Histoire

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Colloque international – Le traduzioni latine di Galeno dalle fonti alla ricezione

IV seminario internazionale sulla tradizione indiretta dei testi medici

Si svolgerà a Sirolo (Ancona), presso l’Hotel Monteconero, il 31 maggio-1 giugno 2012, organizzato dal gruppo di Ancona, di cui fanno parte Stefania Fortuna, Michaelangiola Marchiaro e Anna Maria Urso, all’interno del Prin 2008 I testi medici, tradizione e ecdotica, di cui è coordinatore Ivan Garofalo.

Per informazioni e adesioni rivolgersi a s. fortuna@univpm.it

Programma provvisorio

Stefania Fortuna e Michaelangiola Marchiaro: Il catalogo elettronico dei mss. e delle edizioni di Galeno latino: stato dell’arte e prospettive

Klaus Fischer: Galenica e pseudogalenica prima di Salerno

Romana Martorelli: La tradizione dell’Anatomia parva pseudo-galenica prima di Salerno e oltre

Nicoletta Palmieri: La traduzione tardoantica del De sectis e quella di Burgundio: un confronto

Danielle Jacquart: À propos des collections manuscrites du Galien latin à la fin du Moyen Âge: quelques observations

Véronique Boudon: Réflexions sur l’apport des traductions arabo-latines à l’édition du texte grec de Galien

Michael McVaugh: Aspects of Gerard of Cremona’s Translation Technique in Galen’s De inaequali intemperie

Ivan Garofalo: Le traduzioni arabo- latine Galeno in Razes e Maimonides

Paola Degni: Burgundio e i manoscritti di Ioannikios: la questione dei marginalia

Beate Gundert: The Graeco-Latin translation of Galen, De symptomatum differentiis: problems and possibilities

Anna Maria Urso: La traduzione di Burgundio del commento di Galeno agli Aforismi: questioni di vocabolario e di cronologia

Outi Merisalo: Dal Liber Spermatis alla Microtegni Galieni: genesi di un testo pseudogaleniano tra XII e il XIII s.

Vivian Nutton: Niccolo da Reggio: sources, methods and audience

Jacques Jouanna e Caroline Madgelaine: Le traduzioni latine dei lemmi del commento di Galeno al Prognostico

Christina Savino: La traduzione di Lorenzo Lorenzi del commento di Galeno ali Aforismi d’Ippocrate

Concetta Pennuto: Galeno latino e Vesalio: alcune questioni di anatomia

 

 

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Séminaire – Corps, techniques et société

 

GT 41 de l’Association Française de Sociologie

« Corps, techniques et société »

Séminaire public 2011-2012

« Corps et techniques : Voir et connaître »

Horaire : 16h00-18h30

Lieu : CETCOPRA – Université Paris 1. 17, rue de Tolbiac. 75013 Paris. 5ème étage

(RER C ou Métro ligne 14, bus 62 ou 89)

Responsables :

Valérie Souffron (Cetcopra, Paris 1), Caroline Moricot (Cetcopra, Paris 1), Marina Maestrutti (Cetcopra, Paris 1)

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A travers l’approche socio-anthropologique qui le caractérise, le GT41 précisera cette année sa problématique précédente : « dépassement des frontières du corps par le recours à la technique, déplacement anthropologique de la définition de l’humain, distance à soi, aux autres et aux choses », en s’intéressant aux sens, à leur construction sociale et culturelle, et à leur rôle dans la construction des connaissances. Fidèles à notre préoccupation pour l’entre-deux des problématiques touchant aux corps et aux techniques, nous nous interrogerons sur les entrecroisements du regard, du toucher (voire d’autres sens) et de la technologie, dans la production des savoirs. Mise à distance des corps, regards ou touchers médiatisés, quelles visions du corps sont-elles en train d’être construites ? Quelles mises en scène, quelles mises en sens et quelles mises en savoir les technologies et ceux qui les conçoivent et qui les utilisent, contribuent-ils à élaborer ? Ces questions générales seront abordées par des ethnologues, des anthropologues, des historiens, des sociologues, des philosophes ou des praticiens, à partir de leurs recherches respectives.

Télécharger le programme (pdf)

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Parution – The Ten-Thousand Year Fever Rethinking Human and Wild Primate Malarias

 

Loretta Cormier, The Ten-Thousand Year Fever Rethinking Human and Wild Primate Malarias, Left Coast Press, Inc., 2011, 224 p.

Malaria is one of the oldest recorded diseases in human history, and its 10,000-year relationship to primates can teach us why it will be one of the most serious threats to humanity in the 21st century. In this pathbreaking book Loretta Cormier integrates a wide range of data from molecular biology, ethnoprimatology, epidemiology, ecology, anthropology, and other fields to reveal the intimate relationships between culture and environment that shape the trajectory of a parasite. She argues against the entrenched distinction between human and non-human malarias, using ethnoprimatology to develop a new understanding of cross-species exchange. She also shows how current human-environment interactions, including deforestation and development, create the potential for new forms of malaria to threaten human populations. This book is a model of interdisciplinary integration that will be essential reading in fields from anthropology and biology to public health.

Excerpt available online: http://www.lcoastpress.com/book.php?id=330

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Report of Biennial Conference of the European Association for the History of Medicine and Health, Utrecht

http://www.uwindsor.ca/history/internationalhealth/lowy-book-prize-eahmh-conference-report-utrecht-2011

 

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Parution – Pensées du corps. La matérialité et l’organique vus par les sciences sociales

 

Mélina Balcazar Moreno et Sarah Anaïs Crevier Goulet (dir.), Pensées du corps. La matérialité et l’organique vus par les sciences sociales, Presses Sorbonne Nouvelle, 2011.

Ce début de XXIe siècle aura vu le corps s’imposer comme le « lieu commun » par excellence dans les médias mais aussi dans l’art, la littérature et les sciences humaines. Le pari de cet ouvrage est de s’en emparer en tant que carrefour disciplinaire, afin de dessiner une épistémologie du corps qui soit propre aux sciences humaines. Les différentes contributions abordent la question de la surexposition médiatique des corps en reparcourant quelques-uns des grands jalons théoriques qui, de la modernité au post-structuralisme, auront marqué les réflexions sur le corps. Sont ainsi examinés les effets de sa marchandisation ou des lois qui visent à le régir, mais aussi la question des modifications corporelles ou les problématiques du corps-machine, de l’anomal, du rapport du psychique au somatique, du matriciel. A la croisée de l’esthétique, des études littéraires, de la philosophie, des études culturelles, des études de genre et de la psychanalyse, cet ouvrage rassemble des textes qui s’ancrent dans des expériences singulières du corps et explorent en même temps la possibilité de métamorphose de celui-ci. Tout en allant au plus près de la fragilité et de la vulnérabilité du vivant, ce livre donne à voir et à penser l’infinie transformabilité de la matière qui est celle même du corps.

 

Melina BALCÁZAR MORENO et Sarah-Anaïs CREVIER GOULET — Avant-Propos

Préface
Mireille CALLE-GRUBER — Sur la pointe des pieds

Partie I
La pensée et l’organique

Sofiane LAGHOUATI L’expérience du corps anormal dans l’œuvre de Claude Ollier

Joana MASÓ — De l’écriture et du corps chez Jacques Derrida

Souad KHERBI — Saisir l’ombre du corps : sur les traces du motivum de la pensée de Pascal Quignard. L’exemple d’Apronenia Avitia

Partie II
Du corps réprimé au corps fétiche

Esther COHEN — Corps scindés. Saintes et sorcières dans l’impasse de l’histoire et ses discours

Daniela CARPISASSI — Les éclats de Sarah, Baubo et Méduse : figures du « corps féminin » riant

Isis ORTIZ REYES — Face à la métaphore : Hannah Wilke

Chantal ZABUS — Chaises musicales entre l’Occident et le « non-Occident » : sexualité, modification corporelle et corporéité transnationale

Partie III
Une autre cartographie des organes

Anne BOURSE — Le corps appareillé : Figures littéraires de l’« immachination »

François VILLA — La chair du psychique, le corps du moi

Sylvie DUVERGER — Levinas au seuil des féminins-matriciels

Hervé SANSON — Jean Boullet : du corps phantasme au corps monstrueux

Partie IV
Hors le corps

Ginette MICHAUD — « … la bouche touche » (Une « scène primitive » du corps nancyen)

Jean-Yves HEURTEBISE — Penser la danse ou Qu’est-ce qu’un Corps ? (un Univers Merleau-Pontien)

Sarah-Anaïs CREVIER GOULET — « … ces traces de tomie » : la longue histoire du petit bout de peau rose

Véronique LANE — Artaud et Céline : « les choses » à leur paroxysme

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Parution – Blood work : A Tale of Medicine and Murder in the Scientific Revolution


Holly Tucker, Blood work : A Tale of Medicine and Murder in the Scientific Revolution, W. W. Norton & Company, Incorp, 2011.

« A fast-paced and fascinating ride through a dark and devious period in science, Blood Work is a witty, insightful, and skillfully written book that sheds light on the mysterious story of blood transfusion. » –Wendy Moore, author of The Knife Man


On a cold day in 1667, a renegade physician named Jean Denis transfused calf’s blood into one of Paris’s most notorious madmen. In doing so, Denis angered not only the elite scientists who had hoped to perform the first animal-to-human transfusions themselves, but also a host of powerful conservatives who believed that the doctor was toying with forces of nature that he did not understand. Just days after the experiment, the madman was dead, and Denis was framed for murder.

A riveting account of the first blood transfusion experiments in 17th-century Paris and London, Blood Work gives us a vivid glimpse of a particularly fraught period in history–a time of fire and plague, empire building and international distrust, when monsters were believed to inhabit the seas and the boundary between science and superstition was still in flux. Amid this atmosphere of uncertainty, transfusionists like Denis became embroiled in the hottest cultural debates and fiercest political rivalries of their day. As historian Holly Tucker reveals, transfusion’s detractors would stop at nothing–not even murdering Denis’s patient–to outlaw a practice that might jeopardize human souls, pave the way for monstrous hybrid creatures, or even provoke divine retribution.

Taking us from the highest ranks of society to the lowest, from dissection rooms in palaces to the filth-clogged streets of Paris, Blood Work sheds light on an era that wrestled with the same questions about morality and experimentation that haunt medical science to this day.

 

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Colloque – La vaccination. Hier, aujourd’hui et demain

26 Octobre 2011

ÉCOLE DU VAL-DE-GRÂCE

Colloque organisé conjointement par l’association des amis du musée du Service de santé des armées et par l’École du Val-de-Grâce (chaire d’épidémiologie)
PROGRAMME

Matin

9 h          Accueil

Président de séance : Professeur Charles Laverdant de l’Académie nationale de médecine, Président d’honneur de l’association des amis du musée du Service de anté des armées

9 h 15     Allocution de bienvenue
Médecin général inspecteur Maurice Vergos, Directeur de l’École du Val-de-Grâce

9 h 30     Introduction
Professeur Jean Étienne Touze, Médecin général inspecteur, de l’Académie nationale de médecine

9 h 45     Histoire des vaccinations
Professeur  Hervé Bazin,membre correspondant de l’Académie nationale de médecine

10 h 30   Apport du Service de santé des armées dans la vaccination
Professeur agrégé du Val-de-Grâce Pierre Saliou, membre d l’académie des sciences d’Outre-Mer,

11 h 15   Apport des sciences sociales dans la pratique des vaccinations
Monsieur Michel Setbon, sociologue à l’École des hautes études en santé publique

12 h        Discussion

Cocktail dans la salle capitulaire

Visite de l’exposition temporaire consacrée à l’histoire des vaccinations

(Petit journal de l’exposition à la disposition des visiteurs)

Après-midi

Président de séance : Professeur René Migliani, Titulaire de la chaire d’épidémiologie et de prévention appliquées aux armées

14 h 30   Progrès immunotechnologiques en vaccinologie
Professeur Claude Chastel,
membre correspondant de l’Académie nationale de médecine.

15 h 15   Pratique actuelle des vaccinations dans les armées
Professeur Jean Koek, Service de santé des armées.

15h 45 La vaccinologie tropicale en 2010
Professeur Jean Boutin, Service de santé des armées.

16 h 15   Recherches vaccinales actuelles dans les armées
Professeur Daniel Garin, Institut de recherche biomédicale des armées.

Conclusions.

 

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Journée d’étude – Médicament(s)   XIIe – XVIIIe siècle 

Académie nationale de Médecine

Université de Paris Ouest Nanterre La Défense

Centre d’histoire sociale et culturelle de l’Occident (CHiSCO)

Ecole doctorale 395

Université de Genève

Académie Suisse des sciences humaines et sociales

 

Vendredi 21 octobre

Académie nationale de médecine (16, rue Bonaparte – Paris 6e).

9 h 30 Accueil des participants

Philip Rieder (Université de Genève)

François Zanetti (Université de Paris Ouest Nanterre La Défense)

Jérôme van Wijland (Bibliothèque de l’Académie de médecine)

1. La Matérialité des remèdes : (prés. de séance Frank Collard)

10 h

Mehrnaz Katouzian-Safadi (CNRS – UMR 7219 – SPHERE / CHSPAM – Université Paris 7 Diderot) :

La tentation des composés dans la médecine arabe : assurance, doutes et  nécessités chez Razi (m. 925), Avicenne (m. 1037), Averroès (m. 1198).

10 h 30

Danièle Alexandre-Bidon (EHESS – CRH ; Groupe d’archéologie médiévale) :

Des fruits sur ordonnance. Parts et rôles respectifs des espèces cultivées, sauvages et exotiques dans la pharmacopée entre XIIe et XVIe siècle.

11h-11h30 : pause café

11 h 30

Mickaël Wilmart (EHESS) : Les remèdes pour animaux dans l’Occident médiéval (XIIe-XVe s.).

2. Remèdes et communautés (prés. de séance Monique Cottret)

12h

Georges Sidéris (Université Paris 4 Sorbonne (IUFM) et Centre Byzantin au collège de France (UMR 8167 Orient et Méditerranée, CNRS) :

L’hôpital impérial du Christ Sauveur Pantocrator au XIIe siècle à Constantinople et les médicaments.

12h30

Gilles Sinicropi (Nice)  « Rendre service aux malades » : Les Carmes déchaux et la pratique médicale aux XVIIe et XVIIIe siècles.

13h-14h30 : pause déjeuner

3. Remèdes et communautés (2) (prés. de séance François Zanetti et Philip Rieder)

14h30

Cédric Gourjault (Faculté des lettres et des Sciences humaines de Limoges) : Les médicaments dans les hôpitaux de la Marche (fin XVIIe-XVIIIe siècle). Entre savoir médical et croyances religieuses.

15h

Gwénaël Murphy (Université de Poitiers ; CRIHAM) : L’apothicaire et le chirurgien. La médication au couvent au XVIIIe siècle.

15h30-16h : pause café

4. Usages domestiques (prés. de séance Sophie Vasset)

16h

Jean-François Viaud (Bordeaux) : Recettes de remèdes recueillies par les particuliers aux XVIIe et XVIIIe siècles. Origine et usage.

16 h30

Nahema Hanafi (Université de Lausanne ; Université de Toulouse-Le Mirail) :

Les femmes et la pharmacopée domestique (Pays de Vaud, XVIIIe siècle).

17hAurélie Chatenet-Calyste (Université de Limoges ; Université de Champagne-Ardennes) :

Soigner une maison aristocratique à la fin du XVIIIe siècle : le cas de la maison de Marie-Fortunée d’Este, princesse de Conti (1731-1803).

Samedi 22 octobre

Salle des Conférences (Bât. B), Université Paris Ouest Nanterre (200, av. de la République, Nanterre)

5. Querelles, conflits, contestations (prés. de séance François Zanetti)

9h30

Samir Boumediene (Université de Nancy 2 – Casa de Velazquez) :

Les plantes hallucinogènes et l’Inquisition au Mexique (XVIe-XVIIIe).

10h00

Olivier Lafont (Société d’histoire de la pharmacie) :

Quinquina contre théorie des humeurs : un choc culturel au XVIIe siècle.

10h30

Cécile Floury-Buchalin (Université Lyon 3) :

Les querelles autour des remèdes chimiques et exotiques dans la littérature du XVIIe siècle : Enjeux philosophiques et enjeux professionnels.

11h-11h30 : pause café

6. Soignants et patients (prés. de séance Philip Rieder)

11 h 30

Mireille Ausécache (EA 4116-EPHE) :

Le médicament au cœur de la relation médecin-patient dans le De laudibus et virtutibus compositorum medicaminum de Gilles de Corbeil (XIIe siècle).

12h

Radu Suciu (Université de Genève) :

Ingérer et guérir. La thérapeutique de la mélancolie à la fin de la Renaissance.

12h30

Carles Vela Aulesa (Institució Milà i Fontanals ; CSIC, Barcelone) et Carmel Ferragud Domingo (Universitat Miguel Hernández d’Elx) :

De l’apothicaire à la maison : la distribution des médicaments au Bas Moyen Âge à partir du cas de la maison nobiliaire des Tous (Valence, 1446).

7. Conclusion

contacts :
philip.rieder@unige.ch
francois.zanetti@gmail.com

http://www.academie-medecine.fr/detailActualite.cfm?idRub=2&idLigne=635

 

 


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Parution – Histoire de la virilité

 

CORBIN Alain, VIGARELLO Georges et COURTINE Jean-Jacques (dir.), Histoire de la Virilité, 3 tomes, Paris, Seuil, 2011.

Tome 1

La virilité possède une tradition immémorielle : elle n’est pas simplement le masculin, mais sa nature même, sa part la plus « noble ».

La virilité serait vertu. Elle viserait le « parfait », fondant sur un idéal de domination masculine une des caractéristiques des sociétés occidentales. Une puissance a été inventée, de la force physique au courage moral, imposant ses codes, ses rituels, sa formation.

Tradition plus complexe pourtant, elle ne saurait en rien figer la virilité dans une histoire immobile. Les qualités se recomposent avec le temps. La société marchande ne saurait avoir le même idéal viril que la société militaire. Le courtisan ne saurait avoir le même idéal viril que le chevalier. La cour et la ville inventent des modèles décalés. Ce sont ces différences et ces changements que retrace ce premier volume, de l’Antiquité jusqu’aux Lumières, introduisant de l’histoire dans ce qui semble ne pas en avoir.

Tradition sévère aussi, la perfection serait toujours menacée de quelque insuffisance : la force ne peut ignorer la fragilité. Reste une rupture marquante avec les Lumières : celle visant la domination elle-même. Une virilité nouvelle s’y affirme. L’ancienne ascendance est condamnée, les pères peuvent apparaître en « tyrans », alors même que rien ne conteste encore la domination sur le féminin.

Tome 2

La période concernée par ce deuxième volume correspond à l’emprise maximale de la vertu de virilité. Le système de représentations, de valeurs et de normes qui la constitue s’impose alors avec une telle force qu’il ne saurait être véritablement contesté.

La multiplication des lieux de l’entre-soi masculin ? le collège, le pensionnat, le séminaire, le caveau de la société chantante, le bordel, la salle de garde, la salle d’armes, le fumoir, nombre d’ateliers et de cabarets, en attendant la réunion politique et la société de chasse ? constituent autant de théâtres de l’inculcation et de l’épanouissement des traits qui dessinent la figure de l’homme viril.

Au XIXe siècle, la virilité, qui a partie liée avec la mort ? mort héroïque sur le champ de bataille ou le pré carré du duel, mort provoquée par la fatigue du travailleur, mort d’épuisement de l’homme par la femme ? ne constitue pas une simple vertu individuelle. Elle ordonne, irrigue la société dont elle sous-tend les valeurs. Elle induit des effets de domination. Elle structure la représentation du monde.

Tome 3

En ce début de XXIe siècle, la rumeur enfle en Occident : les hommes ne seraient plus des hommes, des « vrais ». De ce malaise dans la part masculine de la civilisation, la virilité reste un indicateur crucial. Car c’est bien sur cet idéal de force physique et de puissance sexuelle, de maîtrise et de courage que s’est historiquement construit dans la culture ce qui passe pour la « nature » de l’homme. Et demeure le socle la domination masculine.

Or une crise se propage, semble-t-il, dans l’Empire du mâle : les carnages guerriers ont élimé l’étoffe des héros, le retour cyclique des dépressions économiques érodé la fierté du travailleur, la montée des conformismes tari les goûts d’aventure. L’éveil et les progrès de l’égalité entre les sexes, les avancées du féminisme sont venus contester d’anciens privilèges et d’inacceptables violences.

Il y a donc un paradoxe de la virilité contemporaine : comment comprendre que cette représentation hégémonique de la puissance masculine ait fini par apparaître aussi incertaine ? Les hommes d’aujourd’hui entendent-ils porter longtemps encore cette charge millénaire, ou vont-ils souhaiter sentir s’en alléger le poids ? Quitte à renoncer à ses avantages…

 

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Colloque –

Le corps du Prince au coeur des rituels de la cour. Autour de l’oeuvre d’Agostino Paravicini Bagliani


Jeudi 17 novembre 2011  |  Liège (Belgique, 4000) et Leuven (Belgique, 3000)

À la suite des réflexions d’E. Kantorowicz sur les deux corps du roi, les travaux d’A. Paravicini Bagliani sur le corps du pape ont contribué à mettre en évidence combien la figure du corps du prince, qu’il soit laïque ou ecclésiastique, est au cœur des discours et des pratiques de pouvoir au Moyen Âge et à la Renaissance. Au travers de contributions portant sur une cour déterminée et d’autres portant sur quelques aspects transversaux jugés particulièrement significatifs, ce colloque a pour objet de montrer l’articulation fondamentale d’un ensemble cohérent de représentations et de pratiques culturelles autour du corps du Prince. Il s’inscrit en parfaite continuité avec les travaux menés depuis plusieurs décennies par A. Paravini Bagliani.

Colloque international organisé à Liège (17-19 novembre 2011) par la Katholieke Universiteit Leuven, les Facultés universitaires Saint-Louis (Bruxelles) et l’Université de Liège

À la suite des réflexions d’E. Kantorowicz sur les deux corps du roi, les travaux d’A. Paravicini Bagliani sur le corps du pape ont contribué à mettre en évidence combien la figure du corps du Prince, qu’il soit laïque ou ecclésiastique, est au cœur des discours et des pratiques de pouvoir au Moyen Âge et à la Renaissance.

Comme métaphore, comme catégorie mentale ou encore comme objet de pratiques cérémonielles et rituelles, le corps du prince s’inscrit au centre d’un faisceau de significations riche et complexe, au moment précis où se développent les théories de la souveraineté et où vont naître progressivement les États modernes. Corps physique et mortel, qui boit, mange et se reproduit, qui gouverne ses plaisirs et sa santé, vulnérable et gardé, que l’on acclame de loin, dont on partage l’intimité, ou que l’on cherche à empoisonner, il est aussi un corps mystique, incarnant la continuité de la fonction au point qu’un cadavre puisse continuer à régner ; il est lié aussi au corps social ou corps politique (en anglais, « the Body Politic »), dont il est à la fois un double et la tête qui le gouverne, ce qu’attestent la pensée politique du temps autant que divers usages.

Le colloque vise à explorer la richesse de cette thématique dans une perspective large et comparée, susceptible de dégager des lignes de force, des perspectives d’ensemble, à l’échelle de l’Europe tardo-médiévale et renaissante, et d’apporter une contribution réellement significative à l’anthropologie historique de la culture occidentale.

L’attention se portera sur les principales monarchies du temps, en ce compris la papauté et les princes territoriaux. Un spécialiste de chacune des cours princières retenues sera sollicité pour analyser les divers aspects des pratiques rituelles, cérémonielles et, révélatrices en creux, quotidiennes, élaborées et vécues autour du corps du prince. Rompant avec les vieilles approches descriptives et énumératives, il s’agira de considérer ces différents aspects comme autant d’éléments de communication symbolique et de concrétisation des idéologies du pouvoir et de la souveraineté.

Rituels de la naissance (accouchement, baptême, relevailles), du mariage et de la mort du prince, tout d’abord, centrés de prime abord sur le corps physique de celui-ci, au travers des âges de la vie, mais aussi saturés d’implications politiques fort éloignées des catégories mentales qui sont nôtres aujourd’hui et dont l’altérité doit être prise en compte pour établir la généalogie de ces dernières. Rituels de la prise et de la perte du pouvoir, ensuite : couronnement et sacre notamment d’une part, capitulation et abdication d’autre part. Gestes, paroles, lieux, intervenants, objets et vêtements, couleurs et matières concourent à la signification de ces moments forts centrés sur la personne et le corps du prince, dont la performativité reste discutée par les spécialistes, mais qui d’évidence impliquent l’ensemble du corps politique. Présent ou absent, le corps du prince peut être incarné ou redoublé, que ce soit dans la mêlée guerrière ou en de paisibles circonstances, par le cri (« Montjoye ! »), le blason, le portrait peint ou sculpté, le port d’une livrée ou peut-être d’un ordre de chevalerie. Lorsqu’il fait donner sa réponse par un officier, dans les assemblées, la gestuelle même du prince et ses silences peuvent définir une attitude spécifique, élément de distinction mais plus encore d’exception fondatrice du pouvoir. En dehors du cercle familier, la parole publique du prince est rare, sa volonté passe par la bouche du chancelier ou se lit sur un parchemin scellé. De même et dans un autre registre, les rituels de table à la cour disent bien en quoi le corps du Prince qui se nourrit est exceptionnel et incomparable. L’ensemble des festivités curiales, ouvertes ou non sur la ville de résidence, mettent en scène ce corps, tandis que ses contingences physiques (prostitution de cour, vêtement, maladie et guérison, par exemple), ne sont pas dénuées de conséquences politiques lorsqu’il s’agit de procréer un héritier ou lorsque le régime de santé du prince rejaillit sur le gouvernement de la « chose publique » (res publica), lorsque la folie du roi entraîne le désordre du royaume. Qu’en est-il lorsque le Prince est une femme ? Les catégories mentales en sont-elles bouleversées, révélant par là combien la conception du pouvoir est « genrée » (gendered) ? Où constate-t-on plutôt une stratégie d’adaptation de la part du corps social, de la cour et de celle qui règne ? Et qu’en est-il lorsque le corps du Prince s’avère, en définitive, être celui d’un imposteur politique qui a prétendu prendre la place d’un prince ?

Au travers de contributions portant sur une cour déterminée et d’autres portant sur quelques aspects transversaux jugés particulièrement significatifs, le colloque a donc bien pour objet de montrer l’articulation fondamentale d’un ensemble cohérent de représentations et de pratiques culturelles autour du corps du Prince. Il s’inscrit en parfaite continuité avec les travaux menés depuis plusieurs décennies par A. Paravini Bagliani.

Concrètement, le colloque, d’une durée de trois jours, du 17 au 19 novembre 2011, se tiendra à l’Université de Liège (17-18) et à la Katholieke Universiteit Leuven (19). Il est organisé conjointement par la Katholieke Universiteit Leuven, les Facultaires universitaires Saint-Louis (Bruxelles) et l’Université de Liège. Les langues de travail seront le français et l’anglais. Les actes en seront publiés et devraient constituer un volume novateur, fort d’environ 600 pages.

H. Cools — E. Bousmar — A. Marchandisse — J. Dumont

Le programme complet de l’événement ainsi que l’affiche et une copie de l’argumentaire sont disponibles ci-dessous.

Programme

Jeudi 17 novembre, Liège, Société Littéraire

9h00 Accueil

  • 9h30 Allocution de Monsieur Jean WINAND, Doyen de la Faculté de Philosophie et Lettres (Université de Liège)
  • 9h45 Éric BOUSMAR (FUSL, Bruxelles), Hans COOLS (KULeuven), Jonathan DUMONT (FNRS – Université de Liège), Alain MARCHANDISSE (FNRS – Université de Liège),

Introduction

Matinée : Spirituel et temporel : le pape, l’empereur et les princes de l’Église

Présidence : Jean-Marie CAUCHIES (Facultés universitaires Saint-Louis, Bruxelles/ Université catholique de Louvain)

  • 10h00 Agostino PARAVICINI BAGLIANI (Université de Lausanne), Le corps du pape, vingt ans après

10h45 Pause

  • 11h00 Malte PRIETZEL (Universität Konstanz), Le corps des princes ecclésiastiques
  • 11h30 Jean-Marie MOEGLIN (Université de Paris-Sorbonne– Paris IV), L’Empire comme corps

12h Discussion

12h30 Repas

Après-midi : Princes et puissants des Alpes et de l’Italie du nord

Présidence : Silvia MOSTACCHIO (Université catholique de Louvain)

  • 14h00 Christine SHAW, The person of the Doge of Genoa
  • 14h30 Giovanni RICCI (Università degli studi di Ferrara), Un corps sacré, un cadavre outragé : deux princes d’Este au XVIe siècle

15h00 Discussion

15h30 Pause

  • 16h00 Marco GENTILE (Università degli Studi di Parma), The duke’s body : ritual and the legitimacy of princely authority in Renaissance Milan
  • 16h30 Thalia BRERO (Université de Lausanne), Eva PIBIRI (Université de Lausanne), Le corps du prince au sein des rituels funéraires de la Maison de Savoie (XIVe–XVIe siècles)

17h15 Discussion

17h45 Fin des travaux et apéritif

Vendredi 18 novembre, Liège, Université

9h00 Accueil

Matinée : Rois et reines de France et d’Angleterre

Présidence : Annick DELFOSSE (Université de Liège)

  • 9h30 Elizabeth A. R. BROWN (Brooklyn College and the Graduate School, CUNY), Les funérailles royales françaises et le double corps du roi : la construction d’un paradigme chez Ernst H. Kantorowicz et Ralph E. Giesey
  • 10h00 Muriel GAUDE-FERRAGU (Université Paris-13–Nord, IUF), Le corps de la reine au coeur du royaume : l’Entrée d’Isabeau de Bavière à Paris (1389)

10h30 Discussion

11h00 Pause

  • 11h30 Chris FLETCHER (Université de Paris I – Panthéon-Sorbonne), King as man, king as king : The case of Henry V
  • 12h00 Frédérique LACHAUD (Université Paul Verlaine, Metz), Corps du prince, corps de la res publica chez Jean de Salisbury

12h30 Discussion

13h00 Repas

Après-midi : Les États bourguignons

Présidence : Thérèse DE HEMPTINNE (Universiteit Gent)

  • 14h30 Antheun JANSE (Universiteit Leiden), La beauté de la princesse. Le corps de Jacqueline de Bavière comme problème historique
  • 15h00 Bertrand SCHNERB (Université Charles-de-Gaulle –Lille 3), Le corps armé du prince. Le duc de Bourgogne en guerre

15h30 Discussion

16h00 Pause

  • 16h30 Éric BOUSMAR (FUSL, Bruxelles) et Hans COOLS (KULeuven), Le corps du Prince dans les anciens Pays-Bas, de l’État bourguignon à la Révolte, XIVe–XVIe siècles
  • 17h00 Jelle HAEMERS (KULeuven), Le corps de la princesse et les sujets. La cérémonie funéraire gantoise de Marie de Bourgogne (1483)

17h30 Discussion

18h00 Fin des travaux

20h00 Banquet officiel

Samedi 19 novembre, Leuven, Universiteit

8h00 Départ de Liège en car vers Leuven

9h00 Accueil

9h25 Allocution de Monsieur Luk DRAYE, Doyen de la Faculté des Lettres (KULeuven)

Matinée : Les royaumes ibériques

Présidence : Johan VERBERCKMOES (KULeuven)

  • 9h30 Miguel Ángel LADERO QUESADA (Real Academia de Historia – Universidad Complutense, Madrid), Le roi et la cour : ordonnances, vie quotidienne, fêtes publiques (Castille et Aragon)
  • 10h00 María NARBONA CÁRCERES (Universidad de Zaragoza), Le corps d’une reine stérile. Marie de Castille, reine d’Aragon (1416-1456)

10h30 Discussion

11h00 Pause

Couleurs et emblèmes

  • 11h30 Laurent HABLOT (Université de Poitiers), Pour contemplacion d’Icelui. Le corps héraldique et emblématique du prince au coeur des rituels de cour
  • 12h00 Michel PASTOUREAU (EHESS/EPHE), Les couleurs du prince (XIIIe–XVe s.)

12h30 Discussion

12h45 Repas

Après-midi : Princes souffrants et pédagogues

Présidence : Walter PREVENIER (Universiteit Gent)

  • 14h00 Annette KEHNEL (Universität Mannheim), Le corps tourmenté du prince. Rituels de souffrance dans les rites d’investiture médiévale
  • 14h30 Gilles LECUPPRE (Université Paris Ouest Nanterre La Défense), Déficience du corps et exercice du pouvoir au XIVe siècle
  • 15h00 Steven THIRY (Universiteit Antwerpen), How to Steal the King’s Body ? Corporeal Identification of Princely Pretenders in the Renaissance

15h30 Pause

  • 16h00 Hans-Joachim SCHMIDT (Université de Fribourg), Le roi ne meurt pas. Transmissions des concepts politiques aux successeurs par des testaments politiques

16h30 Discussion

  • 17h00 Wim BLOCKMANS (Universiteit Leiden) : Conclusions

17h30 Fin des travaux

18h00 Départ de Leuven en car vers Liège

Contact

Pour toutes informations et pour les inscriptions, veuillez écrire à :

  • Jonathan Dumont (jonathan.dumont@ulg.ac.be) pour les journées de Liège.
  • Hans Cools (Hans.Cools@arts.kuleuven.be) pour la journée de Leuven.

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