Sociologie

You are currently browsing articles tagged Sociologie.

Appel à communications – La santé, quel travail ? Santé et maladie, entre définitions savantes et pratiques professionnelles

Prolongement de la date limite d’envoi des propositions au 15 novembre 2010


Le Groupe d’échanges et de recherches sur la médecine et la santé en Sciences humaines et sociales (GERMES-SHS) et la Maison des Sciences de l’Homme Ange-Guépin organisent un colloque pluridisciplinaire ouvert aux chercheurs en sciences humaines et sociales et aux professionnels de santé sur le thème :

LA SANTÉ, QUEL TRAVAIL !?

Santé et maladie, entre définitions savantes et pratiques professionnelles

à Nantes, les 25 et 26 Mars 2011

Reprenant la formule de René Leriche définissant la santé comme « la vie dans le silence des organes », Georges Canguilhem, d’une part en déduit qu’« il n’y a pas à proprement parler de science de la santé » et, d’autre part l’étend à « la vie dans la discrétion des rapports sociaux ». Ces deux propositions interrogent la possibilité pour les chercheurs et les professionnels de s’emparer du concept de santé pour en faire un objet du travail scientifique. La santé mérite ainsi d’être « travaillée » dans ses aspects dynamiques plutôt que d’être « étudiée » comme un « état de bien-être », telle que la définition de l’OMS tend à la figer. C’est dans cette perspective que chercheurs en sciences humaines et sociales et professionnels de santé, réunis au sein du groupe Germes-SHS, lancent cet appel à communications afin de susciter des échanges autour de leurs travaux respectifs sur « la santé », saisie dans ses dimensions théoriques et pratiques.

Ce travail de problématisation commune du concept de santé s’organise autour de deux axes. Le premier privilégie une approche plus conceptuelle de la santé, à la fois « idéal à atteindre » et objectif dépendant des contextes historiques, économiques et sociaux. Dans le deuxième axe la santé est comprise comme champ d’activités professionnelles et de politiques publiques. C’est autour de ce découpage nécessaire pour tenter de saisir la complexité de la santé comme objet de définitions savantes et comme pratique professionnelle que se tiendra ce colloque. Il permettra des échanges pluridisciplinaires lors d’ateliers organisés autour des thématiques proposées au sein de chaque axe.

Axe 1 : La santé, quel travail !

Ce premier axe interroge la santé en tant qu’objet dynamique dont s’emparent chercheurs et professionnels afin de mener une réflexion sur les processus de définition et de recomposition de la santé comme champ problématique. Devant l’ampleur de la question, quatre thématiques seront privilégiées : la santé comme « besoin », les formes d’évaluation de la santé, les modes d’expression des maladies en tant que « santé perdue », et les outils de production de santé, pensés à partir de la notion de remède. Ces questions donnent lieu aujourd’hui à la production d’outils de mesure  à partir desquels une standardisation des critères tend à s’imposer. Il est nécessaire de les interroger, tant dans leur mise en œuvre que dans les effets sociaux et économiques de leur application.

1.a. La santé peut-elle se définir en termes de « besoins » ?

La notion de « besoin » oriente les politiques publiques en matière de santé, qu’il s’agisse de l’établissement des budgets de fonctionnement et des effectifs des professionnels de santé ou encore des campagnes sanitaires. Mais ces choix s’appuient-ils véritablement sur une évaluation préalable des besoins de santé ou la référence aux besoins de santé est-elle purement incantatoire ? Beaucoup d’auteurs considèrent que les besoins de santé n’ont pas de limite, alors que les ressources financières du système de santé sont par nature contingentées, conduisant les autorités sanitaires à mettre en place une instrumentation destinée à évaluer les besoins de santé, afin de rechercher systématiquement la meilleure efficience possible du système. Comment passe-t-on du concept de « besoin de santé » à celui « d’évaluation des besoins de santé » ? Quels sont les outils créés et mobilisés par les différents acteurs ? Par ailleurs, qu’est-ce qui crée les « besoins de santé » : est-ce l’explosion des techniques, les changements de pratiques ou la « demande » sociale ? Du côté des patients, la santé correspond-elle à un besoin variant selon la profession, l’âge, les représentations, la culture ou les possibilités d’accès au système de soins ?

1.b. La santé peut-elle s’évaluer ?

L’évaluation de la santé, qu’il s’agisse de celle d’une personne, de groupes de personnes ou de populations entières, est aujourd’hui devenue un exercice courant que mettent en pratique différents acteurs depuis les soignants, les chercheurs de diverses disciplines – médicales, de santé publique et des sciences humaines telles que la psychologie, l’économie et la philosophie pour n’en citer que quelques-unes – jusqu’aux institutions internationales à l’instar de l’Organisation Mondiale de la Santé. Mais qu’entend-t-on par l’évaluation de la santé ? A quelles motivations et à quelles finalités cette pratique cherche-t-elle à répondre ? Quels sont les acteurs (ou points de vue), les outils mobilisés et les indicateurs utilisés pour évaluer la santé et à quels fondements théoriques et principes méthodologiques ces derniers se rattachent-ils ? Enfin, comment les évaluations sont-elles utilisées et quels impacts ont-elles sur les pratiques, les politiques et, plus généralement, sur les décisions concernant la santé et le système de soins ?

1.c. Comment se disent les maladies ?

Cette question s’entend à la fois du côté du patient qui dit sa maladie et du soignant qui traduit ce dire en discours médical. Car la maladie existe d’abord par des sensations corporelles qui dépassent un seuil de tolérance ou par un mal être (inquiétude, angoisse, rumination…) qui n’est plus supportable. Au prix de quel travail cognitif et psychique, et selon quels déterminismes sociaux ces ressentis deviennent-ils des paroles porteuses d’une plainte ? Et à travers quels filtres scientifiques, normatifs, ou personnels et subjectifs le médecin va-t-il traduire ces plaintes pour en faire un objet médical ? Les approches dites alternatives obéissent-elles aux mêmes types de déterminismes médicaux et non-médicaux pour s’approprier les plaintes ? Comment les SHS éclairent-elles le dire et le vécu de la maladie en fonction de leurs angles d’approche respectifs ?

1.d. Qu’est-ce qu’un « remède » ?

La rectification des désordres provoqués par la maladie s’opère par le biais de « remèdes », des plus anciens aux plus modernes, visant au retour à « la santé ». Mais la santé peut-elle réellement se recouvrer ? Quelle place prennent les médicaments et autres « remèdes » dans les représentations de la santé ? La vocation d’un remède est-elle uniquement physiologique et peut-on inscrire la démarche « diagnostic – prescription – délivrance – administration du remède » comme rituel de guérison ? Le médicament comme moyen de retrouver la santé peut être défini à la fois comme un « principe actif », comme un objet de consommation ou comme support d’une relation thérapeutique. Cela pose la question des diverses significations accordées, par les patients et par les professionnels de santé, à la notion de remède.

Axe 2 : La santé, quel travail ?

Au-delà des constructions théoriques et/ou normatives du concept, la santé est l’objet de pratiques quotidiennes au cours desquelles des institutions, des organisations du travail et des professionnels mettent en œuvre une expertise et posent des actes relevant d’un champ spécifique. Objet d’un travail construit à travers un système de formation, organisé dans des lieux dédiés où la division du travail structure les possibles de chacun, normalisé par des standards opérationnels qui font débat et créent des tensions, la santé se définit aussi à travers le travail de ses praticiens. Un travail qui suppose des prises de décision dont les conditions, aussi, font débat.

2.a. Quelles formations pour quels professionnels de santé ?

Le passage des facultés de santé au système LMD est l’occasion d’interroger les enjeux actuels de la formation des professionnels de santé, autour de trois axes de questionnement : quels sont les effets de l’uniformisation du recrutement des professions médicales par le concours classant de la première année ? En quoi le système de formation actuel, puis à venir, instaure-t-il des liens ou produit-il des clivages entre les différentes professions de santé ? La filiarisation des troisièmes cycles devra déboucher sur des productions de recherche : en dehors de la recherche biomédicale, quelles recherches sur « la santé » peuvent produire les professionnels impliqués dans ces parcours, quelle peut être la place des SHS et quelles en sont l’originalité et la spécificité ? Des propositions portant sur d’autres systèmes, en particulier Européens, seront bienvenues.

2.b. Quelle organisation du travail ?

Le travail de santé présente des particularités organisationnelles, tant en termes de temps, et notamment de temps de travail (horaires variables, astreintes, gardes de nuit ou du week-end), que d’espaces (à l’hôpital, en cabinet ou à domicile) et du fait des composantes relationnelles (interactions soignant-soigné, coopération ou concurrence entre les différents professionnels) qu’il implique nécessairement. On s’intéressera à ces différentes formes d’organisation et à leurs répercussions tant individuelles que collectives : quelle répartition des tâches entre professionnels de santé et selon les organisations ? Une réflexion pourra aussi être menée sur les qualifications et compétences des acteurs de santé. On s’interrogera en particulier sur les modes de division sociale, morale et sexuelle des tâches qui distinguent professionnels et profanes, et hiérarchisent l’espace médical. Dans ce contexte de forte expertise, quelles places pour les profanes ?

2.c. Quels sont les effets produits par les normes de gestion et de rationalisation sur le travail des soignants ?

On parle de plus en plus d’« industrialisation des soins » : on gère à présent des flux continus de patients, avec des outils de plus en plus perfectionnés. Les tâches des professionnels sont de plus en plus circonscrites par des procédures et des protocoles. De nouveaux rôles apparaissent, plus organisationnels, tenant en particulier à la régulation du travail. L’activité est désormais orientée et temporalisée par des préoccupations de gestion relayées par la direction et provenant des tutelles. Quels compromis sont trouvés entre standardisation et singularité, entre stratégie gestionnaire et exigences de la prise en charge du patient, entre tâches de soins et tâches administratives ? Comment les soignants s’approprient-ils, ou pas, ces nouvelles fonctions, non directement liées à la santé ?

2.d. Comment se prend une décision médicale ?

Interroger les conditions dans lesquelles sont prises les décisions médicales ouvre deux principaux champs. Quelles contraintes pèsent de « l’extérieur » sur le praticien (normes professionnelles, pressions de l’industrie, politiques publiques, etc.) et quels sont leurs effets sur l’autonomie des praticiens de santé et sur la qualité des soins ? De manière plus circulaire, peut-on parler d’un réel partage de cette décision, entre des praticiens diversement formés, exerçant dans des contextes spécifiques, et des patients inégalement armés pour une telle discussion ? Qu’est-ce qu’une « bonne » décision médicale, compte-tenu des conditions sociales d’existence et du poids des biographies sur les rôles et les stratégies développés par chacun des acteurs ?

Comité d’organisation

Angélique Bonnaud-Antignac, Maître de conférences en psychologie, Département de sciences humaines et sociales, Faculté de médecine, Nantes

Jean-Paul Canévet, Médecin généraliste, Maître de conférences associé, Département de médecine générale, Nantes

Hélène Desfontaines, Maître de conférences en sociologie, IPSA, Angers

Annie Dussuet, Maître de conférences en sociologie, CENS, Nantes

Baptiste Faucher, Doctorant en droit, DCS, Nantes

Anouck Grevin, Doctorante en gestion, LEMNA, Nantes

Sylvie Grunvald, Maître de conférences en droit, DCS, Nantes

Anne-Chantal Hardy, Chargée de recherche CNRS en sociologie, DCS, Nantes

Isabelle Hervo, Formatrice Sages-femmes, Ecole de sages-femmes, Nantes

Christine Jeoffrion, Maître de conférences en psychologie, LabECD, Nantes

Cédric Le Bodic, Docteur en psychologie, Ingénieur de recherche, Germes-SHS, Nantes

Christian Merle, Professeur de pharmacie galénique, UFR de sciences pharmaceutiques, Nantes

Sylvie Morel, Doctorante en sociologie, CENS, Nantes

Anne Sarrazin, Directrice de l’école de sages-femmes, Nantes

Rémy Senand, Médecin généraliste, Professeur associé, Directeur du département de médecine générale, Nantes

Philippe Tessier, Docteur en économie de la santé, ERSSCa, Nantes

François Tuffreau, Directeur adjoint de l’Observatoire régional de la santé des Pays de la Loire, Nantes

Baptiste Viaud, Docteur en sociologie, CENS, Nantes

Merci d’envoyer vos propositions de communications, orales ou affichées avant le 15 novembre 2010 par mail à :

Cédric Le Bodic

MSH Ange-Guépin

cedric.le-bodic@univ-nantes.fr

02 40 48 39 60

Celles-ci devront tenir en une page maximum et préciser l’axe et la thématique dans lesquels elles s’inscrivent. La réponse aux propositions sera transmise aux auteurs avant le 1er décembre 2010.

Tags: , ,

Colloque – Les professionnels de santé face à la violence : entre soins et sécurité

La Faculté de Droit et le Centre Psychothérapique de Laxou organisent, les 19 et 20 novembre 2010, un colloque sur le thème « Les professionnels de santé face à la violence : entre soins et sécurité ».
Il s’agira des 1ères rencontres autour du droit et du soin.

Ce colloque réunira juristes et soignants, afin d’apporter des éclairages sur la délicate problématique de la rencontre entre le soin et la violence, tant du point de vue des soignants que de celui des soignés.

Pour en savoir plus, s’inscrire … , c’est en cliquant sur ce lien.

Tags: , , ,

Table ronde – Exposer le corps humain : Déontologie et questions juridiques

14. et 15  décembre 2010

Objectifs : Exposer le corps humain : déontologie et questions juridiques

Un an après le symposium international « Des collections anatomiques aux objets de culte : Conservation et exposition des restes humains dans les musées » organisé par le musée du Quai Branly et suite aux débats liés à l’exposition « Our Body » et à son interdiction, ces deux journées ont pour objectif de remettre sereinement au débat la question de la conservation et de l’exposition des restes humains.

En repartant des collections anatomiques universitaires, des collections des muséums d’histoire naturelle, des collections historiques connues et reconnues, on tentera de mettre en commun l’état des réflexions actuelles sur l’exposition des restes humains ; de quel régime juridique relèvent-ils ? Comment arbitrer les intérêts contradictoires qui s’expriment à leur propos ? L’approche sera à la fois juridique et déontologique, elle croisera le regard et le point de vue des professionnels en charge de ces collections, des restaurateurs, juristes philosophes et usagers de ce patrimoine.

Coordination : Marie Cornu Volatron, directrice de recherche au CNRS, Umr 6224, juriste

Cédric Crémière, conservateur du patrimoine, directeur du muséum du Havre

Régulateur : Christophe Degueurce, conservateur du musée de l’Ecole au Musée de l’Ecole nationale vétérinaire de Maisons- Alfort

Rendez-vous : Institut national du patrimoine

2, rue Vivienne

75002 PARIS

Mardi 14 décembre 2010

09h30 – 10h15 Accueil des participants, tour de table et présentation des journées,

Anouk Bassier, adjointe à la directrice des études, département des conservateurs, Institut national du patrimoine

Marie Cornu Volatron, Cédric Crémière

Le corps humain dans tous ses états

Régulateur : Christophe Degueurce, conservateur du musée de l’Ecole au Musée de l’Ecole nationale vétérinaire de Maisons- Alfort

10h15 – 10h30 Introduction générale :

Marie Cornu Volatron, Cédric Crémière

10h30 –11h15 L’invention du corps

Raphaël Mandresi, historien des sciences

11h15 – 11h30 Pause et discussion

11h30 – 12h15 Le point de vue de l’anthropologue

David Lebreton, anthropologue

12h15 – 13h00 Le point de vue juridique

Marie Cornu Volatron et Florence Belivier, juriste

13h00 – 14h30 Déjeuner libre

14h30 – 15h30 Essai de typologie : du squelette au corps décoré

Jean Yves Marin, directeur du musée d’art et d’histoire de Genève

15h30 – 16h30 Les restes humains dans les collections françaises

Noëlle Timbart, conservateur du patrimoine, C2RMF

Laure Cadot, restauratrice

16h30 – 17h30 Les restes humains dans les collections universitaires

Luc Gomel, directeur du service des collections de l’Université Montpellier 2

17h30 – 18h00 Discussion générale

Mercredi 15 décembre 2010

Les conflits de valeur

Régulateur : Jean-Pierre Mohen, directeur du département du musée de l’Homme, MNHN

09h15 – 09h30 Où se nouent les conflits de valeurs ?

Marie Cornu Volatron, Cédric Crémière

09h30 – 10h15 La valeur scientifique

Alain Froment, département du musée de l’Homme, Muséum national d’histoire naturelle, Paris

10h15 – 11h30 La valeur esthétique

Yves le Fur, conservateur en chef du patrimoine, chef du département des collections, Musée du Quai Branly

Christophe Degueurce, conservateur du musée de l’Ecole au Musée de l’Ecole nationale vétérinaire de Maisons- Alfort

11h30 – 11h45 Pause

11h45 – 13h00 Le principe de dignité et la valeur patrimoniale

Marie Cornu Volatron

Principes éthiques et valeurs morales

Cédric Crémière

13h00 – 14h30 Déjeuner libre

Exposer, restaurer, conserver le corps humain

14h30 – 15h30 Exposer, restaurer, conserver le corps humain en Australie

Francesca Cubillo, senior curator, aborigional and Torres strait High lander Art

15h30 – 17h30 Table ronde : Quelle « bonnes » pratiques ? animée par Cédric Crémière

Avec Sébastien Minchin, directeur du Muséum de Rouen, Gérald Migeon, conservateur régional de l’archéologie, Drac Guyane, et Elise Patole-Edoumba, conservateur du patrimoine, C2RMF, Philippe Mennecier, département du musée de l’Homme, Muséum national d’histoire naturelle, Paris, Patrice Josset, Maître de conférence en anatomie pathologie, Musée Dupuytren, Vincent Négri, chercheur associé au CNRS, CECOJI, UMR 6224 et Marie Cornu Volatron .

17h30 – 18h00 Bilan des journées

Anouk Bassier

Tags: , , , , , ,

Lundi 31 janvier 2011  |  Lyon (69000)

Depuis les années 1950, la notion de « vulnérabilité » s’est progressivement imposée dans le lexique des politiques de protection sociale comme dans celui des sciences humaines et sociales. Confortée par des années de crise économique et par l’ébranlement des États-providence, elle s’est installée comme une référence obligée des politiques publiques d’insertion et d’activation. Désignant une multitude de réalités (situations de pauvreté, de précarité, de dépendance, de souffrance physique et psychique, de désocialisation, de domination ou d’inégalité)…, elle semble rendre compte de l’émergence d’un champ d’intervention interstitiel à la croisée des problèmes sociaux et de santé.

Appel à contribution pour le colloque final du projet « Lyon vulnérabilités », mené par le LARHRA, cofinancé par la DREES-MiRe et l’ANR, Grand amphi Lyon 2, 17 et 18 novembre 2011

Comité scientifique et de pilotage :

  • Axelle Brodiez,
  • Isabelle von Bueltzingsloewen,
  • Benoît Eyraud,
  • Christian Laval,
  • Bertrand Ravon

Depuis les années 1950, la notion de « vulnérabilité » s’est progressivement imposée dans le lexique des politiques de protection sociale comme dans celui des sciences humaines et sociales. Confortée par des années de crise économique et par l’ébranlement des Etats-providence, elle s’est installée comme une référence obligée des politiques publiques d’insertion et d’activation, tendant à reporter sur les usagers eux-mêmes une partie des missions d’assistance, d’éducation et de soin. Devenue depuis les années 1990 un véritable « mode de lecture du social », elle apparaît toutefois comme un terme fourre-tout désignant une multitude de réalités : situations de pauvreté, de précarité, de dépendance, de souffrance physique et psychique, de désocialisation, de domination ou d’inégalité… « Mot-valise » ou « mot-éponge », le terme offre l’avantage d’articuler, dans des approches tant interdisciplinaires que multi-factorielles, les dimensions biologique, psychique et sociale ; individuelle et collective. Reste que son succès semble surtout s’expliquer par sa capacité à rendre compte de l’émergence d’un champ d’intervention interstitiel, situé au croisement des institutions sanitaires et sociales, dans un contexte de reconfiguration et de fragilisation de celles-ci.
Mais ce phénomène est-il si neuf qu’il y paraît en première analyse ? Ne peut-on postuler que le développement des institutions sanitaires et sociales, dont la mission est de suppléer aux défaillances du corps social, a toujours procédé par la création d’espaces interinstitutionnels  (socio-éducatif, médico-social, médico-psycho-pédagogique…) susceptibles de répondre à de nouveaux besoins ? Contre les lectures trop hâtives ou généralisantes qui verraient dans la notion de « vulnérabilité » le paradigme d’un nouveau mode de prise en compte/charge des personnes les plus fragiles, ce colloque envisage de restituer, sur un long XXe siècle et en questionnant les ruptures chronologiques traditionnellement retenues, les dynamiques institutionnelles à l’œuvre dans les pratiques sanitaires et sociales de l’assistance, de l’accompagnement, de l’éducation ou du soin. Cette démarche implique une approche pluri-disciplinaire convoquant des travaux issus de l’histoire, de la sociologie, de la science politique et/ou de l’anthropologie. Une attention particulière sera notamment prêtée aux dispositifs de « traitement » des vulnérabilités, des premières actions publiques républicaines aux montages les plus contemporains, pour saisir la complexité des agencements entre éléments institutionnels (interdépendances entre les échelles politico-administratives de l’action, les publics, les acteurs, les disciplines, les techniques, les référentiels…), entre générations d’institutions et de réglementations qui se juxtaposent/superposent bien qu’elles renvoient à des temporalités contradictoires.
En définitive, la notion de « vulnérabilité » pourrait désigner l’actualité d’un maillage institutionnel complexe aux fondations anciennes, caractéristique d’une action publique qui se déploie à des rythmes différents, par ajustements successifs, et parfois par approximations ; en un mot, qui ne cesse d’éprouver ses limites. En ce sens, la catégorie « vulnérabilité » pourrait rendre compte de la fragilité (historique) de nos sociétés et de leurs façons de traiter les problèmes sanitaires et sociaux.
1/ Autour des concepts

« La notoriété que connaît la notion de vulnérabilité » serait « peu compatible avec le vide sémantique qui la caractérise » . Dans la lignée des appels à projets lancés par l’Agence nationale de la recherche en 2008 sur le croisement des vulnérabilités sanitaires et sociales, ce colloque vise à mieux cerner et définir une notion mobilisée aussi bien en épidémiologie qu’en criminologie ou en sismologie, dans le droit que dans les politiques publiques ainsi que dans les sciences humaines et sociales.
Car chacun de nous est un vulnérable en puissance, potentiellement sujet à des basculements dans son état de santé, sa vie professionnelle ou privée. Nous avons tous été et serons vulnérables – l’enfance, l’adolescence et la vieillesse constituant en particulier des périodes névralgiques. Réversible ou non, temporaire ou durable, la « vulnérabilité » n’est pas totalisante mais peut ne concerner qu’un aspect de la vie (professionnelle, affective, sanitaire, sociale, etc.). Elle peut aussi désigner la fragilité comme processus, comme environnement sociétal ou comme état, se prêtant aussi bien à des analyses synchroniques que diachroniques. Elle peut enfin renvoyer à l’expérience subjective de l’autonomie et/ou de la dépendance, mais aussi à des dimensions interpersonnelles ou institutionnelles.
Dès lors, il s’agira d’examiner dans quelle mesure le concept de vulnérabilité peut être heuristique, et se décliner ou non, en histoire et en sociologie du champ sanitaire et social ; de voir comment elle peut utilement compléter ou concurrencer d’autres concepts (pauvreté-précarité, domination, autonomie et dépendance, souffrance sociale, physique ou psychique, etc.).
2/ Parcours de vulnérabilité

Qu’elle soit état, environnement sociétal ou processus, la vulnérabilité est intimement liée au parcours de chaque individu. Elle peut se manifester, sous des formes et à des degrés divers, à certains âges de la vie (naissance, enfance, adolescence, 4e âge) ; par des handicaps (physique, mental ou psychique) de naissance ou survenus plus tardivement ; comme le produit d’un milieu environnemental ou sociétal fragilisant, induisant des évolutions lentes ou des ruptures plus franches dans l’itinéraire des personnes. Elle peut concerner des individus isolés, mais aussi des groupes « chez qui les principes d’autonomie, de dignité ou d’intégrité sont compromis, menacés ou violés »  (les sans-abri, les femmes battues, les immigrants, les homosexuels, les séropositifs,…). La notion de vulnérabilité paraît ainsi indissociable de celle de risque.
Ces formes de vulnérabilité pourront donc être saisies à l’échelle biographique, grâce à des sources archivistiques et/ou des récits de vie, ou à l’échelle de groupes spécifiques (prosopographie, analyse de mouvements sociaux, etc.). Les approches pourront être processuelles ou synchroniques ; qualitatives ou quantitatives ; porter sur l’entrée, l’installation et/ou la sortie de la vulnérabilité ; ou encore appréhender les conséquences identitaires de la vulnérabilité sur les individus ; etc.
3/ Les tensions d’un champ professionnalisé

Le long XXe siècle est marqué par l’institutionnalisation du travail social, sur fond de professionnalisation, de fonctionnarisation et de diversification (voire de « balkanisation » ), ainsi que, plus récemment, de déqualification de nombreux emplois. Le militantisme et l’abnégation des intervenants sociaux du premier XXe siècle semblent aujourd’hui davantage l’apanage du monde associatif, pourtant lui aussi soumis à des contraintes de plus en plus fortes.
Il s’agira d’analyser d’une part la professionnalité des acteurs du social, tant comme réalité contemporaine à interroger que comme processus historique catalysé par des crises politiques (la Première  et la Seconde guerre mondiale par exemple) ou économiques (années 1930, 1980-2000). D’autre part, d’appréhender les tensions en tout genre qui traversent le monde du travail social, qu’elles soient hiérarchiques, dues à la coexistence d’ethos charitables traditionnels et de motivations militantes, ou conséquence de désillusions (que le travail social paraisse soit trop gestionnaire, trop « au front » ou inversement trop « à l’arrière », tonneau des Danaïdes en contexte de crise économique et sociale, etc.). L’accent pourra aussi être mis sur l’impact de ces professionnalisations et de ces tensions sur le public aidé. On pourra enfin analyser la sociologie des « aidants » et l’effet de différentiels plus ou moins accusés avec celle des « aidés ».
4/ Vulnérabilités et action publique

La vulnérabilité sanitaire et sociale peut être appréhendée en amont, à l’épicentre et en aval de l’action publique.
En amont : comment des individus, des groupes ou des associations parviennent-ils à s’imposer dans l’espace public ? Pourquoi, et à quel prix, acceptent-ils de revendiquer une identité de « vulnérable » pour faire évoluer le regard social et les politiques publiques ? Car « il y a [aussi] des avantages concrets à être inclus dans la catégorie vulnérable, et ceux-ci sont suffisamment importants pour compenser le contenu stigmatisant inhérent à cette même catégorie » .
A l’épicentre : comment l’action publique arbitre-t-elle, selon le contexte politique et social, entre des formes de vulnérabilités concurrentes qui s’offrent à elle et s’imposent comme légitimes ? Comment les Etats occidentaux ont-ils tenté de remédier, au fil du XXe siècle, aux différentes formes de vulnérabilités sanitaires et sociales ? Par quelles lois, quels budgets et quelles représentations de la vulnérabilité ? Via quelle répartition entre échelles territoriales, quels emboîtements de dispositifs ? Quelle part a-t-on respectivement laissé aux logiques émancipatrices et aux logiques palliatives ? Au droit privé et au droit public ? Aux droits sociaux et aux droits subjectifs ?
Enfin, en aval : qui – travailleurs sociaux, associations… – met en oeuvre les politiques de lutte contre la vulnérabilité, dans quelles conditions matérielles et budgétaires, via quels dispositifs ? Comment s’articulent action privée et action publique ? Comment, quand l’action publique fait du « prêt-à-porter », la transformer en « sur-mesure », et avec quel impact sur les populations visées ?

Ce colloque est destiné à un large public : spécialistes du champ, étudiants, mais aussi travailleurs sociaux, bénévoles d’associations, … Une intervention « accessible » est donc souhaitée ; elle pourra ensuite être retravaillée en vue de  la publication.
Les propositions de communication d’une page environ sont attendues pour le 31 janvier 2011.

Contact

  • Axelle Brodiez
    courriel : axelle [point] brodiez (at) ish-lyon.cnrs [point] fr
  • Benoît Eyraud
    courriel : benoit [point] eyraud (at) ish-lyon.cnrs [point] fr

Tags: , , , ,

Appel à contribution – Boire et manger

Mercredi 05 janvier 2011  |  Chambéry (73000)

Besoins primaires de l’homme, le « boire et manger » sont extrêmement présents dans les thématiques développées à l’heure actuelle par nos sociétés modernes, que ce soit en raison de leur pénurie ou de leur manque dans certaines parties du monde, ou, à l’opposé, de leur surabondance dans d’autres. De la sorte, il semble que ces besoins, et les pratiques qui y sont liées, de par leur aspect fondamentalement humain, constituent un thème d’étude particulièrement propice pour les Sciences Humaines et Sociales.

Ouvertes à tous les chercheurs (étudiant en Master 2, doctorant, docteur, MCF, professeur), les Journées d’Etudes Doctorales du laboratoire LLS de l’Université de Savoie se proposent donc cette année de se pencher sur le « boire et manger » au travers de la diversité des approches SHS. De manière non exhaustive, pourront être abordés les disciplines et les thèmes suivants :

– la sociologie et l’ethnologie, qui se penchent sur les pratiques alimentaires et leurs usages sociaux sous des angles divers (identités culturelles, rapport à la santé, à l’image de soi et des autres…) ;
– l’histoire, la géographie et l’économie, qui s’intéressent depuis longtemps à la circulation marchande des denrées alimentaires, à leur usage dans les sociétés au fil du temps, à l’évolution des marchandises ou encore à la place occupée par la production sur les territoires et parmi les populations ;
– la littérature, qui intègre depuis toujours des représentations du « boire et manger » dans les récits, permettant ainsi à la fois un ancrage dans le temps et une description plus précise des personnages et des mœurs ;
– la linguistique, par le prisme du vocabulaire et du discours, permet l’étude des rapports entretenus par un locuteur ou un groupe de locuteurs à la nourriture et à la boisson, ou encore la mise en évidence de l’importance de ce thème dans certaines circonstances particulières ;
– la psychologie, qui s’intéresse notamment aux conduites et aux pratiques alimentaires contemporaines.

Langues de travail : français (anglais éventuellement)

Propositions de communication :

Les résumés sont à envoyer avant le 5 janvier 2011

Sous la forme suivante : présentation de votre communication (300 à 500 mots, Times New Roman 12, interligne simple), accompagnée d’une bibliographie indicative (10 lignes maximum) et d’un court CV (nom, prénom, université, laboratoire, niveau d’étude/poste) en vue d’une évaluation et d’une sélection des candidatures par le comité scientifique.

Merci d’adresser vos candidatures à l’adresse suivante : jed2011.univsavoie@gmail.com

Comité scientifique

Pascal Bouvier, Maître de conférence en Philosophie, Université de Savoie
Jennifer Coelho, Docteure en Psychologie, Université de Savoie
Sabine Lardon, Maître de conférence en Littérature, Université de Savoie
Stéphanie Tabois, Maître de conférence en Sociologie, Université de Savoie

Tags: , , , , , , , ,

Chèr(e)s collègues,

J’ai l’honneur de vous signaler et de vous inviter à la soutenance de ma thèse intitulée « L’entreprise morale en chirurgie esthétique, un mandat aux marges de la médecine », qui se déroulera le lundi 15 novembre à 9 heure, à l’Université Rennes 2, devant le jury composé de :

BERCOT Régine, Professeure à l’Université Paris 8 / Rapporteuse

PAICHELER Geneviève, Directrice de Recherche au CNRS / Rapporteuse

FAINZANG Sylvie, Directrice de Recherche à l’INSERM / Examinatrice

VILBROD Alain, Professeur à l’Université de Brest / Examinateur

HEAS Stéphane, Maitre de conférences HDR, Université Rennes 2 / Directeur de thèse

Yannick LE HENAFF
ATER en sociologie, Université Brest
LAS LARES Rennes 2
yannicklehenaff@yahoo.fr

Tags:

Mercredi 10 novembre 2010  |  Saint-Denis (93210 )

Cette journée d’étude, co-organisée par la Formation doctorale « santé, populations, politiques sociales » de l’EHESS et le Réseau des jeunes chercheurs Santé et sociétés, s’inscrit dans la dynamique d’un intérêt renouvelé des sciences sociales pour la catégorie d’« événement ». Nous souhaitons suivre les pistes de travail ouvertes par ces recherches récentes en portant l’attention sur le domaine de la santé. L’objectif de cette journée est, à travers une restitution documentée des modalités empiriques de l’évènement et un abord transdisciplinaire, d’explorer deux axes de réflexion autour de l’événement de santé : le premier est centré sur la multiplicité des formes de l’événement de santé ; le second sur les politiques de l’événement de santé, c’est-à-dire sur leurs modes de gestion.

ANNONCE

9h30 Accueil des participant-e-s

10h Ouverture de la Journée : Marc Bessin (Sociologue, Chargé de recherche au CNRS, Directeur du réseau des jeunes chercheurs Santé et Société)

10h 15 Introduction générale par Alessandro Manna (Doctorant en anthropologie, EHESS, SPPS, IRIS)

10h 30-12h Première session : Production et mise en récit de l’événement de santé

Discutant : Marc Bessin (Sociologue, Chargé de recherche au CNRS, Directeur du Réseau des jeunes chercheurs Santé et Société)

  • Serena Bindi (Docteure en anthropologie) : La fabrique de l’événement. Paysage de possession et de soin et de production de sens dans la vallée du Baghirati (Garwhwal, Inde du Nord)
  • Giacomo Mantovan (Doctorant en anthropologie, EHESS, SPPS, CRH, CEIAS) : La mise en récit des persécutions lors de la demande d’asile des Tamouls sri lankais en France

Discussion

Pause déjeuner

13h30 Deuxième session : Politisations de l’événement sanitaire

Discutante : Carine Vassy (Sociologue, Maître de Conférence à l’Université Paris XIII)

  • Frédéric Vagneron (Doctorant en Histoire, EHESS, SPPS, CRH) : Gérer l’urgence dans une crise sanitaire : l’épidémie de grippe « espagnole » (1918-1919) en France à la lumière de crises sanitaires récentes et de l’urgence moderne
  • Oumy Thiongane (Doctorante en anthropologie, EHESS, SPPS) : La méningite en grippe ? Deux modèles de politique en santé au comité de gestion épidémique du Niger

Discussion

Pause café

15h- 16h30 Troisième session : Les temporalités de l’événement de santé

Discutante : Arlette Farge (Historienne, Directrice de recherche au CNRS)

  • Méoin Hagege (Doctorante en sociologie, EHESS, SPPS, IRIS) : L’infection par le virus de l’hépatite C, un « non-évènement » de santé chez des sortants de prison en situation de précarité
  • Clélia Gasquet (Doctorante en Géographie, Paris X, Laboratoire EST, IRD) : Crise sanitaire en Afrique centrale et intervention internationale. Les émergences d’Ebola au Gabon et en République du Congo

Discussion

16h30 : Conclusion et bilan de la journée par Benjamin Derbez (doctorant en anthropologie, EHESS, SPPS, IRIS)

La participation à cette journée est libre, mais une inscription préalable est requise (en prévision du repas du midi).

Merci d’envoyer votre inscription à l’adresse du Comité d’organisation avant le 3 novembre 2010.

Tags: , , ,

Jeudi 25 novembre 2010  |  Pau (64000)

La loi du 21 juillet 2009 portant réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires vient bousculer l’organisation territoriale dans le secteur sanitaire et social, mettant en avant une logique de coopération et de décloisonnement. Cette dernière interpelle les modes de prise en charge des personnes âgées.

Dans ce contexte, l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA) organise les 25 et 26 novembre 2010 en partenariat avec la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES CNSA), l’école nationale supérieure de sécurité sociale (EN3S), le groupement de recherche sur l’administration locale en Europe (GRALE), le conseil général des Landes et celui des Pyrénées-Atlantiques un colloque intitulé « Territoires et vieillissement : les nouveaux enjeux », qui vise à analyser, quelques mois après sa promulgation, l’impact de la loi HPST sur les territoires et le vieillissement.

Jeudi 25 novembre 2010

8h30 Accueil des participants

9h00
M. Jean-Jacques Lemouland – Doyen de l’UFR Droit, Economie et Gestion
Allocution d’accueil

M. Denys de Béchillon – Professeur à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour
Propos introductifs

9h15 M. Gérard Marcou – Professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, directeur du GRALE
Présentation du GRALE

Matin – Les nouveaux modes de régulation de l’action sanitaire et sociale

Modérateur : M. Jean Claude Douence – Professeur Emérite, UPPA

9h30 Les ARS, nouveau régulateur du secteur sanitaire et médico-social
M. Claude Bigot – Directeur de l’Ecole nationale supérieure de la sécurité sociale

10h00 La territorialisation de la politique de santé et ses enjeux
M. Jean-Marc Macé – Maître de conférences, géographe de la santé, Groupe de Recherche
Economie et Gestion (GREG) du conservatoire National des Arts et Métiers

Discussion / Pause

11h00 La planification de l’offre de soins et de services : une transversalité en trompe l’oeil
Mme Fabienne Rabau – Directrice de la santé publique et de l’offre médico-sociale ARS Aquitaine
M. Michel Laforcade – Directeur ARS Limousin, professeur associé à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour

11h45 Le régime rénové d’autorisation des établissements et services sociaux et médico-sociaux
Mme Stéphanie Rabiller – Maître de conférences à l’UPPA
Mme Nathalie Calatayud – Docteur en droit, chargée de cours à l’UPPA

Discussion

Déjeuner libre

Après-midi – Les nouveaux enjeux financiers de l’action sanitaire et sociale

Modérateur : M. Christophe Gautier – Directeur général, Hôpital F. Mitterrand de Pau
Professeur associé à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour

14h30 Vers la mise en place d’un cinquième risque ?
M. Michel Borgetto – Professeur à l’Université Paris II, directeur de la Revue de Droit Sanitaire et Social

15h00 La conclusion des contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens avec les ARS
Mme Anne Baron – Directrice générale adjointe ARS Aquitaine

Discussion

15h30 Les financements sanitaires et sociaux, quelle fongibilité ?
Mme Antoinette Hasting-Marchadier – Maître de conférences, Université de Nantes

Discussion

Vendredi 26 novembre 2010

Matin – Les nouveaux enjeux territoriaux de l’action sanitaire et sociale

Modérateur : M. Jean Gourdou – Professeur, Directeur du CECL UPPA

9h00 Quelle place pour les établissements et services sociaux privés d’intérêt collectif ?
M. Robert Lafore – Professeur à l’Institut d’Études Politiques de Bordeaux

9h30 L’assurance maladie et les inégalités territoriales de santé
M. Gilles Arzel – Directeur évaluateur de la CNAM, professeur associé à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour et Mme Josette Lagarde – Maître de conférences à l’UPPA

Discussion / Pause

10h30 Intercommunalité, communes et vieillissement : la prise en compte du vieillissement par les territoires
Mme Martine Long – Maître de conférences à l’Université d’Anger

11h00 La prise en charge des personnes âgées dans le cadre des communautés autonomes espagnoles
M. Juan Ramón Larrañaga – Directeur général pour la prise en charge de la dépendance
Diputación Foral de Gipuzkoa – San Sebastián

Discussion

11h30 Clôture du colloque – Rapport de synthèse
M. Hervé Rihal – Professeur à l’Université d’Angers

Renseignements :

Faculté de droit, économie, gestion
Secrétariat du CECL
Avenue du doyen Poplawski
BP 1633 – 64016 PAU CEDEX
Isabelle Montin
Tél : 05 59 40 80 48
Fax 05 59 40 80 50
isabelle.montin@univ-pau.fr

Tags: , , , ,

Mercredi 15 décembre 2010  |  Rennes (35000)

Troisième conférence internationale pluridisciplinaire organisée par le Conseil de l’Europe et l’université Rennes 2 en association avec l’université Politecnica de Madrid du 24 au 26 mars 2011 à Rennes (France). C’est précisément la dimension liant éthique, droits de l’homme et nécessité de lutte contre le dopage en tant qu’atteinte à la santé des athlètes et plus particulièrement des jeunes que cette conférence entend aborder à travers des contributions scientifiques (anthropologie, droit, histoire, philosophie, psychologie, science de l’éducation, sociologie) qui s’appuieront sur des recherches, études et analyses en cours.

ANNONCE

Deux questions principales structureront cette conférence :

  1. Pourquoi le dopage viole-t-il les principes des Droits de l’Homme ?
  2. La lutte contre le dopage peut-elle justifier les pratiques discriminatoires ?

La conférence sera en deux langues : anglais et français – la salle principale bénéficiant d’une traduction simultanée.

Toute proposition de communication doit être faite en word times 12 interligne simple selon le document joint

avant le 15 décembre 2010.

Les propositions sont à envoyer à : dominique.bodin@uhb.fr.

Les communications seront uniquement orales et dureront 15 minutes. Elles seront suivies d’un débat. Une session spéciale doctorants aura lieu.

Les communications retenues feront l’objet :

  • L’ensemble des contributions seront incluses dans des actes publiés aux éditions du Conseil de l’Europe.
  • Après sélection les 15 meilleures d’entre elles d’une publication dans des revues scientifiques
  • Les 8 meilleures contributions de doctorants seront publiées dans un numéro thématique d’une revue scientifique

Les contributeurs devront faire parvenir leur texte définitif le 25 février 2011 à l’attention de
dominique.bodin@uhb.fr selon les normes jointes.

Prochainement un site Internet fournissant l’ensemble des renseignements (programme, comité scientifique, lieu, etc.) sera disponible.

Dès 1963, Le Conseil de l’Europe tente de définir le dopage comme une “intention” de multiplication du rendement humain dans la performance d’un athlète par l’administration d’une “substance étrangère à l’organisme ou de toute substance physiologique prise en quantités anormales…”. Le premier volet d’action consistera en la mise en oeuvre de la Résolution 67 (12) qui invite, dès 1967, les États membres à se doter de règlement antidoping (CDDS (98) 90 part III, p. 23). “La résolution a été formulée à une époque où les questions qui y étaient soulevées commençaient à intéresser la conscience collective européenne du fait de leur traitement dans les médias” (Conseil de l’Europe, 1999, Etude des législations nationales relatives au sport en Europe, Strasbourg, éditions du Conseil de l’Europe, p. 82).

Le deuxième volet développé par le Conseil de l’Europe intervient dans le cadre plus large de la Charte européenne du sport pour tous [Résolution (76) 41]. Son article 5 évoque, en effet, des “mesures à prendre pour protéger le sport et les sportifs de toute exploitation à des fins politiques, commerciales ou financières, et de pratiques abusives ou avilissantes, y compris l’usage de drogues”. Ce dernier point ne doit pas éluder la question plus générale de l’abus de sport ou d’avilissement par le sport, y compris l’exploitation des êtres humains (article 8 de la même résolution). La Charte européenne contre le dopage dans le sport − R(84) 19 adoptée le 25/09/1984 − a étendu les moyens d’actions: recherche, éducation et mobilisation des fonds publics sont préconisées.

Comme trop souvent sur ce type de question, cette charte n’est pas juridiquement contraignante, elle contribuera cependant à la ratification, en 1989, de la Convention européenne contre le dopage qui, depuis son entrée en application en mars 1990 vise différents objectifs comme rendre ardu l’accès et l’utilisation de drogues, tels les stéroïdes anabolisants (nommément cités), assister les mises en place des tests antidopage, y compris en dehors des périodes compétitives. Elle a pour particularité de s’appliquer potentiellement à tout pays européen et extra-européen.

De fait le dopage tel qu’il est perçu et traité aujourd’hui pose un problème de société qui dépasse de très loin la seule problématique de la santé des athlètes: celui de la perduration d’une activité qui loin de respecter les valeurs à son principe et à son fondement (fair-play, égalité des chances, loyauté, activité saine, etc.) se trouve transformée en système déviant fait de tricherie, d’inégalité, et amenant potentiellement des risques pour la santé. Mais, malgré les nombreuses mesures prises, qu’elles soient répressives ou préventives, à l’échelon national, européen ou mondial, force est de constater que le problème du dopage perdure. Il s’amplifie même probablement avec des techniques sans cesse affinées et des moyens toujours plus performants qui rendent difficile sa détection.

Non seulement la lutte contre le dopage reste un défi constant mais introduit des problèmes éthiques.

La lutte antidopage a en effet introduit un certain nombre d’effets pervers et, il semble légitime de se demander si, dans sa forme actuelle, elle respecte l’équité entre citoyens [Brissoneau, C., Bodin, D., Delamarche, A., Péchillon, E. (2007-2008). Doping in professionnal sport. Final report. Remis le 25 mai 2008 à la Commission de l’Union Européenne, dans le cadre du projet évaluatif « Doping in professionnal sport ». Éditions de l’union européenne, Direction générale des politiques internes de l’union, Département thématique B – Politiques structurelles et de cohésion. http://www.europarl.europa.eu/activities/committees/studies/download.do?file=22128#search=%2
0dopage] ? Et plus simplement respecte-t-elle la “déclaration universelle des droits de l’homme” ? Le sportif et plus particulièrement le sportif de haut niveau est en effet soumis à des contrôles, à des suivis, à une “traçabilité”, à des atteintes à la vie privée auxquels échappent la plupart des citoyens ordinaires qui consomment de la drogue et que personne ne songerait à imposer aux cadres ou à l’intelligentsia politique et économique.

Tags: , , , ,

Appel à contribution – Canadian Journal of  Community Mental Health

Revue Canadienne de Santé Mentale Communautaire
http://www.cjcmh.com

Date limite pour Soumettre un article : 1er Décembre 2010

Santé mentale et minorités sexuelles : vulnérabilité, résilience et pratiques innovatrices

Malgré les récentes avancées législatives, les minorités sexuelles constituent une population vulnérable sur le plan du bien-être et de la santé mentale en raison de la stigmatisation, des attitudes négatives et des discriminations sociales persistantes à leur égard. plusieurs études réalisées dans les dernières décennies au Canada mais surtout ailleurs dans le monde ont étayé ce constat en comparant des indicateurs de bien-être ou la prévalence de problèmes de santé mentale, tels dépression, alcoolisme et toxicomanie, auto-mutilation, idéations et tentatives suicidaires, chez les personnes homosexuelles, bisexuelles ou transsexuelles/transgenres et chez leurs pairs hétérosexuels. D’autres se sont penchées sur l’impact de facteurs de risque, comme la victimisation ou la faiblesse des réseaux de soutien social, ou ont élaboré des modèles conceptuels afin de comprendre les processus psychosociaux reliant la stigmatisation sociale et la santé mentale, à l’exemple du concept de stress lié au statut de minoritaire de Meyer. les travaux les plus récents font ressortir la nécessité d’approfondir les analyses des facteurs de vulnérabilité en fonction des orientations sexuelles (p. ex. les problèmes de santé mentale sembleraient plus aigus chez les personnes bisexuelles), des identités de genre, des contextes institutionnels (milieux scolaires, de travail…) et environnementaux (urbains, ruraux, appartenance à un groupe ethnoculturel minoritaire…) et d’autres caractéristiques individuelles et sociodémographiques telles que l’âge, la classe sociale, le statut citoyen ou la présence d’un handicap. en outre, des approches dynamiques prenant en considération l’agentivité des personnes et des collectivités requièrent d’examiner non seulement les processus de victimisation, mais également les facteurs de résilience, qu’il s’agisse de traits personnels, de stratégies comportementales, de l’appui de l’entourage (familial, amical…), ou encore de diverses politiques, mesures et ressources présentes dans l’environnement. enfin, diverses pratiques innovatrices ont été mises en place afin de contrer les effets de la stigmatisation sociale et d’améliorer l’accès à des services sociaux et de santé adaptés, notamment à travers une prise en charge par les collectivités, la création de ressources alternatives (centres de santé, sites Web) et de programmes préventifs. Ces initiatives demeurent peu connues et leur efficacité, rarement évaluée. par le présent appel à contribution, nous sollicitons des textes explorant l’un ou l’autre de ces axes – vulnérabilité, résilience, pratiques innovatrices – en lien avec la santé mentale et les minorités sexuelles au Canada.

Pour connaître les directives pour soumettre un texte:
http://www.cjcmh.com/f/auteurs/directives.htm
Pour plus d’information ou pour soumettre un texte, contactez :
line Chamberland, ph. D.
Département de sexologie
faculté des sciences humaines
Université du Québec à Montréal
Case postale 8888, succursale Centre-ville
Montréal (Québec) H3C 3p8
Courriel : chamberland.line@uqam.ca

Tags: , , , , ,

« Older entries § Newer entries »