Les penseurs qui ont critiqué la place de la technologie dans la modernité (Jacques Ellul, Bernard Charbonneau, etc) ont toujours un écho limité. Aujourd’hui, on assiste à la multiplication d’initiatives citoyennes qui tentent de résister à l’imposition sans débats de nouvelles technologies et on analyse comment les entreprises d’économie sociale se comportent dans ce contexte.
Michel Abhervé et Pierre Dubois montrent comment les entreprises d’économie sociale peuvent perdre certains de leurs avantages comparatifs (stabilité, ancrage territorial) lorsqu’elles ont recours aux mêmes outils que leurs concurrentes. Ainsi, on aurait pu penser que les banques coopératives seraient touchées de manière secondaire par la crise financière actuelle, mais on constate qu’elles ont développé une quantité suffisante d’activités risquées pour être significativement touchées. Les auteurs rappellent toutefois les spécificités qu’elles conservent et que la crise actuelle va rendre opportun de réactiver.
Contre l’analyse réduisant la crise actuelle à une contamination de l’économie « réelle » par l’économie financière, Pierre-Yves Gomez considère que les fondements de la crise sont au coeur même de la logique de l’économie réelle. Une meilleure régulation des institutions bancaires et financières ne changerait donc pas le coeur du problème puisque les stratégies des entreprises encouragent elles-mêmes la spéculation, le renouvellement incessant des gammes de produits détruisant plus de valeur qu’il n’en crée: De la bulle financière à la bulle de l’innovation.
Face aux trois crises « sociales, écologiques, financières » : Titanic ou Métamorphose… et si la société civile jouait son rôle?, par François Plassard. Avec une post-face sur l’actualité en 2013! L’auteur, qui a été l’un des protagonistes des expériences du temps choisi, fait le lien entre les initiatives solidaires qui émergent et la nécessité des changements globaux.
Les deux peuples de France, par François Plassard : le contrat social a changé depuis les années 1975 avec une forte redistribution des revenus du travail vers le capital. Ce phénomène est étroitement lié à l’apparition d’un second peuple de France, celui des sans-voix : non représentés par les syndicats car sans emploi.
Entre résistants et tenants de la fuite en avant, par Simon Charbonneau
Halte à une décroissance insoutenable, par Jean-Michel Servet
www.piecesetmaindoeuvre.com : site qui propose un certain nombre d’études sur les nouvelles technologies et sur les méthodes de leur diffusion.