Coopératives de consommation
Ouvrage à paraître à partir du Colloque Henri Desroche
Jacques Prades, Université Toulouse 2
On montre à partir de l’effondrement des coopératives de consommation françaises en 1984 et 1985 que le contexte économique (mode de croissance) et politique (signification des mouvements sociaux) ont été largement ignorés d’une partie du mouvement coopératif. Une des leçons de cet évènement est toujours d’inscrire l’économie sociale dans le contexte de l’économie globale.
Extrait de conclusion
Communiquer l’utopie, économie solidaire et démocratie, sous la direction de Eric Dacheux, L’Harmattan 2008, collection communication et civilisation Eric Dacheux, professeur (Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand
L’utopie n’est pas morte. Elle s’est transformée. Désormais elle ne cherche plus à faire advenir un homme idéal dans une société parfaite. Elle ouvre les portes du possible en s’appuyant sur des expériences concrètes. L’économie solidaire est l’exemple le plus abouti de cette nouvelle utopie. Quels sont les problèmes de communication que rencontrent les militants et les élus cherchant à promouvoir ce projet de société. Les auteurs réunis ici (chercheurs et acteurs) apportent des réponses précises.
Ces réponses sont regroupées en deux parties. La première, « l’utopie confrontée au réel », analyse les problèmes de communication qui surgissent lorsque l’utopie cherche à s’incarner socialement. Ces études et démocratie de terrain (médias, humanitaires, Europe, etc.) sont complétées, dans une seconde partie intitulée « le réel en panne d’utopie », par quatre textes qui s’efforcent de comprendre les rapports entre utopie et démocratie, en France, mais
aussi au Québec. En synthèse, une conclusion générale propose une nouvelle vision qui englobe la dimension symbolique, politique et économique de la crise démocratique actuelle. Or, dans chacune de ces dimensions, l’économie solidaire offre des solutions et permet d’entrevoir une sortie de crise.
Droits de propriété et coopération
Approches institutionnalistes des inégalités en économie sociale, tome 1 : Evaluations, sous la direction de Philippe Batifoulier, Ariane Ghirardello, Guillemette de Larquier et Delphine Remillon, L’Harmattan, 2007 – 31-42. Alain Alcouffe (Université Toulouse 1) et Jacques Prades (Université Toulouse 2)
La communication se propose d’inverser le chemin parcouru par la théorie économique de la question de la propriété aux droits de propriété. En utilisant un cas particulier du classement des biens communs d’Y. Benkler illustrée par le complexe coopératif de Mondragon, la communication revisite deux traits singuliers de l’oeuvre de K. Polanyi : les différentes modalités d’échange et le rôle des enclosures sur la question de la propriété dans la gestion des inégalités. Cette communication cherche à rapprocher deux référentiels, celui des droits de propriété et celui de la propriété collective. Nous nous proposons dans un premier temps de dresser un état des lieux de la théorie économique récente sur la question des droits de propriété. Dans un second temps, on reprendra la partition de Benkler à partir du cas pragmatique du complexe coopératif de Mondragon1 . Cette illustration nous permettra de revenir sur l’appareil conceptuel de K. Polanyi et la question de l’injustice.