Sociologie

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Colloque – Corps abîmés

Vendredi 27 janvier 2012  |  Strasbourg (67000)

Questionner le statut du corps abîmé ou du corps en abîme constitue une problématique riche pour le domaine des sciences humaines et sociales. Dans un souci d’ouvrir un dialogue interdisciplinaire, cette thématique permet de concevoir de nouveaux rapports entre le sujet et le monde et entre les représentations qui créent et qui répondent à notre engagement avec l’autrui. Quels sont les limites et les moments dans lesquels les « corps abîmés » se laissent saisir ? Comment provoquent-ils et forcent-ils à repositionner le rapport sujet-autrui ? Jusqu’où cette corporéité impose un remaniement des modèles de connaissance, d’analyse et des modèles disciplinaires qui la traitent ? Le but de ce colloque est d’ouvrir un dialogue interdisciplinaire autour des « corps abîmés » pour mieux affiner les implications de cette thématique.

Corps abîmés, Colloque international interdisciplinaire (anthropologie, philosophie, psychologie, sociologie), Organisé par le Laboratoire Cultures et Sociétés en Europe (CNRS-LCSE / Université de Strasbourg)

Comité d’organisation :

  • David Le Breton, Professeur à l’Université de Strasbourg, LCSE, CNRS/Université de Strasbourg
  • Dr. Denisa Butnaru, Chercheuse associée LCSE, CNRS/Université de Strasbourg

Comité scientifique :

  • Bernard Andrieu, Professeur, Université de Lorraine
  • Dr. Denisa Butnaru, Chercheuse associée, LCSE, CNRS/Université de Strasbourg
  • Dr. Dr. Lisa Folkmarson Käll, Chercheuse, Université d’Uppsala, Suède
  • Simone Korff-Sausse, Maître de conférences, Université Paris VII
  • David Le Breton, Professeur à l’Université de Strasbourg, LCSE, CNRS/Université de Strasbourg

Comité d’accueil:

  • Valentine Gourinat et Elise Pape
  • Date : le 27 et le 28 janvier 2012
  • Lieu : Salle des conférences, MISHA, 5 Allée du Général Rouvillois, 67000 Strasbourg

Vendredi 27 janvier

Accueil, café, viennoiseries

9.30-12.00 I. Corporéités adolescentes

Modérateur : Pascal Hintermeyer

  • Maria Helena Fernandes, Université de Sao Paulo, « La construction du corps dans l’anorexie »
  • David Le Breton, Université de Strasbourg, « Les blessures de soi »
  • « Sacrifice et sublimation du corps chez l’adolescent »

12.00- 13.30 Pause déjeuner

13.30-16.00 II. Re-faire le corps

Modérateur : Gabriele Profita

  • Bernard Andrieu, Université de Lorraine, « Les corps amputés des soldats dans les conflits récents en Irak et Afghanistan – conceptions actuelles de leur réhabilitation confrontés à leur vécu d’autosanté du corps abimé »
  • Erika Barreto, Université de Strasbourg, « Le corps infirme moteur et l´ autonomie comme allégorie de la interdépendance humaine »
  • Simone Korff-Sausse, Université Paris Diderot-Paris VII, « Le devenir psychique du corps abimé »

19.00 Repas au restaurant Le Gurtlerhoft

Samedi 28 janvier

9.00-09.30  Accueil, café, viennoiseries

III. Réintégrer le corps

Modérateur : Jérôme Beauchez

  • Denisa Butnaru, Université de Strasbourg, « Corps statiques, corps dynamiques – une réflexion phénoménologique sur le statut du sujet corporel »
  • Lisa Folkmarson Käll, Université d’Uppsala, « Ecart et exposition – déchirer ou partager la subjectivité corporelle »
  • Annamaria Fantauzzi, Université de Turin, « Greffes et don d’organes : un corps abîmé ou donné ? »

13.30-16.00 IV. Limites de la corporéité

Modérateur : David Le Breton

  • Jérôme Beauchez, Université Saint-Etienne, « Des corps (re)marqués: la boxe, l’épreuve du ring et ses hommes »
  • Pascal Hintermeyer, Université de Strasbourg, « Recyclages post mortem du corps humain »
  • Gabriele Profita, Université de Palerme, « Corps et traumatisme »

16. 00 -16.15 Conclusions

Contact

  • Denisa Butnaru
    courriel : denisa [point] butnaru (at) misha [point] fr 

    MISHA, 5 Allée du Général Rouvillois
    67000 Strasbourg

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Journée d’étude – Handicap, dépendance et sciences sociales

 

Lundi 12 décembre 2011  |  Paris (75013)

Handicap, dépendance et sciences sociales. Présentation et discussion de cinq thèses soutenues en 2011

La Maison des sciences sociales du handicap (MSSH), le programme Handicap et sciences sociales de l’EHESS, et l’Institut fédératif de recherche sur le handicap (IFRH) s’associent pour promouvoir les thèses de jeunes chercheurs dans le domaine du handicap et ainsi contribuer à la consolidation d’une communauté scientifique.

Lundi 12 décembre 2011, MAISON DES SCIENCES SOCIALES SUR LE HANDICAP, 236bis rue de Tolbiac, 75013 Paris

10h30-10h45 : Accueil et présentation de la journée.

  • Florence Weber (chaire CNSA ENS-EHESP)
  • et Jean-François Ravaud (chaire CNSA INSERM-EHESP)

Première session

  • Président de séance : Jean-François Ravaud (CERMES3-INSERM)
  • Modérateur : Emmanuelle Fillion (UBO, MSSH)

10h45-11h45 : Virginie Dejoux (IDUP, Paris I)
Situation de handicap lors des déplacements : caractéristiques individuelles, pratiques de mobilité et environnement physique et social.

11h45-12h45 : Martial Meziani (Paris Descartes)
Boxe en France et capoeira au Brésil pour les personnes handicapées. Intégrer, inclure,
adapter. Entremêlements entre fonction sociale et intérêt personnel

12h45- 14h00 – Déjeuner sur place

Deuxième session

  • Président de séance : Florence Weber (CMH-ENS)
  • Modérateur : Agnès Gramain (ISST, Paris I)

14h00-15h00 : Loïc Trabut (CEE, CMH)
Nouveaux salariés, nouveaux modèles. La prise en charge de la dépendance à domicile.

15h00-16h00 : Baptiste Brossard (CMH)
Les conditions sociales de l’automutilation juvénile. Une approche sociologique

16h00-16h15 : pause

Troisisème session

  • Président de séance : Yohann Aucante (CESPRA-EHESS)
  • Modérateur : Aurélie Damamme (Paris VIII)

16h15-17h15 : Benoît Eyraud (Univ Lyon)
Les protections de la personne à demi-capable. Suivis ethnographiques d’une autonomie
scindée

17h15-17h30 : Discussion générale

Informations et contacts

  • Inscription libre mais obligatoire : Emmanuelle Fillion fillion@vjf.cnrs.fr
  • Interprétation LSF/français – Sous-titrage en temps réel (système RISP)
  • Organisation : Isabelle Ville, Jean-François Ravaud, Florence Weber
Contact
  • Emmanuelle Fillion
    courriel : fillion (at) vjf.cnrs [point] fr

    Maison des sciences sociales du handicap
    236 bis rue de Tolbiac
    75013 Paris

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Appel à contribution – Corps, éducations, mondialités

 

Dimanche 15 janvier 2012  |  Strasbourg (67000)

Corps, éducations, mondialités. Approches comparatives dans l’espace francophone

Ce colloque inter et pluridisciplinaire vise à explorer les interactions qui existent dans l’espace francophone entre les modèles éducatifs, les pratiques et les usages sociaux des corps dans les arts, les sciences et les techniques. Dans une approche comparative il s’agira de voir comment les identités se constituent ou se reconfigurent à travers la corporéité et les pratiques éducatives liées au corps et comment se révèlent les mutations sociales et leurs ajustements, les ancrages « traditionnels » et leurs adaptations.

Colloque international : Corps, éducations, mondialités. Approches comparatives dans l’espace francophone, Du 20 au 26 mai 2012, Strasbourg, Maison des Sciences de l’Homme – Alsace (MISHA), 5 Allée du Général Rouvillois, 67000 Strasbourg

organisé par L’Equipe d’accueil en sciences sociales du sport/ Université de Strasbourg

Prenant appui sur le corps en tant « qu’interface entre le social et l’individuel, la nature et la culture, le physiologique et le symbolique » (David Le Breton), ce colloque inter et pluridisciplinaire vise à explorer, au-delà des métamorphoses et des mutations, les interactions qui existent dans l’espace francophone entre les modèles éducatifs, les pratiques et les usages sociaux des corps dans les arts, les sciences et les techniques. Dans une approche comparative il s’agira de voir comment les identités se constituent ou se reconfigurent à travers la corporéité et les pratiques éducatives liées au corps. Comment se révèlent les mutations sociales et leurs ajustements, les ancrages « traditionnels » et leurs adaptations ?

Face à la globalisation, les diverses institutions de l’espace Francophone (AUF, AIMF, APF, CIJF, CONFEJES, OIF, etc.) proposent une vision du monde qui incite à résister aux hégémonies au bénéfice des patrimoines et des terroirs ; comment les différents peuples s’inscrivent-ils dans cette dynamique ? Des espaces culturels interpénétrés apparaissent alors que les positionnements idéologiques, éthiques, esthétiques de chaque pays peuvent reposer sur des choix socio-politiques et économiques sensiblement différents. Quels processus sont en jeu pour faire surgir des zones d’influence et des métissages ? Jusqu’où peut-on percevoir les contours d’une communauté de pensée francophone à l’épreuve des logiques identitaires ? Le partage de la langue française suffit-il ?

Trois pistes de réflexion sont proposées :

1. Education, approches institutionnelles et innovations dans l’espace francophone

L’Ecole demeure le lieu privilégié de l’instruction et de l’éducation des jeunes ; mais, hors des dispositifs d’Etat, d’autres alternatives existent, telles les « business school » d’enseignement supérieur au Sénégal ou d’autres modèles interactifs (« Bétonsalon » ou « Collège Invisible ») en France, etc. Comment la francophonie participe-t-elle à l’évolution des objectifs d’éducation et de développement  culturel et artistique? Dans quels lieux ? Pour quels enjeux ?

Les transformations actuelles des politiques éducatives impulsées dans les modèles scolaires (par exemple le processus de Bologne en Europe) tentent de palier les problèmes de tolérance liés aux questions de mixité, de genre, de race et de tempérer l’imposition de la performance comme principe premier de la formation et de la professionnalisation du citoyen. Nous questionnerons les choix éducatifs impulsés par les différentes instances locales, nationales ou internationales afin de discuter la cohérence et l’efficacité des dispositions globales au regard des problématiques de chaque pays et des objectifs de développement durable ?

Les enseignements littératures, scientifiques, culturels, artistiques, physiques et corporels, etc., constitueront des terrains privilégiés de l’analyse.

2. Systèmes de pensée, croyances et expériences corporelles

Le discours sur le corps n’est jamais loin du transcendantal, nourrit du divin ou de croyances profanes, d’imaginaires et de rationalisme. Les attentions portées au corps, les soins ou encore les marquages corporels questionnent les libertés des individus à disposer de leur corps, à le sublimer ou à rechercher son effacement, à recourir à des artefacts.Dans l’espace francophone, comment les traditions, les sciences et les nouvelles technologies forgent-elles les identités ? S’accordent-elles avec la mondialisation ? « L’occidentalisation du monde » influence-t-elle les expériences corporelles, les approches du « corps extrême », les rituels traditionnels et les nouveaux rites ? Quels sont les nouveaux modèles en œuvre dans les pratiques informelles, les cultures populaires, les cultures urbaines ; comment interagissent les arts visuels, la musique, la danse, etc. ? Quels sont les enjeux éthiques et philosophiques soulevés par les usages du corps ? Quels sont les actions menées par la francophonie et par les Etats pour accompagner la conservation et le renouvellement des modèles culturels induits par la mondialité ?

3. Le corps différent à l’épreuve du social : vers une « société ouverte » ?

Malgré un débat plus offensif contre les discriminations et la stigmatisation (voir notamment la « Convention relative aux droits des personnes handicapées », 2006), l’évolution des mentalités et des moyens reste lente et modeste. La prise en compte de l’Altérité et l’idéal de « société ouverte » porté par Karl Popper sont-ils des utopies ?

Dans les sociétés où le culte du corps et le corps performant sont mis en avant, dans celles qui apportent peu d’assistance et d’éducation aux personnes « différentes » – hors de la norme – et à leur famille, quelle place et quel rôle les individus vulnérables, déficients ou en situation de handicap occupent-ils ? Le traitement social du handicap et ses représentations attestent-ils d’une diversité dans l’espace francophone ? A partir de quels référentiels les pouvoirs publics structurent-ils leurs politiques sociales ? Comment sont reprises les législations internationales dans les textes nationaux (cf. l’Agenda 22) ? Quelle place occupent les questions liées à l’accessibilité, au Design For All et au développement durable dans les politiques d’aménagement des territoires ?

La thématique invite également à débattre des dimensions accordées à la discrimination positive, à l’intégration ou à l’inclusion, au genre et aux handicaps, etc. Quelles sont les incidences des activités physiques, culturelles, des loisirs et des innovations technologiques sur la qualité de vie des personnes en situation de handicap ?

Comité scientifique

William Gasparini (Université de Strasbourg, Sociologie), Fabrice Favret (Université de Strasbourg, Physiologie), Gary Tribou (Université de Strasbourg, Management), Denis Jallat (Université de Strasbourg, SHS), Aggée C. Lomo Myazhiom (Université de Strasbourg, SHS), Roger Somé (Université de Strasbourg, Philosophie, Ethnologie), Germain Roesz (Université de Strasbourg, Esthétique), Romuald Fonkoua (Université de Strasbourg, Littérature française et comparée), Nicolas Bancel (Université de Lausanne, Suisse, SHS), Gilles Bui-Xuan (Université du Littoral Côte d’Opale, SHS), Anne Marcellini (Université de Montpellier 1, SHS), Christine Roquet (Université de Paris VIII, Esthétique), Betty Lefèvre Mercier (Université de Rouen, Anthropologie), Georges Kpazaï (Université Laurentienne, Canada, Sciences de l’éducation), Sébastien Rufié (Université des Antilles et de la Guyane, Guadeloupe, SHS), Jean-Marie Fotsing (IRD, Guyane, Géographie), Véronique Lacarde, (Université de la Polynésie française, Histoire), Van Cong Tran (Université de Hanoi, Littérature française), Pierre Dansou (Université du Bénin, SVS, STAPS), Ramatoulaye Diagne-Mbengue (Université de Dakar, Philosophie), Jean Faye (Université de Dakar, SHS), Assane Fall (Université de Dakar, Physiologie)

Comité d’organisation :

Strasbourg : Christine Mons (mons@unistra.fr), Denis Jallat (jallat@unistra.fr), Thomas Riot (thomasriot@free.fr), Roger Somé (some@unistra.fr), Aggée Célestin Lomo Myazhiom (lomo@unistra.fr)

Dakar : Assane Fall (fallassane@yahoo.fr), Fatou Loum (fatou.loum@laposte.net)

Calendrier et modalités de soumission

  1. Confirmer votre participation au plus vite : auteur(s) et titre provisoire
  2. Envoi des résumés avant le 15 janvier 2012
  3. Réponse du comité scientifique le 30 janvier 2012 et envoi aux participants des renseignements utiles pour l’inscription
  4. Colloque du 22 au 25 mai 2012
  5. Envoi des articles pour les actes du colloque avant 5 juillet 2012 à l’adresse suivante : Denis Jallat, Faculté des sciences du sport, BP 80010, 67084, Strasbourg cedex. jallat@unistra.fr

Propositions de communication à envoyer avant le 15 janvier 2012 à :

  • Denis Jallat, jallat@unistra.fr ou
  • Aggée Célestin Lomo Myazhiom, lomo@unistra.fr

Format :

  • Une fiche communication : une page mentionnant le nom de l’ (ou les) auteur(s), le titre et le résumé (2 500 caractères maximum, police arial 12), trois mots clefs
  • Une fiche communicants : (une par auteur) mentionnant l’identité professionnelle, l’équipe de recherche, l’ (ou les) objet(s) principal (aux) de recherche, 3 publications majeures.

Une brochure du colloque sera éditée à partir de ces données.
Envoi des documents type sur simple demande.

Contact
  • Denis Jallat
    courriel : jallat (at) unistra [point] fr 

    Faculté des sciences du sport, BP 80010, 67084, Strasbourg cedex
  • Aggée Célestin Lomo Myazhiom
    courriel : lomo (at) unistra [point] fr 

    Faculté des sciences du sport, BP 80010, 67084, Strasbourg cedex

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Parution – L’hôpital en réanimation: le sacrifice organisé d’un service public emblématique

 

Bertrand Mas, Frédéric Pierru, Nicole Smolski, Richard Torrielli (dir.), L’hôpital en réanimation: le sacrifice organisé d’un service public emblématique, Paris, Editions du Croquant (Savoir/Agir), 2011.

Un livre sur les transformations actuelles du monde hospitalier, et plus largement sur celles des services publics et de l’Etat.

Introduction: Des praticiens et des chercheurs croisent leurs diagnostics et leurs pronostics

Il est des rencontres qui font un livre et fondent une ambition. À l’occasion du séminaire de réflexion organisé par le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes réanimateurs élargi (SNPHAR-E), médecins hospitaliers, professionnels de terrain, économistes, sociologues, philosophes, ont cherché à décoder les raisons du malaise profond qui affecte aujourd’hui l’hôpital public. Nous avons décidé de livrer ici les clés de ce décryptage.

Un constat s’impose. Lentement, progressivement, insidieusement, depuis plus de 30 ans, malgré les impasses et les effets pervers des réformes néo-libérales, les politiques publiques nationales et européennes ont créé les conditions de la privatisation et de la libéralisation de notre système de santé solidaire. Et le fait le plus frappant réside en ce que ces évolutions ont été conduites dans une opacité totale sans que jamais le débat démocratique ne puisse véritablement s’emparer de ce sujet crucial et offrir un choix clair aux citoyens.

Qui sait qu’il n’existe plus, juridiquement, d’hôpitaux publics en France puisque la catégorie d’« hôpital public » a été méthodiquement rayée de la législation à l’occasion de l’adoption de la loi portant réforme de l’hôpital, le 21 juillet 2009 ?

Qui sait que les décisions administratives au sein des hôpitaux sont désormais motivées par la rentabilité forcenée, la mise en concurrence acharnée et la conquête de parts de marché ? Les réunions hospitalières institutionnelles sont devenues de véritables réunions de directoire d’entreprises marchandes.

Qui sait qu’aujourd’hui les médecins hospitaliers, et demain les infirmières, peuvent être rémunérés à la performance selon des critères édictés par des agences paraétatiques ? Le médecin qui vous prend en charge ne vous soigne plus seulement en conscience. Il a aujourd’hui perdu une part de son autonomie, de son indépendance et de son libre arbitre. Sa pratique n’est plus uniquement fonction des données de la science ou de son expérience. Il est un médecin sous influence. Influence administrative car la verticalisation et la concentration des pouvoirs aux mains d’exécutifs non élus (chefs d’établissement, directeurs généraux des ARS) atteignent aujourd’hui un paroxysme. Influence économique car tout le champ de la médecine semble devoir se réduire en une somme d’actes techniques juxtaposés auxquels correspondent des tarifs précis, ajustables à tout moment. Des agences conseillent ou promeuvent tel ou tel mode de prise en charge. Et de votre compliance, voire de votre soumission dépendront la pérennité de votre emploi de médecin hospitalier, devenu précaire, et le montant de votre rémunération, devenue variable. Influence juridique, enfin, car la recherche de la guérison sans incident, sans accident et sans séquelle s’est introduite dans la relation médecin-malade et tend à faire disparaître le « colloque singulier » au bénéfice du contrat de résultat.

Beaucoup l’ignorent. Pourtant il s’agit de mesures souvent techniques qui, en s’empilant au fil du temps, finissent par opérer une véritable révolution à la fois conceptuelle et pratique. L’on pourrait même parler d’une contre-révolution tant, en réalité, l’objectif, d’ailleurs assumé par certains idéologues patronaux, est de sacrifier notre modèle de protection sociale, hérité du Conseil national de la Résistance.

Paradoxalement, ce sont des bouleversements que beaucoup de médecins ont validés, plus ou moins consciemment, oubliant parfois le sens profond de leur vocation à soigner. Sont-ils pour autant responsables de n’avoir su résister et de s’être ainsi compromis à accepter, la lassitude aidant, ce renoncement éthique et déontologique ; et pour certains, de se rendre même complices de cette nouvelle doctrine par l’acceptation du rôle de « manager » que veut leur conférer la nouvelle gouvernance de l’hôpital ? En réalité, une analyse attentive des réformes démontre que la conversion du monde médical aux valeurs mercantiles est le fruit d’une volonté délibérée et d’une impulsion programmatique d’une technocratie gestionnaire et des lobbies assurantiels et industriels : « On ne naît pas marchand, on le devient. » Ce furent des évolutions extrêmement progressives et souvent insidieuses, de sorte qu’elles furent difficiles à dénoncer pour un professionnel accaparé par son activité quotidienne auprès des malades. D’ailleurs, le médecin ainsi conquis à son insu n’était probablement pas intellectuellement équipé pour comprendre et faire barrage à cette offensive du marché et de l’État, lesquels avaient scellé de longue date un pacte inavoué consacrant la dissolution de l’hôpital public.

Ce déni de démocratie est la marque de fabrique des récentes réformes (financement des hôpitaux, Loi HPST) et il est aujourd’hui à l’origine d’une spirale de défiance qui abîme les relations entre les soignants, certains administratifs et les patients. Or, sans confiance il n’est point de médecine efficace et solidaire au service de tous. Le discours de « la » réforme – sous-entendue la seule possible et imaginable – résonne violemment et assourdit celles et ceux qui croient en la suprématie des valeurs républicaines de solidarité, d’égalité et de méritocratie. Nous sommes désormais toutes et tous déstabilisé-e-s par des injonctions contradictoires et paradoxales permanentes. Et nous finissons parfois même par douter du sens premier de nos engagements.

Les pages qui vont suivre tentent donc de décrypter les réformes néo-libérales en cours. Le réquisitoire est accablant. Le constat éclairant. L’hôpital et ses réformes apparaissent paradigmatiques de l’évolution en cours et à venir des services publics.

Néanmoins, nous voulons conforter notre analyse au-delà de la simple dénonciation stérile d’un complot. L’alliance singulière des hommes et des femmes que nous sommes porte également l’ambition de proposer une vision différente et un projet à contre-courant de la pensée dominante. Nous devons rétablir l’autonomie et la prééminence des professionnels et des intellectuels en lieu et place des « experts » ; ces idéologues d’un nouveau genre usurpent la légitimité scientifique pour servir des intérêts privés bien plus prosaïques. L’invocation de la « science », de la « fatalité des faits », l’exhibition de statistiques plus ou moins fallacieuses, l’appel au « bon sens gestionnaire » sont censés faire taire le débat démocratique. Nous refusons cet évidement de la délibération collective. Contre eux, nous proclamons que la santé n’est pas un bien de consommation. Contre eux, nous défendons une recherche médicale et une formation médicale continue indépendantes. Contre eux, nous affirmons que les valeurs professionnelles d’éthique et de déontologie sont porteuses d’avenir pour nos métiers, et sont au fondement de la relation de confiance qui nous lie aux patients. Contre eux, nous pensons qu’un travail d’équipe serein est davantage vecteur d’efficience que les coûteuses politiques de l’évaluation quantophrène et de l’enfermement dans des normes élaborées en dehors, sinon contre les professionnels.

Enfin, nous sommes mus par une conviction forte : il existe, plus que jamais, une place pour un hôpital public d’excellence dans notre société. Et cette place doit être non seulement défendue, mais aussi étendue. L’hôpital public, en tant qu’il est seul porteur, au sein d’une offre de soins en voie de privatisation accélérée (médecine libérale, cliniques, industrie pharmaceutique), de la logique et des valeurs de service public, doit investir de nouveaux champs d’activité, en particulier la médecine de proximité, qu’elle soit curative ou, surtout, préventive. C’est en réalité en faveur d’une nouvelle ambition pour l’hôpital public que nous plaidons : un hôpital réformé, instrument de lutte contre les déserts médicaux, s’appuyant sur de nouveaux modes de gouvernance locale et régionale, ouvert sur son environnement, modèle de démocratie sanitaire et consacrant la fin d’une certaine médecine basée sur un mandarinat féodal. Il nous appartient de prendre en main nos destins et de tourner le dos aux résignations. Les défis sont nombreux. Certes. Mais, pour qui a le sens de l’Histoire et l’ambition du progrès, il est aujourd’hui deux enjeux majeurs à relever : réinventer l’hôpital public républicain et refonder les valeurs d’une médecine humaniste.

Il va de soi que si ce livre a été initié par des praticiens hospitaliers, issus d’une spécialité plutôt dominée dans le champ médical, il ne se veut absolument pas un plaidoyer pro domo des intérêts d’une profession médicale – au demeurant très éclatée tant dans ses conditions d’exercice, ses pratiques que dans ses revenus – que l’on considère souvent comme privilégiée et « intouchable 1 ». Les médecins ont l’habitude de travailler en équipe, avec les infirmières, les aides-soignantes, les assistantes sociales 2, etc. Les réformes mettent en cause non seulement l’hôpital public, institution républicaine où exercent tous les soignants, mais aussi les équipes elles-mêmes. À rebours donc de tout corporatisme, cet ouvrage vise, au contraire, à restituer et à expliquer, grâce à l’éclairage des sciences sociales, les plaintes ordinaires, formulées par toutes les catégories de soignants, face à un univers qui, sous l’effet des réformes, se bureaucratise, se déshumanise, génère toujours plus de démotivation et de résignation, de la souffrance au travail aussi, multiplie les conflits éthiques et de loyauté (« dois-je privilégier le bien du patient ou celui des finances de l’hôpital ? »).

Il est organisé en deux grandes parties. La première vise à restituer le contexte macro-économique et, surtout, macro- politique de la conformation toujours plus grande du monde hospitalier à la rationalité néo-libérale et aux préconisations du New Public Management. Elle démonte les engrenages idéologiques, budgétaires, instrumentaux de « La » réforme. La seconde partie s’efforce d’identifier les conséquences de cette grande transformation hospitalière sur les pratiques des soignants et, partant, sur la qualité des soins reçus (ou non) par les usagers de cette institution républicaine centrale. Ce faisant, cet ouvrage tente de tenir ensemble les dynamiques macrosociales et leurs manifestations les plus microsociologiques, les analyses de chercheurs en sciences sociales et en économie et les leçons qu’il est possible d’en tirer pour dessiner une réforme alternative de l’hôpital. Autrement dit, il se veut fidèle à l’ambition de la collection, savoir pour agir en faveur du progrès social.

 

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Call for Papers for Sessions by the Section on Body and Embodiment for the 2012 Annual Meeting of the American Sociological Association

Real Utopias: Emancipatory Projects, Institutional Designs, Possible Futures

2012 Annual Meeting Theme: 107th ASA Annual Meeting, August 17-20, Denver, Colorado

Open to submissions from December 8, 2011 to January 11, 2012, 3pm EST

Section on Body and Embodiment
1. Sociology of Fatness and Fat Bodies. This session seeks papers on the sociology of fat and fatness using a body studies lens. Body studies explore the body as a product of complex cultural, social, and political forces. As such, we welcome papers on a range of topics, including fat/obesity in popular culture, the social construction of fat, fatness and intimacy, social perceptions of fat, phenomenology and embodiment of fat and fatness, fat social politics, fat social movements, and more. Session Organizers: Carla A. Pfeffer, Purdue University North Central and Mary Nell Trautner, State University of New York-Buffalo

2. Embodied Utopias? Human “Enhancement,” Emerging Technologies, and the Future. The possibility of technologically altering, controlling, correcting, or otherwise “enhancing” the body has been at the heart of both utopian and dystopian visions of the present and the future. From eugenics movements, to performance enhancing drugs, to transhumanist visions of a future where mortality itself is transcended, the body has been a key site where the social landscape has been reimagined and, sometimes, reconfigured. In these kinds of projects, the body has been a figurative and literal location where inequalities have been produced, reinforced, and challenged; where debates over the proper course of our collective future, and how to achieve it, have taken place; and where both hopes and anxieties have congealed. This panel explores the social significance of and meanings attached to the body/embodiment via analyses of collective dreams and nightmares of the “improved” body, both realized and imagined. Session Organizer: Karl Bryant, State University of New York-New Paltz

3. Embodying Masculinities. Many sociologists of gender understand masculinities as primarily socially constructed gender performances. More recent scholarship examines the corporeal aspects of constructed and performed masculinities. Meanings of masculinities can be inscribed on and articulated through diverse types of bodies, regardless of sex. The possibilities for embodying masculinities carry consequences for the very bodies we use in our presentations of self. In addition, bodies are marked with residues of past performances while recreating capacities for future use. This session will include papers that center masculinities as embodied processes rich with social meaning. We invite topics on a range of embodied masculinities, such as the hierarchies and inequalities inherent within embodied masculinities, the political ramifications of embodying masculinity in different social contexts, and the relationship between embodied masculinities and social markers like sexuality, race, and ability. Session Organizers: Tristan Bridges, University of Virginia and Elroi J. Windsor, Salem College

4. *Section on the Sociology of the Body and Embodiment Roundtables (one-hour). Session Organizers: Erynn Casanova, University of Cincinnati, Dana Berkowitz, Louisian State University, and Alison Better, City University of New York-Kingsborough Community College
*Session will be 1-hour in length; followed by the Section’s 40-minute business meeting.

http://www.asanet.org/meetings/Call_for_Papers.cfm

Academia, Obesity, Sexuality, Social Science

Academic, Social Scientist


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Séminaire – Le corps au service des psychismes et des identités (2)

 

Vendredi 02 Décembre 2011, de 10h à 13h, MSH Paris

  • Responsable(s) scientifique(s)

Florence Bellivier, professeure de droit, université Paris Ouest
Dominique Memmi, directrice de recherche, sciences sociales, CNRS

  • Débat animé par

Sébastien Lemerle
Christophe Pollman
Aurélia Leon

  • Invité(s)

Diane Roman
Collette Chiland

  • Lieu(x)

MSH Paris, 190-198 Avenue de France, 75013
métro Quai de la gare
salle 1

• Ce séminaire vise à rendre raison de la floraison saisissante depuis le milieu des années 90 en histoire, sociologie, anthropologie, science politique, d’ouvrages consacrés aux questions du corps, de la santé, de l’administration du vivant. Elle incite à inventorier, par delà singularités apparentes et spécificités disciplinaires, les pensés et impensés communs à cette humeur du temps si soucieuse du destin du corps et du biologique. Ce séminaire se tient sous l’égide conjointe de la MSH-Paris Nord et du PRI « Médecine, santé et sciences sociales » de la Fondation MSH-Paris et est intégré dans deux masters de l’EHESS.

– Haute Autorité de Santé, Situation actuelle et perspectives d’évolution de la prise en charge médicale du transsexualisme en France, Rapport, novembre 2009 (disponible sur le site de la HAS).
– Diane Roman, « Identité de genre, droit et médecine : un débat à bas bruit ? » Raison publique, à paraître, 2011.
– Avec retour sur : C. Chiland Changer de sexe, O. Jacob, 2010 (1ere édition 1997) et id., Le transsexualisme, Paris, PUF, « Que sais-je ? », 2003.
>> voir la présentation du livre en ligne
Lecteurs : Sébastien Lemerle et Christophe Pollman/Aurélia Leon


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Colloque – Histoire de la folie : cinquante ans après

Jeudi 15 décembre 2011  |  Créteil (94010)

 

En 1961, après avoir soutenu sa thèse de doctorat, Michel Foucault publia « Folie et déraison : Histoire de la folie à l’âge classique ». Aujourd’hui, cinquante ans après, ce colloque se propose de réfléchir sur l’importance philosophique, historique et politique, et aussi sur l’actualité, de ce premier, fondamental ouvrage du penseur français.

Jeudi 15 décembre 2011, 9h30-17h30

Université Paris-Est Créteil

61, av. du Général de Gaulle, Créteil, bâtiment i, salle 222

Matinée –

Président de séance : Frédéric Gros (Université Paris-Est Créteil)

9h30 Daniele Lorenzini et Arianna Sforzini : Introduction au colloque

  • 10h00 Jean-François Bert (EHESS) : Histoire d’un succès philosophique. L’Histoire de la folie à l’âge classique
  • 10h30 Kojiro Fujita (Université Paris-Est Créteil) : La naissance du cogito chez Foucault

11h00 Discussion

11h15 Pause

  • 11h30 Jérémy Romero (Université Paris-Est Créteil) : La folie et la mort chez Foucault : éléments pour une pensée du dehors
  • 12h00 Emmanuel Gripay (Université Bordeaux III) : La perception morale de la folie : une appréhension néantisante ou objectivante ?

12h30 Discussion

Après-midi –

Président de séance : Daniele Lorenzini (Université Paris-Est Créteil/Università « La Sapienza » di Roma)

  • 14h30 Arianna Sforzini (Université Paris-Est Créteil) : La présence du théâtre dans l’Histoire de la folie à l’âge classique
  • 15h00 Caroline Mangin-Lazarus (psychiatre, revue Superflux) : Ignorer la démence dans le droit pénal : une voie politique au moment de la Révolution française ?
  • 15h30 Roger Ferreri (psychanalyste et chef d’un service de psychiatrie infanto-juvénile) : Du fou à la folie, histoire de la folie ou question à la démocratie ?

16h00 Discussion

Contact
  • Daniele Lorenzini
    courriel : d [point] lorenzini (at) sns [point] it

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Parution – Medical humanities

 

Medical humanities, vol. 37, issue 2, december 2011

Medical humanities and the on-going search for reliability, authenticity and humility

    • Deborah Kirklin

Illness narratives: reliability, authenticity and the empathic witness

    • Johanna Shapiro

 

The limits of narrative: provocations for the medical humanities

    • Angela Woods

Medical humanities as expressive of Western culture

    • Claire Hooker,
    • Estelle Noonan


The arts and medicine: a challenging relationship

    • Paul Ulhas Macneill


The humanising power of medical history: responses to biomedicine in the 20th century United States

    • John Harley Warner


Body-conscious Shakespeare: sensory disturbances in troubled characters

    • Kenneth W Heaton


Plagued by kindness: contagious sympathy in Shakespearean drama

    • Eric Langley


The glue ear ‘epidemic’: a historical perspective

    • David Alderson


The ‘I’ of the beholder: studying the ‘self’ across the humanities and neuroscience

    • Alessia Pannese


‘Why, why did you have me treated?’: the psychotic experience in a literary narrative

    • A A Kaptein,
    • J J E Koopman,
    • J A Weinman,
    • M J Gosselink


Confluence: understanding medical humanities through street theatre

    • Setu Gupta,
    • Satendra Singh


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Parution – Public health ethics

 

Public health ethics, vol. 4, issue 3, novembre 2011

 

    • Andreas Vilhelmsson,
    • Tommy Svensson,
    • and Anna Meeuwisse

    Mental Ill Health, Public Health and Medicalization


    • Bob Brecher

    What is Wrong with Eliminating Genetically Based Disability?


    • Mark Sheehan

    Can Broad Consent be Informed Consent?


    • Kristin Solum Steinsbekk and
    • Berge Solberg

    Biobanks—When is Re-consent Necessary?


    • Jonny Anomaly

    Public Health and Public Goods


    • Michael Allen

    Is Liberty Bad for Your Health? Towards a Moderate View of the Robust Coequality of Liberty and Health


    • James Wilson

    Why It’s Time to Stop Worrying About Paternalism in Health Policy


    • Jeroen Luyten,
    • Antoon Vandevelde,
    • Pierre Van Damme,
    • and Philippe Beutels

    Vaccination Policy and Ethical Challenges Posed by Herd Immunity, Suboptimal Uptake and Subgroup Targeting


    • Li Way Lee

    International Justice in Elder Care: The Long Run


    • Jorn Sonderholm

    Advance Monopoly Commitment?

 

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Séminaire – Corps et techniques : voir et connaître (2011-2012)

 

Mardi 18 octobre 2011  |  Paris (75013)

GT 41 de l’Association Française de Sociologie, « Corps, techniques et société »

  • Horaire : 16h00-18h30Séminaire public 2010-2011 « Corps et techniques : Voir et connaître »
  • Lieu : CETCOPRA – Université Paris 1, 17, rue de Tolbiac. 75013 Paris. 5ème étage (RER C ou Métro ligne 14, bus 62 ou 89)
  • ResponsablesValérie Souffron (Cetcopra, Paris 1), Caroline Moricot (Cetcopra, Paris 1), Marina Maestrutti (Cetcopra, Paris 1)

A travers l’approche socio-anthropologique qui le caractérise, le GT41 précisera cette année sa problématique précédente « dépassement des frontières du corps par le recours à la technique, déplacement anthropologique de la définition de l’humain, distance à soi, aux autres et aux choses », en s’intéressant aux sens, à leur construction sociale et culturelle, et à leur rôle dans la construction des connaissances. Fidèles à notre préoccupation pour l’entre-deux des problématiques touchant aux corps et aux techniques, nous nous interrogerons sur les entrecroisements du regard, du toucher (voire d’autres sens) et de la technologie, dans la production des savoirs. Mise à distance des corps, regards ou touchers médiatisés, quelles visions du corps sont-elles en train d’être construites ? Quelles mises en scène, quelles mises en sens et quelles mises en savoir les technologies,et ceux qui les conçoivent et qui les utilisent, contribuent-ils à élaborer ?

Ces questions générales seront abordées par des ethnologues, des anthropologues, des historiens, des sociologues, des philosophes ou des praticiens, à partir de leurs recherches respectives.

18 octobre 2011 : La main, l’intellect, le regard

  • Marie-Christine Pouchelle (CNRS-Centre Edgar Morin), Aux frontières de l’humain : science et imaginaire chez TEZUKA Osamu, médecin et mangaka
  • Christian Jacob (CNRS-EHESS /ANHIMA), Gestes du corps, opérations de l’intelligence : sur les pratiques savantes

29 Novembre 2011 : Représentations de la sexualité, vision des corps sexués

  • Odile Buisson (Gynécologue-obstétricienne – Hôpital de Saint-Germain-en-Laye) : Qui a peur du point G ? : l’échographie anatomique du clitoris et de l’orgasme féminin
  • Alain Giami (INSERM, CESP), Les technologies médicales et la construction des identités : la question Trans

14 Février : Figures de la virilité : constructions, mises en scène

  • Thierry Pillon (Université d’Evry, EHESS) : Virilité ouvrière : représentations, valeurs et mutations
  • Hervé Drévillon (Paris1-CRHM) : Images de la virilité : les signes de la masculinité militaire

10 avril : Images, imagerie : représentations du corps et construction des savoirs scientifiques

  • Catherine Allamel-Raffin (Université de Strasbourg, IRIST) : Qu’appelle-t-on « objectivité » lorsqu’on parle des images scientifiques ?
  • Marina MaestruttiCaroline MoricotValérie Souffron (Paris 1-CETCOPRA), « Les territoires corporels des techniques » : terrains en chirurgie robotique et en autopsie virtuelle

Contact
  • Marina Maestrutti
    courriel : maesma (at) libero [point] it

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