Philosophie

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International one-day symposium

Tuesday November 16th 2010, Brussels.

Organized by the IDeA Research Group (RITS department of drama and audiovisual arts, Erasmushogeschool Brussel) in collaboration with VUB and Université de Paris X-Nanterre, HAR Research group.

[The symposium will be preceded by a graduate seminar for MA- and PhD-students on Monday November 15th 2010.]

Keynotes by Jeremy W. Webster (Ohio University) and Christian Biet (Université de Paris X – Nanterre, IUF).

In Sodom or the Quintessence of Debauchery, a Restoration closet drama attributed to John Wilmot, Second Earl of Rochester (1647-1680) and posthumously published in 1684, Bolloxian, King of Sodom, prescribes sodomy as the sole acceptable sexual practice. This simple and straightforward pornographic joke serves as the starting point of a burlesque and satirical parable in which Rochester reveals the libidinous nature state reigning at the court of Charles II, while at the same time radically and unequivocally appealing to the reader’s imagination. Sodom is only one of many early modern examples in which intellectual criticism and free-thinking go hand in hand with an erotic and sometimes pornographically grotesque universe in which, through its baroque extravaganza, the distinction between the real and the fictional, between the private and the public disintegrates.

This symposium focuses on the 17th-century libertine (sub)culture that seeks to combine the critique of everything public and political with a visual regime that lavishly indulges in the sensuous experience of baroque theatricality. Libertinism is both a means of intellectual (self-)criticism and an utterly performative practice, it is both political reflexion and wilful transgression. It is a locus of self-fashioning, on a sexual level (experimentation with possible sexual roles and identities) and on a political level (as Jeremy Webster explains in Performing Libertinism, the debate itself is an integral part of the available political discourse), as much as it is playful make-believe, joyfully investigating the limits of representation itself. Within this complex bias of seemingly conflicting interests the physical body takes up a central role.

Exactly this libertine body will be at the heart of this symposium, which takes a double goal as its starting point. It will address and question the culture of libertinism in terms of baroque performativity in which notions such as immersion and transgression are key-points of investigation. In other words: how does libertine discourse produce the effects it names (and shows)? And, secondly, this symposium seeks to investigate the role and the place of the baroque body in all its performative aspects (the burlesque body, the political-theological body, the satirical body, the pornographic body). We welcome any contributions addressing one or both of these questions through the presentation of concrete case studies that might be related to early modern libertine life in Europe, particularly in France and England.

Please send your abstract (250 words) and a short biographical notice tokarel.vanhaesebrouck@ehb.be BEFORE September 1st. The definitive program will be published on September 20th.

Responsable : Karel Vanhaesebrouck
Url de référence :
http://www.rits.be

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Mercredi 15 septembre 2010  |  Saint-Quentin-en-Yvelines (78190)

Si elle a su s’emparer de l’érotisme, l’histoire culturelle du contemporain peine à traiter de la pornographie : les stigmates culturels portant sur ses productions semblent encore peser fort sur sa légitimité en tant qu’objet scientifique. Cette journée d’études, organisée en mai 2011 à l’Université de Versailles-Saint-Quentin, vise à questionner la pornographie contemporaine, à travers un regard portant à la fois sur ses productions et ses consommations, ses acteurs et ses pratiques, ses définitions et ses représentations. L’angle privilégié par ce colloque est donc large, et si la perspective chronologique structurera notre approche, on accueillera favorablement les propositions de sociologues, de littéraires, de juristes, de spécialistes des sciences de l’information, de sciences de l’éducation… Les propositions de jeunes chercheuses et chercheurs sont les bienvenues.

Pratique culturelle ordinaire pour les hommes, investie depuis peu par les femmes (Bozon, 2008), industries ou métiers informels dont les contours sont flous mais qui suscite des débats réguliers (Ogien, 2003), la pornographie est également un objet historique dont les frontières sont à géométrie variable : frontières sexuelles (bonne et mauvaise sexualité, homo et hétérosexualité), frontières sexuées, nationales et raciales (la pornographie « interraciale »), frontières de classe (pornographie vulgaire vs érotisme distingué).

Quelques travaux ont pointé tout l’intérêt que représente l’étude à cette contre-culture, dont Robert Darnton a montré pour le XVIIIe siècle le potentiel séditieux. Malgré cela, l’histoire culturelle du contemporain peine toujours à s’emparer de la pornographie comme objet d’étude. Ce retard n’est pas réellement surprenant : volontairement ou non, l’histoire culturelle reprend les hiérarchies culturelles et la pornographie est sans doute l’une des plus illégitimes des catégories de la « culture populaire ».

La valorisation de l’érotisme comme objet de recherche au détriment de la pornographie en est un indice. Celui-ci serait le versant « noble » des représentations de la sexualité, il impliquerait une visée artistique, une recherche esthétique qui différencierait ses productions de la pornographie, dont le seul objectif serait l’excitation sexuelle. Outre le fait que ce clivage érotisme/pornographie se fonde sur une distinction arbitraire et relativement récente, sa reprise – explicite ou implicite – pose un problème épistémologique, puisqu’elle entraîne le chercheur à reproduire une distinction qu’il faudrait interroger.

Ce colloque a pour objectif de combler les lacunes de la recherche sur la pornographie contemporaine, à travers un regard portant à la fois sur ses productions et ses consommations, ses acteurs et ses pratiques. L’angle privilégié par ce colloque est donc large, et si la perspective chronologique structurera notre approche, on accueillera favorablement les propositions de sociologues, de littéraires, de juristes, de spécialistes des sciences de l’information, de sciences de l’éducation…

Un premier enjeu de l’histoire de la pornographie est la définition de celle-ci : de quoi parle-t-on quand on parle de pornographie ? Plusieurs analyses on montré l’arbitraire de la catégorie elle-même, qui rassemblerait des produits, des œuvres ou des films très hétérogènes. Le flou des critères de la qualification de pornographie a souvent suscité des critiques : la pornographie ne constituerait pas un ensemble d’œuvres ou de produits homogènes, mais une mise à l’index politique dépendante de rapports de classe (Kendrick, 1987) ou d’un ordre moral (Tricoire, 2005). La pornographie serait donc avant tout une catégorie de l’action politique, codifiée de manière plus ou moins précise dans le droit : dans cette perspective, l’histoire de la pornographie est d’abord une histoire politique de la censure. Marcela Iacub (2010) a récemment montré que l’histoire de cette catégorie juridique avait des enjeux plus larges que la régulation de la sexualité et concernait le fonctionnement démocratique de nos sociétés.

L’histoire de la pornographie n’est pourtant pas uniquement l’histoire d’une mise à l’index : la pornographie n’est pas seulement une catégorie de l’action politique, mais un monde de producteurs qui peuvent se revendiquer de la pornographie, voire en faire profession, et qui donnent différents significations à leur travail. Les travaux de Robert Darnton (1991, 2004), de Ian McCalman (1988), de Lynn Hunt (1995) montrent comment la pornographie est à partir du XVIIIe siècle une activité clandestine qui se donne un objectif politique, qui se veut à travers l’obscène une critique des pouvoirs établis comme l’Etat et l’Eglise : la pornographie apparaît alors comme un élément d’une sous-culture radicale, héritée des lumières. Le XIXe siècle est celui d’un « tournant conservateur » dans l’histoire de la pornographie (Sigel, 2005, p. 13) : la pornographie apparaît moins comme une contre-culture que comme l’un des moyens d’un politique de consommation favorisée par le capitalisme bourgeois. C’est aujourd’hui une conception économique de la pornographie qui prévaut : comme le montre B. Coulmont (2007) à propos des sex-shops en France, l’objectif est moins de déstabiliser l’ordre établi que de répondre à une demande. Les pornographes sont moins des militants que des entrepreneurs, qui se situent sur un marché. Les trajectoires des individus et la diffusion des œuvres, autant que le travail politique de catégorisation, nous renseignent sur les significations variables de l’activité pornographique.

La représentation de la sexualité est un second enjeu de l’histoire de la pornographie. Produits souvent considérés comme vulgaires, supports masturbatoires plus qu’œuvres dignes d’intérêt, les représentations pornographiques sont souvent perçues comme une représentation simplement explicite, crue et directe des rapports sexuels. Cette vision d’une pornographie aux ressorts évidents et bien connus masque la dépendance de la pornographie vis-à-vis d’une histoire du genre, de la sexualité et des techniques.

Dans le cas du film pornographique américain au XXe siècle, Linda Williams (1999) a montré comment celui-ci reflétait un œil pornographique masculin, œil inquiet qui scrute une sexualité féminine mystérieuse : l’œil pornographique est dépendant d’un dispositif de la sexualité qui constitue celle-ci en secret à dévoiler. Prolongeant ces analyses, les porn studies constituent les films pornographiques en documents sur les évolutions du genre et de la sexualité, mais aussi des rapports de classe et des rapports de race (Williams, 2004) : la pornographie, à partir du XIXe siècle notamment, est l’écho d’une histoire nationale et impériale où l’émergence d’objets de fantasmes et de désirs est le revers de rapports de pouvoir (Sigel, 2002). C’est dire que la pornographie est dépendante d’une actualité sexuelle qui explique pour une part les variations du genre.

Dans cette actualité, des constantes peuvent être identifiées : production et consommation largement masculine, la pornographie a pu être présentée par un certain féminisme comme un moyen, voire le moyen de reproduction de la domination masculine. L’obscénité apparaît comme une prérogative masculine, tributaire de l’affirmation d’une masculinité, comme le montre Anne-Marie Sohn dans le cas de la France du XIXe siècle (Sohn, 2009).

La constitution de la pornographie en cause par le mouvement féministe permet de montrer comment celle-ci est une catégorie et une pratique sexuée ; elle ouvre également un nouveau chapitre dans l’histoire de la pornographie, celle-ci pouvant répondre aux accusations, ou être repris dans le cadre du féminisme : l’émergence récente d’une pornographie féminine ou lesbienne montre que les usages de la pornographie ne sont pas clos.

Ce colloque s’intéressera donc à une histoire large de la pornographie contemporaine, qui embrasse les XIXe et XXe siècles, une période marquée par l’entrée progressive de la culture en régime de masse. Cette industrialisation de la culture, dont Sainte-Beuve critique les effets dès 1839 (« La Littérature industrielle », Revue des Deux Mondes), s’accompagne d’une peur des foules érigées en acteurs de la vie politique. Cette naissance de la culture de masse déplace la portée de la pornographie : Annie Stora-Lamarre (1990) montre ainsi comme l’imposition de cette catégorie a pour objectif la protection d’un public « fragile » ou « faible », et qu’elle est dépendante de procédures de dénonciation menées par des entrepreneurs moraux qui constituent de l’extérieur une production stigmatisée. On prolongera l’analyse jusqu’à aujourd’hui, pour tâcher de comprendre en quoi les bouleversements technologiques (cassette vidéo, internet) ont changé la production et la consommation de pornographie. Tous les supports de la culture de masse seront sollicités : presse, littérature, cinéma, photographie, bande dessinée, théâtre…

On tâchera par ailleurs de ne pas se limiter aux situations de marginalité, mais de s’intéresser aux liens entre pornographie et culture légitime. Dans le domaine littéraire par exemple, si la pornographie fut souvent une prérogative d’éditeurs spécialisés et relativement marginaux (Jean-Jacques Pauvert, Eric Losfeld dans les années 1950), elle déborde également largement ce seul domaine, comme le montre le cas d’Histoire d’O, ou la publication de Pierre Guyotat et Jean Genet chez Gallimard. Dans un autre registre, l’affaire Bégis (A. Stora-Lamarre, 1990) montre également comment une collection privée de livres « sales » devient, une fois entrée à la Bibliothèque nationale, un trésor patrimonial…

Enfin, on essaiera de dépasser les simples études de cas, en menant une réflexion sur les corpus, et sur les phénomènes de circulation transmédiatiques et transnationaux : si la France sera privilégiée, on ne s’interdira ni les comparaisons, ni l’étude de marchés reliés à la France : films suédois importés sous le manteau, auteurs américains publiés à Paris…

Parmi les pistes possibles, voici quelques suggestions, non limitatives :

  • « les entrepreneurs moraux » de la pornographie : René Bérenger (le « père la Pudeur »), l’abbé Béthléem…
  • les institutions et les outils de censure : arsenal législatif, institutions de contrôle
  • les représentations de la sexualité et l’évolution des rapports de genre
  • les liens entre représentations sexuelles et culture coloniale
  • le marché de la pornographie et ses acteurs
  • le féminisme et la pornographie

enfin, on accueillera aussi favorablement des propositions théoriques : comment étudier les traces d’un milieu voué à ne pas en laisser ? Baptiste Coulmont (2009) montre tout l’intérêt d’une microhistoire dans son étude de l’affaire Olesniak ; quelles autres pistes peut-on dégager pour faire l’histoire culturelle de la pornographie ?

Organisé par des doctorant-e-s, le colloque se tiendra à l’université de Versailles-Saint-Quentin en Yvelines en mai 2011.

Les propositions de communication (500 mots), comprenant notamment la méthode utilisée et les matériaux mobilisés, sont à envoyer accompagnées d’une présentation de l’auteur, avant le 15 septembre 2010 à mathieutrachman[at]yahoo[point]fr et lesage[point]sylvain[at]gmail[point]com. Les propositions de jeunes chercheuses et chercheurs sont les bienvenues.

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UNIVERSITÉS D’ÉTÉ EURO-MÉDITERRANÉENNES DES HOMOSEXUALITÉS

DES CORPS, DES IDENTITÉS… ET APRÈS ?

21 JUILLET – L’ALCAZAR / SALLE DE CONFÉRENCE – 9H30 / 19H.

Le colloque « Des corps, des identités… et après ? » s’inscrit dans le cadre de l’édition 2010 des Universités d’Été Euro-méditeranéennes des Homosexualités – Rencontres LesBiGayTransQueer. Les UEEH sont depuis 1979 un évènement annuel où se rencontrent militantEs, chercheursEs, activistes, artistes, … venant d’Europe, du Maghreb et du Moyen-Orient et d’ailleurs. Elles se déroulent à l’ESBAM, à Luminy, du 18 au 25 juillet.

Qu’est-ce que l’identité ? Qu’est-ce qu’avoir une identité (nationale, queer, lesbienne, pédé, trans’, gay, gouine…) ? Dans quelle mesure d’ailleurs a-t-on une identité, et dans quelle mesure nous possède-t-elle ?

Les interventions de cette journée interrogeront autant la psychanalyse (V. Bourseul) pour poser la question de la possibilité et des conditions de l’émergence d’une parole subjective vraie, que les couvertures du magazine Têtu (L. Gay) en cherchant à savoir à quel point elles construisent le corps homosexuel masculin, ou passeront par les questions trans’ pour questionner la production du « corps moderne » (A. Alessandrin) ou de la déviance (M.-Y. Thomas). Ou encore la médiation, celle du langage, et la notion de la valeur du médiateur (K. Espineira), ou finalement de proposer une lecture queer de cette notion d’identité (C. Rea).

Enfin, la dernière intervention sera celle des participantEs des UEEH, préparées lors d’une série d’ateliers qui précèderont le colloque. Il s’agira alors d’ouvrir le dialogue aussi avec l’expérience activiste, militantE, quotidienne, de mettre en place, autour des questions du colloque, les conditions d’un retour de savoir.

La participation au colloque des U.E.E.H. et accessible à toutes et tous, dans la limite des places disponibles, il est accessible aux personnes à mobilité réduite et sera traduit vers l’anglais.

Pour en savoir plus sur les U.E.E.H.  www.ueeh.net.

Télécharger le programme (pdf)

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Tu ne seras pas lesbienne, ma fille…

La médecine prénatale à la rescousse de l’hétérosexualité ?

Le débat fait rage aux Etats-Unis, suite à l’expérimentation, dans une clinique réputée de New York, d’un traitement hormonal censé prévenir le développement de petites filles en «garçons manqués».

« Hyperplasie congénitale des surrénales» (HCS). Cette pathologie est au centre d’une polémique qui enfle dans les milieux scientifiques et dans les médias aux Etats-Unis. Touchant un enfant sur 15 000 environ, elle se manifeste notamment par l’apparition de caractéristiques masculines chez les enfants de sexe féminin: voix grave ou pilosité faciale, par exemple.

Depuis quelques temps, une équipe du prestigieux Mount Sinai Medical Center de New York vante l’administration aux femmes enceintes d’un traitement hormonal expérimental face à la HCS. Selon les chercheurs, un stéroïde, la dexaméthasone, préviendrait la survenue de signes de virilisation précoces et d’un appareil génital «ambigu». Mais ces derniers vont plus loin: «Les jeux d’enfants, le métier choisi, les préférences dans l’adolescence et à l’âge adulte, l’instinct maternel et l’orientation sexuelle se masculinisent chez les femmes atteintes de HCS, précise l’une des scientifiques de la clinique new-yorkaise, le Dr Maria New. Ces anormalités ont été liées à des taux excessifs d’androgène… Nous pensons qu’un traitement à la dexaméthasone reduira [ce phénomène].»

Basé sur la vieille idée selon laquelle l’orientation sexuelle est définie par l’exposition in utero à des hormones, le discours semble limpide: le thérapie vise à combattre ces «anormalités» que sont le lesbianisme, le non-désir d’enfants ou le goût des petites voitures chez les fillettes… En février, il était dénoncé par la spécialiste de bioéthique Alice Dreger. Elle accusait le Dr New de promouvoir la dexaméthasone comme une assurance que son enfant ne sera pas lesbienne et préserver ses chances de devenir «une bonne mère de famille». La suspicion d’eugénisme a été relayée et amplifiée par plusieurs blogs influents, dont le Huffington Post, suivi par le magazine «Newsweek» notamment. Si bien qu’aux dernières nouvelles, l’équipe de l’hôpital Mount Sinai aurait cessé ses expérimentations.

Source: http://360.ch/magazine/2010/07/tu-ne-seras-pas-lesbienne-ma-fille/

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Appel à communication – « Le couple face à la santé et à la maladie »

15 mars 2011, Toulouse / 16 mai 2011, Marseille

Journées d’études organisées par :

Jérôme Courduriès (Centre Norbert Elias)

David Michels (LISST-CAS)

Liste des partenaires :

LISST et équipe du Centre d’Anthropologie Sociale

Centre Norbert Elias

MSHS de Toulouse

Réseau de doctorants Santé et Société de la MSH Paris Nord

PPF « Arpège » (Université Toulouse le Mirail)

Date limite de soumission des propositions de communication : 1er octobre 2010

Dans les sociétés occidentales, la bio-médecine et la plupart des approches thérapeutiques, qu’elles s’intéressent aux aspects somatiques ou psychologiques, appréhendent le plus souvent la santé et la maladie à l’échelle de l’individu. Lorsque ces disciplines s’intéressent à la conjugalité, elles envisagent le couple comme un environnement favorable à la santé. Il a en effet été démontré que les personnes en couple sont globalement en meilleure santé et même qu’elles vivent plus longtemps. C’est le statut conjugal des individus qui est généralement interrogé, notamment par l’épidémiologie et la démographie, en tant que variable au même titre que l’âge, le sexe, la catégorie sociale, le niveau d’éducation, etc. D’autres approches, essentiellement sociologiques, s’intéressent quant à elles au rapport des individus vis-à-vis de la santé et de la maladie sous l’angle du genre et ont montré des différences significatives entre hommes et femmes dans l’appréhension et la gestion de la dimension sanitaire de leur existence. Les études sur le couple ont quant à elles exploré, du point de vue des normes et des pratiques, diverses dimensions de la sphère conjugale (tâches domestiques et travail, élevage des enfants, gestion de l’argent, sexualité, violence conjugale) ou des dynamiques conjugales (cycle de vie du couple, ruptures et conflits). Plus rares sont les recherches qui ont appréhendé le couple par le prisme de ses rapports à la santé et à la maladie.

A la croisée et dans la continuité de ces problématiques ces journées se proposent d’interroger la relation conjugale hétéro- ou homosexuelle à partir des enjeux autour de la santé et de la maladie. En effet, le couple peut être le lieu de l’élaboration de pratiques et de discours partagés sur la santé. Qu’est ce que la maladie et les questions de santé nous disent de l’organisation des relations au sein du couple ? La préservation de la santé est-elle un enjeu dans le couple contemporain ? Que change la maladie dans les relations de couple ? etc.

Ces journées s’adressent à toutes les disciplines en sciences humaines et sociales. Plusieurs situations peuvent être explorées, dont trois immédiatement évidentes.

Tout d’abord, en dehors de toute confrontation avec la maladie, le couple est un espace où se négocient des aspects importants de la santé. L’alimentation (négociation autour des repas, des régimes, de la qualité des aliments), le tabagisme (tentatives d’arrêt en commun du tabac), le sexualité (négociation autour de la prévention des risques sexuels), le sport, etc. sont autant de domaines où les couples mettent en œuvre des pratiques et élaborent des discours dont la toile de fond est la préservation de la santé.

Lorsque la maladie survient et lorsque l’un des membres du couple est atteint d’une maladie ou d’une pathologie, spécialement quand celle-ci est chronique (vih, cancer, alzheimer), la relation devient relation à trois. Le rôle du conjoint se transforme, la maladie est partie prenante des projets conjugaux, etc. La pathologie peut suspendre les conflits ou au contraire les engendrer.

Enfin, le couple ou la relation de couple, est l’échelle d’un certain nombre de « troubles » ou de « difficultés » (dysfonctions sexuelles, trouble de la relation conjugale) qui sont l’objet d’approches thérapeutiques (sexologiques, thérapie de couple). Dans cette optique ce n’est plus l’individu qui est conçu comme le support de l’affection mais la relation conjugale elle-même qui est envisagée comme pathologique.

Trois axes d’analyse principaux semblent particulièrement importants pour aborder ces questions : le genre, l’âge couplé aux cycles de vie du couple et la catégorie sociale d’appartenance.

Les propositions de communication, qui ne devront pas excéder 5000 signes, devront être envoyées avant le 15 octobre 2010 à David Michels (michels.david@gmail.com) et Jérôme Courduriès (jerome.courduries@gmail.com). Elles seront accompagnées d’informations sur les auteurs (nom, prénom, statut, rattachement institutionnel et coordonnées), comprendront un titre et présenteront la nature des matériaux utilisés. Elles seront ensuite examinées par le comité scientifique des journées.

Composition du comité scientifique des journées:

Agnès Fine, Directrice d’Etudes EHESS, LISST-CAS

Agnès Martial, Chargée de Recherche CNRS, Centre Norbert Elias

Stéphanie Mulot, Maîtresse de conférences, Université Toulouse-le Mirail, LISST-CERS

Sandrine Musso, Post-doctorante CNRS, Centre Norbert Elias

David Michels, Chargé d’étude et de mission en santé publique

Jérôme Courduriès, Post-doctorant CNRS, Centre Norbert Elias

Calendrier prévisionnel :

1er octobre 2010

date limite de soumission des propositions de communication

5 novembre 2010

envoi des réponses aux propositions

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État des lieux et perspectives

Jeudi 30 septembre 2010  |  Meknès (Maroc)

Le colloque international de Meknès, co-organisé par l’université Moulay Ismaïl et l’UMR CITERES de Tours (Équipes COST et EMAM ), aura pour objectif de s’intéresser à ces enjeux liés au vieillissement démographique, de mieux comprendre les effets économiques et sociaux qui lui sont associés. Ces questions sont encore peu étudiées par la communauté scientifique comparativement au volume des travaux qui ont été ou sont menés sur le vieillissement démographique dans les pays du Nord. Néanmoins, ces préoccupations scientifiques gagnent du terrain comme en témoigne la dernière publication de la revue Autrepart intitulée « Vieillir au Sud » (n°53, 2010/1).

Ce colloque sera donc l’occasion de réunir autour d’une question nouvelle des chercheurs de disciplines variées (sociologues, démographes économistes, juristes, anthropologues, géographes, etc.) du Sud ou du Nord qui étudient les conditions de vie des personnes âgées et le vieillissement démographique dans les pays en développement. Le colloque permettra ainsi de faire se rencontrer des chercheurs et des laboratoires  travaillant sur ce champ et de favoriser  leur éventuelle synergie.
Les communications pourront faire état de comparaisons internationales, d’analyses conduites à l’échelle nationale (réalisation d’analyses secondaires à partir des données déjà collectées dans le cadre des recensements de la population et de l’habitat, des enquêtes niveaux de vie des ménages,… et à partir de données administratives non publiées telles que les fichiers de pensionnés des caisses de retraite) ou à l’échelle locale (enquêtes quantitatives ou qualitatives réalisées en milieu urbain ou rural auprès de populations âgées, enquêtes de terrain, observations participantes…) et rendant compte de la diversité des situations sociales et géographiques, permettant de mieux appréhender les dimensions publiques et privées qui affectent les conditions de vie des aînés.

Ce colloque aura pour objectif de s’intéresser à ces enjeux liés au vieillissement démographique, de mieux comprendre les effets économiques et sociaux qui lui sont associés. Ces questions sont encore peu étudiées par la communauté scientifique  comparativement au volume des travaux qui ont été ou sont menés sur le vieillissement démographique dans les pays du Nord. Néanmoins, ces préoccupations scientifiques gagnent du terrain comme en témoigne la dernière publication de la revue Autrepart intitulée « Vieillir au Sud » (n°53, 2010/1). Ce colloque sera donc l’occasion de réunir autour d’une question nouvelle des chercheurs de disciplines variées (sociologues, démographes économistes, juristes, anthropologues, géographes, etc.) du Sud ou du Nord qui étudient les conditions de vie des personnes âgées et le vieillissement démographique dans les pays en développement. Le colloque permettra ainsi de faire se rencontrer des chercheurs et des laboratoires  travaillant sur ce champ et de favoriser  leur éventuelle synergie.

Les communications pourront faire état de comparaisons internationales, d’analyses conduites à l’échelle nationale (réalisation d’analyses secondaires à partir des données déjà collectées dans le cadre des recensements de la population et de l’habitat, des enquêtes niveaux de vie des ménages,… et à partir de données administratives non publiées telles que les fichiers de pensionnés des caisses de retraite) ou à l’échelle locale (enquêtes quantitatives ou qualitatives réalisées en milieu urbain ou rural auprès de populations âgées, enquêtes de terrain, observations participantes…) et rendant compte de la diversité des situations sociales et géographiques, permettant de mieux appréhender les dimensions publiques et privées qui affectent les conditions de vie des aînés.

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Parution – Journal International de Bioéthique

Journal International de Bioéthique, Volume 20, 2009/4, 112 pages
La bioéthique aux États-Unis : histoire et perspectives
Christian Byk – JUSTE UN MOT
Christian Byk – FOREWORD
George J. Agich, Ph.D. – CHAPITRE 1. CLINICAL ETHICS AS PRACTICE
Daniel Callahan – CHAPITRE 2. THE CONTESTED TERRAIN OF AMERICAN BIOETHICS
Hubert Doucet – CHAPITRE 3. DOES AMERICAN BIOETHICS SPEAK WITH ONE VOICE?
Jennifer Merchant –  CHAPITRE 4. ASSISTED REPRODUCTIVE TECHNOLOGY (ART) IN THE UNITED STATES: TOWARDS A NATIONAL REGULATORY FRAMEWORK?
Mark A. Rothstein, J.D. –  CHAPITRE 5. THE ROLE OF LAW IN THE DEVELOPMENT OF AMERICAN BIOETHICS
Evelyne Shuster, PhD et George J. Annas, JD, MPH  – CHAPITRE 6. AMERICAN BIOETHICS: MANY BEGINNINGS, BUT ONE ORIGIN
John R. Williams  – CHAPITRE 7. THE INFLUENCE OF AMERICAN BIOETHICS IN CANADA

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Revue Romantisme, Société des Etudes Romantiques et dix-neuviémistes

Le Vivant – 2011 (4)

Coordination du numéro : Gisèle Séginger

Date limite : 1 octobre 2010

Dans l’histoire des pensées et des représentations du vivant (dont les premières remontent à l’antiquité), le XIXe siècle marque une étape importante avec la place dominante que prend la physiologie en médecine (mais aussi dans la littérature), le rôle prééminent du modèle organique dans les sciences humaines, le développement de la biologie (qui remet en cause les conceptions du XVIIIe siècle et en particulier l’existence d’une mystérieuse force vitale), le transformisme et l’évolutionnisme qui pensent le vivant dans une histoire longue des espèces en relation avec leur milieu. Ce n’est plus la classification des espèces qui est au centre des débats : Buffon, l’un des premiers, lui a préféré l’étude des évolutions et adaptations. Bichat a particulièrement contribué à donner au champ des sciences du vivant une spécificité en refusant l’emprunt de modèles à la physique et en théorisant l’existence de fonctions propres à la vie.

Certaines notions antérieures (comme celle d’harmonie) glissent d’un champ à un autre (de la philosophie ou de l’esthétique et de la musique à la biologie dans le cas de l’harmonie). De nouveaux concepts sont théorisés (adaptation, sélection, hérédité) parfois dans un débat entre les scientifiques et une confrontation entre des représentations différentes du monde et de l’histoire du vivant. En effet, les représentations du vivant et les modèles de pensée qui s’élaborent dans ce champ impliquent souvent un questionnement religieux, à une époque où certains cherchent du côté de la science des réponses qui permettraient de faire l’économie de l’hypothèse d’une création divine et d’une action de la Providence (le débat sur l’évolution des espèces et ou les réflexions sur la hiérarchie des races chez les naturalistes en donnent l’exemple). Toutefois, malgré de nouvelles découvertes (dans le domaine de la théorie cellulaire et de la chimie organique avec Pasteur), de vieilles conceptions se maintiennent assez longtemps comme l’hétérogénie (génération spontanée) défendue par Pouchet contre Pasteur, ou le modèle mécaniste encore impliqué parfois – ne serait que métaphoriquement – dans les discours sur le vivant (voir Le Traité sur l’hérédité du Docteur Lucas). Il serait donc intéressant d’étudier les formes, les fonctions et les transformations des vieux modèles dans une période où ils sont pourtant largement supplantés par d’autres. La littérature y puise parfois des éléments d’un merveilleux renouvelé (voir Le Docteur Pascal de Zola ou La Tentation de Flaubert) ou d’un nouveau fantastique. Germes, monères, cellules, c’est tout un vocabulaire de l’infiniment petit qui s’invente ou se précise, attirant ainsi l’attention sur l’invisible.

Notre propos ne sera évidemment pas de refaire une histoire des débats mais de repérer plutôt quelques questionnements qui traversent plusieurs disciplines (des sciences à la littérature), de repérer des transferts de modèles de pensée des sciences du vivant vers les textes des historiens, les sciences sociales et la littérature, ce qui implique souvent des présupposés idéologiques (le cas de la circulation du darwinisme jusqu’aux théories sociales et politiques est l’un des exemples les plus importants). Il conviendra de s’interroger sur la force de globalisation des modèles élaborés autour d’une pensée du vivant (évolution et sélection en particulier) et sur leur impact dans la pensée de l’histoire, les sciences sociales mais aussi dans le domaine de la littérature et de la poétique des oeuvres ou des cycles d’oeuvres.

Afin d’éviter une succession d’articles sur des auteurs ou des scientifiques, nous pouvons définir quelques orientations problématiques

1) Conditions d’émergence de nouveaux savoirs du vivant au XIXe siècle (le lien entre le développement théorique et les avancées techniques, ou le lien avec la pensée philosophique et religieuse). Il sera possible d’aborder les travaux en sciences naturelles de Goethe, de Quinet (La Création), les textes de Cuvier, Geoffroy Saint-Hilaire, Lamarck, Pouchet… dans cette perspective.

2) L’imaginaire des sciences du vivant : la part de fiction, de narrativité impliquée dans l’élaboration même des modèles scientifiques de la pensée du vivant.

3) La dimension philosophique, religieuse, idéologique des transferts de modèles dans l’écriture de l’histoire, la pensée politique et sociale.

4) Le rôle des concepts empruntés aux sciences du vivant du XIXe siècle dans l’élaboration de nouvelles philosophies à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle (Nietzsche, Schopenhauer, Bergson).

5) Les transferts épistémiques de modèles de pensée et de représentations du vivant : les réagencements discursifs, la conversion des modèles et des savoirs en fiction, en poétique narrative, en infra-discours, le rôle de la rhétorique (en particulier des métaphores) dans la mise en texte des savoirs du vivant.

Quelle que soit l’orientation choisie par les auteurs des articles, il conviendra de ne pas perdre de vue que nous aborderons ce vaste sujet – le vivant – d’un angle particulier : celui du rapport entre invention et imaginaire et du transfert entre les disciplines.

Les propositions (titre et brève présentation d’une vingtaine de lignes) sont à envoyer avant le 1eroctobre à Gisèle Séginger (gisele.seginger@univ-mlv.fr). La date limite de réception des articles est fixée au 30 avril.

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Parution – Éthique de la mode féminine

Mariette Julien et Michel Dion, Éthique de la mode féminine, PUF, 2010, 208 p.

Existe-t-il une façon éthique pour les femmes de s’habiller ou encore de transformer leur corps ? Qui est responsable de l’apparence des femmes dans nos sociétés ? Les femmes elles-mêmes, les dessinateurs de mode ou l’industrie du marketing, du vêtement et des cosmétiques ? Et qu’en est-il des fillettes et des adolescentes ? Leur anorexie est-elle aussi tributaire de la mode qu’on le dit ? Leur attirance pour la mode hypersexualisée, aussi problématique qu’on le prétend ? Et pourquoi leurs mères s’inquiètent-elles autant de les voir se transformer en lolitas alors qu’elles sont elles-mêmes prêtes à se soumettre à tous les supplices pour paraître belles et sexy ? Perçoivent-elles la mode comme un instrument d’asservissement ou de liberté ? On peut aussi se demander si les femmes ont véritablement les moyens de faire preuve d’éthique dans leurs choix de vêtements, de coiffure et d’apparence corporelle puisqu’elles sont victimes d’un système marchand qui les tyrannise sans relâche. Un tel questionnement oblige à tenir compte des facteurs culturels, ethniques et religieux liés aux attentes sociétales. Quant aux acteurs de l’industrie de la mode, peuvent-ils faire preuve d’éthique au niveau de la création, de la production et de la commercialisation de leurs produits sans risquer d’être moins compétitifs ? Les designers ont-ils une responsabilité sociale en tant qu’artistes ? Les gestionnaires ont-ils la possibilité d’opter pour des processus de production textile moins polluants ? Et peuvent-ils positionner leur marque sur le plan éthique alors qu’elle s’inscrit dans une logique mercantile ? Autant de questions qui démontrent l’étendue des dilemmes éthiques auxquels l’industrie de la mode est confrontée.

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L’équipe « Genre et santé » du CEPED organise un séminaire le jeudi 21 octobre 2010, à l’Université Paris Descartes :

« Quand la santé questionne le couple. Correspondances Sud et Nord »

Voir la présentation et le bulletin d’inscription en pièces jointes (pdf).

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