de l’histoire ? Assiste-t-on actuellement au retour d’une approche essentialiste, anhistorique, naturaliste dans le champ de l’histoire du genre ? Nous aborderons ces questions au cours de trois master-classes et d’une journée d’études organisées en Belgique (automne 2011 – printemps 2012).

ANNONCE

Le Forum pour la recherche belge en histoire des femmes, du genre et de la sexualité présente:

Corporealism / Corporéité: 3 master-classes & une journée d’études (Belgique, automne 2011-printemps 2012)

Un quart de siècle après la parution de The Making of the Modern Body, dirigé par Thomas Laqueur et Catherine Gallagher, les historiens du genre et de la sexualité savent bien que la question du corps compte dans leur discipline. Mais dans quelle mesure ? Les historiens ont écrit sur « la fabrique » des corps, leur disciplinarisation, sur « l’invention » du sexe et de la race, sur la « normalisation » médicale des corps sains, sur le corps fasciste, ou encore le corps « queer » qui refuse de s’assujettir aux discours normatifs. Cependant, une critique récurrente souligne le fait que les études sur le corps occultent la dimension sensorielle, tangible, matérielle de l’expérience corporelle, au profit d’une analyse vaporeuse des discours et du langage corporels. Dans cette critique d’une histoire culturaliste du corps, l’influence de Foucault et des intellectuels postmodernes est souvent pointée du doigt. On stigmatise avec facilité le « tournant linguistique », le poids de l’analyse des représentations dans l’historiographie et la domination des théories culturelles dans l’approche du genre. Cet appel à une histoire plus somatique du corps, à une approche de la corporéité concrète trahit-il un désir de dépasser le tournant linguistique, au risque d’en nier les apports ? Finalement, assiste-t-on au retour d’une approche essentialiste, anhistorique, naturaliste dans le champ de l’histoire du genre ? Comment la chair peut-elle s’incarner dans l’écriture de l’histoire ?

Nous aborderons ces questions au cours de trois master-classes et d’une journée d’études:

Master-class #1 ‘Gender & expertise’ – Université catholique de Louvain, 3 octobre 2011

Conférencière invitée : Ludivine Bantigny (Université de Rouen)

Organisé par David Niget et Aurore François (CHDK-UCL), Kaat Wils (Cultural History-KULeuven), Wannes Dupont (Political History-UA) et le Groupe de contact FNRS

Master-class #2 ‘Politics of embodiment’ – Universiteit Gent, 22 novembre 2011

Conférencière invitée : Mieke Aerts (Universiteit van Amsterdam)

Organisé par Julie Carlier (Ugent), Henk de Smaele (UA), Mathieu Vanhaelewyn (UA)

Master-class #3 ‘History of emotions’ – Katholieke Universiteit Leuven, Mars 2012 (date à confirmer)

Conférencière invitée : Monique Scheer (Research centre for ‘The History of Emotions’, Max Planck Institute for Human Development, Berlin)

Organisé par Tine Van Osselaer, Josephine Hoegaerts, Jan Bleyen (KULeuven)

Journée d’études : AVG-Carhif (Bruxelles), printemps 2012

Appel à communication Master-class #1 ‘Gender & expertise’ (UCL, 3/10/2011)

Conférencière invitée: Ludivine Bantigny (Université de Rouen)

Langues : Français et Anglais

Organisé par David Niget (CHDJ-UCL), Aurore François (CHDK-UCL), Kaat Wils (Cultural History-KULeuven), Wannes Dupont (Political History-UA) et le Groupe de contact FNRS “Sources et méthodes pour l’histoire du contrôle social du Moyen-Age à nos jours : déviance, maintien de l’ordre et régulation sociale” (resp. Xavier Rousseaux)

Programme: conférence par Ludivine Bantigny, suivie des réflexions des organisateurs de la session et d’une discussion (AM); présentation des papers (15 à 20 min./paper) et discussion (PM).

A la jonction entre l’expérience corporelle et les représentations du corps, l’expertise organise un savoir, dont la légitimité relève de l’articulation entre observation du corps et étiologie des symptômes corporels. Historiquement, l’expert est d’abord à l’affut des traces corporelles, comme médecin légiste. Il est hygiéniste au XIXe siècle, artisan de la fabrique des corps vigoureux. Il est aussi l’arpenteur des corps, dans la grande entreprise de biométrie à laquelle se livrent les Etats modernes. Psychiatre, l’expert devient celui qui relie corps et psychisme, où les stigmates trahissent les perversions. Comme psychologue, il reste attaché à la corporéité, et notamment aux représentations de soi. Dans le répertoire de la sexualité, l’expertise oppose le corps reproducteur et le corps jouisseur et opère une réification du corps genré. Enfin, de l’individu à la population, l’expert, démographe, sociologue ou économiste, contribue à la fabrique d’un corps collectif, corps social, corps national, corps de travailleurs ou de consommateurs. La catégorie de « jeunesse », notamment, est tributaire du discours expert, et le corps juvénile devient accessible à une science des populations, qu’il s’agisse de le concevoir à travers des politiques hygiénistes ou eugénistes, de le classer selon un agencement des âges, d’en réguler la sexualité, de dépister ses handicaps, d’exploiter son potentiel industriel ou guerrier. Ainsi, De nombreuses voies peuvent être explorées sous cette entrée : de l’histoire de la médecine (inspections médicales scolaires, infirmières visiteuses…), à l’histoire de l’invalidité (invalides de guerre, histoire de la vieillesse…), de la rationalisation du travail (accidents industriels, ergonomie, ‘science du bureau’…) à l’histoire des sports et loisirs. Aux assignations de l’expertise, les individus opposent des stratégies dont le corps est un enjeu, un terrain de lutte biopolitique, un organe de subversion des codes et des normes, mais aussi, un site de négociation et de coopération produisant un « effet de boucle » (I. Hacking) sur les catégories de l’expertise. Finalement, comment s’articulent expérience sensible du corps et processus d’incorporation d’habitus sociaux, à travers l’action de l’expertise ? Peut-on percevoir, dans les archives, cette « microphysique du pouvoir » (Foucault) ? Et comment, pour l’historien, accéder à cette archive du corps produite par l’expert ?

Les communications pourraient également aborder des questions comme : la variété des experts, de leurs champs et leurs compétences singulières; les analyses concrètes des processus de subjectivation; des exemples, tirés des archives, des conditions de mise en pratique des discours experts ; des exemples de pratiques et procédures particulières qui nourrissent, en retour, les savoirs experts; les échanges asymétriques dans des formes d’expertise; ou des formes moins asymétriques et plus collaboratives d’interactions.

Informations pratiques

Les propositions de communication (FR ou EN) doivent contenir les informations suivantes : nom et prénom, université, fonction, court CV avec e-mail, titre du paper, résumé de 250 à 500 mots. Adresse de contact pour propositions de communication et informations : avg.carhif@amazone.be. Site web: www.avg-carhif.be

Deadline: 9 septembre 2011.

Session organisée en collaboration avec le Centre d’Archives pour l’Histoire des Femmes (Carhif) – Bruxelles

Contact
Forum pour la Recherche belge en Histoire des Femmes, du Genre et de la Sexualité (c/o Carhif)
courriel : avg [point] carhif (at) amazone [point] be

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Parution – The journal of medicine and philosophy

 

The journal of medicine and philosophy, Volume 36, Issue 3, June 2011

Aaron E. Hinkley
Introduction: Embryonic Stem Cell Research, Abortion, Euthanasia, and the Plurality of Moralities in Bioethics

Anna-Karin M. Andersson
Embryonic Stem Cells and Property Rights

H. Tristram Engelhardt, Jr.
Confronting Moral Pluralism in Posttraditional Western Societies: Bioethics Critically Reassessed

Nathan Nobis
Abortion, Metaphysics and Morality: A Review of Francis Beckwith’s Defending Life: A Moral and Legal Case Against Abortion Choice

Ryan Tonkens
Parental Wisdom, Empirical Blindness, and Normative Evaluation of Prenatal Genetic Enhancement

Daniel S. Goldberg
Eschewing Definitions of the Therapeutic Misconception: A Family Resemblance Analysis

Gary Seay
Euthanasia and Common Sense: A Reply to Garcia

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Appel à communications – Corps dans l’espace. Espaces du corps. Interagir dans/avec le monde

Colloque international bilingue (français & anglais)

Université de Tallinn (Estonie) en collaboration avec les Universités de Helsinki et de Oulu (Finlande)

Les 25-26 novembre 2011

Date limite d’envoi des propositions : le 10 Septembre 2011

C’est par l’intermédiaire du corps que l’homme existe et qu’il peut entrer en relation avec le monde, les autres et l’espace, prendre place au sein d’un groupe social, engager des processus d’identification, de représentation, de mise en valeur de soi, etc. C’est pourquoi la thématique du corps suscite depuis longtemps un intérêt de plus en plus grand dans la pensée collective et a vu proliférer, ces dernières années, des recherches menées aussi bien dans les sciences exactes (clonage, insémination artificielle, prothèse, santé et prolongement de la vie) et dans les sciences humaines et sociales (identité, altérité, interaction, consommation, éthique, etc.) que dans la mise en regard des deux autour de thèmes transversaux. De fait, l’univers du corps possède des connotations qui peuvent être très variées selon le point de vue qu’on adopte pour l’étudier (psychothérapie, anthropologie, philosophie, religion, biologie, sociologie, sémiotique, pour ne citer que quelques domaines).
Quoi qu’il en soit, le corps ne peut pas être extrapolé du contexte social et culturel où il se situe et à partir duquel il est perçu, ni de l’évolution historique de sa conceptualisation et sa perception. On sait très bien que les perceptions du corps physique sont fortement influencées par les expériences vécues à l’intérieur d’un corps social et culturel donné (par exemple, Douglas). De ce point de vue, le corps peut être pensé comme une frontière (social skin de Turner ou moi-peau de Anzieu, etc.) entre deux autres entités ‘plus amples’ qui sont l’individu (et son identité) et l’espace dans lequel il s’inscrit et avec lequel il interagit. Pour le dire avec Le Breton « toute relation de l’homme au monde implique la médiation du corps ». Sémiotiquement parlant, on peut dire qu’espace et corps (ou monde et sujet, leurs alter ego consubstantiels) ne sont pas des entités déjà données en soi, séparément l’une de l’autre : elles ne se définissent et ne sont susceptibles d’interprétation sinon à travers leur interaction, leur mise en relation. D’une part, les corps s’inscrivent dans l’espace et participent à sa construction (en le dessinant, le délinéant, le découpant, ou voulant s`effacer, etc.) ; de l’autre, le dispositif même de l’espace se manifeste en termes d’adjuvant ou d’opposant aux intentions de mouvement et d’existence des corps (par des cloisonnements, des bifurcations, des objets interposés, des trajectoires imposées, des seuils à franchir ou à éviter et, en somme, des ‘manipulations’ de toutes sortes). Compte tenu des changements significatifs dans le tissu social dus aux apports de nouvelles technologies (technologies de communication, médicales, etc.), on observe de nouvelles configurations de corps et espaces en train de naître, particulièrement intéressantes à observer et étudier. C’est pourquoi, dans ce colloque, nous nous proposons de revenir à la relation primaire qui s’établit entre le corps et l’espace et de penser le corps comme étant l’intermédiaire de deux types de spatialité possible : (i) les corps comme entités du monde ‘situées’ dans l’espace ; (ii) les ‘espaces’ intrinsèques du corps lui-même.

(i) Les corps comme entités du monde ‘situées’ dans l’espace
Du point de vue de l’inscription du corps dans l’espace, plusieurs directions de recherche peuvent être envisagées. Nous en citons quelques unes sans vouloir donner des priorités ni être exhaustifs : 1) le corps comme objet qui exerce un pouvoir sur l’espace (en le cloisonnant, le délimitant, le délinéant, lui donnant une orientation, en en extrapolant les élément retenus essentiels et nécessaires, bref en le ‘narrativisant’ et en lui donnant un sens (cf. par exemple les corps dans les mondes virtuels) ; 2) le corps vu ou décrit comme s’il était un paysage ou le paysage vu ou décrit comme s’il était un corps ; 3) le corps comme moyen de communication avec le monde (le corps artistique, le corps qui danse, le corps exposé au regard, le corps dans la publicité, etc.) ; 4) le corps comme réservoir infini de représentations, de signes et de symboles interprétables suivant les sociétés et les époques de référence ; 5) le corps comme moyen de perception de l’espace ; 6) les rapports entre l’espace visuel, l’espace perçu et l’espace vécu par le corps ; 7) la distinction et l’interaction entre une spatialité de position (le lieu, l’entendue, la localisation du corps dans l’espace) et une spatialité de situation (engagement du corps dans l’action) ; 8) le corps comme élément d’ensemble qui se donne en tant que figure de seuil (de frontière, de barrière, d’interposition) par rapport à l’espace ; etc.

(ii) les ‘espaces’ intrinsèques du corps lui-même
Le corps peut être vu et perçu lui-même comme un espace intégral ou que l’on peut découper en des parties pouvant acquérir une fonction métonymique (ayant un rapport de contiguïté étroite avec quelque entité qui caractérise son propriétaire) ou métaphorique (par exemple, l’écrivain est, avant tout, une tête qui pense, qui imagine, qui réfléchit). De ce point de vue, on peut proposer d’autres pistes de recherche, encore une fois sans les saturer : 1) le corps comme élément de perception objectivée ou subjectivée de son propre ‘Moi’ (comme, par exemple, dans le cas de la maladie, dans laquelle une partie du corps devient un véritable espace en soi, un espace ‘autre’) ; 2) le corps comme espace qu’on peut façonner à son gré par des manipulations corporelles de toutes sortes (piercings, tatouages, chirurgie esthétique, scarification, implant corporel, etc.) lesquelles peuvent avoir une fonction esthétique prédominante mais aussi donner lieu aux réinterprétations postmodernes ; 3) le corps comme siège d’une mémoire sensorielle (comme le corps torturé des camps de concentration, lequel garde inscrit à jamais la souffrance qu’autrement la mémoire risquerait de perdre) ; 4) le corps comme espace d’interface par rapport à d’autres espaces (corps malade dans un hôpital, corps réduit à ses fonctions organiques dans les camps de concentration, etc.) ; 5) le corps conçu comme forme de construction architectonique (body building, etc.) ou décrit comme matériel de construction (un « coeur de pierre », un « visage impénétrable », des « jambes molles », etc.) ; 6) le corps comme espace d’observation de l’extérieur (corps montré ou caché, exposé, déformé, etc.) et qu’on peut lire et interpréter symboliquement (corps religieux, corps mortifié, martyrisé ou, au contraire, exalté, hyper-valorisé, etc.) ; etc.

De toute évidence, les deux dimensions ne peuvent pas être complètement séparées l’une de l’autre de la même manière que le corps construit par l´expérience ne peut pas être séparé du corps physiologique. Les thématiques transversales comme présence/absence ; mobilité/statisme ; visio-spatial ; phénoménologique ; physique/virtuel ; subjectif/objectif, etc. ouvrent des pistes extrêmement riches que nous invitons à explorer.
Etant donné l’ampleur de la thématique, ce colloque est conçu comme un lieu de rencontres et de discussions interdisciplinaires. Les participants sont invités à laisser interagir librement les perspectives et les pistes de recherche proposées avec les méthodologies et les instruments qu’ils considèrent comme les plus adéquats à leurs fins. On invite ainsi les participants à utiliser des modèles d’analyse et des réflexions qui proviennent de disciplines aussi différentes que l’anthropologie du corps, la sociologie, la linguistique, la psychosomatique, la philosophie, la biologie, la sémiotique textuelle et la sémiotique de la culture (entre autres).

Organisation :
L’Institut des Langues et Cultures Germaniques et Romanes de l’Université de Tallinn en collaboration avec les Universités de Helsinki et de Oulu.

Comité d’organisation :
Sabine Kraenker (Université de Helsinki)
Aleksandra Ljalikova (Université de Tallinn)
Xavier Martin (Université de Oulu)
Licia Taverna (Université de Tallinn)

Comité scientifique:
Bernard Andrieu (Université Henri Poincaré – Nancy Université)
David Le Breton (Université de Strasbourg)
Fred Dervin (Universités de Turku, de Eastern Finlande et de Helsinki)
Stefano Montes (Universités de Tallinn et de Palerme)
Ulla Tuomarla (Université de Helsinki)

Informations pratiques :
Date limite de soumission des propositions : 10 septembre 2011
Résumé de la proposition : 250-300 mots.
Langues de travail : français et anglais.
Durée des communications : 30 minutes (20 minutes + 10 minutes pour les questions)
Publication : un recueil thématique est prévu en 2012 suite à une évaluation anonyme (peer-review) effectuée par un comité scientifique international.

Frais d’inscription :
01.07-01.10 – early bird registration 50 eur ; étudiants, doctorants 30 eur
Après le 01.10- inscription 70 eur ; étudiants, doctorants 50 eur

L’inscription et la soumission des propositions de communication se fait en ligne : www.tlu.ee/colloque2011

Contact :
Aleksandra Ljalikova (alexa@tlu.ee) et Licia Taverna (licia.taverna@tiscalinet.it)

Questions pratiques (inscriptions, attestations, informations pratiques, etc.) :
Heidi Võsu-Tatter (colloque2011@tlu.ee)

Site de référence :
www.tlu.ee/colloque2011

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Histoire@Politique – L’expertise face aux enjeux biopolitiques. Genre, jeunes, sexualité


Histoire@Politique, n°14, 2011/2

Ludivine Bantigny et al.   L’EXPERTISE FACE AUX ENJEUX BIOPOLITIQUES. GENRE, JEUNES, SEXUALITÉ

Ludivine Bantigny   USAGES, MÉSUSAGES ET CONTRE-USAGES DE L’EXPERTISE. UNE PERSPECTIVE HISTORIQUE

NORMES, LOIS ET DÉVIANCES

Pascale Quincy-Lefebvre   LA PROSTITUTION DES MINEURS DANS LE DÉBAT RÉPUBLICAIN À LA BELLE ÉPOQUE. L’EXPERTISE JURIDIQUE ET L’ÉCHEC D’UNE POLITIQUE

Jean-Christophe Coffin   LOUIS LE GUILLANT : LE PSYCHIATRE ET LA JEUNESSE. VERS LA CONSTRUCTION D’UNE EXPERTISE ?

David Niget   Le genre du risque. EXPERTISE MÉDICO-PÉDAGOGIQUE ET DÉLINQUANCE JUVÉNILE EN BELGIQUE AU XXE SIÈCLE

Daniel Borrillo   LA RÉPUBLIQUE DES EXPERTS DANS LA CONSTRUCTION DES LOIS : LE CAS DE LA BIOÉTHIQUE

DU SAVOIR À L’EXPERTISE : CIRCULATIONS ET UTILISATIONS

Anne R. Epstein   GENDER AND THE RISE OF THE FEMALE EXPERT DURING THE BELLE ÉPOQUE

Vincenzo Cicchelli   SOCIÉTÉ DES SAVOIRS ET PRODUCTION SOCIOLOGIQUE : L’EXEMPLE DE LA JEUNESSE

GENÈSE ET PLACE DU GENRE EN SCIENCE POLITIQUE. ENTRETIEN AVEC JANINE MOSSUZ-LAVAU

EXPERTISE SCIENTIFIQUE, EXPERTISE MÉDIATIQUE

Gérard Mauger   LA PARTICIPATION DES SOCIOLOGUES AU DÉBAT PUBLIC SUR L’INSÉCURITÉ

Claire Blandin   MÉDIAS : PAROLES D’EXPERTS / PAROLES DE FEMMES

Christine Bard et al.   EVELYNE SULLEROT, LE PARCOURS D’UNE EXPERTE

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Call for Proposals for the International Conference – Bodies in Crisis

The Nordic Network Gender, Body, Health in collaboration with RIKK – Center for Women’s and Gender Research and EDDA – Center of Excellence at the University of Iceland

2-4 November, 2011
University of Iceland, Reykjavik

The Nordic Network Gender, Body, Health is based at the Centre for Gender Research at Uppsala University, Sweden and had its first network meeting in January 2008. With the aim of achieving productive interdisciplinary work on issues concerning gender, body, and health, the network gathers researchers and practitioners from a number of diverse fields such as medicine, comparative literature, philosophy, sociology, anthropology, cultural geography, sports- and health sciences, psychiatry, social psychology, and history of science.

We now invite submissions for the fifth meeting with the network Gender, Body, Health, an international conference under the theme “Bodies in Crisis”. The conference will take place on November 2-4, 2011 at the University of Iceland, Reykjavik, Iceland in conjunction with the 20th Anniversary Conference of RIKK – The Center for Women’s and Gender Research at the University of Iceland.

We welcome submissions for papers, panels, and mini-workshops approaching issues within the overarching theme from a broad range of disciplines and fields of research.

Topics can include, but are not limited to:

• Representations and Discourses of Bodies in Crisis
• Vulnerability and Suffering
• Bodies in Economic Crisis and Poverty
• Trauma and PTSD
• Sexuality and Reproduction in Times of Crisis
• Global Bodies and Bodies in Transition
• Bodily Boundaries and Integrity
• Responsible Bodies and Crises of Responsibility
• Healing and Cathartic Forces of Crisis

One page abstracts are due August 1, 2011. Please submit your abstracts to body@gender.uu.se.

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