La coopération ça sert à construire du collectif
1er Café Coopératif, organisé le 22 juin 2006 à Montpellier par Scop Entreprises Languedoc-Roussillon Jacques Prades CERISES Université de Toulouse 2-Le Mirail prades@univ-tlse2.fr
Le renouveau de la coopération en France est sensible. Cependant, le mouvement reste moins affirmé qu’en Espagne ou et Italie et moins tonique qu’au début du siècle en France.
Peut-on expliquer ces différences ? La neutralité politique revendiquée lors des premiers congrès de la coopération puis les positions prises durant la période de Vichy peuvent déjà être un premier élément d’explication. Le fait que la coopération soit surtout, en France, la réponse à une situation négative (dépôt de bilan, manque de repreneur, etc) est certainement un deuxième élément. Le cadre culturel individualiste des français peut être avancé comme un troisième élément d’explication. Sans renier ces explications partielles, nous voudrions proposer une autre piste.
Il s’agira de montrer que le mouvement coopératif français n’a pas su montrer et valoriser que la coopération servait surtout à « produire du collectif ».
Après avoir montrer pourquoi nous étions davantage que les autres pris en défaut sur cette question, nous monterons que ceci explique que les coopératives se soit principalement concentrée sur deux stratégies : la défense des plus vulnérables et la niche économique.
Mais cela ne suffit pas pour produire du collectif.
La communication poursuivra par quelques pistes de travail aller dans le sens d’une rediscussion du concept de « propriété collective » en vogue au 19ème siècle.
Mondragon : un holding company faced with globalization
Le complexe de Mondragon en question
Conférence de l’Ecole de Paris 2005
Fernando Gomez Acedo, president supervosory board, Fagor-Brandt SA et Jacques Prades, Université Toulouse 2 Le Mirail
The complex of Mondragón co-operatives, founded fifty years ago from a small company in the Spanish Basque country, today comprises more than one hundred and sixteen co-operatives and seventy thousand employees, nearly half of whom are partners. It recently bought the Brandt group, the French leader in household appliances, for one hundred and sixty-two million Euros, thereby becoming the fifth largest household appliance manufacturer in Europe. In addition, the group has gradually set up professional schools, a research centre, as well as providing social services and a bank. How has a system based on co-operatives often considered in France to be small companies without any major ambitions managed to scale such heights ? Does it remain faithful to the principles on which it was founded ? Is it exportable ? How does it face up to global competition in a sector as sensitive as household appliances ?