Médias contre-hégémoniques: des éditions cartoneras à la cyberculture

Que sea Ley, un documentaire féministe retraçant les luttes pour la dépénalisation de l’avortement en Argentine

Un documentaire engagé et féministe :

Femmes d’Argentine est un documentaire réalisé par Juan Solanas, d’une durée de 86 minutes, sorti en salle en 2020 et produit par les Films du Sud. Ce film a été présenté hors compétition au Festival de Cannes 2019.

Ce documentaire relate les manifestations féministes inscrites dans le cadre de manifestations lancées par la Campagne Nationale pour le droit à l’avortement légal, sûr et gratuit, campagne qui réclame l’approbation d’un projet de loi pour dépénaliser l’interruption volontaire de grossesse en Argentine. Ce projet de loi a été soumis depuis 2005 au Congrès et au Sénat de la Nation Argentine, et a été systématiquement refusé jusqu’en mars 2020. Ces manifestations ont été appelées la ola verde, en raison des foulards verts brandis pendant les manifestations. 

La Campagne nationale pour le droit à l’avortement légal, sûr et gratuit est une alliance fédérale large et diversifiée, qui met en valeur l’histoire des luttes en Argentine pour le droit à l’avortement légal, sûr et gratuit. La Campagne a été lancée le 28 mai 2005, lors de la Journée internationale d’action pour la santé des femmes, et depuis lors, elle met en place et coordonne des activités dans différentes parties du pays sous le slogan: « L’éducation sexuelle pour décider, les contraceptifs ne pas avorter, avortement légal pour ne pas mourir” : “Educación sexual para decidir, anticonceptivos para no abortar, aborto legal para no morir”.

Ce slogan représente des années de travail et de lutte pour des modifications dans le système éducatif, de santé, et de justice ainsi que de profonds changements socio culturel dans le pays, de manière à ce que les droits sexuels et reproductifs soient reconnus comme des droits fondamentaux pour tous.

La Campagne Nationale pour le droit à l’avortement : http://www.abortolegal.com.ar/objetivos/#:~:text=Nuestro%20lema%2C%20as%C3%AD%20como%20nuestro,por%20supuesto%2C%20profundos%20cambios%20culturales.

Promue par des groupes féministes et le mouvement des femmes, ainsi que par des femmes appartenant à des mouvements politiques et sociaux, elle a actuellement l’adhésion de 305 groupes, organisations et personnalités liées aux organisations de défense des droits de l’homme, issues des domaines académiques et scientifiques, des travailleurs et travailleuses de la santé, syndicats et divers mouvements sociaux et culturels, y compris les réseaux paysans et éducatifs, les usines récupérées, les groupes d’étudiants, les réseaux sociaux, etc. La campagne milite pour l’intégralité des droits de l’homme, et défend le droit à l’avortement comme une cause juste pour récupérer la dignité des femmes et avec elles, celle de tous les êtres humains. Les membres qui composent la Campagne ont choisi collectivement de converger vers des activités hétérogènes et des processus stratégiques pour 

  • Installer dans la société et dans l’État le débat autour de la nécessité de dépénaliser et de légaliser l’avortement en Argentine ;
  • Aider davantage de femmes et d’organisations à se joindre à ce processus ;
  • Parvenir au débat et à l’approbation d’une norme juridique qui décriminalise et légalise l’avortement en Argentine.

Depuis 2005, la Campagne a mis en place un projet de loi pour dépénaliser l’avortement, et ce projet a été ratifié l’an dernier, en mars 2020 :

Depuis 2005, la Campagne a mis en place un projet de loi pour dépénaliser l’avortement, et ce projet a été ratifié l’an dernier, en mars 2020 :
http://www.abortolegal.com.ar/proyecto-de-ley-presentado-por-la-campana/

Les mouvements contestataires féministes font pression sur le gouvernement Argentin qui pénalise l’avortement, considérant cette pratique comme illégale et criminelle, enfermant alors les personnes qui ne désirent pas procréer dans l’obligation de donner naissance à un ’enfant et de s’en responsabiliser. Pénaliser l’avortement engendre morbidité et mortalité chez les femmes et personnes en capacité de procréer, mais aussi constitue un frein au développement social et économique des familles les plus pauvres.

Le film retrace le combat des femmes pour obtenir le droit à l’avortement en Argentine, et interroge la laïcité et la place de l’église dans les affaires politiques du pays. Il met en exergue des témoignages de personnalités politiques, féministes, de médecins et de victimes et familles de victimes de violences obstétricales dans les hôpitaux, et de morts liées à des avortements clandestins. 

Hommage à Liliana Herrera, décédée à cause d’un avortement clandestin. Ses cinq enfants sont maintenant à la charge de leur grand-mère.
Source : Film Que sea Ley de Juan Solanas.

Les premières images du film montrent les femmes manifestant dans la rue pour l’adoption du projet de loi. La couleur verte est partout présente, sur les fameux foulards, mais aussi sous forme de peinture faciale, sur les vêtements, etc. Ces images sont accompagnées du retentissement des tambours et de la foule militant pour le droit des femmes. 

Nous sommes sur la place du Congrès à Buenos Aires, le 14 juin 2018, où les militants et militantes manifestent pour que les député·es votent en faveur du projet de loi pour légaliser l’avortement. Après 23h de débat, la Chambre des Députés vote en faveur du projet de loi. Le documentaire reprend le discours de la députée Sylvia Gabriela Lospennato, défendant le projet de loi et brandissant le poignet sur lequel est attaché le foulard vert, symbole féministe 

Discours de la députée Sylvia Gabriela Lospennato en faveur du projet de loi pour la dépénalisation de l’avortement, juin 2018.

Nous gagnons une victoire mais pas la guerre, car il faut maintenant que le Sénat argentin approuve ce projet et en fasse une loi. Pourtant, le 9 août 2018, le Sénat argentin vote contre le projet de loi. C’est à ce moment que Juan Solanas prend sa caméra et décide de filmer cet évènement qui rentrerait selon lui dans l’histoire. Commençant par filmer les manifestations à Buenos Aires, il décide de retracer différents témoignages et expériences recueillis dans toute l’Argentine, de personnes ayant souffert de la clandestinité de l’avortement. Entre témoignages et images d’archives, le film montre l’impact sur la mortalité des femmes de la clandestinité de l’IVG. Il reçoit un appui considérable de la part de plusieurs figures féministes dans son entreprise cinématographique. Le documentaire se positionne politiquement dans la mesure où il explique pourquoi le vote des sénateurs réticents au projet de loi doit être favorable, en relatant la réalité sanitaire et sociale du pays.

Parmi les victimes et familles de victimes témoignent de grandes figures, comme Maria Acevedo à qui l’avortement a été refusé alors qu’elle souffrait d’un cancer. Son décès lié directement au refus de l’IVG a provoqué un choc, pour sa famille et ses enfants endeuillés, mais aussi pour les féministes et la société. Nous comptons aussi sur le témoignage de Florencia, devenue militante suite aux violences obstétriques qu’elle a vécu à l’hôpital.

De manière globale, le documentaire présente des témoignages, des prises de position de médecins, militant-e-s, etc. Mais il laisse aussi une place à l’opinion des opposants au projet de loi : les pro-vidas. Les propos professés par ces groupes opposés au projet de loi sont critiqués par plusieurs personnes de religion catholique, parmi lesquelles une gynécologue et un prêtre. Ces témoignages permettent au public de comprendre la complexité du débat sur l’avortement, abolissant alors toute conception manichéenne qui identifierait les personnes croyantes comme responsables de toute opposition concernant le projet de loi. Le message du film prend position sur la laïcité d’un pays, révélant l’idée que la foi religieuse doit rester de l’ordre de la vie privée et ne peut pas interférer dans les politiques d’État. En effet la légalisation de l’avortement, bien que soulevant des questionnements éthiques, est une affaire de santé publique, et non de morale.

Une collaboration artistique avec Juan Solanas, le réalisateur :

Portrait de Juan Solanas, par Martina Perosa.

Entretien avec Juan Solanas :
http://cle.ens-lyon.fr/espagnol/arts/cinema/que-sea-ley-2020-rencontre-avec-juan-solanas

Juan Solanas est le fils du cinéaste Fernando (Pino) Solanas, qui fut aussi politicien, député et sénateur de la Nation Argentine. Pino Solanas s’est présenté comme candidat en 2007 à la présidence pour le projet Sud, en collaboration avec le Partido Socialista Auténtico. 

Sur les pas de son père, Juan Solanas dit ouvertement que son film est orienté politiquement, que c’est un documentaire militant et de propagande. En effet, Que sea Ley est un documentaire engagé dans la lutte féministe. En 2018, lorsque le projet de loi pour l’avortement est refusé par les sénateurs, Juan Solanas décide de participer aux manifestations de la ola verde afin de retranscrire ces évènements. Il ne s’est pas contenté de filmer les luttes militantes sur Buenos Aires, mais a traversé tout le pays pour recueillir des témoignages et reconstruire une réalité sociale et économique qui frappe le pays, celle des femmes, surtout les plus précaires, qui meurent à cause d’un avortement clandestin, et du manque de soins volontaire et criminel de la plupart des centres hospitaliers. 

Juan Solanas a collaboré avec des figures féministes importantes en Argentine, comme Silvia Gabriela Lospennato ou encore la militante féministe Laura Caniggia, qui a activement participé à la production des contenus du film. Ce sont les féministes collaborant avec Juan Solanas qui ont permis la réalisation de ce film, de par leur témoignage, leur histoire et leur participation lors de la réalisation du documentaire. 

Juan Solanas et Laura Caniggia au festival de cannes
Marta Alicia Alanis, Juan Solanas, Cecilia Ousset, Norma Noemi Cuevas, Laura Caniggia au festival de Cannes, France, mai 2018

Que dénoncent les mouvements féministes ? 

Si l’avortement est pénalisé, il devient clandestin. En ce qui concerne l’Argentine, comme c’est le cas dans bien d’autres pays d’Amérique Latine pénalisant l’IVG, les femmes ont recours aux services illégaux des médecins ou tradithérapeutes, ou encore à des personnes non-qualifiées (membres de la famille, proches etc.). Avorter en toute sécurité, en étant prise en charge par un médecin et dans des conditions relativement décentes, est une intervention dont le coût devient très onéreux, car elle est illégale et non prise en charge par le système de santé. Les médecins qui le pratiquent ont donc la liberté de fixer un prix pour leur intervention. Cette illégalité de l’avortement engendre une inégalité des femmes face à cette pratique. En effet, beaucoup de médecins font payer un prix très élevé du fait du caractère illégal de leur intervention, engendrant une inégalité en ce qui concerne l’accès au soin. Les femmes en situation de précarité n’ont pas les moyens économiques de pratiquer un avortement sans risque. Elles auront donc recours à des méthodes risquées et dangereuses, dans des lieux et conditions insalubres. Mal pris en charge, l’avortement peut donner lieu à des infections, des hémorragies internes, provoquer la stérilité ou encore la mort. 

Dans le cas de complications liées à un avortement clandestin, les personnes se dirigent vers les services hospitaliers, mais se confrontent souvent à des violences obstétriques à l’hôpital, provoquées par des préjugés machistes et des jugements de valeurs sur les patientes en souffrance. Ces événements violents sont racontés dans les témoignages de quelques femmes dans le documentaire. 

Ces causes factuelles sont alors dénoncées par les mouvements féministes argentins, car la pénalisation de l’IVG provoque des complications économiques, sanitaires et socio-culturelles qui pénalisent les femmes et les familles les plus précaires. C’est pour cela que les mouvements féministes dénoncent la pénalisation de l’IVG, qui est l’une des conséquences d’un système machiste et capitaliste, qui exerce une violence sur les femmes et les familles les plus précaires. 

Les mouvements féministes argentins se sont alors mobilisés en proposant le projet de loi dépénalisant l’IVG, afin de lutter pour le droit de décider de son corps, et pour permettre aux femmes, quels que soient leur niveau économique, leur classe, leur âge ou les raisons de leur grossesse, de pouvoir l’interrompre en toute légalité et sécurité. Il est question de pallier aux violences obstétriques et aux décès liés aux avortement clandestins. 

Ce projet de loi s’inscrit donc dans une continuité historique des mouvements féministes argentins, à commencer par la lutte des Mères et Grand-Mères de la place de mai.  Durant la dictature militaire Argentine (1976-1983), les Mères de la place de Mai étaient en Argentine une organisation composée uniquement de femmes, pour la défense de leurs droits. Depuis plus de quarante ans, elles se sont battues pour retrouver leurs enfants enlevés par la dictature militaire, et continuent actuellement de se battre pour les droits humains. 

Les contestations au projet de loi 

Ce projet de loi provoque un conflit socio-culturel interne très fort, intensifiant le débat sur l’avortement. D’une part les mouvements féministes, comme les militant-e-s de la Campagne Nationale pour un Avortement Sûr, Légal et Gratuit ou encore la marea ou ola verde, qui réclament la dépénalisation de l’avortement au nom des droits des femmes et pour réduire la mortalité et la morbidité liées à l’avortement clandestin. D’autre part, des groupes religieux et fondamentalistes, se faisant nommer les pro vidas “pro vie”. Ces mouvements contestataires sont aussi soutenus par des groupes politiques nationalistes et d’extrême droite, et manifestent leur réticence au projet de loi en brandissant des foulards de couleur bleu clair et scandant un slogan “les deux vies, ou aucune”. Leurs propos : l’avortement est immoral et ne doit pas être pris en charge par l’État. Une femme doit se sentir responsable de l’enfant qu’elle porte, même s’il s’agit du résultat d’un viol, même si sa vie est en danger. 

Le capital symbolique du foulard vert et du foulard bleu clair

Les foulards verts, symboles des revendications féministes en faveur du projet de loi / les foulards bleus, symboles des oppositions au projet de loi

Le foulard vert s’est popularisé en 2018 mais il s’inscrit dans l’histoire de l’Argentine. Au départ, le foulard blanc est le symbole des Mères de la place de Mai, qui le portent sur leur tête pour réclamer des nouvelles de leurs enfants disparus pendant la dictature. 

https://madres.org/ : Association des mères de mai.

Les foulards verts ont commencé à être visibles en 2005 avec les manifestations pour la dépénalisation de l’avortement. Il était distribué par les femmes catholiques en faveur de la dépénalisation. Entre 2005 et 2020, il est devenu un symbole féministe important. 

Il s’est popularisé en particulier au cours de l’année 2017, lors de manifestations du mouvement féministe #NiUnaMenos (Pas une de moins), mobilisée d’abord pour dénoncer les féminicides puis les violences faites aux femmes et enfin pour promouvoir l’égalité salariale entre hommes et femmes.

« Nous, les féministes, nous voulions une marque distinctive qui nous permette de nous reconnaître et associer cette lutte aux droits humains, l’avortement comme un droit humain des femmes ».

Victoria Tesoriero, membre de la Campagne pour le droit à l’avortement légal et gratuit.

En réaction au phénomène du foulard vert, les mouvements pro-vidas ont créé un foulard bleu ciel, « en faveur des deux vies ». Cette couleur représenterait la vie, la couleur du drapeau argentin, et la lutte de mouvements religieux fondamentalistes pour interdire l’avortement, sous prétexte de lutter pour préserver les “deux vies”. 

Le symbole du foulard vert est une arme. Représentant le féminisme, la libération des femmes et la lutte pour le droit à l’avortement légal et gratuit, la portée symbolique du foulard vert s’étend à l’international, d’abord en Amérique Latine, où le féminisme prend une ampleur considérable depuis une dizaine d’années, et a des caractéristiques légèrement différentes des féminismes en Europe. En Amérique Latine, le féminisme dénonce non seulement le harcèlement sexuel et les violences faites aux femmes mais il s’attaque surtout à des piliers de la société : le pouvoir politique et le système étatique qui font preuve de machisme, et le clergé, qui est très présent dans beaucoup de pays Latino-américains. Enfin le féminisme affronte la culture de gangs : le culte de la violence et de la virilité, incarnant une société patriarcale qui dévalorise les femmes.

Le foulard vert est un symbole militant car en Argentine, selon le témoignage d’Ana, militante féministe, la personne qui porte un foulard vert donne un signal pour indiquer qu’elle est une personne ressource, qui peut être sollicitée pour obtenir des informations, être orientée ou encore obtenir un soutien. Le foulard vert est une marque de solidarité. 

Manifestations du 18 juin 2018 au congrès pour l’approbation du projet de loi dépénalisant l’IVG.

https://www.france24.com/es/am%C3%A9rica-latina/20210114-argentina-aborto-legalizacion-alberto-fernandez-latinoamerica

Les luttes que le documentaire met en lumière ont gagné cette longue lutte. Le projet de loi a été approuvé le 14 janvier 2021, lançant un message aux autres pays d’Amérique Latine, dont les collectifs, associations et autres entités féministes de la société civile qui se mobilisent pour les droits sexuels et reproductifs des individus.

¡QUE SEA LEY!

1 Comment

  1. raphaellaa

    Tout d’abord, merci Camille pour ce partage. Comme tu as dû le remarquer nous avons été interpellées par la même cause : la dépénalisation et/ou la légalisation de l’avortement sans condition en Argentine.
    Le mouvement Marea Verde ou Ola Verde est un mouvement qui me paraît particulièrement pertinent car il a permis de prouver que des années de lutte acharnée finissent par payer notamment dans un pays comme l’Argentine où le patriarcat et le machisme prônent.
    Ton article permet d’informer le lecteur de manière simple et clair sur la Campagne nationale pour le droit à l’avortement légal, sûr et gratuit et de remettre cette lutte dans son contexte, celui d’une Argentine qui pénalise sévèrement l’avortement. Il permet aussi de l’informer sur les éléments de base du mouvement tels que le foulard vert et sa symbolique, les dates du début du mouvement et de l’approbation du projet de loi ainsi que les revendications de ce groupe féministe.
    Tu as réussi à retracer les différentes étapes de ce combat en les illustrant pour des moments importants tel que le discours de la députée Sylvia Gabriela Lospennato en faveur du projet de loi pour la dépénalisation de l’avortement datant de juin 2018 qui marque certes un refus de plus quant au projet de loi mais qui a donné envie à Juan Solanas de réaliser le documentaire que tu nous as présenté.
    Lorsqu’on illustre notre propos par une source iconographique, notamment un film comme tu l’as fait, nous avons généralement très peu d’éléments concernant le réalisateur. Tu as pensé à réserver une partie importante à Juan Solanas et à sa présentation ce qui est pertinent.
    Ce que j’ai trouvé intéressant aussi c’est que tu as mis en parallèle le mouvement Marea Verde avec d’autres combats féministes d’Amérique Latine tel que Ni Una Menos.
    La citation de Victoria Tesoriero que tu as choisie retient l’attention car elle permet de rappeler que le droit à l’avortement est avant tout un droit humain, qui concerne certes seulement les femmes, mais qui concerne chacune d’entre elles, quelque soit leur condition, leur âge, leur lieu de vie, etc. Ce n’est pas un privilège que de vouloir avoir le droit à l’avortement, ces femmes qui luttent demandent juste à avoir le contrôle et un droit sur leur corps, ce qui est légitime même dans un pays très catholique.

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