Séminaire – La peau

Université de Lausanne

Semestre d’automne 2010

Pendant le semestre d’automne 2010, plusieurs Facultés et Sections de l’Université de Lausanne organisent un séminaire libre / atelier transdisciplinaire consacré cette année à la peau. Ce séminaire, trilingue, ne cherche pas à cumuler des compétences disciplinaires, mais à trouver un langage commun pour une question qu’on partage. Il est ouvert aux étudiantEs, chercheuses et chercheurs de tous les semestres et de toutes les disciplines.

Vous trouverez le descriptif de l’atelier à l’adresse https://applicationspub.unil.ch/interpub/noauth/php/Ud/ficheCours.php?v_enstyid=28101&v_blocid=&v_ueid=253&v_etapeid1=12101&v_semposselected=141&v_langue=fr&v_isinterne=

Séminaire du Centre François Viète

Année 29010-2011

12-10 Frédéric Le Blay TLI CFV Uni Nantes Traduire et transmettre la science des Anciens au XIXe siècle: l’exemple de Laennec

19-10 Anne Fellinger CNAM CFV Université de Nantes Les scientifiques et la reconnaissance des maladies professionnelles de la radioactivité en France pendant l’entre-deux guerres

30-11 Karine Le Jeune CFV Université de Nantes L’épilepsie au XXe siècle

11-01 Jean-Louis Fischer Centre Koyré Paris Penser l’embryon humain au siècle des Lumières

15-02 Rafael Mandressi Centre Koyré Paris Nature et nature humaine chez les médecins de la Renaissance

12-04 Céline Cherici Equipe Sphère Paris Histoire de l’étude du cerveau et des pathologies mentales – Titre à préciser


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Colloque – Corps en image

Colloque interdisciplinaire sur les sciences et les arts

Centre François Viète, Université de Nantes

Maison des Sciences de l’Homme Ange Guépin, Nantes

Vendredi 21 janvier 2011

Affiche Colloque Nantes (pdf)

Programme du colloque (pdf)

Adresse pour les inscriptions avant le 17 décembre : cisaci2011@univ-nantes.fr

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Vendredi 15 octobre 2010  |  Reims (51100)

Dans le cadre des Rencontres internationales de l’art et du design et de la première rentrée de son post-diplôme en design culinaire, l’École Supérieure d’Art et de Design de Reims, spécialiste de la discipline organise un colloque sur le thème « cuisine et geste ». Le vendredi 15 octobre 2010 au Manège de Reims – 10h-17h30

Le terme « cuisine » désigne à la fois l’action de préparer les aliments et la pièce où ceux-ci sont transformés ; soit le geste et l’espace, l’un définissant l’autre. L’espace de la cuisine est devenu médiatique et scénique au point d’en faire un divertissement télévisuel. Les gestes de cuisine autrefois transmis de génération à génération pour la sphère privée et de maître à élève pour la sphère professionnelle font maintenant l’objet de communications transversales tous azimuts, avec un public toujours plus nombreux et passionné. Une attention grandissante est portée à l’efficacité des messages.

Si se nourrir et le goût restent le moteur premier de la cuisine, les aspects culturels « spectaculaires »  viennent enrichir l‘expérience. L’esthétique de la transformation des aliments va jusqu’à faire disparaitre les séparations entre les lieux de production et les lieux de dégustation, et modifier l’architecture domestique ou des restaurants, en plaçant la préparation au centre de la salle à manger. La table s’y affirme encore plus comme lieu culturel. La consommation elle-même valorise et diversifie sa gestuelle, ses postures et ses outils.

Ce colloque a pour but de mesurer l’étendue des réflexions dans ce domaine et de dresser une passerelle entre les arts du corps, le spectacle vivant et la cuisine. Il s’agit d’apporter à la problématique du design culinaire une analyse des pratiques contemporaines.

Direction scientifique

  • Patricia Ribault, responsable de la recherche,
  • Marc Brétillot, designer culinaire et enseignant,
  • Claire Peillod, ESAD de Reims

Avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication au titre de la Recherche dans les Ecoles Supérieures d’Art.

Programme

9h30-10h Accueil des participants

10h-10h20 Ouverture  Claire Peillod, Marc Brétillot et Patricia Ribault, ESAD de Reims

10h20-10h40 Cuisiniers(ères) et cuisinant(e)s : de la geste et du geste culinaires, entre esthétique et sémiotiqueSerge Bismuth, doyen, directeur de l’UFR des Arts de l’ Université de Picardie Jules Verne

10h40-11h00 Échanges avec Philippe Jamesse et Philippe Mille, sommelier et chef des Crayères, Reims

11h-11h20 Le colonel des Zouaves, extrait par Laurent Poitrenaux, comédien et dialogue avec Ludovic Lagarde, directeur, La Comédie de Reims

11h20-11h40 Discussion avec le public

11h40-12h Pause

12h00-12h20 La cuisine du quotidien et de l’extraordinaire Fabrice Lextrait, opérateur culturel

12h20-12h40 Manger : main, bois, métal Alok Nandi, auteur-réalisateur, designer et enseignant (Facultés universitaires Saint-Louis et Université catholique de Louvain en Belgique)

12h40-13h Échanges avec Thierry Marx, chef cuisinier, Foodlab

13h-13h20 Discussion avec le public

13h20-14h30 Pause Déjeuner (restauration possible sur place)

14h30-14h50 Cuisines d’Afrique noire – Du champ à la marmite. Alexandre Bella Ola, chef cuisinier

14h50-15h10 Le geste en cuisine : de la technique à l’art culinaire… Patrick Rambourg, historien, Université Paris VII

15h10-15h30 Le geste au cœur d’une pratique Anne Xiradakis, designer

15h30-15h50 Discussion avec le public

15h50-16h10 Pause

16h10-16h30 Le concept de l’assiette comestible : étude de la matière et de pratiques alimentaires durables Diane Leclair Bisson, anthropologue et designer, chercheure agrégée  à l’École de Design Industriel de l’Université de Montréal

16h30-16h50 Du regard au geste à l’envoutement des convives : figures de la cuisine, analyses sous l’angle des gestes culinaires. Armando Menicacci, directeur du laboratoire Médiadanse, Université Paris VIII

16h50 -17h30 Discussion avec le public et l’ensemble des intervenants

17h30 Fin du colloque

LIEU :

Le Manège de Reims, Scène nationale 2 boulevard du Général Leclerc 51100 Reims

INSCRIPTIONS ET RENSEIGNEMENTS :

ESAD de Reims – tél 03 26 35 36 40 – contact@esad-reims.fr

Entrée : 10 € (gratuit pour les enseignants et étudiants des Ecoles Supérieures d’Art).


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Parution – L’alimentation en Europe à l’époque moderne

Philippe Meyzie, L’alimentation en Europe à l’époque moderne, Collection U, Armand Colin, 2010, 288 p.

De la découverte des produits du Nouveau Monde à la naissance du restaurant, l’alimentation en Europe connaît de profondes transformations entre le XVIº et le XIXº siècle. C’est pendant cette période que la culture alimentaire européenne, c’est-à-dire l’ensemble des valeurs et des pratiques liées à l’alimentation et partagées par une large partie de la population, change grâce à l’essor de la circulation des produits et des modes, aux progrès de l’agriculture, à la libération de la gourmandise et aux nouveaux besoins de consommation.
Cet ouvrage s’intéresse donc à une histoire en mouvement, où l’échange joue un rôle fondamental dans la construction et la diversification de la culture alimentaire à partir du XVIº siècle.
En adoptant une perspective européenne et en mobilisant une historiographie variée, il propose une large synthèse sur l’alimentation à l’époque moderne et ouvre de nouvelles perspectives. Entre consommations et imaginaire, ce parcours historique à travers la diversité du boire et du manger permet de mieux comprendre, en s’intéressant à ses racines, l’alimentation d’aujourd’hui.

Philippe Meyzie est maître de conférences en histoire moderne à l’Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3.

1. De l’histoire de la gastronomie à l’histoire des cultures alimentaires
La construction d’un champ de recherche
La nécessaire confrontation de sources multiples
Pour une histoire globale des cultures alimentaires européennes

2. La circulation des produits alimentaires entre marché et autoconsommation
Les sources d’approvisionnement
Les circuits commerciaux
Un marché sous contrôle

3. De l’auberge aux traiteurs. Lieux et métiers pour se restaurer
Manger et boire hors de chez soi
L’alimentation en Europe à l’époque moderne
Une table de qualité dans l’air du temps
Nouveaux établissements, nouveaux métiers

4. Transferts culturels et nouveaux produits dans l’alimentation européenne
Les modes italiennes au XVIº siècle
L’Europe et le Nouveau Monde (XVIº-XVIIIº siècles)
Le rayonnement de la cuisine française (milieu XVIIº- XIXº siècle)

5. De l’eau au chocolat : nécessité et plaisirs des boissons à travers l’Europe
L’eau : une boisson vitale
Le vin à travers l’Europe
Bière et alcools
Les boissons exotiques

6. La nourriture du peuple entre villes et campagnes
Le repas des paysans à travers l’Europe
L’alimentation du peuple des villes
Alimentation et pauvreté en ville

7. Goûts alimentaires et manières de table des élites à travers l’Europe
La table des élites au quotidien
Consommations, manières de table et distinction sociale
À la pointe des modes

8. Pénitence et gourmandise
Les principes de l’Église
Vers une libération de la gourmandise
Les goûts du clergé

9. Alimentation, pouvoirs et politique
Nourrir le peuple
Banquets, dons et pouvoirs sous l’Ancien Régime
Tables princières et royales
La fin de l’Ancien Régime à table
L’alimentation en Europe à l’époque moderne

10. Aliments sains. Aliments gourmands
Médecine et diététique : à la recherche de l’équilibre naturel
Convivialité et plaisirs alimentaires
La libération de la gourmandise

11. La construction des cuisines nationales et régionales
Cuisine et littérature : des traités de civilité à la littérature gastronomique
La découverte de l’Europe à table : imaginaire, stéréotypes, modèles nationaux
La construction des cultures alimentaires nationales et des cuisines régionales

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Mercredi 20 octobre 2010  |  Le Mans (72000)

Troisième journée du cycle « Institutions de la folie. Expériences psychiatriques judiciaires, hospitalières et militaires. XIXe-XXe siècles », organisé par le CRULH et le CERHIO. Comment l’asile a-t-il traversé la Grande guerre ? Est-il possible de parler de l’expérience des soldats internés durant le conflit et parfois pour de longues années ? L’historiographie la plus récente et la mémoire professionnelle, insistant toutes deux sur le rôle majeur de la Seconde Guerre mondiale comme matrice de la révolution psychiatrique du XXe siècle, ces questions portant sur la période précédente sont pour l’essentiel restées incongrues ou inopérantes.

Cette journée d’études prospective propose d’interroger la place de la Grande guerre dans cette histoire en s’ouvrant aux autres disciplines, aux problématiques issues de l’historiographie portant sur le premier conflit mondial, et en se nourrissant des travaux des historiens anglo-saxons et allemands qui montrent pour d’autres pays européens comment la Grande guerre a pu contribuer à transformer les pratiques psychiatriques et les conceptions scientifiques, le vécu des sujets et leur place dans l’institution. Sans privilégier une source en particulier, il s’agira donc au cours de cette journée de travailler selon deux axes de recherche : l’expérience institutionnelle asilaire de la guerre et son impact dans l’entre-deux-guerres, la description de l’expérience individuelle et familiale de la folie du front à l’asile.
Programme

9h30
Introduction (St. Tison/H. Guillemain) : Historiographies croisées (histoire de la psychiatrie, histoire de la Grande guerre, histoire du traumatisme, histoire des sorties de guerre).
L’impact de la guerre sur l’institution psychiatrique et les dispositifs de soin

9h45
Stéphane TISON (Maître de conférences, Université du Maine)
Des soldats à l’asile : étude prospective de la 4e Région militaire (Le Mans, Alençon, Mayenne).

10h05
Vincent GUERIN (Doctorant, Université d’Angers)
Le service de neuropsychiatrie de Sainte-Gemmes-sur-Loire (1914-1919), un service libre pour les militaires.
10h25
Isabelle von BUELTZINGSLOEWEN (Professeure, Université Lyon 2)
Entre désorganisation et adaptation/innovation : l’asile d’aliénés du Rhône pendant et après le premier conflit mondial.

10h45-11h 05 discussion
Pratiques médicales et regards scientifiques sur les pathologies liées à la guerre

11h 05
Bruno CABANES (Professeur associé, Université Yale)
Thomas W. Salmon, les traumatismes de guerre et la société américaine.

11h25
Véronique FAU-VINCENTI (CNRS – Musée d’histoire vivante de Montreuil)
Corps en guerre, raison désaxée: représentation et images des pithiatiques.

11h45
Thierry FILLAUT (Professeur, Université de Bretagne-Sud)
La lutte contre l’alcoolisme pendant la Grande Guerre : enjeux, méthodes et résultats.

12h05-12h30 discussion

12h30-14h00   DEJEUNER

14h00
Jean-Yves LE NAOUR (Docteur en Histoire, professeur en classes préparatoires à Aix-en-Provence)
Pour la patrie et par la douleur. Les médecins face aux psychonévroses de guerre.

14h20
Gilles TREHEL (Docteur en psychologie, Centre d’études en psychopathologie et psychanalyse, Université de Paris 7)
Troubles psychiatriques des femmes durant la Grande Guerre, à partir de la pratique d’Helen Deutsch à la clinique Wagner von Jauregg.

14h40-15h00 discussion
Expériences individuelle et familiales de la folie

15h00
Hervé GUILLEMAIN (Maître de conférences, Université du Maine)
La démobilisation des fous ou comment la grande guerre génère une nouvelle expérience de la sortie d’asile.

15h20
Emmanuel SAINT-FUSCIEN (Docteur en Histoire, EHESS-AHMOC)
Les mutilations volontaires. Un geste impensable ?

15h20-15h35 Pause

15h35
Benoît COULIOU (Professeur d’histoire-géographie, doctorant à l’Université Toulouse 2 -Le Mirail)
« Il y a de quoi devenir fou ». Étienne Tanty et la guerre, ou la dépression contre la folie.

15h55
Corinne BENESTROFF (Psychologue, Docteur en Littérature française)
Lettres grises, lettres mortes : les militaires internés à l’asile de Ville-Evrard pendant la Grande Guerre.

16h15-17h00 discussion

Discutants :

  • Laurence GUIGNARD, historienne, Maître de conférences à l’Université de Nancy 2, auteur de Juger la folie, PUF, 2010.
  • Michel PASCOT, Délégué départemental de l’Office national des Anciens Combattants et Victimes de Guerre.
  • Michel NGUYEN, psychiatre au CHSS, chef de service du secteur 7, de l’équipe mobile psychiatrie précarité, de l’équipe d’accueil, d’urgences et de liaison, de l’unité de consultation carcérale.
18h00  Vernissage
Hall de la Bibliothèque universitaire Vercors.
Vernissage de l’exposition : Scènes de la psychiatrie ordinaire en Sarthe (19e-21e siècles)

20h30  Cinéma-débat
Les Cinéastes (Place des Comtes du Maine, Le Mans)
Les fragments d’Antonin (2005), de Gabriel Le Bomin
Suivi d’un débat animé par Hervé Guillemain et Stéphane Tison

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Soutenance de thèse – Le mouvement peut-il guérir ? Histoire de l’engagement des médecins français dans l’élaboration de l’éducation physique (1741-1888)

19 novembre 2010 – Université Paris Descartes
Soutenance publique
14h00 – Amphithéâtre Durkheim (Sorbonne)

Accès à l’amphithéâtre Durkheim : entrer par la place de la Sorbonne (1, rue de la Sorbonne), prendre la galerie Gerson, puis à droite la galerie Claude Bernard jusqu’au bout, tourner à gauche pour prendre les escaliers et rejoindre un palier. Prendre ensuite les escaliers en colimaçon jusqu’au premier étage : l’amphi Durkheim est situé à cet étage.

Le mouvement peut-il guérir ? Histoire de l’engagement des médecins français dans l’élaboration de l’éducation physique (1741-1888)

Thèse soutenue par Grégory Quin (www.gregoryquin.com)


Composition du jury:
BANCEL Nicolas, maître d’enseignement et de recherche (Université de Lausanne) – Directeur
DEFRANCE Jacques, professeur (Université Paris Ouest -Nanterre) – Rapporteur
OHL Fabien, professeur (Université de Lausanne)
PANESE Francesco, professeur (Université de Lausanne)
ROGERS Rebecca, professeure (Université Paris Descartes) – Directrice
TERRET Thierry, professeur (Université Claude Bernard, Lyon-1) – Rapporteur

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Séminaire – Questions autour des fondements scientifiques de la psychopathologie et des psychothérapies

Séminaire de l’Ecole Doctorale « Cognition, comportement, conduites humaines » (ED 261) de l’Institut de Psychologie-Université Paris-Descartes, en collaboration avec l’Ecole Doctorale « Cognition, Langage, Interaction »de l’Université de Paris 8, le CESAMES (UMR 8136 – INSERM U611), et l’IHPST (UMR 8590)
(programme ANR « PHS2M »)
Sous la direction de Françoise PAROT – Professeur d’Epistémologie et Histoire de la Psychologie (Institut de Psychologie-Université Paris-Descartes)

Le séminaire aura lieu un mercredi par mois de 18H à 20H à partir du mois d’octobre et jusqu’au mois de juin, à l’I.H.P.S.T. 13 rue du Four, 75006 Paris, 2è étage.
Au cours de chaque semestre seront en outre organisées des journées d’exposés et de discussions.
Il est destiné en premier lieu aux doctorants mais ouvert à tous. Pour des raisons de place et pour avoir accès à tous les documents, il faut s’inscrire sur le site : www.psychother.fr <http://www.psychother.fr>  à partir du 1er octobre.

« Les psychothérapies font l’objet de controverses intenses ; la volonté fortement exprimée aujourd’hui d’en évaluer l’efficacité est loin de faire l’unanimité. C’est pourquoi il peut être éclairant, pour tous ceux qui se destinent à leur pratique ou qui souhaitent interroger leur portée, d’aborder la question de leurs fondements scientifiques : peut-on par exemple isoler, parmi tous ceux qui interviennent au cours d’une thérapie, un facteur qui serait responsable d’un échec ou d’un succès ? Un tel facteur peut-il faire l’objet d’une mesure ? L’inter-subjectivité qui caractérise la psychothérapie peut-elle être prise en compte avec la rigueur exigée d’une démarche scientifique ?
Au moment où l’on s’interroge sur la formation nécessaire à l’exercice de la psychothérapie, nous souhaitons contribuer, avec des outils historiques et épistémologiques, à l’étude de ces questions.
Les difficultés sont redoublées par la question de la scientificité de la connaissance des troubles psychiques qui justifient une psychothérapie ; les débats qui entourent la mise au point de la CIME ou du prochain DSM (DSM-V, prévu pour 2011 ou 2012) témoignent de l’importance de questions épistémologiques redoutables sur la causalité psychique, sur le caractère dimensionnel ou catégoriel des troubles, etc.
Là encore, la réflexion historique et épistémologique, alimentée par les diverses approches, sans exclusive, peut permettre de nourrir les échanges entre tous ceux qui auront, d’une manière ou d’une autre, un rôle dans le domaine de la santé psychique.
 »

Attention : l’ordre des séances qui figure ci-dessous est susceptible de changements. Pour en prendre connaissance, consulter régulièrement le site psychother.fr <http://psychother.fr>

1. Mercredi 20 octobre : Quel modèle médical pour la psychiatrie ? (A. Plagnol)

2. Mercredi 24 novembre : Peut-on avoir une approche scientifique de la psychanalyse ? (V. Aucouturier)

3. Mercredi 15 décembre : Les histoires de cas peuvent-elles invalider ou confirmer la validité d’une psychothérapie ? (P.-H. Castel)

4. Mercredi 19 janvier : Peut-on camper sur le no man’s land entre constructionnisme social et approche biologique en matière de maladie mentale (L. Faucher)

5. Mercredi 16 février : Quelle est la portée scientifique des échecs thérapeutiques ? (N. Duruz)

6. Mercredi 16 mars : Peut-on avoir une approche scientifique de la notion de « recovery » ? (M. Slade – sous réserve)

7. Mercredi 27 avril : Peut-on avoir une approche scientifique de la phénoménologie des maladies mentales ? (B. Pachoud)

8. Mercredi 18 mai : Peut-on classer les troubles mentaux sur une base scientifique ? (S. Demazeux)

9. Mercredi 15 juin : Pour qu’une psychothérapie soit scientifiquement fondée, est-il suffisant qu’elle soit rationnelle ? (A. Blanchet)

Des journées d’études et de réflexions seront organisées ultérieurement. Les dates et les thèmes seront précisés sur le site psychother.fr <http://psychother.fr>

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Séminaire – Figures du pouvoir dans la pratique médicale de l’autorité à la surveillance

Organisé par Jean-Christophe Weber
Cet été, la promesse d’immortalité a fait le buzz, brièvement ; chaque année, on célèbre les « Victoires de la médecine ». En contraste, la pratique laborieuse du quotidien fait tache. De plus, il semble qu’elle éclabousse dangereusement ceux qui s’en approchent. Ainsi, au dernier congrès annuel de l’association médicale canadienne, un médecin de famille américain, John Findley, a fait une intervention remarquée, dont le Canadian Medical Association Journal s’est fait l’écho dans sa livraison du 23 août dernier. On connaîtrait aujourd’hui une prolifération d’erreurs médicales, une insatisfaction croissante des malades, un accroissement des plaintes pour mauvais traitements, des médecins cyniques ou sur la défensive, atteints de burnout (60% des praticiens aux USA). Selon Findley, le système de santé est structurellement atteint, et le paradigme de la relation médecin-patient doit être révisé. Seraient en cause : l’explosion de l’information médicale, l’exigence de transparence et de reddition de compte (accountability), la complexité de la médecine moderne (6000 diagnostics connus, 4000 médicaments) qui dépasse les capacités d’un médecin individuel, la mécanisation de la pratique dans la mesure où les diagnostics et les traitements dérivent de technologies de pointe. Autrefois la confiance était à la fois assumée et implicite, aujourd’hui les praticiens doivent la gagner.
Le désastre décrit outre-Atlantique s’invitera-t-il dans notre « douce France » ? On peut essayer de penser l’affaire de manière décalée, avec l’hypothèse que sont en jeu des remaniements profonds des jeux de pouvoir. Pouvoir médical. Dans cette expression, on trouvera aussi bien l’autorité, la puissance explicative de la science, l’efficacité des médicaments, le pouvoir de la parole, que la confiance, la dépendance du lien, l’assujettissement, les résistances, l’expertise profane… L’an dernier, nous avons évoqué le gouvernement pastoral, le plaisir de soigner… c’était un début.
S’agit-il seulement d’habiller une technologie qui suit sa propre logique avec des habits « tendance » ? Imaginons esquisser une autre voie. Elle empruntera des chemins de traverse, glanant des fragments aujourd’hui oubliés (toujours l’art d’accommoder les restes), pour tailler l’apparente dureté de l’actuel avec les scalpels de la psychanalyse et de la philosophie.
Modalités pratiques :
Les séances du séminaire auront lieu le mardi de 16h à 18h : les 9 novembre, 7 décembre, 4 janvier, 1 février, 5 avril, 10 mai, a priori dans la salle dite « de l’annexe », au CEERE (ancien Institut d’anatomie pathologique / enceinte de l’hôpital civil de Strasbourg).
Le séminaire est ouvert à toute personne souhaitant mettre au travail ces interrogations. Il fait partie des séminaires proposés aux étudiants du master Ethique Vie Normes et Société et du master Etudes Sociales des Sciences et des Technologies.
On s’inscrit par simple mail à cette adresse : jean-christophe.weber@chru-strasbourg.fr

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Jeudi 25 novembre 2010  |  Villeneuve d’Ascq (59653)

L’archéologie funéraire fournit des données trop souvent insatisfaisantes sur l’identité des défunts. Si certaines sépultures, en particulier celles des élites, apportent des renseignements relativement précis, les sépultures des individus de rang plus modeste voire pauvre sont généralement moins lisibles. Parmi ceux-ci, les artisans sont particulièrement difficiles à identifier en raison de l’absence de données matérielles explicites, mettant ainsi en évidence les limites de l’archéologie.

L’étude des ossements selon une approche paléoanthropologique – essentiellement paléopathologique – pourrait apporter des éléments nouveaux à ces recherches ; le diagnostic de pathologies caractéristiques de telle ou telle activité artisanale devrait pouvoir mener à l’identification professionnelle du défunt. Une identification sociale pourrait parallèlement être envisagée.
La table ronde proposée autour du thème CORPS, TRAVAIL ET STATUT SOCIAL vise tout d’abord à évaluer le potentiel de l’approche paléoanthropologique dans des études basées sur l’identification professionnelle et éventuellement sociale du défunt. Ensuite, l’élaboration d’une méthodologie pourra être envisagée. Enfin, il s’agira d’appliquer les résultats fournis par les études paléoanthropologiques aux problématiques historico-archéologiques (histoire sociale, histoire des mentalités, histoire des religions, iconographie, etc.). L’approche comparatiste (dans le temps et dans l’espace), solidement fondée sur l’universalité du sujet qu’est le corps, permettra de minimiser les lacunes spécifiques à chaque contexte chrono-culturel.
JEUDI 25 NOVEMBRE 2010

13 h 30 Accueil

14 h 00

  • Anne-Catherine Gillis (Halma-Ipel, Lille 3), Introduction : les artisans et la mort
  • Alain Caubet (Rennes 1), Les corps déformés par le travail (xixe-xxe siècle)
  • Georges Gillis (CHUV, Lausanne), Le vieillissement des travailleurs

Discussion — Pause

16 h 15

  • Édouard Felsenheld (UMR 8167, Paris IV-Sorbonne), Sport et travail dans les traités de Galien
  • Éric Boës (Inrap), La caractérisation du statut social des individus dans les hypogées de la Nécropolis d’Alexandrie est-elle possible à partir de l’examen des ossements ?
  • Valérie Delattre (Inrap), Lecture archéo-anthropologique du statut social du corps différent dans les communautés passées

Discussion

18 h 30 Fin de la 1ère session
VENDREDI 26 NOVEMBRE 2010

8 h 30 Accueil

9 h 00

  • Christiane Kramar (Genève), Apport de la paléopathologie à l’identification sociale des gens du passé : le mode de vie des populations galloromaines, d’Avenches (Vaud–Suisse)
  • Germaine Depierre (Université de Bourgogne, Dijon), Pathologies dues à l’utilisation répétée d’un membre inférieur
  • Antoine Drizenko (Lille 2), Le médecin Galien a-t-il délivré des « certificats de complaisance » pour exemption de travail ?

Discussion — Pause

11 h 15

  • Pascal Balin (Halma-Ipel, Lille 3), La musicienne sous le regard des médecins : un cas d’avortement dans le corpus hippocratique
  • Athina Chatzidimitriou (Ministère hellénique de la Culture), Craftsmen and other Manual labourers in the Attic Vase painting of the Archaic and Classical Period

Discussion

12 h 30 Déjeuner

14 h 00

  • Anagnostis Agelarakis (Adelphi University, New York), Auditory Exostoses, Infracranial Skeleto-muscular Changes and Maritime Activities at Thasos Island: a Nexus between Archaeo-anthropologic and Ethnohistoric Studies
  • Philippe Charlier (Hôpital de Garches), Lésions ostéo-articulaires liées au travail : apports mutuels de l’anthropologie médico-légale et de l’ostéoarchéologie
  • Anna Lagia (University of Chicago, Chicago), Health Inequalities in the Classical City: Skeletal
  • Evidence for Socioeconomic Differentials in the Polis of Athens during the Classical, Hellenistic and Early Roman Periods

Discussion — Pause

15 h 30

  • Paola Catalano (Beni archeologici di Roma), Lavorare a Roma in età imperiale : nuove prospettive dalle indagini antropologiche
  • Maria Luisa Lo Gerfo (Sicile), La momification en Sicile, lieux et pratiques funéraires : expression et idéologie de la société

Discussion

17 h 30

William Van Andringa (Halma-Ipel, Lille 3), Conclusions


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