Sociologie

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Mardi 02 novembre 2010  |  Ivry-sur-Seine (94205)

Les controverses et polémiques autour de la grippe H5N1, puis H1N1, ont remis au premier plan la question de la légitimité de l’action publique en matérielle vaccinale. Faut-il vacciner tous les poulets, les abattre ou ne rien faire ? Doit-on vacciner toute la population, seulement les groupes « à risque » ou laisser faire l’immunisation naturelle de la « gripette » ? En s’appuyant sur différents cas humains et animaux (tuberculose bovine et BCG, Fièvre Catarrhale Ovine, Méningites), cette journée d’étude vise à analyser d’une part la formation des politiques vaccinales, d’autre part leur mise en oeuvre emblématique, les campagnes de vaccination.

Discutante : Anne-Marie-Moulin (CNRS-CEDEJ)

10h
Delphine Berdah (Imperial College)
Vacciner les bêtes, isoler les malades ? Histoire croisée de l’utilisation du BCG contre les tuberculoses humaine et bovine en France et au Royaume-Uni (1921-1951)

11h05
Didier Torny (RiTME)
Abandonner l’obligation vaccinale : le cas du BCG en France (1995-2008)

12h10
Franck Foures (CSO-IEP Paris / RiTME)
Le coût de la Santé : une décision politique déléguée aux experts. Une histoire de la recommandation vaccinale en matière de méningocoques (2002-2010)

13h15 Déjeuner buffet

14h30
Fréderic Keck (CNRS-LAS)
Sentinelles ou cobayes ? Analyse comparée des campagnes de vaccination contre le H1N1 et la FCO en France (2009)

15h35
Boris Ollivier (CEE-IEP Paris / RiTME)
La fin du modèle français de santé animale ? Analyse sociologique de la campagne vaccinale FCO (2007-2009)

L’inscription pour participer à la journée est nécessaire.

Date limite : 25 octobre 2010.

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Colloque – Les approches sensibles des usages du corps


« Hybridations, Immersions et Formations dans les pratiques corporelles »

Au Musée Aquarium de Nancy, Université Henri Poincaré – Nancy Université,

16 – 17 juin 2011.

Organisation : Anne Sophie Sayeux (PAEDI, Université Blaise Pascal, Clermont 2), Olivier Sirost (CETAPS, Université Rouen), Bernard Andrieu (Faculté du sport, Université Henri Poincaré, Nancy Université).

Appel à communication :

Les usages sociaux du corps participent pleinement à la construction des savoirs, des techniques et des milieux dans lesquels ils se déploient. Pourtant, ils ont peu fait l’objet d’analyses à partir du point de vue du corps.

Il convient de rappeler que les cures de nature, tout comme la découverte des cœnesthésies s’accompagne de la montée des paradigmes empiristes et sensualistes. Les correspondances de Rousseau et Condillac, tout comme la relation de Burke à la compagnie des Indes orientales ou les travaux de Diderot et Berkeley sur les sens, ne sont pas étrangères à une mise en forme de la pratique. Les immersions dans la nature (aérothérapie, balnéothérapie, …) vont de pair avec une philosophie introspective du corps et de l’écoute de soi que l’on retrouve très tôt chez Burton ou Maine de Biran.

C’est aussi la saisie du vertige, du monstre ou du sauvage tapis au fond de soi qui guide la saisie de l’expérience sensible. L’esthétique du sublime à l’heure romantique favorise l’apprivoisement de la vacuité et le jeu avec les peurs. L’importance accordée à l’ambiance, au langage sensoriel, à l’impression esthétique témoigne ici également d’une tentative de saisie de la dimension sensible dans les usages du corps. Les thématiques de la mer ou de la montagne dans les œuvres romantiques, du désert chez les orientalistes ou du déjeuner sur l’herbe chez les impressionnistes mettent en image un faisceau d’expériences vécues et sensuelles.

Cette effervescence est tout aussi vivace dans les milieux éducatifs où la formation par l’expérience ou par le milieu devient progressivement un thème prisé des pédagogies nouvelles. De ce point de vue, il convient également de resituer des pédagogues tels que Dewey dans les perspectives adoptées par le pragmatisme. Le statut de l’expérience corporelle est alors directement injecté dans l’édification du connaître. Ces quelques rappels – non exhaustifs – situent l’objectif de ce colloque : appréhender les pratiques corporelles dans leurs évolutions et leurs actualités par le prisme des approches sensibles.

Il s’agit de regrouper autour de ces questions tant les avancées augurées par les historiens (de la nouvelle histoire à l’anthropologie sensorielle), les anthropologues (de l’anthropologie biologique à l’anthropologie sociale et culturelle), les sociologues (du pragmatisme aux phénoménologies) ou les philosophes.

Le colloque s’articulera autour de trois questions :

  1. 1-           Nouvelles technologies et corporéité

Comment l’intégration de la matière transforme les corps et nos sensibilités – L’interaction est incorporée par l’hybridation au point de transformer le vécu corporel, amélioré objectivement ou subjectivement par l’objet et la technique biotechnologique. Comment, par exemple, l’insertion de prothèse du genou ou de la hanche prend-elle la place de l’organe défaillant en restaurant la fonction articulatoire ?

  1. 2-           Ecologie corporelle et pratiques immersives

Quels milieux d’immersion des corps sont privilégiés et que disent-ils sur notre présence au monde – S’il est d’usage de se « sentir bien dans son élément », en quoi, comment et pourquoi se sent-on bien dans les éléments naturels ? On peut s’interroger sur les sens mobilisés par les pratiques immersives, mais aussi sur les plaisirs des sens qu’elles procurent. Que recherchent donc les individus dans cette nature sensuelle ?

  1. 3-           Expériences vécues et formation corporelle

Comment se transmet l’expérience vécue – De quelle manière, une sensation pouvant être perçue d’un premier abord comme négative peut-elle être apprise et transmise comme étant positive ?  Il s’agit de comprendre en quoi l’apprentissage d’une activité corporelle peut transformer la « perception des effets ».

Les propositions de communications s’appuieront sur un terrain historiographique, sociologique ou ethnographique.

Pour soumettre une proposition, envoyez par email un résumé de 2 500 signes max. (espaces inclus),  avec nom et institution de rattachement pour le : 15 novembre 2010, aux trois organisateurs :

bernard.andrieu@staps.uhp-nancy.fr

A-sophie.SAYEUX@univ-bpclermont.fr

olivier.sirost@univ-rouen.fr

Réponses aux auteurs mi-janvier 2011. Envoi des textes définitifs par mail, 30.000 signes maximum (espaces inclus) pour le 30 avril 2011 aux trois organisateurs.

Actes du colloque publiés aux Presses Universitaires de Nancy.

Renseignements complémentaires :

http://www.staps.uhp-nancy.fr

www.man.uhp-nancy.fr

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Colloque interdisciplinaire – La vieillesse : enjeux, pratiques et représentations

2 et 3 décembre 2010

Université de Lyon

Ce colloque interdisciplinaire sollicite médecins, pharmaciens, psychologues, sociologues, juristes et philosophes pour analyser la vieillesse à travers quatre thèmes :

Connaître et comprendre. Nos connaissances biologiques ou sociologiques nous font-elles aujourd’hui mieux comprendre la vieillesse, sa normalité ou ses pathologies ?
Agir. Que faire : soigner, guérir, prévenir, lutter, maintenir en santé, accueillir, accompagner ?
Dire et Représenter. Comment et pourquoi nos représentations de la vieillesse évoluent-elles ? Comment adapter nos comportements face à la nouvelle répartition entre un troisième et un quatrième âges ?
Bien vieillir. Comment interprétons-nous aujourd’hui la possibilité de bien vieillir qui fut longtemps au cœur d’une quête de sagesse ? L’Anti-ageing, l’Enhancement ou l’anthropotechnie accaparent-ils le seul discours possible sur une vieillesse réussie ?

JEUDI 2 DECEMBRE 2010
Accueil et introduction :
9h15 :  Elodie Giroux (Lyon 3) & Sarah Carvallo (ECL)

Première Session : Définitions
Présidence : Jean-Philippe Pierron (philosophie, Lyon 3)
9h30 :  Qu’est-ce qu’être vieux ? (Sarah Carvallo, philosophie, ECL & LEPS-LIRDHIST)
10h10 :  Vieillir : normal ou pathologique ? Le débat conceptuel et ses enjeux (Elodie Giroux, philosophie, Lyon 3 & IRPhiL)
10h45 :  Pause
11h00 : Du ‘quatrième âge’ : qu’est-ce que la vieillesse aujourd’hui ? (Christian Lalive d’Epinay, sociologue, Centre interdisciplinaire de Genève)
11h40 :  Imaginaires temporels du dernier âge (Jean-Jacques Wunenburger, philosophie, Lyon 3 & IRPhiL)

Deuxième Session : Pratiques
Présidence : Thomas Fassier (médecin réanimateur, HCL)
14h30 :  La médicalisation de la vieillesse (Fabrice Gzil, philosophie, Institut d’Histoire et de Philosophie des Sciences et des Techniques, ENS/CNRS/Paris 1)
15h10 :  Quelle gériatrie : pour qui ? pour quoi faire ? (Gilles Albrand, Gériatre, Chef de service, HCL, Hôpital Gériatrique Antoine Charial)
15h50 :  Pause
16h10 :  Le soin gériatrique : spécificité (Brigitte Comte, Gériatre, Chef de Service, Hôpital Edouard Herriot, HCL)
16h50 :  Métempsycoses contemporaines des élixirs de longue vie (Pascal Maire, Service Commun de Sciences Humaines et Sociales, Lyon 1, Pharmacien Hospitalier en Gériatrie, Lyon)

VEnDREDI 3 DéCEMBRE 2010
Troisième session : Représentations
Présidence : Claire Crignon (philosophie, Université de Bourgogne)
9h :  Représentations vécues de sa propre vieillesse (Anne Lahaye, psychologue, Service de médecine gériatrique des Cliniques Universitaires UCL de Mont-Godinne (Yvoir, Belgique), Enseignante à la Haute Ecole Léonard de Vinci, Bruxelles, Louvain)
9h40 :  Représentations de la vieillesse chez les médecins : réflexions à partir d’une étude qualitative sur les décisions de non-réanimation des personnes âgées aux urgences (Thomas Fassier, Médecin réanimateur, HCL, et Doctorant, Université de Lyon, EA 4129)
10h20 :  Pause
10h40 :  Représentations de la maison de retraite comme dernier lieu de vie (Isabelle Mallon, sociologie, GRS, Lyon 2)
11h20 :  Statut juridique de la personne âgée (Marie-France Callu, droit, Lyon 3 & IFROSS)

Quatrième session : Bien vieillir
Présidence : Jonathan Simon (Lyon 1 & LEPS-LIRDHIST)
14h30 :  Le vieux et le sage (Delphine Kolesnik-Antoine & Julie Henry, philosophie,  ENS Lyon & Cerphi)
15h10 :  La personnalité, les émotions de la personne âgées (Pierre Krolak-Salmon, Professeur et praticien Hospitalier Universitaire de l’Hôpital des Charpennes)
15h50 :  Pause
16h10 :  Enhancement & Anthropotechnie (Jérôme Goffette, philosophie, Lyon 1 & LEPS- LIRDHIST)

17h-17h30 : Discussions et clôture du colloque

Comité scientifique :

Sarah Carvallo, Élodie Giroux, Jonathan Simon, Delphine Kolesnik-Antoine, Julie Henry, Jérôme Goffette

Contact :
Responsables scientifiques :
Sarah Carvallo, Sarah.Carvallo@ec-lyon.fr ou Élodie Giroux, elodie.giroux@univ-lyon3.fr

Lieu :
Université Lyon 3,
Amphithéâtre Huvelin,
15 Quai Claude Bernard, 69 007 Lyon
Métro : station Jean Macé ou Guillotière
Tram T1, arrêt « Rue de l’Université »

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Conférence – Quand les objets communicants et intelligents se mettent au service du handicap

La Fondation Motrice a le plaisir de vous convier le 19 octobre 2010 à une journée conférence de 9h à 18h qui se déroulera à l’Ecole Télécom ParisTech à Paris :

« QUAND LES OBJETS COMMUNICANTS & INTELLIGENTS SE METTENT AU SERVICE DE LA SANTÉ ET DU HANDICAP»


Un plateau international de trente orateurs abordera la révolution des objets communicants et intelligents dans le domaine de la santé. Cet événement à la croisée des disciplines réunira médecins, industriels, ingénieurs, chercheurs, usagers et pouvoirs publics pour présenter leurs innovations, leurs collaborations et leur vision de l’avenir.

Les échanges se feront lors des présentations en amphithéâtre ou autour de stands d’exposition. Ils permettront également d’ouvrir un débat autour des questions d’éthique (confidentialité des données, respect de l’environnement, intimité) puisque ces technologies touchent voire intègrent le corps humain.

Ne manquez pas en conclusion de la journée à 19h, la conférence organisée par l’AFOM (Association des Amis de la Fondation Motrice) à l’occasion de son Assemblée Générale sur:

LES NOUVELLES TECHNOLOGIES AU SERVICE DE LA PERSONNE ATTEINTE DE PARALYSIE CÉRÉBRALE

Interventions de :

– Pr Gilles KEMOUN, Professeur de médecine physique et de réadaptation, Directeur du pôle médical à la Fondation Hospitalière Sainte Marie.

– Eric MONACELLI, Maitre de conférence Laboratoire d’Ingénierie des Systèmes de Versailles , boursier de la Fondation Motrice sur le projet PLEIA (Validation d’un outil d’évaluation des interfaces de pointage).

LIEU : Télécom ParisTech, 46 rue Barrault, 75013 Paris (Métro Corvisart)

Entrée libre, Inscription obligatoire avant le 15 octobre par mail : secretariat@lafondationmotrice.org

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Appel à contribution – The reproductive body in (un)familiar places : health inequalities in European spaces

SIEF Conference, Lisbon, April 2010

Deadline to propose a paper is October 15.

The abstract is below, and more information on the conference, and the electronic submission procedures can all be found here:

http://www.nomadit.co.uk/sief/sief2011/panels.php5?PanelID=777

The contemporary European sphere is a sum of complex spaces, where different places are continuously reunited by the existence of a wide range of mobilities of individuals and groups across regional and (or) national borders. Recently, one of its main characteristics has been the so-called ‘feminization’, especially in regard to its post-1989 trend, i.e. migration from the East to the West. This trend, historically related to the end of communist regimes, determines important rearrangements in gender relations and gender stereotypes, including reproductive health behaviour.In taking as the main object of inquiries the reproductive body in different European spaces and its government, our panel will focus on ethnographies of the intersubjectivities developed between places, circulations (understood broadly, from roads taken from one place to another at a local level to permanent or occasional migration) and reproductive practices, both of people as reproductive selves and of health professionals (medical body, health associations, etc). How are the lives of the reproductive selves shaped when people find themselves in motion from one place to another? Can a certain place determine different reproductive health practices and different relations to the health-care system? What are the memories of a certain place or of circulations from one place to another, and are those memories ‘inscribed’ in the reproductive-body? We invite applications in relation, but not limited, to the above research questions.

If you have any questions, please don’t hesitate to contact : lorena.anton@g.unibuc.ro .

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Colloque – Genre et parcours de vie. Enfance, adolescence, vieillesse

Jeudi 21 octobre 2010  |  Nancy (54000)

Ce colloque entend rassembler des recherches en sciences humaines et sociales prenant pour objet l’étude des différenciations sexuées, observées dans différents espaces et à divers moments des parcours biographiques individuels : l’expérience de l’enfance, de l’adolescence, les épreuves codifiant la vie adulte, l’expérience post-professionnelle et celle du vieillissement. Des données comparatives internationales pourront contribuer à faire émerger les différences de perception du genre, voire les différences de parcours de vie selon les pays ou les aires culturelles. Ce colloque est le premier temps fort d’un cycle de manifestations scientifiques associant la MSH Lorraine (projet de l’axe 3, GITS) et les laboratoires 2L2S/Cultures et Sociétés en Europe.

Depuis plusieurs années, les travaux conduits sur le genre ont mis au jour les processus de sexuation mais aussi les critères mobilisés pour définir et hiérarchiser les conduites masculines et féminines dans des domaines divers de l’existence sociale (la famille, l’école, l’emploi, la retraite, etc.). Ceci étant, les recherches articulant les problématiques liées au genre et celles liées à la codification des âges sociaux sont encore assez peu nombreuses. On sait, par exemple, peu de choses des stéréotypes sexués et des normes encadrant les rapports de genre aux deux extrémités des parcours de vie : la période de l’enfance dont les bornes se redéfinissent avec l’apparition de catégories telles que la préadolescence et celle de la vieillesse aujourd’hui désignée par des termes hétérogènes (troisième âge, grand âge, dépendance, etc.). Dans quelle mesure ces désignations sont-elles genrées ? Quels en sont les effets sur les positions et les trajectoires des hommes et des femmes ? Autant de questions qui se posent aujourd’hui avec une acuité particulière.

Au plan théorique, rappelons en effet que, si les désignations du masculin et du féminin ne sont pas anhistoriques, elles ne sont non plus a-biographiques. En effet, les critères définissant la féminité et la masculinité, durant l’enfance, ne sont pas nécessairement ceux qualifiant la féminité et la masculinité au grand âge. Des attributs imputés aux femmes sont même inversés à certains moments de leurs parcours de vie. Par exemple, pendant longtemps jugés fragiles, au grand âge, les corps féminins semblent perçus comme plus « robustes » tant par les professionnels organisant l’accès à l’aide publique que par l’entourage des personnes âgées. Jugées plus résistantes, les femmes âgées seraient plus à même de réorganiser leur quotidien en dépit d’une motricité amoindrie (repasser assise pour soulager les douleurs articulaires, etc.). On mesure ici combien les dimensions mobilisées pour qualifier et hiérarchiser les aptitudes féminines et masculines gagnent à être étudiées en tenant compte des systèmes normatifs encadrant les âges sociaux[1].

Or ces derniers sont aujourd’hui profondément recomposés par des transformations démographiques, économiques et culturelles conduisant à redessiner les modes de désignation et les vécus de l’avancée en âge. En l’occurrence, les recherches sociologiques mettent au jour une transformation des deux dimensions constitutives du parcours de vie : l’institution du parcours de vie (la manière dont une société définit des âges de la vie, des séquences ordonnées de positions, des étapes, des discontinuités) mais aussi les parcours de vie individuels (l’ensemble des trajectoires suivies dans les différentes sphères de l’existence, la manière dont les individus composent avec un modèle de déroulement de la vie que la société leur impose) [2]. En substance, après une période d’unification et d’institutionnalisation de ces parcours via la codification d’âges sociaux spécifiques (enfance, jeunesse, adulte, vieillesse), plusieurs travaux soulignent un renversement partiel de la tendance. La multiplication des configurations familiales, des trajectoires scolaires, professionnelles et de santé brouilleraient la nature des étapes socialement reconnues comme faisant grandir/vieillir, comme faisant passer d’un âge à un autre. Et les parcours de vie de la deuxième moitié du XX ème siècle s’en verraient, sinon plus flexibles, plus hétérogènes[3]. Dans quelle mesure assiste-t-on à une « déstandardisation » des parcours de vie ? Comment les cadrages institutionnels et normatifs codifiant le genre et l’âge se recomposent-ils[4] ? Et qu’en est-il des incidences sur les rapports de genre et les situations socioéconomiques différentielles des hommes et des femmes[5] ?

Pour éclairer ces transformations, les propositions de communications s’inscriront dans l’une ou l’autre de ces thématiques et interrogations :

1-      Les modes de constitution des désignations politiques et institutionnelles de l’avancée en âge et leurs effets

Il s’agit ici de tracer la généalogie et les modalités d’institutionnalisation des nouvelles catégorisations des âges sociaux (prime enfance, enfance, préadolescence, adolescence, jeunesse, maturité, maturescence, vieillesse, grand âge, dépendance…) : ces passages sont-ils présentés comme des ruptures, des continuités ? Quels sont les critères utilisés pour définir ces âges et pour scander le passage d’un âge à un autre ? Dans quelle mesure sont-ils genrés (qu’il s’agisse de critères spécifiquement utilisés pour les hommes et pour les femmes ou bien de critères qui, bien que viricentrés, sont présentés comme généraux et asexués) ? L’étude des acteurs participant de la définition de ces critères est évidemment centrale : quels sont les discours experts participant de la formalisation de ces périodes et de la désignation des bornes temporelles[6]? Sur quels systèmes normatifs ces discours experts s’appuient-ils ? Et enfin quels liens ces discours entretiennent-ils avec les politiques publiques prenant directement ou indirectement ces âges sociaux pour cibles (politiques scolaires, de santé, de dépendance, etc.) ?

Il s’agit également de comprendre la manière dont les élus, les acteurs institutionnels et les professionnels mobilisent ces catégories : dans quelles acceptions ? Quels types de pratiques professionnelles cela suscite-t-il ? Ces pratiques sont-elles genrées ? Et quels en sont les effets ?

2-      Les modes de désignation sociale de cette avancée en âge et leurs effets

Il s’agit ici de comprendre la manière dont les hommes et les femmes, mais aussi les filles et les garçons, s’approprient les catégories médiatiques et institutionnelles qui les ciblent. Par exemple, se saisissent-ils ou non de la catégorie de « préadolescents » véhiculée par les médias, le marketing et les institutions (école)[7]? Qu’en est-il de la notion de « dépendance »[8]? Le regard devra aussi être porté sur les désignations sociales, élaborées par les individus et leur entourage, parfois à distance des catégorisations institutionnelles et expertes. Cette activité d’élaboration de critères propres est d’autant plus importante que plusieurs travaux font état d’une tendance à la « biographisation » des parcours de vie[9]. Ce qui était le produit d’un formatage social est aujourd’hui présenté comme la résultante d’un projet, d’une réflexivité. Tel est le cas des événements censés scander le vieillissement. Christian Lalive d’Epinay et Stefano Cavalli ont montré que, contrairement aux discours politiques et médiatiques, la retraite n’est pas l’évènement le plus mobilisé par les individus pour décrire les tournants marquant la deuxième moitié de leur vie. La perte de proches et l’expérience du veuvage sont plus souvent convoquées[10]. Le même décalage se retrouve d’ailleurs pour la ménopause : si le discours médical en fait un tournant essentiel, les femmes l’articulent à d’autres événements sociaux[11].  Comment les hommes et les femmes se saisissent-ils/elles de ces catégories d’âge ? Quels sont les critères utilisés par les familles et l’entourage pour définir ces âges sociaux ? Quels sont les marqueurs convoqués (évènement familial, changement corporel, des formes de sociabilité). Quelles stratégies individuelles ou collectives les individus mettent-ils en place pour préserver/augmenter leur autonomie, s’approprier leurs transformations corporelles ? Autant d’interrogations permettant d’explorer les allers-retours entre les constructions institutionnelles ou normatives, et la façon dont elles sont investies.

Enfin, les communications pourront également interroger les effets symboliques, identitaires mais aussi matériels de cette recomposition des modes de scansion et de désignation de l’avancée en âge. La légitimation sociale de ces catégories conduit-elle l’entourage à reconnaître la spécificité de l’expérience du ou de la préadolescente, de la personne âgée classée « dépendante » ? Leur capacité à être acteur/actrice s’en trouvent-elles augmentées ? Qu’est-ce que ces désignations produisent sur les solidarités familiales dont les hommes et les femmes bénéficient ? De manière plus structurelle, peut-on considérer que l’individualisation des vécus du grandir et du vieillir conduit à un rapprochement des trajectoires masculines et féminines ? Ou voit-on, au contraire, apparaître de nouveaux processus maintenant ou renforçant les différentiels sexués de position sociale et économique à mesure de l’avancée en âge ? Par exemple, pour Leisering[12], la déstandardisation des parcours augmenterait le sentiment d’insécurité et conduirait à de nouvelles demandes d’« institutionnalisation de la flexibilité » (cf. par exemple les demandes concernant les dispositifs d’orientation scolaire, de réorientation professionnelle, de soutien de la dépendance). Sont bienvenues ici des propositions interrogeant ces sentiments d’insécurité et leurs manifestations sexuées.

Plus largement, ce colloque entend rassembler des recherches en sciences humaines et sociales prenant pour objet l’étude des différenciations sexuées, observées dans différents espaces et à divers moments des parcours biographiques individuels : l’expérience de l’enfance, de l’adolescence, les épreuves codifiant la vie adulte, l’expérience post-professionnelle et celle du vieillissement. Des données comparatives internationales pourront contribuer à faire émerger les différences de perception du genre, voire les différences de parcours de vie selon les pays ou les aires culturelles.

Ce colloque est le premier temps fort d’un cycle de manifestations scientifiques associant la MSH Lorraine et les laboratoires 2L2S/Cultures et Sociétés en Europe. Il accorde une large place aux approches sociologiques s’intéressant aux tournants d’âge et au vieillissement dans une perspective genrée. Le second versant, prévu en novembre 2011, se centrera plutôt sur les approches anthropologiques des transitions de l’enfance à l’adolescence.


[1] Löwy I., L’emprise du genre. Masculinité, féminité, inégalité, Paris, La dispute, 2007.

[2] Cavalli S., « Le parcours de vie. Entre institutionnalisation et individualisation », in S. Cavalli, J-P. Fragnière (Eds.) L’avenir. Attentes, projets, (dés)illusions, ouvertures, Lausanne, Editions Réalités sociales, 2003, p. 2. Cf. également Lalive d’Epinay C., Bickel J.-F., Cavalli S., Spini D., « Le parcours de vie: émergence d’un paradigme interdisciplinaire », in J. F. Guillaume, avec la collaboration de C. Lalive d’Epinay et L. Thomsin (Eds.), Parcours de vie. Regards croisés sur la construction des biographies contemporaines, Liège, Les éditions de l’Université de Liège, 2005, pp. 187-210

[3] Cavalli S., « Modèle de parcours de vie et individualisation : un état du débat », Gérontologie et société, n° 123/4, 2007, pp. 55-69.

[4] Par exemple, sur la persistance de l’imposition du sexe biologique, voir Wiels J. « La différence des sexes : une chimère résistante »,  in C. Vidal (dir.), Féminin, Masculin, Mythes et idéologies, Paris, Belin, 2006, pp. 71-81.

[5] Sur la question du croisement genre et milieu social, cf. pour l’enfance/adolescence (Mardon A., « Sociabilités et travail de l’apparence au collège »,  Ethnologie française, XL/1, 2010, pp. 39-48) ; pour le passage à la retraite (Guillemard A.M, « L’âge de l’emploi, les sociétés à l’épreuve du vieillissement », Paris, A. Colin, 2003).

[6] Citons par exemple ici les discours médicaux. Sur la corrélation des âges à des moyennes physiques, cf Turmel A., A historical sociology of Childhood, Cambridge University Press, 2008. A propos de la définition médicale de la maternité, cf Löwy I., « L’âge limite de la maternité : corps, biomédecine, et politique », Mouvements 2009/3, n° 59, p. 102-112.

[7] Dès les années 1980, la catégorie des tweens (pré-adolescents) a acquis une importance croissante. Aux Etats-Unis, le terme tweens aurait même remplacé celui de  sub-teens employé dans les années 1950 et le pre-teens des années 1960 et 1970. Cf. ici Cook D.T., Kaiser S. B., « Betwixt and Be Tween: Age Ambiguity and the Sexualization of the Female Consuming Subject », Journal of Consumer Culture, n°4, 2004, pp. 203-227.

[8] Ennuyer B., Les Malentendus de la dépendance – De l’incapacité au lien social, Paris, Dunod, 2002.

[9] Levy R., « Regard sociologique sur les parcours de vie », Cahiers de la Section des Sciences de l’Éducation, Université de Genève, n°95, 2001, pp. 1-20.

[10] Lalive d’Epinay C., Cavalli S., « Changements et tournants dans la seconde moitié de la vie », Gérontologie et société, n°121/2, 2007.

[11] Vinel 2004, « La ménopause : instabilité des affects et des pratiques en France » in Héritier F., Xanthakou M.,Corps et affects, Paris, Odile Jacob, pp. 221-233.

[12] Leisering L., « Government and the Life Course », in J. T. Mortimer and M. J. Shanahan (Eds.), The Handbook of Life Course, New-York, Kluwer Academic/Plenum, 2003, pp. 205-225.

Programme

Jeudi 21 octobre : Genre et parcours de vie

9h00 / 9h30 Accueil Hall de la Présidence

9h30 / 10h15 Introduction, François LE POULTIER, Président de l’Université Nancy 2, Christine BOCEREAN, Directrice de l’UFR Connaissances de l’homme, Gerhard HEINZMANN, Directeur de la Maison des Sciences de l’Homme de Lorraine (MSH), Monique LEGRAND, Directrice du 2L2S- LASURES

Séance plénière, Président : Vincent Caradec, Professeur de sociologie, Université Lille 3
Salle de conférences MSH

10h15 / 11h00 Christian LALIVE D’EPINAY, Professeur honoraire à l’Université de Genève, Président d’honneur de l’AISLF
Transformations sociétales et configurations des parcours de vie ; le paradigme du parcours de vie comme chapitre d’une sociologie générative

11h / 11h45 Marc BESSIN, Chargé de recherche au CNRS/IRIS, Enseignant à l’EHESS Paris
Les temporalités au principe du genre : l’âge, une catégorie sexuée

12h / 13h30 Déjeuner

13h45 / 15h45 2 ateliers en parallèle (1.1 et 1.2), (salles à la MSH)

Atelier 1.1 Construction médiatique et littéraire du genre et des âges sociaux

Présidente de séance : Nicoletta Diasio, Maître de conférences en sociologie, Université de Strasbourg

1. Isabelle CHARPENTIER : « Virginité des filles, interdits sexuels et rapports de genre dans la littérature féminine algérienne et franco-algérienne d’expression française »

2. Justine MARILLONNET : « Presse magazine et images de mode : un espace de négociation à l’épreuve du jeunisme »

3. Anna M. CUCCHIELLA : « Les thèmes de l’adolescence et de la vieillesse dans les textes narratifs italiens et français contemporains »

4. Françoise WECK : « La langue des filles : l’apprentissage linguistique du féminin »

5. Elodie CHARBONNIER, Ana Catharina SANTOS SILVA et Pierluigi GRAZIANI: « Rapport de genre à l’adolescence dans les zones urbaines sensibles : étude menée auprès de 40 garçons âgés de 13 à 28 ans »

Atelier 1.2 Codification médicale et sociale du genre et de l’avancée en âge

Présidente de séance : Virginie Vinel, Maître de conférences en ethnologie,
Université Paul Verlaine-Metz

1. Hélène MARTIN, Céline PERRIN : « Sexualité, rapports de genre et de génération dans un cadre thérapeutique »

2. Julien BIAUDET : « Âge et genre au coeur de la greffe : les dimensions sociales de la transplantation cardiaque »

3. Béatrice AKARE : « Le vécu thérapeutique et social des femmes victimes de stérilité chez les peuples d’Afrique centrale »

4. Clothilde PALAZZO-CRETTOL, Annick ANCHISI, Rose-Anna FOLEY : « La chimiothérapie orale chez les personnes âgées : un traitement sexué dans la parole des médecins traitants et des oncologues ? »

5. François VIALLA : « Iphis ou Atalante: La transidentité saisie par le droit »

15h45 / 16h00 Pause café

16h00 / 18h00     2 ateliers en parallèle (2.1 et 2.2), (salles à la MSH)

Atelier 2.1 Désignations sociales de l’avancée en âge / accompagnement institutionnel et familial

Présidente de séance : Ingrid Volery, Maître de conférences en sociologie, Université Nancy 2

1. Barbara BUCKI, Katia LURBE-PUERTO, Elisabeth SPITZ, Michèle BAUMANN : « Accompagner, à leur domicile, des personnes victimes d’un accident vasculaire cérébral : des perceptions différentes entre femmes et hommes »

2. Charline LESTRELIN, Daniel REGUER : « Genre, âge et parcours professionnel des auxiliaires à domicile »

3. Anne-Bérénice SIMZAC : « Pratiques genrées des aides à domicile »

4. Caroline HERASSE, Sahlia TRAORE : « Les turning points sous le prisme du genre »

5. Estelle REINERT : « Des processus de décisions complexes à l’origine de l’aide apportée aux personnes âgées»

6. Laurence TAIN : « Vieillissement, fécondité et inégalité sexuées »

Atelier 2.2 Genre et emploi

Président de séance : Hervé Levilain, Maître de conférences en sociologie,
Université Paul Verlaine-Metz

1. Nathalie BURNAY : « Transformations des parcours de vie et aménagement des fins de carrière, à travers l’utilisation du crédit temps en Belgique »

2. Samira AYED : « Pratiques professionnelles : approche genrée. (Étude du cas des ingénieurs en Tunisie) »

3. Claire LEFRANCOIS : « L’emploi des “seniors”. L’âge et le genre dans la désignation politique et institutionnelle des “seniors” sur le marché du travail »

4. Nicole KERSCHEN : « L’Union européenne et la retraite au féminin »

5. Neuza FARIAS DE ARAUJO : « Revenus des personnes âgées au Brésil : distribution, famille et genre, par rapport aux politiques publiques »

18H15 Apéritif dînatoire / réception, (Hall de la Présidence)

Vendredi 22 octobre : De l’enfance à la vieillesse

Séance plénière, Présidente : Ingrid Volery, Maître de conférences en sociologie, Université Nancy 2, Salle de conférences MSH

9h00 / 9h35 Nicoletta DIASIO, Maître de conférences, Université de Strasbourg
Maillage des temps et gouvernement des corps dans la construction des rapports d’âge et de genre

9h35 / 10h10 Vincent CARADEC, Professeur de sociologie, Lille 3
Vieillir après la retraite, une expérience genrée

10h10 / 10h45 Liliana GASTRON, Professeure de sociologie à l’Université de Lujan, Argentine
Les représentations sociales de la sexualité des femmes et des hommes dans la vieillesse et au cours de la vie ; les changements à travers le temps

10h45 / 11h00 Pause café, (Hall de la Présidence)

11h00 / 13h00 3 ateliers en parallèle, (2 salles MSH + salle J09 campus lettres)

Atelier 3.1 Genre, corps et avancée en âge

Présidente de séance : Claire Scodellaro, Maître de conférences en sociologie, Université Nancy 2

1. Hervé LEVILAIN : « Devenir mères et pères sur le tard : les négociations conjugales de l’inégalité de vieillissement »

2. Cécile CHARLAP : « Rester femme : expériences et représentations de la féminité à la ménopause »

3. Marie-Stéphanie ABOUNA : « Mère et fille coéquipières : rapports intergénérationnels et construction différenciée des identités de genre à travers le football »

Atelier 3.2 Désignations genrées des aptitudes physiques, psychiques et sociales durant la vieillesse

Président de séance : Sébastien Schehr, Maître de conférences en sociologie, Université Nancy 2

1. Cornelia HUMMEL, Catherine LUDWIG : « Genre, âge et stéréotypes de la vieillesse : le jeu « La garde-robe de grand-maman » »

2. Frédéric BALARD : « Des hommes chênes et des femmes roseaux. Les différences de genre dans le vécu du grand âge »

3. Pamela MICELI : « Sexuation et (non)-appropriation des critères de définition institutionnelle de la vulnérabilité et de la dépendance des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer par leurs proches »

4. Virginie VINEL : « Perception genrée de l’avancée dans la grande vieillesse (Lorraine) »

Atelier 3.3 Conditions de vie et modes de vie genrés : de la retraite au grand âge

Présidente de séance : Monique Legrand, Maître de conférences en sociologie, Université Nancy 2

1. Karine CHALAND : « Parcours de vie « ordinaires » pour une vieillesse « extra-ordinaire » ? Les OLGA : des femmes vivant en habitat groupé autogéré non-mixte »

2. Pia HENAFF-PINEAU : « Expériences du vieillissement au féminin et au masculin à travers les pratiques sportives des seniors »

3. Marielle POUSSOU-PLESSE, Elena MASHKOVA, Melissa PETIT : « Le drôle de genre du bénévolat senior »

4. Monique MEMBRADO : « Les figures du temps au grand âge : entre expériences et modèles, les effets du genre »

5. Monique LEGRAND, Ingrid VOLERY : « La construction genrée de l’autonomie et de la dépendance par les personnes âgées »

13h15 / 14h15 Déjeuner

14h30 / 16h30 3 ateliers en parallèle, (2 salles MSH + salle J 09 campus lettres)

Atelier 4.1 Enfance, genre, contexte scolaire

Présidente de séance : Gaëlle Espinosa, Maître de conférences en sciences de l’éducation,
Université Nancy 2

1. Christine DETREZ et Sylvie OCTOBRE : « Echiquiers culturels et construction du genre de l’enfance à la grande adolescence »

2. Jean-François GUILLAUME : « Genre et traitement des incidents scolaires : Je ne m’attendais pas à ce qu’un dur comme lui vienne pleurer dans mes bras »

3. Gaëlle ESPINOSA, Benoît DEJAIFFE : « Le passage CM2/6e, quand filles et garçons se redéfinissent ? »

4. David RISSE : « L’éducation sociale à la diversité sexuelle de nos jeunes, une responsabilité éducative partagée ? »

Atelier 4.2 Genre et adolescence au prisme des transformations corporelles

Présidente de séance : Cornélia Hummel, Maître d’enseignement et de recherche, Université de Genève

1. Aurélia MARDON : « L’entrée dans l’adolescence des filles : entre transformations corporelles et culturelles »

2. Claudine PHILIPPE : « La grossesse non prévue, un outil pour questionner sexualité et jeunesse ? »

3. André TASSOU : « La ville, le sport et les frontières interdites aux femmes Massa et Toupouri du Cameroun : itinéraire sportif de Félicité Minda Vella »

4. Zahia BENABDALLAH : « Processus sexué des représentations et des pratiques de l’entretien du corps et de l’esthétique chez l’adolescent algérien : quels enjeux ? »

5. Claire SCODELLARO : « L’anorexie mentale à l’adolescence : une quête pathologique d’estime de soi »

Atelier 4.3 Genre, entrée dans la vie adulte, langage

Président de séance : Michel Kokoreff, Professeur de sociologie, Université Nancy 2

1. Sofiane BOUHDIBA : « Le syndrome du Nid Doré chez la jeune fille maghrébine »

2. Natacha ORDIONI : « Madame ou Mademoiselle ? Modes de désignation sociale et passage des femmes à l’âge adulte »

3. Patricia ALONSO : « Paroles d’adolescents ordinaires : âge et relations de genre »

4. Céline LANFRAY : « Un rapprochement dans la conception de la vie amoureuse lié au genre chez les étudiants »

16h40 / 17h00 Conférence de clôture, (salle de conférences à la MSH)
Cornelia HUMMEL et Virginie VINEL

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Séminaire – Corps et sciences sociales

Séminaire 2010 – 2011
« Corps » et sciences sociales
Présentation critique d’ouvrages en présence de leurs auteurs

le vendredi, de 10 h à 13 h
D’octobre à avril
à la Fmsh Paris

Ce séminaire vise à rendre raison de la floraison saisissante depuis le milieu des années 90 en histoire, sociologie, anthropologie, science politique,  d’ouvrages consacrés aux questions du corps, de la santé, de l’administration du vivant. elle incite à inventorier, par delà singularités apparentes et spécificités disciplinaires, les pensés et impensés communs à cette humeur du temps si soucieuse du destin du corps et du biologique. ce séminaire se tient sous l’égide conjointe de la msh Paris nord et du Pri « médecine, santé et sciences sociales » de la Fondation msh Paris, et est intégré dans deux masters de l’ehess.

Organisatrices scientifiques
Florence bellivier professeure de droit, université Paris X

Dominique memmi
directrice de recherche en science politique et sociologie, cnrs

Télécharger le programme (pdf)

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Colloque – Cancer et accès aux innovations thérapeutiques : information, décision, équité

Vendredi 26 novembre 2010  |  Paris (75013)

Symposium organisé par les Cancéropôles Lyon-Auvergne-Rhône-Alpes (CLARA) et Île-de-France (IDF)

Le Plan cancer II 2009-2013 confirme les objectifs du Plan cancer I en matière de qualité de l’information due aux malades, facteur de leur autonomie dans la prise de décision. A ces enjeux, le nouveau plan ajoute celui de la réduction des inégalités face à la maladie avec, notamment, l’objectif d’une meilleure équité dans l’accès aux innovations thérapeutiques.
L’accès aux innovations thérapeutiques, qu’il s’agisse de la participation des malades aux essais précoces ou de l’accès aux chimiothérapies par voie orale à domicile, pose pour tous les acteurs des questions nouvelles d’information, de construction de la décision thérapeutique et d’équité entre les malades.
Organisé par les Cancéropoles Lyon-Auvergne-Rhône-Alpes et Île-de-France, le symposium des 26 et 27 novembre 2010 rassemble des chercheurs, professionnels de santé, représentants des malades, porteurs d’enjeux associatifs et institutionnels. Le programme est construit sur une formule innovante qui vise à permettre l’échange entre les acteurs sur ces sujets, mais aussi la production de recommandations d’actions concrètes pour faire avancer les choses.
Ainsi, après une journée de présentations et débats, le 26 novembre, un comité de personnalités indépendantes  composé d’experts, de professionnels et de représentants de malades, proposera des recommandations de mise en œuvre. Ces « recommandations partagées » seront présentées lors de la matinée du 27 novembre.

Le symposium se tiendra le 26 novembre 2010, à 9h, à la Maison des Associations de Solidarité, au 16 rue des Terres-au-curé, 75013 Paris, Métro Porte d’Ivry (ligne 7), Olympiades ou Bibliothèque F. Mitterand (ligne 14).

Programme en cours d’élaboration

Vendredi 26 novembre 2010 – MATIN

8h30 – 9h00 Accueil des participants

9h00 – 9h15 SESSION D’OUVERTURE

Philippe AMIEL et Franck CHAUVIN

9h15 – 12h15 Information dans les essais précoces (Cancéropôle IDF)

9h15 – 9h55 Médecine personnalisée et innovation thérapeutique, Pr F. DOZ, Institut Curie, Paris

9h55 – 10h35 Essais précoces en cancérologie : nouvelle frontière, nouveaux enjeux, Pr JC SORIA, Institut Gustave Roussy, Paris

10h35 – 11h15 Autonomie et justice en cancérologie, C. VERGELY, UNAPECLE (Union Nationale des Associations de Parents d’Enfants atteints de Cancer ou de Leucémie)

11h15 – 11h30 Pause café

11h30 – 12h30 TABLE RONDE

Accès aux essais cliniques en cancérologie et équité

Introduction et animation : Philippe AMIEL, Institut Gustave Roussy, Paris

(Participants à confirmer)

12h30 – 14h00 Pause déjeuner

Vendredi 26 novembre 2010 – APRES-MIDI

14h00 – 17h30 De l’IV à l’oral : les enjeux du processus d’autonomie du patient (CLARA)

14h00 – 15h05 Pratique de la prescription orale

14h00 – 14h15 Présentation générale (état de la question avec perspectives), Jean-Yves BLAY, Centre Léon Bérard, Lyon

14h15 – 14h40 Point de vue des pharmaciens : Synthèse des pratiques / erreurs médicamenteuses

14h40 – 15h05 Le point de vue du patient

15h05 – 16h10 Perception et représentations de la chimiothérapie orale patients / soignants

15h05 – 15h20 Anthropologie du médicament oral/enjeux théoriques, Christine DURIF BRUCKERT, Université Lumière Lyon 2, Lyon

15h20 – 15h45 Point de vue des patients, Véronique REGNIER, Institut de Cancérologie de la Loire, Saint-Etienne

15h45 – 16h10 Point de vue des cliniciens, Lionel DANY, Université de Provence, Aix-en-Provence

16h15 – 16h30 Pause café

16h30 – 17h30 TABLE RONDE

Participation et autonomisation du patient : confrontation des points de vue

Introduction et animation : Nora MOUMJID, Centre Léon Bérard, Lyon

Franck CHAUVIN, Institut de Cancérologie de la Loire, Saint-Etienne
Isabelle RAY COQUARD, Centre Léon Bérard, Lyon
Thierry LAGRANGE, Réseau Source (à confirmer)
Hervé CAZENEUVE, Centre Léon Bérard, Lyon
à confirmer

Comité d’organisation scientifique

Philippe AMIEL – Cancéropôle Île-de-France, Lyon
Franck CHAUVIN – Institut de Cancérologie de la Loire, Saint-Etienne
Christine DURIF-BRUCKERT – Université Lyon 2, CREPS, ICL
Guy LEGAL – Collectif Interassociatif Sur la Santé Rhone-Alpes (CISS-RA)
Nora MOUMJID – GATE, UMR CNRS 5824, Lyon 1
Lionel POURTAU – URSHS, Institut Gustave Roussy, Paris
Véronique REGNIER – Institut de Cancérologie de la Loire, Saint-Etienne
Catherine RIOUFOL – Centre Hospitalier Lyon-Sud
Véronique STANIEK – Cancéropôle Lyon Auvergne Rhône-Alpes

Contacts

Safia ABOUAD, Cancéropôle IDF – sabouad@gmail.com
Esokia RIDET, Cancéropôle CLARA – infos@canceropole-clara.com

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Appel à contribution – Animation et santé. Territoires, genre

Mardi 07 et mercredi 08 décembre 2010  |  Bordeaux france

Journée 1 : Territoires  – Journée 2 : Genre

En périphérie du système de santé français (dans ses composantes privées et publiques soutenues par les financements obligatoires et l’aide de l’Etat), le monde associatif et le secteur professionnel de l’animation représentent un secteur important, à la fois ancien et innovant, relativement peu exploré par les sciences sociales : bénévoles engagés dans des ligues contre le cancer, la défense des droits des minorités sexuelles, l’accompagnement des personnes en fin de vie ; professionnels associatifs ou territoriaux mettant en place des actions de prévention contre l’alcoolisme et les drogues, d’éducation à la sexualité, d’intégration des handicapés, de santé communautaire. Ces parcours de bénévoles et de professionnels se mêlent dans un monde aux valeurs fortes, dont l’efficacité sociale est reconnue dès qu’on atteint les limites de l’intervention du système public de santé.

Territoires : la première journée (en continuité des journées organisées par le laboratoire ADES-CNRS les 16 et 17 mars 2010 à l’ISPED-Université de Bordeaux 2[1]) consiste à interroger la santé à partir de sa dimension territoriale : comment s’articulent les initiatives des collectivités et des associations avec la proposition publique de santé sur les territoires issus des lois de décentralisation ? Quelle place prennent-elles dans les nouveaux projets globaux de développement durable, la politique de la ville, les contrats de cohésion sociale, les projets d’aménagement et d’urbanisme ? Qui sont les acteurs bénévoles et professionnels de ces transformations, que disent-ils de l’exclusion ou de la discrimination de certaines catégories de la population ?

Genre : la seconde journée (en continuité de la journée organisée par les laboratoires ADES-CNRS et CERTOP, le 8 avril 2010 à l’Université Toulouse Le Mirail[2]), explore la possibilité heuristique de la variable genre, considérée non comme une variable secondaire mais centrale des questions de santé : que peut-on dire des corrélations entre genre et santé dans le monde associatif et l’animation ? Que nous disent-elles de la féminisation des métiers du soin, de la hiérarchisation et de la division du travail sexué dans le champ de la santé ? Y a t-il une spécificité « genrée » de certains publics et de leur prise en charge (familles, personnes âgées dépendantes), dans l’exclusion d’autres ? (handicapées,  lgbt, hommes et femmes étranger.e.s, prostitué .e.s ?).

On pourra ainsi s’interroger sur les processus d’engagement et de professionnalisation du monde associatif et l’animation dans le champ de la santé et sur les rapports partenariaux ou conflictuels qui se jouent dans l’interface avec les institutions publiques de la santé, en particulier face au changement important que représente la territorialisation des politiques de santé depuis le milieu des années 1980.

Comité scientifique :

Bacou Magalie (Dte, sociologue, Certop Sagesse, Toulouse),
Besson Rachel (anthropologue, ADES),
Cherubini Bernard (Mcf HDR, anthropologue, ADES),
Jacques Béatrice (Mcf, sociologue, Bordeaux 2),
Kotobi Laurence (Mcf, anthropologue, ADES),
Ferrand-Bechmann Dan (PU, sociologue, Paris 8),
Gallibour Eric (sociologue, CEMEA Aquitaine, Laboratoire ROMA Grenoble),
Lapeyre Nathalie (Mcf, sociologue, Certop Sagesse, Toulouse),
Raibaud Yves (Mcf HDR, géographe, ADES),
Vedelago François (Mcf HC, sociologue, ADES).
Coordination :
Eric Gallibour,
Yves Raibaud
Dates : mardi 7 décembre et mercredi 8 décembre

Lieu : Bordeaux (à déterminer)

Appel à communication : Retour des propositions avant le 15 octobre à gallibs@yahoo.fr et y.raibaud@ades.cnrs.fr.- Textes :  30 000 signes avant le 1° décembre.

Organisateurs : ADES, CEMEA Aquitaine, Partenaires : AFS (RT35), Pôle SAGESSE du CERTOP-CNRS, Réseau MPG de Gironde.

Projet de publication : Revue Sociologie et santé.

[1] « Nouveaux métiers ou évolution de la pratique : Quelles perspectives pour la prévention, l’éducation pour la santé et la promotion de la santé ? », Colloque projet IReSP-INPES, Appel d’offres PREVENTION 2007, Bordeaux 16-17 mars 2010.

[2] « Des pratiques professionnelles sexuées en animation : Mixité/non-mixité dans les activités sportives et culturelles – Sexuation des rôles et féminisation du groupe professionnel », Séminaire interdisciplinaire Genre et Animation N° 1, Organisé par Pôle SAGESSE du CERTOP-CNRS, Université de Toulouse – Le Mirail, ADES-CNRS, Université de Bordeaux Michel de Montaigne,  Jeudi 8 avril 2010 – Université Toulouse Le Mirail

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Parution – Se dire lesbienne. Vie de couple, sexualité, représentation de soi


Natacha Chetcuti, Se dire lesbienne. Vie de couple, sexualité, représentation de soi, Editions Payot, 2010.

Ce livre à la fois novateur, riche et subtil est le premier à s’attacher à l’intimité des lesbiennes en s’appuyant sur des récits de vie aussi bien hétérosexuels que lesbiens. Il décrit les trois  parcours qui mènent à la construction de soi comme lesbienne et s’intéresse au coming out,  nous apprenant notamment que la mise en couple est une manière privilégiée de se dire et de se révéler socialement lesbienne.
Les modalités de la rencontre et les manières d’être en couple forment donc le coeur de cet  ouvrage qui tire aussi son originalité de l’analyse des « scripts sexuels » des lesbiennes et qui  comporte un très utile petit glossaire du vocabulaire lesbien.  Si le plaisir et le désir ne se déclinent pas de la même façon chez les lesbiennes et chez les  hétérosexuelles, reste une norme commune à toutes les femmes, quelle que soit leur  orientation sexuelle, et que ce livre met enfin en valeur : la place donnée à l’autre.

Natacha Chetcuti, sociologue, docteur en anthropologie sociale (EHESS), chercheur à  l’INSERM dans l’équipe « Genre, santé sexuelle et reproductive », enseigne à l’École  normale sociale de Paris et à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Parution : 06 octobre 2010

PRÉFACE. Le lesbianisme, vu de la sexualité, par Michel Bozon

CHAPITRE PREMIER
« La lesbienne », ou l’invention d’une catégorie
« La lesbienne » : une construction historique
Butch-fem : une subversion des codes ?
La traversée du féminisme: sexe, genre et lesbianisme
Quelques questions de méthode: le principe de l’autonomination

CHAPITRE II
Lieux et rencontres
Quel terrain pour quel type de sociabilité ?
Convivialité, culture et politique
Des sociabilités homosexuelles
Territorialité et spatialité lesbiennes : des contre- espaces pour mieux se reconnaître

CHAPITRE III
Devenir lesbienne et représentation de soi
Le sentiment d’anormalité face à la contrainte hétérosexuelle
« De toute façon, moi, je n’étais pas une fille comme les autres »
« Je préfère les femmes »
« J’ai perdu du côté féminin en apparence »
« J’aime une certaine image de la féminité »
Se reconnaître lesbiennes ou les inclassables du genre
L’androgynie ou le genre indécidable

CHAPITRE IV
Des manières de se dire
Le couple comme mode de visibilité et d’énonciation du lesbianisme
Se dire par l’autonomination lesbienne
L’épreuve du déni
Les lesbiennes ne sont pas des femmes ?
La présomption d’hétérosexualité dans le milieu professionnel
Le couple comme mode de visibilité
Évaluation du contexte social et modes de nomination de soi

CHAPITRE V
Désir et modalités de couple
La fidélité sexuelle et affective: une exigence partagée
Le vécu du désir: une manière de confirmer l’existence du couple
Le couple n’est pas une certitude en soi
Conciliation de l’autonomie sexuelle et de la sécurité du lien
Le multipartenariat contractualisé : script récréatif et vie de couple
Critique du couple monogame : la polyfidélité comme modèle politique
La fidélité multiple : un idéal relationnel ?
De la monogamie sérielle au multipartenariat affectif : un modèle intériorisé ?
Se « pacser » : une légitimation du couple homosexuel ?

CHAPITRE VI
Les scénarios de la sexualité: normes et transgressions
L’accès à l’orgasme: un «must» du moment sexuel
Un script non ordonnancé par la pénétration coïtale
Prise d’autonomie avec le script hétérosexuel et pratiques pénétratives
La pénétration anale : tabou, acte contre nature ou trop intime ?
Les pratiques bucco-génitales : un acte sexuel en soi
Les objets sexuels : une utilisation circonstancielle
Des actes et des gestes: une manière de connaître l’autre avec soi
Masturbation et autoérotisme : des pratiques pauvres ?
L’usage des mots et le sens donné à la relation sexuelle
La relation idéale : au-delà de la simple génitalité
Des situations difficiles
Absence de soi ou de l’autre: inadéquation, limitation
Genre et script sexuel
Butch-fem : réalités ou mythes ?
Les pratiques sado-masochistes, entre répulsion et revendication
La norme sexuelle en question : représentation et désidentification de genre

CONCLUSION. De l’égalité à la dissolution du genre

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