Histoire de l’art

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Date limite : 15 décembre 2010

La préparation du quatrième numéro de Chameaux est maintenant amorcée. Vous êtes tous invités à participer au prochain dossier, dont le thème sera « Le monstre », en proposant un article d’un maximum de 5000 mots.

La monstruosité peut être abordée, par exemple, dans sa manifestation à travers un personnage. Qu’est-ce qui fait la monstruosité d’un caractère ? À quoi sert l’usage fait du monstre dans l’économie de l’oeuvre ? À quel besoin répondons-nous lorsque nous exhibons dans la littérature la laideur, la cruauté, la difformité ? On peut également aborder la forme d’une oeuvre en tant que monstrueuse. Un vers imparfait, glissé au coeur d’un poème à la métrique autrement irréprochable, peut apparaître aux yeux de certains comme une figure plus hideuse que celle de leurs pires cauchemars ! Et que penser de ces oeuvres sadiques qui peuplent la littérature contemporaine, où Syntaxe, Ponctuation et Temporalité sont violemment bafouées ? Plus généralement, on pourrait réfléchir à ce qui fait de la littérature un lieu privilégié de la monstruosité : par les jeux sur la forme, la transformation du langage, ne parvient-elle pas à dénaturer la réalité, à l’exhiber de manière à nous la rendre surprenante ?

Comme toujours, les articles à caractère purement scolaire ne seront pas privilégiés. Le style essayistique et l’originalité seront parmi les principaux critères de sélection. Une filiation directe entre le texte proposé et le thème du dossier est également importante. En effet, un texte présentant une analyse du Frankenstein de Mary Shelley, s’il ne traite pas directement de la manière dont la monstruosité y est représentée, mais plutôt d’un autre aspect de l’oeuvre, n’est que superficiellement lié au thème. À l’inverse, un article traitant d’une oeuvre qui, de prime abord, n’a rien de monstrueux, mais dont la monstruosité serait mise en valeur par une réflexion critique originale, serait favorisé.

Des textes à publier dans les sections « Hors-dossier » ou « Réponses » peuvent également être acceptés. Si la priorité dans la sélection va toujours aux articles liés à la thématique du dossier, un texte jugé excellent ou une réponse pertinente à un texte déjà publié peut trouver un espace de publication hors dossier.

Tout texte soumis devra être conforme au protocole éditorial de Chameaux, disponible en ligne au www.revuechameaux.wordpress.com.

Les propositions d’articles pourront être envoyées jusqu’au 15 décembre 2010. Envoyez vos textes à chameaux@lit.ulaval.ca et n’hésitez pas à nous écrire à cette adresse si vous souhaitez obtenir plus d’information. Au plaisir de vous lire !

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Appel à communications – La maternité à l’épreuve du genre. Métamorphoses et permanences de la maternité dans l’aire méditerranéenne

13 et 14 janvier 2011 à Aix-en-Provence

Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme, Aix en Provence

Date limite de soumission des propositions de communication :  22 octobre 2010

Le féminisme occidental a remis en question toutes les différenciations sexuées, en montrant que le genre est distinct du sexe. La maternité elle-même,  qui demeure pourtant, dans la plupart des sociétés, une expérience féminine, a été reconsidérée. Les cultures méditerranéennes l’ont différemment mythifiée et sacralisée, déjà au temps du polythéisme, puis au temps du monothéisme. Comment se sont transformées ces cultures ? Conservent-elles des caractères spécifiques à travers le temps et l’espace ? Quels rapports entretiennent-elles avec les pratiques ? Comment définissent-elles les normes et les transgressions, à propos des femmes et de la maternité ?
Trois axes d’analyse principaux semblent particulièrement importants pour aborder ces questions :

Corps de mères. Corps de femmes.
Quelles sont les transformations et les enjeux de la fécondité (prévention des naissances, avortement , natalité, stérilité) dans l’aire méditerranéenne ?
Quelles sont les transformations du vécu de la maternité dans les différentes zones ? (corps , soins, émotions, psychisme)
Comment se transforment les représentations par rapport aux pratiques maternelles dans les différentes cultures ?
Normes et transgressions  ? violences ?

Savoirs, traditions, transmissions
Comment se transmettent les savoirs et les savoir-faire d’une génération à l’autre , à propos du maternage, et de l’éducation des enfants , notamment de l’éducation dite sexuelle?
Quel est la place et le rôle des réseaux formels  d’apprentissage (acteurs familiaux et institutionnels) qui interviennent dans le maternage et l’éducation ?
Quelle est l’influence des réseaux informels ?

Travail et maternité
Comment a évolué la prise en compte de ces deux sphères de vie? Sphère privée / sphère publique.
Comment évoluent les stratégies de conciliation entre le travail rémunéré et le travail domestique ? Congés de naissance ?
Normes officielles  et pratiques réelles ? (Carrières de femmes sans enfants / carrières de mères / carrières de pères);
Quels sont  les débats en cours concernant le rôle social et économique de la femme et de la mère ?
Protection de la famille / protection de la personne ?

Les propositions de communication, qui ne devront pas excéder 2500 signes, devront être envoyées avant le 22 octobre 2010 à l’adresse de l’association : association.demeter.core@gmail.com.
Elles seront accompagnées d’informations sur les auteurs (nom, prénom, statut, rattachement institutionnel et coordonnées), comprendront un titre et présenteront la nature des matériaux utilisés. Elles seront ensuite examinées par le comité scientifique des journées.

Organisé par :
Association Déméter-Coré.
La création de l’association Déméter-Coré (Association de recherche et intervention sur la maternité, les femmes et le genre dans l’aire méditerranéenne) rassemble des chercheurs universitaires, des responsables d’associations et des acteurs de terrain, qui, à l’occasion de la promotion de « Marseille – Provence 2013. Capitale européenne de la culture », voudraient encourager la création d’un pôle permanent de recherche, de réflexion et d’action, centré sur les femmes, le genre, et la maternité dans l’aire méditerranéenne. Pour élaborer le projet, l’association organisera plusieurs rencontres successives qui prendront la forme de Journées d’études, colloques, tables rondes et expositions.

Composition du comité scientifique du colloque :

Efi AVDELA, (University of Crete); Michèle BENHAÏM  (Université de Provence); Catherine BODY (CIDFF13) ; Rosa CID (Universidad de Oviedo) ;Geneviève COURAUD (Observatoire du Droit des Femmes et de l’Égalité des Chances, Conseil Général des Bouches -du-Rhône)  ; Constance DE GOURCY (Université de Provence) ; Michel DUGNAT (APHM); Laurence HÉRAULT (Université de Provence);  Nadia FILIPPINI (Università degli Studi di Venezia);   Corinne FORTIER (CNRS  Paris) ;   Karine LAMBERT (GeFeM, Université de Provence) ; Caroline MACKENZIE (Association Les Femmes et la ville, Marseille); François POINSO (APHM); Fatima SADIQI (Fes University)

Télécharger l’appel (pdf)

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Date limite : 31 décembre 2010

IRPALL

Axe : Ciné*arts

Journées d’étude : 7 et 8 avril 2011

Université Toulouse-Le Mirail

L’axe de l’IRPALL (Institut de Recherche Pluridisciplinaire en Arts, Lettres et Langues) intitulé Ciné*arts organise deux journées d’études en avril 2011 portant sur la place du corps dansant au cinéma, sur la place de la danse au cinéma, sur l’effet-danse dans un film.

La dématérialisation des nos sociétés actuelles se conjugue avec une présence prépondérante des corps dans le monde artistique et particulièrement dans les arts de la scène et du cinéma. Le corps dansant devient parfois même l’enjeu de la représentation. Comment regarde-t-on un corps dansant ? Comment l’écoute-t-on ? Comment le spectateur éprouve-t-il ce corps ? Son approche de l’image conduit-elle à un changement de perception et, le cas échéant, de quelle nature est ce changement ? Comment le corps dansant est-il à même de rendre le spectateur sensible à son propre corps et aux limites du vivant aujourd’hui ?

Dans quelle mesure le corps devient-il une figure chorégraphique, à quel moment, à quelle fin stratégique, du point de vue de l’histoire racontée et du dispositif cinématographique ? Quel est l’enjeu cinématographique et filmique de cette écriture du mouvement dansant, de cette graphie du corps ? Qu’apporte le corps dansant au cinéma dans une réflexion sur la construction dramatique et dans une réflexion sur le dispositif cinématographique ? Il s’agira d’envisager autant ce que le cinéma apporte à la représentation du corps, à une réflexion sur le corps, par le biais de la chorégraphie et/ou de la figuration graphique de ce corps, que d’envisager ce que le corps dansant, « graphié », stylisé, apporte au cinéma, tant du point de vue du dispositif cinématographique (interaction des images, des sons, de la musique) que du point de vue du dispositif diégétique, tant dans la forme que dans le contenu. Le moment de danse est-il nécessaire ou gratuit ? S’inscrit-il dans la continuité signifiante du film ou opère-t-il un décrochement par rapport à l’économie d’ensemble, qui introduit d’autres niveaux de significations ? Quels sont les enjeux dramatiques, esthétiques, mais aussi sociologiques, politiques, idéologiques du moment de danse dans un film ? En nous appuyant sur l’analyse de films mettant en jeu le corps dansant, nous nous proposons d’aborder les représentations artistiques du corps dansant, la manière dont il permet d’aborder certains sujets (identité, sexualité, mort), l’analyse du processus de perception, le rapport au virtuel…

Le corps est-il contraint (par les bruits et sons intradiégétiques) ou libéré ? S’il est libéré (d’une conformité à la musique, comme dans le film muet par exemple), est-il dansant malgré le silence, dans le silence, est-il dansant par rapport à une musique extradiégétique (« bande originale » du film) ? Comment la musique peut-elle aussi s’adapter à un corps dansant, comment une partition peut-elle épouser le corps dansant (on pense à la création de partitions pour les films muets) ?

Quelle est la motivation du corps dansant ? Est-il un corps contraint par une chorégraphie, un corps contraint par une fonctionnalité, une intentionnalité (corps burlesques dansants, corps agissant de façon dansante, corps qui se saisit des objets, corps qui marche, corps qui tombe, corps qui meurt….). Plus simplement, est-il un corps contraint par une caractéristique physique (taille, gabarit, poids…) ?

Lors de ces journées d’études, on pourra distinguer le corps qui réalise une chorégraphie et le corps qui semble se mettre à danser dans une situation étrangère à l’espace de la danse.

Dans un premier axe de ces journées d’étude, on pourra envisager le corps dans sa dimension chorégraphique, ce qui inclut évidemment une réflexion sur les genres les plus dédiés à une mise en valeur de chorégraphies – la comédie musicale, le film sur la danse, ses acteurs et son milieu – réflexion toujours articulée à un récit. Cette approche suppose aussi un éclairage sur la séquence de danse, sur les enjeux du corps dansant dans un film non exclusivement centré sur la danse, comme le drame. Qu’implique le moment de danse au sein du dispositif cinématographique et de l’intrigue ? S’il est question d’une réflexion sur l’apport du cinéma à la représentation du corps dansant, c’est dans la mesure exclusivement où ce moment de danse s’inscrit plus largement dans une trame narrative. Il ne s’agira pas ici des captations de ballets (vidéodanse). On privilégiera ainsi le film avec danse, plutôt que le film de danse (film qui a pour vocation de filmer la danse).

Dans un second axe, il s’agira d’envisager la dimension graphique et chorégraphique dans un contexte (générique, narratif) qui a priori ne suppose pas une telle représentation du corps (on pourra ainsi envisager l’aspect graphique et chorégraphique du corps dans le film burlesque – Tati, Keaton -, mais aussi dans les films où le corps obéit à des codes graphiques (Kung Fu et films policiers ou films de sabre asiatiques se référant à cette codification) et aussi dans les dessins animés.

Durée des interventions : trente minutes.

Les propositions de communication (titre de l’intervention et une vingtaine de lignes maximum) peuvent être envoyées à Mireille Raynal-Zougari et à Elise Van Haesebroeck, avant le 31 décembre 2010.

Mireille Raynal-Zougari : mireille.raynal@gmail.com

Elise Van Haesebroeck : elisevh@hotmail.com

Responsables scientifiques

Mireille RAYNAL-ZOUGARI (MCF, Cinéma / Lettres Modernes)

Elise VAN HAESEBROECK (docteur Etudes Théâtrales, ATER)

Responsables administratives

Christine CALVET : calvet@univ-tlse2.fr

Bernadette MOUSSIE : moussie@univ-tlse2.fr

Url de référence :
http://w3.irpall.univ-tlse2.fr

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Bonjour à toutes et à tous,

En cette rentrée universitaire 2010, n’oubliez pas de faire parvenir à « Corps et Médecine. Recherches en sciences humaines et sociales » vos annonces de colloques, de journées d’études et séminaires, les appels à contributions…

Pour publier une annonce, veuillez envoyer un mail à : corpsetmedecine@gmail.com

Vous pouvez également insérer cette adresse mail dans vos listes de diffusion pour une meilleure circulation des informations.

En vous souhaitant d’excellentes recherches,

Nahema HANAFI – Administratrice de « Corps et Médecine »

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Colloque – SCIENCE, CLINIQUE ET PSYCHOTROPES : QUELLES INTERACTIONS ?

LE MARDI 12 OCTOBRE 2010 DE 9h00 À 18h00  à Bruxelles

Télécharger le programme et le bulletin d’inscription

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Organisé par le Centre A. Koyré et le Cermes3 dans le cadre du programme ANR PHS2M

13-15 octobre 2010

EHESS, 105 bd. Raspail, 75006 Paris

Neuroéconomie, neurosociologie, neuroanthropologie, neuropsychanalyse,… : à voir les publications récentes, il semblerait que les sciences de l’homme et de la société entrent dans l’âge du neurone. Sous l’impulsion, entre autres, de développements technologiques comme l’imagerie cérébrale fonctionnelle, les promoteurs des neurosciences ont réactualisé le projet d’une science de la vie mentale qui donnerait les clés des représentations et des comportements sociaux. Cartographier le substrat cérébral de la société et ainsi expliquer le fonctionnement de cette dernière, voilà l’ambition affichée. Régulièrement critiquées pour leur immaturité scientifique, les sciences de l’homme et de la société trouveraient ainsi dans les progrès des neurosciences cognitives de quoi garantir la légitimité de leurs fondements épistémologiques. L’extension de ce programme scientifique explique sans doute qu’il rencontre un grand écho au sein des institutions de la recherche mondiale. Ce colloque se propose de prendre les neurosciences sociales et leur essor comme objet de réflexion. Nous aborderons successivement trois volets de la question : on tentera tout d’abord de reconstituer l’émergence et l’extension de ce nouveau programme scientifique, puis de suivre les neurosciences sociales à l’œuvre avant de s’interroger sur les usages de l’opposition nature/culture en leur sein.

Programme

1. Le « Tournant neurocognitiviste » en sciences humaines et sociales

Si des épistémologues se sont récemment emparés de la question des neurosciences sociales, l’approche historique de ce phénomène de grande ampleur fait pour l’instant défaut. Au travers d’une analyse historique des institutions scientifiques, politiques et économiques porteuses de ce programme, des acteurs (chercheurs mais aussi administrateurs de la recherche), de leurs pratiques et de leurs représentations, nous souhaitons analyser l’émergence et la diffusion de ce nouveau modèle d’intelligibilité de la vie sociale ainsi que les formes spécifiques qu’il acquiert dans les diverses disciplines qui l’adoptent. Dans l’optique d’une histoire sociale et culturelle des sciences, on s’intéressera à des disciplines, à des institutions (structures académiques, maisons d’édition, institutions de prospective et de financement de la recherche) et/ou à des acteurs qui ont joué un rôle dans le développement et la diffusion des neurosciences sociales. Nous nous interrogerons sur le statut académique de ces acteurs, sur leur reconnaissance au sein de leur discipline d’origine ainsi que sur la trajectoire et les arguments qui les conduisent à promouvoir ce type d’approches.

13 Octobre, Amphithéâtre François Furet, MATINEE (9H‐13H) :

Président de séance : Christiane CHAUVIRE (Université Paris 1 Panthéon‐Sorbonne)

  • Jean‐Michel FORTIS (CNRS, HTL) : L’émergence de la linguistique cognitive.
  • Bruno AMBROISE (CNRS, CURAPP‐ESS) : Le tournant cognitif en pragmatique.
  • Francis AFFERGAN (Université Paris‐Descartes) : Terrain d’enquête ou boîte noire ? Le dilemme de l’homoncule et l’anthropologie religieuse.
  • Wolf FEUERHAHN (CNRS, Centre Alexandre‐Koyré) : Un tournant neurocognitiviste en phénoménologie ? Sur l’acclimatation des neurosciences dans le paysage français des sciences humaines.

APRES‐MIDI (14H30‐18H) :

Président de séance : Jean‐François BRAUNSTEIN (Université Paris 1 Panthéon‐Sorbonne, IHPST)

  • Frédéric LEBARON (Université de Picardie, CURAPP) : Sciences économiques et sciences cognitives : quelques remarques sur les fondements sociaux d’une convergence intellectuelle.
  • Emmanuel MONNEAU (Université de Picardie, CURAPP) : Le traitement de la neuroéconomie dans quelques revues académiques françaises de sciences économiques.
  • Rafael MANDRESSI (CNRS, Centre Alexandre‐Koyré) : De l’usage du neurocognitivisme en histoire.
  • Sébastien LEMERLE (Université Paris Ouest) : Une nouvelle lisibilité du monde : les usages des neurosciences par les intermédiaires culturels en France (1970‐2000).

14 Octobre, salles 7‐8, MATINEE (9H30‐12H30) :

Président de séance : Jacqueline CARROY (EHESS, Centre Alexandre‐Koyré)

  • Régine PLAS (Université Paris‐Descartes, CeRMeS3) : L’introduction de la neuro‐imagerie fonctionnelle en psychologie cognitive en France, quels enjeux ?
  • Jean‐Christophe COFFIN (Université Paris‐Descartes, Centre Alexandre‐Koyré) : Les neurosciences vues d’en bas. Ethique de la réception d’un programme scientifique par la « psychiatrie des champs ».
  • Fernando VIDAL (Max‐Planck‐Institut für Wissenschaftsgeschichte) : La neuroesthétique, ou comment se débarrasser de l’art.

2. LES NEUROSCIENCES EN PRATIQUES

On s’intéresse beaucoup à ce que disent les neurosciences, mais guère à ce qu’elles font. Alors que la littérature philosophique et morale sur ces disciplines est surabondante, en sociologie et en anthropologie on dispose surtout de recherches grevées par la rhétorique du contrôle social et préoccupées par une critique politique de ces disciplines. Tout se passe comme si la charge imaginaire des neurosciences et leur haute technicité inhibait l’usage des méthodes traditionnelles en sciences sociales. Les enquêtes de terrain en sociologie et en anthropologie décrivant finement les pratiques sont rares. C’est pourtant sur le terrain des pratiques cliniques et thérapeutiques que se joue l’efficacité des neurosciences. Mais efficacité de quelle nature ? Efficacité sur quoi ? Dans la mesure où une tendance forte des neurosciences consiste à mettre en question la distinction entre neuropathologie et psychopathologie au profit de la première, comment traitent-elles les psychopathologies ? Comment s’opère leur naturalisation ? Comment construisent-elles les entités sur lesquelles agissent les remèdes ? Qu’est-ce qui se passe dans les cas limites entre neurologie et psychiatrie ?

14 Octobre, salles 7‐8, APRES‐MIDI (14H30‐17H) :

Président de séance : Anne LOVELL (Inserm, CeRMeS3)

  • Julien JUPILLE (CeRMeS3) : La prise en charge de l’hyperactivité de l’enfant dans un service hospitalo‐universitaire à l’orientation cognitive.
  • Baptiste MOUTAUD (CeRMeS3) : Troubles moteurs et troubles mentaux : la deep brain stimulation face aux troubles obsessionnels compulsifs.
  • Camillo VENTURI (CeRMeS3) : La remédiation cognitive dans la prise en charge de personnes atteintes de schizophrénie.

3. SORTIR DE L’OPPOSITION NATURE/CULTURE

L’opposition « nature/culture » en recouvre une deuxième, entre approches individualistes et approches holistes. Parallèlement, une autre ligne s’est développée, celle de la division du travail entre les biologistes, s’occupant de la nature, et les sciences sociales, traitant de la culture ou de ce qui relève de la convention humaine. Cette division du travail recoupe une autre opposition entre les faits, qui seraient scientifiques et naturels, et les valeurs, qui relèveraient de l’opinion et de la culture. Ces questions sont décisives dans le domaine des pathologies mentales car elles soulèvent des problèmes comme la place à accorder à la dimension morale dans le symptôme psychopathologique, celui de la nature de la pathologie mentale ou celui des valeurs dans le diagnostic. Il y aurait aussi lieu de préciser en quoi consiste le « social » des neurosciences sociales. Il apparaît que c’est souvent celui de la psychologie sociale ou collective, ce qui repose des questions classiques concernant le statut des représentations collectives, ou les relations entre sociologie et psychologie collective.

15 Octobre, salles 7‐8, MATINEE (9H30‐12H30) :

(Les communications de cette journée seront en anglais. Une traduction sera distribuée aux participants)

Président de séance : Luc FAUCHER (Université du Québec à Montréal)

  • Denis FOREST (Université Lyon 3, IHPST) : Naissance et renaissance du cerveau social/The birth and rebirth of the social brain
  • Albert OGIEN (CNRS, CEMS) : Normativité sociale et normativité neuronale : les neurones miroirs et les limites de l’explication cognitive. / Social normativity versus neuronal normativity. Mirror neurons and the limits of cognitive explanation.
  • Tim THORNTON (University of Central Lancashire) : Explanation vs understanding in Psychiatry/Explication contre interprétation en psychiatrie

APRES‐MIDI (14H‐18H) :

Président de séance : Luc FAUCHER (Université du Québec à Montréal)

  • Pierre‐Henri CASTEL (CNRS, CeRMeS3) : Le « cerveau » de la psychopathologie cognitive
    et évolutionniste/The « brain » of cognitive evolutionary psychopathology
  • Alain EHRENBERG (CNRS, CeRMeS3) : Neurosciences sociales : de nouveaux jeux de langage pour de vieilles questions ? / Social neuroscience : new language games for old issues?

Discussion générale et conclusions

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Pétition – Fermeture du Musée de l’assistance publique

Chers collègues,

Je vous fais part d’une pétition qui m’est parvenu par le biais de la Société Espagnole d’Histoire de la Médecine. (SEHM, Madrid) relative à la volonté du gouvernement français de fermer le Musée de l’Assistance Publique. Qui connait ce musée sait combien cette institution est unique en son genre, qu’elle offre des ressources extraordinaires à la recherche et, sans aucun doute, fait partie  de notre plus important patrimoine historique et médical européen. A titre informatif, ci-joints deux documents. En suivant ce lien vous pourrez signer la pétition pour attenter dans la mesure du possible à cette fermeture et freiner une telle initiative.

http://www.adamap.fr

Cordialment,

Sébastien Janicki

Attention – Mémoire hospitalire en péril

Demain l’AP-HP

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Date limite : 15 octobre 2010

Depuis les années 1960-1970, l’intime est mis en scène, le corps est exhibé et exposé. Pourtant, exposer l’intime ne va pas de soi, puisque comme le définit Alain Corbin, « c’est le privé du privé, ce à quoi on a peu accès ». En invitant à une réflexion sur le corps dansant et l’imaginaire qui lui est attaché, l’intime nous semble pouvoir questionner les conceptions et les sensibilités du corps en représentation.

Qu’il soit rejeté de l’espace public ou cherché à tout prix, l’intime joue un rôle de catalyseur sur scène : provocation ou nudité sont ainsi presque toujours l’objet de polémiques. Prenant appui sur le renouvellement récent des recherches sur la danse, nous souhaitons poser des jalons dans les nouveaux espaces de réflexion portant sur les socialités, les sensibilités, les pratiques et représentations du corps, dans le champ de la danse contemporaine entendue au sens large.

Afin d’approfondir la réflexion sur cette problématique, nous pouvons orienter ces journées d’étude selon trois axes de recherche :

Pudeur, genre et nudité

Hygiène, morale, convenance, la danse a souvent fait l’objet de critique d’indécence, étant vue comme un art où les corps s’avilissent, souffrent ou conduisent à la perte de soi. Les performances contemporaines ne sont pas exemptes de ce débat, notamment lorsque l’intime est mis en scène. Au-delà des restrictions ou des discours contre ce que certains nomment des dérives, il s’agit de questionner les normes dans lesquelles ces corps dansants s’inscrivent.

Corps à corps

Outre la représentation de l’intime (c’est-à-dire les spectacles dont l’intime est le sujet), la question se pose de la rencontre des corps sur scène. Comment se fait le contact, le toucher et quels en sont les effets sur le corps de l’autre ? Comment celui-ci est-il appréhendé ? Mais aussi quelles sont les limites de l’intime de ce corps à l’heure du numérique, pour ne citer qu’un exemple ? Ces questionnements pourront être abordés à la fois en terme de techniques (contact improvisation…) et de pensée du corps.

Regarder ce corps dansant

Il s’agit ici de s’intéresser à la perception et à la réception du corps dansant et de l’intime. Puisque voir des corps dansants ne semble pas toujours une évidence, quels sont les freins et les obstacles à ce regard ? Comment former et travailler le regard du spectateur ? Dans ce rapport étrange entre les corps assis des spectateurs, sollicités dans leurs perceptions, leurs émotions, voire leur participation sous diverses formes, et ceux des danseurs, quels sont les éléments qui dérangent ?

Volet académique du Festival de danse contemporaine « Inside_out » qui aura lieu en mars/avril 2011 pour sa deuxième édition, ces journées sont organisées par une équipe pluridisciplinaire de chercheurs en danse de l’ULB et de danseurs. Elles ont pour but la rencontre d' »experts » des thématiques de la danse, qu’ils soient praticiens ou théoriciens, en Belgique et en Europe. Aussi, elles permettront d’envisager la danse comme une thématique de recherche à part entière et de croiser des discours esthétiques, culturalistes, sociologiques, anthropologiques.

La journée se déroulera au rythme de communications de 30 minutes suivies de discussions de 15 minutes environ, animées par un répondant. Les propositions d’atelier pratique sont les bienvenues.

Les propositions de communications d’environ 3500 signes (espaces compris) sont à envoyer avant le 15 octobre 2010 à l’adresse festival.insideout.workshop@gmail.com. Nous vous remercions de bien vouloir joindre une courte présentation personnelle (nom, institution, coordonnées) ainsi que le titre de votre intervention dans un fichier séparé.

Organisateurs :

Marie Angibaud (Alumni gestion culturelle et Cercle OPAC – ULB)

Stéphanie Gonçalves (doctorante en histoire de la danse – ULB)

Pierre-Yves Le Cunff (Alumni gestion culturelle et Cercle OPAC – ULB)

Marion Rhéty (doctorante en histoire culturelle de la danse – ULB/ Paris 1)

Elodie Verlinden (docteur en information et communication, chercheur – ULB)

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Journée d’étude – Images troublées, réalités morcelées : Alzheimer, incarnation du mal vieillir ?

Centre de recherche sur les médiations

(EA 3476, université Paul Verlaine-Metz, université Nancy 2, université de Haute-Alsace)

Association mosellane d’aide aux  personnes âgées et handicapées (AMAPA)

Metz, les 30 septembre et 1er octobre 2010

À l’occasion de la journée internationale des personnes âgées, cette  manifestation entend renforcer la coopération entre les chercheurs en  sciences humaines et sociales, les professionnels du service à la personne et les établissements d’hébergement. Il s’agira notamment de  penser dans leurs dimensions interpersonnelles, sociales, techniques et  éthiques les dispositifs de communication et de médiation mobilisés autour de la prise en charge de la maladie d’Alzheimer.

Télécharger le programme (pdf)

Bulletin d’inscription (pdf)

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La revue électronique Apparence(s) consacre un numéro « de tous poils » à la question de la pilosité et de la chevelure. Elle accueille, dans une perspective interdisciplinaire, toute proposition d’articles portant sur ces objets de représentations mentales et iconographiques. Soumettre votre proposition d’article avant le 30 septembre 2010 à isabelle.paresys@univ-lille3.fr et à florence.tamagne@univ-lille3.fr . The electronic journal Appearance(s) devotes a special issue “All about hair(s)” to the question of hair(s) and hairiness. The journal welcomes proposals of articles dealing with mental and visual representations of hair(s). Please submit your proposal before September 30th, to isabelle.paresys@univ-lille3.fr and to florence.tamagne@univ-lille3.fr.

L’homme est une bête à poils, comme le dit Claude Gudin dans son Histoire naturelle du poil (2007). Il possède 3 à 5 millions de poils sur l’ensemble du corps, certes pas tous visibles, soit plus de follicules pileux que la plupart des autres primates.

Chevelure, barbe, moustache, poils, toison, fourrure, pelage, la symbolique du poil est complexe. Evocation de l’animalité, il excite le désir, ou suscite le dégoût. Fantasme érotique, célébré par les poètes et les peintres, le poil fut censuré dans le cinéma et la bande dessinée japonaise, avant d’être aujourd’hui nié par la pornographie occidentale, qui valorise l’épilation intégrale. Les cheveux longs et la pilosité naturelle, symboles des années hippies ont cédé la place au diktat hygiéniste du menton rasé et du corps glabre. Caractère sexuel secondaire, souvent interprété comme un marqueur de genre, masculin ou féminin, le poil ne s’en prête pas moins à toutes les transgressions du genderfuck.

La revue Apparence(s) consacre un numéro « de tous poils » à la question de la pilosité et de la chevelure. Elle accueille, dans une perspective interdisciplinaire, toute proposition d’articles portant sur ces objets de représentations mentales et iconographiques. Les thèmes suivant sont proposés :

  • Usages, sémiologie et symboliques
  • Poil(s) et genre
  • Pilosité dans les représentations iconographiques
  • Imaginaires et fantasmes
  • Ornements et esthétiques du corps
  • Production et consommation (dépilatoires et cosmétiques)

Apparence(s) est une revue hébergée par Revues.org (http://apparences.revues.org).

Soumettre votre proposition d’article avant le 30 septembre 2010 à isabelle.paresys@univ-lille3.fr et à florence.tamagne@univ-lille3.fr .

Voir les modalités de soumission sur le site de la revue : http://apparences.revues.org/index127.html

Appearance(s) – 2011 Special issue: « All about hair(s) »

Man is a beast with hairs, writes Claude Gudin in A Natural History of Hair (2007). Human beings have 3 to 5 million hairs on the whole body, though not all visible, i.e. more hairy follicles than most other primates.

Hair, hairs, beard, moustache, fleece, fur, coat : hair symbolism is complex. An evocation of animality, hair stimulates sexual desire or causes disgust. An erotic fantasy celebrated by poets and painters, the presence of hairs has been censured in Japanese movies and comics, before being today erased from Western pornography, which values full waxing. Long hair and natural hairiness – symbols of the hippie period – gave place to the hygienic diktat of shaven chin and hairless body. A secondary sexual aspect, often interpreted as a gender mark, whether male or female, hair has been used as a way to enforce or subvert gender norms.

The electronic journal Appearance(s) devotes a special issue “All about hair(s)” to the question of hair(s) and hairiness. The journal welcomes proposals of articles dealing with mental and visual representations of hair(s). The following topics are proposed:

  • Uses, semiotics and symbolism
  • Hair(s) and gender
  • Pilosity in iconographical productions
  • Imaginaries and fantasies
  • Ornaments and aesthetics of the body
  • Production and consumption (depilatories and cosmetics)

Appearance(s) is an electronic journal hosted by revues.org (http://apparences.revues.org)

Please submit your proposal before September 30th, to isabelle.paresys@univ-lille3.fr and to florence.tamagne@univ-lille3.fr.

See how to submit on the website of the journal: http://apparences.revues.org/index127.html

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