juillet 2010

You are currently browsing the monthly archive for juillet 2010.

Bulletin of the History of Medicine, Volume 84, Number 1, Spring 2010

Decline and Decadence in Iraq and Syria after the Age of Avicenna?: ‘Abd al-Laṭīf al-Baghdādī (1162-1231) between Myth and History
In the Balance: Weighing Babies and the Birth of the Infant Welfare Clinic
« Suitable Care of the African When Afflicted With Insanity »: Race, Madness, and Social Order in Comparative Perspective
Questioning the Medical Fringe: The « Cultural Doxy » of Catholic Hydropathy in Belgium, 1890-1914

Tags: ,

Appel à communication – Des images du corps aux mots du sujet : L’immersion corporelle dans l’imaginaire contemporain

Un appel à communication est lancé pour le symposium Des images du corps aux mots du sujet : L’immersion corporelle dans l’imaginaire contemporain, organisé par Bernard Andrieu et Alexandre Klein au sein du 9e congrès international de l’International Association of Word and Image Studies / Association internationale pour l’étude des rapports entre texte et image (AIERTI /IAWIS) qui se tiendra à l’Université du Québec à Montréal du lundi 22 au vendredi 26 août 2011. L’argumentaire est disponible sur le site web du congrès :
http://aierti-iawis-2011.uqam.ca/des-images-du-corps-aux-mots-du-sujet-l-immersion-corporelle-dans-l-imaginaire-contemporainfrom-body.
Les propositions de communication de 300 mots maximum devront être accompagnées d’une notice biobibliographique de 100 mots maximum (en format de document Word, police 12, Times roman. Merci de préciser vos nom, prénom, affiliations universitaire et départementale, le titre de la séance ainsi que le titre de votre communication).

La date limite de dépôt des propositions de communications est le vendredi 1 er octobre 2010. Merci de vous assurer d’envoyer la proposition de communication à l’adresse électronique du responsable de séance ainsi qu’au comité organisateur du congrès à iawis2011@gmail.com.

Annonce

La culture populaire reflète les images d’un corps fantasmé, un corps idéalisé, un corps mis en culture par des rêves, des idéologies, des utopies, par un imaginaire du corps qui flirte entre l’hybridité et la perfection. Extension de pratiques, usages et représentations scientifiques ou artistiques qui chaque jour concrétisent ce corps nouveau, l’imaginaire contemporain met en avant la construction identitaire inhérente à ce renouveau du corps.
A partir d’une analyse pluridisciplinaire des discours et images impliqués et/ou développés autour de ces pratiques, nous souhaitons interroger la constitution d’un sujet corporel dont les formes et modalités d’existence trouvent leur source et leur potentiel de déploiement dans l’imaginaire. Hybridation, virtualisation, amélioration, incarnation, immersion ou subjectivation s’imposeront ainsi comme des grilles de lecture des liens qui se tissent entre les images du corps et les mots du sujet, liens renouvelant le rôle de l’imaginaire dans l’existence sociale et individuelle des sujets corporels contemporains.

From Body’s Images to Subject’s Words: the Bodily Immersion in the Contemporary Imaginary

Mainstream culture suggests images of a fantasized and idealized body. This “Cultural Body” is driven by dreams, ideologies and utopias: an Imaginary Body nesting between hybridity and perfection. Nowadays, scientific to artistic representations, practices and manners confirm this “new” body, rushing Contemporary Imaginary to its “body revival” identical build-up.

From a multidisciplinary analysis of speeches and images involved and/or developed around these practices, we question the constitution of a bodily subject, among which the forms and modalities of existence find their source and potential of deployment in the Imaginary.

Hybridization, virtualization, improvement, embodiment, immersion or personification are among the tools used to highlight the links between the Body’s Images to the Subject’s Words: links renewing the role of the Imaginaryn in social and individual existence of contemporary bodily subjects.

RESPONSABLES DE LA SÉANCE  / SESSION ORGANIZERS

Bernard Andrieu, Professeur « Epistémologie du corps et des pratiques corporelles », Faculté du sport Nancy-Université/UHP, Directeur ACCORPS & LHSP Archives Poincaré UMR 7117 CNRS/ Nancy-Université, Directeur des Archives Binet, des revues Corps (ed CNRS) & « Recherches&Educations »,
http://leblogducorps.canalblog.com

Alexandre Klein, Doctorant en philosophie, LHSP Archives H. Poincaré/UMR 7117 CNRS Nancy Université – Université Nancy 2, Chercheur Archives A. Binet, Secrétaire Recherches & educations,
http://poincare.univ-nancy2.fr/Presentation/?contentId=3424

Écrire à l’adresse suivante / write to :

bandrieu59@orange.fr

Alexandre.Klein@univ-nancy2.fr

Veuillez envoyer votre proposition de communication de 300 mots maximumaccompagnée d’une notice biobibliographique de 100 mots maximum (en format de document Word, police 12, Times roman. Merci de préciser vos nom, prénom, affiliations universitaire et départementale, le titre de la séance ainsi que le titre de votre communication) avant le 1er octobre 2010 au responsable de la session ainsi qu’à iawis2011@gmail.com

Please send your submission (300 words maximum) accompanied by a short bio-bibliographical notice (100 words) in the form of a Word document, 12pt Times New Roman (please identify yourself by family name, first name, university and departmental affiliation, and include both session title and the title of your paper) before October 1st 2010 to the session organizer(s) with a copy to iawis2011@gmail.com.

Tags: , , , , , , , , , ,

Colloque international et pluridisciplinaire

Les cinq sens de la ville du Moyen Âge à nos jours

Les 19 et 20 mai 2011

Université François-Rabelais de Tours

CeRMAHVA/Equipe « Histoire des villes »

3 rue des Tanneurs

F – 37041 Tours Cedex 1

Comité d’organisation:

Robert Beck, Ulrike Krampl, Emmanuelle Retaillaud-Bajac

Le colloque « Les cinq sens de la ville » se propose d’explorer le paysage sensoriel urbain (Alain Corbin) en partant de l’expérience individuelle et collective des citadins et usagers des villes, l’expérience entendue ici comme instance de jugement (Arlette Farge), dont l’étude sera associée à celle des objets de la perception sensorielle. Il s’agira, en effet, d’historiciser le lien entre l’espace et les sens en tant que ressort essentiel de la construction de la ville comme ensemble signifiant (Jean-François Augoyard). La réalité urbaine est fabriquée à travers des « pratiques d’espace » (Michel de Certeau), au nombre desquelles on peut compter l’expérience sensorielle : la figure du citadin comme observateur sensible tout comme le paysage urbain et ses acteurs seront ainsi placés au centre de la réflexion sur la nature urbaine des sensibilités dans l’histoire. Il s’agira aussi d’aborder la ville comme lieu producteur et multiplicateur d’expériences sensorielles, par là comme un lieu attractif ou répulsif pour tous les groupes qui l’approchent, l’occupent et en font usage.

L’expérience sensorielle a elle-même une histoire et la hiérarchie des sens se réorganise en fonction de l’histoire et de l’espace géographique, culturel et social. Elle est modelée par les discours et les représentations que véhiculent les sciences, les religions, la politique, l’art et la littérature : pourquoi, par exemple, la ville du XIXe siècle peut-elle être représentée dans un cadre bucolique ? De même, il importera d’analyser la rencontre entre morale, médecine et sensibilités en ce qu’elle permet d’opérer des distinctions socio-politiques : la perception sensorielle de quartiers pauvres depuis la fin du XVIIIe siècle, celle qu’a un voyageur, amateur ou scientifique, d’une ville lointaine, les « cités » ou « quartiers » d’aujourd’hui, etc. Or, les conceptions médiévales et modernes d’un corps travaillé de l’intérieur par les humeurs tout en étant traversé par des forces naturelles et surnaturelles, invitent à réfléchir différemment sur la nature et la hiérarchie des sensations. Mais les sensibilités en milieu urbain sont également structurées par des identités de genre, qui induisent toute une gamme de possibles et d’interdits. Comment se distribuent, selon le genre, les appartenances sociales et culturelles ou encore l’âge, la hiérarchie des perceptions et leur degré d’acuité? Comment interviennent, dans la perception des villes, des sensations sous-tendues par des représentations de genre (comment s’établit le lien, par exemple, de « Paris-ville des plaisirs » à « Paris-ville de la femme »?). Par ailleurs, l’interpénétration entre les représentations et les évolutions technologiques et urbanistiques, accélérées depuis le XVIIIe siècle – l’éclairage des rues, les modes de transport (cheval, voiture, train, etc.), les infrastructures (l’eau, le gaz et l’électricité ; le tout à l’égout), etc. – constitue un des jalons majeurs de l’histoire des sensibilités urbaines. Enfin, le corps en mouvement affecte lui aussi le dispositif sensoriel. Que veut dire, finalement, « se sentir » chez soi, que veut dire être « touché » par l’autre ? Autrement dit, comment saisir l’expérience sensible de l’altérité urbaine ?

Le colloque se propose d’explorer plus spécifiquement les axes suggérés ci-dessous. S’ils sont loin d’épuiser l’ensemble des problématiques impliquées par le sujet, ils entrent en résonance avec la réflexion contemporaine sur l’histoire du genre, de l’alimentation, de l’environnement, des identités sociales et des politiques urbaines, et font appel à plusieurs disciplines:

1/ Sens, identités sociales, constructions d’altérité

Le paysage sensoriel diffère d’un quartier à l’autre, mais aussi d’une ville à l’autre, d’une culture à l’autre. Sons, voix, arômes, odeurs, couleurs, des manières de (se) regarder et de (se) toucher, gestes et mouvements interviennent dans la construction d’identités sociales, régionales et culturelles. L’ailleurs sent différemment. L’identité sensorielle d’un lieu peut devenir porteuse de distinctions sociales ou culturelles, que ce soient les « beaux quartiers » – pour dire aisés – ou la ville « exotique », étrangère aux habitudes sensorielles d’Européens, Paris, ville de l’amour, le quartier des « immigrés » ou le ghetto juif médiéval et moderne, le « Marais » parisien synonyme d’homosexualité, les berges d’un fleuve dans la ville marquées par l’activité économique et sociale qui s’y exerce (tanneries, prostitution, flâneries, etc.). Comment ces identités sont-elles contruites, comment sont-elles appropriées, quels sont leurs enjeux sociaux et politiques?

2/ Espaces et temporalités de l’expérience sensorielle

L’expérience sensorielle de la ville se décline selon le climat, les saisons, les conditions météorologiques et les temps de la journée, l’alternance des jours et des nuits: la cathédrale de Rouen vue par Claude Monet en fournit un exemple fort. Le moment et l’espace de la saisie sensorielle d’une ville peut ainsi jouer un rôle déterminant de la perception de la ville, et de l’image que l’observateur en garde.

3/ Administration, gestion et police des sensibilités dans l’espace urbain

Les autorités savent travailler l’appareil sensoriel des usagers de la ville à leur propre dessein. En cas d’alerte ou d’événements de portée collective, pour annoncer une nouvelle ou rassembler la communauté, battre le tambour, faire sonner les trompettes ou les cloches suscitent la peur, la joie, l’adhésion ou le rejet et chargent le paysage sonore d’une dimension à la fois affective et politique. Manifestations, laïques et religieuses, célébrations officielles ou processions interpellent tous les sens à la fois. Le spectacle public s’avère par là un instrument du pouvoir, mais aussi de sa contestation. Relevant d’une temporalité plus lente, l’aménagement urbain repose, depuis l’époque classique, sur une prise en compte croissante des sens (odeurs, bruits) et peut l’associer à une mise en scène d’insignes du pouvoir que ce soit par l’édification de bâtiments et de statues ou l’installation d’infrastructures publiques et de commerces. Façonner la matérialité de la ville revient à façonner les sens des citadins. Ainsi peut-on poser la question des sens heurtés, voire traumatisés dans un contexte de destruction – incendie, bombardement, inondation, tremblement de terre – qui modifie radicalement le paysage sensoriel de la ville.

4/ La ville a-t-elle un goût?

Une ville possède-t-elle son propre goût ? Croiser l’histoire urbaine et l’histoire de l’alimentation peut nous éclairer sur l’importance, dans la perception, de la représentation et de la mémoire d’un espace, que peut revêtir la cuisine locale, du café français à la taverne bavaroise, en passant par les gargotes des villes arabes et les vendeurs ambulants de thé en Inde. Comment le « terroir » s’associe-t-il à la ville, quel est le rôle d’un goût urbain dans les politiques urbaines, quels sont leurs enjeux économiques ?

5/ Histoire des sens et histoire de l’environnement

La notion moderne d’environnement s’appuie sur un discours scientifique qu’il s’agit de questionner; mais elle est autant le produit de la transformation de nos sensibilités sensorielles qui accompagne, depuis l’époque moderne, la réorganisation des sociétés occidentales. Façonnés socialement et politiquement, nos sens contribuent ainsi à la construction d’une sensibilité écologique proprement urbaine qui commence par celle des odeurs (politiques d’assainissement), complétée à l’époque contemporaine par la vue (l’haussmannisation des villes au XIXe siècle ; la ville « laide » au XXIe siècle…) et par l’ouïe (les « nuisances sonores », etc.). Plus rarement prises en compte, les couleurs y ont leur part, que ce soit pour des considérations commerciales (tourisme) ou esthétiques (reconstruction de bâtiments historiques ou patrimoniale). La mise en perspective historique permettra ainsi d’interroger l’évidence apparente d’une sensibilité, omniprésente aujourd’hui, qui oriente les politiques publiques. Par ailleurs, l’usage heuristique de la notion contemporaine d’environnement, peut apporter des éclairages inédits sur les sociétés anciennes.

Les propositions de communication (max. 1 page) sont à envoyer, par courrier électronique,

en français ou en anglais,

jusqu’au 30 novembre 2010

aux adresses suivantes:

robert.beck@wanadoo.fr

ulrike.krampl@univ-tours.fr

emmanuelle.retaillaud-bajac@univ-tours.fr

La durée des communications sera de 20 minutes. Une version écrite des communications

retenues doit être envoyée au comité d’organisation jusqu’au au 25 avril, en vue de

l’élaboration d’un reader disponible lors du colloque.

La publication des actes est envisagée.

Tags: , , , , , , , , , ,

International one-day symposium

Tuesday November 16th 2010, Brussels.

Organized by the IDeA Research Group (RITS department of drama and audiovisual arts, Erasmushogeschool Brussel) in collaboration with VUB and Université de Paris X-Nanterre, HAR Research group.

[The symposium will be preceded by a graduate seminar for MA- and PhD-students on Monday November 15th 2010.]

Keynotes by Jeremy W. Webster (Ohio University) and Christian Biet (Université de Paris X – Nanterre, IUF).

In Sodom or the Quintessence of Debauchery, a Restoration closet drama attributed to John Wilmot, Second Earl of Rochester (1647-1680) and posthumously published in 1684, Bolloxian, King of Sodom, prescribes sodomy as the sole acceptable sexual practice. This simple and straightforward pornographic joke serves as the starting point of a burlesque and satirical parable in which Rochester reveals the libidinous nature state reigning at the court of Charles II, while at the same time radically and unequivocally appealing to the reader’s imagination. Sodom is only one of many early modern examples in which intellectual criticism and free-thinking go hand in hand with an erotic and sometimes pornographically grotesque universe in which, through its baroque extravaganza, the distinction between the real and the fictional, between the private and the public disintegrates.

This symposium focuses on the 17th-century libertine (sub)culture that seeks to combine the critique of everything public and political with a visual regime that lavishly indulges in the sensuous experience of baroque theatricality. Libertinism is both a means of intellectual (self-)criticism and an utterly performative practice, it is both political reflexion and wilful transgression. It is a locus of self-fashioning, on a sexual level (experimentation with possible sexual roles and identities) and on a political level (as Jeremy Webster explains in Performing Libertinism, the debate itself is an integral part of the available political discourse), as much as it is playful make-believe, joyfully investigating the limits of representation itself. Within this complex bias of seemingly conflicting interests the physical body takes up a central role.

Exactly this libertine body will be at the heart of this symposium, which takes a double goal as its starting point. It will address and question the culture of libertinism in terms of baroque performativity in which notions such as immersion and transgression are key-points of investigation. In other words: how does libertine discourse produce the effects it names (and shows)? And, secondly, this symposium seeks to investigate the role and the place of the baroque body in all its performative aspects (the burlesque body, the political-theological body, the satirical body, the pornographic body). We welcome any contributions addressing one or both of these questions through the presentation of concrete case studies that might be related to early modern libertine life in Europe, particularly in France and England.

Please send your abstract (250 words) and a short biographical notice tokarel.vanhaesebrouck@ehb.be BEFORE September 1st. The definitive program will be published on September 20th.

Responsable : Karel Vanhaesebrouck
Url de référence :
http://www.rits.be

Tags: , , ,

Mercredi 15 septembre 2010  |  Saint-Quentin-en-Yvelines (78190)

Si elle a su s’emparer de l’érotisme, l’histoire culturelle du contemporain peine à traiter de la pornographie : les stigmates culturels portant sur ses productions semblent encore peser fort sur sa légitimité en tant qu’objet scientifique. Cette journée d’études, organisée en mai 2011 à l’Université de Versailles-Saint-Quentin, vise à questionner la pornographie contemporaine, à travers un regard portant à la fois sur ses productions et ses consommations, ses acteurs et ses pratiques, ses définitions et ses représentations. L’angle privilégié par ce colloque est donc large, et si la perspective chronologique structurera notre approche, on accueillera favorablement les propositions de sociologues, de littéraires, de juristes, de spécialistes des sciences de l’information, de sciences de l’éducation… Les propositions de jeunes chercheuses et chercheurs sont les bienvenues.

Pratique culturelle ordinaire pour les hommes, investie depuis peu par les femmes (Bozon, 2008), industries ou métiers informels dont les contours sont flous mais qui suscite des débats réguliers (Ogien, 2003), la pornographie est également un objet historique dont les frontières sont à géométrie variable : frontières sexuelles (bonne et mauvaise sexualité, homo et hétérosexualité), frontières sexuées, nationales et raciales (la pornographie « interraciale »), frontières de classe (pornographie vulgaire vs érotisme distingué).

Quelques travaux ont pointé tout l’intérêt que représente l’étude à cette contre-culture, dont Robert Darnton a montré pour le XVIIIe siècle le potentiel séditieux. Malgré cela, l’histoire culturelle du contemporain peine toujours à s’emparer de la pornographie comme objet d’étude. Ce retard n’est pas réellement surprenant : volontairement ou non, l’histoire culturelle reprend les hiérarchies culturelles et la pornographie est sans doute l’une des plus illégitimes des catégories de la « culture populaire ».

La valorisation de l’érotisme comme objet de recherche au détriment de la pornographie en est un indice. Celui-ci serait le versant « noble » des représentations de la sexualité, il impliquerait une visée artistique, une recherche esthétique qui différencierait ses productions de la pornographie, dont le seul objectif serait l’excitation sexuelle. Outre le fait que ce clivage érotisme/pornographie se fonde sur une distinction arbitraire et relativement récente, sa reprise – explicite ou implicite – pose un problème épistémologique, puisqu’elle entraîne le chercheur à reproduire une distinction qu’il faudrait interroger.

Ce colloque a pour objectif de combler les lacunes de la recherche sur la pornographie contemporaine, à travers un regard portant à la fois sur ses productions et ses consommations, ses acteurs et ses pratiques. L’angle privilégié par ce colloque est donc large, et si la perspective chronologique structurera notre approche, on accueillera favorablement les propositions de sociologues, de littéraires, de juristes, de spécialistes des sciences de l’information, de sciences de l’éducation…

Un premier enjeu de l’histoire de la pornographie est la définition de celle-ci : de quoi parle-t-on quand on parle de pornographie ? Plusieurs analyses on montré l’arbitraire de la catégorie elle-même, qui rassemblerait des produits, des œuvres ou des films très hétérogènes. Le flou des critères de la qualification de pornographie a souvent suscité des critiques : la pornographie ne constituerait pas un ensemble d’œuvres ou de produits homogènes, mais une mise à l’index politique dépendante de rapports de classe (Kendrick, 1987) ou d’un ordre moral (Tricoire, 2005). La pornographie serait donc avant tout une catégorie de l’action politique, codifiée de manière plus ou moins précise dans le droit : dans cette perspective, l’histoire de la pornographie est d’abord une histoire politique de la censure. Marcela Iacub (2010) a récemment montré que l’histoire de cette catégorie juridique avait des enjeux plus larges que la régulation de la sexualité et concernait le fonctionnement démocratique de nos sociétés.

L’histoire de la pornographie n’est pourtant pas uniquement l’histoire d’une mise à l’index : la pornographie n’est pas seulement une catégorie de l’action politique, mais un monde de producteurs qui peuvent se revendiquer de la pornographie, voire en faire profession, et qui donnent différents significations à leur travail. Les travaux de Robert Darnton (1991, 2004), de Ian McCalman (1988), de Lynn Hunt (1995) montrent comment la pornographie est à partir du XVIIIe siècle une activité clandestine qui se donne un objectif politique, qui se veut à travers l’obscène une critique des pouvoirs établis comme l’Etat et l’Eglise : la pornographie apparaît alors comme un élément d’une sous-culture radicale, héritée des lumières. Le XIXe siècle est celui d’un « tournant conservateur » dans l’histoire de la pornographie (Sigel, 2005, p. 13) : la pornographie apparaît moins comme une contre-culture que comme l’un des moyens d’un politique de consommation favorisée par le capitalisme bourgeois. C’est aujourd’hui une conception économique de la pornographie qui prévaut : comme le montre B. Coulmont (2007) à propos des sex-shops en France, l’objectif est moins de déstabiliser l’ordre établi que de répondre à une demande. Les pornographes sont moins des militants que des entrepreneurs, qui se situent sur un marché. Les trajectoires des individus et la diffusion des œuvres, autant que le travail politique de catégorisation, nous renseignent sur les significations variables de l’activité pornographique.

La représentation de la sexualité est un second enjeu de l’histoire de la pornographie. Produits souvent considérés comme vulgaires, supports masturbatoires plus qu’œuvres dignes d’intérêt, les représentations pornographiques sont souvent perçues comme une représentation simplement explicite, crue et directe des rapports sexuels. Cette vision d’une pornographie aux ressorts évidents et bien connus masque la dépendance de la pornographie vis-à-vis d’une histoire du genre, de la sexualité et des techniques.

Dans le cas du film pornographique américain au XXe siècle, Linda Williams (1999) a montré comment celui-ci reflétait un œil pornographique masculin, œil inquiet qui scrute une sexualité féminine mystérieuse : l’œil pornographique est dépendant d’un dispositif de la sexualité qui constitue celle-ci en secret à dévoiler. Prolongeant ces analyses, les porn studies constituent les films pornographiques en documents sur les évolutions du genre et de la sexualité, mais aussi des rapports de classe et des rapports de race (Williams, 2004) : la pornographie, à partir du XIXe siècle notamment, est l’écho d’une histoire nationale et impériale où l’émergence d’objets de fantasmes et de désirs est le revers de rapports de pouvoir (Sigel, 2002). C’est dire que la pornographie est dépendante d’une actualité sexuelle qui explique pour une part les variations du genre.

Dans cette actualité, des constantes peuvent être identifiées : production et consommation largement masculine, la pornographie a pu être présentée par un certain féminisme comme un moyen, voire le moyen de reproduction de la domination masculine. L’obscénité apparaît comme une prérogative masculine, tributaire de l’affirmation d’une masculinité, comme le montre Anne-Marie Sohn dans le cas de la France du XIXe siècle (Sohn, 2009).

La constitution de la pornographie en cause par le mouvement féministe permet de montrer comment celle-ci est une catégorie et une pratique sexuée ; elle ouvre également un nouveau chapitre dans l’histoire de la pornographie, celle-ci pouvant répondre aux accusations, ou être repris dans le cadre du féminisme : l’émergence récente d’une pornographie féminine ou lesbienne montre que les usages de la pornographie ne sont pas clos.

Ce colloque s’intéressera donc à une histoire large de la pornographie contemporaine, qui embrasse les XIXe et XXe siècles, une période marquée par l’entrée progressive de la culture en régime de masse. Cette industrialisation de la culture, dont Sainte-Beuve critique les effets dès 1839 (« La Littérature industrielle », Revue des Deux Mondes), s’accompagne d’une peur des foules érigées en acteurs de la vie politique. Cette naissance de la culture de masse déplace la portée de la pornographie : Annie Stora-Lamarre (1990) montre ainsi comme l’imposition de cette catégorie a pour objectif la protection d’un public « fragile » ou « faible », et qu’elle est dépendante de procédures de dénonciation menées par des entrepreneurs moraux qui constituent de l’extérieur une production stigmatisée. On prolongera l’analyse jusqu’à aujourd’hui, pour tâcher de comprendre en quoi les bouleversements technologiques (cassette vidéo, internet) ont changé la production et la consommation de pornographie. Tous les supports de la culture de masse seront sollicités : presse, littérature, cinéma, photographie, bande dessinée, théâtre…

On tâchera par ailleurs de ne pas se limiter aux situations de marginalité, mais de s’intéresser aux liens entre pornographie et culture légitime. Dans le domaine littéraire par exemple, si la pornographie fut souvent une prérogative d’éditeurs spécialisés et relativement marginaux (Jean-Jacques Pauvert, Eric Losfeld dans les années 1950), elle déborde également largement ce seul domaine, comme le montre le cas d’Histoire d’O, ou la publication de Pierre Guyotat et Jean Genet chez Gallimard. Dans un autre registre, l’affaire Bégis (A. Stora-Lamarre, 1990) montre également comment une collection privée de livres « sales » devient, une fois entrée à la Bibliothèque nationale, un trésor patrimonial…

Enfin, on essaiera de dépasser les simples études de cas, en menant une réflexion sur les corpus, et sur les phénomènes de circulation transmédiatiques et transnationaux : si la France sera privilégiée, on ne s’interdira ni les comparaisons, ni l’étude de marchés reliés à la France : films suédois importés sous le manteau, auteurs américains publiés à Paris…

Parmi les pistes possibles, voici quelques suggestions, non limitatives :

  • « les entrepreneurs moraux » de la pornographie : René Bérenger (le « père la Pudeur »), l’abbé Béthléem…
  • les institutions et les outils de censure : arsenal législatif, institutions de contrôle
  • les représentations de la sexualité et l’évolution des rapports de genre
  • les liens entre représentations sexuelles et culture coloniale
  • le marché de la pornographie et ses acteurs
  • le féminisme et la pornographie

enfin, on accueillera aussi favorablement des propositions théoriques : comment étudier les traces d’un milieu voué à ne pas en laisser ? Baptiste Coulmont (2009) montre tout l’intérêt d’une microhistoire dans son étude de l’affaire Olesniak ; quelles autres pistes peut-on dégager pour faire l’histoire culturelle de la pornographie ?

Organisé par des doctorant-e-s, le colloque se tiendra à l’université de Versailles-Saint-Quentin en Yvelines en mai 2011.

Les propositions de communication (500 mots), comprenant notamment la méthode utilisée et les matériaux mobilisés, sont à envoyer accompagnées d’une présentation de l’auteur, avant le 15 septembre 2010 à mathieutrachman[at]yahoo[point]fr et lesage[point]sylvain[at]gmail[point]com. Les propositions de jeunes chercheuses et chercheurs sont les bienvenues.

Read the rest of this entry »

Tags: , , , , , , ,

L’IFSI de Chauny recherche un (e) intervenant (e) en anthropologie de la santé pour enseignement à des élèves infirmiers en 1ère année pour l’année 2010-2011.

Merci aux personnes intéressées de prendre contact avec les formateurs :
ide1@ch-chauny.fr

Tags:

UNIVERSITÉS D’ÉTÉ EURO-MÉDITERRANÉENNES DES HOMOSEXUALITÉS

DES CORPS, DES IDENTITÉS… ET APRÈS ?

21 JUILLET – L’ALCAZAR / SALLE DE CONFÉRENCE – 9H30 / 19H.

Le colloque « Des corps, des identités… et après ? » s’inscrit dans le cadre de l’édition 2010 des Universités d’Été Euro-méditeranéennes des Homosexualités – Rencontres LesBiGayTransQueer. Les UEEH sont depuis 1979 un évènement annuel où se rencontrent militantEs, chercheursEs, activistes, artistes, … venant d’Europe, du Maghreb et du Moyen-Orient et d’ailleurs. Elles se déroulent à l’ESBAM, à Luminy, du 18 au 25 juillet.

Qu’est-ce que l’identité ? Qu’est-ce qu’avoir une identité (nationale, queer, lesbienne, pédé, trans’, gay, gouine…) ? Dans quelle mesure d’ailleurs a-t-on une identité, et dans quelle mesure nous possède-t-elle ?

Les interventions de cette journée interrogeront autant la psychanalyse (V. Bourseul) pour poser la question de la possibilité et des conditions de l’émergence d’une parole subjective vraie, que les couvertures du magazine Têtu (L. Gay) en cherchant à savoir à quel point elles construisent le corps homosexuel masculin, ou passeront par les questions trans’ pour questionner la production du « corps moderne » (A. Alessandrin) ou de la déviance (M.-Y. Thomas). Ou encore la médiation, celle du langage, et la notion de la valeur du médiateur (K. Espineira), ou finalement de proposer une lecture queer de cette notion d’identité (C. Rea).

Enfin, la dernière intervention sera celle des participantEs des UEEH, préparées lors d’une série d’ateliers qui précèderont le colloque. Il s’agira alors d’ouvrir le dialogue aussi avec l’expérience activiste, militantE, quotidienne, de mettre en place, autour des questions du colloque, les conditions d’un retour de savoir.

La participation au colloque des U.E.E.H. et accessible à toutes et tous, dans la limite des places disponibles, il est accessible aux personnes à mobilité réduite et sera traduit vers l’anglais.

Pour en savoir plus sur les U.E.E.H.  www.ueeh.net.

Télécharger le programme (pdf)

Tags: , , , , , , , , ,

Tu ne seras pas lesbienne, ma fille…

La médecine prénatale à la rescousse de l’hétérosexualité ?

Le débat fait rage aux Etats-Unis, suite à l’expérimentation, dans une clinique réputée de New York, d’un traitement hormonal censé prévenir le développement de petites filles en «garçons manqués».

« Hyperplasie congénitale des surrénales» (HCS). Cette pathologie est au centre d’une polémique qui enfle dans les milieux scientifiques et dans les médias aux Etats-Unis. Touchant un enfant sur 15 000 environ, elle se manifeste notamment par l’apparition de caractéristiques masculines chez les enfants de sexe féminin: voix grave ou pilosité faciale, par exemple.

Depuis quelques temps, une équipe du prestigieux Mount Sinai Medical Center de New York vante l’administration aux femmes enceintes d’un traitement hormonal expérimental face à la HCS. Selon les chercheurs, un stéroïde, la dexaméthasone, préviendrait la survenue de signes de virilisation précoces et d’un appareil génital «ambigu». Mais ces derniers vont plus loin: «Les jeux d’enfants, le métier choisi, les préférences dans l’adolescence et à l’âge adulte, l’instinct maternel et l’orientation sexuelle se masculinisent chez les femmes atteintes de HCS, précise l’une des scientifiques de la clinique new-yorkaise, le Dr Maria New. Ces anormalités ont été liées à des taux excessifs d’androgène… Nous pensons qu’un traitement à la dexaméthasone reduira [ce phénomène].»

Basé sur la vieille idée selon laquelle l’orientation sexuelle est définie par l’exposition in utero à des hormones, le discours semble limpide: le thérapie vise à combattre ces «anormalités» que sont le lesbianisme, le non-désir d’enfants ou le goût des petites voitures chez les fillettes… En février, il était dénoncé par la spécialiste de bioéthique Alice Dreger. Elle accusait le Dr New de promouvoir la dexaméthasone comme une assurance que son enfant ne sera pas lesbienne et préserver ses chances de devenir «une bonne mère de famille». La suspicion d’eugénisme a été relayée et amplifiée par plusieurs blogs influents, dont le Huffington Post, suivi par le magazine «Newsweek» notamment. Si bien qu’aux dernières nouvelles, l’équipe de l’hôpital Mount Sinai aurait cessé ses expérimentations.

Source: http://360.ch/magazine/2010/07/tu-ne-seras-pas-lesbienne-ma-fille/

Tags: , ,

Tags: , ,

Appel à communication – « Le couple face à la santé et à la maladie »

15 mars 2011, Toulouse / 16 mai 2011, Marseille

Journées d’études organisées par :

Jérôme Courduriès (Centre Norbert Elias)

David Michels (LISST-CAS)

Liste des partenaires :

LISST et équipe du Centre d’Anthropologie Sociale

Centre Norbert Elias

MSHS de Toulouse

Réseau de doctorants Santé et Société de la MSH Paris Nord

PPF « Arpège » (Université Toulouse le Mirail)

Date limite de soumission des propositions de communication : 1er octobre 2010

Dans les sociétés occidentales, la bio-médecine et la plupart des approches thérapeutiques, qu’elles s’intéressent aux aspects somatiques ou psychologiques, appréhendent le plus souvent la santé et la maladie à l’échelle de l’individu. Lorsque ces disciplines s’intéressent à la conjugalité, elles envisagent le couple comme un environnement favorable à la santé. Il a en effet été démontré que les personnes en couple sont globalement en meilleure santé et même qu’elles vivent plus longtemps. C’est le statut conjugal des individus qui est généralement interrogé, notamment par l’épidémiologie et la démographie, en tant que variable au même titre que l’âge, le sexe, la catégorie sociale, le niveau d’éducation, etc. D’autres approches, essentiellement sociologiques, s’intéressent quant à elles au rapport des individus vis-à-vis de la santé et de la maladie sous l’angle du genre et ont montré des différences significatives entre hommes et femmes dans l’appréhension et la gestion de la dimension sanitaire de leur existence. Les études sur le couple ont quant à elles exploré, du point de vue des normes et des pratiques, diverses dimensions de la sphère conjugale (tâches domestiques et travail, élevage des enfants, gestion de l’argent, sexualité, violence conjugale) ou des dynamiques conjugales (cycle de vie du couple, ruptures et conflits). Plus rares sont les recherches qui ont appréhendé le couple par le prisme de ses rapports à la santé et à la maladie.

A la croisée et dans la continuité de ces problématiques ces journées se proposent d’interroger la relation conjugale hétéro- ou homosexuelle à partir des enjeux autour de la santé et de la maladie. En effet, le couple peut être le lieu de l’élaboration de pratiques et de discours partagés sur la santé. Qu’est ce que la maladie et les questions de santé nous disent de l’organisation des relations au sein du couple ? La préservation de la santé est-elle un enjeu dans le couple contemporain ? Que change la maladie dans les relations de couple ? etc.

Ces journées s’adressent à toutes les disciplines en sciences humaines et sociales. Plusieurs situations peuvent être explorées, dont trois immédiatement évidentes.

Tout d’abord, en dehors de toute confrontation avec la maladie, le couple est un espace où se négocient des aspects importants de la santé. L’alimentation (négociation autour des repas, des régimes, de la qualité des aliments), le tabagisme (tentatives d’arrêt en commun du tabac), le sexualité (négociation autour de la prévention des risques sexuels), le sport, etc. sont autant de domaines où les couples mettent en œuvre des pratiques et élaborent des discours dont la toile de fond est la préservation de la santé.

Lorsque la maladie survient et lorsque l’un des membres du couple est atteint d’une maladie ou d’une pathologie, spécialement quand celle-ci est chronique (vih, cancer, alzheimer), la relation devient relation à trois. Le rôle du conjoint se transforme, la maladie est partie prenante des projets conjugaux, etc. La pathologie peut suspendre les conflits ou au contraire les engendrer.

Enfin, le couple ou la relation de couple, est l’échelle d’un certain nombre de « troubles » ou de « difficultés » (dysfonctions sexuelles, trouble de la relation conjugale) qui sont l’objet d’approches thérapeutiques (sexologiques, thérapie de couple). Dans cette optique ce n’est plus l’individu qui est conçu comme le support de l’affection mais la relation conjugale elle-même qui est envisagée comme pathologique.

Trois axes d’analyse principaux semblent particulièrement importants pour aborder ces questions : le genre, l’âge couplé aux cycles de vie du couple et la catégorie sociale d’appartenance.

Les propositions de communication, qui ne devront pas excéder 5000 signes, devront être envoyées avant le 15 octobre 2010 à David Michels (michels.david@gmail.com) et Jérôme Courduriès (jerome.courduries@gmail.com). Elles seront accompagnées d’informations sur les auteurs (nom, prénom, statut, rattachement institutionnel et coordonnées), comprendront un titre et présenteront la nature des matériaux utilisés. Elles seront ensuite examinées par le comité scientifique des journées.

Composition du comité scientifique des journées:

Agnès Fine, Directrice d’Etudes EHESS, LISST-CAS

Agnès Martial, Chargée de Recherche CNRS, Centre Norbert Elias

Stéphanie Mulot, Maîtresse de conférences, Université Toulouse-le Mirail, LISST-CERS

Sandrine Musso, Post-doctorante CNRS, Centre Norbert Elias

David Michels, Chargé d’étude et de mission en santé publique

Jérôme Courduriès, Post-doctorant CNRS, Centre Norbert Elias

Calendrier prévisionnel :

1er octobre 2010

date limite de soumission des propositions de communication

5 novembre 2010

envoi des réponses aux propositions

Tags: , , , , , , , , , ,

« Older entries § Newer entries »