Méthode de classification en 4 catégories

Pour une présentation détaillée, voir les documents suivants:

Méthodologie Etat des lieux
Méthodologie état des lieux – résumés en diapositives

Au fur et à mesure des expertises réalisées sur plusieurs territoires français, européens et québécois, Cerises a mis en place une méthodologie d’état des lieux dans une perspective d’agglomération des activités.

La classification en 4 catégories (ressources informationnelles, ressources financières, production, consommation) des initiatives étudiées a pour principale fonction de toujours rappeler que le développement d’une économie sociale et solidaire ne peut se faire que si l’on s’appuie sur la complémentarité de toutes ces initiatives pour agglomérer leurs activités.

LES 4 CATEGORIES

Les initiatives solidaires et les entreprises sociales sont des structures économiques à finalité politique ou sociale. Cerises met tout particulièrement l’accent sur le maillage (l’agglomération d’activités) constitué des relations entre structures, dans lequel l’expérience étudiée est incluse. En effet, la réussite d’une initiative économique dépend largement des relations complémentaires avec les autres structures d’un territoire.

Ainsi Cerises classe les initiatives dans les 4 catégories qui constituent cette rubrique « initiatives » et identifie les liens qui sont mis en œuvre entre la structure étudiée et d’autres structures relevant de catégories distinctes :

Ce qui distingue ces deux dernières catégories est couramment évoqué par la différence conceptuelle entre la « création d’entreprises » et la « création d’activité » (initiatives non entrepreneuriales : les deux peuvent générer de l’emploi mais la création d’entreprise nécessite une gestion pouvant glisser vers la lucrativité (c’est la raison pour laquelle des chartes parcourent tout le champ de l’économie solidaire) alors que la création d’activité cherche à assurer une gestion désintéressée et équilibrée des budgets. Une autre manière de distinguer les activités sur un autre référentiel est de séparer celles qui relèvent des valeurs d’échange et celles qui relèvent des valeurs d’usage.

ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE & TRIANGLE DES ENTREPRISES SOCIALES ET DES INITIATIVES SOLIDAIRES

Même si nous nous plaçons délibérément dans un refus d’opposer l’économie sociale et l’économie solidaire, des différences existent et le réalisme méthodologique nécessite d’analyser ces deux champs séparément. Notamment il est aisé de repérer les structures de l’économie sociale puisqu’elles sont statutairement définies (mutuelles, coopératives, associations de production) et identifiées dans les bases de données de l’INSEE), tandis que les structures dites d’économie solidaire sont plus difficilement identifiables.

De nombreux débats se posent la question d’une définition de cette économie solidaire. Nous proposons de donner une définition très générale et de la compléter par une représentation graphique. Notre souci est de ne pas bloquer le développement des initiatives solidaires et des entreprises sociales par une définition trop précise et donc excluante.

Pour éviter de devoir donner une unique définition idéal-typique de l’économie solidaire, Cerises propose le triangle ci-dessous (exemple pris dans le rapport réalisé lors de l’état des lieux Midi Pyrénées). Le principe est de considérer un continuum de structures de l’économie solidaire. Une structure relève de l’économie solidaire lorsqu’elle est économique et qu’elle a un ou plusieurs mobiles politiques. La dimension économique se retrouve sur l’axe horizontal selon que la structure fait plus appel à des ressources publiques ou des ressources privées. La dimension politique se retrouve sur l’axe horizontale selon que l’on considère l’économie solidaire plutôt dans un rôle social d’insertion ou dans son rôle de résistance au modèle économique dominant. La représentation ci-dessous n’est pas rigide: il ne s’agissait pas de quitter un problème de définition pour tomber dans un problème de représentation mais de proposer une outil de représentation que les acteurs puissent réutiliser.

Cette rubrique n’a pas vocation à décrire un unique territoire et ne peut donc donner une perspective complète d’agglomération d’activités. Pour obtenir de tels exemples, vous pouvez télécharger le rapport « Comment mobiliser les acteurs de l’économie sociale et solidaire en faveur de leur territoire de Plaine Commune? »