Contributions 2009

Les structures d’insertion par l’économique dans la tourmente financière

Les entreprises sociales en Europe, sous la direction de Nicolas Almadio, ABI Editions, 2009
Jacques Prades, Université Toulouse Le Mirail

L’environnement géo-politique de ces trente dernières années a provoqué de tels changements qu’on est incapable d’endiguer l’exclusion sociale. Qu’est-ce qui a changé à nouveau depuis le début de la crise financière de 2008 ? Pourquoi les structures d’insertion par l’activité économique sont conduites à s’interroger sur leur mission ? Peut-on sortir de cette situation, dans quel espace et comment ? Pour répondre à ces questions, il importe de bien distinguer ce qui relève d’un contexte géo-politique général et d’un mode de régulation particulier.

Propriété des actifs et retraites : le cas des retraites coopératives de Lagun Aro (Mondragon)

AU-DELÀ DES DROITS ECONOMIQUES ET DES DROITS POLITIQUES, LES DROITS SOCIAUX ?
Sous la direction de Jean-Paul Domin, Michel Maric, Sophie Delabruyère et Cyril Hédoin
Alain Alcouffe, Pr, Université de Toulouse 1 (alain.alcouffe@univ-tlse1.fr)
Jacques Prades, Mcf Université de Toulouse 2 (jacques.prades@univ-tlse2.fr)

La conception socialiste des retraites s’est cristallisée dans les années 1880-1914 tandis que les socialistes s’opposaient sur la propriété au sein des coopératives. Jaurès a défendu des positions originales sur la propriété collective et la solidarité dans l’évolution économique. L’expérience d’Agun Aro du complexe coopératif de Mondragon permet de prolonger ces débats.

Quand la raison économique dérape… le pragmatisme coopératif : organisation et stratégie de la « Mondragon Valley « 

Les entreprises sociales en Europe, sous la direction de Nicolas Almadio, ABI Editions, 2009
Jacques Prades, Université Toulouse Le Mirail

Cette crise financière résulte d’une rupture d’un nouveau mode de croissance du capitalisme qui ne lie plus salaire et investissement par le biais de la productivité, négocié au niveau de la branche à l’intérieur d’un cadre national, mais investissement et épargne, négociés au niveau de l’entreprise, très fortement dépendant du marché des capitaux et de la possession de titres au niveau international. Aujourd’hui, la compétitivité joue le rôle qu’assumait hier la productivité, dans cette analyse (Aglietta, 1998). A Mondragon, les rémunérations dépendent des coopérateurs, l’épargne est fonction du revenu perçu et l’investissement ne peut pas faire appel directement au marché financier puisque les coopératives ne sont pas (au moins directement) côtées en bourse.