Parution – The journal of medicine and philosophy

 

The journal of medicine and philosophy, vol 36, n°4, aout 2011, CHARLES TAYLOR AND THE PHILOSOPHY OF MEDICINE

 

Franco A. Carnevale and Daniel M. Weinstock, Questions in Contemporary Medicine and the Philosophy of Charles Taylor: An Introduction

Hubert L. Dreyfus, Medicine as Combining Natural and Human Science

Patricia Benner, Formation in Professional Education: An Examination of the Relationship between Theories of Meaning and Theories of the Self

Gilles Bibeau, What Is Human in Humans? Responses from Biology, Anthropology, and Philosophy

Carl Elliott, Enhancement Technologies and the Modern Self

Natalie Stoljar, Informed Consent and Relational Conceptions of Autonomy

Ronald A. Carson, On Metaphorical Concentration: Language and Meaning in Patient-Physician Relations

Dawson Stafford Schultz and Lydia Victoria Flasher, Charles Taylor, Phronesis, and Medicine: Ethics and Interpretation in Illness Narrative

Laurence J. Kirmayer, Multicultural Medicine and the Politics of Recognition

Daniel M. Weinstock, How Should Political Philosophers Think of Health?

Charles Taylor, Franco A. Carnevale, and Daniel M. Weinstock, Toward a Hermeneutical Conception of Medicine: A Conversation with Charles Taylor

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Journée d’étude – Médicament(s)   XIIe – XVIIIe siècle 

Académie nationale de Médecine

Université de Paris Ouest Nanterre La Défense

Centre d’histoire sociale et culturelle de l’Occident (CHiSCO)

Ecole doctorale 395

Université de Genève

Académie Suisse des sciences humaines et sociales

 

Vendredi 21 octobre

Académie nationale de médecine (16, rue Bonaparte – Paris 6e).

9 h 30 Accueil des participants

Philip Rieder (Université de Genève)

François Zanetti (Université de Paris Ouest Nanterre La Défense)

Jérôme van Wijland (Bibliothèque de l’Académie de médecine)

1. La Matérialité des remèdes : (prés. de séance Frank Collard)

10 h

Mehrnaz Katouzian-Safadi (CNRS – UMR 7219 – SPHERE / CHSPAM – Université Paris 7 Diderot) :

La tentation des composés dans la médecine arabe : assurance, doutes et  nécessités chez Razi (m. 925), Avicenne (m. 1037), Averroès (m. 1198).

10 h 30

Danièle Alexandre-Bidon (EHESS – CRH ; Groupe d’archéologie médiévale) :

Des fruits sur ordonnance. Parts et rôles respectifs des espèces cultivées, sauvages et exotiques dans la pharmacopée entre XIIe et XVIe siècle.

11h-11h30 : pause café

11 h 30

Mickaël Wilmart (EHESS) : Les remèdes pour animaux dans l’Occident médiéval (XIIe-XVe s.).

2. Remèdes et communautés (prés. de séance Monique Cottret)

12h

Georges Sidéris (Université Paris 4 Sorbonne (IUFM) et Centre Byzantin au collège de France (UMR 8167 Orient et Méditerranée, CNRS) :

L’hôpital impérial du Christ Sauveur Pantocrator au XIIe siècle à Constantinople et les médicaments.

12h30

Gilles Sinicropi (Nice)  « Rendre service aux malades » : Les Carmes déchaux et la pratique médicale aux XVIIe et XVIIIe siècles.

13h-14h30 : pause déjeuner

3. Remèdes et communautés (2) (prés. de séance François Zanetti et Philip Rieder)

14h30

Cédric Gourjault (Faculté des lettres et des Sciences humaines de Limoges) : Les médicaments dans les hôpitaux de la Marche (fin XVIIe-XVIIIe siècle). Entre savoir médical et croyances religieuses.

15h

Gwénaël Murphy (Université de Poitiers ; CRIHAM) : L’apothicaire et le chirurgien. La médication au couvent au XVIIIe siècle.

15h30-16h : pause café

4. Usages domestiques (prés. de séance Sophie Vasset)

16h

Jean-François Viaud (Bordeaux) : Recettes de remèdes recueillies par les particuliers aux XVIIe et XVIIIe siècles. Origine et usage.

16 h30

Nahema Hanafi (Université de Lausanne ; Université de Toulouse-Le Mirail) :

Les femmes et la pharmacopée domestique (Pays de Vaud, XVIIIe siècle).

17hAurélie Chatenet-Calyste (Université de Limoges ; Université de Champagne-Ardennes) :

Soigner une maison aristocratique à la fin du XVIIIe siècle : le cas de la maison de Marie-Fortunée d’Este, princesse de Conti (1731-1803).

Samedi 22 octobre

Salle des Conférences (Bât. B), Université Paris Ouest Nanterre (200, av. de la République, Nanterre)

5. Querelles, conflits, contestations (prés. de séance François Zanetti)

9h30

Samir Boumediene (Université de Nancy 2 – Casa de Velazquez) :

Les plantes hallucinogènes et l’Inquisition au Mexique (XVIe-XVIIIe).

10h00

Olivier Lafont (Société d’histoire de la pharmacie) :

Quinquina contre théorie des humeurs : un choc culturel au XVIIe siècle.

10h30

Cécile Floury-Buchalin (Université Lyon 3) :

Les querelles autour des remèdes chimiques et exotiques dans la littérature du XVIIe siècle : Enjeux philosophiques et enjeux professionnels.

11h-11h30 : pause café

6. Soignants et patients (prés. de séance Philip Rieder)

11 h 30

Mireille Ausécache (EA 4116-EPHE) :

Le médicament au cœur de la relation médecin-patient dans le De laudibus et virtutibus compositorum medicaminum de Gilles de Corbeil (XIIe siècle).

12h

Radu Suciu (Université de Genève) :

Ingérer et guérir. La thérapeutique de la mélancolie à la fin de la Renaissance.

12h30

Carles Vela Aulesa (Institució Milà i Fontanals ; CSIC, Barcelone) et Carmel Ferragud Domingo (Universitat Miguel Hernández d’Elx) :

De l’apothicaire à la maison : la distribution des médicaments au Bas Moyen Âge à partir du cas de la maison nobiliaire des Tous (Valence, 1446).

7. Conclusion

contacts :
philip.rieder@unige.ch
francois.zanetti@gmail.com

http://www.academie-medecine.fr/detailActualite.cfm?idRub=2&idLigne=635

 

 


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Parution – Histoire de la virilité

 

CORBIN Alain, VIGARELLO Georges et COURTINE Jean-Jacques (dir.), Histoire de la Virilité, 3 tomes, Paris, Seuil, 2011.

Tome 1

La virilité possède une tradition immémorielle : elle n’est pas simplement le masculin, mais sa nature même, sa part la plus « noble ».

La virilité serait vertu. Elle viserait le « parfait », fondant sur un idéal de domination masculine une des caractéristiques des sociétés occidentales. Une puissance a été inventée, de la force physique au courage moral, imposant ses codes, ses rituels, sa formation.

Tradition plus complexe pourtant, elle ne saurait en rien figer la virilité dans une histoire immobile. Les qualités se recomposent avec le temps. La société marchande ne saurait avoir le même idéal viril que la société militaire. Le courtisan ne saurait avoir le même idéal viril que le chevalier. La cour et la ville inventent des modèles décalés. Ce sont ces différences et ces changements que retrace ce premier volume, de l’Antiquité jusqu’aux Lumières, introduisant de l’histoire dans ce qui semble ne pas en avoir.

Tradition sévère aussi, la perfection serait toujours menacée de quelque insuffisance : la force ne peut ignorer la fragilité. Reste une rupture marquante avec les Lumières : celle visant la domination elle-même. Une virilité nouvelle s’y affirme. L’ancienne ascendance est condamnée, les pères peuvent apparaître en « tyrans », alors même que rien ne conteste encore la domination sur le féminin.

Tome 2

La période concernée par ce deuxième volume correspond à l’emprise maximale de la vertu de virilité. Le système de représentations, de valeurs et de normes qui la constitue s’impose alors avec une telle force qu’il ne saurait être véritablement contesté.

La multiplication des lieux de l’entre-soi masculin ? le collège, le pensionnat, le séminaire, le caveau de la société chantante, le bordel, la salle de garde, la salle d’armes, le fumoir, nombre d’ateliers et de cabarets, en attendant la réunion politique et la société de chasse ? constituent autant de théâtres de l’inculcation et de l’épanouissement des traits qui dessinent la figure de l’homme viril.

Au XIXe siècle, la virilité, qui a partie liée avec la mort ? mort héroïque sur le champ de bataille ou le pré carré du duel, mort provoquée par la fatigue du travailleur, mort d’épuisement de l’homme par la femme ? ne constitue pas une simple vertu individuelle. Elle ordonne, irrigue la société dont elle sous-tend les valeurs. Elle induit des effets de domination. Elle structure la représentation du monde.

Tome 3

En ce début de XXIe siècle, la rumeur enfle en Occident : les hommes ne seraient plus des hommes, des « vrais ». De ce malaise dans la part masculine de la civilisation, la virilité reste un indicateur crucial. Car c’est bien sur cet idéal de force physique et de puissance sexuelle, de maîtrise et de courage que s’est historiquement construit dans la culture ce qui passe pour la « nature » de l’homme. Et demeure le socle la domination masculine.

Or une crise se propage, semble-t-il, dans l’Empire du mâle : les carnages guerriers ont élimé l’étoffe des héros, le retour cyclique des dépressions économiques érodé la fierté du travailleur, la montée des conformismes tari les goûts d’aventure. L’éveil et les progrès de l’égalité entre les sexes, les avancées du féminisme sont venus contester d’anciens privilèges et d’inacceptables violences.

Il y a donc un paradoxe de la virilité contemporaine : comment comprendre que cette représentation hégémonique de la puissance masculine ait fini par apparaître aussi incertaine ? Les hommes d’aujourd’hui entendent-ils porter longtemps encore cette charge millénaire, ou vont-ils souhaiter sentir s’en alléger le poids ? Quitte à renoncer à ses avantages…

 

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Journée d’étude – Des corps masculins entre textualité et matérialité

 

Samedi 08 octobre 2011  |  Paris (75005)

Cette journée d’étude vient conclure le projet innovant « Identités de genre en représentation », qui a donné lieu à un séminaire de recherche de deux ans. Centrée sur les masculinités trop longtemps passées sous silence, elle prend comme point d’appui le trajet intellectuel de Judith Butler elle-même, à qui l’on a reproché, à tort ou à raison, qu’à trop vouloir élargir la notion de productivité performative du genre, on risquait de perdre la matérialité des corps genrés. Nous nous proposons donc de confronter une théorie du genre centrée sur les discours à la question de l’incarnation. Le féminisme, en exhibant les phénomènes de pouvoir, a donné à (certains) hommes l’outillage intellectuel nécessaire pour réfléchir de manière subversive à leur propre place dans le dispositif de domination masculine. Parmi ces hommes féministes, certains, dépassant sciemment le niveau discursif, vont jusqu’à préconiser la mise en oeuvre de technologies corporelles alternatives, inventant divers agencements individuels pour composer avec la masculinité.

Actuellement, les études sur les masculinités et les études queer ont largement déconstruit le masculin et affirmé, dans la droite ligne de Butler, que les corps masculins – au même titre que les autres corps – n’existent pas hors de leurs interprétations et projections culturellement situées!: ils sont, eux aussi, le produit de la structure idéologique qui crée la différence sexuée. À tel point qu’il est possible – depuis les travaux de Judith Halberstam notamment – de penser des incarnations de masculinité indépendantes des corps biologiquement masculins. Il semble donc que les études sur les masculinités achoppent parfois sur l’écueil de la matérialité, qui nous conduit à nous interroger sur la tension entre matérialité et textualité du corps masculin.

La journée d’étude fera une large place à la question d’un retour dans l’action des analyses en termes de genre, c’est-à-dire à ce que Ricoeur appelle « mimèsis III » : cette opération de médiation entre le texte « poétique » et le monde réel « éthique », rendu possible par le plaisir de la reconnaissance comme compréhension, dans les limites du vraisemblable et en accord avec un concept prospectif de vérité dont l’agir humain est le champ représenté. On s’interrogera sur les facultés d’incitation à l’action sur le monde genré que véhicule l’analyse des représentations. Car pour Ricoeur, l’enjeu n’est autre que « le procès concret par lequel la configuration textuelle fait médiation entre la préfiguration du champ pratique et sa refiguration par la réception de l’oeuvre ».

Organisateurs

  • Patrick Farges (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3) : patrick.farges@univ-paris3.fr
  • Anne Isabelle François (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3) : anne-isabelle.francois@univ-paris3.fr
  • Jean-François Laplénie (Université Paris Sorbonne – Paris 4) : jean-francois.laplenie@paris-sorbonne.fr

Institutions

  • EA 172 – Centre d’études et de Recherches comparatistes (CERC)
  • EA 4223 – Centre d’études et de recherches sur l’espace germanophone (CEREG)
  • EA 3556 – Expressions historiques, culturelles et esthétiques de l’identité. Espaces germanique, nordique et néerlandophone

Programme

9h00 Accueil des participants

  • 9h15-9h30 Patrick Farges (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3), Introduction : Des corps masculins entre textualité et matérialité
  • 9h30-10h30 Anna De Biasio (Università degli Studi di Bergamo), Notes on the (U.S.)-Debate on Masculinity

10h30-10h45 Pause

  • 10h45-11h20 Anne Isabelle François (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3), Mon oncle. Dispositifs de visibilité, corps masculin et pouvoirs de l’empathie dans Les émigrants de W. G. Sebald
  • 11h20-12h00 Jean-François Laplénie (Université Paris Sorbonne – Paris 4), La quête du masculin chez Hermann Broch : entre écriture romanesque et pratique psychothérapeutique

Modération Klaus Wieland (Université de Strasbourg)

12h00-14h00 Déjeuner

  • 14h-15h Michel Lehmann (Université Toulouse 2 – Le Mirail), La voix du masculin!: les tensions entre identité et rhétorique à l’opéra
  • 15h-15h45 Marguerite Chabrol (Université Paris Ouest – Nanterre La Défense), « See what the boys in the back room will have, and tell them I’m having the same » : Marlene Dietrich et la théâtralisation du (corps) masculin à Hollywood
  • 15h45-16h30 Cécile Schenck (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3), Corps masculins en représentation sur la scène chorégraphique contemporaine

Modération Bernard Banoun (Université Paris Sorbonne – Paris 4)

Contact
  • Patrick Farges
    courriel : patrick [point] farges (at) univ-paris3 [point] fr

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Colloque –

Le corps du Prince au coeur des rituels de la cour. Autour de l’oeuvre d’Agostino Paravicini Bagliani


Jeudi 17 novembre 2011  |  Liège (Belgique, 4000) et Leuven (Belgique, 3000)

À la suite des réflexions d’E. Kantorowicz sur les deux corps du roi, les travaux d’A. Paravicini Bagliani sur le corps du pape ont contribué à mettre en évidence combien la figure du corps du prince, qu’il soit laïque ou ecclésiastique, est au cœur des discours et des pratiques de pouvoir au Moyen Âge et à la Renaissance. Au travers de contributions portant sur une cour déterminée et d’autres portant sur quelques aspects transversaux jugés particulièrement significatifs, ce colloque a pour objet de montrer l’articulation fondamentale d’un ensemble cohérent de représentations et de pratiques culturelles autour du corps du Prince. Il s’inscrit en parfaite continuité avec les travaux menés depuis plusieurs décennies par A. Paravini Bagliani.

Colloque international organisé à Liège (17-19 novembre 2011) par la Katholieke Universiteit Leuven, les Facultés universitaires Saint-Louis (Bruxelles) et l’Université de Liège

À la suite des réflexions d’E. Kantorowicz sur les deux corps du roi, les travaux d’A. Paravicini Bagliani sur le corps du pape ont contribué à mettre en évidence combien la figure du corps du Prince, qu’il soit laïque ou ecclésiastique, est au cœur des discours et des pratiques de pouvoir au Moyen Âge et à la Renaissance.

Comme métaphore, comme catégorie mentale ou encore comme objet de pratiques cérémonielles et rituelles, le corps du prince s’inscrit au centre d’un faisceau de significations riche et complexe, au moment précis où se développent les théories de la souveraineté et où vont naître progressivement les États modernes. Corps physique et mortel, qui boit, mange et se reproduit, qui gouverne ses plaisirs et sa santé, vulnérable et gardé, que l’on acclame de loin, dont on partage l’intimité, ou que l’on cherche à empoisonner, il est aussi un corps mystique, incarnant la continuité de la fonction au point qu’un cadavre puisse continuer à régner ; il est lié aussi au corps social ou corps politique (en anglais, « the Body Politic »), dont il est à la fois un double et la tête qui le gouverne, ce qu’attestent la pensée politique du temps autant que divers usages.

Le colloque vise à explorer la richesse de cette thématique dans une perspective large et comparée, susceptible de dégager des lignes de force, des perspectives d’ensemble, à l’échelle de l’Europe tardo-médiévale et renaissante, et d’apporter une contribution réellement significative à l’anthropologie historique de la culture occidentale.

L’attention se portera sur les principales monarchies du temps, en ce compris la papauté et les princes territoriaux. Un spécialiste de chacune des cours princières retenues sera sollicité pour analyser les divers aspects des pratiques rituelles, cérémonielles et, révélatrices en creux, quotidiennes, élaborées et vécues autour du corps du prince. Rompant avec les vieilles approches descriptives et énumératives, il s’agira de considérer ces différents aspects comme autant d’éléments de communication symbolique et de concrétisation des idéologies du pouvoir et de la souveraineté.

Rituels de la naissance (accouchement, baptême, relevailles), du mariage et de la mort du prince, tout d’abord, centrés de prime abord sur le corps physique de celui-ci, au travers des âges de la vie, mais aussi saturés d’implications politiques fort éloignées des catégories mentales qui sont nôtres aujourd’hui et dont l’altérité doit être prise en compte pour établir la généalogie de ces dernières. Rituels de la prise et de la perte du pouvoir, ensuite : couronnement et sacre notamment d’une part, capitulation et abdication d’autre part. Gestes, paroles, lieux, intervenants, objets et vêtements, couleurs et matières concourent à la signification de ces moments forts centrés sur la personne et le corps du prince, dont la performativité reste discutée par les spécialistes, mais qui d’évidence impliquent l’ensemble du corps politique. Présent ou absent, le corps du prince peut être incarné ou redoublé, que ce soit dans la mêlée guerrière ou en de paisibles circonstances, par le cri (« Montjoye ! »), le blason, le portrait peint ou sculpté, le port d’une livrée ou peut-être d’un ordre de chevalerie. Lorsqu’il fait donner sa réponse par un officier, dans les assemblées, la gestuelle même du prince et ses silences peuvent définir une attitude spécifique, élément de distinction mais plus encore d’exception fondatrice du pouvoir. En dehors du cercle familier, la parole publique du prince est rare, sa volonté passe par la bouche du chancelier ou se lit sur un parchemin scellé. De même et dans un autre registre, les rituels de table à la cour disent bien en quoi le corps du Prince qui se nourrit est exceptionnel et incomparable. L’ensemble des festivités curiales, ouvertes ou non sur la ville de résidence, mettent en scène ce corps, tandis que ses contingences physiques (prostitution de cour, vêtement, maladie et guérison, par exemple), ne sont pas dénuées de conséquences politiques lorsqu’il s’agit de procréer un héritier ou lorsque le régime de santé du prince rejaillit sur le gouvernement de la « chose publique » (res publica), lorsque la folie du roi entraîne le désordre du royaume. Qu’en est-il lorsque le Prince est une femme ? Les catégories mentales en sont-elles bouleversées, révélant par là combien la conception du pouvoir est « genrée » (gendered) ? Où constate-t-on plutôt une stratégie d’adaptation de la part du corps social, de la cour et de celle qui règne ? Et qu’en est-il lorsque le corps du Prince s’avère, en définitive, être celui d’un imposteur politique qui a prétendu prendre la place d’un prince ?

Au travers de contributions portant sur une cour déterminée et d’autres portant sur quelques aspects transversaux jugés particulièrement significatifs, le colloque a donc bien pour objet de montrer l’articulation fondamentale d’un ensemble cohérent de représentations et de pratiques culturelles autour du corps du Prince. Il s’inscrit en parfaite continuité avec les travaux menés depuis plusieurs décennies par A. Paravini Bagliani.

Concrètement, le colloque, d’une durée de trois jours, du 17 au 19 novembre 2011, se tiendra à l’Université de Liège (17-18) et à la Katholieke Universiteit Leuven (19). Il est organisé conjointement par la Katholieke Universiteit Leuven, les Facultaires universitaires Saint-Louis (Bruxelles) et l’Université de Liège. Les langues de travail seront le français et l’anglais. Les actes en seront publiés et devraient constituer un volume novateur, fort d’environ 600 pages.

H. Cools — E. Bousmar — A. Marchandisse — J. Dumont

Le programme complet de l’événement ainsi que l’affiche et une copie de l’argumentaire sont disponibles ci-dessous.

Programme

Jeudi 17 novembre, Liège, Société Littéraire

9h00 Accueil

  • 9h30 Allocution de Monsieur Jean WINAND, Doyen de la Faculté de Philosophie et Lettres (Université de Liège)
  • 9h45 Éric BOUSMAR (FUSL, Bruxelles), Hans COOLS (KULeuven), Jonathan DUMONT (FNRS – Université de Liège), Alain MARCHANDISSE (FNRS – Université de Liège),

Introduction

Matinée : Spirituel et temporel : le pape, l’empereur et les princes de l’Église

Présidence : Jean-Marie CAUCHIES (Facultés universitaires Saint-Louis, Bruxelles/ Université catholique de Louvain)

  • 10h00 Agostino PARAVICINI BAGLIANI (Université de Lausanne), Le corps du pape, vingt ans après

10h45 Pause

  • 11h00 Malte PRIETZEL (Universität Konstanz), Le corps des princes ecclésiastiques
  • 11h30 Jean-Marie MOEGLIN (Université de Paris-Sorbonne– Paris IV), L’Empire comme corps

12h Discussion

12h30 Repas

Après-midi : Princes et puissants des Alpes et de l’Italie du nord

Présidence : Silvia MOSTACCHIO (Université catholique de Louvain)

  • 14h00 Christine SHAW, The person of the Doge of Genoa
  • 14h30 Giovanni RICCI (Università degli studi di Ferrara), Un corps sacré, un cadavre outragé : deux princes d’Este au XVIe siècle

15h00 Discussion

15h30 Pause

  • 16h00 Marco GENTILE (Università degli Studi di Parma), The duke’s body : ritual and the legitimacy of princely authority in Renaissance Milan
  • 16h30 Thalia BRERO (Université de Lausanne), Eva PIBIRI (Université de Lausanne), Le corps du prince au sein des rituels funéraires de la Maison de Savoie (XIVe–XVIe siècles)

17h15 Discussion

17h45 Fin des travaux et apéritif

Vendredi 18 novembre, Liège, Université

9h00 Accueil

Matinée : Rois et reines de France et d’Angleterre

Présidence : Annick DELFOSSE (Université de Liège)

  • 9h30 Elizabeth A. R. BROWN (Brooklyn College and the Graduate School, CUNY), Les funérailles royales françaises et le double corps du roi : la construction d’un paradigme chez Ernst H. Kantorowicz et Ralph E. Giesey
  • 10h00 Muriel GAUDE-FERRAGU (Université Paris-13–Nord, IUF), Le corps de la reine au coeur du royaume : l’Entrée d’Isabeau de Bavière à Paris (1389)

10h30 Discussion

11h00 Pause

  • 11h30 Chris FLETCHER (Université de Paris I – Panthéon-Sorbonne), King as man, king as king : The case of Henry V
  • 12h00 Frédérique LACHAUD (Université Paul Verlaine, Metz), Corps du prince, corps de la res publica chez Jean de Salisbury

12h30 Discussion

13h00 Repas

Après-midi : Les États bourguignons

Présidence : Thérèse DE HEMPTINNE (Universiteit Gent)

  • 14h30 Antheun JANSE (Universiteit Leiden), La beauté de la princesse. Le corps de Jacqueline de Bavière comme problème historique
  • 15h00 Bertrand SCHNERB (Université Charles-de-Gaulle –Lille 3), Le corps armé du prince. Le duc de Bourgogne en guerre

15h30 Discussion

16h00 Pause

  • 16h30 Éric BOUSMAR (FUSL, Bruxelles) et Hans COOLS (KULeuven), Le corps du Prince dans les anciens Pays-Bas, de l’État bourguignon à la Révolte, XIVe–XVIe siècles
  • 17h00 Jelle HAEMERS (KULeuven), Le corps de la princesse et les sujets. La cérémonie funéraire gantoise de Marie de Bourgogne (1483)

17h30 Discussion

18h00 Fin des travaux

20h00 Banquet officiel

Samedi 19 novembre, Leuven, Universiteit

8h00 Départ de Liège en car vers Leuven

9h00 Accueil

9h25 Allocution de Monsieur Luk DRAYE, Doyen de la Faculté des Lettres (KULeuven)

Matinée : Les royaumes ibériques

Présidence : Johan VERBERCKMOES (KULeuven)

  • 9h30 Miguel Ángel LADERO QUESADA (Real Academia de Historia – Universidad Complutense, Madrid), Le roi et la cour : ordonnances, vie quotidienne, fêtes publiques (Castille et Aragon)
  • 10h00 María NARBONA CÁRCERES (Universidad de Zaragoza), Le corps d’une reine stérile. Marie de Castille, reine d’Aragon (1416-1456)

10h30 Discussion

11h00 Pause

Couleurs et emblèmes

  • 11h30 Laurent HABLOT (Université de Poitiers), Pour contemplacion d’Icelui. Le corps héraldique et emblématique du prince au coeur des rituels de cour
  • 12h00 Michel PASTOUREAU (EHESS/EPHE), Les couleurs du prince (XIIIe–XVe s.)

12h30 Discussion

12h45 Repas

Après-midi : Princes souffrants et pédagogues

Présidence : Walter PREVENIER (Universiteit Gent)

  • 14h00 Annette KEHNEL (Universität Mannheim), Le corps tourmenté du prince. Rituels de souffrance dans les rites d’investiture médiévale
  • 14h30 Gilles LECUPPRE (Université Paris Ouest Nanterre La Défense), Déficience du corps et exercice du pouvoir au XIVe siècle
  • 15h00 Steven THIRY (Universiteit Antwerpen), How to Steal the King’s Body ? Corporeal Identification of Princely Pretenders in the Renaissance

15h30 Pause

  • 16h00 Hans-Joachim SCHMIDT (Université de Fribourg), Le roi ne meurt pas. Transmissions des concepts politiques aux successeurs par des testaments politiques

16h30 Discussion

  • 17h00 Wim BLOCKMANS (Universiteit Leiden) : Conclusions

17h30 Fin des travaux

18h00 Départ de Leuven en car vers Liège

Contact

Pour toutes informations et pour les inscriptions, veuillez écrire à :

  • Jonathan Dumont (jonathan.dumont@ulg.ac.be) pour les journées de Liège.
  • Hans Cools (Hans.Cools@arts.kuleuven.be) pour la journée de Leuven.

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Journées d’étude – Mécaniques du vivant. Savoir médical et représentations du corps humain, XVII-XIXe siècles

 

Journées d’étude EXPLORA (CAS – EA 801/Muséum d’Histoire Naturelle de Toulouse) organisées dans le cadre du projet inter-MSH « Savoirs littéraires, savoirs scientifiques »

Programme des Journées

Affiche de la Manifestation

5–6 décembre 2011

Muséum d’Histoire Naturelle de Toulouse/Musée de la Médecine de Toulouse

Le développement des sciences médicales a métamorphosé la vision du corps humain au fil des siècles, un corps qui se dessine et se redessine dans la littérature et les arts visuels, permettant souvent de retracer l’évolution de la pensée et de la recherche médicale. Dans la médecine antique, la théorie des humeurs élaborée par Hippocrate et développée par Galien, qui marquera l’histoire de la médecine, influencera aussi l’art de la Renaissance et le théâtre élisabéthain, comme le montre l’apparition de la Comédie des Humeurs de Ben Jonson. Alors que la physiologie humorale perdure jusqu’à la fin du XVIIIième siècle, étant même défendue par Auguste Lumière au XIXième siècle, le corps humain bascule peu à peu dans une vision mécaniciste. Sang, phlegme, bile jaune ou noire entrent en compétition avec de nouvelles images qui transforment le corps chaudière en divers circuits et pompes, préfigurant déjà la théorie des animaux-machines de Descartes. Bien avant l’avènement des sciences et techniques et la métaphore du mécanisme d’horlogerie de La Mettrie, la révolution de l’anatomie, à la fin du XVe siècle et dans la première moitié du XVIe siècle, ouvre la recherche médicale sur l’étude de l’intérieur du corps humain, offrant au savant une mécanique mise à nu. La figure de l’homme mécanique, directement liée aux progrès en anatomie et physiologie, redéfinissent l’homme comme un assemblage de pièces amovibles. En outre, les planches anatomiques (de celles de Vésale à celle de Léonard de Vinci dans le domaine artistique) témoignent de la façon dont médecins et artistes font de la dissection un moyen d’accès à la vérité cachée. Les mystères du corps cèdent sous la lame du dissecteur ou du chirurgien, dès la naissance de la chirurgie moderne avec Ambroise Paré, et à mesure que le scalpel dévoile des profondeurs jusqu’alors invisibles, faisant disparaître muscles et tendons pour faire apparaître l’ossature, un nouveau rapport au corps humain se fait jour, à la fois dans les traités médicaux et dans les représentations artistiques. Les corps disséqués montrent comment l’exploration des cadavres transforment l’épistémè : la recherche de la vérité semble se situer à l’intérieur, sous les chairs que l’on ne sait encore ôter. Ainsi, le passage des fluides aux viscères se retrouve vite mis en scène dans l’art pictural qui place soudainement l’acte de dissection sous les feux de la rampe, nombre d’enluminures dès le XIVe siècle reflétant les recherches médicales du temps. Entre esthétisme et rigueur scientifique, les gravures anatomiques, à l’instar de celles de Jacques Gautier d’Agoty, ou même les cires de Gaétano Zumbo et du chirurgien Guillaume Desnoues et les écorchés d’Honoré Fragonard, offrent à un public avide d’émotions un nouveau réalisme.

Cette journée d’étude s’adresse aux chercheurs en histoire de la médecine, philosophie des sciences et en littérature. Elle cherchera à retracer les grandes théories qui marquent l’histoire des sciences médicales et leurs représentations du corps et proposera une réflexion épistémologique sur la diffusion et l’impact de disciplines et champs liés aux sciences médicales sur les représentations littéraires des XVIIe–XIXe siècles. Il s’agira de suivre le passage de nouvelles épistémè et découvertes médicales dans les représentations littéraires du corps humain. Les nouveaux modèles de la connaissance induits par les développements de l’anatomie, de l’ostéologie, de la physiologie et de la biologie (avec, par exemple, les études en histologie et cytologie, réduisant l’humain à une somme de cellules) seront au coeur de cette manifestation scientifique interdisciplinaire. On pourra se demander si, au moment où la mécanique du corps semble révéler ses mystères, les représentations littéraires des sciences médicales ne deviennent pas un témoin privilégié de la cartographie du corps, un indice des nouveaux modèles épistémologiques que le texte met constamment en scène à travers ses stratégies narratives et personnages. Le modèle hydraulique, lié à la découverte de la circulation sanguine de l’anatomiste William Harvey, ou bien le modèle anatomique, sont autant de révolutions médicales dont on cherchera à suivre l’exportation dans le discours littéraire. On pourra aussi étudier le voyage de l’iconographie anatomique dans les oeuvres littéraires afin de mesurer comment les transformations d’un corps indivisible à un corps fragmenté ou encore disséqué suivent l’évolution de la pensée médicale. En retraçant le chemin parcouru par le savoir médical dans la littérature, il s’agira également d’évaluer notamment comment le texte se charge souvent d’une émotion que la science refoule, mettant en lumière à la fois la précision grandissante de l’observation scientifique et la peur d’une médecine inhumaine qui transforme l’homme en objet d’expérimentation. Ainsi, la littérature du XVIIe au XIXe siècle deviendrait peut-être un miroir, fidèle ou magique, réfractant ou déformant l’image du savant : à mesure que son accès au corps devient de plus en plus direct, que la distance physique entre le scientifique, médecin, anatomiste ou biologiste et son objet d’étude se réduit, la littérature ne se révèle-t-elle pas la distance psychologique qui sépare chaque jour un peu plus la science médicale de l’humain ?

Les propositions de communications (500 mots ; document WORD) sont à envoyer à Laurence Talairach-Vielmas (talairac@univ-tlse2.fr) avant le 1 avril 2011.

PROGRAMME PRÉVISIONNEL

LUNDI 5 DÉCEMBRE 2011 (MUSEUM D’HISTOIRE NATURELLE DE TOULOUSE)

8.45–9.00 : Accueil des participants et présentation du projet

9.00–9.30 : Rafael Mandressi (Centre Alexandre Koyré, CNRS) : ‘Espaces et descriptions savantes du corps’

9.30–10.00 : Hélène Cazès (Université de Victoria, Canada) : ‘La fabrique d’une icône : l’invention vésalienne de l’anatomie moderne (1543, 1725)’

10.00–10.30 : Didier Foucault (Université de Toulouse (UTM)) : ‘Système cérébro-nerveux et activités sensorimotrices de la physiologie ancienne au mécanisme des Lumières’

10.30–11.00 : Pause café

11.00–11.30 : Claire Crignon (Université Paris Sorbonne) : ‘La persistance du ‘modèle’ humoral dans le discours philosophique et médical en Angleterre début XVIIe-début XVIIIe siècle : enjeux épistémologiques et anthropologiques’

11.30–12.00 : Nathalie Rivère de Carle (Université de Toulouse (UTM)) : ‘Under the knife, there is no self”: excoriation and the self in Renaissance Drama’

12.00–12.30 : Frédérique Fouassier (Université de Tours, Centre d’Etudes Supérieures de la Renaissance) : ‘Le corps syphilitique dans le théâtre anglais de la Renaissance’

12.30–14.00 : Pause déjeuner

14.00–14.30 : Elena Taddia : ‘Inscrire le corps de l’enfant dans le discours scientifique: la naissance de la médecine légale sur les enfants en Europe et la docimasie hydrostatique pulmonaire (1660-1830)’

14.30–15.00 : Laurence Dahan-Gaida (Université de Franche-Comté) : ‘Du nerf à l’écriture… et retour ! Médecine et anatomie chez Georg Büchner’

15.00–15.30 : Laurence Talairach-Vielmas (Université de Toulouse (UTM)) : ‘“Shapeless dead creatures … float[ing] in yellow liquid” : Dissection, Exposition et Traitement du Système Nerveux dans Armadale de Wilkie Collins’

15.30–16.00 : Pause café

16.00–16. 30 : Ruth Richardson : ‘Modernity and visuality in the imagery of Gray’s Anatomy’

16.30–17.30 : Visite commentée du Mur des Squelettes (MHN Toulouse)

MARDI 6 DÉCEMBRE 2011 (MUSÉE DE LA MÉDECINE DE TOULOUSE)

9.00–9.30 : Hélène Machinal (Université de Bretagne Occidentale, Brest) : ‘Le singe et l’ange : le corps de l’origine dans la littérature de la fin du 19ème siècle’

9.30–10.00 : Gaïd Girard (Université de Bretagne Occidentale, Brest) : ‘Les Corps mesmériques’

10.00–10.30 Gisèle Seginger (Université Paris-Est) : ‘Nerval et Flaubert : corps mystiques, esprits malades »

10.30–11.00 : Pause café

11.00–11.30 : Pierre C. Lile (Centre d’Etudes d’Histoire de la Médecine) : ‘Le « corps invisible » dans le « Secret de Wilhem Storitz » de Jules Verne’

11.30–12.00 : Jean-François Chassay (Université du Québec, Montréal) : ‘Le discours sur la dégénérescence : s’attaquer à la racine du mal’

12.00–13.00 : Visite du Musée de la médecine

13.00 : Clôture des journées d’étude

 

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Journée d’étude – Pudeurs des souffrant·e·s et pudeurs médicales (XVIe-XIXe siècle)

 

Université Toulouse II le Mirail

Journée d’étude de la thématique Santé et société

Atelier 3 – Corps, santé, représentations

 

Jeudi 3 novembre 2011

9h – 17h, Maison de la Recherche, salle B431

 

Organisée par le laboratoire Framespa sous la responsabilité scientifique de Nahema Hanafi, Didier Foucault et Pierre C. Lile

 

9h. Présentation de la thématique émergente Santé et Société

Didier Foucault, Université Toulouse II- Le Mirail

9h30 Introduction

Nahema HANAFI, Université Toulouse II- Le Mirail / Université de Lausanne

10h. Pudeurs du discours médical au 16e siècle: splendeur et misères des figures de style

Dominique BRANCHER, Université de Bâle

11h. Face aux cancers féminins : dévoiler et porter le fer (1800-1880)

Elsa NICOL, Université Toulouse II- Le Mirail

12h-14h Pause déjeuner

14h. Pudeurs et manipulations médicales du cadavre (France, XIXe siècle)

Anne CAROL, Université d’Aix-en-Provence

15h. Les vaines pudeurs de corps souffrants à l’hôpital, XIXe siècle

Claire BARILLE, Université Paris Ouest Nanterre La Défense

16h. Conclusion. La pudeur dans la pratique médicale contemporaine

Pierre Lile, CEHM/Université Toulouse II-Le Mirail

 

Télécharger le programme (pdf)

 

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Séminaire – Approches historiques des sexualités, XIXe-XXe siècles

Erotisme et pornographie

 

7 Octobre 16-18h

Attention changement de lieu


Responsables : Sylvie Chaperon (FRAMESPA et Centre d’histoire sociale du XXe siècle) et Christelle Taraud (Centre d’histoire du XIXe siècle et NY University)

Séminaire mensuel (Vendredi, 16h00-18h00) à NYU Paris :

56 rue de Passy, 75016 Paris (métros Passy sur la ligne 6 ou La Muette sur la ligne 9).

7 octobre 2011: Annie Stora-Lamarre, « La pornographie dans les ouvrages de l’Enfer au XIXe siècle ».

Annie Stora Lamarre est Professeure émérite d’histoire contemporaine à l’Université de Franche Comté. Elle est notamment l’auteure de L’enfer de la IIIe République, censeurs et pornographes, Paris, Imago, 1990 ; de La République des faibles : Les origines intellectuelles du droit républicain 1870-1914, Paris, Armand Colin, 2005 ; et de Les âmes mal nées, les origines intellectuelles du droit républicain, Paris, Armand Colin, 2005.


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Parution – Journal of the history of medicine and the allied science


Journal of the history of medicine and the allied science, vol 66, n°4, octobre 2011

 

Justin Barr, A Short History of Dapsone, or an Alternative Model of Drug Development


Jeremy A. Greene, What’s in a Name? Generics and the Persistence of the Pharmaceutical Brand in American Medicine


Penelope Gouk and Ingrid Sykes, Hearing Science in Mid-Eighteenth-Century Britain and France


Laurence Esterle and Jean-François Picard, Between Clinical Medicine and the Laboratory: Medical Research Funding in France from 1945 to the Present

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Appel à contribution – Health and space

Samedi 31 mars 2012  |  Marseille (13003)

The colloquium is organized by the UMR 6012 ESPACE, a research team from the Department of Geography of the Aix-Marseille University. After the success of the first edition, our ambition is to provide every two years the opportunity for doctorants, postdoctorants, researchers and public health professionals to present their original research dealing with the spatial aspects of health and health care issues. Special attention is given to quantitative approaches in this field, either related to observational or theoretical studies.

ANNONCE

The colloquium is focusing on the changes that both health geography and spatial epidemiology are experiencing. The specificity of these fields is to integrate knowledge about how the physical and social environment and spatial interactions can determine health and health care issues. Spatial modelling, enriched by new sources of geographical information, tend to become a major tool to understand the complexity of these issues. Conceptually, three main stages can be outlined.

Topics of interest include, but are not limited to:

Theme 1: from fieldwork to data

  • Spatial sampling
  • Health monitoring systems
  • Remote sensing for environmental monitoring

Theme 2: observational studies and spatial analysis

  • Landscape epidemiology
  • Health risk mapping
  • Space-time clustering
  • Spatial statistics
  • Multilevel statistical modelling

Theme 3: dynamic modelling and simulation

  • Health services simulation
  • Epidemic equation-based modelling
  • Epidemic individual-based/network-based modelling

Important Dates:

Deadline for abstract proposal:  March the 31st, 2012

  • Acceptance Notification:  May the 1st, 2012
  • Colloquium registration: May the 31st, 2012
  • Payment (last deadline): July the 10th, 2012

Scientific Committee:

  • Prof. Matthew BAYLIS, Veterinary Epidemiologist, University of Liverpool
  • Prof. Pierre CHAUVIN, Social Epidemiologist, INSERM UMR S 707 / Pierre and Marie Curie University
  • Dr. Etienne CASSAGNE, Geographer / Bioclimatologist, University of Bourgogne
  • Dr. Hélène CHARREIRE, Geographer, Paris Est Créteil Val-de-Marne University
  • Dr. Eric DAUDE, Geographer, CNRS / University of Rouen
  • Dr. Sébastien Fleuret, Geographer, CNRS / University of Angers
  • Dr. Sandra PEREZ, Geographer, University of Nice Sophia Antipolis
  • Dr. Hugo PILKINGTON, Geographer, University of Vincennes in Saint-Denis / INSERM U953
  • Prof. Denise PUMAIN, Geographer, University of Paris 1 Pantheon-Sorbonne
  • Dr. Stéphane RICAN, Geographer, Paris West University Nanterre La Défense
  • Dr. Benjamin ROCHE, Biomathematician, IRD / Pierre and Marie Curie University
  • Prof. Gérard SALEM, Geographer, Paris West University Nanterre La Défense / IRD
  • Prof. Alain SANDOZ, Geographer, Tour du Valat / Aix-Marseille University
  • Prof. Marc SOURIS, Computer scientist, IRD / Asian Institute of Technology
  • Dr Florian TOLLE, Geographer, University of Franche-Comté
  • Dr Julie VALLEE, Geographer, CNRS / University of Paris 1 Pantheon-Sorbonne

Local Organizing Committee: UMR 6012 ESPACE

  • Dr. Frédéric AUDARD, Aix-Marseille University
  • Marion BORDERON, Aix-Marseille University
  • Dr. Vincent LAPERRIERE, Aix-Marseille University
  • Dr. Sébastien OLIVEAU, Aix-Marseille University
  • Dr. Sandra PEREZ, University of Nice Sophia Antipolis

Submission Procedure:

Abstract must be sent in English.

It should contain a title, name of the author(s), their institution(s) and an abstract of about 2500 characters.

A specific abstract format is downloadable on the website : http://gsite.univ-provence.fr/gsite/Local/healthandspace/dir/user-3630/Text/TemplateH&S_abstract.doc

Contact
  • Marion Borderon
    courriel : marion [point] borderon (at) univ-provence [point] fr

    Aix-Marseille Université
    29 avenue R. Schuman
    Aix-en-Provence
    13621 Cedex1
    France
  • Vincent Laperrière
    courriel : vincent [point] laperriere (at) univ-provence [point] fr

    Aix-Marseille Université
    29 avenue R. Schuman
    Aix-en-Provence
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    France

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