janvier 2011

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Séminaire – Corps, Techniques et Société
Mardi 8 février 2011 : Regards
Horaire : 16h00-18h30
Lieu : CETCOPRA – Université Paris 1, 17, rue de Tolbiac. 75013 Paris. 5ème étage
(RER C ou Métro ligne 14, bus 62 ou 89)
La prochaine séance du séminaire « Corps, Techniques et Société » (GT41/AFS) aura lieu mardi 8 février sur le thème des « regards ». Monique Sicard et Ermelinde Malcotte présenteront leurs travaux.
Vous trouverez ci-dessous l’annonce du séminaire et toutes les informations pratiques.

Monique Sicard (ITEM – CNRS)
« Photo-graphies » : corps et appareils / XIX-XX-XXIème siècles
Nous proposons une analyse critique et mise en débat du dépassement du regard porté sur les corps sous l’emprise des technologies de la vision.  Le point de départ paradigmatique sera fourni par l’usage de la chambre photo-graphique chez les physiologistes du XIXe siècle. A partir de là, nous nous autoriserons toute plongée dans le passé, mais également toute projection dans l’avenir d’une médecine et d’un corps devenus 2.0. Nous décrirons les modalités et évaluerons les conséquences de ces dépassements du regard : rematiérisation, déplacement (effets travelling) des objets, des méthodes et des appareils, mises à distance et rapprochements (effets zoom) des corps eux-mêmes. Ces réflexions théoriques prennent appui sur des exemples précisément décrits. Ainsi, Duchenne, Marey seront les porte-paroles d’une valorisation extrême de l’objectivité (élimination de l’observateur, effet de surface). L’imagerie du XXe siècle (radiographie, IRM, échographie), celui de la nouvelle intimité d’un corps devenu appareil. En rappels du passé, sera évoqué le paradoxe d’une mise à distance par une physiologie du contact chez Descartes et les physiologistes des XVIIe – XVIIIe siècle, sous l’emprise de la mécanique et de l’optique. Enfin, dans un monde contemporain devenu « many to many », le « Google pour tous » sera le modèle de l’émergence d’un corps collectif. Chaque fois, ces déplacements du regard sont le symptôme d’une rupture radicale sans abandon jamais de ce qui précède. ?Nous soulèverons pour conclure le paradoxe d’un corps désormais connu dans ses profondeurs mais fondamentalement devenu image, évoquant la question politique de l’effet de surface né de l’emprise photo-graphique ; celle, contradictoire mais simultanée, d’une parole-image conférée aux sans-voix.

Ermelinde Malcotte (Université Paris X Nanterre)
Enjeux de l’invisible : nanotoxicologie et biopolitique
L’anthropologie n’a cessé d’interroger la normativité humaine et le fait que l’homme, ce vivant particulier, ait une plasticité, une labilité qui lui est propre. La question du dépassement, ou plutôt du déplacement, se trouve au cœur des problèmes soulevés par l’analyse des effets sanitaires et environnementaux des nanomatériaux. Nous proposerons de tracer l’histoire de la nanotoxicologie. Cette nouvelle discipline, qui étudie les risque associés à l’exposition de l’environnement et des populations humaines aux nanomatériaux, met en évidence la manière singulière qu’a le vivant humain de se rapporter à son milieu. Qui se traduit notamment par une incidence croissante du nombre de personnes souffrant d’une hypersensibilité bronchique. Nous discuterons de la pertinence du cadre conceptuel qu’ouvre la notion foucaldienne de biopolitique, et de l’intérêt de revenir à la philosophie de Canguilhem, qui permet d’opérer un déplacement par rapport à la gestion traditionnelle des risques et au principe de précaution. L’histoire de la nanotoxicologie fait en effet apparaître que le point névralgique des risques n’est pas tant une affaire de protection que de savoir quels types de relations nous sommes capables de nouer avec les nanomatériaux, et quelle redéfinition de la santé se trouve impliquée dans les politiques sanitaires qui accompagnent ces interactions.

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Colloque – Hybridations, Immersions et Sensations dans l’activité physique et les pratiques corporelles


A la faculté du Sport, Université Henri Poincaré – Nancy Université,

16 – 17 juin 2011.

Organisation : Anne Sophie Sayeux (PAEDI, Université Blaise Pascal, Clermont 2), Olivier Sirost (CETAPS, Université Rouen), Bernard Andrieu (Faculté du sport, LHSP UMR 7117 CNRS Université Henri Poincaré, Nancy Université).

bernard.andrieu@staps.uhp-nancy.fr

A-sophie.SAYEUX@univ-bpclermont.fr

olivier.sirost@univ-rouen.fr

Argumentaire

Les usages sociaux du corps participent pleinement à la construction des savoirs, des techniques et des milieux dans lesquels ils se déploient. Pourtant, ils ont peu fait l’objet d’analyses à partir du point de vue du corps.

Il convient de rappeler que les cures de nature, tout comme la découverte des cœnesthésies s’accompagne de la montée des paradigmes empiristes et sensualistes. Les correspondances de Rousseau et Condillac, tout comme la relation de Burke à la compagnie des Indes orientales ou les travaux de Diderot et Berkeley sur les sens, ne sont pas étrangères à une mise en forme de la pratique. Les immersions dans la nature (aérothérapie, balnéothérapie, …) vont de pair avec une philosophie introspective du corps et de l’écoute de soi que l’on retrouve très tôt chez Burton ou Maine de Biran.

C’est aussi la saisie du vertige, du monstre ou du sauvage tapis au fond de soi qui guide la saisie de l’expérience sensible. L’esthétique du sublime à l’heure romantique favorise l’apprivoisement de la vacuité et le jeu avec les peurs. L’importance accordée à l’ambiance, au langage sensoriel, à l’impression esthétique témoigne ici également d’une tentative de saisie de la dimension sensible dans les usages du corps. Les thématiques de la mer ou de la montagne dans les œuvres romantiques, du désert chez les orientalistes ou du déjeuner sur l’herbe chez les impressionnistes mettent en image un faisceau d’expériences vécues et sensuelles.

Cette effervescence est tout aussi vivace dans les milieux éducatifs où la formation par l’expérience ou par le milieu devient progressivement un thème prisé des pédagogies nouvelles. De ce point de vue, il convient également de resituer des pédagogues tels que Dewey dans les perspectives adoptées par le pragmatisme. Le statut de l’expérience corporelle est alors directement injecté dans l’édification du connaître. Ces quelques rappels – non exhaustifs – situent l’objectif de ce colloque : appréhender les pratiques corporelles dans leurs évolutions et leurs actualités par le prisme des approches sensibles.

Il s’agit de regrouper autour de ces questions tant les avancées augurées par les historiens (de la nouvelle histoire à l’anthropologie sensorielle), les anthropologues (de l’anthropologie biologique à l’anthropologie sociale et culturelle), les sociologues (du pragmatisme aux phénoménologies) ou les philosophes.

Le colloque s’articulera autour de trois questions :

  1. 1-            Nouvelles technologies et corporéité

Comment l’intégration de la matière transforme les corps et nos sensibilités – L’interaction est incorporée par l’hybridation au point de transformer le vécu corporel, amélioré objectivement ou subjectivement par l’objet et la technique biotechnologique. Comment, par exemple, l’insertion de prothèse du genou ou de la hanche prend-elle la place de l’organe défaillant en restaurant la fonction articulatoire ?

  1. 1. 2-           Ecologie corporelle et pratiques immersives

Quels milieux d’immersion des corps sont privilégiés et que disent-ils sur notre présence au monde – S’il est d’usage de se « sentir bien dans son élément », en quoi, comment et pourquoi se sent-on bien dans les éléments naturels ? On peut s’interroger sur les sens mobilisés par les pratiques immersives, mais aussi sur les plaisirs des sens qu’elles procurent. Que recherchent donc les individus dans cette nature sensuelle ?

  1. 3-            Expériences vécues et formation corporelle

Comment se transmet l’expérience vécue – De quelle manière, une sensation pouvant être perçue d’un premier abord comme négative peut-elle être apprise et transmise comme étant positive ?  Il s’agit de comprendre en quoi l’apprentissage d’une activité corporelle peut transformer la « perception des effets ».

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Appel à contribution – L’exploration du corps dans les Arts

Colloque 
du 
8
 et 
9
 décembre 
2011

Association
 Les Têtes
 Chercheuses

Déjà un sujet incontournable des représentations classiques, le corps reste un terrain d’exploration pour les différents médiums artistiques du XXIe siècle. Cette constance dans sa représentation fait du corps un thème fédérateur et riche en références. Ce colloque, organisé par l’association Les Têtes Chercheuses les 8 et 9 décembre 2011, cherchera à réfléchir, par le truchement de nos sujets de thèse, à l’exploration du corps dans les arts. L’originalité de cette manifestation réside dans son organisation. Mis en place par et pour des doctorants et des jeunes chercheurs en Lettres, Langues, Linguistique et Arts, il sera l’occasion de croiser les pratiques, de mêler les approches disciplinaires, en somme de déplier les possibilités qu’offre le corps dans un médium artistique. Nous souhaitons faire de ce colloque un espace de rencontres et d’échanges dynamiques nourri par la confrontation de recherches à la pointe de l’actualité avec la pratique artistique. Ainsi, des professionnels invités nous présenteront leurs créations autour du corps et une table ronde entre
praticiens et universitaires clôturera ces journées de rencontres. Doctorants et jeunes chercheurs (ayant soutenu leur thèse depuis 5 ans maximum) sont ici invités à se saisir de la thématique du corps, compris dans une acception très large. Les critères de sélection proposés ci-dessous sont ouverts afin de faire place à l’inattendu. Il s’agira moins de dresser un inventaire des différentes représentations du corps à travers les arts que de privilégier une analyse capable non seulement de mettre à jour l’inscription du corps dans le médium artistique, mais également de rendre compte des interactions qui s’opèrent entre le corps et le médium. Le corps est alors envisagé tout autant comme incarnation concrète que comme idéologie.

AXE 1 : CORPS SCIENTIFIQUE
En prenant le corps humain ou animal pour objet d’étude photographique à la fin du XIXe siècle, Edward Muybridge et Jules Marey ont non seulement participé aux progrès de l’exploration scientifique du corps, mais ont surtout initié un virage dans l’histoire des représentations. D’autre part, le corps, du point de vue médical, physiologique, se révèle être le truchement sans lequel la parole ne pourrait naître.  Que peuvent les arts pour la « norme » des corps ? Que peuvent les arts pour l’étude du corps ?
AXE 2 : CORPS PERSONNAGE
Parfois, le corps ne fait plus qu’un avec un personnage et devient, dans une sorte d’antonomase, un « Rambo », « un Marlon Brando ». Une posture (la Marianne), une corpulence (le Petit et le Gros dans le cinéma burlesque) transforment le corps en figure, en symbole. En outre, certaines pratiques artistiques amènent à penser l’autre comme une présence dématérialisée et l’incarnation ne passe plus nécessairement par le corps.  Que dire du corps qui se fait « signature » d’un personnage ? Quels sont les enjeux du corps pour la construction de la persona d’un acteur ? Comment l’art prend-il en charge cette disparition des corps ? Comment envisager, donner un visage à l’absence du corps ?

AXE 3 : CORPS DU PUBLIC
Pris en compte du point de vue social, le corps est aussi celui du récepteur de l’art. Au théâtre, le public est parti prenante du spectacle, intervenant plus ou moins selon le type de théâtre et de spectacle représenté. Si, comme le souligne Denis Guénoun, au cinéma, être seul dans la salle est une chance, cela n’est pas le cas au théâtre, moins encore à un concert. Le corps du spectateur s’envisage aussi dans la déambulation muséale. Que dire du corps du spectateur ? Statique ou mouvante comment la spectature s’inscrit-elle dans le lieu de représentation ou d’exposition ? Comment envisager la foule des corps, qu’est-ce que la « masse » ?
Axe 4 : CORPS PHYSIQUE
Nombre d’images aujourd’hui nous montrent un corps retravaillé, manipulé, objectivé. Jouant avec les codes du genre, sexe, race, religion, etc., les arts explorent la question de l’identité. Prenons pour exemple les photographies de Claude Cahun ou de David Lachapelle qui procèdent, chacun à leur manière, au brouillage des identités ; ou à l’inverse le film du coréen Chan-wook Park, I’m a Cyborg, But That’s OK, qui expose le corps vers un non-lieu physique. Aux antipodes de cette stylisation du corps, la représentation, chère à Bakhtine, de la déchéance dans les arts de la scène et de l’image serait aussi à explorer, notamment la réappropriation et la réinterprétation de la notion de « bas corporel » par un artiste contemporain tel que le photographe américain Andres Serrano.  Comment le physique participe-t-il de la construction de l’identité ? Y a-t-il un « excès » de corps ? Quels sont les enjeux d’un corps déconstruit par l’œuvre d’art ? Lorsque la chair se fait matière, que dire de l’effet d’haptique ?

Axe 5 : CORPS MÉDIUM

Les pratiques artistiques sont nombreuses à utiliser le corps comme outil de leur création. Les travaux de Pipo Delbono ou de Marina Abramovic montrent le corps comme élément de l’œuvre artistique et revendiquent un corps « réel ». La recherche d’une fusion entre l’image, l’écriture et le corps fait parfois de celui-ci un moyen direct d’expression, parfois le support de l’œuvre, comme dans la pratique du tatouage. De quoi le corps se fait-il le véhicule dans l’œuvre artistique ? Que dire du corps « support », du corps « écran » de l’oeuvre? Que dire du corps qui se fait espace du spectacle ?

Date 
limite d’envoi
 de 
la
 proposition :
 La 
proposition
 de
 communication
 pour
 le
 colloque,
 d’une
 quinzaine
 de
 lignes
 maximum,
 accompagnée
 d’une
 notice
 biographique
 (Université
 d’attache
 et 
département, 
sujet 
de 
thèse 
et 
directeur 
de 
recherche), 
doit 
être 
envoyée 
au 
plus
 tard 
pour 
le 30 
avril

 2011, 
à
 groupe.doctoral@gmail.com

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Rencontres d’Hippocrate

Le lundi 14 février 2011, à 18h
Faculté de médecine Paris descartes – amphithéâtre richet
15 rue de l’école de médecine – Paris 6è (M° odéon)

Le Pr. Patrick Berche, doyen de la faculté de médecine Paris Descartes et le Pr. christian hervé, chargé de la mission « relations médecins/patient/familles » ont le plaisir de vous convier à une nouvelle édition des « Rencontres d’Hippocrate » de la faculté de médecine Paris Descartes :

« Vivre Le don d’organes avec ses croyances »

Une table ronde avec :
grand rabbin haïm Korsia (aumônier général israélite des Armées) – imam saïd ali KoUssay (aumônier musulman – CHU Avicenne) – Mme doriane viLLordin (aumônerie catholique – GHU Cochin) – Mme Joséphine cossarT (coordination de prélèvements d’organes et de tissus – GHU Cochin) – Pr. sadek BeLoUciF (agence de la Biomédecine) – Pr. denis saFran (Hôpital Européen Georges-Pompidou) – Pr Laurent saLoMon (CHU
Henri Mondor) – des patients transplantés et des proches de donneurs.

renseignements :
christian.herve@parisdescartes.fr / www.medecine.parisdescartes.fr

Les dons et greffes d’organes sont régis par la loi de bioéthique de 1994, révisée en 2004 et actuellement réactualisée. Au delà des notions légales et réglementaires se posent les pratiques en termes d’humanité, d’annonce et d’écoute, voire de partage de sentiments. Ces situations sont difficiles et manquent souvent d’explications. Les référents culturels et religieux sont alors majeurs pour éclairer les personnes interpellées dans ces situations humainement très complexes. Cette table ronde a pour objectif de mettre en scène les acteurs qui sont impliqués et notamment ceux qui peuvent au mieux expliciter le sens des textes et rites souvent invoqués par les familles dans leurs réflexions.

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Journée d'études - La somaesthétique : du pragmatisme philosophique aux arts transdisciplinaires


Journée d'études autour de Richard Shusterman

DATE : 11 février 2011, 10h15-18h45.

LIEU : Salle Dussane, ENS, 45, rue d’Ulm, 75005 Paris


Mises à jour, détails:
http://philosophie.ens.fr/-Shusterman-11-02-2011-.html

PROGRAMME

10h15 : Accueil et présentation de la journée, Mathias Girel (ENS).

10h30-11h00. Jean-Pierre Cometti (Université de Provence) : "Le pragmatisme
et la question du corps"

11h00-11h20 : Questions

11h20-12h10 : Richard Shusterman (Florida Atlantic University) --- "Du Style
somatique". 

12h10-12h30 : Questions

Pause déjeuner

13h45-14h15 : Mathias Girel (CIRPHLES, ENS) : "Le corps dans les lettres :
la ligne jamesienne chez Richard Shusterman"

14h15-14h35 : Questions

14h35-15h05 : Bernard Andrieu (UHP Nancy) : "Sentir son corps :
Proprioception ou immersion ?"

15h05-15h25 : Questions

15h25-15h55 : Marielle Macé (CNRS-EHESS) : "Vivre un style"

15h55-16h15 : Questions.

16h15-16h30 : Pause

16h30-17h00 : Yann Toma (CERAP, Université Paris 1) : "Somaesthétique et
flux radiant"

17h00-17h20 : Questions.

17h20 Table ronde

17h20-18h45 : Table ronde, avec C. Hanna, D. Zerbib (LETA, Paris I), Th.
Mondémé (UVSQ),  M. Richez (ENS), O Quintyn, dialogue transdisciplinaire
avec Richard Shusterman.

18h45 : Fin de la journée 



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Appel à contribution – Image de soi et identité à l’époque moderne

Mercredi 30 novembre 2011

Image de soi et identité à l’époque moderne
Revue Europa Moderna

Le prochain numéro de la revue sera consacré aux images de soi/de l’autre à l’époque moderne : images en tant que discours ayant leur vocabulaire et leur syntaxe propres, et relevant d’une description qui n’est jamais neutre – une interprétation pour devenir une image de l’autre, comme en témoigne l’histoire du genre. Elles recouvrent le champ très large des présentations et des représentations de soi dans une optique identitaire et d’identification, comme dans le cas des inscriptions sur le corps qui disent la personne – voire la « nation » dans la continuité des interrogations récentes sur les sentiments identitaires et les stéréotypes nationaux -, son être social et moral.

Au cœur des stratégies narratives des images et des textes, ces représentations circonstancielles se construisent individuellement ou collectivement sur la base d’éléments variés, tels que les attributs, les attitudes et gestuelles, les costumes/coutumes, les traits physiques prédictifs de l’âme, les marques honorifiques – comme les blessures – et infamantes, mais aussi pour finir, l’espace même de la présentation et son organisation scénique à l’instar des portraits. Ces images sont aussi produites dans des circonstances d’échanges qui supposent des présentations vivantes de soi dans le cas de rencontres le plus souvent ritualisées – rituels politiques et sociaux qui transforment l’individu pour lui conférer un statut -, ou d’une communication jouant sur les signifiés comme les gestes des « pratiqueurs » par exemple. Elles relèvent dès lors d’une économie des échanges interpersonnels à la croisée des systèmes symbolique, de croyance, et de représentation. Elles impliquent enfin également un public qui soulève la question délicate de leur réception et des modalités de leur performance.

Temps culturel de contrôle des passions, temps du pouvoir coercitif sur les corps, et temps surtout d’une codification de l’image de soi, l’époque moderne offre par la richesse de ses sources la possibilité d’une approche pluridisciplinaire des enjeux contemporains de la « communication symbolique » et de l’efficacité des présentations de soi dans la société moderne.

Par cet appel, fait au titre de la revue en ligne Europa Moderna pour son troisième numéro, les contributions devront être envoyées à sylvene.edouard@gmail.com, avant le 30 novembre 2011.

La taille minimale des contributions est d’environ 30 000 signes espaces compris. Il n’y a pas de limite supérieure de taille.

Responsable :

Sylvène Édouard

Comité de rédaction :

Sylvio de Franceschi
Sylvène Édouard
Naïma Ghermani
Christine Gouzi
Lise Graham
Cédric Michon
Silvia Mostaccio
Miguel Morán Turina
Glenn Richardson
Philip Zitzelsperger
Cornel Zwierlen.

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Colloque international pluridisciplinaire – La santé, quel travail!? Santé et maladie, entre définitions savantes et pratiques professionnelles


Ecole de sages-femmes de Nantes
les 25 et 26 mars 2011

Le colloque est organisé par le réseau Germes-SHS (Groupe d’échanges et de recherches sur la médecine et la santé en sciences humaines et sociales).

Le programme et l’affiche sont téléchargeables ici (pdf).

La page web pour y accéder sur notre site est la suivante: http://www.msh.univ-nantes.fr/78674570/0/fiche___actualite/&RH=ACCUEIL

Les thèmes sont La santé dans la recherche, les sciences humaines et sociales, les pratiques professionnelles en santé.

Le détail des inscriptions est sur le programme. La personne à contacter pour les renseignements liés aux inscriptions est:
Christel Dumontier: christel.dumontier@univ-nantes.fr

Pour les renseignements scientifiques:
Cédric Le Bodic: cedric.le-bodic@univ-nantes.fr

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PhD Opportunities at Queen Mary Centre for the History of the Emotions

The Queen Mary Centre for the History of the Emotions invites applications for two fully funded PhD studentships starting in September 2011.

Application deadline: 21 February 2011

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MEDICINE, EMOTION AND DISEASE IN HISTORY

This three-year studentship comprises part of a five-year Wellcome Trust Enhancement Award in the History of Medicine to fund a research project -‘Medicine, Emotion and Disease in History’ – which investigates how theories, experiences, and expressions of passions and emotions have developed in medical contexts since the sixteenth century. The studentship is fully funded, providing a maintenance grant at the rate paid by the Wellcome Trust (starting at £21,629 during 2011-2). Fees are also covered by the Wellcome Trust, at the rate for home students.

Further details available on our funding page:
http://www.qmul.ac.uk/emotions/funding.html

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EMOTIONS AND THE HOME IN MODERN BRITAIN

This studentship will cover fees and maintenance (at the AHRC rate, which is currently £15,590) from 2011-2014, starting in September 2011. The project will be co-supervised by staff in the School of Geography (Professor Alison Blunt or Dr Alastair Owens), School of History (Dr Thomas Dixon, Dr Rhodri Hayward, or Professor Amanda Vickery) and the Geffrye Museum (Eleanor John). An appropriate supervisory team will be appointed based on the successful candidate’s exact topic.

Further details available on our funding page:
http://www.qmul.ac.uk/emotions/funding.html

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Séminaire – Histoire de la médecine et des savoirs scientifiques sur le corps


La prochaine séance du séminaire «Histoire de la médecine et des savoirs scientifiques sur le corps» du Centre Alexandre-Koyré aura lieu lundi 31 janvier de 19h-21h à l’EHESS (105 bd. Raspail, salle 4).

Nous recevrons Vincent Barras, de l’Université de Lausanne (Institut universitaire d’histoire de la médecine et de la santé publique), qui interviendra sur le thème :

«Médecine et physiologie autour de 1900 : chambres pneumatiques et physiologie d’altitude »

«Durant tout le siècle écoulé, le consensus a régné pour  dire que l’air d’altitude était pur, subtil, et capable de restaurer la santé. Comment s’est-on mis à justifier ses effets sur les humains? La question joua un rôle crucial dans le développement de la science médicale. Tout un pan de la physiologie s’est en effet construit autour des recherches expérimentales de savants sur les effets de l’altitude, donnant naissance à de complexes dispositfs expérimentaux. En médecine clinique, empreinte de climatologie, innombrables ont été les sanatoriums et autres établissements spécialisés attirant sur les hauteurs des foules venues de toute l’Europe pour la cure de la tuberculose et autres maladies « consomptives ». Enfin, le même engouement autour de cet « air des Alpes » a accompagné le développement touristique, devenu la ressource principale de l’économie des régions de montagne. Dans cet exposé, nous examinerons  quelques implications de ce nouage entre motifs expérimentaux, médicaux, géographiques et socio-culturels, qui continue d’avoir un profond impact au sein de notre monde contemporain.»

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Appel à contribution – Bodies of Thought: Fleshy Subjects, Embodied Minds, & Human Natures


9th-10th June 2011, Royal Society of Edinburgh


Confirmed Keynote Speakers: Dr Christine Battersby (Reader Emerita in Philosophy, University of Warwick)
Professor Susan Oyama (Professor Emerita ( http://en.wikipedia.org/wiki/Emeritus ) in Psychology, John Jay College ( http://en.wikipedia.org/wiki/John_Jay_College ) and CUNY Graduate Center (http://en.wikipedia.org/wiki/CUNY_Graduate_Center ), New York ( http://en.wikipedia.org/wiki/New_York ))
Professor Michael Wheeler (Professor of Philosophy, University of Stirling)

The aim of this event is to foster a dialogue between researchers in feminist philosophy working on debates around the body, and researchers in philosophy of cognitive science with interests in embodied cognition and the extended mind. Many theorists of embodiment now think of mind and cognition as being continuous with life, in some theoretically significant way. Thus, contributions from those working in relevant areas of philosophy of biology will also form a natural part of this dialogue.

Recent research across these different fields often shares a central concern: to challenge dualistic modes of thinking inherited from a broadly Cartesian paradigm, and to find alternative frameworks which no longer position mind and body, or nature and culture, as fundamentally distinct or opposed. In keeping with this, many of those working in both feminist philosophy and recent philosophy of the cognitive and biological sciences have been engaged in challenging the divide between material and biological processes on the one hand, and cultural constructivism and representation on the other. Instead of remaining within a clear-cut nature/nurture divide, thinkers in both fields seek to re-think matter, body and environment as playing an active and generative role in the formation of knowledge, memory and identities.

Despite these productive resonances, thinkers in these different fields do not often have opportunities to engage directly with one another: the aim of this conference is to create an occasion for such engagement, and to foster productive conversations between researchers in feminist philosophy and the philosophy of the cognitive and biological sciences, so as to enhance the resources and reference points available to each of these groups.

We are seeking papers of 20-25 minutes (not including discussion time) which will contribute to this dialogue.Papers may adopt an approach from either feminist philosophy, or the philosophy of the cognitive or biological sciences (or related areas), and need not directly combine these different fields (though we welcome contributions which do so).

Possible topics include but are not restricted to the following:

– feminist philosophies of the body; fleshy subjects and embodied selves; sexed embodiment, identity and otherness;

– the role of the body and/or the material environment in knowledge, memory, learning and perception; reason and embodiment; materiality, bodies, and cognition;

– non-dualistic approaches to the body and its relation to mind / thought / spirit / consciousness

– life/mind, nature/nurture, sex/gender, biology/culture: critical perspectives and alternative approaches

– re-thinking the nature and sites of intelligence; the role of process in the formation of knowing bodies and bodies of knowledge

Possible approaches include those drawing on phenomenology and continental philosophy (e.g. Nietzsche, Bergson, Heidegger, Merleau-Ponty); philosophy of cognitive science, especially debates in extended mind/embodied cognition; feminist philosophy; process philosophy; developmental systems theory; the enactive account of life and mind; new materialisms (eg Grosz, Deleuze).

Proposals of c.500 words should be emailed to Rachel Jones (r.e.jones@dundee.ac.uk) by Friday 4th March 2011. Please note: we have a small number of bursaries for postgraduates and early career researchers to participate in this event. Please indicate when submitting your abstract if you wish to be considered for such a bursary, and indicate your academic status (e.g. PhD student, early career researcher).

This conference is the first of three events being organised as part of an RSE funded Network in the Arts and Humanities hosted by the Philosophy Programme at the University of Dundee. The aim of the Network is to engender dialogue between feminist philosophers and other key areas of contemporary philosophical debate. Subsequent events will focus on issues of gender and sexed embodiment in the contemporary visual arts as well as on the productive links between feminist philosophy and philosophy of education. For further information, or to be added to the Network mailing list, please contact the Network organiser, Dr Rachel Jones: r.e.jones@dundee.ac.uk

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