Cycle de vie de l’homme et évolution des maladies. Impact des technologies de l’information et de la communication appliquées à la santé

Soirée METIC, 11 Octobre, 18h à 20h, Faculté de Médecine, 2 rue de l’école de médecine, 34000 Montpellier
Philippe Ameline, Ingénieur des mines, Consultant
Jacques Weber, TAM  STS
Catherine Cecchi, Vice-Présidente de la SFSP (Société française de santé publique, http://www.sfsp.fr/)  et la Présidente du RFVS (Réseau Français des Villes-Santé, http://www.villes-sante.com
Contexte
Former des professionnels qui assureront la médecine de demain, tel est l’objectif que ce sont fixés l’Institut Télécom, l’Université Montpellier 2, l’Université Montpellier 1 et l’Ecole des Mines d’Alès. Les partenaires se sont associés pour proposer un bouquet de formations TIC et SANTE MONTPELLIER, lequel est composé d’une formation d’ingénieurs, de 2 diplômes d’Université UM1 et UM2, d’un diplôme de spécialisation de l’Ecole des Mines d’Alès et d’un MASTER avec 4 spécialités : Bioinformatique et Modélisation, Physique pour le biomédical, Technologies pour la santé, Systèmes d’information et Imagerie médicale. Les rencontres METIC du mardi soir font partie intégrante du cursus des étudiants.
Publics
Etudiants, Grand Public, Entreprises, Professionnels, Enseignants, Chercheurs
Thème du 11 Octobre 2011
La communication appliquée à la santé est un thème majeur aujourd’hui. Quel est celui qui n’arrive pas chez le médecin sans s’être renseigné sur sa maladie ? Comment les organismes de santé publique communiquent-ils sur les risques majeurs et sur les risques conjoncturels de santé ? Comment prendre en compte l’ Homme tout au long de son cycle depuis sa naissance jusqu’à sa mort ? Comment définir des périodes ou des cycles de vie ?
Tels sont les thèmes centraux de cette rencontre
Philippe Ameline est Ingénieur des Mines. En 1985, dans la Junior Entreprise des Mines, il s’intéresse à un projet de système de gestion de comptes rendus d’endoscopie digestive qui aboutit en 1987 à la première version commerciale du logiciel Nautilus, puis en 1991, à la création de la SARL Nautilus. Il s’en suit l’achèvement du module d’échographie abdominale, le démarrage du module d’échographie cardiaque. L’élaboration de la version Windows et des composants de gestion de la connaissance (Ontologie, Blackboard…) a été nécessaire en 1995. Philippe Ameline a fait la découverte du CISP club et du concept de gestion par épisodes, ce qui l’a conduit à l’élaboration des composants de la Ligne de vie (2001-2003), avant de se positionner dans les « agitations du DMP »  (Dossier Médical Personnel). Il s’est attaché au développement des technologies LdV, de la plateforme Episodus, avant le dépôt de bilan de la SARL Nautilus. Les années de 2005 à 2009 ont été consacrées à la stabilisation de la plateforme Episodus, à l’élaboration des concepts de la Ligne de Vie Web. La collaboration avec D. Dupagne et D. Sauquet sur DesBons a permis le lancement de DesBons en 2010.
Catherine Cecchi est cadre de santé, elle cherche à informer les femmes sur ce qu’il faut savoir pendant et après  leur accouchement. Catherine Cecchi est Vice-Présidente de la SFSP (Société française de santé publique, http://www.sfsp.fr/)  et la Présidente du RFVS (Réseau Français des Villes-Santé, http://www.villes-sante.com). « Santé publique, prévention, éducation à la santé et promotion de la santé sont indissociables des notions d’information et de communication. L’information doit répondre au plus près, aux besoins des professionnels, des décideurs, des usagers qui sont de plus en plus soucieux et conscients de son importance face à la surinformation, la dissémination et la multiplication des sources. Les enjeux sont nombreux : de compréhension, de nouvelles validations de l’information sanitaire, d’éducation à la santé, de promotion de la santé, de prévention, de décision et mais aussi de savoir, de pouvoir… Le besoin d’informations, de connaissances, de savoirs, quel que soit le choix à effectuer, est indissociable de celui d’aides et régulateurs de la décision. L’information est comme la compétence, les données épidémiologiques, populationnelles, la veille sanitaire, les avis scientifiques, les conférences d’experts…, une aide à la décision. Celle-ci se doit, sur la base du principe de précaution, d’intégrer de plus en plus le refus de la société qui raisonne souvent, de manière idéaliste, sur la base d’une hypothèse de risque nul, et qui exclut de prendre des risques nouveaux. L’usager se positionne comme régulateur de la décision en particulier sur la notion de risque acceptable. »  (extrait du résumé d’un texte de Catherine Cecchi).
TAM-Télésanté, société créée par Jean-Luc Weber, a pour objectif de déployer des services opérationnels de téléassistance médicale aux patients vivant à domicile en centre de long séjour ou en situation à risque. Cette société a aujourd’hui 12 ans d’expérience et rassemble des ingénieurs et des médecins spécialisés dans le secteur de la télésanté. Mr Weber est également expert à la CEE dans le secteur de l’innovation biomédicale, Secrétaire général de la société européenne de Télémedecine, Secrétaire général du CATEL et membre de l’American Telemedecine Association. Il a à son actif le transfert de différentes technologies biomédicales vers l’industrie (implants cochléaires, moniteur de perfusion, telemonitoring, surveillance de pathologie chroniques). Jean-luc Weber pratique régulièrement la médecine générale et est animé par une volonté de proposer des technologies améliorant l’efficacité de la prise en charge médicale de terrain.
Un exemple :  Hypertension artérielle
Depuis 8 ans, plus de 400 patients souffrant d’hypertension sont suivis par téléconsultation à l’Hôpital Européen Georges Pompidou : à la clé, une amélioration de la qualité des soins au service des patients L’Unité d’hypertension artérielle de l’Hôpital Européen Georges Pompidou est un centre d’expertise pour le diagnostic de l’hypertension artérielle de cause rare (1/100 des hypertendus). Ce centre forme les patients à l’autosurveillance tensionnelle et à l’automesure. A terme, le patient est téléconsulté par son médecin hypertensiologue. L’avantage de ce fonctionnement est de répartir les responsabilités : de mesure chez le patient (qui est obligé de s’impliquer), et d’interprétation et de décision médicale chez le médecin spécialiste (ce qui sécurise le patient). Une autre utilisation de l’automesure tensionnelle télétransmise, qui est demandée par les laboratoires pharmaceutiques lors de l’évalutation de nouveaux médicaments, est de disposer d’une observance multisite de l’efficacité de leurs traitements. L’utilisation de la téléconsultation hypertensiologue est pratiquée en routine à l’HEGP depuis 7 ans ; sur cette période, 2700 patients ont bénéficié de ce téléservice.
Extrait actualisé issu d’une journée Télésanté du CATEL
Objectifs
Apporter aux étudiants et aux autres acteurs intéressés des informations de culture générale sur les TIC et santé
Favoriser le rapprochement entre les entreprises, les professionnels, les enseignants, les chercheurs, les étudiants et le grand public
Informer des thèmes de réflexion actuels sur l’évolution des TIC dans le domaine de la santé
Après une prise de position rapide des intervenants, la séance se déroule sous la forme d’une table ronde sur un thème du champ de compétence de la formation animée par un enseignant d’une des institutions partenaires.
Prochains thèmes
18 Octobre • Quels rôles pour les associations de malade? Quelle importance a l’information pour une maladie? Quelle information sur les recherches et technologies pour allonger la vie?
08 Novembre • Santé, risque et médicaments
15 Novembre • Les objectifs du millénaire de l’ONU et le développement de la e-santé
22 Novembre • Les catastrophes, prévention : Management, droit, solutions? Impact des technologies de l’information et de la communication et des approches de santé
29 Novembre • Le logiciel libre en santé, réalité?
06 Décembre • « Terahertz » et système optique en santé
13  Décembre • Bio et métrique, la santé à l’heure du virtuel
2012
10 janvier • Comment mieux soigner? Des « rayons » de nouveaux styles (précision, …) de nouveaux modèles mathématiques, de nouveaux systèmes d’imagerie…?•
17 Janvier • L’offre de soin aujourd’hui sous toutes les formes : environnement et santé, énergie et santé, organisation des soins.
24 Janvier • Le test clinique? Qu’est ce que c’est….
31 Janvier • Base de données de santé, calcul à haute performance pour la génomique, lma, protéomique, état de l’art.
7 Février • Suivre des malades chroniques, pourquoi, comment?
14 Février • Les acteurs des industries des technologies médicales (équipements médicaux, …) Faits et Futurs?
21  Février •Le traitement de l’information médicale dans tous ses états.
Contacts :
TIC et Santé Montpellier, Université Montpellier 2,Institut Telecom, TIC et Santé, CC 92000, Place Eugène Bataillon, 34095 MONTPELLIER Cedex
Secrétariat, organisation, désabonnement : Elisabeth Delaunay, mail : delaunay.elisabeth@gmail.com
Organisation : Bruno Salgues, mail : bruno.salgues@institut-telecom.fr, téléphone mobile : +33 (0) 6 08 75 61 08

 

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Parution – The Ten-Thousand Year Fever Rethinking Human and Wild Primate Malarias

 

Loretta Cormier, The Ten-Thousand Year Fever Rethinking Human and Wild Primate Malarias, Left Coast Press, Inc., 2011, 224 p.

Malaria is one of the oldest recorded diseases in human history, and its 10,000-year relationship to primates can teach us why it will be one of the most serious threats to humanity in the 21st century. In this pathbreaking book Loretta Cormier integrates a wide range of data from molecular biology, ethnoprimatology, epidemiology, ecology, anthropology, and other fields to reveal the intimate relationships between culture and environment that shape the trajectory of a parasite. She argues against the entrenched distinction between human and non-human malarias, using ethnoprimatology to develop a new understanding of cross-species exchange. She also shows how current human-environment interactions, including deforestation and development, create the potential for new forms of malaria to threaten human populations. This book is a model of interdisciplinary integration that will be essential reading in fields from anthropology and biology to public health.

Excerpt available online: http://www.lcoastpress.com/book.php?id=330

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Parution – The Ethics of Screening in Health Care and Medicine. Serving Society or Serving the Patient ?

 

Juth Niklas et Munthe Christian (dir.), The Ethics of Screening in Health Care and Medicine. Serving Society or Serving the Patient ?, International Library of Ethics, Law, and the New Medicine, Vol. 51, 1st Edition., 2012, 175 p.

Medical or health-oriented screening programs are amongst the most debated aspects of health care and public health practices in health care and public health ethics, as well as health policy discussions. In spite of this, most treatments of screening in the research literature restrict themselves to isolated scientific aspects, sometimes complemented by economic analyses or loose speculations regarding policy aspects. At the same time, recent advances in medical genetics and technology, as well as a rapidly growing societal focus on public health concerns, inspires an increase in suggested or recently started screening programs.

This book involves an in-depth analysis of the ethical, political and philosophical issues related to health-oriented screening programs. It explores the considerations that arise when heath care interacts with other societal institutions on a large scale, as is the case with screening: What values may be promoted or compromised by screening programs? What conflicts of values do typically arise – both internally and in relation to the goals of health care, on the one hand, and the goals of public health and the general society, on the other? What aspects of screening are relevant for determining whether it should be undertaken or not and how it should be organised in order to remain defensible? What implications does the ethics of screening have for health care ethics as a whole?

These questions are addressed by applying philosophical methods of conceptual analysis, as well as models and theories from moral and political philosophy, medical ethics, and public health ethics, to a large number of ongoing and proposed screening programs which makes this book the first comprehensive work on the ethics of screening. Analyses and suggestions are made that are of potential interest to health care staff, medical researchers, policy makers and the general public.

Chapter 1: Introduction

1.1 The Wilson and Jungner Criteria
1.2 Point and Plan
1.3 The Concept of Screening

Chapter 2: Why Screening?

2.1 Screening, Treatment and Prevention: Preliminary Remarks
2.2 Health: Life and Well-being
2.2.1 Health and Counselling
2.2.2 The Good of People and of the Population
2.3 Autonomy
2.3.1 Respecting and Promoting Autonomy
2.3.2 Promoting Autonomy through Screening
2.4 Justice
2.5 Summary

Chapter 3: Screening – What, When and Whom?

3.1 Diseases and Groups
3.1.1 Prenatal Screening
3.1.2 Neonatal Screening
3.1.2.1 Reasons for Screening in the Neonatal Period
3.1.2.2 Neonatal Screening and Parental Informed Consent
3.1.2.3 Expanding Neonatal Screening – How Far?
3.1.3 Child and Adolescent Screening
3.1.3.1 Stigmatisation
3.1.3.2 The Child as Decision Maker
3.1.4 Adult Screening

3.2 Testing and Analysis
3.2.1 Safety
3.2.2 Validity
3.2.3 Predictive Value

3.3 Treatments
3.3.1 Abortion as Treatment
3.3.2 Counselling as Treatment

3.4 Summary

Chapter 4: Screening – How?

4.1 Informed Consent
4.2 Counselling
4.2.1 Genetic Counselling as a Template
4.2.2 Expansion: Shared Decision Making

4.3 Funding and Participation
4.4 Summary

Chapter 5: Case Studies

5.1 Non-Invasive Prenatal Diagnosis
5.2 Neonatal Screening for Fragile X
5.3 Mammography Screening
5.4 PSA Screening for Prostate Cancer


Chapter 6: Serving Society or Serving the Patient?

6.1 Summary of the Analysis So far
6.2 The Public Health – Health Care Tension Area
6.3 The Relevance of a Social Science Perspective
6.4 An Institutional Approach to health-related Ethics: A Sketch
6.5 Applying the Institutional Approach: Three Cases
6.5.1 Institutions, Functions and Ethics: Reproductive Care vs. Communicable Disease
6.5.2 Direct to Consumer Genetic Testing: The Limits of Context Relativity
6.5.3 Screening and Justice: The Case Against Allocating Health Care Resources to Screening

6.6 Revisiting the Wilson and Jungner Criteria for Screening
6.7 Closing


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Report of Biennial Conference of the European Association for the History of Medicine and Health, Utrecht

http://www.uwindsor.ca/history/internationalhealth/lowy-book-prize-eahmh-conference-report-utrecht-2011

 

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Colloque – Le médicament. De quel droit ? Histoire

 

Jeudi 27 octobre 2011  |  Cergy-Pontoise, 95011 Cedex

Comment les dispositions normatives s’inscrivent-elles dans la ligne d’évolution du droit du médicament ? Comment rendre transparente l’information nécessaire tout en préservant les secrets de l’industrie pharmaceutique qu’implique le contexte concurrentiel sous la tension extrême des puissances de l’argent ? Quels seront désormais le sens et la portée nouveaux de l’AMM (Autorisation de mise sur le marché) ? Surtout : quelles seront la nature et la portée de la surveillance post quem du médicament ? L’histoire donne des repères sans failles et un fil conducteur : l’histoire éclaire la situation présente, bien focalisée sur les préoccupations qui forgeront l’avenir de notre société ; tel sera l’objet du premier colloque sur le médicament.

L’affaire du Mediator n’a pas été escamotée par les affaires qui n’ont pas manqué depuis d’alerter l’opinion grâce à la surexploitation des médias. Pour anticiper, Xavier Bertrand, Ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé a rouvert — pour le secteur santé — le vaste chantier, jamais refermé, de la sécurité sanitaire, en adéquation avec les attributions considérables de son portefeuille (Travail—Emploi—Santé). Le projet de loi est l’aboutissement d’importants travaux d’évaluation et de débats avec les acteurs des produits de santé, en particulier, dans le cadre des Assises du médicament, avec, en toile de fond, la « refondation » du système de sécurité sanitaire des produits de santé pour « concilier sécurité des patients et accès au progrès thérapeutique ». Le projet de loi pour le « renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé » a été présenté en Conseil des ministres le lundi 1er août dernier.

Dores et déjà, il s’agit de poser les bonnes questions, de soulever les enjeux et les intérêts de part et d’autre dans la masse d’intérêts conflictuels et antagonistes. Sans polémiquer et sans empiéter sur les aspects judiciaires, il s’agira dans ce colloque sur le médicament de présenter l’ampleur des questions de société qui doivent être abordées au-delà de la réponse complexe au Mediator. Le projet de loi sera soumis au Parlement à partir du mardi 27 septembre prochain : députés et sénateurs débattront alors de la demande faite aux « membres des commissions et conseils siégeant auprès des ministres chargés de la santé et de la sécurité sociale ainsi que les dirigeants, personnels de direction et d’encadrement et les membres des instances collégiales, des commissions et conseils des autorités, agences, organismes et établissements » de déclarer leurs liens d’intérêts lors de leur prise de fonction, avec obligation d’actualiser ladite déclaration, sous peine de sanctions pénales. Symétriquement, les liens de l’industrie pharmaceutique devront être signalés, en l’occurrence toute « convention » passée avec les professionnels de santé, associations de patients, étudiants en médecine, établissements de santé, fondations, mais aussi avec la presse spécialisée, également sous peine de sanctions pénales.

Comment ces dispositions s’inscrivent-elles dans la ligne d’évolution du droit du médicament ? Comment rendre transparente l’information nécessaire tout en préservant les secrets de l’industrie pharmaceutique qu’implique le contexte concurrentiel sous la tension extrême des puissances de l’argent ? Quels seront désormais le sens et la portée nouveaux de l’amm (autorisation de mise sur le marché) ? Surtout : quelles seront la nature et la portée de la surveillance post quem du médicament ? L’histoire donne des repères sans failles et un fil conducteur : l’histoire éclaire la situation présente, bien focalisée sur les préoccupations qui forgeront l’avenir de notre société ; tel sera l’objet du premier colloque sur le Médicament ( 1 ) : Le Médicament : de quel droit ? Histoire. Ce premier colloque sera suivi d’un deuxième colloque sur le Médicament ( 2 ) : Le Médicament : Recherche—Prescription—Acteurs. Prospective.

Programme

Jacques.Foviaux@histoiredudroit.org organisateur du Premier Colloque sur Le Médicament, Professeur émérite de l’Université de Cergy-PontoiseJeudi 27 octobre 2011

10 heures : Inscription au colloque, thé ou café, distribution du dossier documentaire

  • Accueil de Hung The DIEP, Président du   Président du Conseil scientifique de l’Université de Cergy-Pontoise

Accueil des participants au Colloque Le Médicament. De quel droit ? Histoire

  • Santé et Droit /.\ Droit et Santé : le couple hétérogène de l’Histoire
  • La Santé dans l’Économie ou l’Économisme : le coût de la santé
  • Le domaine de la règle du droit de la santé
  • Elaboration d’un droit spécifique : la Loi Xavier BERTRAND

le médicament

  • 11 heures : Monseigneur Jean-Michel DI FALCO LÉANDRI, évêque de Gap et d’Embrun (Hautes-Alpes), Le médicament : la vie, la souffrance et la mort ; (sous réserve)
  • 11 heures 30 : Docteur René TOSTAIN, Psychanalyste, Le médicament et la psychanalyse ;

12 heures : Déjeuner sur la Passerelle de l’Université.

  • 14 h 30 : Le Médecin Général Christian PLOTTON, médecin-chef de l’Hôpital d’instruction des armées Percy : Clamart (92), Les arsenaux des médicaments ;
  • 15 heures : Docteur Henri WAJCMAN, Directeur de recherche émérite, Rédacteur en chef d’Hémoglobine , Le traitement des maladies du globule rouge ;
  • 15 heures 30 : Maître Gisèle EYUES, docteur en droit, avocate au Barreau du Gabon, La pharmacopée du pays de l’iboga : ressources, sans inventaire, de la forêt primaire ;
  • 16 heures : Docteur Jean-Pierre WILLEM. Médecin, anthropologue et naturopathe, ancien assistant du Dr Albert Schweitzer, en 1964, à  Lambaréné, au Gabon, Fondateur de l’association humanitaire «  Les Médecins aux Pieds Nus », Médecine et traitements africains.
  • 16 heures 30 : Docteur Nicolas WANG, Le corps, trésor de pharmacopée ;
  • 17 heures : Bertrand MAXIMIN, Professeur à la Faculté de droit de l’Université René Descartes (Paris V), Les  nouveaux aspects de la globalisation de l’économie du médicament ;
  • 17 heures 30 : Fereshtey BAREI, doctorante, Entre imitation et innovation : les transformations de l’industrie du médicament générique ;

Les Docteurs de la Médecine préventive de l’Université de Cergy-Pontoise interviendront et le point de vue des Étudiants en médecine sera présenté par l’un d’eux.

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Appel à contribution – Environnement et santé : quels enjeux, quels acteurs, quelle intelligibilité ?

La revue Développement durable et territoire lance un appel à texte pour un prochain dossier sur la question de la relation entre santé et environnement. Si l’environnement fait l’objet d’une appréhension et d’une surveillance croissantes et si la médecine se montre de plus en plus performante, le champ de la santé environnementale ne bénéficie pas encore en France d’une appréhension claire et largement partagée tant du point de vue des professionnels de santé que des populations, soulevant des questions complexes, en particulier dans l’extension qu’il implique en matière de santé publique. La juxtaposition des deux termes santé et environnement est en soi objet d’interrogation et de recherche. Les propositions – sous la forme d’une page de résumé – sont attendues pour le 1er décembre 2011.

Si l’environnement fait l’objet d’une appréhension et d’une surveillance croissantes et si la médecine se montre de plus en plus performante, le champ de la santé environnementale ne bénéficie pas encore en France d’une appréhension claire et largement partagée tant du point de vue des professionnels de santé que des populations, soulevant des questions complexes, en particulier dans l’extension qu’il implique en matière de santé publique. La juxtaposition des deux termes santé et environnement est en soi objet d’interrogation et de recherche. Certes, les préoccupations environnementales ont réintroduit la question de la relation entre la santé des individus et des populations humaines et le monde physique et biologique qui les entoure, entre la nature et l’homme (Fromageau, 2009), mais celle-ci est essentiellement portée par l’évolution des connaissances dans les domaines de l’épidémiologie et de la toxicologie et les dynamiques internationales de la recherche. Le vécu, le mal-être des populations reste mal appréhendé et pris en compte, celles-ci sont encore largement livrées à elles-mêmes comme l’ont mis en évidence des problématiques comme la qualité de l’air ou les grandes crises sanitaires, de l’amiante à l’ESB, ou plus largement la thématique de la société du risque…

En tant que champ spécifique d’évaluation et de gestion de risques, la notion de santé-environnement a émergé en France avec retard, suivant la dynamique engagée au plan international, dans le cadre de la démarche de l’OMS d’incitation à l’élaboration de Plans Nationaux de Santé Environnementale, d’où sont nés le deux plans nationaux santé environnement français. Cette émergence tardive est liée à l’arrivée elle-même tardive de la notion d’environnement dans le monde français (dans les années soixante, prenant la suite de celle de milieu) et à la disjonction à peu près complète au plan institutionnel entre cette notion, essentiellement associée à la nature, et le monde de la santé, lié au médical au sens d’intervention thérapeutique, peu axé sur la santé publique en termes de prévention, renvoyant à la longue histoire de la tradition médicale et sanitaire française. Mais la difficulté tient aussi à ce que la réalité contemporaine appelle un regard sans cesse renouvelé face à des enjeux en évolution et en extension constantes et requiert une confrontation réactualisée en permanence des points de vue de l’ensemble des parties prenantes et acteurs concernés, mal circonscrite en France, tant au plan des idées qu’à celui des pratiques. C’est à la promotion de ce renouvellement qu’aspire cet appel à contributions de la revue DD&T.

Du point de vue sémantique, le français hésite entre santé environnement et santé environnementale, ce dernier terme étant étroitement assimilé selon certains à la notion de santé publique. La question de la signification de la notion de santé et de ce qu’elle véhicule au plan de l’intervention collective, apparaît ici centrale. Son articulation avec l’environnement souligne la continuité des liens qui associent entre eux l’ensemble des organismes vivants et le substrat physico-chimique qui a permis leur émergence mais aussi la dimension aléatoire de cette relation. « Si le droit de l’environnement se donne pour objectif la protection de la totalité de l’environnement, il contribuera au maintien de conditions sanitaires satisfaisantes pour le genre humain, mais l’inverse ne produirait pas les mêmes effets » souligne Chantal Cans (2009). Il est donc dans l’intérêt de tous de concevoir un droit de l’environnement qui ne soit pas exclusivement anthropocentré. De même, gardons-nous de réduire l’environnement à son aspect sanitaire (Romi, 2009).

Si l’environnement constitue une ressource vitale, il n’est pas dénué de risques ou de contraintes, démultipliées par sa plasticité aux impacts des actions humaines capables d’en altérer massivement les caractéristiques et les fonctionnalités. Les connaissances sur la nature des risques, les capacités d’analyser leurs effets et d’évaluer leurs impacts ont considérablement progressé au cours des dernières décennies grâce à la mise au point d’outils d’investigation, de mesurage et d’analyse spécifiques et au développement d’approches méthodologiques originales, adaptées à ce nouveau champ de recherche. Ces progrès cognitifs ont permis de mieux cerner la notion de responsabilité et son attribution complexe dans la « société du risque ».

Cet accroissement des connaissances, indéniablement utile pour l’aide à la décision et à la gouvernance politique des risques, trouve cependant une limite dans la persistance, voire l’accroissement de l’incertitude inhérente à l’observation scientifique, démultipliée par la complexité des enchaînements et des effets au plan collectif. Les limites de l’expertise dans ces domaines imposent des dynamiques de décision et d’action pragmatiques et flexibles, susceptibles d’évoluer rapidement et de façon importante en fonction des progrès des connaissances (principe de précaution), renouvelant les cadres d’action. Il est illusoire d’attendre d’être en possession de certitudes pour agir. En tout état de cause, la connaissance experte n’est pas le seul levier de l’action, les populations, directement concernées, ont également de façon croissante vocation à se situer et intervenir face aux résonances nouvelles de ces questions.

D’autant que les rapports entre la santé environnementale, l’évaluation et la gestion du risque relèvent de jeux d’acteurs complexes, au sein desquels le public prend une place croissante, directement mais aussi indirectement, en particulier en ce qui concerne la confiance. Parallèlement aux avancées de la connaissance et au renforcement des prises en charge politiques, le regard porté par l’opinion sur la place de la santé environnementale dans les enjeux de société et la perception qu’elle a des mécanismes de l’impact sanitaire des activités et comportements humains ont fortement évolué. Les préoccupations de santé environnementale s’expriment à travers le filtre de facteurs socio-économiques, socio-techniques et socio-éducatifs encore insuffisamment analysés et pris en compte. L’histoire joue un rôle majeur dans l’appréhension par la conscience collective et le monde de la santé de l’irruption de pathologies mettant en cause les développements techno-scientifiques, notamment dans le domaine de la chimie. On peut rappeler à ce propos la façon dont, aux Etats-Unis, l’univers du travail a permis aux ingénieurs sanitaires d’identifier l’action délétère d’un certain nombre de composés utilisés en milieu professionnel, à l’origine de pathologies spécifiques, et donc leur rôle dans le développement de la santé environnementale.

Ces problématiques nouvelles interpellent des acteurs institutionnels, économiques, politiques, associatifs, ainsi que des chercheurs appartenant à de nombreuses disciplines différentes des sciences du vivant, de la santé et des sciences sociales. Les contributions sollicitées peuvent être théoriques mais aussi pratiques relatant des expériences diverses.

Trois approches seront privilégiées

1)  La question de la relation entre santé et environnement.

En France, la santé environnementale ne va pas de soi, elle ne dispose pas de relais sociaux véritablement reconnus. La période récente a tendu à en effacer la mémoire antérieure, ce qui n’est pas sans lien avec les scandales sanitaires à répétition qui ont marqué les années 90, en particulier l’amiante, alors que la population ressent au contraire très fortement la réalité de cette question, qui pour elle n’est pas prise en considération. Cela impose d’en éclairer les arrière-plans et pour cela de recourir à des comparaisons avec d’autres pays où ce champ jouit d’une reconnaissance collective beaucoup plus forte. Nous souhaitons ouvrir la voie à une approche qui fasse ressortir le caractère nouveau et encore mal consolidé de la thématique de la santé environnementale, le fait qu’elle ne dispose en France que d’une base institutionnelle et scientifique étroite  et reste mal appréhendée, en dehors de cercles spécialisés, ce qui ne veut pas dire que la notion n’ait pas de sens. Manque la capacité à l’inscrire fortement dans une trame collective éprouvée et partagée. Des éclairages historiques, épistémologiques, sociologiques et socio-psychologiques sur ces questions sont particulièrement bienvenus.

2) Les mutations du droit de l’environnement sous l’effet des préoccupations sanitaires

Parce que les questions d’environnement et de santé sont aujourd’hui particulièrement liées on serait tenté de croire que ces deux droits régissent un seul domaine spécifique lié à une prise de conscience accrue illustrée par les notions de droit à un environnement sain, de droit à la santé ou à la qualité. Or il n’en est rien puisqu’ils régissent des registres séparés qui s’enrichissent progressivement. Reste à mesurer leur degré de pénétration réciproque. Ceci étant, les termes de « santé » et « environnement » n’étant pas juxtaposables et ne recouvrant pas prioritairement les mêmes objectifs, cette entreprise s’avère délicate. En définitive le droit de l’environnement et le droit de la santé publique seraient-ils en concurrence ou complémentaires ? A titre d’exemple, Isabelle Doussan (2009) a montré que dans le domaine de l’eau, la protection accordée à l’eau par le droit de l’environnement à travers notamment ses objectifs de protection de la ressource naturelle, en dehors des préoccupations sanitaires, est une protection « au rabais », « a minima », qui ne vient qu’en second. De même, à l’instar de Chantal Cans (2009), on reste perplexe quant à la portée réelle de certaines dispositions incorporées dans le code de l’environnement, à caractère plus politique que juridique. Pourtant certaines de ces dispositions proclamatoires, destinées à encadrer les politiques publiques ne serviraient-elles pas à justifier le recentrage du droit de l’environnement sur des préoccupations humaines ? Dans cette logique, n’y a-t-il pas le risque que le droit de l’environnement soit réduit à une « excroissance » du droit de la santé ? En effet, la mise en œuvre de certains principes du droit de l’environnement comme le principe de précaution, concept éminemment environnemental, trouve-t-il à s’appliquer en d’autres domaines qu’en matière de santé ? Aussi, quelle pourrait-être à terme la légitimité du droit de l’environnement ?

3) Les nouvelles interrogations et les nouvelles dimensions dans le traitement des questions de santé environnementale.

Les sociétés sont aujourd’hui confrontées à la complexité des choix à opérer, soulevant de nouvelles interrogations qui pourront faire l’objet de contributions à ce numéro : seront privilégiées les articles interrogeant les relations entre santé et environnement. Seront donc exclus les approches centrées sur un thème unique.

Les questions sociales et environnementales sont étroitement imbriquées et supposent des réflexions nouvelles sur la complexité et sur son appréhension à travers les prismes des disciplines multiples qui débordent le champ classique de la rationalité scientifique, du champ de la santé aux sciences sociales. A titre d’exemple, on citera :

Les normes d’exposition aux nuisances environnementales, établies polluant par polluant, ne répondant pas aux problématiques actuelles d’exposition simultanée à de multiples polluants, notamment en matière d’air intérieur, qui nécessiteraient une approche intégrée dont il est pratiquement impossible de définir à l’heure actuelle les modalités.

Le développement de nouvelles filières technologiques, mettant en œuvre notamment des nanoparticules ou des ondes électromagnétiques, laisse entrevoir l’émergence de nouveaux risques, dont les conséquences, encore inconnues, suscitent préoccupations et méfiance, même si ces techniques répondent aux demandes de la population et peuvent être porteuses de progrès de toutes sortes.

  • L’acceptabilité des risques en matière de santé environnementale par la population se heurte à des réalités sociales, culturelles et économiques, en particulier à une culture massive du « risque zéro », dont on peut interroger l’origine.
  • L’irruption des enjeux du changement climatique rend les actions locales et nationales tributaires de l’échelle planétaire
  • Les ambiances urbaines, depuis la théorie des miasmes ancêtre de la santé environnementale, font l’objet d’investigations nombreuses interrogeant les logements, l’urbanisme et les modes de transports pour s’approcher de la notion quelque peu utopique de ville durable ;
  • si la santé environnementale est considérée a priori sous l’angle de l’action de l’environnement sur l’homme, l’homme victime est aussi responsable dans la mesure où il transforme son environnement pour satisfaire ses besoins et contribue ainsi dans une large mesure à sa dégradation. Les crises actuelles impliquent aussi bien les comportements que l’éthique individuelle ou collective et les choix techniques. L’action publique, qui s’exerce à travers la normalisation, la réglementation et l’incitation, est-elle adaptée, acceptable et suffisante ? Comment la responsabilité citoyenne peut-elle se concrétiser, aux niveaux individuel et collectif ?
  • Enfin, comment l’écosystème peut-il s’adapter à des activités humaines qui exercent sur la planète une pression de plus en plus forte ? En retour, comment les hommes peuvent-ils s’adapter à ces bouleversements de l’environnement ? Les capacités d’adaptation peuvent être très inégales selon les conditions de vie de chacun. Comment maintenir l’égalité dans une société où la préoccupation environnementale peut constituer dans certains cas, si elle est mal définie et contrôlée, une source significative d’inégalités ?

Modalités de soumission

1. Envoi d’une proposition sous forme de résumé d’une page aux 3 adresses électroniques suivantes :

  • Helga Scarwell :  Helga.Scarwell@univ-lille1.fr,
  • Isabelle Roussel : isaroussel169@sfr.fr
  • Lionel Charles : lio.charles.fractal@noos.fr

pour le 1er décembre 2011.

2. Réponse de la revue Développement Durable & Territoires à cette proposition pour le 15 janvier 2012

3. Demande du texte complet pour 15 mars 2012 – les conditions éditoriales sont précisées sur le site de la revue http://developpementdurable.revues.org/​document1269.html (Merci de bien suivre les recommandations !).

4. Mise en ligne au cours du dernier trimestre 2012.

Contact
  • Helga-Jane SCARWELL
    courriel : Helga [point] Scarwell (at) univ-lille1 [point] fr

    Laboratoire TVES – UFR de Géographie et d’Aménagement Université de Lille 1 – Sciences et Technologies de Lille 59655 Villeneuve d’Ascq Cedex

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Parution – Pensées du corps. La matérialité et l’organique vus par les sciences sociales

 

Mélina Balcazar Moreno et Sarah Anaïs Crevier Goulet (dir.), Pensées du corps. La matérialité et l’organique vus par les sciences sociales, Presses Sorbonne Nouvelle, 2011.

Ce début de XXIe siècle aura vu le corps s’imposer comme le « lieu commun » par excellence dans les médias mais aussi dans l’art, la littérature et les sciences humaines. Le pari de cet ouvrage est de s’en emparer en tant que carrefour disciplinaire, afin de dessiner une épistémologie du corps qui soit propre aux sciences humaines. Les différentes contributions abordent la question de la surexposition médiatique des corps en reparcourant quelques-uns des grands jalons théoriques qui, de la modernité au post-structuralisme, auront marqué les réflexions sur le corps. Sont ainsi examinés les effets de sa marchandisation ou des lois qui visent à le régir, mais aussi la question des modifications corporelles ou les problématiques du corps-machine, de l’anomal, du rapport du psychique au somatique, du matriciel. A la croisée de l’esthétique, des études littéraires, de la philosophie, des études culturelles, des études de genre et de la psychanalyse, cet ouvrage rassemble des textes qui s’ancrent dans des expériences singulières du corps et explorent en même temps la possibilité de métamorphose de celui-ci. Tout en allant au plus près de la fragilité et de la vulnérabilité du vivant, ce livre donne à voir et à penser l’infinie transformabilité de la matière qui est celle même du corps.

 

Melina BALCÁZAR MORENO et Sarah-Anaïs CREVIER GOULET — Avant-Propos

Préface
Mireille CALLE-GRUBER — Sur la pointe des pieds

Partie I
La pensée et l’organique

Sofiane LAGHOUATI L’expérience du corps anormal dans l’œuvre de Claude Ollier

Joana MASÓ — De l’écriture et du corps chez Jacques Derrida

Souad KHERBI — Saisir l’ombre du corps : sur les traces du motivum de la pensée de Pascal Quignard. L’exemple d’Apronenia Avitia

Partie II
Du corps réprimé au corps fétiche

Esther COHEN — Corps scindés. Saintes et sorcières dans l’impasse de l’histoire et ses discours

Daniela CARPISASSI — Les éclats de Sarah, Baubo et Méduse : figures du « corps féminin » riant

Isis ORTIZ REYES — Face à la métaphore : Hannah Wilke

Chantal ZABUS — Chaises musicales entre l’Occident et le « non-Occident » : sexualité, modification corporelle et corporéité transnationale

Partie III
Une autre cartographie des organes

Anne BOURSE — Le corps appareillé : Figures littéraires de l’« immachination »

François VILLA — La chair du psychique, le corps du moi

Sylvie DUVERGER — Levinas au seuil des féminins-matriciels

Hervé SANSON — Jean Boullet : du corps phantasme au corps monstrueux

Partie IV
Hors le corps

Ginette MICHAUD — « … la bouche touche » (Une « scène primitive » du corps nancyen)

Jean-Yves HEURTEBISE — Penser la danse ou Qu’est-ce qu’un Corps ? (un Univers Merleau-Pontien)

Sarah-Anaïs CREVIER GOULET — « … ces traces de tomie » : la longue histoire du petit bout de peau rose

Véronique LANE — Artaud et Céline : « les choses » à leur paroxysme

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Parution – Blood work : A Tale of Medicine and Murder in the Scientific Revolution


Holly Tucker, Blood work : A Tale of Medicine and Murder in the Scientific Revolution, W. W. Norton & Company, Incorp, 2011.

« A fast-paced and fascinating ride through a dark and devious period in science, Blood Work is a witty, insightful, and skillfully written book that sheds light on the mysterious story of blood transfusion. » –Wendy Moore, author of The Knife Man


On a cold day in 1667, a renegade physician named Jean Denis transfused calf’s blood into one of Paris’s most notorious madmen. In doing so, Denis angered not only the elite scientists who had hoped to perform the first animal-to-human transfusions themselves, but also a host of powerful conservatives who believed that the doctor was toying with forces of nature that he did not understand. Just days after the experiment, the madman was dead, and Denis was framed for murder.

A riveting account of the first blood transfusion experiments in 17th-century Paris and London, Blood Work gives us a vivid glimpse of a particularly fraught period in history–a time of fire and plague, empire building and international distrust, when monsters were believed to inhabit the seas and the boundary between science and superstition was still in flux. Amid this atmosphere of uncertainty, transfusionists like Denis became embroiled in the hottest cultural debates and fiercest political rivalries of their day. As historian Holly Tucker reveals, transfusion’s detractors would stop at nothing–not even murdering Denis’s patient–to outlaw a practice that might jeopardize human souls, pave the way for monstrous hybrid creatures, or even provoke divine retribution.

Taking us from the highest ranks of society to the lowest, from dissection rooms in palaces to the filth-clogged streets of Paris, Blood Work sheds light on an era that wrestled with the same questions about morality and experimentation that haunt medical science to this day.

 

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Appel à contribution – Traitements et Contraintes

EHESS, 14 et 15 juin 2012

Traitements et contraintes : approches empiriques des dispositifs de prise en charge institutionnelle.

Argumentaire

Ce colloque vise à proposer une nouvelle approche des dispositifs institutionnels à travers les thématiques croisées du traitement et de la contrainte. Alors que les recherches de Goffman sur les institutions totales, et les théories de Foucault sur les techniques de pouvoir continuent d’inspirer de nombreux travaux rapprochant la prison, l’hôpital psychiatrique et les centres de rétention administrative, cet appel à contribution entend élargir le champ de ces investigations sous l’angle des pratiques, prises en tension entre des enjeux de traitement (médical, social, juridique) et des enjeux de contrainte (enfermement, confinement, discipline, normalisation). Le cadre juridique qui définit l’institution contraignante par la notion de privation de liberté et qui sert d’appui conceptuel pour un certain nombre de recherches, se trouve ainsi éclaté, permettant d’analyser de manière plus large les différentes formes de pratiques de prise en charge dans des dispositifs institutionnels. Ce colloque vise à faire dialoguer des analyses de scènes sociales hétérogènes, qui seront mises en parallèle sans pour autant être amalgamées.

Tout en s’inscrivant dans un mouvement plus large de recherches sur les institutions contraignantes, ce colloque souhaite marquer son originalité tant sur le plan thématique que sur le plan méthodologique. Sur le plan thématique, le choix des termes “traitement” et “contrainte” invite à une exploration de la polysémie de ces notions et de la diversité des dispositifs institutionnels. Ainsi seront étudiés non pas seulement les dispositifs étatiques “souverains” (type prison), mais également des dispositifs aux frontières plus floues, soit qu’ils ne s’inscrivent pas dans une unité de lieu (par exemple, des dispositifs de suivi éclatés sur plusieurs sites), ou bien qu’ils soient délégués au secteur associatif ou privé.

Au niveau des méthodes, nous souhaitons résolument promouvoir l’enquête empirique, qu’elle soit quantitative ou qualitative, menée avec les diverses techniques des sciences sociales (ethnographie, statistiques, archives). L’enquête empirique doit être un moyen de développer une réflexion ancrée dans l’étude des faits, plutôt que dans le développement d’une théorie par trop spéculative. L’attention fine à ces dispositifs permettra d’approfondir la connaissance des différentes formes de traitements et de contraintes. Dans cette optique, nous souhaitons susciter un autre regard sur les politiques publiques dans le champ de la santé, du social et du pénal en interrogeant la manière dont elles sont mises en œuvre en pratique.

Une telle approche permettra également d’élargir la notion de contrainte pour prendre en compte non seulement le continuum existant entre force physique et assignation normative (usages de contention physique et chimique, discipline, etc.) mais également les contraintes organisationnelles, structurelles et réglementaires pesant sur la pratique. Cette autre dimension de la contrainte est encore trop rarement mise en regard de la première, quoi que des travaux s’intéressant aux professions aient souligné son importance. Comment le manque de moyens et de personnel influe sur les pratiques de prise en charge ? Quelles sont les contraintes managériales et légales ? Comment l’évolution de ces contraintes se traduit-elle dans l’évolution des rôles et des déontologies professionnelles ? Ainsi on pourra envisager d’approfondir une réflexion sur le care, considéré non pas seulement dans sa dimension éthique, mais également dans une dimension sociologique, qui tienne compte des ambiguïtés de la pratique et de la diversité des rapports de pouvoir et de domination traversant les relations des professionnels et personnes prises en charge.

Enfin l’angle thématique du traitement et de la contrainte doit permettre de prendre en compte les points de vues et pratiques des personnes prises en charge. Plusieurs études ont souligné l’importance, dans les dispositifs institutionnels étatiques, des perspectives managériales de gestion des populations, catégorisées « à risque ». Pourtant, à ces formes de standardisation s’articulent des dispositions procédurales (droits des patients, droits des détenus etc.) qui peuvent constituer des ressources pour les individus. Comment rendre compte de la diversité des expressions de la vulnérabilité, de l’adaptation ou de la résistance qui peuvent être formulées dans ces dispositifs institutionnels ?

Ces questionnements pourront être articulés à travers quatre axes.

1/ Pratiques du traitement et de la contrainte

Les pratiques du traitement et de la contrainte s’inscrivent dans une sociologie des professions qui a montré des résultats importants en matière d’analyse des dispositifs institutionnels, mais aussi de mise en évidence plus large d’inégalités sociales. Comment décrire et qualifier les pratiques professionnelles dans les dispositifs institutionnels combinant des formes de traitement et des formes de contrainte ? Quelles sont les pratiques valorisées et les pratiques disqualifiées ? Comment se répartissent les rôles et quelle est la conséquence de cette distribution sociale sur les formes effectives de contrainte et de traitement administrés dans les dispositifs ?

2/ Les transformations du traitement et de son administration.

La mise en perspective de différentes formes de traitement (médical, social, juridique) est un pari heuristique visant à comprendre des transformations transversales de la prise en charge des individus dans les dispositifs institutionnels, par exemple l’insistance de plus en plus forte sur l’autonomisation et la responsabilisation des personnes. Quel est le sens pratique de ces notions dans les dispositifs institutionnels contraignants ? Dans l’administration des traitements et l’ajustement des contraintes, quelle est la part de bureaucratisation ou d’individualisation? Quel sens est donné à ces activités par leurs acteurs ou par les personnes prises en charge ? Comment sont-elles justifiées (consentement au traitement, défaut de responsabilité entraînant recours à la contrainte, etc.) ?

3/ Le sujet pris en charge

L’étude du point de vue des personnes prises en charge pourra s’appuyer sur différentes conceptions du sujet, pour explorer les sens du traitement et de la contrainte, mais un intérêt tout particulier sera apporté aux contributions prenant en compte la place concrète des corps dans ces dispositifs de transformation/domination, assujettissement/subjectivation. Une autre question importante dans l’étude de la place des sujets dans ces dispositifs est celle du consentement : comment se fabrique le consentement au traitement ? Comment les personnes prises en charge peuvent s’adapter à la contrainte, ou bien la contourner, ou faire jouer différentes contraintes les unes contre les autres? Quelles ressources sociales sont au ressort de ces différentes attitudes face aux traitements et aux contraintes ?

4/ La position du chercheur

A cause du caractère sensible des dispositifs institutionnels considérés (du fait de la “vulnérabilité” ou de la “dangerosité” des personnes prises en charge), la position du chercheur est particulièrement problématique. En poursuivant les réflexions sur l’engagement du chercheur auprès de ses enquêtés, sur la déontologie de la recherche et son sens politique, nous souhaiterions inviter les contributeurs à considérer le lien entre cette réflexion et les enjeux méthodologiques – qu’il s’agisse des problèmes de l’étude de cas, de la montée en généralité, de l’identification des représentations dominantes etc.

Contributions.

Visant à faire dialoguer différentes recherches en sciences sociales, cette conférence accueillera les contributions de différentes disciplines en privilégiant les approches empiriques, qualitatives ou quantitatives, qui apporteront des éléments de réponse à l’une ou plusieurs des questions soulevées dans l’argumentaire. Les résumés des contributions (environ 3000 signes) présenteront l’analyse, en indiquant les sources empiriques et la méthodologie. Les résumés seront envoyés avant le 25 novembre 2011 à l’adresse: colloqueTC2012@gmail.com. Le texte de la communication (environ 50 000 signes) devra être envoyé au plus tard le 25 avril 2012 et pourra être considéré pour publication.

Comité d’organisation, comité scientifique et soutiens institutionnels.

Organisée par un groupe de travail du Réseau Jeunes Chercheurs Santé et Société réunissant une dizaine de doctorants depuis septembre 2010 (Groupe de travail Traitements et Contraintes), cette rencontre scientifique vise à permettre la confrontation d’idées, de terrains, mais aussi la rencontre entre chercheurs et la consolidation de réseaux scientifiques. Cette rencontre scientifique bénéficie à cette fin du soutien de la fondation du Campus Condorcet, de l’EHESS, et du laboratoire Iris et du Réseau Jeunes Chercheurs Santé et Société.

Comité scientifique :

Nicolas Dodier, directeur de recherches, EHESS – GSPM.

Corinne Rostaing, maître de conférences, Lyon II.

Delphine Moreau, doctorante, EHESS-GSPM.

Fabrice Fernandez, postdoctorant EHESS-Iris.

Coline Cardi, maître de conférences, Paris VIII.

Benoît Eyraud, maître de conférences, Lyon II

 

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Colloque – La vaccination. Hier, aujourd’hui et demain

26 Octobre 2011

ÉCOLE DU VAL-DE-GRÂCE

Colloque organisé conjointement par l’association des amis du musée du Service de santé des armées et par l’École du Val-de-Grâce (chaire d’épidémiologie)
PROGRAMME

Matin

9 h          Accueil

Président de séance : Professeur Charles Laverdant de l’Académie nationale de médecine, Président d’honneur de l’association des amis du musée du Service de anté des armées

9 h 15     Allocution de bienvenue
Médecin général inspecteur Maurice Vergos, Directeur de l’École du Val-de-Grâce

9 h 30     Introduction
Professeur Jean Étienne Touze, Médecin général inspecteur, de l’Académie nationale de médecine

9 h 45     Histoire des vaccinations
Professeur  Hervé Bazin,membre correspondant de l’Académie nationale de médecine

10 h 30   Apport du Service de santé des armées dans la vaccination
Professeur agrégé du Val-de-Grâce Pierre Saliou, membre d l’académie des sciences d’Outre-Mer,

11 h 15   Apport des sciences sociales dans la pratique des vaccinations
Monsieur Michel Setbon, sociologue à l’École des hautes études en santé publique

12 h        Discussion

Cocktail dans la salle capitulaire

Visite de l’exposition temporaire consacrée à l’histoire des vaccinations

(Petit journal de l’exposition à la disposition des visiteurs)

Après-midi

Président de séance : Professeur René Migliani, Titulaire de la chaire d’épidémiologie et de prévention appliquées aux armées

14 h 30   Progrès immunotechnologiques en vaccinologie
Professeur Claude Chastel,
membre correspondant de l’Académie nationale de médecine.

15 h 15   Pratique actuelle des vaccinations dans les armées
Professeur Jean Koek, Service de santé des armées.

15h 45 La vaccinologie tropicale en 2010
Professeur Jean Boutin, Service de santé des armées.

16 h 15   Recherches vaccinales actuelles dans les armées
Professeur Daniel Garin, Institut de recherche biomédicale des armées.

Conclusions.

 

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